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Sujet :procès

international et
contentieux
international

Oumayma Marouen
M2 recherche droit public
Problématique Est-ce contentieux international et procès international sont des
expressions synonymes ?

Plan

I. Des éléments de convergence sur le plan institutionnel

A- L’institutionnalisation du contentieux international et Procès International

B- L’importance de ces institutions

II. Des éléments de divergence sur le plan matériel

A- Procès international : des méthodes juridictionnelles de règlement des


différends exclusivement.

B- Contentieux international : modes de règlement des différend plus diversifiés

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Introduction :

Le procès international et le contentieux international représentent deux facettes


cruciales du domaine juridique international, souvent confondu en tant que
synonymes Donc, Une analyse comparative de ces deux concepts est indispensable
pour mettre en lumière leurs caractéristiques communes ainsi que celle distinctes,
leurs évolutions historiques et leurs contributions à la stabilité et à la justice dans les
relations internationales.

C’est d’après cette perspective qu’on va traiter le sujet « procès international et


contentieux international »

D’abord et avant d’en discuter quelques précisions terminologiques doivent être


apportés afin de délimiter le cadre de l’étude :

Il faut cerner en premier lieu l’expression « contentieux international » or selon Le


Dictionnaire de droit international public le contentieux renvoie à la « branche
d’activité d’une juridiction qui s’oppose à son activité consultative et se caractérise
par la production d’arrêts ayant l’autorité de la chose jugée »1

 La notion de contentieux renvoie aux aspects substantiels du règlement des


différends. C'est l’ensemble des litiges pouvant être soumis à des tribunaux.

Cependant on va étudier Le « contentieux international » dans le cadre duquel


s’inscrit notre sujet, sous le spectre d’une approche plus large puisque nous allons
aborder cette notion non seulement dans le cadre de toutes les questions pouvant
être résolues par une juridiction mais aussi des questions pouvant être résolues par
d’autres modes de règlement des différends.

Ensuite, en ce qui concerne le terme centrale « procès international », il faut indiquer


que c’est une notion qui n’est pas facile à définir, Puisque c’est une notion complexe
qui peut englober plusieurs types de procès ; procès pénal international /
commercial. En plus on ne sait même pas les parties de ce procès. Ces critères sont
importants surtout pour la détermination du droit appliqué.

1
SALMON J. (Dir.), Dictionnaire de droit international public, Bruxelles, Bruylant, 2001, p. 248

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Donc on va référer au procès international en tant que la procédure utilisée pour
résoudre les différends entre sujets de droit international.

Il s’avère donc qu’un différend est obligatoire pour qu’on peut parler d’un contentieux
international ou/et d’un procès international.

Selon Carlo Santulli Un différend naît dès lors que la prétention d’une partie est
contestée par l’autre2 mais la définition la plus fiable reste celle de la Cour
permanente de Justice internationale.

Un différend, selon les termes de la Cour permanente de Justice internationale


(CPJI), à l’occasion de l’affaire Concessions Mavrommatis en Palestine, est « un
désaccord sur un point de droit ou de fait, une contradiction, une opposition de
thèses juridiques ou d’intérêts entre deux personnes »3

L’intérêt de l’étude

 Historiquement

L'évolution du contentieux international remonte, avec des traités et accords


bilatéraux servant de mécanismes de règlement des différends4. Cependant, le
développement de procès internationaux formels est un phénomène plus récent, Ces
institutions ont introduit des normes juridiques internationales rigoureuses et ont
renforcé résolution pacifique des litiges.

L'idée de contentieux, c'est-à-dire de désaccords et de différends entre individus ou


entités, est ancienne et remonte à des millénaires, à l'aube de la civilisation, bien
avant l'établissement de systèmes juridiques formels. Dans les sociétés anciennes,
les conflits étaient souvent résolus à la force.

En revanche, l'utilisation de procès avec des tribunaux organisés et des règles de


procédure codifiées est un développement juridique plus récent, s'accélérant au
cours du XXe siècle, associé à l'évolution des sociétés et des systèmes de justice
avec la création de la CIJ et d'autres tribunaux spécialisés.

 Théoriquement

2
SANTULLI C., Droit du contentieux international, Paris, LGDJ, Collection : Domat Droit public, 2015, p. 19
3
CPJI, Concessions Mavrommatis en Palestine, arrêt (exception d’incompétence), 30 août 1924, Série A,
p. 11.
4
Exemple: Convention de la Haye du 18 octobre 1907

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Le sujet "Le Procès International et le Contentieux International" revêt un intérêt
théorique majeur en explorant les fondements conceptuels qui sous-tendent ces
mécanismes juridiques cruciaux.

