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COMME UNE ENVIE DE JARDINS EM 27 BOUTIGUERY TCi_TCI_MPEG1

00 : 01 : 21
Une co-production
Troisième Œil Productions,
JA Productions,
Et MFP

00 : 07 : 05
Avec la participation de France Télévisions

00 : 11 : 23
Produit par Pierre-Antoine Capton
Et Julie Andrieu

00 : 15 : 17
JAMY
Aujourd’hui, je vous emmène en Cornouaille, pas en Angleterre, en Bretagne, dans le sud Finistère
sur les bords de l’Odet. Ce fleuve côtier prend sa source dans les montagnes noires et se jette dans
l’océan Atlantique à Bénodet. On dit que c’est la plus jolie rivière de France. Un décor de rêve pour
l’un des plus beaux jardins bretons, le domaine de Boutiguery

00 : 44 : 07
Ecrit par Jamy Gourmaud,
Christophe Pinguet,
Valentine Oudard,
Arcadie Varlamoff-Kouchner

00 : 50 : 16
Comme une envie de jardins

01 : 06 : 12
JAMY
Si vous aimez les couleurs, vous allez être servis. Plus de 40.000 pieds d’azalées et de rhododendron
fleurissent ici chaque année. Rouge, jaune, mauve, blanc, rose. Des couleurs mais aussi des formes
inattendues issues de mariages un peu forcés par un homme et maintenant sa fille, tous deux
passionnés de rhododendron. Allez encore quelques kilomètres et nous aussi nous allons pouvoir
forcer le destin de ces arbustes magnifiques. Nous allons hybrider, comme on dit dans le jargon.

01 : 50 : 12
NARRATRICE
Le domaine de Boutiguery se trouve dans le sud du Finistère, autrefois appelé la basse-bretagne.
Cette région désigne par opposition à la haute-bretagne, la partie occidentale où on parle encore la
langue bretonne. Son climat est un climat océanique caractérisé par des étés plutôt beaux, et des
hivers souvent pluvieux mais doux. Les jardins bénéficiant de la douceur et de l’ensoleillement de ce
climat si particulier sont la promesse d’une végétation généreuse et colorée. Le domaine de
Boutiguery est entretenu avec passion depuis plus de 40 ans par Christian, l’actuel propriétaire, et sa
fille Virginie. Le parc est ce qu’on appelle un jardin à l’anglaise. Avec les grandes allées bordées de
massifs boisés plantés de chênes, hêtres, pins, camélias, magnolias et évidemment de
rhododendrons et Azalées qui sont au nombre de 40.000, Boutiguery est une invitation au voyage.

03 : 27 : 20
JAMY
Bienvenu au domaine de Boutiguery. Vous avez vu toutes ces couleurs, cette profusion de fleurs. Ici,
ce sont des cerisiers. Le créateur de ce jardin, Christian de la Sablière, est un passionné de peinture
et de botanique. Il rêvait de peindre la nature. Voilà, le résultat, un extraordinaire jardin anglais. Pas
de symétrie, une succession de tableaux qui évoquent les paysages naturels et surtout une plante au-
dessus de toutes les autres : le rhododendron. Vous entrez ici dans le plus grand conservatoire de
rhododendrons hybridés de France.

04 : 17 : 08
NARRATRICE
Au cœur d’une forêt somptueuse, le parc révèle au gré des allées tortueuses des massifs de
rhododendrons. Originaires des forêts d’Asie, d’Europe et d’Amérique du Nord, cet arbuste à fleurs
est rustique. Dans le langage des fleurs, le rhododendron est le symbole de l’élégance et de la
beauté.

04 : 43 : 02
JAMY
Rhododendron, à l’origine, on appelait cette plante le rosage. En fait, c’est Carl Von Linné, le
naturaliste suédois qui au 18ème siècle l’a rebaptisé. Rhodo : qui en grec signifie rose, une couleur
dominante chez cette plante, et dendron qui signifie bois. Rhododendron.

05 : 24 : 17
JAMY
Voici une fleur de rhododendron classique et voici à quoi sont parvenus Christian et Virginie, sa fille.
Allez, on va aller retrouver Virginie pour comprendre comment on est arrivé à un tel résultat.

05 : 51 : 10
JAMY
Bonjour Virginie

05 : 52 : 13
VIRGINIE
Bonjour Jamy

05 : 54 : 20
JAMY
Quel bonheur ce jardin au petit matin

05 : 57 : 15
VIRGINIE
Oui, c’est vrai

05 : 59 : 15
JAMY
Cette lumière rasante-là qui vient lécher les fleurs rhododendrons. Ce domaine, ce jardin est
intéressant parce que les fleurs qu’on y voit, on ne pourrait pas les voir dans la nature.

06 : 15 : 11
VIRGINIE
Non, ce sont des hybrides donc c’est des croisements. On s’amuse à jouer les apprentis chimistes et à
créer de nouvelles variétés. Le jeu est à l’infini et la palette est large.
06 : 28 : 13
JAMY
On va aller jouer nous aussi, on va aller hybrider.

06 : 31 : 08
VIRGINIE
Avec plaisir Jamy

06 : 32 : 01
JAMY
Allez, Je vous suis

VIRGINIE
C’est parti. Alors, on va aller choisir le père

06 : 38 ; 15
NARRATRICE
L’hybridation des rhododendrons, c’est la spécialité de Boutiguery. Chaque année, Virginie et son
père effectuent pas moins de 1000 croisements de rhodo comme les appellent les passionnés
toujours à la recherche de fleurs inédites au parfum enivrants. Dans la nature, ce sont les insectes qui
naturellement pollinisent les fleurs et permettent ainsi la reproduction des plantes dont le résultat
est systématiquement le fruit du hasard. En hybridant eux-mêmes les fleurs, Virginie et son père font
une sélection esthétique. La spécialiste s’arrête devant une première fleur.

07 : 12 : 01
JAMY
Qu’est-ce qui vous plait chez cette fleur ?

07 : 13 : 14
VIRGINIE
Déjà la couleur qui est intéressante. Là ; On est dans des tonalités crème, pêche, qui me plaisent
beaucoup. Donc je pense que ça pourrait être un bon père.

07 : 24 : 13
JAMY
Donc là, on va prélever le pollen qui se trouve à l’extrémité des étamines. Ce sont ces petits sacs que
l’on voit à l’extrémité et ces graines pollens contiennent les cellules sexuelles mâles, les
spermatozoïdes si vous préférez que l’on va combiner avec des cellules sexuelles femelles d’une
autre fleur.

07 : 48 : 09
VIRGINIE
Tout à fait.

07 : 50 : 02
JAMY
Je vous laisse faire

07 : 51 : 03
VIRGINIE
On va choisir une fleur en fait en bouton pour être sûr qu’un insecte ne l’est pas déjà pollinisé et on
va l’amener sur un autre bouton
08 : 02 : 23
JAMY
Regardez comme elle est belle. On va se presser. Il ne faudrait pas qu’elle s’ouvre.

08 : 07 : 11
VIRGINIE
Alors, on va aller voir la mère maintenant.

