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COURS ELECTROMAGNETISME I PHY 1031 MSP ENSPY UYI

Pr THIODJIO SENDJA Epse FANDIO BRIDINETTE


DEPARTEMENT DE MATHEMATIQUE ET SCIENCES PHYSIQUES
ECOLE NATIONALE SUPERIEURE POLYTECHNIQUE DE YAOUNDE
UNIVERSITE DE YAOUNDE I

Exercices d’application

1)Fil infini chargé


Un fil rectiligne infini chargé porte une densité linéique de charge uniforme égale à .
Déterminer le champ électrique à la distance r en un point perpendiculaire à l’axe du fil. On
suppose que  est positif.

2)Sphère creuse
Une sphère creuse de rayon R porte une charge Q uniformément répartie sur sa surface. Trouver
le champ en un point a) à l’extérieur et b) à l’intérieur de la sphère.

CHAPITRE III LE DIPOLE ELECTROSTATIQUE


Un dipôle électrostatique se définit par une répartition particulière de charges électriques telles
que le barycentre des charges positives ne coïncide pas avec celui des charges négatives (le
système est globalement neutre). Le dipôle le plus simple est donc un couple de deux charges
de signe opposé distantes d'une longueur a non nulle.
En chimie où certaines liaisons entre molécules peuvent être expliquées en modélisant ces
molécules par un dipôle (exemple : liaison hydrogène).
En physique, on s'intéresse au champ électrostatique E(r) créé en un point r éloigné du dipôle
(on parle alors de dipôle actif). Mais on peut aussi étudier le comportement du dipôle lorsqu'il
est placé dans un champ extérieur (on parle alors de dipôle passif).

III.1. POTENTIEL ELECTROSTATIQUE CREE PAR UN DIPOLE ELECTRIQUE

III.1.1. MOMENT DIPOLAIRES ELECTRIQUES


Soient deux charges ponctuelles –q, +q fixées respectivement en A et B (q > 0).
On appelle moment dipolaire électrique (ou moment du dipôle) la grandeur vectorielle définie
par:
𝑃⃗ = −𝑞𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑞𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝑞𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗

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Figure III.1A Figure III.1B


Les molécules telles que HCl, CO, H2O, CO2 (Figure III.1A) sont des exemples de dipôles
électrostatiques.
Soit a la distance qui sépare A et B, la norme du moment dipolaire vaut : ‖𝑃⃗ ‖ = 𝑞𝑎.
Le moment dipolaire décrit la charge et sa géométrie. Il permet de caractériser le dipôle.
Son unité dans le système International (SI) est le Coulomb-mètre (C m).
Remarques :
Il existe des molécules (qui n’ont pas de centre de symétrie) qui présentent spontanément un
moment dipolaire électrique non nul. Ce sont des molécules polaires telles que l’eau. Les
atomes et certaines molécules ne possèdent pas de moments dipolaires électriques. Cependant,
lorsqu’ils sont placés dans un champ électrique extérieur 𝐸⃗ , ils acquièrent un moment dipolaire
dû aux forces électriques « opposées » exercées par le champ extérieur sur des charges positives
et négatives de telle sorte que les barycentres des charges + et – ne coïncident point. Le moment
dipolaire acquis est d’autant plus important que le champ est intense. Il s’exprime comme suit :
𝑃⃗ = 𝛼𝜀0 𝐸⃗
𝛼 est la polarisabilité électrique de la molécule ou de l’atome. Sa dimension est celle d’un
volume.

