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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU

VILLAGE KOMPINA

SOMMAIRE

DEDICACE

Rédigé et présenté par BOUJEKE MOUKA, HASSAN ZAKARIA et TCHANA YVONNELLA. Page 1
LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

A NOS FAMILLES.

REMERCIEMENTS

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Le présent travail a bénéficié des apports matériels et moraux de plusieurs personnes, nous
saisissons cette aubaine pour leur exprimer notre profonde gratitude et reconnaissance. Nous
pensons à :

 Monsieur TIANGAYE Thystère, notre encadreur académique, pour son apport, ses
sages conseils, sa motivation, ses orientations et surtout sa disponibilité ;
 Docteur SADOS TOUNSI Christophe, notre chef d’unité de formation en étude
du milieu, notre enseignant qui sait aussi être notre père, pour son apport, ses
conseils en salle de classe, sa protection et sa bienveillance sur le terrain durant le
stage académique et surtout son omniprésence dans nos études ;
 Docteur MFONDO Merlin, Directeur Régional de L’IPD-AC, pour le soutien
moral, les encouragements, et le merveilleux cadre de formation qu’il a garanti pour le
bon déroulement de notre formation durant cette année académique ;
 Tous les formateurs, de l’unité de Formation étude Du Milieu, Pour leurs
enseignements, présences, énergies et conseils ;

 Tous les membres de l’administration de l’IPD-AC ainsi que tous les enseignants et
étudiants pour l’assistance et l’appui technique ;

 Nos parents, pour leurs compréhensions face à la réduction de nos occupations


ménagères due à la saisie de notre rapport de stage, leur soutien moral, financier, leur
amour et leurs conseils ;
 Nos frères et sœurs, pour leur contribution à réduire le stress et leur participation
volontaire qui a aidé à réduire nos tâches ménagères ;
 Nos familles pour leur soutien multiforme à notre endroit ;
 Sa majesté ATEBA Bonaventure ; chef du village de KOMPINA, pour son accueil,
son hospitalité, son dynamisme, sa protection et surtout sa forte participation sur le
terrain ;
 Monsieur Jésus Salomon, prince de KOMPINA, notre guide, pour sa disponibilité,
son accueil, sa générosité,

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 A toute la population de KOMPINA, pour son accueil, sa disponibilité, et son amour


du vivre-ensemble ;
 Nos camarades de classe sur le terrain, pour la parfaite harmonie qu’il y a eu entre
nous, les moments forts et inoubliables. Nous nous sommes comporté une famille.

AVANT-PROPOS

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Crée en 1964 par Docteur VINCENT Fernand et d’autres collaborateurs, l’institut


Panafricain pour le Développement (IPD) est une organisation internationale non
gouvernementale, à but non lucratif. Sa principale mission est de promouvoir et soutenir le
développement avec toutes ses facettes dans des pays africains à travers la recherche-action ,
l’appui-conseil et la formation des responsables africains soucieux du développement de leur
continent, longtemps sous le joug de l’occident en utilisant les initiatives des petites
collectivités à tous les niveaux, dans un élan de concertation et d’échanges avec les
populations, afin d’assurer leur évolution et leur transformation par conséquent, une
amélioration effective de leurs conditions de vie . L’IPD développe ses activités à travers cinq
(05) instituts régionaux qui sont :

 Institut Panafricain pour le Développement-Afrique Centrale (IPD-AC) installé à


Douala au Cameroun.
 Pan African Institute for Development-West Africa (PAID-WA) installé à Buéa
(Cameroun).
 Institut Panafricain pour le Développement-Afrique de l’Ouest et du Sahel (IPD-
AOS) installé à Ouagadougou au Burkina Faso.
 Southern Africa (PAID-ESA) installé à Kabwe en Zambie.
 Institut Panafricain pour le Développement Afrique du Nord (IPD-AN), installé à
Salé au Maroc.
 Institut Panafricain pour le Développement Afrique Lusophone basé à Sao Tome et
Principe.

Cependant, les instituts Régionaux de l’IPD bénéficient dans leurs pays hôtes respectifs,
du statut diplomatique que leur confèrent les accords de siège signés avec les gouvernements
de ces pays. IPD a pour mission ultime de contribuer au développement concerté et durable
des pays Africains à travers les activités de :

 Formation ;
 Appui-conseil ;
 Recherche-action.

Les étudiants admis dans l’enceinte de l’IPD-AC peuvent bénéficier de deux (02) types
de formations :

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 Une formation de courte durée : ce type de formation s’effectue généralement d’une


période allant d’une (01) semaine à six (06) mois d’affilés ;
 Une formation de longue durée : cette formation est constituée de deux (02) cycles :

Le premier cycle (licence) dispose des filières suivantes :

 Étude du Milieu (EM)


 Développement Local (DL)

Notons ici que les deux (02) premières années qui sont EM et DL sont en tronc commun.
La troisième année de ces formations du premier cycle est sanctionnée par une licence
professionnelle dans l’une des filières suivantes choisies par l’étudiant.

 Analyse et Évaluation des projets (AEP) ;


 Programmation du Développement et Intégration Régionale (PDIR) ;
 Environnement et gestion des ressources naturelles (EGRN) ;
 Gestion des entreprises et coopératives (GEC).

Le second cycle (master) est constitué des filières suivantes :

 Programmation du développement et intégration régionale (PDIR) ;


 Environnement et gestion des ressources naturelles (EGRN) ;
 Économie sociale et solidaire (ESS) ;
 Management des projets (MP) ;
 Entreprenariat (ETP) ;
 Gestion de la paix et du développement (GPD).

Dans le souci de rendre les étudiants plus dynamiques et plus performants, l’institut
envoie ses étudiants sur le terrain pour réaliser un stage, dans le but de mettre en pratique les
cours. Pour ce qui est de l’UF-EM, nous avons effectué un stage académique allant du 22
avril au 14 mai 2022 dans le village dit KOMPINA situé dans le département du MOUNGO,
arrondissement de DIBOMBARI, commune de BONALEA, région du Littoral, au Cameroun
sur le thème « La participation des collectivités locales au développement social et
économique : Cas du village KOMPINA. »

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RESUME

L’article n°1 de la constitution de 1996 portant révision de la constitution du 02 juin


1972, modifiée et complétée par la loi n°2008/001 du 14 avril 2008 déclare le CAMEROUN
un pays unitaire et décentralisé. La décentralisation est une approche qui a vu le jour à partir
de plusieurs facteurs liés aux pressions des populations et même des partenaires de
développement, à la crise des finances publique des états et à l’urbanisation. Les lois

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2004/017 du 22 juillet 2004 portant sur les orientations de la décentralisation, 2004/019 fixant
les règles applicables aux régions font ressortir deux instances de niveaux : les communes et
les régions. Au niveau du village on élabore un plan local développement (PDL) qui permet
non seulement aux étudiants d’allier la théorie à la pratique mais également permet à la
commune d’avoir un document social de dialogue qui intègre tous les diagnostics notamment
le diagnostic de l’institution communale (DIC), le diagnostic de l’espace urbain communal
(DEUC) et le diagnostic participatif niveau village (DPNV) sous l’implication et la
participation des populations afin de résoudre, voir résorber les problèmes auxquels elles
cherchent une amélioration. En ce qui concerne les régions, les planifications à ce niveau
n’est pas encore effective sur le terrain bien que déjà adoptée. Après les diagnostics qui dans
notre cas d’étude s’effectue dans un groupement qui débouchera à la participation locale des
collectivités locales au développement économique et social, nous avons fait une étude de
milieu approfondie du village où nous étions afin de mettre en lumière les problèmes que
rencontre ce dernier puis d’élaborer un ensemble de solution adéquate menant au
développement.