08 : 11 : 23
JAMY
Merci

08 : 17 : 13
VIRGINIE
Donc celui-ci, je pense qu’il peut être une maman intéressante

08 : 22 : 15
JAMY
Alors, on a vu tout à l’heure, les organes mâles de la plante les étamines avec au sommet les petits
sacs qui contiennent le pollen juste à côté se trouvent l’organe sexuel femelle, cette grande tige, le
pistil. Et donc maintenant on va aller déposer les graines pollens au sommet donc de ce pistil. C’est
cette fleur qui va jouer la femelle.

08 : 46 : 00
VIRGINIE
Tout à fait

08 : 47 : 13
NARRATRICE
Pour être sûr que la fleur n’a pas déjà été pollinisé par les insectes, Virginie choisit une fleur en
bouton pour y déposer les étamines.

08 : 55 : 19
VIRGINIE
Alors, on va ouvrir cette fleur. D’ailleurs, Jamy je te propose de l’ouvrir délicatement pour qu’on
découvre la partie du pistil qu’on va venir polliniser.

09 : 07 : 20
JAMY
Alors ça c’est une première. J’ai très peur de déchirer

09 : 16 : 02
VIRGINIE
La robe de madame. Non, ça va aller

09 : 19 : 24
JAMY
Oulala. Ca va là comme ça ?

09 : 24 : 22
VIRGINIE
Parfait
09 : 25 : 18
JAMY
Je vois le pistil. Là, c’est dégagé.

09 : 32 : 07
VIRGINIE
C’est dégagé. Donc ensuite, moi, je vais venir féconder madame. On dépose donc le pollen. Hop. Là
on voit bien que le pistil a bien été fécondé.

09 : 45 : 20
JAMY
Et donc là c’est terminé.

09 : 48 : 23
VIRGINIE
L’opération est faite mais maintenant il va falloir bien sûr la protéger pour être sûr qu’il n’y ait pas un
grain de pollen parasite que ce soit par le vent ou apporté par un insecte qui arrive et que ce soit
vraiment le fruit de notre travail.

10 : 02 : 01
JAMY
On fait ça comment ?

10 : 02 : 14
VIRGINIE
Tout simplement, on va faire un petit capuchon d’aluminium où on va encapuchonner tout
simplement le pistil

10 : 12 : 24
JAMY
Ca je vous laisse faire Virginie parce que ça a l’air d’être un travail de haute précision.

10 : 19 : 15
VIRGINIE
Non, ça va en fait il faut juste

10 : 22 : 01
JAMY
Ca va parce que vous avez l’habitude

10 : 25 : 16
VIRGINIE
Et Voilà l’émulation est protégée. L’insecte ne peut plus venir polliniser

10 : 30 : 21
NARRATRICE
Et d’ici quelques mois, voilà un exemple de graine que la plante aura produite

10 : 38 : 12
JAMY
Si on revenait à l’automne, voilà ce que l’on découvrirait à la place des fleurs.

10 : 44 : 19
VIRGINIE
Tout à fait.

10 : 46 : 03
JAMY
Et les graines se trouvent à l’intérieur.

10 : 48 : 07
VIRGINIE
Oui, alors, on va venir récolter donc la graine, ensuite on va la faire sécher pendant l’hiver, et à partir
du 1er janvier, on peut commencer à semer.

10 : 58 : 22
JAMY
Si je sème cette graine, je ne suis pas sûr d’obtenir des fleurs comme celle-ci.

11 : 04 : 08
VIRGINIE
Ah non, il faut à ce moment-là passer par la greffe et à ce moment-là je vous invite à aller voir Marc
Colombel, un expert en la matière.

11 : 15 : 20
JAMY
Un expert mondial en Rhododendron et je le trouve où ?

11 : 19 : 08
VIRGINIE
Il est par là

11 : 21 : 05
JAMY
Au bout de l’allée

11 : 21 : 23
VIRGINIE
Tout à fait

11 : 22 : 16
JAMY
Je vous rends les graines

11 : 24 : 24
VIRGINIE
Merci Jamy

11 : 26 : 10
JAMY
Et la capsule
11 : 27 : 14
VIRGINIE
Et bonne leçon

11 : 28 : 06
JAMY
A plus tard

11 : 29 : 07
VIRGINIE
A plus tard

11 : 47 : 12
JAMY
Au cas où vous l’auriez oublié, cette bigoudène nous rappelle que nous sommes en Bretagne. Alors,
ce n’est pas qu’un aide-mémoire, c’est d’abord et avant tout un épouvantail destiné à repousser les
chevreuils qui sans elle se régalerait des jeunes plants de rhododendron

12 : 12 : 20
NARRATRICE
C’est à quelques pas de là que se trouve Marc Colombel. Installé en Bretagne dans les années 80 ; ce
passionné de rhododendron a enregistré son premier hybride en 1992. Et cela faisait plus de 50 ans
qu’aucun rhododendron n’avait été hybridé en France. Aujourd’hui, il est devenu un expert mondial
de cette espèce.

12 : 37 : 11
JAMY
Bonjour Marc,

12 : 38 : 19
MARC
Bonjour

12 : 39 : 21
JAMY
Vous allez bien ?

12 : 40 : 13
MARC
Je vais bien et vous-même ?

12 : 41 : 15
JAMY
Alors très bien, vous aussi vous êtes un passionné de rhododendron

12 : 45 : 19
MARC
Oui

12 : 46 : 17
JAMY
Comment est née cette passion ?
12 : 48 : 12
MARC
Et bien c’est simple, je suis picard et j’ai épousé une bretonne. Nous avons donc acheté une maison
et par chance il y avait déjà un rhodo âgé de 65 ans qui poussait et en le voyant pour la première fois,
je suis tombé sous le charme et depuis je ne quitte pas le rhododendron.

13 : 03 : 22
JAMY
Alors vous êtes donc expert en ce qui concerne l’hybridation mais pas que de l’hybridation. On est ici
pour faire une greffe. Une autre méthode de multiplication du rhododendron. Devant nous, nous
avons des porte-greffes sur lesquels nous allons greffer une autre variété de rhododendron.
Laquelle ?

13 : 23 : 05
MARC
Je vous propose celui-ci qui a de très belles fleurs mais quand on veut faire une bouture, elles
n’enracinent pas. Donc il n’y a que la greffe qui permet de multiplier cette variété qui est par elle-
même désirable.

13 : 34 : 23
JAMY
Et, comment on procède ?

13 : 36 : 06
MARC
On va d’abord mesurer le diamètre parce que l’idéal c’est pour une greffe que le porte-greffe et le
greffon soient du même diamètre.

13 : 43 : 12
JAMY
Logique

13 : 44 : 00
MARC
Logique donc on va prendre un pied à coulisse, c’est aussi simple que ça. On le mesure.
Sensiblement, l’idéal pour faire une greffe est de couper à peu près à cinq centimètres.

13 : 58 : 23
JAMY
D’accord, on a un diamètre de cinq millimètres là.

14 : 01 : 01
MARC
Donc on va chercher maintenant, je vous donne un sécateur,

JAMY
Merci

14 : 04 : 20
MARC
et on va chercher

14 : 07 : 13
JAMY
Le greffon

14 : 08 : 07
MARC
Le greffon. Donc celui-ci

14 : 11 : 04
JAMY
Combien il fait ?

