Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Ep1 Regulation
Ep1 Regulation
MARJOLAINE
MARJOLAINEET
ET
ETLES
LES
LESINFLUENCEURS
INFLUENCEURS
INFLUENCEURS
Une « brigade de
réseaux sociaux ». Celui-ci fusionne les travaux
des deux députés, « très complémentaires »,
relève Arthur Delaporte. « J’avais travaillé sur un
volet de définition du terme “influenceur”, et l’influence
d’interdiction vis-à-vis de certains secteurs. De
son côté, Stéphane Vojetta avait développé un
commerciale » dotée de
volet contractualisation et lien avec les quinze agents a été créée.
La nouvelle a surpris jusqu’à la
plateformes. » Une proposition de loi préparée en
collaboration avec le ministère des Finances qui,
de son côté, a mené plusieurs tables rondes répression des fraudes
réunissant agences et influenceurs, ainsi qu’une
grande consultation
consultation
consultation qui a recueilli 4 650 avis en Si Bercy – tout comme la proposition de loi –
janvier dernier. Fait rarissime, la commission des établit une liste noire des produits et services
affaires économiques a voté la proposition de loi interdits de publicité, celle-ci rejoint en réalité les
des députés à l’unanimité. lois déjà existantes. L’objectif est plutôt de
rassembler au sein d’un même texte ces
interdictions, pour clarifier le message. Les
produits pharmaceutiques, les dispositifs
médicaux, les actes de chirurgie, mais aussi les
placements financiers, les investissements et les
actifs numériques entraînant des risques de
pertes seront donc blacklistés. Certains produits
et services devraient aussi être fortement
encadrés, comme les pronostics sportifs,
l’inscription à des formations professionnelles,
les jeux d’argent et de hasard. Pour ces
catégories, un bandeau visible sur toute la durée
de la vidéo deviendrait obligatoire. En cas de
Les députés Stéphane Vojetta et Arthur Delaporte non-respect de ces règles, l’influenceur pourrait
avec le ministre des Finances Bruno Le Maire, se voir condamné à une peine allant jusqu’à
lors de la conférence de presse sur le projet de loi cinq ans d’emprisonnement et 375 000 euros
contre les dérives des influenceurs, le d’amende. Dans sa liste de treize propositions,
24 mars 2023, à Paris — Photo Vincent Isore/IP3.
Bruno Le Maire ajoute une obligation de
transparence sur les photos et vidéos retouchées,
Vendredi dernier, Bruno Le Maire a présenté le reprenant la réglementation pour les clichés
résultat de ces travaux, entouré d’Arthur publicitaires de mannequins. Et ce, pour prévenir
Delaporte et de Stéphane Vojetta, et des ministres les « effets psychologiques dévastateurs pour
Jean-Noël Barrot, chargé de la Transition l’estime et l’image des internautes », souvent de
numérique, et Olivia Grégoire, chargée des PME. jeunes abonnés et abonnées. Le texte sera
Treize
Treize
Treizemesures
mesures
mesures vont être déployées pour examiné à l’Assemblée à partir de ce mardi
encadrer les pratiques commerciales des 28 mars.
influenceurs. À commencer par livrer, pour la
première fois, une définition de ce qu’est
Une proposition de loi ne permet cependant pas
l’influence, intégrée au Code de la consommation.
de toucher au nerf de la guerre : les ressources
Selon la formule retenue, « l’influence
allouées au contrôle de toutes ces règles. Les
commerciale est considérée comme la pratique
annonces de Bruno Le Maire étaient donc très
consistant à créer et diffuser, à l’intention du
attendues sur ce volet. Seul le ministère peut
public français, par un moyen de communication
annoncer le déblocage de moyens
électronique, des conseils ou contenus faisant la
supplémentaires pour qu’enfin la direction Mis à jour le 1er juin 2023 à 17 h 37.Le Parlement
générale de la concurrence, de la consommation
a définitivement adopté jeudi 1er juin la loi qui
et de la répression des fraudes (DGCCRF) puisse
freiner les dérives des influenceurs. L’annonce de encadre et régule le métier d’influenceur et
la mise en place d’une « brigade de l’influence commence par lui donner une définition : il s’agit
commerciale » dotée de quinze agents paraît
de personnes qui, en ligne, contre rémunération
donc aller dans le bon sens. Cette équipe devra
« surveiller les réseaux sociaux, répondre aux ou avantage en nature, « mobilisent leur
signalements et prendre les sanctions adaptées. notoriété auprès de leur audience pour
Elle pourra notamment adopter des sanctions,
communiquer des contenus visant à faire la
faire fermer des comptes et saisir si nécessaire le
juge en cas de manquement », précise Bercy. En promotion, directement ou indirectement, de
confirmant qu’il s’agissait bien de quinze postes biens, de services ou d’une cause quelconque. »
créés, la nouvelle a surpris jusqu’à la DGCCRF
Le texte interdit la promotion de certaines
elle-même. C’est une première après des années
de vaches maigres pour l’organisme public qui a pratiques, comme la chirurgie esthétique ou de
vu fondre ses effectifs ces dernières années. À certains dispositifs médicaux, ainsi de produits
l’heure où nous écrivons ces lignes, la promesse
contenant de la nicotine, mais, curieusement pas
est belle : « L’équipe créée est un réseau
d’enquêteurs spécialisés, immédiatement mise en de l’alcool. La loi encadre également les agents
place. » Reste à savoir d’où viendront ces quinze d’influenceurs : au delà d’une certaine somme, un
recrues, et si elles seront plus que des super
contrat écrit sera obligatoire. Et pour celles et
community managers, se cantonnant à
« répondre aux signalements » là où les besoins ceux qui vivent au paradis des influenceurs,
d’enquêtes et de terrain sont abyssaux. Dubaï, pas question d’espérer échapper à la loi :
ils devront souscrire une assurance civile dans
l’UE, pour indemniser des victimes et désigner un
représentant légal dans l’UE.
Éditeur
Les Jours est édité par la société Les Jours SAS.
• Capital social : 130 170 €
• Immatriculée sous le numéro 812 749 323 au RCS de Paris.
• Numéro de TVA intracommunautaire : FR 12 812749323
• Numéro de CPPAP : 0118 Y 92937
• Adresse : Les Jours - BP 103 - 75921 Paris 19 PDC
• Téléphone : 09 83 98 59 95
• E-mail : contact@lesjours.fr
• Directrice de la publication : Isabelle Roberts