ABSTRACT

Article n°1 of the 1996 Constitution declares CAMEROON as a unitary and


decentralized country. Decentralization is an approach that has emerged from a number of
factors related to pressure from populations and even development partners, the crisis of
public finances of states and urbanization. The laws 2004/017 of July, 2004 carrying the
orientations of the decentralization, 2004/018 fixing the rules applicable to the communes and
2004/019 fixing the rules applicable to the regions bring out two instances of levels: the

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communes and the regions. At commune level, a communal development plan (PCD) or
indirectly a local development plan (PLD) who allows students to combine theory with
practice but also allows the municipality to have a social dialogue document that integrates all
dialogues including the diagnostics and the village-level diagnostics (DPNV) under the
involvement and participation of the population to solve , see reabsorb the problems to which
they seek an improvement. As far as the regions are concerned, planning at this level is not
yet effective in the field, although already adopted. After the diagnostics which in our case of
study is carried out in grouping which will lead to the participation of local communities in
economic and social development, we made an in-depth study of the environment of the
village where we were in order to highlight the problems encountered by the latter and then to
develop a set of adequate solutions leading to development.

LISTE DES ABREVIATIONS

°C : degré Celsius.
AEP : Analyse et évaluation des projets.
AT : Amplitude thermique.
BM : Banque mondiale.
CAO : Cartographie assistée par ordinateur.
CBD : Centre des objectifs communs.
CDC : Cameroon Development Corporation.
CDD : Chef de projet.

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DEUC : Diagnostic de l’espace urbain communal.


DIC : Diagnostic de l’institution communale.
DL : Développement local.
DPNV : Diagnostic participatif niveau village.
DSCE: Document Stratégique de Croissance et d’Emploi.
EGRN : Environnement et gestion des ressources naturelles.
EM : Étude du milieu.
EMP : Effectif moyen de la population.
ESS : Économie sociale et solidaire.
ETP : Entrepreneuriat.
FFOM : Forces, faiblesses, opportunités, menaces.
FMI : Fond monétaire international.
GEC : Gestion des entreprises et des coopératives.
GPD : Gestion de la paix et du développement.
IDEP : Institut africain de développement économique et de la planification.
IDH: Indice de développement humain.
IPD-AC : Institut panafricain pour le développement-Afrique Centrale.
IPD-AN : Institut panafricain pour le développement-Afrique du Nord.
IPD-AOS : Institut panafricain pour le développement-Afrique de l’Ouest et du Sahel.
MM : Millimètre.
MP : Management des projets.
ODD : Objectifs de développement durable.
ONG : Organisation non-gouvernementale.
PAID-ESA : Pan-african institute-for development Easth and Southern Africa.
PAID-WA : Pan-african institute-for development West Africa.
PCD : Plan communal de développement.
PDIR : Programmation du développement et intégration régionale.
PIB : Produit intérieur brut.
PNB : Produit national brut.
SPSS : Statistical package for social sciences.
TAN : Taux d’accroissement naturel.
TBM : Taux brut de mortalité.
TBN : Taux brut de natalité.
TNM : Taux net de migration.
UD : Unité domestique.

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UE : Unité d’enseignement.
UF-EM : Unité de formation-étude du milieu.

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n°1 : Participation de la population à travers le cycle de projet…………………….


Tableau n°2 : Chronogramme des activités de stage terrain dans le village KOMPINA…….
Tableau n°3 : Répartition des UD enquêtées et recensées……………………………………
Tableau n°4 : Tableau d’opérationnalisation des variables………………………………….
Tableau n°5 : Données météorologiques de la station de MBANGA…………………………
Tableau n°6 : Profil historique de KOMPINA……………………………………………….
Tableau n°7 : Profil institutionnel de KOMPINA……………………………………………
Tableau n°8 : Associations et organisations de KOMPINA……………………………….
Tableau n°9 : Répartition des maisons à KOMPINA………………………………………….
Tableau n°10 : Statut foncier des ménages……………………………………………………
Tableau n°11 : Répartition de la population du village par âge et par sexe……………………

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Tableau n°12 : Répartition de la population par ethnie et par sexe……………………………


Tableau n°13 : Répartition de la population selon le niveau académique……………………
Tableau n°14 : Répartition de la population par activité économique……………………….
Tableau n°15 : Statut matrimonial des habitants……………………………………………
Tableau n°16 : Évolution de la population de KOMPINA…………………………………
Tableau n°17 : Taux de natalité………………………………………………………………
Tableau n°18 : Taux de mortalité……………………………………………………………
Tableau n°19 : Taux d’accroissement naturel de KOMPINA 2021-2022………………….
Tableau n°20 : Mouvements migratoires………………………………………………………
Tableau n°21 : Calendrier agricole de KOMPINA……………………………………………
Tableau n°22 : Approvisionnement en eau dans le village…………………………………….
Tableau n°23 : Éclairage par poteaux électriques……………………………………………
Tableau n°24 : Avis des ménages sur l’éclairage des rues du village………………………….
Tableau n°25 : Matrice FFOM de KOMPINA………………………………………………

LISTE DES SCHEMAS

Schéma n°1 : Diagramme à secteurs de la répartition des UD enquêtées par quartier…………


Schéma n°2 : Carte du village de KOMPINA……………………………….
Schéma n°3 : Transect de KOMPINA……………………………………….
Schéma n°4 : Diagramme ombrothermique…………………………………….
Schéma n°5 : Organigramme du pouvoir traditionnel…………………
Schéma n°6 : Organigramme du pouvoir administratif……………………………………
Schéma n°7 : Diagramme de VENN…………………………….
Schéma n°8 : Répartition des maisons…………………………………………….
Schéma n°9 : Statut foncier des ménages……………………………………….
Schéma n°10 : Pyramide des âges…………………………………………………
Schéma n°11 : Répartition de la population par ethnie et par sexe………………………….
Schéma n°12 : Répartition de la population par niveau d’instruction………………………….
Schéma n°13 : Activité économique des habitants……………………………………………
Schéma n°14 : Diagramme à secteurs du statut matrimonial des habitants……………….

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Schéma n°15 : Approvisionnement en eau dans le village………………………………….


Schéma n°16 : Diagramme à secteurs de l’éclairage des rues par les poteaux électriques…….
Schéma n°17 : Diagramme à secteurs sur l’avis des ménages sur l’éclairage des rues de
KOMPINA……………………………………………………………………………….
Schéma n°18 : Circuit économique de KOMPINA………………………………………….