L'examen des doctrines et approches théoriques offre une compréhension


approfondie des principes guident le contentieux international, mettant en lumière
son orientation vers la négociation et l'adaptabilité.

De même, l'analyse des fondements théoriques du procès international souligne son


engagement envers la judiciarisation et l'application du droit, y compris la protection
des droits fondamentaux.

Cette exploration permet une réflexion critique sur l'équilibre entre diplomatie et
justice, ainsi que sur l'efficacité des mécanismes alternatifs tels que la médiation.

En résumé, le sujet offre une plateforme théorique essentielle pour comprendre les
dynamiques complexes des relations internationales et pour envisager des
améliorations dans les mécanismes juridiques internationaux afin de répondre aux
défis contemporains.

 Pratiquement

Il existe aujourd’hui une confusion et utilisation faussée des deux termes à savoir « le
contentieux international » et « le procès international ».

La confusion entre ces termes peut également découler de la complexité intrinsèque


du droit international et des mécanismes de règlement des différends.

Les deux termes sont souvent utilisés dans des contextes similaires, mais leurs
implications légales et procédurales peuvent varier considérablement.

Cependant nous en tant que juristes Il est essentiel de reconnaître cette distinction
pour garantir une communication précise dans le domaine du droit international et
pour éviter des interprétations incorrectes

D’après tous ce qu’on a indiqué il est légitime de poser la problématique suivante :

Est-ce contentieux international et procès international sont des expressions


synonymes ?

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Pour répondre à cette problématique, une analyse comparative doit être faite afin de
démonter qu’il y ait en fait des points de convergence sur le plan institutionnel entre
procès international et contentieux international (I) cependant il en existe des points
de divergence qui interdisent l’utilisation synonyme de ces deux termes sur le plan
matériel (II).

I. Des éléments de convergence sur le plan institutionnel

Tout d'abord, nous examinerons les convergences entre le contentieux


international et les procès internationaux sur le plan institutionnel, mettant en
lumière les similarités dans la création d'organes juridiques formels (A). Ensuite,
nous aborderons l’importance de ces institutions, examinant leur rôle sur la scène
internationale (B).

A- L’institutionnalisation du contentieux international et Procès


International

-Le procès internationale et le contentieux international présentent des points de


convergence au niveau institutionnel, marqué par la création de multiples organes
spécialisés de règlement des différends.

Ces institutions sont tenues de respecter des règles procédurales, assurant une
résolution équitable des différends internationaux.

1-Diversité d’institutions :

-Des juristes, tels que représenté en particulier par Maurice Hauriou 5en France et
par Santi Romano 6en Italie., ont développé la doctrine de l'institutionnalisme
juridique, en insistant sur l'impératif de créer des institutions et organes juridiques

5
Millard Éric. Hauriou et la théorie de l'institution. In : Droit et société, n°30-31, 1995. L'environnement et le
droit. pp. 381-412.
6
ALVAZZI DEL FRATE, P. (2012). L’institutionnalisme juridique dans la doctrine italienne du XXe siècle :
considérations sur l’institutionnalisme de Santi Romano. REVUE D'HISTOIRE DES FACULTÉS DE DROIT ET DE LA
SCIENCE JURIDIQUE, 32, 389-396.

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formels en tant que pierre angulaire assurant la stabilité et la prévisibilité dans le
domaine du droit international. Ces institutions fournissent un cadre structurel
consacré à la résolution des différends, contribuant ainsi à l'ordre et à la légitimité
dans le contexte légal international.

-La pensée d’institutionnalisme britannique, illustrée par des penseurs tels que Martin
Wight, Hedley Bull, David Mitrany, prévoit que la mise en place d'institutions pour
structurer les rapports entre États est un moyen de prévenir les conflits. Elle soutient
que l'institutionnalisation offre des mécanismes formels permettant une résolution
pacifique des désaccords.7

-L'institutionnalisation du contentieux international se manifeste par la création de


d'organes spécifiques destinés à résoudre les litiges sur la scène internationale. La
plupart de ces institutions sont créés par un traité.

Exemples :

 Tribunal Pénal International (TPI) : créé par le biais d'un traité. Le Statut de
Rome, signé en 1998.
 Tribunal international du droit de la mer (TIDM) : Le TIDM est créé par la
Convention des Nations Unies sur le droit de la mer, adoptée en 1982.

-Il existe aussi des créations par des résolution d’OI : juridiction imposée par une
résolution. Cela pose d’ailleurs un problème de légitimité de l’organisation.