III.1.2. POTENTIEL ELECTROSTATIQUE


Soient deux charges ponctuelles –q, +q fixées respectivement en A et B (q > 0), A et B sont
distants de a. On considère un point M très éloignés des charges (figure III.1B), ce qui revient
à considérer la distance a très inférieure à celle qui sépare M de l’une ou l’autre charge.
La position de M est repérée dans le système des coordonnées polaires (r, θ). Nous choisissons
de prendre pour axe (Ox), la droite qui joint les deux charges telle que l’origine O soit au milieu
du segment AB qui joint les charges (Ox est l’axe de révolution de la distribution).
D’après le principe de superposition, le potentiel V(M) créé par le dipôle en un point M repéré
par ses coordonnées polaires (r, θ) est donnée par :
𝑞𝐴 1 𝑞𝐵 1
𝑉(𝑀) = 𝑉𝐴 (𝑀) + 𝑉𝐵 (𝑀) = +
4𝜋𝜀0 𝑟𝐴 4𝜋𝜀0 𝑟𝐵
𝑞 1 1 𝑞
= ( − )= (𝑟 −1 − 𝑟𝐴−1 )
4𝜋𝜀0 𝑟𝐵 𝑟𝐴 4𝜋𝜀0 𝐵
Avec 𝑟𝐵 = ‖𝐵𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖et ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐵𝑀 = 𝐵𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀, soit :
2
𝑟𝐵2 = ‖𝐵𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = (𝐵𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗ + ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀)2 = 𝐵𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗ 2 + 2𝐵𝑂
⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀+𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2 , or
𝑎 𝑎 𝑎𝑟
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 𝑟; ‖𝑂𝐵
‖𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = et 𝐵𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗ . ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 = 𝑟𝑐𝑜𝑠(𝜋 − 𝜃) = − 𝑐𝑜𝑠𝜃, on a alors :
2 2 2
𝑎2 𝑎 𝑎2
𝑟𝐵2 2
= 𝑟 − 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃 + 2
= 𝑟 (1 − 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 4𝑟 2), on a donc :
4

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𝑎 𝑎2 𝑎 𝑎2
𝑟𝐵 = 𝑟(1 − 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 4𝑟 2 )1/2et 𝑟𝐵−1 = 𝑟 −1 (1 − 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 4𝑟 2)−1/2 .

Avec 𝑟𝐴 = ‖𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖et 𝐴𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐴𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑂𝑀


⃗⃗⃗⃗⃗⃗ , soit :
2
𝑟𝐴2 = ‖𝐴𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = (𝐴𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗ + 𝑂𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ )2 = 𝑂𝐴⃗⃗⃗⃗⃗ 2 + 2𝐴𝑂 ⃗⃗⃗⃗⃗ . 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ +𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 2 , or
⃗⃗⃗⃗⃗ ‖ = 𝑎et ⃗⃗⃗⃗⃗
‖𝑂𝐴 𝐴𝑂. ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑎𝑟
𝑂𝑀 = 𝑐𝑜𝑠𝜃, on a alors :
2 2
𝑎2 𝑎 𝑎2
𝑟𝐴2 2
= 𝑟 + 𝑎𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃 + = 𝑟 2 (1 + 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 4𝑟 2)on a ainsi :
4
𝑎 𝑎2 1/2 𝑎 𝑎2
𝑟𝐵 = 𝑟(1 − 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 4𝑟 2 ) et 𝑟𝐵−1 = 𝑟 −1 (1 − 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 4𝑟 2)−1/2 .
𝑎 𝑎2 𝑎 𝑎2
𝑟𝐴 = 𝑟(1 + 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 4𝑟 2)1/2 et 𝑟𝐴−1 = 𝑟 −1 (1 + 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃 + 4𝑟 2)−1/2 .

𝑎 𝑎2 𝑎 𝑎
Puisque ≪ 1, on a : 4𝑟 2 ≪ 𝑟 , on peut alors négliger les termes en ( 𝑟 )2 devant le terme en en
𝑟
𝑎
: on a donc :
𝑟
𝑎
𝑟𝐴−1  𝑟 −1 (1 + 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃)−1/2et
𝑎
𝑟𝐵−1  𝑟 −1 (1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃)−1/2
𝑟 𝑎
Etant donné que 𝑎 ≪ 𝑟, on peut développer les termes 𝑟𝐴−1 et 𝑟𝐵−1 en puissance de 𝑟 et ne retenir
1
que le terme du premier ordre (approximation dipolaire) (1 + 𝑥)−1/2 = 1 − 2 𝑥 + ⋯, ainsi on
pourra obtenir :
1𝑎
𝑟𝐴−1  𝑟 −1 (1 − 𝑐𝑜𝑠𝜃) et
2𝑟
1𝑎
𝑟𝐵  𝑟 (1 +
−1 −1
𝑐𝑜𝑠𝜃)
2𝑟
1𝑎 1𝑎 𝑎
D’où 𝑟𝐵−1 − 𝑟𝐴−1 = 𝑟 −1 (1 + 2 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃) − 𝑟 −1 (1 − 2 𝑟 𝑐𝑜𝑠𝜃) = 𝑟 2 𝑐𝑜𝑠𝜃.
Le potentiel V(M) est donné par la relation :
𝑞𝑎𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑃𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑉(𝑀) = 4𝜋𝜀 𝑟 2 = 4𝜋𝜀 𝑟 2.
0 0