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LISTE DES PHOTOS

Photo 1 : Entretien avec le chef de


KOMPINA………………………………………………………………………………
Photo 2 : Etudiants en pleine activité de recensement…………………………………………
Photo 3 : Champ de bananiers………………………………………………………………….
Photo 4 : Champ d’hévéa………………………………………………………………………
Photo 5 : Espèce animale présente à KOMPINA………………………………………………
Photo 6 : Une vue du sol de
KOMPINA……………………………………………………………………………………
Photo 7 : Source
NDJANJI……………………………………………………………………………………
Photo 8 : Source
MOUNKONG…………………………………………………………………………………
Photo 9 : Gare de
KOMPINA……………………………………………………………………………………
Photo 10 : Chefferie traditionnelle de
KOMPINA……………………………………………………………………………………
Photo 11 : Eglise FULL GOSPEL DE KOMPINA…………………………………………
Photo 12 : Exécution du BIKUTSI dans une école
primaire……………………………………………………………………………………….
Photo 13 : CDC coopérative de
KOMPINA……………………………………………………………………………………
Photo 14 : Plaque de la CDC coopérative de
KOMPINA…………………………………………………………………………………….
Photo 15 : Plat d’OKOK
BETI………………………………………………………………………………………….
Photo 16 : Plat
d’ERU…………………………………………………………………………………………
Photo 17 : Maison en briques de terre
durables…………………………………………………………………………………….
Photo 18 : Maison en briques de terre simples…………………………………………………
Photo 19 : Vue d’une usine de transformation des noix de palme en huile………………….
Photo 20 : Fut de noix……………………………………………………………………….
Photo 21 : Pressoir à huile………………………………………………………………………

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Photo 22 : Centre de santé de KOMPINA…………………………………………………….


Photo 23 : Patients dans un hôpital de KOMPINA…………………………………………….
Photo 24 : Centre de santé SAMARITAN……………………………………………………
Photo 25 : Un hôpital de KOMPINA……………………………………………………….
Photo 26 : Passage des étudiants de l’IPD-AC à l’Open Comprehensive College…………
Photo 27 : Passage des étudiants de l’IPD-AC à l’école primaire AFANWI……………….
Photo 28: Pompe du village……………………………………………………………….
Photo 29: Puits d’une école primaire……………………………………………………….

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INTRODUCTION

Contexte justificatif.

Le concept de développement désigne l’ensemble des transformations techniques,


sociales, territoriales, démographiques et culturelles accompagnant la croissance de la
production. Il traduit l’aspect structurel et qualitatif de la croissance et peut être associé à
l’idée de progrès économique et social.

Depuis plusieurs décennies, tous les pays en voie de développement à l’instar du


Cameroun, ont fait l’objet d’investissement massifs de la part des gouvernements, des ONG,
des organismes, des agences et institutions des bailleurs de fond ; ceci dans le but de
promouvoir un développement en Afrique.

Après les indépendances, les pays africains héritiers des initiatives de l’époque coloniale
qui d’ailleurs étaient à l’origine de plusieurs maux qui ont rongé l’économie de ces derniers,
avaient adaptés un système centripète c’est-à-dire axé sur le centre. Ce système de
gouvernance stipulait que seul l’état central avait la faculté de prendre des décisions sur
quand, comment, avec quelle ressource en ce qui concernait l’exécution des projets de
développement sur l’ensemble du territoire tant national que local. Au fur et à mesure que ce
système centripète autrement appelé « top-down » s’implantait, les résultats qui en
découlaient ne reflétaient pas les attentes des populations exclues du processus. Ce système
était un échec inévitable car il n’incluait pas les populations concernées par conséquent, les
problèmes ne se résolvaient pas mais étaient plus nombreux. Pour y remédier il fallait alors
adopter un nouveau système qui serait complètement contraire au système précédent
permettant ainsi aux populations concernées de participer au processus de développement : le
« Bottom-up ».

Au Cameroun cette initiative est encadrée par les lois publiées le 22 Juillet 2004 permettant
ainsi la participation des populations dans tout le processus de planification.

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La participation des populations rurales dans leur propre développement est devenue une
nécessité voire un impératif pour tout développement durable.

Il faut également noter l’avènement du programme d’ajustement structurel entrepris par la


banque mondiale et le FMI qui s’est avéré également propice à l’émergence des méthodes
dites « participatives » pour la simple raison que ces institutions voyaient en ce concept un
moyen pouvant contribuer à assurer une meilleure gestion des investissements réalisés dans
les pays en voie de développement.

En effet, le constat est que le développement n’est pas encore atteint à cause de nombreux
défis qui restent à relever et des besoins fondamentaux qui ne sont pas encore satisfaits. C’est
dans ce contexte qu’on qualifie les pays africains de pays en voie de développement. On ne
saurait parler des défis du développement sans parler de pauvreté et de nombreux problèmes
entrainés par ce dernier notamment les mauvaises conditions de vie, un taux d’alphabétisation
élevé, une dégradation élevée de l’environnement et la pollution ; sans oublier la corruption.

L’analyse des indicateurs de développement tels que le produit intérieur brut (PIB), le
produit national brut (PNB) et l’indice de développement humain (IDH) de la majeure partie
des pays africains montre que le niveau d’instruction générale et le revenu moyen restent
davantage très bien. Selon le journal Jesmar publié en 2022 : C’est dans ce contexte qu’a été
créé au Sénégal à Dakar par l’Assemblée générale des nations unies dès 1962, l’institut
africain de développement économique et de la planification en abrégé (IDEP) pour
conduire et aider les pays africains récemment indépendant à protéger leurs ressources
humaines et les amener à sortir de l’ère du sous-développement.

Dans leur voie vers l’indépendance, les pays africains ont reçu les appuis financiers de
la part des institutions internationales (FMI et BM) et des pays développés pour financer les
projets de développement.

Le développement Local est un processus de dialogue social auquel la communauté


participe à la formation de son propre environnement dans le but d’améliorer la qualité de vie
de ses habitants (cours sur les outils des approches participatives, EM, 2022), autrement
dit, le plan local de développement est un document prenant en compte les orientations du
plan communal (PCD) qui sur le pan national intègre les orientations du Document
Stratégique de Croissance et d’Emploi (DSCE) et sur le plan supranational considère les
objectifs du développent durable (ODD). L’une des préoccupations de L’IPD est de mener
des recherches pour relever le degré d’implication des collectivités dans la prise des décisions

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pour un développement durable, raison pour laquelle notre étude a pour Thème : « La
participation des collectivités locales au développement économique et social cas du
village KOMPINA ».

La question centrale soulevée par ce thème est de savoir : Est-ce que les collectivités
locales de KOMPINA participent-elles au développement économique et social le leur
village ? De cette question principale, en découle deux autres questions spécifiques à savoir :

 Les populations locales et externes du village contribuent-elles au


développement économique et social de leur village ?
 Les autorités politiques, administratives et religieuses sont-elles impliquées
dans le développement économique et social de leur village ?

