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Santé publique : ITEM 253

Aptitude au sport et besoins nutritionnels chez le sportif.


Objectif CNG : I. EXAMEN MEDICAL D’APTITUDE AU SPORT ET CERTIFICAT.
o Conduire un examen médical d’aptitude au sport.
o Exposer les bénéfices et les inconvénients de la pratique sportive chez l’enfant et
chez l’adulte.
Généralités
o Exposer les besoins nutritionnels chez le sportif enfant et le sportif adulte.
o Argumenter les précautions et contre-indications à la pratique sportive intensive. o Doit permettre de dépister les pathologies pouvant induire un risque vital ou
fonctionnel grave :
Recommandations :
ème • Principalement les pathologies cardiovasculaires.
o Collège Universitaire des Enseignants de Santé Publique – 3 édition.
ème § Responsables de mort subite lors de la pratique sportive.
o Collège Universitaire des Enseignants de Nutrition – 2 édition.
o Intérêt de santé publique :
• Permet de prévenir, informer, éduquer, orienter voire effectuer des actes
curatifs si besoin.
NOTIONS CLÉS o Il s’agit d’une obligation légale.
Généralités : • Pour toute personne pratiquant une activité sportive en compétition.
La pratique du sport de compétition nécessite la rédaction systématique d’un
certificat d’aptitude ou de non contre-indication.
Conseils :
Examen médical
Une alimentation équilibrée et diversifiée est indispensable pour apporter les macro
et micronutriments nécessaires à l’activité physique.
Les conseils sont adaptés en fonction des apports, de la DET et de l’objectif pondéral. INTERROGATOIRE :
Recommandations : o ATCD sportifs :
Les apports glucidiques favorisent les aliments à index glycémique faible à distance • Passé sportif.
de l’exercice, élevé à proximité et pendant l’exercice. • Niveau de compétition ou de « loisir ».
Aucun apport spécifique en lipides n’est justifié. • Interruptions et leurs motifs.
Les apports en protéines recommandés vont dépendre du type et de l’intensité de • Blessures.
l’activité physique (AP). • Modalités d’entraînement.
Il n’y a pas d’indication à prescrire des suppléments, compléments ou vitamines sauf o ATCD médicaux familiaux :
en cas de carence avérée (fer, magnésium). • Cardiovasculaires (mort subite, troubles du rythme…).
Une hydratation adéquate, avec ou sans prise de NaCl, est primordiale pour la santé • Hypercholestérolémie familiale.
et pour les performances du sportif. o ATCD personnels et mode de vie :
• Conduite à risque (tabac, alcool…).
• Habitudes alimentaires.
• Prise de traitement.
• Toxiques ou produits dopants.

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Aptitude au sport et besoins nutritionnels chez le sportif.
EXAMEN PHYSIQUE : Certificat
Doit être complet et orienté en fonction de la discipline sportive.
o Anthropométrie :
o La consultation conduit à l’établissement d’un certificat de non contre-indication
• Poids/taille/IMC.
apparente à la pratique du sport.
• Courbe de croissance pour l’enfant (carnet de santé).
• Engage la responsabilité du médecin.
o Evaluation de la maturation pubertaire chez l’enfant :
• Stade de Tanner.
o Examen ostéo-articulaire :
• Statique et dynamique. II. BENEFICES ET INCONVENIENTS DE LA PRATIQUE SPORTIVE
o Examen cardiorespiratoire : CHEZ L’ADULTE.
• Tension artérielle.
• Souffle.
• Palpitations. Bénéfices
• Douleur thoracique, dyspnée.
• Malaise. o Maintien de l’état de santé :
o Test dynamique sous-maximal : • Réduction de la mortalité prématurée.
• Test de Ruffier-Dickson : • Amélioration de la qualité de vie.
§ Permet d’évaluer l’adaptation et la récupération lors d’un effort • Maintien de l’autonomie chez la personne âgée.
sous-maximal. • Régulation du poids corporel.
§ Egalement utile pour le suivi du sportif. o Prévention des pathologies chroniques :
• Cancers.
• Maladies cardiovasculaires.
Examens complémentaires • Maladies métaboliques (diabète de type II, dyslipidémie).
• Ostéoporose.
Déterminés en fonction des données de l’interrogatoire et de l’examen clinique : o Amélioration et traitement des pathologies chroniques :
o ECG de repos. • Anxiété, dépression.
o Explorations cardiovasculaires : • Cardiomyopathie ischémique.
• ECG d’effort. • BPCO.
• Holter ECG. • Obésité, diabète de type II.
• Echographie cardiaque. • Maladies neurologiques, rhumatismales et dégénératives.
o Exploration ostéo-articulaires :
• Radiographie.
• Echographie. Inconvénients
• IRM…
o La pratique d’une AP régulière de loisirs ne présente pas d’inconvénients
particuliers ni de retentissement péjoratif sur l’état de santé.
o La pratique sportive de forte intensité peut être contre-indiquée en cas de
pathologies, en particulier cardiovasculaires.