14 : 12 : 04
MARC
Il correspond Donc je vais le couper. Voilà. Donc dans un premier temps, on va habiller le greffon

14 : 21 : 07
JAMY
Habiller le greffon, ça c’est une très jolie expression. Alors,

14 : 24 : 17
MARC
On va enlever les feuilles du bas

14 : 27 : 07
JAMY
Là, j’ai plutôt l’impression qu’on le déshabille justement.

14 : 30: 07
MARC
Oui, oui. On enlève les feuilles du bas.

14 : 33 : 07
JAMY
D’accord. Et là, vous allez vraiment enlever les feuilles,

14 : 35 : 22
MARC
Couper Oui les feuilles.

14 : 36 : 17
JAMY
Mais le pétiole vraiment au ras du rameau

14 : 39 : 03
MARC
Oui, oui, au ras.

14 : 39 : 21
JAMY
Au ras du rameau

14 : 41 : 02
MARC
Après on rectifiera pour la longueur. Ensuite tout bêtement, on attrape les feuilles à l’envers et on les
ampute sensiblement de 50% de façon à limiter l’évaporation des feuilles parce qu’il va rester
quelques jours où il va être obligé de vivre sur sa réserve étant donné que la greffe n’aura pas encore
pris.

15 : 04 : 20
JAMY
Ok. Donc effectivement, il faut limiter l’évaporation.

MARC
Oui, oui

15 : 10 : 01
NARRATRICE
La greffe anglaise est réputée pour être une opération délicate.

15 : 17 : 02
JAMY
Ca fait toujours mal au cœur quand je vois ça

15 : 18 : 16
MARC
Et oui, je sais. Alors pour quelqu’un qui débute, il ne faut surtout pas essayer de partir d’ici et de la
faire d’un seul trait. Il faut pratiquer par petites touches.

15 : 39 : 14
JAMY
En gardant cette hauteur de trois centimètres.

15 : 41 : 24
MARC
A peu près, oui. Voilà. On fait pareil, la même entaille sur le greffon. On pratique toujours par petites
touches. Voilà, on vérifie. Et les surfaces de contact vont être ce qu’on appelle le cambium c’est-à-
dire cette partie vert clair. Il y a l’écorce, le cambium et la moelle .

16 : 09 : 05
JAMY
D’accord. Le cambium c’est la partie du bois où se multiplie les cellules. Donc l’eau, les nutriments
arrivent au niveau de ces cellules et il va falloir faire en sorte qu’elles passent des cellules du porte-
greffe aux cellules du greffon. C’est pour cette raison que les deux doivent bien être plaqués l’un
contre l’autre. Et faire en sorte qu’il n’y ait pas d’espaces vides entre les deux.

16 : 28 : 23
MARC
Non, non. Dans la limite du possible. Donc on va les mettre grossièrement en applique et on
régularisera après une fois que les pinces à linge sont posées.
16 : 40 : 08
JAMY
Et ça, la pince c’est aussi bien qu’un lien, qu’une ligature ?

16 : 43 : 02
MARC
C’est mieux, c’est mieux

16 : 44 : 07
JAMY
Alors c’est la première fois Marc qu’on nous présente une technique comme celle-ci . La technique
de la pince à linge pour la greffe

16 : 51 : 05
MARC
Alors on va les mettre en quinconce parce que si vous êtes curieux, vous pouvez retirer celle du
milieu et vérifier que le cale commence et que la greffe commence à prendre

17 : 04 : 06
JAMY
Ce que l’on ne peut pas faire avec des liens classiques. D’accord, ok. Donc là c’est terminé, il n’y a
plus qu’à attendre.

17 : 10 : 20
MARC
Oui, et non. Dans le sens où la nature va faire son boulot mais pour l’aider, on va mettre tout le
container, avec le porte-greffe et le greffon à l’étouffé

17 : 19 ; 06
JAMY
A l’étouffé, j’ai l’impression que l’on fait de la cuisine.

17 : 21 : 00
MARC
C’est exact. On va saturer l’air sous un sac plastique de façon à ce que les feuilles puissent se
réhydrater par la vapeur d’eau.

17 : 30 : 12
JAMY
D’accord les saturer en humidité. Marc, combien de temps faut-il pour qu’une greffe comme celle-ci
prenne ?

17 : 35 : 21
MARC
Oh, ça peut prendre 15 jours seulement quand c’est fait à la bonne saison, c’est-à-dire de fin juin à
mi-septembre.

17 : 43 : 18
JAMY
C’est très rapide

17 : 44 : 17
MARC
C’est très rapide. Après les résultats sont, si vous voulez je vais vous montrer, aidez-moi, on va
prendre ça. Alors, j’ai fait ça , c’est un exercice de style j’appelle ça. J’ai greffé trois variétés.

18 : 02 : 13
JAMY
Regardez comme c’est intéressant.

18 : 03 : 14
MARC
Alors il y a un rouge avec une macule à fonds de gorge coloré. Il y a celui-ci qui commence parce que
le problème c’est d’essayer de les faire fleurir ensemble. Steredenn, c’est une variété que j’ai créé et
qui est enregistré. Et Naselle, qui est une variété américaine qui est connue aussi. Donc il y a trois
variétés plus celui du plant vert que je n’ai pas laissé qui lui aussi à ses propres boutons à fleurs.

18 : 33 : 05
JAMY
Vous savez que ça c’était un rêve de La Quintinie, le chef du potager de Versailles. Son rêve, c’était
de greffer sur le même porte-greffe des fruits différents, il n’y est pas parvenu. Ecoutez, permettez-
moi de vous dire, c’est magnifique. Alors si vous aimez les jardins anglais, vous appréciez le camélia.
Vous allez en découvrir l’une des plus belles collections au jardin botanique de Cornouaille. Je sais ,
ça sonne comme un voyage sur les îles britanniques et bien pas du tout. La Cornouaille c’est l’ancien
nom de la province dans laquelle nous nous trouvons. Ladies et gentlemen, let’s go.

19 : 34 : 04
NARRATEUR
Tout comme Boutiguery, le parc botanique de Cornouaille est un parc à l’anglaise. Créé par Jean-
Pierre Gueguen, il est l’aboutissement de nombreux séjours dans les jardins d’Angleterre, d’Ecosse,
de Cornouaille et du Pays de Galles. Désormais, c’est Stéphane, son fils, qui fait perdurer cette
passion pour la botanique, un parc qu’il connait bien

19 : 58 : 18
STEPHANE
J’ai connu la création du parc. Donc le parc a une trentaine d’années. Donc j’ai vu les plantes croître,
j’ai connu l’époque où finalement les plantes faisaient la taille des étiquettes. Et donc j’y suis depuis
l’origine.

20 : 18 : 17
NARRATEUR
Aujourd’hui, sur plus de 4 hectares et demi, on compte plus de 550 variétés de camélias différents. Et
au printemps, quand ils sont tous en fleurs, le parc prend des allures féériques.

20 : 30 : 11
STEPHANE
Quelque part, c’est un peu l’emblème de la Bretagne. Et ce qui impressionne les gens qui viennent de
l’extérieur, c’est la taille qu’ils peuvent faire parce qu’on peut atteindre les quatre mètres en
hauteur. C’est sûr que quand ils sont habitués à des camélias de l’ordre d’un mètre de haut de part
chez eux, voir des plantes de quatre mètres ça leur fait tout drôle.

20 : 50 : 17
NARRATEUR
Planter dans une terre de bruyère particulièrement acide et sous un climat océanique, les camélias
sont très heureux dans cette région de France. Ils arborent de multiples couleurs et de multiples
formes.

