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TD 2 Ipe 06 Corr
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Fiche no 2
Ex 1. Secrétariat
Une secrétaire un peu distraite a tapé N lettres et préparé N enveloppes portant les
adresses des destinataires, mais elle répartit au hasard les lettres dans les enveloppes.
Pour 1 ≤ j ≤ N , on note Aj l’événement la j-ème lettre se trouve dans la bonne
enveloppe.
1) Définir un espace de probabilité (ΩN , P(ΩN ), PN ) associé à cette expérience aléa-
toire.
2) Calculer PN (Aj ).
3) On fixe k entiers i1 < i2 < · · · < ik entre 1 et N . Dénombrer toutes les permu-
tations σ sur {1, . . . , N } telles que σ(i1 ) = i1 , σ(i2 ) = i2 , . . . , σ(ik ) = ik . En déduire
PN (Ai1 ∩ Ai2 ∩ · · · ∩ Aik ).
4) On note B l’événement au moins une des lettres est dans la bonne enveloppe.
Exprimer B à l’aide des Aj .
5) Utiliser la formule de Poincaré pour calculer PN (B) et sa limite quand N tend
vers l’infini.
Correction . Cet exercice nécessitait l’utilisation de la formule de Poincaré permettant
d’exprimer la probabilité d’une réunion de n évènements à l’aide de probabilités d’inter-
sections. Selon cette formule, pour tout n ≥ 2 et toute famille A1 , . . . , An d’événements :
n
n X X
P ∪ Ai = P (Ai ) − P (Ai1 ∩ Ai2 ) + · · ·
i=1
i=1 1≤i1 <i2 ≤n
X
k+1
· · · + (−1) P (Ai1 ∩ · · · ∩ Aik ) + · · ·
1≤i1 <i2 <...<ik ≤n
n+1
· · · + (−1) P (A1 ∩ · · · ∩ An ).
1) On choisit comme ensemble ΩN des événements élémentaires, l’ensemble des
permutations de {1, . . . , N } correspondant à la permutation des lettres : si σ ∈ ΩN ,
alors σ(i) = j représente par exemple l’événement : « la lettre numérotée j est placée
dans l’enveloppe numérotée i » .
L’espace étant fini, on prend l’ensemble P(ΩN ) des parties de ΩN comme tribu des
événements observables.
Enfin, on munit (ΩN , P(ΩN )) de l’équiprobabilité : pour tout σ ∈ ΩN , P ({σ}) =
1/N ! (puisque Card(ΩN ) = N !).
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N N
N X X X
PN ∪ Aj = PN (Aj ) + (−1)j+1 PN (Ai1 ∩ · · · ∩ Aik )
i=1
j=1 k=2 1≤i1 <i2 <···<ik ≤N
N
X (−1)j+1
= .
j=1
j!
La dernière égalité provenant du fait qu’il y a CNk façons de fixer ainsi k lettres i1 <
. . . < ik se trouvant dans la bonne enveloppe (autant que de parties à k éléments dans
{1, . . . , N }, car une fois choisie une telle partie, il n’y a qu’une seule façon de la ranger
dans l’ordre croissant) et donc
X (N − k)! 1
PN (Ai1 ∩ · · · ∩ Aij ) = CNk × = .
1≤i1 <i2 <···<ik ≤N
N! k!
En particulier,
N
X (−1)j
PN (B) = 1 −
j=0
j!
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Ex 4. Jeu de dés
1) Deux personnes Emilie et Denis jouent au jeu de dés suivant : Emilie, qui com-
mence la partie, lance son dé. Elle gagne la partie si son adversaire obtient, en lançant
à son tour le dé, un nombre plus petit ou égal au sien. Déterminer la probabilité p que
Emilie gagne cette partie.
2) Emilie et Denis font plusieurs parties de ce type de la manière suivante. C’est
Emilie qui commence la première partie. Si elle gagne, elle commence la deuxième partie
sinon c’est Denis. Et ainsi de suite : le joueur qui gagne une partie donnée commence
la partie suivante. Pour n ∈ N∗ , on désigne par En l’événement “Emilie gagne la n-ème
partie” et on note un = P (En ) .
3) Donner la valeur de u1 .
4) Montrer que la suite (un )n∈N∗ vérifie la relation de récurrence :
un = (2p − 1)un−1 + 1 − p (n ≥ 2),
p étant la valeur trouvé en 1).
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5) Pour résoudre cette relation de récurrence, on cherche une constante a telle que
la nouvelle suite vn = un −a définisse une suite géométrique. Quelle valeur de a convient ?