⃗⃗⃗⃗⃗⃗ le vecteur position du point M par rapport au point O (milieu de [A, B]) et 𝑝 le
Soit 𝑟 = 𝑂𝑀
moment dipolaire, on a :
𝑃⃗. 𝑟 = 𝑃𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃,
Le potentiel V(M) s’écrit donc :
𝑃⃗ .𝑟 𝑃𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑉(𝑀) = 4𝜋𝜀 3 = 4𝜋𝜀 2 ,
0𝑟 0𝑟

NB :
Cette expression qui fait intervenir un produit scalaire est indépendante de tout système de
coordonnées.
On remarque que la décroissance du potentiel en M créé par un dipôle (1/r2) est plus rapide
que dans le cas d’une charge ponctuelle qui est en (1/r).

III.2. CHAMP ELECTROSTATIQUE


III.2.1. COMPOSANTES DU CHAMP EN COORDONNEES POLAIRES

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Le dipôle présente une symétrie de révolution autour de (AB). Le champ électrostatique 𝐸⃗ (𝑀)
est donc contenu dans le plan (M, AB) (figure III.2).

Figure III.2 Figure III.3

Pour calculer le champ, utilisons la relation :


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉(𝑀) = 𝜕𝑉 𝑢
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉(𝑀)avec𝑔𝑟𝑎𝑑
𝐸⃗ (𝑀) = −𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗ 𝑟 +
1 𝜕𝑉
𝑢
⃗ 𝜃 et 𝑉(𝑀) =
𝑃𝑐𝑜𝑠𝜃
𝜕𝑟 𝑟 𝜕𝜃 4𝜋𝜀 𝑟 2 0
Les composantes du champ dérivant du potentiel V(M) s’écrivent dans le système de
coordonnées cylindriques :

𝜕𝑉 𝑃𝑐𝑜𝑠𝜃
𝐸⃗𝑟 = −
𝑢
⃗𝑟 = 𝑢

𝜕𝑟 2𝜋𝜀0 𝑟 3 𝑟
1 𝜕𝑉 𝑃𝑠𝑖𝑛𝜃
𝐸⃗𝜃 = − 𝑢
⃗𝜃 = 𝑢

𝑟 𝜕𝜃 4𝜋𝜀0 𝑟 3 𝜃
Il faut remarquer que la décroissance du champ en (1/r3) créés par un dipôle est plus rapide
que dans le cas d’une charge ponctuelle qui est en (1/r2). Le module du champ est donné par :
𝑝
‖𝐸⃗ ‖ = 4𝜋𝜀 𝑟 3 √1 + 3𝑐𝑜𝑠 2 𝜃.
0
Soit α l’angle que fait 𝐸⃗ avec la radiale : 𝛼 = (𝐸⃗ , 𝑢
⃗ 𝑟 ),
𝐸𝜃 𝑡𝑔𝜃
𝑡𝑔𝛼 = 𝐸 = 2 ,
𝑟
Les composantes cartésiennes du champ suivant 𝑂𝑥⃗⃗⃗⃗⃗ et 𝑂𝑦
⃗⃗⃗⃗⃗ (du plan AMB) s’écrivent :
𝑢
⃗ 𝑟 = 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑦 et𝑢 ⃗ 𝜃 = −𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑦 ;
2𝑃𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑃𝑠𝑖𝑛𝜃
𝐸⃗ = 𝐸⃗𝑟 + 𝐸⃗𝜃 = 3 (𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑥 + 𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑦 ) + 3 (−𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑥 + 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑦 ) ;
4𝜋𝜀0 𝑟 4𝜋𝜀0 𝑟
𝑃 𝑃
𝐸⃗ = 𝐸⃗𝑥 + 𝐸⃗𝑦 = 4𝜋𝜀 𝑟 3 (3𝑐𝑜𝑠 2 𝜃 − 1)𝑒𝑥 + 4𝜋𝜀 𝑟 3 (3𝑠𝑖𝑛𝜃𝑐𝑜𝑠𝜃)𝑒𝑦 .
0 0