21 : 02 : 10
STEPHANE
Donc parmi les camélias que j’aime, les camélias reticulata parce qu’elles ont une taille de fleurs qui
est quand même supérieure à celles qu’on connait. Et puis ils ont un port aussi qui est beaucoup plus
aéré que le camélia qui souvent est compact et très dense. Je l’aime bien. Autre type de camélias qui
est intéressant, ça ce sont des camélias Higo d’origine japonaise. Et l’intérêt c’est que vous n’avez pas
deux fleurs qui sont pareilles parce que les panachures changent à chaque fois. Pour être classé
camélias Higo il faut qu’il y ait plus de 200 étamines. Ce camélia-ci c’est spring festival, il est
particulièrement intéressant pour la quantité de fleurs qu’il est capable de produire et aussi par son
port. Il a un port comme vous le constatez qui est vraiment colonnaire, donc ça change de ceux qu’on
connait habituellement.

21 : 54 : 13
NARRATEUR
Parmi les camélias, le parc présente plus de 3500 variétés de plantes glanées dans le monde entier et
notamment comme le domaine Boutiguery des Rhododendrons. Et Stéphane promulgue volontiers
ses conseils.

22 : 12 : 23
STEPHANE
Une question qui revient souvent, c’est « faut-il enlever les fleurs fanées sur le rhododendron ? ».
Alors, le principe c’est que la sève va arriver comme ceci et va irriguer donc une fleur fanée qui ne
nous sert pas forcément parce que vous n’allez pas faire de semis. Et le fait d’enlever très
délicatement la fleur fanée va faire que la sève plutôt que d’aller tout droit ira sur les côtés vers les
bourgeons feuilles et vous aurez ainsi un feuillage qui sera nettement plus luxuriant que si la
fructification arrivait à terme. Ca nous arrivait d’avoir des rhododendron sur lesquels on pensait
qu’on allait perdre de la variété et le simple fait de faire ça ils ont été sauvé. Ce qu’il faut savoir c’est
qu’un rhododendron qui est en bonne santé fait des feuilles qui feront la même taille que celles de
l’année précédente

23 : 04 : 14
NARRATEUR
Avec toutes ses couleurs et ses fleurs, le parc botanique de Cornouille est une invitation à une
flânerie botanique où rêve et réalité empruntent les allées sinueuses de ce parc à l’anglaise.

23 : 34/ 12
NARRATRICE
Retour au domaine de Boutiguery dans la partie du labyrinthe enchanteur

23 : 46 : 13
JAMY
Virginie

23 : 49 : 09
NARRATRICE
Ici on découvre des milliers d’azalées aux couleurs flamboyantes. L’azalée est une fleur synonyme de
tempérance. Elle est le symbole de l’amour joyeux et du bonheur. Elle se décline dans toutes les
couleurs.
24 : 01 : 11
JAMY
Virginie

24 : 06 : 12
NARRATRICE
Virginie est en pleine coupe d’une azalée japonaise. Une espèce qui peut mesurer entre 1,50 mètres
et 2 mètres de hauteur et qui a tendance à se développer rapidement

24 : 17 : 00
JAMY
Virginie

24 : 17 : 20
VIRGINIE
Oui, Jamy, je suis là.

24 : 19 : 08
JAMY
Ah. Enfin. Oula, de si grande cisailles pour des arbustes qui ont l’air aussi délicats. Il y a combien de
pieds d’azalées et de rhododendrons ici ?

24 : 29 : 24
VIRGINIE
Alors dans le parc, il y en a 40.000 rhododendrons et azalées. A peu près, on ne compte plus mais on
en plante environ 1.000 chaque année.

24 : 37 : 22
JAMY
Parce qu’on dit rhododendrons et azalées mais l’azalée est un rhododendron

24 : 43 : 05
VIRGINIE
Tout à fait , ça fait partie de la même famille, la famille des éricacées, les plantes de terre de Bruyère

24 : 47 : 23
JAMY
Ok. Alors qu’est-ce qu’on retire ? Montrez-moi

24 : 49 : 20
VIRGINIE
Alors, moi je passe juste comme ça la cisaille. Je suis toujours parallèle à la plante que je coupe et
puis je vais remonter de bas en haut.

24 : 58 : 21
JAMY
C’est juste pour assurer le passage. Si on a des azalées chez soi , on n’est pas obligé de les tailler

25 : 04 : 12
VIRGINIE
Non, non, non. Ca c’est à vous de décider, si vous voulez limiter la croissance et les faire plus denses ,
évidemment vous pouvez tailler mais ce n’est pas une obligation.
25 : 14 : 20
JAMY
On entend les abeilles et les bourdons peut-être

25 : 16 : 19
VIRGINIE
Oui, ça butine

25 : 18 : 09
JAMY
C’est étonnant parce que les azalées ne diffusent pas de parfum. Or, ces insectes sont attirés par les
couleurs mais aussi par les odeurs

25 : 27 : 13
VIRGINIE
Les azalées japonaises ne vont pas avoir d’odeurs mais les azalées mollis donc qui viennent de Chine,
elles en ont et on va aller en voir une.

25 : 36 : 01
JAMY
Je vous suis

25 : 37 : 09
VIRGINIE
On passe par là

JAMY
Ok.

25 : 46 : 06
NARRATRICE
Originaire de Chine, le Mollis se caractérise par ces fleurs parfumées teintées selon les variétés de
jaune, orange ou blanc.

25 : 54 : 08
VIRGINIE
Donc voici l’azalée mollis luteum

26 : 00 : 16
JAMY
Ca sent un peu le lys

26 : 03 : 01
VIRGINIE
Oui, C’est agréable

26 : 04 : 08
JAMY
C’est Très, très agréable. Voilà aussi quelque chose d’étonnant qui parfois effraie un peu les visiteurs.
On a l’impression que cet azalée est malade.
26 : 13 : 09
VIRGINIE
Et pourtant, non. En fait, c’est du lichen qui s’est accroché sur l’Azalée, c’est un croisement entre un
champignon et une algue

26 : 21 : 12
JAMY
C’est le lichen qui vient vivre sur l’azalée mais il ne parasite pas l’azalée. D’ailleurs, le lichen n’a pas
de racines, ce sont des tales. Il se déploie sur l’écorce mais ne s’enfonce pas à l’intérieur de l’écorce.
Le lichen ne pompe pas la sève de l’azalée

26 : 38 : 04
VIRGINIE
C’est vraiment une plante épiphyte qui colle l’azalée mais ne lui fait pas de mal.

26 : 43 : 19
JAMY
Si le lichen ne menace pas les azalées, les rhododendrons eux sont la cible de ravageurs qui peuvent
faire des dégâts. Vous allez voir qu’ici on lutte contre ces ravageurs en mettant au point des
stratégies qui ne nuisent pas à l’environnement. C’est par où ?

26 : 56 : 23
VIRGINIE
C’est par là. Peggy t’attend à la pépinière.

27 : 01 : 20
JAMY
Je ne vais pas me perdre

27 : 03 : 02
VIRGINIE
Non, non pas de soucis. Au bout, à droite.

27 : 05 : 20
JAMY
Au bout à droite, à tout à l’heure

VIRGINIE
A tout à l’heure

27 : 09 : 11
JAMY
Au bout à droit, au bout à droite.

