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Câbles D Énergie Recherche Et Identification de Défauts
Câbles D Énergie Recherche Et Identification de Défauts
et identification de défauts
1. Généralités................................................................................................. D 4 541v2 – 2
1.1 Câbles d’énergie .......................................................................................... — 2
1.2 Défauts ......................................................................................................... — 4
2. Procédure de recherche de défauts .................................................... — 6
3. Identification du défaut ......................................................................... — 6
3.1 Mesure de résistance d’isolement ............................................................. — 6
3.2 Essai diélectrique......................................................................................... — 8
3.3 Mesure de continuité .................................................................................. — 8
Références bibliographiques ......................................................................... — 8
Pour en savoir plus........................................................................................... Doc. D 4 545
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Par niveau de tension : hormis les cas particuliers des câbles à Faute d’écran individuel, on constate que les isolants sont le siège
huile ou à gaz en HTB, on note que tous les câbles à isolement de contraintes importantes. En effet, le champ électrique en un point
papier ou synthétique, quels que soient leurs niveaux de tension, quelconque de l’isolant est constamment variable en grandeur et en
bénéficieront des mêmes méthodes de prélocalisation et de locali- dimension. Les lignes de force peuvent être tangentielles. Si des
sation de défauts. bulles de gaz (vacuoles) sont emprisonnées entre les couches de
papier, on risque la destruction de l’isolant (figures 5 et 6).
Par type de réseau : arborescents en basse-tension, à coupure
d’artère avec ou sans dérivation ou en double dérivation en HTA ou
Ce câble ne dispose que d’un seul écran, collectif. Les défauts
encore strictement sans dérivation en HTB, la structure des réseaux
phase/écran, mais aussi ceux entre phases sont possibles.
va seulement conditionner le choix de certaines méthodes de prélo-
calisation en raison du rapport efficacité/sécurité.
Par structure de câble : avant d’en arriver aux câbles unipolaires à 1.1.3 Tensions maximales d’essais
isolation synthétique posés aujourd’hui, nous avons connu diverses
évolutions en passant par les câbles tripolaires métallisés, les câbles
« tri plomb », ceux à ceinture, etc. La structure des câbles influence La tension assignée est un ensemble de trois valeurs exprimées
directement le nombre des mesures à réaliser pour caractériser le en kV qui s’écrivent habituellement sous la forme suivante :
type du défaut.
U 0 /U ( U M )
1.1.1 Câble à champ radial
— U0 est la tension efficace entre phase et écran ;
D’une manière générale, un câble unipolaire se présente sous la — U est la tension efficace entre deux phases ;
forme d’un condensateur cylindrique (figure 1) constitué essentiel-
lement de : — UM est la tension efficace entre phases, pour laquelle le câble
et ses accessoires ont été conçus.
— une âme conductrice câblée ou segmentée, en cuivre ou en
aluminium (les sections variant entre 0,35 et 1 600 mm2) ; C’est la valeur de U0 qui sert à définir l’épaisseur de l’isolant, la
— un écran semi-conducteur interne (pour les câbles dont la ten- tension d’essai diélectrique et la tension maximale à mettre en
sion d’utilisation est supérieure à 3 kV), extrudé ou rubané, dont le œuvre en situation de recherche de défauts. Ce qu’on a appelé
rôle est d’homogénéiser le champ électrique ; « tension spécifiée » il y a quelques années correspond à U0.
— une enveloppe isolante en matériau polymérique (polyéthy-
lène, polyéthylène réticulé, caoutchouc, polychlorure de vinyle, les
enveloppes isolantes en papier imprégné n’étant plus utilisées que
pour les câbles haute tension courant continu) dont l’épaisseur varie
entre 0,5 et 30 mm selon la tension d’utilisation et la nature du Écran semi-conducteur Gaine PVC
matériau ; externe
Laque vinylique
— un écran semi-conducteur externe (cas des tensions Enveloppe
supérieures à 3 kV), dont le rôle est d’homogénéiser le champ élec- isolante PRC Écran en
trique au niveau des électrodes ; Semi-conducteur aluminium
— un écran métallique (en plomb, en aluminium ou en cuivre), interne
dont le rôle est : Poudre
Âme conductrice hygroscopique
en aluminium
• de constituer une électrode de référence,
• de permettre l’évacuation des courants de courts-circuits
homopolaires, Figure 1 – Câble S23 radial
• d’assurer l’étanchéité radiale,
• d’orienter et de canaliser les lignes du champ électrique.