Exemple : Tribunal ex-Yougoslavie et Rwanda rée par le Conseil de Sécurité sur le


Chapitre 7 de la Charte des Nations Unis. Chapitre qui permet au conseil de sécurité
de prendre des mesures en cas de menace à la paix et à la sécurité internationale.
C’était une base généraliste qui a été rapidement contestée.

7
Battistella, D., Cornut, J. & Baranets, É. (2019). Chapitre 1. Théorie et relations internationales. Dans : , D.
Battistella, J. Cornut & É. Baranets (Dir), Théories des relations internationales (pp. 9-48). Paris: Presses de
Sciences Po. https://doi.org/10.3917/scpo.batti.2019.01.0009

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- ces institutions peuvent être des juridictions ou encore d’autres formes tels que
l’institution de conciliation.

- Aujourd'hui, nous assistons à une prolifération des juridictions internationales et une


diversification de leurs formes, et il en existe de différents critères de catégorisation :

 Selon la Structure Organisationnelle : Certaines peuvent être des juridictions


universelles permanentes : Cour internationale de Justice créée en 1945,
Cour pénale internationale créée par le Statut de Rome du17 juillet 1998.

Ou des juridictions régionales permanentes : Cour européenne des droits de


l’homme créée en 1950.ou encore des juridictions ad hoc créées pour juger
les crimes contre la paix et la sécurité internationales (comme le Tribunal
pénal international pour le Rwanda, pour l’ex Yougoslavie, pour le Timor
Oriental, pour la Sierra leone).8

 Selon le domaine de Compétence : Les institutions peuvent être spécialisées


dans des domaines particuliers du droit international. Par exemple, la Cour
pénale internationale (CPI) est spécifiquement dédiée à la poursuite des
crimes les plus graves, tels que le génocide et les crimes contre l'humanité.

 Composition et Procédures : Les institutions peuvent également différer dans


leur composition, allant de juges permanents à des membres ad hoc. Les
procédures qu'elles suivent, qu'elles soient adversaires ou inquisitoriales,
peuvent également varier.

 Mission et Mandat : Certaines institutions sont créées pour régler des


différends entre États, tandis que d'autres, comme la Cour européenne des
droits de l'homme, sont établies pour examiner les plaintes individuelles liées
aux droits de l'homme

Rubrique critique

8
Sorel, J. (2011). Les tribunaux pénaux internationaux : Ombre et lumière d'une récente grande ambition.
Revue Tiers Monde, 205, 29-46. https://doi.org/10.
3917/rtm.205.0029

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On est droit de penser que la Juridiction n’est pas forcément un progrès du droit.
Doyen Carbonnier : la Juridiction c’est la pathologie du Droit » 9. C’est bien d’avoir
une juridiction mais si elle fonctionne c’est que le droit est malade. Ex : L’OMC a fêté
plus 500 requêtes : multiplication des différends, c’est bien que le droit malade. C’est
l’agencement des accords commerciaux qui crée les différends.

2- Des règles procédurales, assurant une résolution équitable des différends


internationaux

-Les institutions internationales qui supervisent les procès et le contentieux


internationaux sont régies par des principes institutionnels fondamentaux qui visent à
assurer l'équité et la justice dans le processus.

Ces principes englobent des règles de procédure qui guident le déroulement des
litiges internationaux. Ils comprennent des garanties telles que le droit à une
audience équitable, être jugé sans retard excessif, l'accès à une défense adéquate,
et la transparence des procédures. Ces principes sont inscrits dans des conventions
internationales :

 La Convention européenne des droits de l'homme, adoptée en 1950, garantit


le droit à un procès équitable à l'Article 6 ; ce droit inclut des éléments tels que
le droit à être informé de la nature et de la cause de l'accusation, le droit à un
délai raisonnable, et le droit à la présomption d'innocence.
 Le Statut de Rome ; Droits de la Défense (Article 67), Présomption
d'Innocence (Article 66), Droit à un Procès Équitable (Article 67)

Et sont consolidés par une consécration jurisprudentielle :

Exemples :

 Dans l'affaire "Affaire du Plateau continental de la mer du Nord" (1969), la CIJ


a souligné l'importance du droit à un procès équitable.
 L'affaire "Belilos c. Suisse" (1988) a souligné l'importance du droit à un
tribunal indépendant et impartial
 L'affaire "Kudla c. Pologne" (2000) de la CEDH a établi que la notion de
procès équitable implique notamment le droit à un tribunal indépendant et
impartial.
9
Carbonnier J., Flexible droit, pour une sociologie du droit sans rigueur, 2013, LGDJ.