Exprimer alors vn , pour n ∈ N∗ , en fonction de p, de n et de v1 .
6) En déduire la valeur de un , pour n ∈ N∗ , en fonction de p et de n. Comment se
comporte un quand n tends vers +∞ ? Commenter.
Correction .
1) Pendant une partie, si x1 désigne le résultat du lancer d’Emilie et x2 le résultat du
lancer de Denis, le couple (x1 , x2 ) décrit le résultat d’une partie. On pose Ω = {1, . . . , 6}2
l’ensemble des résultats possibles et on munit (Ω, P(Ω)) de la probabilité uniforme P1 :
1
pour tout ω ∈ Ω, P (ω) = 36 . Soit A l’événement « Emilie gagne la partie » . Alors
2
P6 Pi 1
A = {(x1 , x2 ) ∈ {1, . . . , 6} , tel que x1 ≥ x2 }. Donc, p = P1 (A) = i=1 j=1 36 =
P6 i 21 7
i=1 36 = 36 . La probabilité que Emilie gagne la partie est donc p = 12 .
2) u1 = p.
3) Pour n ∈ N∗ , décomposons En en utilisant l’événement En−1 .
c
un = P (En ∩ En−1 ) + P (En ∩ En−1 )
c c
= Pn (En |En−1 )P (En−1 ) + P (En |En−1 )P (En−1 )
= pun−1 + (1 − p)(1 − un−1 )
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24
E1
F1
F2
E2
4
1
1 2 24 ω1
202
L’aire du triangle E1 est et donc
2
202 25
P (E1 ) = 2
= ' 0, 347.
2.24 72
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222
L’aire du triangle E2 est et donc
2
222 121
P (E2 ) = 2
= ' 0, 420.
2.24 288
Pour calculer P (F1 ) sans faire trop de calcul, on peut utiliser le fait que
E1 ∪ F1 = (ω1 , ω2 ) ∈ [0, 24]2 ; ω2 > ω1 ,
1
qui est de probabilité . Et, comme E1 et F1 sont disjoints, on conclut que
2
1 11
P (F1 ) = − P (E1 ) = ' 0, 153.
2 72
On pouvait aussi obtenir P (F1 ) en calculant l’aire du trapèze formé par F1 .
De la même manière, on calcule P (F2 ) en utilisant
E2 ∪ F2 = (ω1 , ω2 ) ∈ [0, 24]2 ; ω2 < ω1 ,
1
qui est de probabilité . Et, comme E2 et F2 sont disjoints, on conclut que
2
1 23
P (F2 ) = − P (E2 ) = ' 0, 080,
2 288
(un calcul d’aire conduirait au même résultat).
2) L’évènement « aucun bateau n’a attendu pour être déchargé » est E1 ∪ E2 et
l’évènement « A arrive avant B » est E1 ∪ F1 La probabilité que A soit arrivé avant B
sachant qu’aucun bateau n’a attendu pour être déchargé est donc P (E1 ∪ F1 |E1 ∪ E2 ).
P (E1 ∪ F1 |E1 ∪ E2 ) = P (E1 |E1 ∪ E2 ) + P (F1 |E1 ∪ E2 )
= P (E1 |E1 ∪ E2 )
P (E1 )
=
P (E1 ) + P (E2 )
100
= = 0, 452.
221
La première égalité est justifiée par le fait que E1 et F1 sont disjoints. La deuxième
égalité est justifiée par P (F1 |E1 ∪ E2 ) = 0 puisque F1 ∩ (E1 ∪ E2 ) = ∅. Et pour la
troisième inégalité, on utilise que E1 et E2 sont disjoints.
Entraînement supplémentaire
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1 + 2n + 3n + · · · + N n
N n (N + 1)
Ex 9. Nombre de surjections
Soit p et n deux entiers strictement positifs. On répartit au hasard p jetons numérotés
de 1 à p sur un tableau constitué de n cases numérotés de 1 à n. Chaque jeton est placé
sur une case et chaque case peut recevoir plusieurs jetons.
1) Définir un espace de probabilité (Ω, P(Ω), P ) associé à cette expérience aléatoire.
2) Soit i ∈ {1, . . . , n}. Déterminer la probabilité que la i-ème case reste vide.
3) Déterminer la probabilité qu’au moins une case du tableau reste vide.
4) On désigne par Sp,n l’ensemble des surjections de l’ensemble Np = {1, . . . , p}
dans l’ensemble Nn = {1, . . . , n}.
A quelle condition sur n et p, Sp,n est-il non vide ? Sous cette condition, déduire de la
question précédente une expression du cardinal de Sp,n en fonction de n et p.
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