— enfin, une gaine de protection externe en matériau polymé-
rique, jouant un rôle de protection contre la corrosion, favorisant
l’étanchéité, la protection mécanique à la pose et, lorsque cela est
nécessaire, assurant une isolation électrique de l’écran par rapport au
sol.
Dans cette structure de câble, les écrans sont tous au même
potentiel et reliés à la terre. Les lignes de forces sont toujours per-
pendiculaires aux couches de l’isolant (figure 2a). Chaque conduc-
teur dispose d’un écran individuel (figure 2b). Ce câble ne peut donc
subir que des défauts phase/écran. Le défaut phase/phase direct est a câble unipolaire b câble tripolaire
impossible par construction, en théorie. Les utilisateurs disent que
cela peut être une réalité. On ne pose, aujourd’hui, que des câbles
torsadés (figure 3). Figure 2 – Câble radial
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Conducteur
Écran semi- Écran Matelas Isolant
conducteur Ceinture Revêtement
Feuillards
d’acier
Neutre
périphérique
Neutre
sous plomb
Gaine extérieure
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champs qui viennent s’ajouter à celles de la tension de service. Des Tableau 1 – Principales tensions assignées (en kV)
recommandations ont été éditées dans ce sens par la CIGRE [2].
Câbles à champ radial Câbles à champ
Une autre alternative, mise en œuvre par certains électriciens Tension non radial
européens, en Allemagne notamment, consiste à réaliser le test à nominale
très basses fréquences (VLF) à 0,1 Hz et a été intégrée au document du réseau U0/U Anciens U0/U Anciens
câbles U0 câbles U0
normatif européen [3].
0,6 0,6
Concernant les réseaux d’Électricité de France, au lieu d’appliquer
ce type d’essais nécessitant des équipements nouveaux, c’est l’état 1 1
de la gaine extérieure qui est contrôlé. Un appareil agréé, le
3 3/3
TESTECRAN, mesure la résistance de la gaine (entre l’écran et la
terre). Dans le cas où cette valeur est inférieure à 2 MΩ, on se 3,2 3,2
retrouve dans le cas d’une recherche de défauts classique, avec une
5,5 3,2 5,5
suspicion d’incident. La limite des essais retombe à 3 U0. Si on est
au-dessus de cette valeur, le câble est considéré comme bon. Les 6 6/6
générateurs VLF pourraient, toutefois, être utilisés dès à présent.
10 6/10 5,8 10
15 8,7/15 8,7 15
1.1.3.3 Sur câbles BT
20 12/20 11,6
Aucun essai particulier n’est à appliquer hormis une vérification à
l’ohmmètre sur une position 500 V – 10 mA. Cependant, l’essai à 30 18/30 17,5
3 U0 reste possible. 45 26/45 26
63 36/63
1.1.3.4 Diagnostic des câbles
90 52/90
Les techniques de diagnostic des câbles n’entrent pas dans le
périmètre traité par le présent dossier. Ces techniques visent à 150 87/150
apprécier l’état d’un réseau et par extension se prononcer sur sa 225 130/225
pérennité. Ces techniques sont l’objet de développements perma-
nents mais on peut ici donner les potentialités de certaines d’entres 400 231/400
elles à partir de travaux menés à la R&D d’EDF.
Mesure de l’angle du facteur de perte (tangente delta) : cette
mesure peut être réalisée à une très basse fréquence fixe (0,1 Hz ou
en balayant un spectre basse fréquence entre 0,001 et 100 Hz) per- 1.2.1 Défauts d’origine externe
mettant de déceler les altérations de tronçons de câbles qui sont
dues à une pénétration d’humidité (isolation en PE ou en papier
Ils peuvent être dus :
imprégné).
Mesure de décharges partielles : cette mesure permet d’identifier — soit à une agression mécanique externe : coup de pioche ou de
et de localiser, par réflectométrie, des points faibles d’un tronçon qui pelleteuse (dans ce cas facilement décelables), accrochage par une
sont le siège de microdécharges dans l’isolant, révélatrices d’un tra- ancre ou un chalut dans le cas des câbles sous-marins ;
vail électrique qui induit la dégradation de ce dernier.
— soit à une pénétration d’eau au niveau du complexe externe
On peut donc, à partir de ces mesures, déceler les tronçons les (entre gaine de protection et écran), suite à une détérioration au
plus critiques et hiérarchiser leur remplacement préventif ou tout du
moins celui des points faibles localisés (accessoires de jonction, par cours du tirage ou à de trop fortes contraintes thermomécaniques
exemple). locales pendant le fonctionnement du câble ;
— soit à un défaut de montage d’un accessoire (jonction, dériva-
tion ou extrémité).