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 L’affaire Lubanga (2006), où la CPI a jugé son premier accusé, ont contribué
à établir des précédents sur les normes de preuve, le droit à un procès
équitable et la protection des droits des accusés.

Conclusion : L’institutionnalisation du contentieux international et des procès


internationaux s'affirme comme un pilier fondamental du maintien de l'ordre juridique
mondial. Elle incarne l'engagement envers des principes de justice, de transparence
et d'équité, contribuant ainsi à l'établissement d'une architecture juridique
internationale qui répond aux besoins de la communauté internationale.

Cette institutionnalisation des contentieux et procès internationales montre


l’importance de l’activité de ces institutions

B-l ’importance de ces institutions

-L’existence de ces institutions relève de la nécessité de règlementer pacifiquement


les différends internationaux.

-Il faut rappeler à ce niveau que jusqu’à la moitié du XX e siècle, le recours à la force
armée était le mode le plus utilisé pour régler un différend.

En mai 1899, on assista à la première conférence de la paix de la Haye, en effet


l’objectif de cette conférence est la recherche d’une paix en permettant aux Etats de
régler leurs différends par des moyens soit diplomatiques, soit juridictionnels. Le
Pacte de la SDN, le Pacte Briand-Kellog du 27 mars 1928, la Charte des Nations
unies vont progressivement affirmer l’interdiction du recours à la force et son
corollaire le règlement pacifique des différends.

Depuis cela des précisions doivent être apportés :

 De quoi s’agit un différend international ? et quel moment un différend est


international ?
 De quel différend international parle-t-on ?

1- Définition du différend international

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Comme on a précisé antérieurement, le différend international selon les termes de la
CIJ est « un désaccord sur un point de droit ou de fait, une contradiction, une
opposition de thèse juridique ou d’intérêt entre deux Etats, la divergence d’opinion se
manifeste dès que l’un des gouvernements en cause constate que l’attitude
conservée par l’autre est contraire à la manière de voir du premier »

Le différend international naît d’une prétention, d’une réclamation d’un État à un


autre État qui refuse d’y faire droit.

Le caractère international du différend est établi par la présence d’un élément


d’extranéité ou tout simplement lorsqu’on est face deux ou plusieurs ordres juridiques
différent.

Une observation préliminaire d'ordre terminologique s'impose, observation qui met en


évidence une certaine incertitude au niveau des termes utilisés.

Comme l'a souligné Charles Rousseau le terme "Différend" se distingue nettement


de la "tension".

En effet, la tension internationale est souvent diffusée, car les points de désaccord
ne sont pas clairement définis. Il s'agit d'un phénomène principalement politique.
L'objet de la "tension internationale" est mal défini et est constamment en quête d'un
nouvel équilibre. En effet, la tension internationale vise à transformer les relations de
puissance dans le but d'instaurer un nouvel équilibre qui demeure toujours précaire
dans les relations entre États, comme en témoigne la tension entre les blocs Est et
Ouest pendant la guerre froide.

2-Un différend juridique ou différend politique ?

On parle dans le cadre de notre étude d’un différend d’ordre juridique et non pas un
différend d’ordre politique.

En effet il fut un temps où on faisait la distinction entre ses types de différends. Un


différend juridique est un différend dans lequel les parties sont en désaccord sur
l’application ou l’interprétation d’un droit existant ; les questions d’ordre juridique sont
principalement des questions d’application ou d’interprétation des conventions
internationales.

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D’après cette définition, un différend juridique est celui qui est relatif à un droit,
susceptible d’une solution par l’application des règles de droit international mais
surtout qu’il n’affecte pas les intérêts vitaux des Etats.

À l'inverse, un différend de nature politique concerne la souveraineté interne des


États ainsi que leur intégrité territoriale. Généralement, ce type de conflit remet en
question l'indépendance de l'État et son honneur national, c'est-à-dire les domaines
qui peuvent affecter sa souveraineté.

Dans le contexte du droit international classique, notamment au 19e siècle, les


différends étaient principalement considérés comme des litiges de nature politique,
impliquant des zones de liberté propre à chaque État.

À cette époque, le recours à la force armée était la méthode ultime de sanction pour
régler les litiges internationaux, la solidarité entre les États ne suffisant pas à créer
un mécanisme plus efficace pour le règlement pacifique des différends politiques
internationaux.

Cependant, dans le contexte actuel du droit international, la distinction entre le


différend juridique et politique a perdu de sa pertinence.