Hypothèse 1 :

Les populations locales et externes du village KOMPINA contribuent dans le


processus du développement économique et social de leur localité.

Hypothèse 2 :

Les autorités politiques, administratives et religieuses s’impliquent dans le


développement économique et social du village.

OBJECTIF DE L’ETUDE :

Les objectifs de notre étude sont au nombre de deux :

 Objectif général : L’élaboration de ce document vise à mettre à la disposition des


populations et la chefferie de KOMPINA, un document dans lequel sont définies les
propriétés du développement à court, à moyen et à long terme, lui permettant ainsi de
mener des actions en adéquation avec les besoins réels ressentis par la population.
 Objectifs spécifiques.

Pour atteindre cet objectif général fixé, il faut :

 Décrire le milieu physique, humain et économique du village ;


 Présenter la matrice FFOM (forces, faiblesses, opportunités et menaces) ;

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 Présenter le niveau d’implication des populations et de l’autorité locale dans le


processus de développement ;
 Faire ressortir les facteurs qui freinent le développement de la localité ;
 Proposer des solutions aux problèmes dans ce village.

INTERETS DE L’ETUDE.

 Sur le plan académique : les connaissances acquises en classe nous ont permis de
mettre en action les connaissances pratiques, mais aussi d’apprendre à observer, à
décrire, à analyser et à affronter les réalités du terrain. Ce rapport sera une source
d’information et un indice pour le chercheur et lui permettra de disposer d’une
ressource pour ses recherches.
 Pour l’institution : Ce travail va permettre de construire une Banque de données dans
le domaine du développement de l’Afrique.
 Pour la localité de KOMPINA : Ce travail de recherche permettra de collecter des
informations auprès des populations concernant les potentialités de leur village et
pourra servir à la réalisation de tous les projets de développement.

Plan du Rapport :

Ce document est structuré de la manière suivante : Le chapitre I, qui présente les phases
d’élaboration du plan ainsi et ses objectifs. Puis le chapitre II qui concerne la présentation du
village et la description de ce dernier de manière générale. Ensuite le chapitre III concernant
la représentation du milieu physique, humain et économique du village ainsi que ses
problèmes. Et pour finir le chapitre IV qui constitue le mécanisme de suivi et évaluation
consistant à mettre sur pied des stratégies qui veilleront sur la mise en œuvre du plan de
développement.

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PREMIERE PARTIE : CADRE THEORIQUE ET


CONCEPTUEL DE L’ETUDE.

CHAPITRE 1 : CADRE CONCEPTUEL


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I- DEFINITIONS DES CONCEPTS.

Le cadre conceptuel est une partie qui reprend les notions théoriques développées en
cours ou étudiées à travers les recherches bibliographiques. Il s’agit ici d’un support visuel ou
écrit en rapport avec le thème ou le sujet du rapport de stage. Dans notre cas d’étude, le thème
« La participation des collectivités locales au développement économique et social ». Il
est question pour nous dans ce chapitre de définir clairement les mots clés de notre thème ; de
reformuler de la plus simple des manières notre thème pour faciliter sa compréhension, et de
présenter la revue de littérature et le fondement théorique qui répondent au thème traité.
Avant toute tentative de réflexion sur notre sujet, l’explication des mots clés ou expressions
porteurs de sens est indispensable.

1- La Participation :

« La participation est l’action de prendre part à quelque chose » (Hachette, édition


1991). Elle est aussi définie comme le fait de voter, le fait d’avoir droit à une part (d’un
profit), et le fait de détenir une fraction du capital d’une société (Encarta (édition 2009). En
sciences politiques, la participation est un terme plus général qui recouvre les moyens selon
lesquels les citoyens peuvent contribuer aux décisions politiques. « La participation désigne
les procédures, démarches ou tentatives faites pour donner un rôle aux individus dans la prise
de décision affectant la communauté ou l’organisation dont ils font partie »
(fr.m.wikipedia.org, 2014).

D’après nous et en rapport avec le travail que nous avons effectué, il en ressort que la
définition de la participation est la suivante : c’est le fait de prendre part dans un projet ou une
action qui revient à bénéficier à tout le monde.

2- Collectivité :

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« Une collectivité est un ensemble d’individus rassemblés par une ressemblance naturelle
ou une communauté d’intérêts » (Wiktionnaire).

Selon nous, une collectivité est un groupe de personnes partageant un même intérêt, un
même besoin, un même bien, ou même localité.

3- Locale :

Ce qui est propre à une région ou à une localité particulière (La Toupie, 2004).

Dans le cadre de notre travail, une chose est dite « locale » quand elle appartient à un
lieu particulier.

4- Collective Locale :

Dans le cadre de notre étude, la collectivité locale fait référence aux groupes de personnes
qui se trouvent dans le village de KOMPINA et qui qui travaillent ensemble pour se
développer et développer le village.

5- Développement :

L’IPD définit le développement comme étant « le processus ordonné globale et cumulatif


par lequel une communauté locale, régionale ou nationale valorisant au maximum des
potentialités de son milieu à l’aide des techniques et des moyens appropriés, pour satisfaire de
façon équitable et durable les besoins de tous dans une perspective de transformation et
d’ouverture au monde entier ».

« Le développement renvoie à l’ensemble des facteurs internes et externes, qui agissent


sur l’évolution qualitative et quantitative de l’environnement social, économique, politique et
culturel d’un espace national » (Jean-Marc Fontane, 1992).

Le développement pour nous et vu notre cadre d’étude, est l’accroissement d’un


territoire ou d’une localité (en acquérant de nouvelles infrastructures, en agrandissant leur
valeur économique, en améliorant leur situation socio-politique, …).

6- Développement Économique :

Le développement économique est défini comme étant le processus par lequel la


croissance économique forte dans une société donnée est auto-entretenue pendant une longue

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période, et associée avec une réduction substantielle de la pauvreté, du chômage, de


l’inégalité et de la dépendance (New development concept). (L’économie du
développement, Traoré MODIBO, 2014).

7- Développement Social :

Le développement social est la mobilisation des ressources humaines et sociales afin


d’améliorer la condition sociale dans une communauté. (le dictionnaire de géographie
Oxford, 4ème édition).

II- REFORMULATION DU THEME.

La définition conceptuelle du thème « la participation des collectivités locales au


développement économique et sociale », révèle d’un processus important dans les stratégies
actuelles de développement économique et social. Ce qu’il y a lieu de comprendre ici « c’est
l’action participative, l’implication des entités locales (qu’elles soient tribales ou
régionales) dans le processus d’amélioration de leur condition de vie, donc de leur
développement économique et sociale », (C’est la contribution des populations dans
l’action de développer un territoire définit).

La compréhension de ce thème, aussi important, surtout idéologique et stratégique,


intéresserait tant la communauté intellectuelle, les économies, les administrations privées et
publiques, les ONG, et autres partenaires du développement, pour l’élaboration des stratégies
de développement. C’est donc pourquoi plusieurs études ont été menées dans le cadre de la
participation des collectivités locales au développement économique et social.