III.2.2. Formulation globale du champ 𝐸⃗


Nous pouvons exprimer 𝐸⃗ uniquement en fonction de 𝑃⃗ et de 𝑟 en calculant le gradient de V(M)
:
𝑃⃗ . 𝑟 −1 𝑃⃗ . 𝑟 1
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑉(𝑀) = −𝑔𝑟𝑎𝑑
𝐸⃗ (𝑀) = −𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗ . 𝑟) −
(𝑃 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑔𝑟𝑎𝑑 ( )
4𝜋𝜀0 𝑟 3 4𝜋𝜀0 𝑟 3 4𝜋𝜀0 𝑟3
Or, en posant : 𝑃⃗ = 𝑃𝑥 𝑒𝑥 + 𝑃𝑦 𝑒𝑦 + 𝑃𝑧 𝑒𝑧 ; et 𝑟 = 𝑥𝑒𝑥 + 𝑦𝑒𝑦 + 𝑧𝑒𝑧 ;
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑃⃗. 𝑟) = 𝑔𝑟𝑎𝑑
𝑔𝑟𝑎𝑑 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ (𝑃𝑥 𝑥 + 𝑃𝑦 𝑦 + 𝑃𝑧 𝑧) = 𝑃𝑥 𝑒𝑥 + 𝑃𝑦 𝑒𝑦 + 𝑃𝑧 𝑒𝑧 = 𝑃⃗
1 3
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ( ) = − 𝑟
𝑔𝑟𝑎𝑑
𝑟 3 𝑟5

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On obtient finalement le champ 𝐸⃗ en fonction de 𝑃⃗ et 𝑟 :


1 3(𝑃⃗ .𝑟)𝑟 𝑃⃗
𝐸⃗ (𝑀) = ( 5 − 3).
4𝜋𝜀0 𝑟 𝑟

Les effets électriques 𝐸⃗ et V produits par le dipôle sont entièrement déterminés par son moment
dipolaire 𝑃⃗. Les composantes cartésiennes du champ suivant ⃗⃗⃗⃗⃗𝑂𝑥 et ⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑦 (du plan AMB) peuvent
être également obtenues en écrivant :
𝑃⃗. 𝑟 = 𝑝𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃 avec 𝑟 = 𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑥 + 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑦 et 𝑃⃗ = 𝑃𝑒𝑥 ,
Ce qui donne d’après l’expression intrinsèque du champ indépendante du système de
coordonnées :
1 3𝑃𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑃
𝐸⃗ = 𝐸⃗𝑥 + 𝐸⃗𝑦 = 4𝜋𝜀 ( 𝑟 5 (𝑟𝑐𝑜𝑠𝜃𝑒𝑥 + 𝑟𝑠𝑖𝑛𝜃𝑒𝑦 ) − 𝑟 3 𝑒𝑥 ).
0
Remarque :
Le champ créé par un dipôle dans le cadre de l’approximation dipolaire est proportionnel à 1/r3
et le potentiel à 1/r2, alors que pour une charge ponctuelle, le champ créé est proportionnel à
1/r2et le potentiel à 1/r.

III.3. ACTION D’UN CHAMP EXTERIEUR UNIFORME SUR UN DIPOLE


III.3.1.FORCES ET MOMENT DU COUPLE EXERCES SUR UN DIPOLE
Considérons un dipôle A(-q) et B( +q) de moment 𝑃⃗ placé dans un champ uniforme 𝐸⃗0 et tel
que α = (𝑃⃗ , 𝐸⃗0 ) (Figure III.3). Chacune des charges subit une force électrostatique donnée par :
𝐹𝐴 = −𝑞𝐸⃗0 et 𝐹𝐵 = 𝑞𝐸⃗0 ,
Puisque le champ extérieur est uniforme, la résultante des forces est évidemment nulle (on ne
tiendra pas compte de la force exercée par q sur –q et réciproquement), soit :
𝐹 = 𝐹𝐴 + 𝐹𝐵 = ⃗0
Par contre, sous l’effet de cette force, le dipôle aura tendance à se déplacer vers les régions où
le champ électrostatique esy le plus fort. Il subit alors un couple de force (𝐹𝐴 𝑒𝑡 𝐹𝐵 ) de moment