La Cour internationale de justice estime que tout différend international peut revêtir à
la fois un caractère juridique et politique, mais qu'elle se prononcera, si elle est
saisie, exclusivement sur l'aspect juridique.

La Cour affirme la coexistence entre les différends politiques et les différends


juridiques dans l’article 53 du statut qui prévoit que : « L’existence d'un différend
politique plus large ne fait pas obstacle à l'instance judiciaire » à l’occasion de,
l’affaire relative au personnel diplomatique des Etats Unis à Téhéran, 1980

Le droit international n’accorde aucune pertinence aujourd’hui de cette distinction


puisqu’elle semble inutile. Or pour expliquer nous allons citer l’exemple de l’arrêt
du 26 novembre 1984 rendu dans l’affaire des activités militaires et
paramilitaires au Nicaragua, lorsque les Etats-Unis ont relevé le motif de non
compétence de la Cour puisqu’il s’agit d’un différend politique.

La Cour a rejeté ce motif, car celle-ci, «ne s’est jamais dérobée devant l’examen
d’une affaire pour la simple raison qu’elle avait des implications politiques ou
comportait de sérieux éléments d’emploi de la force ».
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La Cour n’accorde pas une importance si le Conseil de sécurité, serait parallèlement
saisi de l’affaire. C’est aussi le cas, par exemple, dans l’affaire de Lockerbie (Libye
c/ Etats Unis, Libye c/ R.S) en 1992 et en 1998.

 Si le conseil de sécurité a des attributions politiques, la CIJ exerce une


fonction judiciaire. Ces compétences ne sont ni liées, ni même hiérarchisées.

D’ailleurs, la déclaration de Manille sur le Règlement pacifique de différends


de1982 vise tous les différends, aussi bien juridiques que politiques. En pratique,
seul l’Etat peut décider s’il s’agit d’un différend politique ou juridique. C’est la vision
étatique qui conduit à la qualification du différend

 Le contentieux international et le procès international bien qu’ils présentent


des éléments de convergences ils restent deux concepts distincts, cette
divergence se situe sur le plan matériel et notamment dans la manière de
résolution des différends. C’est ce qu’on va traitez au sein de la deuxième
partie.

II- Eléments de divergence sur le plan matériel

Il est crucial de souligner que l'initiation d'un procès international sous-entend


généralement l'existence préalable d'un contentieux international. (A) Il est toutefois
essentiel de noter que la simple existence d'un contentieux international ne conduit
pas automatiquement à l'engagement d'un procès international, étant donné qu'il
existe d'autres modalités de règlement des différends(B)

 C’est à travers cela qu’on peut affirmer que le procès international et le


contentieux international ne sont pas en fait synonymes.

A- Procès international : des méthodes juridictionnelles de règlement des


différends exclusivement.

Lorsqu’on parle d’un procès international on entend la déclenche d’un processus de


résolution du différend suivant une voie formelle et légale : une manière

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juridictionnelle de règlement du différend, avec des règles et des normes spécifiques
qui guident la procédure.

Ce mode désigne un recours au juge international ou à l’arbitre international. Dès


lors, les modes juridictionnels vont se fonder non pas sur l’aspect souple ni sur une
quelconque valeur déclaratoire, mais sur une décision obligatoire, contraignante pour
les parties aux différends. Ce fondement juridique fait que c’est l’organe chargé de
résoudre le problème, qui met officiellement fin au litige international, en tranchant la
question de droit :

En tant que prérogative exclusive découlant de leur souveraineté, le recours à un


juge, dans le contexte international demeure facultatif, soumis au consentement des
parties engagées dans le litige. Cette option découle directement de leur volonté de
délimiter la portée des différends en fonction de leur degré de justiciabilité, exprimant
ainsi leur choix de soumettre ou non la question à une instance judiciaire.

En plus une étape du consentement : il faut être d’accord pour qu’un tribunal
international se saisisse de l’affaire, mais une fois la compétence d’un tribunal
acceptée, alors la procédure prend son cours et l’arrêt rendu est contraignant pour
les États en cause.

Un organe n'est une juridiction que si sa décision obligatoire est élaborée en


application du droit :(CIJ, 13 juin 1951, Haya de la Torre – Chili c/ Pérou) Ces
spécificités s’appliquent tant pour la procédure devant l’arbitre international tels que
10
la Cour internationale de Justice (CIJ), exemple le plus pertinent , (paragraphe 1)
que devant une juridiction internationale (paragraphe 2).