1.1.4 Principales spécifications des câbles
actuellement utilisés
1.2.2 Défauts d’origine interne
L’impédance caractéristique moyenne de ces câbles vaut 40 Ω.
Un récapitulatif des tensions assignées est consultable dans le Ils sont principalement dus :
tableau 1.
— soit à un défaut de fabrication qui n’a pas été décelé lors des
Les câbles à isolation synthétique extrudée ont remplacé, depuis
essais de réception en usine (présence de vacuoles, impureté créant
une quinzaine d’années, en basse BT et en moyenne tension HTA et,
depuis dix ans environ, en haute tension alternative (HTB), les des décharges partielles conduisant à la dégradation progressive de
câbles à isolation au papier imprégné. Cependant, on rencontre tou- l’enveloppe isolante) ; on peut néanmoins considérer que ce type de
jours ces anciens câbles sur les réseaux. Un tableau des normes défaut est peu fréquent dans la mesure où les câbles, d’une part,
concernées est consultable en [Doc. D 4 545]. subissent des essais de qualification poussés qui mettraient en évi-
dence de tels risques de défauts, d’autre part, font l’objet d’essais de
purge et de réception à de très hauts niveaux de tension (2,2 U0)
1.2 Défauts avant leur livraison en réseau ;
— soit à un échauffement local important dans le cas d’un terrain
de très forte résistivité thermique ;
On peut séparer les défauts sur les câbles en deux grandes
familles : les défauts d’origine externe et les défauts d’origine — soit à un vieillissement à long terme du diélectrique (c’était le
interne. cas des câbles à isolation au papier imprégné).
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Ils se présentent comme une résistance shunt de valeur finie Rd a schéma du défaut
placée entre un conducteur de phase et l’écran métallique ou le neu-
tre, ou entre deux conducteurs (cas des câbles à champ non radial,
par exemple). Cette résistance est constituée d’un pont de carbone Ri Rarc
ic
plus ou moins continu dont la valeur peut être comprise entre quel-
ques ohms et plusieurs mégohms. Son schéma électrique est celui
de la figure 7. G u Uc C Ua
La caractérisation est donc faite à partir de la mesure de Rd et de
la tension d’amorçage de l’éclateur. On dit qu’un défaut est franc si
G générateur de tension continue
Rd est inférieure à 5 Ω et que la tension d’amorçage en courant
continu est nulle ou extrêmement faible. Uc tension aux bornes du câble
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1.2.4.4 Défauts intermittents étape fondamentale permet de choisir la méthode la plus appro-
priée au défaut. Ainsi, on renforce ses chances d’aboutir rapide-
Ces défauts ont la particularité de provoquer un déclenchement
ment et avec succès. Cette étape comporte elle-même trois
ou une fusion des protections, mais surtout de se réisoler
phases : mégohmmètre, essai diélectrique, recherche d’un éven-
immédiatement après. Faute de pouvoir l’identifier, le câble est,
tuel défaut de continuité.
immanquablement, restitué à l’exploitation.
• Deuxième étape : prélocalisation [D 4 542]. Après l’avoir choisie,
c’est la mise en œuvre de cette méthode qui fournira une mesure.
Synthèse sur les défauts Prise depuis le véhicule ou depuis une boucle, cette mesure est
reportée sur les plans du réseau soit pour affiner la mesure ou lever
Compte tenu de la nature différente des défauts, nous allons une incertitude, soit pour préparer l’étape suivante.
voir comment conduire une recherche de défauts et choisir les • Troisième étape : localisation précise de l’endroit du défaut
méthodes de localisation appropriées. [D 4 544]. Dans l’immense majorité des cas, on utilisera une