27 : 24 : 05
JAMY
Regardez ce contraste entre l’ombre et la lumière et le dessin de ces branches charpentières
totalement tortueuses. Meme sans feuillage, c’est beau.

27 : 41 : 20
NARRATEUR
Si Jamy réussit à garder le cap, il va rencontrer Peggy, une jeune jardinière spécialisée dans la
protection végétale et le développement durable. Peggy a quitté son poste dans le domaine médical
pour se consacrer à sa passion, la botanique.

28 : 03 : 08
JAMY
Bonjour Peggy

28 : 04 : 09
PEGGY
Bonjour Jamy

28 : 05 : 06
JAMY
Alors quel est le problème ?

28 : 07 : 01
PEGGY
Le problème, ce sont les boutons noirs

28 : 09 : 18
JAMY
Les boutons noirs

28 : 10 : 15
PEGGY
Comme ici

JAMY
Comme ici. Mais il y en a partout

28 : 13 : 09
VIRGINIE
Oui, il y en a pas mal

28 : 14 : 04
JAMY
Et quel est le souci ?

28 : 15 : 08
PEGGY
Le souci c’est qu’un champignon s’est installé à l’intérieur et qui va empêcher le développement de la
fleur.

28 : 21 : 06
JAMY
On voit bien la différence d’ailleurs. Là, On a un bouton qui s’est ouvert, une fleur qui s’est épanouie,
qui est fanée désormais, et là en revanche, le bouton ne s’est pas ouvert et il ne s’ouvrira pas

28 : 32 : 10
PEGGY
Il ne s’ouvrira pas
28 : 33 : 15
JAMY
Il est mort.

28 : 34 : 03
PEGGY
Il est mort

28 : 36 : 17
JAMY
Et où il est ce champignon ?

28 : 37 : 19
PEGGY
Alors le champignon, il est à l’intérieur mais ce que l’on peut observer, ce sont les spores sur le
dessus.

28 : 43 : 16
JAMY
Alors, attendez, je vais sortir ma loupe, ce sera plus clair. Ce sont ces petits poils noirs qu’on voit à la
surface du bourgeon, à la surface des écailles,

28 : 51 : 17
PEGGY
Exactement

28 : 53 : 02
JAMY
Les spores, ce sont de petites corpuscules qui permettent au champignon de se multiplier et de se
propager. Alors, comment on se débarrasse de ces bourgeons ?

29 : 03 : 17
PEGGY
Alors, il va falloir les enlever manuellement.

29 : 05 : 10
JAMY
D’accord, donc on les retire comme ça

29 : 09 : 03
PEGGY
Voilà. Et après, ne pas les jeter au pied du massif

29 : 12 : 06
JAMY
Et non, on comprend parce que les spores vont pouvoir se répandre autour de l’arbre

29 : 18 : 19
PEGGY
Et après ne pas les mettre dans le compost non plus
29 : 21 : 11
JAMY
Et oui, on comprend aussi parce que dans le compost, les spores vont continuer à vivre. Et en
utilisant votre compost, et bien, vous allez répandre le champignon, ça serait dommage. Donc

29 : 32 : 10
PEGGY
On les brûle ou on les jette à la déchetterie

29 : 35 : 00
JAMY
D’accord. Et comment le champignon arrive-t-il à l’intérieur ?

29 : 38 : 10
PEGGY
Il se sert d’un point d’entrée que fait un insecte en le piquant.

29 : 42 : 21
JAMY
Quel insecte ?

29 : 43 : 11
PEGGY
La cicadelle

29 : 44 : 14
JAMY
La cicadelle. Une petite sauterelle très jolie, verte, avec des rayures rouges qui affectionnent tout
particulièrement le rhododendron.

29 : 53 : 05
PEGGY
Oui, le rhododendron et l’azalée sont son plat préféré

29 : 56 : 03
JAMY
Et l’autre problème finalement, c’est que lorsque la sauterelle se promène sur l’arbre et qu’elle
rencontre un bourgeon sur lequel se trouve des spores, elle va transporter des spores d’un arbre à
un autre et répandre ainsi le champignon.

30 : 13 : 00
PEGGY
C’est ça

30 : 14 : 05
JAMY
Donc l’idée pour éviter d’avoir ce champignon se serait de se débarrasser de cette cicadelle

30 : 19 :15
PEGGY
Oui, on aimerait trouver en fait le prédateur de la cicadelle .
30 : 22 : 16
JAMY
C’est ce qu’on appelle des insectes auxiliaires

30 : 24 : 11
PEGGY
C’est ça

30 : 24 : 24
JAMY
De la lutte biologique

30 : 26 : 02
PEGGY
Exactement

30 : 27 : 02
JAMY
Ca existe déjà

30 : 28 : 03
PEGGY
Oui, ça existe déjà et d’ailleurs ici on est entrain de mettre en place aussi quelques dispositifs, oui

30 : 33 : 12
JAMY
Vous en avez ici ?

PEGGY
Oui

30 : 34 : 19
JAMY
Vous me montrez

PEGGY
On y va

30 : 35 : 23
JAMY
Je vous suis

30 : 36 : 18
PEGGY
C’est parti.

30 : 41 : 17
NARRATRICE
Si le prédateur pour la cicadelle n’est pas encore déterminé, pour d’autres ravageurs présents dans le
parc on connait les insectes auxiliaires qui permettent de les éliminer. Pour ce qui est de l’aleurode
ou la mouche blanche, Peggy maîtrise l’invasion.
30 : 57 : 14
PEGGY
C’est une petite mouche qui affectionne particulièrement les serres. Il fait chaud et humide et
l’aleurode c’est vraiment l’endroit où elle va pouvoir se développer.

31 : 05 : 08
JAMY
Comment allez(vous vous en débarrasser ?

31 : 07 : 18
PEGGY
On compte les piéger

31 : 08 : 20
JAMY
Comment ?

31 : 10 : 00
PEGGY
Avec cette plante, c’est du tabac. Et l’aleurode affectionne particulièrement le tabac et elle va venir
s’y nourrir et y pondre

31 : 19 : 14
JAMY
C’est-à-dire qu’elle va privilégier le tabac aux autres plantes qui sont dans la serre ?

PEGGY
Exactement

31 : 25 : 10
JAMY
D’accord. Pour autant, là, vous ne vous en êtes pas débarrassés, au contraire, vous leur permettez de
se multiplier

31 : 30 : 06
PEGGY
Mais on compte sur une autre aide, c’est un insecte auxiliaire , une petite punaise qui s’appelle
Macrolophus et qui elle raffole des aleurodes.

31 : 38 : 07
JAMY
Ca fonctionne bien ?

31 : 39 : 13
PEGGY
Ca fonctionne. On peut aller les mettre en place aussi à l’extérieur

31 : 42 : 22
JAMY
Et bien on y va
31 : 43 : 17
PEGGY
Allons-y

31 : 47 : 17
JAMY
Allez, je m’occupe du tabac.

31 : 56 : 02
NARRATRICE
A l’extérieur, Peggy va planter deux plantes qui par une action combinée auront un effet de lutte
biologique, simple et efficace. Voici la plante à tabac dont raffole les ravageurs et qui va donc servir à
les attirer. A côté, la digitale va servir d’abri aux insectes auxiliaires qui eux vont avoir pour mission
de manger tous les ravageurs sur la plante à tabac. Voilà, un procédé qui permet de protéger le
jardin tout en respectant l’environnement.