1-Règlement judiciaire des différends internationales : exemple de la cour


internationale de justice

10
On va citer cet exemple en raison de son pertinence mais il convient de préciser que ce n’est pas le seul
organe auprès duquel on peut intenter un procès ,déjà comme on a expliquez dans la première partie , il y a
diversification de ces organes.

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Il existe plusieurs juridictions spécialisées dont les compétences sont restreintes :

 Le Tribunal international du droit de la mer (TIDM) dans le cadre de la


convention de Montego Bay du 10 décembre 1982
 L’Organe de règlement des différends (ORD) de l’Organisation mondiale de
commerce (OMC) qui tranche les litiges commerciaux entre les membres de
l’Organisation ;
 La Cour de justice des Communautés européennes à Luxembourg
 La Cour européenne des droits de l’homme qui siège à Strasbourg.

Mais la Cour internationale de justice est la seule juridiction internationale à caractère


universel et à compétence générale : elle est ouverte à tous les Etats Membres des
Nations Unies 11et peut connaître, dans les conditions prévues par son Statut, de
toute question de droit international. Elle est l’héritière de la Cour permanente de
justice internationale (CPJI) créée par le Pacte de la Société des Nations et dont le
statut de 1920.

- La Cour internationale de Justice (CIJ) est composée de quinze juges élus par
l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité. Leur élection se fait par vote à la
majorité absolue pour un mandat de neuf ans, renouvelable par tiers tous les trois
ans. Les juges, indépendants de leur nationalité, sont choisis parmi des
personnalités jouissant d'une haute considération morale et possédant les
qualifications requises en droit international. Ils bénéficient d'irrévocabilité, de
privilèges, et d'immunités pour assurer leur indépendance. La possibilité de désigner
des juges ad hoc, en l'absence d'un juge de la nationalité d'une partie, apporte de la
souplesse au processus, garantissant la prise en compte de différents points de vue.

-La Cour internationale de Justice (CIJ) exerce une double compétence, à la fois
contentieuse et consultative.

La compétence consultative, moins fréquente et relevant d'autres organes des


Nations Unies, permet à la Cour de donner des avis sur des questions de droit
d'importance générale, bien que non contraignants, ces avis portent une forte
influence symbolique et morale, contribuant à la stabilité internationale. Un exemple

11
Tels que prévu par l'article 92 de la Charte des Nations unies : « La Cour internationale de Justice constitue
l'organe judiciaire principal des Nations unies. »

Page | 14
notable est l'avis de la Cour sur la déclaration d'indépendance unilatérale du
Kosovo en 2010.

La compétence contentieuse, plus courante, permet à la Cour de trancher des


différends par des arrêts contraignants pour les parties impliquées. Bien que cette
compétence ne soit pas limitée géographiquement, elle nécessite le consentement
préalable des États, exprimé par des moyens tels que la clause compromissoire,
insérée dans des traités bilatéraux ou multilatéraux. La saisine de la Cour peut
également résulter de la clause facultative de juridiction obligatoire, permettant à un
État, par un acte unilatéral, de soumettre un différend à la juridiction de la CIJ. Dans
tous les cas, le principe de souveraineté demeure, laissant aux États la liberté de
choisir de participer ou non aux procédures de la Cour et de définir les modalités de
leur engagement.

Pour aller plus loin voir :la fiche 42 et 43 du Martin-Bidou, P. (2017). Fiches de Droit
international public : Rappels de cours et exercices corrigés. Ellipses.12

2- L’arbitrage

-L’arbitrage est le mode usuel et privilégié de règlement des différends. L’arbitrage


est défini par l’article 37 de la convention internationale de la Haye du 18
octobre1907 pour le règlement pacifique des différends internationaux qui
prévoit que :« L’arbitrage international a pour objet le règlement des litiges entre
Etats par des juges de leur choix et sur la base du respect du droit. Le recours à
l’arbitrage implique l’engagement de se soumettre de bonne foi à la sentence ».

-Sa naissance remonte aux rapports entre les cités grecques (par exemple : Traité
de paix entre Lacédémone et Argos de 418-avant JC), L’Arabie préislamique a
également connu un système d’arbitrage très élaboré (le Hakam).

Ensuite il s'est développé, c’est l’Affaire de l'Alabama, entre les États-Unis et la


Grande Bretagne qui marqua un tournant décisif dans l’histoire de l’arbitrage
international. Ce fut le premier arbitrage rendu entre deux Etats par une juridiction
12
ISBN : 9782340019812. URL : https://www.cairn.info/fiches-de-droit-international-public--
9782340019812.htm

Page | 15
collégiale indépendante. Le procédé sera ensuite réaffirmé par la première
convention de La Haye de1907, ainsi que par l'Acte général d'Arbitrage adopté
par l'Assemblée générale de la SDN, le 26 septembre 1928 et l'article 33 de la
Charte des Nations unies.