méthode magnéto-acoustique : les ondes de choc. Dans quelques
pourcents des cas, on devra recourir aux méthodes de fréquences
audibles. À noter : le tracé du câble préalable (par une méthode de
2. Procédure de recherche champ magnétique) est, dans ce dernier cas, toujours obligatoire.
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Vers mémoires
de transistoires
Générateur de l´échomètre Intérieur véhicule Extérieur du véhicule laboratoire
de tension
multicalibre
BT : 2 ou 3 kV
Sélecteur de coupleurs
HTA : linéaires
8 kV (méthodes impulsions
16 kV Fonctions de courant
32 kV HT
Générateur
d’ondes de chocs
par association
de condensateurs
1,2 kJ en BT Câbles de liaison HT
2,4 kJ en HTA
Filtre
Réflexion
sur l’arc Sélection HT ou BT Sélecteur
de phases
Échométrie
Fréquences
audibles
Fonctions
BT
Terre auxiliaire
Mégohmmètre
Contrôleur Terre principale
de terres
Bornes BT
Enfin, s’il s’agit d’un câble sans écran, après l’avoir isolé à toutes Deux jeux de valeurs de Rd sont importants pour connaître le
ses extrémités, on ajoutera autant de mesures complémentaires défaut :
conducteur/terre que le câble comporte de conducteurs (ex. : (0)
Nota : ce dernier type de câble est « normalement » interdit Du court-circuit jusqu’à Du court-circuit jusqu’à
1 130 à 150 Ω 30 à 50 Ω
d’emploi sur les réseaux de distribution français. En revanche,
on peut le trouver en zone privée, au-delà du disjoncteur de Entre 130 à 150 Ω Entre 30 à 50 Ω
2 et quelques mégohms et quelques mégohms
branchement.
3
Au-delà de quelques Au-delà de quelques
Les mesures sont réalisées en utilisant un mégohmmètre en posi- mégohms mégohms
tion 500 V ou 1 000 V ; on changera successivement de calibre (kΩ NB : ces valeurs résultent de l’étude du comportement du coefficient
puis Ω) pour connaître la valeur du défaut, si nécessaire. de réflexion en tension Ku (figure 12)
Nota : on rappelle que l’ordre de grandeur est plus important Lorsque la valeur d’un défaut est située dans la première catégo-
que la connaissance des décimales : inutile donc d’attendre que rie, la méthode d’échométrie BT en comparaison (méthode échomé-
les mégohmmètres numériques se stabilisent. « On décharge trique classique étudiée en [D 4 542, § 1.1]) permettra d’en
les piles sans améliorer la mesure. » prélocaliser la position (tout du moins pour le défaut situé sur la
phase en cours de mesure.)
Notons encore que le temps nécessaire à la réalisation de ces
mesures est très faible : quelques secondes chacune. Trois, six, dix En revanche, dès que la valeur est située au-delà de cette limite
ou onze mesures ne vont pas avoir une influence prépondérante sur (catégorie 2 ou 3 ), l’essai diélectrique est indispensable pour choi-
la durée totale d’une recherche de défauts. sir la méthode appropriée.
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1
« Attention, il est important de limiter la valeur du courant
0,8
sinon on prend le risque de « brûler » le défaut. On verra dans la
0,6 suite de l’article qu’il est bien plus facile d’avoir à traiter des
0,4 défauts de type éclateur que des défauts de type résistant.
0,2 Autrefois très utilisé, le brûlage à fort courant est aujourd’hui
0 une technique à abandonner, notamment pour ce qui vient
1 10 100 1 000 10 000 d’être dit, mais aussi pour les risques, notamment d’incendie,
Zone 9 que cela induit sur les réseaux de distribution ou aux autres
Rc
inexploitable concessionnaires (éclairage public, gaz, etc.). »
Courbe de réflexion avec Zc = 40 Ω
a défaut de continuité Lors de l’essai, on doit pouvoir monter la tension jusqu’à 3 U0. La
durée de cet essai est limitée à quelques secondes après une mon-
tée régulière jusqu’à cette valeur.
On remet alors le générateur à zéro et on observe la vitesse de
V Zc Rd
décharge du câble. Lorsque le matériel comporte un ampèremètre
Zc
de contrôle, on peut mesurer la valeur du courant de charge pendant
la montée en tension.
Zone inexploitable
Si la tension monte peu ou ne monte pas avec un courant impor-
tant, le défaut est de type isolement résistant (cf. § 1.2.4.1).
0
Coefficient Ku
Comme nous venons de le voir, l’essai diélectrique est indispen- Aujourd’hui, c’est la méthode échométrique qui est privilégiée
sable pour éclairer le choix de la méthode de prélocalisation dès que compte tenu de sa facilité de mise en œuvre. Cette méthode sera
la valeur de Rd s’élève quelque peu. étudiée en [D 4 542, § 1.1].
Références bibliographiques
[1] SRINIVAS (N.N.) et BERNSTEIN (B.S.). – [2] Essais après pose des systèmes de [3] Câbles de distribution, à isolation extrudée,
Effect of DC testing on XLPE insulated cables. câble haute tension à isolation extrudée. pour des tensions assignées de 3,6/6 (7,2 kV)
JICABLE 1995. Publication CEI 60502-2 § 20 Groupe de travail Cigre 21 09. Electra no 173 à 20,8/36(42) kV inclus. Document d’harmo-
Essais après pose 1997. 1997. nisation HD 620 S1 (1996).
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