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Chapitre 7 - Nombres Rã©els Et Suites Numã©riques
Chapitre 7 - Nombres Rã©els Et Suites Numã©riques
Dans ce chapitre après avoir étudié les nombres réels, nous allons étudier les suites numériques. Nous donnerons des
définitions précises de la limite d’une suite et cela nous permettra de démontrer les théorèmes sur les suites de façon
rigoureuse.
1 Nombres réels 2
1.1 Inégalités dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 Majorant/minorant/maximum/minimum/borne supérieure/borne inférieure . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.3 Intervalles de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Partie entière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2 Suites 4
2.1 Définition d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
2.2 Sens de variation d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
2.3 Suites majorées, minorées et bornées . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.4 Suites récurrentes linéaires d’ordre 1 ou 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.4.1 Suite arithmétique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.4.2 Suite géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 6
2.4.3 Suites arithmético-géométriques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.4.4 Suites récurrentes linéaires d’ordre 2 . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.5 Limite d’une suite réelle . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5.1 Convergence et divergence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.5.2 Opérations sur les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
2.5.3 Théorèmes d’existence de limite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
2.5.4 Suites extraites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2.6 Exemple d’étude d’une suite récurrente un`1 “ f pun q . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.7 Extension aux suites complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
2.8 Relations de comparaison . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.8.1 Relation de négligeabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.8.2 Relation de domination . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.8.3 Relation d’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1 Nombres réels
1.1 Inégalités dans R
Remarque 3. Une borne supérieure n’est pas nécessairement un maximum. Une borne inférieure n’est pas nécessairement
un minimum. Si A n’est pas majorée, alors, par convention sup A “ `8. Si A n’est pas minorée, par convention, inf A “ ´8.
1
Exemple 3. Compléter le tableau ci-dessous. Démontrer rigoureusement la ligne A “ t | n P N˚ u.
n
Ensemble E minpAq infpAq maxpAq suppAq
A “ t0u
A “ t0; 1u
A “ s0;1r
A “ r0;1r
1
A “ t | n P N˚ u
n
A “ tx P Q | x2 ď 2u
A “ r0;1r X Q
" *
1
Exemple 4. Étudier l’ensemble A “ p´1qn ` | n P N˚ (bornes et extremums).
n
2 Suites
2.1 Définition d’une suite
Remarque 5. La suite pun q est parfois définie à partir d’un rang n0 P N. Ainsi, p1{nqnPN˚ est définie à partir de 1.
Remarque 6. L’étude d’une suite est souvent plus simple si elle est définie explicitement.
Exemple 7. Soit un “ f pnq où f : R` Ñ R. Si f est monotone sur R` , alors pun q est de même monotonie.
Exemple 8. Quel est le sens de variation de la suite pun q définie par un “ n!{nn ?
Remarque 8. Soit pun qnPN une suite arithmétique de raison r et deux entiers n et m, alors un “ um ` pn ´ mqr
Remarque 9. Soit pun qnPN une suite géométrique de raison q ‰ 0 et deux entiers n et m, alors un “ um ˆ q n´m
Exemple 10. Trouver la limite de pun qn définie par u0 “ 2 et pour tout n P N, un`1 “ 2un ´ 1.
@ε ą 0 Dn0 P N @n P N n ě n0 ùñ |un ´ ℓ| ď ε
2. On dit qu’une suite pun qnPN converge s’il existe un réel ℓ tel que pun qnPN converge vers ℓ.
3. Une suite non convergente est dite divergente. On dit que la suite diverge.
Remarque 11. Cela signifie que pour chaque ε ą 0, tous les termes de la suite sont dans r ℓ ´ ε ; ℓ ` ε s à partir d’un
certain rang n0 .
Exemple 12. Soit un “ 1{n pour n P N˚ , démontrer que la suite pun qnPN˚ converge vers 0.
Remarque 12. Par contraposée, on en déduit qu’une suite non bornée est divergente.
La réciproque n’est pas vraie ! Une suite bornée ne converge pas nécessairement. Comme la suite pun qn définie par un “
@A P R Dn0 P N @n P N n ě n0 ùñ un ě A
2. On dit que la suite pun qnPN tend vers ´8 (ou diverge vers ´8), et on note un ÝÝÝÑ ´8 si
nÑ8
@A P R Dn0 P N @n P N n ě n0 ùñ un ďA
Remarque 13. Une suite divergente n’a pas nécessairement de limite infinie : considérer un “ p´1qn n.