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• Risque de mort subite : III. BENEFICES ET INCONVENIENTS DE LA PRATIQUE SPORTIVE
→ Dépistage des situations à risque.
→ Avis cardiologique indispensable > 40 ans avant la reprise
CHEZ L’ENFANT.
d’une activité sportive, afin de dépister une insuffisance
coronarienne. Bénéfices
o Veiller à un équilibre nutritionnel optimal du sportif :
• Pour prévenir les carences en micronutriments et trouble de l’hydratation.
o Développement psychosocial :
• Diminution du stress et de l’anxiété.
• Favorise la cohésion et l’intégration sociale.
Recommandations générales • Favorise la confiance en soi.
o Développement psychomoteur :
POUR LA PREVENTION DES MALADIES CHRONIQUES + AMELIORATION DE LA • Favorise la concentration.
CONDITION PHYSIQUE : • Favorise la coordination, l’équilibre.
o Au moins 150 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité modérée. o Modifications de la composition corporelle :
• Par exemple la marche rapide. • Favorise le développement de masse maigre.
o Ou au moins 75 minutes d’activité en endurance d’intensité soutenue. • Améliore la densité osseuse.
• Par exemple le jogging. o Prévention des pathologies chroniques :
o Ou une combinaison équivalente d’activité modérée et soutenir. • Syndrome métabolique.
• Surpoids et obésité.
POUR BENEFICES SUPPLEMENTAIRES SUR LE PLAN DE LA SANTE : • Pathologies cardiovasculaires.
o Augmenter la durée de l’activité d’endurance d’intensité modérée pour atteindre
300 minutes par semaine d’activité d’endurance d’intensité modérée ou
150 minutes d’intensité soutenue ou une combinaison équivalente.
o Réaliser des exercices de résistance (renforcement musculaire) faisant intervenir Inconvénients
les principaux groupes musculaires au moins 2 fois par semaine.
o Comme pour l’adulte, la pratique d’une activité physique (AP) régulière ne
+++
Par ailleurs, intérêt de limiter le temps passé assis dans la vie quotidienne . présente pas d’inconvénients particuliers ni de retentissements particuliers pour
l’état de santé de l’enfant.
o La pratique intensive d’une AP dans le cadre de compétition à haut niveau
nécessite :
• Des adaptations nutritionnelles.
• Une surveillance de l’équilibre nutritionnel :
§ Risques en cas de carences ou d’apports énergétiques insuffisants :
→ Retard de croissance staturo-pondérale.
→ Retard pubertaire.