32 : 27 : 16
JAMY
Quand on est en Bretagne, ke vent du large n’est jamais très loin. Pour nous donner envie de prendre
la mer et bien justement on va se laisser porter. Direction l’île de Batz et le jardin Delaselle. Ce jardin
ne se trouve qu’à quelques miles des côtes et pourtant vous allez le voir on se croirait sous les
tropiques.

33 : 00 : 01
NARRATEUR
Pour se rendre dans le jardin Georges Delaselle, il faut prendre le large pour rejoindre à 3 kilomètres
du continent, l’île de Batz. En 1898, Georges Delasselle un assureur parisien tombe sous le charme de
l’île et concrétise son rêve, créer un jardin de plantes subtropicales. Aujourd’hui, on peut y découvrir
plus de 2500 espèces originaires pour le plupart de l’hémisphère sud avec des plantes provenant du
Chili, de Chine ou encore de Nouvelle-Zélande. Axelle travaille ici depuis un an.

33 : 42 : 00
AXELLE
Ce qui est intéressant ici c’est que du coup on peut cultiver des plantes qui viennent vraiment de
partout sur la planète et ce en plein air. Donc pas besoin de serre pour cultiver ces plantes-là.

33 : 56 : 16
NARRATEUR
Un climat doux et océanique ainsi que la richesse du sol de l’île de bas offrent aux plantes des
conditions exceptionnelles. Axelle doit réaliser aujourd’hui une bouture avec une fabacée néo-
zélandaise, un cousin du genêt.

34 : 11 : 10
AXELLE
Une bouture, c’est le fait de prélever une partie de la plante pour pouvoir la multiplier ensuite. Et
Donc pas passer par la graine mais passer par un tissu de la plante

34 : 23 : 21
NARRATEUR
Direction le laboratoire botanique à ciel ouvert pour qu’Axelle mette en terre ces boutures dans un
mélange de terreau, de sable et de graviers pour assurer un bon drainage.
34 : 34 : 17
AXELLE
Il faut déjà bien garder l’échantillon dans le même sens. Donc s’il a poussé le sommet toujours en
haut bien sûr, on n’inverse pas la plante. On coupe juste en dessous un bourgeon avec une coupure
bien nette. Alors l’idée c’est de mettre un maximum de bourgeons en terre pour avoir le plus de
chances possibles que les bourgeons au final se transforme en racine. Ensuite, de bien appuyer pour
que la plante touche, soit au contact de la terre.

35 : 07 : 22
NARRATEUR
Une opération simple qui devrait donner de jolies plantes néo-zélandaises identiques à la plante
mère.

35 : 15 : 18
AXELLE
Petite astuce, maintenir bien la terre humide jusqu’à ce que les plantes aient fait leurs racines.

35 : 22 : 05
NARRATEUR
Un peu plus loin, surprise dans ce territoire on découvre avec Benjamin, le coordinateur du jardin, la
cacteraie.

35 : 29 : 12
BENJAMIN
Ici, on a la ….. Cibulata qui vient du Mexique. On a aussi des coussins ou des coussins de belle-mère.
On a aussi des cierges donc par exemple le cierge du Chili et ensuite on a le fameux figuier de
barbarie qu’on peut retrouver aussi sur la côte d’azur, dans les jardins ou même en spontanée dans
la nature, et qui est le cactus typique, représentatif avec les raquettes et les fameuses figues de
barbarie, que l’on peut manger.

35 : 55 : 16
NARRATEUR
Et même si sur l’ile de Batz toutes les conditions sont réunies pour acclimater les cactus au climat
breton, les jardiniers ont su trouver des astuces pour l’intégration de ces plantes

36 : 06 : 00
BENJAMIN
On a utilisé une terrasse qui est exposée évidemment plein sud et puis on a aussi surtout changé la
nature du sol. On l’a recouvert de pierres blanches qui va refléter la lumière et donc ça permet
d’avoir une température qui avoisine a peu près vers 16-17 heures l’après-midi quand il fait très
beau, des températures de 45 à 50 degrés. Ce qui recrée un climat semi-désertique. On sent très bien
que l’on est pas en Bretagne.

36 : 31 : 00
NARRATEUR
Si les cactus ont trouvé une terre d’accueil, encore faut-il choisir le bon moment pour apprécier les
fleurs de certaines espèces.

36 : 38 : 24
BENJAMIN
Pour voir des floraisons de cactus, il faudra plutôt venir au jardin vers mi-juin jusqu’à fin aout. Il faut
être assez chanceux parce que les floraisons de cactus sont assez éphémères et généralement une
fleur dure moins d’une journée.

36 : 55 : 20
NARRATEUR
Pour ceux qui rateraient la floraison des cactus, le jardin propose plein d’autres massifs fleuris avec
notamment cette plante endémique de Madère.

37 : 05 : 21
BENJAMIN
C’est une plante que l’on va définir comme une vivace éphémère. C’est une tri-annuelle. Elle vit trois
ans. Et au bout de la troisième année en fait elle va faire une énorme boule de fleurs roses en avril-
mai avec des fleurs qui sentent la peau de saucisson sec. Donc c’est assez rigolo. C’est une plante
assez bizarre parce qu’en fait elle n’a pas beaucoup de systèmes racinaires ce qui fait qu’elle a du mal
à tenir debout toute seule. Il faut qu’elle s’aide avec ces branches inférieures pour faire comme des
échasses et qu’elle puisse tenir en équilibre. Et c’est ce qui donne son aspect très graphique et son
côté un peu pieuvre ou extraterrestre

37 : 44 : 17
NARRATEUR
Cette plante n’est pas la seule à présenter un aspect original. Benjamin a un faible pour cet arbre
venu lui de Méditerranée.

37 : 54 : 16
BENJAMIN
Alors je vous présente ma plante préférée au jardin. C’est le dragonnier des canaries. Donc son nom
scientifique, c’est Dracaena Draco. Alors dragonnier pourquoi ?Parce qu’en fait son stipe ou plutôt
son tronc ressemble un peu à ce qu’on pourrait appeler une peau de dragon. C’est une plante qui
peut faire jusqu’à 50 mètres de haut à l’âge adulte et qui est très, très rare en culture notamment en
Bretagne où c’est très difficile de les faire pousser parce qu’ils sont très peu rustiques. Et une autre
anecdote, les romains utilisaient la sève de ces dragonniers là pour teindre le marbre. Et en plus, ce
qui est rigolo avec lui c’est que naturellement il s’est formé un visage sur son tronc et du coup ça fait
de lui un dragonnier assez atypique

38 : 40 : 17
NARRATEUR
Le jardin Georges Delaselle avec ses plantes atypiques et ces airs du bout du monde est un véritable
dépaysement. Son exubérance contraste avec le paysage maritime breton et ça vaut le détour.