⃗ . Autrement dit, les actions du champ appliqué se réduisent à ce couple de force dont le
moment  ⃗ est donné par :

⃗ = 𝑂𝐴 ⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝐴 + 𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝐵 = 𝑂𝐴
⃗⃗⃗⃗⃗ (−𝐹𝐵 ) + 𝑂𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ (𝐹𝐵 ) = 𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐹𝐵 = 𝑞𝐴𝐵
⃗⃗⃗⃗⃗ 𝐸⃗0
On a donc :
⃗ = 𝑃⃗𝐸⃗0 = ‖𝑃⃗‖. ‖𝐸⃗0 ‖𝑠𝑖𝑛𝛼𝑢
 ⃗ 𝑧,
⃗ 𝑧 est un vecteur unitaire de la direction (z’z) du repère (Oxyz). 
𝑢 ⃗ est un vecteur perpendiculaire
au plan formé par 𝑃⃗ et 𝐸⃗0 .
Le moment des forces électrostatiques a donc tendance à aligner le dipôle dans la direction du
champ extérieur. On peut donc distinguer deux cas :
Si on libère le dipôle, il tend sous l’action de  ⃗ à tourner pour atteindre une position
d’équilibre ( ⃗ = ⃗0) dans laquelle 𝑃⃗ et 𝐸⃗0 sont colinéaires : α = (𝑃⃗ , 𝐸⃗0 ) = 0 𝑜𝑢 .
➢ Pour α =0 (𝑃⃗ a le même sens que 𝐸⃗0 ).
Si on écarte légèrement le dipôle de sa position d’équilibre, le couple de force tend à le ramener
à cette position (figure III-4-a). L’équilibre est stable.
➢ Pour α =  (𝑃⃗est antiparallèle à 𝐸⃗0 ).
Si on écarte légèrement le dipôle de sa position d’équilibre, le couple de force tend à l’éloigner
de cette position (figure III-4-b). L’équilibre est instable.

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Figure III.4 Figure III.5

Ainsi, l’action mécanique principale d’un champ uniforme est qu’il tend à orienter le
dipôle suivant les lignes du champ 𝐸⃗0 .
NB : Lorsque le dipôle est placé dans un champ extérieur, il est dit passif. Lorsque le champ est
en un point éloigné, le dipôle est dit actif.

III.3.2. LIGNES DE CHAMP ET EQUIPOTENTIELLES D’UN DIPOLE


Les lignes de champ sont de révolution autour de l’axe Oz. Nous voulons utiliser les
coordonnées polaires (r, ) et représenter les lignes de champ dans un plan méridien. Nous
savons que le champ 𝐸⃗ et le déplacement élémentaire dl le long d’une ligne de champ sont
colinéaires.
Rappelons que
𝜕𝑉 2𝑃𝑐𝑜𝑠𝜃
𝐸⃗𝑟 = − 𝑢
⃗𝑟 = 𝑢

𝜕𝑟 4𝜋𝜀0 𝑟 3 𝑟
1 𝜕𝑉 𝑃𝑠𝑖𝑛𝜃
𝐸⃗𝜃 = − 𝑢⃗𝜃 = 𝑢⃗
𝑟 𝜕𝜃 4𝜋𝜀0 𝑟 3 𝜃
⃗⃗⃗ = 𝑑𝑟𝑢
𝑑𝑙 ⃗ 𝑟 + 𝑟𝑑𝜃𝑢 ⃗𝜃
On a donc :
⃗⃗⃗ → 𝐸⃗ ⃗⃗⃗
𝐸⃗ //𝑑𝑙 𝑑𝑙 = ⃗0
𝑑𝑟 𝑟𝑑𝜃 𝑑𝑟 𝑟𝑑𝜃
⃗⃗⃗ →
𝐸⃗ //𝑑𝑙 = → =
𝐸𝑟 𝐸𝜃 2𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑠𝑖𝑛𝜃
𝑑𝑟 2𝑑(𝑠𝑖𝑛𝜃)
→ 𝑟 = 𝑠𝑖𝑛𝜃 → ln(𝑟) = ln(𝑠𝑖𝑛2 𝜃) + 𝑐𝑠𝑡𝑒
r = K 𝑠𝑖𝑛2 𝜃, K est une constante positive.