Après la deuxième guerre mondiale, l’arbitrage a connu un nouvel essor notamment


dans les conventions bilatérales et dans le cadre de l’ONU

-La pratique de l'arbitrage suppose un accord et la volonté de se conformer à ce qui


sera décidé par l'élément tiers qui a la confiance commune des parties.

-Après l'apparition d'un différend, les parties ont la possibilité de choisir l'arbitrage
comme moyen de le résoudre. Elles formalisent cette décision en concluant un
compromis d'arbitrage, un traité détaillant l'objet du litige, l'organisation de l'organe
arbitral, la nomination des arbitres, ainsi que les règles de procédure et de fond à
suivre. C'est à travers ce compromis que les parties soumettent leur différend à
l'organe arbitral.

-Les États peuvent également anticiper le recours à l'arbitrage pour des litiges
éventuels à venir en incluant une clause compromissoire dans un traité. Cette
clause, qui constitue la disposition finale du traité, stipule que tout litige concernant
l'application ou l'interprétation du traité sera soumis à l'arbitrage.

-De plus, les États peuvent manifester leur consentement au recours à l'arbitrage
dans un traité d'arbitrage obligatoire, exclusivement dédié à l'utilisation de l'arbitrage
en cas de différend entre les États parties. Cette pratique était particulièrement
répandue entre les deux guerres, avec l'adoption de traités bilatéraux d'arbitrage et
de conciliation, ainsi que de traités multilatéraux comme l'Acte général d'arbitrage
du 26 septembre 1928.

 Lorsque les États expriment leur consentement avant l'émergence d'un


différend, cela se matérialise par un accord de principe sur le recours à
l'arbitrage. Ensuite, une fois que le différend a surgi, ils négocient les
modalités spécifiques de l'arbitrage, telles que la composition de l'organe
arbitral et les règles de fonctionnement. Ces détails sont consignés dans un
nouveau traité appelé compromis d'arbitrage, qui rend effectif l'arbitrage dont

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le principe avait été accepté dans la clause compromissoire ou le traité
d'arbitrage initial.

Pour aller plus loin vous pouvez consulter : la fiche 41 du Martin-Bidou, P. (2017).
Fiches de Droit international public : Rappels de cours et exercices corrigés.
Ellipses.13

B- Contentieux international : modes de règlement des différend plus


diversifiés

-Le droit international offre aux Etats une grande latitude pour recourir aux moyens
appropriés afin de régler leurs différends. Le principe en la matière étant le principe
de la liberté de choix des moyens comme l’annonce la Déclaration 2625 : « Les
différends internationaux doivent être réglés sur la base du libre choix des moyens ».

En plus L’article 33 de la CNU dresse une liste non limitative de moyens pour régler
pacifiquement les différends entre Etats. C’est l’expression même de la volonté
étatique.

Les États jouissent, donc de la liberté de sélectionner les mécanismes de règlement


des différends qui leur conviennent, que ce choix se porte sur des méthodes
juridictionnelles ou non juridictionnelles.

Par exemple, le différend territorial entre la Chine et le Japon en mer de Chine


orientale, qui a impliqué des négociations bilatérales et des tensions diplomatiques
sans nécessairement recourir à un procès formel.

-Le contentieux international englobe un large éventail de mécanismes et de


procédures permettant la résolution des différends entre États : Un désaccord, une
divergence d'interprétation ou un conflit d'intérêts substantiel, justifie ainsi le recours
à une procédure judiciaire tels que l’arbitrage et le recours à la justice internationale,
notamment la Cour internationale de justice , ou à une méthode non juridictionnelle
(ou diplomatiques) pour le résoudre ; tels que la négociation, les bons offices, la
médiation, l’enquête et la conciliation.
13
ISBN : 9782340019812. URL : https://www.cairn.info/fiches-de-droit-international-public--
9782340019812.htm

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-En optant pour des mécanismes de règlement politique, il devient envisageable de
traiter le différend dans son intégralité, englobant ainsi ses dimensions politique,
psychologique, financière, etc. Ce choix permet d'aborder tous les aspects du conflit,
d'exprimer librement toutes les préoccupations et de parvenir à un accord global.
Dans la phase actuelle de son évolution, la communauté internationale ne peut pas
imposer l'obligation d'une résolution effective des différends entre les parties.