39 : 09 : 20
NARRATRICE
Retour sur le continent dans le domaine de Boutiguery, en plein cœur du sud Finistère

39 : 31 : 21
JAMY
Changement de calibres, nous sommes dans ce que l’on appelle la vallée des géants. Les géants vous
l’aurez compris, ce sont ces arbres dont la taille tranche avec les arbustes que nous avons vu
précédemment. Mais comme Virginie et Christian son père ont fait de Boutiguery un conservatoire
de Rhododendron et bien ils ont décidé qu’ici aussi ils en pousseraient. J’entends le bruit du moteur,
c’est celui du tractopelle , on va planter.
40 : 08 : 03
NARRATRICE
Au milieu de cette partie magique et mystérieuse du jardin, Jamy retrouve Virginie et Christian.

40 : 22 : 08
JAMY
Bonjour Christian

40 : 23 : 20
CHRISTIAN
Bonjour Jamy. Comment allez(vous ?

40 : 26 : 13
JAMY
Je suis ravi de vous rencontrer.

40 : 28 : 02
CHRISTIAN
Moi aussi

40 : 30 : 01
JAMY
Dites-moi aux grands arbres, les grands moyens

40 : 33 : 05
CHRISTIAN
Exactement. Le sol de la Bretagne est extrêmement granitique et donc il faut des tractopelles pour lui
faire des trous

40 : 41 : 00
JAMY
A mon avis, il ne va pas résister longtemps même si c’est un sol breton.

40 : 48 : 05
NARRATRICE
Dans le jardin, depuis toujours, c’est Christian qui creuse les trous des nouvelles plantations. Virginie
et Christian vont planter un rhododendron à grandes feuilles provenant des régions montagneuses
d’Asie centrale. Et à Boutiguery toutes les conditions sont réunies pour que les plantes s’acclimatent.

41 : 09 : 02
CHRISTIAN
Allez, là, au milieu du trou

41 : 11 : 18
JAMY
Ok. Alors là on en profite, parce qu’on a parlé de la terre quand on est arrivé chez vous. Là, on la voit,
on la sent même cette terre. On en profite elle sent l’humus, elle sent le sous-bois. Une terre qui est
acide, c’est ce qu’on appelle la terre de Bruyère.

41 : 40 : 05
CHRISTIAN
Oui exactement. Parfaitement adaptée aux rhodos
41 : 33 : 06
JAMY
C’est Adapté aux rhododendrons

CHRISTIAN
Voilà

41 : 35 : 13
JAMY
On y va

CHRISTIAN
On y va

41 : 36 : 22
JAMY
On rebouche alors

41 : 37 : 15
VIRGINIE
On rebouche. C’est parti

41 : 47 : 22
JAMY
Donc pourquoi un aussi grand trou finalement ?

41 : 50 : 04
CHRISTIAN
Et bien pour que la pluie, le crachin breton vienne s’y accumuler, et le vent va balayer les feuilles en
plus dans le trou et ainsi ils auront à boire et à manger

42 : 02 : 21
JAMY
Excellente technique. Ils sont vraiment aux petits soins ici.

42 : 10 : 10
NARRATRICE
Si Jamy participe à la plantation de cet arbuste, il ne pourra apprécier les fleurs qu’en revenant d’ici
15 ans car les fleurs de rhodos prennent leur temps avant d’éclore

42 : 23 : 14
JAMY
Et si on pensait à nos papilles

42 : 26 : 03
CHRISTIAN
Ca serait une bonne idée

42 : 27 : 07
JAMY
Très bonne idée. Et bien, on va aller faire un tour du côté de chef Lionel Henaff. Pour les végétaux il
ne se contente pas du potager, il arpente la campagne environnante pour faire provisions de plantes
sauvages comestibles dont le fameux ail d’ours, une plante emblématique de la Bretagne

43 : 05 : 20
NARRATEUR
Lionel Henaff est le chef étoilé du restaurant qu’il a créé à Quimper l’Allium, un nom qui n’a pas été
choisi au hasard car il fait référence à l’allium ursinum, l’ail des ours. Un nom de restaurant qui
traduit l’intérêt du chef pour le végétal. D’ailleurs pour ces courses direction la forêt, le long du canal
de Nantes à Brest où les parterres de fleurs blanches attirent le chef. Et qu’est-ce que l’on y trouve ?
De l’ail des ours bien évidemment autrement dit de l’ail sauvage

43 : 38 : 12
LIONEL
On est en pleine période. La floraison commence. C’est super beau et super bon pour la cuisine.

43 : 49 : 06
NARRATEUR
Une plante qui ressemble beaucoup à du muguet et que le chef utilise à toutes les sauces.

43 : 55 : 14
LIONEL
Les feuilles ça va être principalement pour faire des sauces, des pestos, des huiles en macération.
L’ail des ours c’est vraiment super sympa, c’est très doux. Plus la période va avancer, on va pouvoir
cueillir des bourgeons. En pickles, préparés comme des cornichons ou des câpres, c’est super sympa.
Et après, les fleurs vont venir agrémenter des salades ou même des plats. C’est des petites fleurs en
étoile, on les reconnait bien. Il y a les bourgeons qui sont au milieu, la fleur se développe en ombelle,
c’est ce qui permet de les reconnaitre parmi les autres variétés d’ail sauvage comme l’ail triquètre
qui forme des clochettes.

44 : 33 : 17
NARRATEUR
La nature offre des centaines de plantes comestibles. Le chef ne peut résister à ces petites fleurs le
long du chemin.

44 : 45 : 14
CHRISTIAN
Donc là, ce sont des primevères. C’est l’une des premières fleurs qui apparait à la fin de l’hiver, qui
est vraiment très sympa, qui a un goût très doux, un peu lactique mais très doux

45 : 01 : 19
NARRATEUR
La cueillette terminée, Lionel retrouve ses cuisines pour préparer sa recette pour le pique-nique

45 ; 07 : 13
LIONEL
Là, c’est bon, on peut y aller

45 : 10 : 19
NARRATEUR
Une assiette végétale autour d’un maquereau avec des radis servis crus et cuits. Le chef commence
par préparer son émulsion d’ails des ours
45 : 19 : 14
LIONEL
On a 150 grammes de feuilles d’ail des ours, une petite gousse d’ail haché, on a 60 centilitres d’eau,
125 grammes de beurre

45 : 29 : 23
NARRATEUR
Première étape, faire suer l’ail dans de l’huile d’olives.

45 : 33 : 14
LIONEL
On va juste la faire un peu revenir. Il ne faut pas la faire colorer sinon ça apporte de l’amertume

45 : 39 : 13
NARRATEUR
Il rajoute ensuite son eau et incorpore le beurre.

45 : 42 : 12
LIONEL
Et là, on va porter à ébullition. On va émulsionner le beurre dans l’eau et avant d’ajouter l’ail des
ours. Donner une bonne ébullition.

45 : 55 : 03
NARRATEUR
Ensuite, il passe sa préparation au mixer

45 : 59 : 12
LIONEL
L’ail des ours c’est une feuille qui est très fibreuse. Donc, il faut vraiment mixer très fortement pour
bien faire ressortir la chlorophylle et toute la saveur aussi de la feuille. On va la filtrer. Normalement,
il reste quasiment rien.