Cette relation est la condition pour obtenir les lignes de champ d’un dipôle électrique.
L’allure de la courbe des lignes de champs est donnée par le trait continu (plein) de la figure
III.5.
Nous avons vu que les surfaces équipotentielles sont obtenues pour un potentiel constant, alors
celles d’un dipôle électrique s’obtiendrait à la condition Vdipôle = cste. En rappelant que :
𝑃𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑃𝑐𝑜𝑠𝜃 𝑐𝑜𝑠𝜃
𝑉(𝑀) = 4𝜋𝜀 𝑟 2 , on a : 4𝜋𝜀 𝑟 2 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 → 𝑟 2 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 , soit alors :
0 0

r = 𝐾′ √|𝑐𝑜𝑠𝜃|, 𝐾′ est une constante positive.

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C’est l’équation des surfaces équipotentielles d’un dipôle électrique. L’allure de la courbe des
équipotentielles est donnée par le trait interrompu court (pointillé) de la figure III.5.
NB : Notons que le dipôle possède une symétrie de révolution autour de l’axe qui le porte
ie Ox ainsi que le champ et le potentiel électriques. Les lignes équipotentielles sont en
chaque point orthogonales aux lignes de champ. Le plan médiateur défini par  = /2 et x
= 0 est une surface équipotentielles V = 0. En chaque point autre que le point O ne passent
qu’une surface équipotentielle et une ligne de champ.

III.4. COMPLEMENT: DEVELOPPEMENTS MULTIPOLAIRES


Lorsqu’on a affaire à une distribution de charges électriques et qu’on ne s’intéresse qu’au
champ créé à une distance grande devant les dimensions de cette distribution, on peut également
utiliser une méthode de calcul approché du potentiel. Le degré de validité de ce calcul dépend
directement de l’ordre du développement limité utilisé : plus on va à un ordre élevé et meilleure
sera notre approximation. Par exemple, l’expression du dipôle n’est valable que pour r >> a,
mais lorsque r tend vers a, il faut prendre en compte les ordres supérieurs, les termes dits
multipolaires.

Prenons le cas d’une distribution de charges ponctuelles qi situées en 𝑟𝑖 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗


𝑂𝑃𝑖 intérieur au
volume V de l’espace.
Le potentiel créé en un point M repéré par le vecteur position 𝑟 = ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ 𝑂𝑀 (coordonnées
sphériques) est :
𝑛
1 𝑞𝑖
𝑉(𝑀) = ∑( )
4𝜋𝜀0 𝑃𝑖 𝑀
𝑖=1
𝑛 𝑛
1 𝑞𝑖 1 𝑞𝑖
𝑉(𝑟) = ∑ ( )= ∑ 1/2
4𝜋𝜀0 ‖𝑟 − 𝑟𝑖 ‖ 4𝜋𝜀0 𝑟𝑖2 2𝑟. 𝑟𝑖
𝑖=1 𝑖=1 (𝑟 2 (1 + − 2 ))
𝑟2 𝑟