III- REVUE DE LA LITTERATURE

Les notions de « revue de la littérature » ou (d’analyse de la littérature ») désignent à


la fois une méthode de travail scientifique et une « catégorie » d’études scientifiques. Elles
peuvent porter sur plusieurs domaines variés, par contre notre thème dégage plusieurs aspects
du développement, ainsi on parlera régulièrement de la littérature sur le développement
participatif économique et social.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
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Le développement participatif vise à faire participer les populations locales dans des
projets de développement. Le développement participatif a pris des formes diverses depuis
qu’il est sorti dans les années 1970, quand il a été présenté comme une partie importante de
« l’approche des besoins de base » au développement. La plupart des manifestations de la
participation du public dans le développement cherchent « à donner aux pauvres une partie
des initiatives destinées à leur profit » dans l’espoir que les projets de développement seront
plus durables et avec succès si les populations locales sont engagées dans le processus de
développement. Le développement participatif est devenu une méthode de plus en plus
acceptée de la pratique du développement et est employé par divers organismes. Il est souvent
présenté comme une alternative à intégrer le développement « Top-down » qui est différent
d’un « Bottom-up ».

Une approche ascendante pour « Bottom-up », une approche descendante « Top-down »,


c’est ce qui caractérise le principe général de fonctionnement d’une démarche procédurale.
Dans le livre : La participation populaire au développement en Afrique noire de A-C
MONDJANAGNI (1984), G.M. SSENKOLOTO « La clé d’une participation satisfaisante
et réaliste au développement réside dans les relations mutuelles véritables, constructives,
significatives et fondés sur certains principes professionnels ». En effet, pour parvenir à
atteindre un tel résultat, il faut encourager une communication efficace, un éveil
psychologiquement accru de la part de toutes les personnes concernées et édicter des mesures
pour prévenir ou éliminer les variables du comportement qui constitue un obstacle, voir un
frein à la participation. Tout ceci peut être réalisé grâce à la formation, au changement et à
une modification appropriée du comportement.

L’implication des collectivités territoriales à son développement nous l’avons dit s’impose
en ce siècle avec beaucoup d’acuité. Selon GEORGES GONTCHAROFT, ancien directeur
de la revue « territoire » cité dans un article de Wikipédia, (les décisions sont prises en haut
lieux sans concertation avec les populations concernées) est contestée au début des années
1970 par de nombreux acteurs qui considèrent que le développement d’un territoire doit
prendre en compte les besoins et les aspirations de ces habitants. Pour lui, la gestion d’une
collectivité locale, d’un territoire se fait du bas en haut. Cet avis est aujourd’hui de plus en
plus partagé par plusieurs acteurs du développement. Cette démarche participative prônée par
le « mouvement des pays » donne plus de responsabilités aux collectivités locales dans les
prises de décision en ce qui concerne leur propre destin. Ainsi le bien être d’une société « doit

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
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commencer au niveau local et se propager au niveau supérieur. Il doit valoriser les


ressources d’un territoire par et pour les groupes qui occupent ce territoire ».

En France, les lois Defferre de 1982-1983 sur la décentralisation donne plus de


responsabilités aux collectivités locales pour mener des projets locaux et des politiques
d’aménagement.

Selon la Banque Mondiale « c’est donc de plus de plus aux collectivités locales qu’ils
appartiennent de répondre à la demande, sans cesse croissante d’équipement collectif car les
collectivités locales, en dépit de leurs faiblesses et de leurs manques de ressources
financières, sont mieux placées que quiconque pour répondre aux besoins locaux ».

Ainsi tous ces fondements et idéologies donnent la plupart belle aux collectivités pour
une bonne stratégie de développement. C’est donc dire que la participation, l’imprégnation
des collectivités se pose et s’impose de nos jours comme la solution miracle pour le
développement de l’Afrique.

Pour conclure sur l’analyse des concepts liés au développement participatif, la notion de
« participation » renvoie à l’action de prendre part à la vie d’un groupe ou une société. La
participation des communautés s’entend donc comme l’action concertée de ses membres en
vue d’aboutir à des objectifs communs. Les processus participatifs encouragés par les projets
CBD/CDD (Centre des affaires /Chef de projet) permettraient donc en théorie d’éviter une
passivité des populations par rapport à l’arrivée de fonds extérieurs en tablant sur la
dynamique de groupe, afin d’optimiser l’impact de l’aide sur les conditions de vie des
communautés. L’idéalisation des processus de participation doit cependant être modérée. Pour
les membres les plus pauvres de ces communautés, la participation à des processus de
décision collective peut-être couteuse, car elle implique l’utilisation de temps qui ne sera pas
disponible pour effectuer certains travaux indispensables à leur survie. En outre, certaines
personnes ne sont pas préparées psychologiquement à s’engager dans de longs processus de
concertation et de négociation, et il est difficile pour les individus les plus défavorisés
d’émettre un avis qui serait contraire à celui d’autres membres les plus puissants du groupe.
Les foyers les plus pauvres sont justement ceux qui sont visés prioritairement par les projets
CBD/CDD ; l’hypothèse qu’incorpore le concept de développement participatif est donc que
les bénéfices potentiels de la participation pour les populations visées surpassent son divers
coût et contraintes, ce qui n’est toujours évident. Le pari est de renforcer graduellement les
capacités et les initiatives des individus participant à des processus de décision, afin de

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
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pouvoir mettre en œuvre plus efficacement les projets choisis. Encore une fois, c’est le
contexte propre à chaque communauté qui peut valider ou infirmer cette

IV- FONDEMENTS THEORIQUES : Déterminisme environnemental de Ratzel


et le Possibilisme de Vidal de la Blache.

Le fondement théorique est la proposition d’un auteur sur laquelle l’on s’appuie pour en
tirer des démarches et constructions conceptuelles. (Humanité Et Souverainetés, Monique
Chemillier-Gendreau, 1995). On peut donc aussi le définir comme un levier de connaissance
sur lequel nous sommes inspirés pour édifier un rasement rationnel de l’étude afin d’expliquer
les différentes théories en relation avec notre thème de stage, parmi lesquels nous avons « la
participation », « le déterminisme », et le « possibilisme ».

IV.1 Historique du concept participation et typologie

IV.1.1 Concept participation

En politique, la participation désigne les différents moyens qui permettent aux citoyens
de contribuer aux décisions concernant une communauté. Elle est plus particulièrement
recherchée dans les domaines de l’urbanisme et de l’environnement. La participation d’une
entreprise dans une autre est le pourcentage du capital qu’elle détient dans cette dernière.
(fr.m.wikipedia.org).