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Aptitude au sport et besoins nutritionnels chez le sportif.
Recommandations générales
Aucun apport spécifique en lipide n’est justifié.
POUR BENEFICIER DES EFFETS POSITIFS DE L’AP :
APPORTS GLUCIDIQUES LORS D’UNE COMPETITION EXERCICE EN ENDURANCE DE
o Au moins 60 minutes par jour d’activité physique d’intensité modérée à
LONGUE DUREE :
soutenue :
o Avant la compétition à Augmentation des stocks de glycogène :
• La pratique d’une AP pendant plus de 60 min par jour apporte un bénéfice
• Stocks proportionnels aux apports (en % AET).
supplémentaire pour la santé.
• ↑ Apports glucidiques jusqu’à 55-65% des AET.
o Au moins 3 fois par semaine, ces activités devraient être d’intensité soutenue :
o Pendant une compétition à Maintenir la glycémie et épargner le glycogène :
• En favorisant celles qui renforcent le système musculaire et l’état osseux.
+++
• Glucides en solution.
Comme chez l’adulte, intérêt de limiter le temps passé assis . • Glucose, saccharose ou polymères de glucose.
• 150 à 300 mL d’une solution de glucose ou équivalent.
§ Toutes les 15 à 30 minutes.
IV. BESOINS NUTRITIONNELS DU SPORTIF. o Après l’activité à Reconstituer les stocks de glycogène :
• Pendant 2 à 4h :
Généralités § Boissons contenant du glucose.
→ 0,15 à 0,25 g/kg toutes les 15 minutes.
• Au-delà de 1h :
o Les différents substrats énergétiques utilisés dépendent :
§ Solides poursuivis 6h.
• De l’intensité de l’effort.
→ Permettent la régénération du glycogène en 24h.
• De sa durée.
o Les glucides sont le principal substrat des AP d’intensité élevée.
BESOINS PROTIDIQUES EN FONCTION DU TYPE D’ACTIVITE PHYSIQUE (AP) :
o Les lipides sont le principal substrat des AP d’intensité modérée et prolongées.
o AP modérée (3 fois 40 à 60 min/semaine) :
o Enjeu nutritionnel du sportif à ajuster les apports aux besoins énergétiques.
• ANC = ceux de la population générale.
• Majorés en fonction de l’activité physique pratiquée.
o Sports d’endurance :
Le niveau d’AP est la composante la plus variable de la dépense énergétique totale. • 1,2 – 1,4 g/kg/jour.
o Sports de force :
• Maintien de la masse musculaire :
Conseils nutritionnels § 1,3 – 1,5 g/kg/jour.
• Augmentation de la masse musculaire :
o Adaptés en fonction de l’évaluation : § Jusqu’à 2,5 g/kg/jour (max 6 mois).
• Des apports. § Suppléments protidiques :
• De la dépense énergétique totale (DET). → Maximum 1/3 des apports sans dépasser 1 g/kg/jour.
• De l’objectif pondéral recherché ou optimal pour l’individu.
o Sur le plan qualitatif, pour une grande majorité des sportifs, les apports
nutritionnels conseillés (ANC) sont ceux de la population générale.
o L’alimentation devra toutefois répondre aux besoins spécifiques de certaines
activités sportives ou liés à la compétition.

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Aptitude au sport et besoins nutritionnels chez le sportif.
APPORTS HYDROSODES ET ACTIVITE PHYSIQUE : MACRONUTRIMENTS :
o Avant l’exercice à Prévenir le déficit : o AP modérée :
• 500 mL en 2h, fractionnés. • Les apports nutritionnels correspondent aux apports nutritionnels
o Pendant l’exercice à Ajuster la perte prévisible : recommandés en fonction de la classe d’âge.
• < 1h : o AP intensive (compétition haut niveau) :
§ 50% de la perte de poids prévisible. • Adaptations nutritionnelles primordiales pour éviter les carences.
§ NaCl non nécessaire. § Même principes d’adaptation que pour l’adulte.
• 1 à 3h :
§ Jusqu’à 1,5 L/h selon intensité et climat. MINERAUX ET VITAMINES :
§ NaCl = 1,2 g/L de boisson. o Comme pour l’adulte : alimentation équilibrée pour couvrir les besoins.
• > 3h : o Attention particulière aux apports en calcium, vitamine D et fer.
§ De 0,5 à 1 L/h. • Afin d’éviter les carences.
§ NaCl dans la boisson.
o Après l’exercice à Restaurer rapidement l’équilibre hydrominéral : EAU ET ELECTROLYTES :
• 150% de la perte pondérale. o Les pertes en eau et électrolytes doivent être compensées.
• NaCL : 1,2 g/L de boisson. • Pour maintenir l’état d’hydratation.
§ Pas de sel sous forme de comprimés.
→ Aggravation de la déshydratation/troubles digestifs.

Spécificité des besoins nutritionnels de l’enfant sportif

BESOINS ENERGETIQUES :
o Des apports énergétiques insuffisants peuvent être néfastes pour l’état de santé
des enfants sans surpoids et peuvent engendrer :
• Retard de croissance staturo-pondéral.
• Retard pubertaire.
• Diminution de la masse musculaire.
• Déminéralisation osseuse.
• Déficit immunitaire.
o Les apports énergétiques sont à adapter individuellement en fonction :
• Du niveau d’activité physique.
• De l’âge.
• Du rythme de croissance.
• De la corpulence.
• Du sexe (à partir de la puberté).

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