Exemple 14. Soit un “ n pour n P N, démontrer que la suite pun qnPN diverge vers `8.
lim un “ ℓ ℓ ℓ 8
` 8
´ `8
nÑ`8
1
lim vn “ ℓ 8
` ´ 8 8
` 8
´ ´8
nÑ`8
1
lim pun ` vn q “ ℓ`ℓ 8
` ´ 8 8
` 8
´ Forme indéterminée
nÑ`8
lim un “ ℓ ℓ‰0 ˘8 0
nÑ`8
lim vn “ ℓ1 ˘8 ˘8 ˘8
nÑ`8
lim pun ˆ vn q “ ℓ ˆ ℓ1 ˘8 ˘8 Forme indéterminée
nÑ`8
Remarque 15. La règle des signes donne le signe du produit quand la limite est infinie.
Remarque 16. Si un ÝÝÝÑ ℓ et ℓ ą 0 (resp ℓ ă 0), alors il existe n0 P N tel que pour tout entier n ě n0 , un ą 0 (resp.
nÑ8
un ă 0).
Péril imminent : les inégalités larges passent à la limite pas les strictes
Cela ne marche pas avec des inégalités strictes.
1
Par exemple pour tout n P N, ą 0 mais on n’a pas 0 ą 0 !
n`1
Remarque 18. Si l’on pense qu’une suite diverge vers `8, on essaie de la minorer par une suite qui diverge vers `8.
Si l’on pense qu’une suite diverge vers ´8, on essaie à la majorer par une suite qui diverge vers ´8.
?
Exemple 15. Quelle est la limite de la suite pun qnPN définie par un “ p´1qn n ` n ?
n
ř n
Exemple 16. Pour n P N˚ , on pose un “ 2`k
. Par encadrement, étuder la convergence de pun qn .
k“0 n
Remarque 20. Ceci permet de prouver l’existence d’une limite finie ℓ mais pas de la trouver !
Exemple 18. Si pun qnPN est une suite réelle décroissante et positive, alors d’après le théorème de convergence monotone,
pun qnPN converge mais pas nécessairement vers 0.
Remarque 21. Les suites extraites les plus utilisées sont les suites d’indices pairs pu2n qnPN et d’indices impairs pu2n`1 qnPN .
Théorème (no 9) : si une suite admet une limite, alors toute sous-suite admet la même limite
Si pun qn ÝÝÝÑ ℓ P R Y t`8, ´8u. Alors, uφpnq ÝÝÝÑ ℓ pour toute φ : N Ñ N strictement croissante.
nÑ8 nÑ8
Remarque 22. Pour montrer qu’une suite diverge, on peut se servir de la contraposée du théorème.
Exemple 19. Montrer que pp´1qn qn diverge.
Remarque 23. Pour montrer qu’un intervalle est stable, on peut étudier la fonction f et le déduire de son tableau de
variations ou bien directement à l’aide d’inégalités. Si I est stable par f , alors cela revient à écrire f : I Ñ I.
Remarque 24. Si f est décroissante sur I alors g “ f ˝ f est croissante sur I et les suites extraites des termes pairs et
des termes impairs sont monotones.
@ε ą 0 Dn0 P N @n P N n ě n0 ùñ |zn ´ ℓ| ď ε
Proposition (no 19) : convergence des suites complexes en fonction des parties réelles et imaginaires
Une suite complexe pzn qnPN converge ssi pRepzn qqnPN et pImpzn qqnPN convergent. De plus, si c’est le cas :
Remarque 29. Avec les propriétés précédentes on peut écrire (en notant ici un ! vn à la place de un “ Opvn q) :
1 1 1
e´n ! ! ! ! 1 ! ln n ! n ! n2 ! en ! n! ! nn
n2 n ln n
Attention à la notation
un “ Opvn q et vn “ Opun q n’impliquent en rien un “ vn !
La relation un “ Opvn q se comprend comme pun q fait partie de l’ensemble des suites dominées par pvn q.
a
| sinpn2 ` 3n ` 2q| 1 1
Exemple 24. Soit pour n ě 1, un “ . A-t-on un “ Op q ? un “ Op q ?
n n n