Comme nous l’avions définie plus haut, c’est l’action de participer à une chose. Le
concept de participation, quoique déjà ancien, continue d’inspirer de nombreux textes de lois
ainsi qu’une abondante littérature scientifique, particulièrement, dans le domaine des
politiques sociales et urbaines. L’hypothèse présentée ici est qu’au-delà des différences
d’inter-préparations, son usage récurrent s’explique parce qu’il désigne une ou plutôt, des
manières possibles de mettre en œuvre l’idéal démocratique et le principe d’égalité des
citoyens, en insistant sur l’impératif que les « gens d’en bas » puissent peser sur les décisions
qui les concernent. Partant de ce fil conducteur, trois modèles idéals typiques sont distingués :

La participation comme action publique qui se présente comme une injonction à mettre en
œuvre des projets décidés par les pouvoirs élus et la puissance publique ;

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
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La participation comme action collective qui se réfère aux luttes urbaines des années 1960-
1970 et à l’émerge de mouvements sociaux spontanés, autonomes ;

Enfin, la participation comme mobilisation qui est fondée sur l’idée de coproduction de
projets entre les décideurs, les professionnels et les « gens d’en bas » mais, avec une
impulsion donnée par les premiers, et une ambition limitée à la proximité voire, à l’individu.
Au croisement de ces modèles, les glissements de sens du concept s’éclairent aussi à l’autre
des progrès de la doctrine et des politiques néolibérales.

En ce qui concerne l’expression ou le concept participation des collectivités, des


organismes, des usages, il est vieux depuis plusieurs siècles, posé tant dans les pays
développés que dans ceux sous-développés et à des degrés divers dans toutes les sphères de la
société. Ainsi cette préoccupation a fait l’objet de plusieurs recherches. Voilà pourquoi dans
plusieurs archives nous pouvons lire que le terme de participation est une négociation, une
implication, la conservation, l’information, et bien d’autre. Chacun de ces termes représente à
sa manière la participation qui se veut de plus en plus indispensable à la planification et au
financement de tous les types d’interventions entreprises en faveur du développement.

IV.1.2 Typologie

Une typologie est une démarche méthodique consistant à définir ou étudier un ensemble
de types, afin de faciliter l’analyse, la classification et l’étude de réalités complexes. Par
extension, le terme typologie désigne parfois la liste des types propres à un domaine d’étude.
Les agents de développement ont remarqué que l’application de la participation laisse
entrevoir différentes dimensions de son adoption dans les projets et des programmes de
développement. Certains chercheurs ont étudié le phénomène puis ont déduit que dans le
processus de participation, on peut distinguer des types, des niveaux, et des formes de
participation. Cette désignation peut quelques fois différer d’un individu à un autre mais les
fondements se rejoignent à plusieurs titres.

IV.1.3- Formes de participation

On désigne par forme de participation, les raisons qui amènent un individu à prendre
part à une activité.

Albert MEISTER (1973) distingue cinq formes de participation :

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
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 La participation de fait : Cette forme de participation stipule que l’individu participe


instinctivement parce qu’il appartient à un groupe d’âge, de métier, un groupe
familial, une religion ; cette forme de participation est non volontaire, de fait et elle
permet le renforcement des coutumes, de la tradition, des manières de faire.
 La participation volontaire : Cette forme de participation provient des participations
eux-mêmes sans recours à des animations extérieurs ; elle émane du passage des
sociétés traditionnelles vers les sociétés modernes.
 La participation spontanée : On ne peut pas dire de cette forme de participation
qu’elle est de fait ou volontaire. Elle est plutôt l’aspect d’un pont entre ces deux
formes de participation.
 La participation provoquée : Cette forme de participation est provoquée et suscitée
par les animateurs extérieurs afin de provoquer l’implication des populations dans tout
processus de développement les concernant.
 La participation imposée : Cette forme de participation peut émaner du groupe lui-
même ou de l’influence extérieure afin de susciter une forme d’organisation au sein
des participations avec pour objectifs le renforcement des normes.

IV.1.4 Types de participation.

Le type de participation désigne la façon ou la manière dont un individu participe à des


actions de développement. A ce propos, GOUSSAUT (1960) cité par BOUAZZOUI (1994)
puis par AJJANI (1996) distingue trois types de participation en fonction de l’engagement du
paysan :

- La participation où le paysan participe de peur d’être sanctionné ;


- La participation responsable où le paysan s’engage de façon consciente et
volontaire ;
- L’effet d’initiation où le paysan est entraîné dans un courant d’habitude ;

Et quant à SCHAWRZ (1993), il estime qu’il y a cinq types de participation :

- La participation par contribution ;


- La participation par intégration ;
- La participation par insertion ;
- La participation par engagement ;
- La participation par prise en charge ;

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
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IV.1.5- Les niveaux de participation.

On entend par niveau de participation, les différents moments pendant lesquels la


participation des bénéficiaires est nécessaire. Autrement dit les étapes de la vie du projet
pendant lesquelles la population doit nécessairement être impliquée. Ainsi le tableau suivant
résume en quoi consiste la participation des populations à chacun des niveaux de vie des
projets.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
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Tableau N°1 : Participation de la population à travers le cycle de projet.

Phases Participation de la population pour :

- Identifier les problèmes à résoudre


- Identifier le problème central à résoudre
- Décrire l’idée centrale
- Réfléchir sur les solutions, envisager et proposer des solutions
Identification

- Analyser de façon détaillé l’idée du projet (objectifs, résultats, moyens, activités)


- Analyser les problèmes et les options de traitement
- Prendre des décisions sur la nécessité de poursuivre
Instruction
- Élaborer un projet de proposition de financement

- Estimer les apports de la population cible (ressources locales)


- Estimer les coûts et moyens nécessaires
- Élaborer une proposition de financement
Financement
- Signer la convention de financement
- Respecter le planning établi pendant l’instruction
- S’acquérir de sa part de responsabilité
- Identifier et réfléchir sur les produits qui ne posent au déroulement normal des
Exécution
activités
- Modifier si nécessaire certains objectifs
- Évaluer l’évolution générale des travaux
- Dresser le bilan des réalisations
- Tirer des leçons pour les projets futurs
Évaluation
- Analyser l’impact du projet pendant l’évaluation rétrospective

Source : travail des étudiants de l’IPD-AC 57ème promotion, l’UF-EM, Juillet 2022

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Le tableau susmentionné, nous montre les différentes phases d’un projet et


l’implication de la population de KOMPINA dans tous les niveaux des différentes étapes
durant notre période de stage terrain.

V. LES ATOUTS DE LA PARTICIPATION.

L’approche participative dans le cycle de vie du projet étant tellement immense, c’est
pour cette immensité que nous pouvons dire que nul ne pourra donner de façon exhaustive
l’importance capitale que revêt cette dernière. De ce fait, les points suivants ne constituent
qu’une tentative d’élaboration de quelques éléments qui expriment au maximum la phase de
la participation dans la préparation, la mise en œuvre et le suivi-évaluation des projets de
développement.