-Cependant, on observe une tendance croissante à accroître les incitations en ce


sens, que ce soit par le biais de procédures diplomatiques souvent collectives ou par
un renforcement du cadre juridique régissant ces processus.

-Les modes diplomatiques de règlement des différends internationaux n'aboutissent


pas à une solution obligatoire pour les États parties. Contrairement aux modes
juridictionnels, ils cherchent à rapprocher les parties et les conduire vers une solution
acceptable.

-Ces modes, tels que la médiation, les bons offices, la conciliation, ou l'enquête , sont
flexibles, faisant appel au droit et à l'équité, et peuvent se conclure par une
transaction sans se conformer à une règle de droit spécifique.

- Les parties ont un contrôle total sur le processus et peuvent choisir librement le
mode de règlement, avec ou sans l'intervention d'un tiers. La solution retenue ne
devient obligatoire que si les deux parties l'acceptent, soit unilatéralement, soit par la
conclusion d'un accord les entérinant.

-Ces modes sont appréciés pour leur souplesse, et bien qu'ils puissent suffire à
résoudre un différend, ils peuvent également être suivis d'une procédure
juridictionnelle si les parties le décident, ce qui les rend adaptés à des différends de
nature diverse, allant des mineurs aux politiquement importants où les parties
souhaitent maintenir un contrôle significatif.

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 La médiation : Selon les articles 2 et 4 de la Convention de la Haye, la
médiation est l’action d’un ou plusieurs Etats tiers, d’une organisation
internationale ou d’une personnalité privée, à la demande des parties,
cherchant à les rapprocher et préparer un arrangement à l’amiable.14
o Exemple : « Woltster » a été nommé par le Président américain
Jonshon pour résoudre le conflit opposant la grande Bretagne au
Guatemala concernant le territoire Denise.

 Les bons offices : D’origine coutumière, les bons offices ont été codifiés par
les conventions de La Haye du 29 juillet 1899 et du 18 octobre 1907. Selon
l’article 3 de la Convention de la Haye, il s’agit de l’action d’un Etat tiers,
spontanément ou sur sa demande, de chercher des moyens diplomatiques
pour rapprocher deux Etats entre lesquels il existe un différend ou les amener
à entamer ou reprendre les négociations afin de mettre fin à leurs différends.
o Exemple : Les bons offices des Etats Unis et de la Grande
Bretagne entre la France et la Tunisie (1958) concernant les
événements de Sakiet Sidi Youssef.

 La conciliation : La conciliation consiste à faire examiner un différend par un


organe préconstitué ou accepté par les parties, à l’occasion d’un litige et qui
leur fera une ou des proposions, en vue d’un arrangement. La solution
proposée n’est pas obligatoire pour les parties. La conciliation, à la différence
de l’enquête, accorde aux conciliateurs des pouvoirs plus grands. Sa pratique
est relativement récente et remonte au Pacte de la société des Nations de
1919.

14
la médiation est un moyen de parvenir à un règlement informel du litige, sur la base de l’accord entre les
parties. La médiation ne débouche pas sur une décision juridictionnelle obligatoire, il
s’agit d’un simple avis non contraignant. Par conséquent, tout comme les autres moyens diplomatiques de
règlement pacifique des différends, la médiation revêt une nature consensuelle elle nécessite le concours des
volontés (offre et acceptation de la médiation), elle est souvent présentée comme un complément pratique de
la négociation, mais elle garde un caractère non formel, laissant une large part à l’improvisation, selon les
circonstances et le contexte

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o Exemple : Belgique contre Luxembourg dans l’affaire de
contrebande de l’eau de vie (1934).

 L’enquête : Créée par la convention de La Haye de 1899, elle s’agit d’une


recherche portant sur des faits présentés comme étant à l’origine d’un litige,
en vue de constater leur matérialité, leur nature, les circonstances les
accompagnant et débouchant sur un rapport fourni aux deux parties en litige.
Cette mission d’enquête est confiée à un organe collégial (dit Commission
d’enquête).
o Exemple : Affaire Dogger Bank entre le Royaume Uni et la Russie
(1904).

Conclusion finale :

Le procès international et le contentieux international sont des instruments


complémentaires qui, ensemble, contribuent à l'ordre juridique international. Leur
interaction complexe reflète la diversité des approches nécessaires pour résoudre les
différends dans un monde aux enjeux multiples. Une compréhension approfondie de
ces deux concepts ainsi que leurs éléments de ressemblances et différences est
essentielle pour façonner un système juridique international efficace, équitable et
capable de répondre aux défis du XXIe siècle.

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