Supposons que M est très éloigné de tout point de V, alors r >> ri  i, on a donc :
−1/2 2
𝑟𝑖2 2𝑟. 𝑟𝑖 𝑟. 𝑟𝑖 𝑟𝑖2 3 2𝑟. 𝑟𝑖
(1 + 2 − 2 ) = 1+ 2 − 2+ ( 2 ) +⋯
𝑟 𝑟 𝑟 2𝑟 8 𝑟
Alors 𝑉(𝑟) se met sous la forme d’une somme de plusieurs contributions. Soit :
𝑛 2
1 1 𝑟. 𝑟𝑖 𝑟𝑖2 3 𝑟. 𝑟𝑖
𝑉(𝑟) = ∑ 𝑞𝑖 (1 + 2 − 2 + ( 2 ) + ⋯ )
4𝜋𝜀0 𝑟 𝑟 2𝑟 2 𝑟
𝑖=1
= 𝑉0 (𝑟) + 𝑉1 (𝑟) + 𝑉2 (𝑟) + ⋯
Avec :
1 𝑞𝑖
𝑉0 (𝑟) = 4𝜋𝜀 ∑𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑢𝑛𝑖𝑝𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒
0 𝑟
1 1 𝑟 .𝑟𝑖 1 1
𝑉1 (𝑟) = 4𝜋𝜀 2
∑𝑖 𝑞𝑖 = 4𝜋𝜀 2
∑𝑖 𝑞𝑖 𝑟𝑖 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑖 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑑𝑖𝑝𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒
0𝑟 𝑟 0 𝑟
1 1 3 𝑟 .𝑟 𝑟2 1 1 1
𝑖 2 𝑖
{𝑉2 (𝑟) = 4𝜋𝜀0 𝑟 3 ∑𝑖 𝑞𝑖 [2 ( 𝑟 2 ) − 2 ] = ∑ 𝑞 𝑟 2 (3𝑐𝑜𝑠 2 𝜃𝑖 − 1) 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑖𝑏𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑞𝑢𝑎𝑑𝑟𝑢𝑝𝑜𝑙𝑎𝑖𝑟𝑒
4𝜋𝜀0 𝑟 3 𝑖 2 𝑖 𝑖
Au regard du développement précédent, on peut écrire également 𝑉(𝑟) sous la forme :
𝑛
1 𝑞𝑖 𝑞𝑖 𝑟𝑖 𝑐𝑜𝑠𝜃𝑖 𝑞𝑖 𝑟𝑖2
𝑉(𝑟) = ∑( + + 3 (3𝑐𝑜𝑠 2 𝜃𝑖 − 1) + ⋯ )
4𝜋𝜀0 𝑟 𝑟2 2𝑟
𝑖=1

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où 𝜃𝑖 est l’angle entre 𝑟 et 𝑟𝑖 . Faire un développement multipolaire d’une distribution


quelconque de charges consiste à arrêter le développement limité à un ordre donné, dépendant
du degré de précision souhaité. Dans le développement ci-dessus, le premier terme (ordre zéro
ou monopolaire) correspond à assimiler la distribution à une charge totale placée en O. Cela
peut être suffisant vu de très loin, si cette charge totale est non nulle. Dans le cas contraire (ou
si l’on souhaite plus de précision) on obtient le deuxième terme qui peut se mettre sous la
forme :
𝑃⃗. 𝑢
⃗𝑟
4𝜋𝜀0 𝑟 2
où le vecteur 𝑃⃗ = ∑𝑖 𝑞𝑖 𝑟𝑖 est le moment dipolaire associé à la distribution de charges.
Lorsqu’on souhaite encore plus de précision (ou si 𝑃⃗ = ⃗0). Il faut prendre en compte les termes
d’ordre supérieur. Le terme suivant est la contribution quadrupolaire, décrivant la façon dont
les charges positives et négatives se distribuent autour de leurs barycentres respectifs.

III.5.DISTRIBUTIONS
III.5.1.DISTRIBUTION UNIPOLAIRE ET DIPOLAIRE
Lorsque la charge totale ∑𝑖 𝑞𝑖  0, la distribution est dite unipolaire, le potentiel est celui d’une
1 𝑄
charge ponctuelle en 1/r, soit 4𝜋𝜀 𝑟 .
0
La charge totale ∑𝑖 𝑞𝑖 = 0, le premier terme non nul du développement limité correspond à
1 1
celui trouvé précédemment, soit 𝑉(𝑟) = 4𝜋𝜀 𝑟 2 ∑𝑖 (𝑞𝑖 𝑟𝑖 )𝑒𝑟 .
0
Le moment dipolaire est 𝑃⃗ = ∑𝑖 (𝑞𝑖 𝑟𝑖 ). Lorsque la distribution se réduit à deux charges, on
retrouve le dipôle précédemment étudié au paragraphe III.2.1.
Dans le cas d’une distribution linéique, surfacique et volumique, le moment dipolaire est,
respectivement :

𝑃⃗𝑙 = ∫ (𝑟⃗⃗⃗′ )𝑟⃗⃗⃗′ 𝑑𝑙; 𝑃⃗𝑆 = ∫ 𝜎(𝑟⃗⃗⃗′ )𝑟⃗⃗⃗′ 𝑑𝑆; 𝑃⃗𝑣 = ∫ 𝜌(𝑟⃗⃗⃗′ )𝑟⃗⃗⃗′ 𝑑𝑣.
𝑙 𝑆 𝑣

III.5.2.DISTRIBUTION QUDRUPOLAIRE
Lorsque 𝑃⃗ = ⃗0 (distribution à symétrie sphérique), le terme suivant au développement limité
est caractérisé par un moment quadrupolaire 𝐷𝛼𝛽 = ∑𝑖 𝑞𝑖 𝑥𝑖𝛼 𝑥𝑖𝛽 𝑜ù 𝑥𝑖𝛼 𝑒𝑡 𝑥𝑖𝛽 sont les
composantes de 𝑟𝑖 de la première charge suivant les vecteurs de base 𝑒𝛼 et 𝑒𝛽 . Ce moment fait
apparaître neuf composantes dans une base orthonormée.