En voulant accroitre l’impact des approches participantes dans les projets Le FIDA
(2001) se résume dans les atouts de la participation en notant qu’elle permet de :

- Se garantir que les projets traduisent bien les priorités réelles des bénéficiaires et
soient pertinentes et réalistes de leurs points de vue ;
- Se pourvoir que le projet atteigne la population qu’il vise et écoute leur opinion ;
- Affermir la prise en charge, la motivation et en fin de compte la durabilité ;
- Rendre le projet transparent pour les bénéficiaires ;
- Créer les savoirs ;
- Faciliter la sensibilisation au sommet (partenaires) et à la base (en demandant des
droits sur le plan politique)
- Avertir rapidement les problèmes qui surgissent ;

Le FIDA perpétue en disant que « la participation est un investissement, elle exige plus
de temps et d’argent mais à la longue, elle renforce l’impact. Les projets qui reposent sur les
savoirs locaux et les priorités ont plus de chance d’être durables parce qu’ils sont pertinents,
acceptables pour les bénéficiaires ».

La banque mondiale (1992) pense que la participation permet aux gouvernements :

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 D’avoir des informations représentatives sur les besoins, les priorités et les
compétences des populations locales, ainsi que l’impact des programmes et des
initiatives du gouvernement ;
 D’ajouter les programmes aux besoins locaux ;
 De remettre des services de qualité ;
 De mobiliser les ressources locales ;
 D’améliorer l’utilisation et la maintenance des facilités et service du gouvernement ;

La participation devrait aussi être considérée comme étant un acte politique car elle
permet aux voix de se faire entendre et elle permet aux personnes, aux communautés locales,
et aux gouvernements locaux d’être associés à la prise de décision qui influent sur leurs
avenirs.

VI. LES CONTRAINTES DE LA PARTICIPATION.

VI.1- Le déterminisme.

Le déterminisme renvoie communément au point de vue qui accorde une place


prépondérante au milieu naturel dans l’analyse et l’explication des sociétés. On l’invoque
toutes fois le plus souvent pour critiquer chez l’adversaire, que pour en faire ouvertement, le
fondement de son approche. La portée de ce paradoxe est amplifiée par l’ambigüité des
géographes dans leur propre pratique, comme en témoigne l’insistance avec laquelle ils n’ont
eu de cesse, depuis plus d’un siècle de rappeler qu’ils ne tombaient pas dans le piège du
déterminisme.

Le déterminisme est un concept très important dans l’étude du milieu, Claude


MAUROIS (2013) dans son ouvrage Le déterminisme environnemental : postule que les
individus sont déterminés et que l’étude de l’environnement permettrait de prévoir leur
comportement. Le succès d’un individu, ses réactions, les habitudes alimentaires et son
comportement dépendant du milieu où il vit. Pour RIITER cité par CLAUDE MAUROIS
(2013), le déterminisme est l’effet d’une cause relevant de la nature et à un effet d’ordre
social ; on ne peut enlever les Hommes en dehors de leur rapport au sol. Toutefois, les

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individus ont des choix bien que la nature soit déterminante. Claude MAUROIS distingue 04
types de déterminisme à savoir :

 Le déterminisme absolu ;
 Le déterminisme naturel
 Le déterminisme relatif ;
 Le déterminisme environnemental ;

Le géographe allemand FRIEDRICH Ratzel dans son ouvrage Anthropogeographie (1891)


développe la théorie du déterminisme qui stipule que la nature détermine le développement et
l’implantation des Hommes sur terre.

VI.2. Le possibilisme.

L’historien Lucien Febvre qui a créé le terme « possibilisme » dans la terre et


l’évolution humaine (1992) pour caractériser l’approche développe par le géographe Paul
Vidal de la Blache.

Paul Vidal de la Blache dans son ouvrage Géographie universelle (1910) défini le
possibilisme comme étant une certaine approche des relations entre l’Homme et la nature,
selon laquelle l’exploitation de l’environnement par les Hommes est fonction des techniques
et des choix que ceux-ci développent. La nature influe sur les lieux d’implantation humains
mais ne le détermine pas, selon la formule « La nature proposes, l’Homme dispose » :
l’Homme choisit d’exploiter ou non les possibilités positives ou négatives offertes par la
nature mais ce dernier est le seul décideur.

CHAPITRE 2 : METHODOLOGIE.

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La méthodologie est l’ensemble des techniques et outils utilisés pour mener une étude.
Par conséquent, la présentation de notre démarche s’articule comme suit : la phase de l’étude,
les méthodes de collecte des données, la phase de traitement des données collectées, le tableau
d’opérationnalisation des variables, les difficultés rencontrées et les limites de notre étude.

I. Phase de l’étude.
Elle s’articule en 02 sous phases : la phase préparatoire (en salle de classe), la phase
pratique (stage terrain).

I -1. La phase préparatoire.

La phase préparatoire ou phase de cours en salle avait débuté le 11 octobre 2021 et s’était
achevée le 22 avril 2022. Durant cette période, nos formateurs nous dispensaient des cours
théoriques et pratiques dans les salles de classe avec des exercices d’applications. Ces cours
sont repartis en différents rubriques appelées unités d’enseignements (UE) et se présentent
comme suit :

- UE1 : CONNAISSANCE DU MILIEU.


Il regroupe les cours suivants :
Étude biophysique et géographique.
Étude du milieu socioculturel et analyse genre sensible.
Population et démographie.

- UE2 : DROIT, APPROCHES PARTICIPATIVES ET AMENAGEMENT


DU TERRITOIRE.
Introduction du droit foncier.
Approche participative.
Introduction à l’aménagement du territoire.

- UE3 : ANALYSE ECONOMIQUE ET JURDIQUE.


Microéconomie.
Mésoéconomie.
Macroéconomie.

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VILLAGE KOMPINA

- UE4 : OUTILS ET TECHNIQUES DE COLLECTE DE DONNEES.


Techniques classiques de collecte de données.
Cartographie et CAO.
Comptabilité générale.

- UE 5 : TECHNIQUES D’ANALYSE ET DE TRAITEMENT DES DONNEES.


Statistiques descriptives.
Analyse cartographique. (introduction, GPS, analyse).

- UE 6 : INFORMATIQUE.
Introduction à l’informatique.
Bureautique (Ms Word et Ms Excel).
Analyse des données avec SPSS.
- UE 7 : METHODOLOGIE ET LANGUE.
Méthodologie d’élaboration des monographies.
Anglais économique.
Techniques de rédaction des rapports de stage.

A l’aide de ces cours, nous avons été capables d’assimiler les notions et d’acquérir les
compétences nécessaires à la réalisation d’une étude monographique de territoire et de rédiger
notre rapport de stage.

I-2. Phase pratique :

Pendant cette phase, il est question pour nous de mettre en application tout ce qui a été
dispensé de façon théorique durant notre formation. On entend par stage terrain, la mise en
œuvre des connaissances acquises toute au long de l’année. En effet, pour nous les étudiants il
s’agit de la période la plus attrayante et la plus importante de notre année académique. Notre
stage terrain s’est déroulé du 22 avril au 14 mai 2022 dans la région du Littoral, département
du MOUNGO, arrondissement de DIBOMBARI et de manière plus exacte, dans le village
KOMPINA sous le thème de « La participation des collectivités locales au développement
économique et social ». Durant cette phase, nous nous sommes servis de maints outils de
collecte de données à savoir : l’entretien, la recherche documentaire, l’observation directe, le
recensement démographique et aussi l’enquête socio-économique.