46 : 17 : 15
NARRATEUR
Dernière étape, l’émulsion de la préparation. Pour les radis préalablement ébouillantés, le chef va les
glacer dans un mélange de beurre et de bouillon de poule. Il prépare aussi des radis qu’il va servir
crus. Ils les passent simplement à la mandoline

46 : 36 : 21
LIONEL
On essaie de garder la petite tige

46 : 40 : 19
NARRATEUR
Le chef s’attaque ensuite au maquereau, un poisson gras qui apprécie les eaux froides du littoral de la
Manche ou de l’océan Atlantique

46 : 46 : 24
LIONEL
Pour avoir une meilleure qualité de dégustation, il y a une petite chose qui est très importante de
faire, c’est de retirer cette petite peau. Si on enlève pas cette petite peau, ça apporte un côté
vraiment très caoutchouteux, difficile un peu à mâcher
47 : 05 : 02
NARRATEUR
Et pour la cuisson, c’est simple. Ca se passe au chalumeau.

47 : 08 : 12
LIONEL
Ca va cuire la peau, faire fondre un peu la graisse. Ca va lui apporter ce côté un peu fumé tout en
préservant le côté un peu cru de la chair et bien fondante

47 : 19 : 13
NARRATEUR
Place au dressage. Le chef organise tout cela sur une feuille de chou juste blanchie. Il dépose le
maquereau et surprise un gâteau de blé noir.

47 : 27 : 19
LIONEL
On est quand même sur une assiette assez végétale, c’est bien de lui apporter un peu de
gourmandise aussi avec ce gâteau

47 : 33 : 05
NARRATEUR
Il rajoute des radis glacés, quelques gouttes d’une sauce à l’oignon, un soupçon d’une soupe de
cresson, des fleurs d’ail des ours bien sûr, des primevères et enfin l’émulsion d’ail sauvage.

47 : 50 : 12
LIONEL
Et on met quelques petites touches d’émulsion. Voilà, le maquereau salé, brûlé, ail des ours et radis.

48 : 15 : 09
NARRATRICE
En plein cœur du jardin de Boutiguery, Lionel dresse ses assiettes. Autour du buffet, les invités vont
découvrir une recette de saison aux saveurs de la Bretagne. Nous retrouvons Peggy, la jardinière
spécialisée en lutte biologique, accompagné par Marc, l’expert mondial en rhododendron.

48 : 40 : 16
MARC
Très joli esthétiquement tout au moins

48 : 42 : 15
LIONEL
C’est déjà pas si mal. On commence déjà à manger avec les yeux

48 : 48 : 00
NARRATRICE
Rejoint par Jamy, Virginie et Christian qui viennent de terminer la plantation d’un rhodo.

48 : 54 : 01
JAMY
Le pique-nique. A mon avis, on n’en a pas fini avec les couleurs. Bonjour chef, j’espère que vous
n’avez pas été trop bavard, que vous n’avez pas révélé ce qu’il y avait dans l’assiette. Bon, on peut
déjà se faire une petite idée. Mais la règle ici c’est de goûter et de deviner ce que nous avons sous les
yeux. Deviner avec nos papilles. En tout cas, c’est magnifique. Je vous ai dit qu’on allait continuer
avec les couleurs, voilà, on a à nouveau un jardin dans l’assiette. C’est merveilleux.

49 : 26 : 01
MARC
Moi, j’ai trouvé du poisson. Après je ne peux pas aller plus loin.

49 : 28 : 19
JAMY
Est-ce que …. Parce quand même monsieur l’expert. On ne l’a pas dit tout à l’heure mais aux Etats-
Unis, on vous appelle le MacGyver du Rhododendron. Je suis sûr que vous avez une petite idée, allez
tiens, sur ces petites fleurs blanches

49 : 47: 23
MARC
C’est aillé

49 : 49 : 09
LIONEL
C’est déjà très, très bien

49 : 51 : 08
JAMY
C’est la bonne réponse. Il s’agit

49 : 53 : 00
LIONEL
Fleur d’ail des ours

49 : 54 : 05
JAMY
La fleur d’ail des ours parce que l’ail des ours vous avez une petite idée de pourquoi on l’appelle ainsi

49 : 58 : 22
PEGGY
Moi, je sais.

49 : 59 : 15
JAMY
Alors dites-nous Peggy

50 : 01 : 04
PEGGY
Parce que l’ours quand il sort de son hibernation commence par manger l’ail en premier. Ca lui fait
une purge

50 : 07 : 01
JAMY
Je ne pense pas qu’il y ait encore beaucoup d’ours dans la région

50 : 09 : 20
LIONEL
Non. Je n’ai jamais été trop embêté en tout cas

50 : 11 : 14
JAMY
Ca va. Vous me rassurez. Qui tente sa chance avec cette petite herbe verte ?

50 : 19 : 16
VIRGINIE
Ah, c’est plus difficile je trouve

50 : 24 : 09
PEGGY
Cresson. Ca le goût de Cresson.

50 : 25: 09
JAMY
C’est presqu’un peu moutardé. Cresson, moutarde. Moi je partirais sur de la moutarde

50 : 29 : 12
LIONEL
Cresson

50 : 30 : 08
JAMY
C’est du cresson. Bravo, bravo. C’est du cresson. Alors nous n’avons pas cessé de parler de couleurs
depuis que nous sommes à Boutiguery. Il y en a une que l’on a peu évoqué et pourtant elle nous
accompagne depuis que nous sommes ici. Le bleu, voilà. Le bleu que l’on retrouve dans le ciel, dans
l’océan Atlantique qui se trouve à quelques kilomètres d’ici. C’est ce que je vous souhaite pour les
jours à venir : un ciel sans nuage. Excellente semaine à tous. Prenez soin de vos papilles, profitez de
vos jardins. A dimanche prochain pour une nouvelle envie de jardins

51 : 11 : 01
Avec Jamy Gourmaud

Réalisé par Franck Poirier

Produit par
Pierre-Antoine Capton
Et Julie Andrieu

Rédacteur en chef
Christophe Pinguet
Frédéric Convert

Directrice de collection
Valentine Oudard

Directrice de post-production
Arcadie Varlamoff-Kouchner

Rédaction
Pauline Bischoff
Production
Pierre Coutinet
Julien Rochereau
Tatou Tounkara
Léa Fourré
Maxime Millet
Justin Pipino

Equipe vidéo
Pierre Blanchandin
Yann Manier
Lucas Josse
AirBuzz

Voix off
Anne Jacq

Styliste
Christyne Uliel

Equipe sujets
Marie-Blanche Knill
Perrine Ruffin

Montage
Mathieu Vatin

Post-production
Alexandre Poizat
Laurent Caillard
Julia Alègre
Quentin Dany
Antoine Danzé
Maud Lorenzo-Demay
Hadrien Denis
Jeanne Wilmot

Remerciement

Intervenants
Christian De La Sablière
Virginie De La Sablière,
Marc Colombel, Peggy Poulain,
Stéphane Gueguen, Tristan Ledreau,
Benjamin Goues, Axelle Roumier,
Lionel Henaff

Partenaires
Aerobatix, Airborn

Stylisme
Harford, Atelier Tuffery
Crédits musique
A-Musk, Nkolas Biklalo

Une co-production
Troisième Œil productions
JA Productions
MFP

Avec la participation de France Télévisions

Chargée de communication
Inès Chapard

Coordination de la production
Fabienne Gosse
Sandra Libbrecht

Administrateur Documentaires
Marie-Dominique Bernoux

Unité Programmes Découverte et Patrimoine


Patrick Charles
Laurence Knoll
Fabienne Gauthier Poncelet

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