III.5.3.EXEMPLES D’APPLICATION

1)On considère un dipôle constitué de deux charges +Q et –Q distant de 2a. Déterminer le


champ et le potentiel créé en un point M situé sur la médiatrice du dipôle et suffisamment
éloigné du dipôle.

2)On considère un dipôle constitué de deux charges +Q et –Q distant de 2a. Déterminer le


champ et le potentiel créé en un point M situé sur l’axe du dipôle et suffisamment éloigné du
dipôle.

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3)On considère un dipôle constitué de deux charges +2 nC et – 2 nC distant de 4 cm.


a)Déterminer le module du moment dipolaire ; b) quelle est la variation d’énergie potentielle
lorsque le dipôle pivote de 90° à partir d’une position initiale parallèle au champ d’intensité 105
N/C ?

4)Représenter graphiquement les moments dipolaires des molécules d’eau, chlorure de sodium,
chlorure d’hydrogène et du monoxyde de carbone. Quelle est la nature de ces dipôles ?

CHPITRE IV LES CONDUCTEURS EN EQUILIBRE ELECTROQTATIQUE

Les conducteurs sont des matériaux qui contiennent des charges électriques mobiles.
Un conducteur est un milieu matériel dans lequel certaines charges électriques, dites « charges
libres », sont susceptibles de se déplacer sous l’action d’un champ électrique.
S’agissant des métaux ou des alliages métalliques, ces charges mobiles sont négatives, portées
par les électrons de conduction.
Un conducteur est une matière à travers laquelle le courant électrique peut circuler.
On dit qu'une telle matière conduit le courant électrique.
Un isolant est l'opposé d’un conducteur: c'est une matière à travers laquelle le courant électrique
ne peut circuler

IV.1. CONDUCTEURS EN EQUILIBRE ELECTROSTATIQUE


IV.1.1.DEFINITIONS
➢ L’équilibre électrostatique d’un conducteur est atteint lorsqu’aucune charge électrique
ne se déplace plus à l’intérieur du conducteur.
➢ En l’absence de champ électrique dans le volume du conducteur, il n’y a pas de
déplacement de charge et, réciproquement, l’équilibre électrostatique d’un conducteur
implique la nullité du champ électrique dans la totalité du volume du conducteur. En
effet, la présence d’un champ entraînerait l’existence d’une force qui mettrait les
charges en mouvement et le conducteur ne serait plus en équilibre.
➢ Dire que le champ électrique est nul, cela revient à affirmer que le volume tout entier
d’un conducteur en équilibre électrostatique est équipotentiel. Il s’agit bien du potentiel
électrique.
En résumé, dans le volume d’un conducteur C en équilibre électrostatique, le champ
électrique est nul et le potentiel est uniforme.
Soit : ∀𝑀𝜖𝐶𝐸⃗ (𝑀) = ⃗0 et 𝑉(𝑀) = 𝑉0 = 𝑐𝑠𝑡𝑒 ;

IV.1.2. QUELQUES PROPRIETES DES CONDUCTEURS EN EQUILIBRE


1) Lignes de champ
On Sait déjà que, à l’intérieur d’un conducteur (chargé ou non) le champ électrostatique total
est nul. Mais ce n’est pas forcément le cas à l’extérieur, en particulier si le conducteur est
chargé. Comme un conducteur à l’équilibre est équipotentiel, sa surface étant au même
potentiel, le champ électrostatique est donc normal à la surface d’un conducteur. Par ailleurs,
aucune ligne de champ ne peut « revenir » vers le conducteur (figure IV.1). En effet, la
𝐵
⃗⃗⃗ .
circulation du champ le long de cette ligne est V(A)-V(B) = ∫𝐴 𝐸⃗ . 𝑑𝑙

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