Le tableau suivant représente le chronogramme de nos activités durant le stage.

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Tableau n° 2: Chronogramme des activités de stage terrain dans le village KOMPINA.

DATES Activités réalisées.


22 avril 2022 Arrivée au village KOMPINA et entretien avec le chef du village.

24 avril 2022 Recensement de la population, des habitats et des activités


économiques du village de KOMPINA dans les différents quartiers.
03 mai 2022 Réalisation du transect du village et de la carte du village.

04 mai 2022 Recensement des écoles et des hôpitaux du village.

05 mai au 07 mai Dépouillement partiel des données de recensement. Calcul de la


taille de l’échantillon et élaboration du profil historique.
2022
08 mai au 10 mai Enquête (questionnaire) et recensement des différentes sources
d’eaux.
2022
11 mai au 12 mai Fin du dépouillement des données du recensement et de l’enquête.
2022
14 mai 2022 Départ de KOMPINA sans avoir fait la restitution.

Source : Photos des étudiants de l’UF-EM, 57éme promotion, IPD-AC.

II- COLLECTE DES DONNEES.

La collecte des données c’est l’action de recueillir les informations dans le milieu de
l’étude donné tout en se servant des méthodes et outils de collecte de données appropriés. A
cet effet, pendant l’exécution de notre stage terrain, nous avons fait usage des techniques et
outils de collecte de données suivants : les techniques qualitatives et les techniques
quantitatives de collecte des données.

1- Les techniques qualitatives de collecte de données.


Il s’agit d’un ensemble de techniques qui mettent en exergue les particuliers, c’est-à-dire
que les données recueillies ne proviennent pas des populations. De ce fait nous avons consulté
les rapports de nos prédécesseurs à la documentation de l’IPD-AC et le site internet, pour
rechercher les articles et mémoires portant sur la participation, le développement local, le
possibilisme et le déterminisme.
Il est question ici de la recherche documentaire, l’entretien et l’observation directe des
habitants du village.

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a) La recherche documentaire.
La recherche documentaire est une méthode de collecte des données incontournable,
peu importe la thématique de l’étude, elle se fait au moyen de l’exploitation de divers
documents. A l’aide de cette technique, nous avons eu le moyen de parcourir au sein du centre
de documentation de l’IPD-AC, des ouvrages, des rapports et mémoires portant sur la
participation, l’économie, le développement durable et aussi le développement
communautaire.
a) L’entretien.
L’entretien sert primordialement à la collecte des données qualitatives. Cette méthode
exige de l’enquêteur une grande capacité d’écoute, une grande aptitude à formuler et à
reformuler les questions et de la rapidité dans la prise des notes. Nos entretiens ont été menés
avec des personnes ressources qui ont une bonne connaissance du village et tout cela dans le
but d’éviter de retenir des données erronées, en clair la désinformation. De ce fait, nous nous
sommes entretenus avec : le chef du village, le fils du chef du village (qui nous a servi de
guide tout au long du stage terrain), les responsables des institutions publiques et privées
(débits de boisson, restaurants, centres de santé, établissements scolaires…). Toutes les
informations recueillies ont été faites à l’aide du guide d’entretien et avec cela nous avons
abordé différents aspects tels que :
L’historique et l’origine du nom du village.
Les habitudes alimentaires et vestimentaires.
La matrice FFOM.
L’organisation administrative, sociale et culturelle.
Il est également important de noter le fait qu’un entretien peut être : Non directif,
semi-directif ou directif.
Photo n°1 : Photo prise lors d’un entretien avec le chef traditionnel de KOMPINA.

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VILLAGE KOMPINA

Source : Photos des étudiants de l’UF-EM, 57éme promotion, IPD-AC.

b) L’observation directe.

L’observation directe est une méthode précieuse et peu couteuse, parce qu’elle est mise en
application selon un protocole rigoureux et bien défini. Elle permet la collecte des données sur
les attitudes des individus et de faire des constats qui orientent la formulation des hypothèses
de recherche et l’infirmation ou la confirmation desdites hypothèses. Grace à cette
observation nous avons eu une brève idée sur le mode de vie des villageois, leurs habitudes
alimentaires et vestimentaires, l’état des routes du village et des installations électroniques, la
situation des puits.

1- Techniques quantitatives de collecte de données.


C’est une technique où la collecte des données se fait sur un ensemble d’individus appelé
population ou sous population (cours de collecte de données, UF-EM, 2021). Il convient de
retenir que les méthodes ci-dessous évoquées sont celles couramment utilisées en recherche
sociale.

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a) Enquête par questionnaire.


L’enquête est une méthode de recherche qui consiste à collecter les données auprès des
populations de façon optimale à l’aide d’un document qui comporte une suite structurée de
questions appelée questionnaire (cours de collecte de données, UF-EM, 2021). Nous avons
réalisé notre étude avec la mise en application de deux types d’enquêtes qui sont : le
recensement démographique et l’enquête exhaustive.

a.1- Le recensement démographique.


Le recensement est une opération statistique de dénombrement d’une population dans une
zone donnée en ressortant ainsi les effectifs de toute la population et la compilation des
informations démographiques, sociales et économiques à une période donnée
(fr.m.wikipedia.org). Cette une méthode exhaustive de collecte des données qui donne une
exactitude des résultats des enquêtes. Mais dans le but d’y parvenir, nous avons utilisé la fiche
de recensement qui nous a été remise par notre chef d’unité de formation (voir annexe). A
l’aide de cette fiche, nous avons pu collecter des informations exactes comme :
L’effectif total de la population ;
Le sexe et l’âge ;
Le nombre d’unités domestiques ;
Le niveau d’instruction ;
Les ethnies ;
Les activités économiques principales des individus ;
Les mouvements naturels et les soldes migratoires.
A la fin de ce processus, nous avons recensé 338 unités domestiques pour une population
d’environ 1470 habitants soit 741 hommes et 729 femmes.

Photo : Étudiants en pleine activité de recensement.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC

b) L’enquête par sondage.


Il s’agit d’une enquête qui permet de collecter le maximum de données auprès d’une partie
de la population appelée échantillon (cours de collecte de données, UF-EM, 2021). Cette
portion est tirée de la population totale qui a été recensée.
b.1-Choix de l’échantillon.
L’échantillon est un ensemble d’individus représentatifs d’une population. Vu la taille de
l’échantillon obtenu et le manque de temps à la suite du recensement, nous avons décidé de
prendre un ménage sur toi (1/3) pour notre enquête socio-économique. De ce fait, l’enquête
socio-économique a été faite sur 338/3 unités domestiques, soit 113 unités domestiques pour
notre enquête.
b.2- Taille de l’échantillon.
La taille de l’échantillon des unités domestiques de notre enquête a été sélectionnée de la
manière suivante :
n= N/3
n=338/3
Avec n taille de l’échantillon et N le nombre d’unités domestiques recensées.
Étant donné qu’il est impossible d’avoir 0,66 UD, nous avons arrondi 112,66 à 113. Ce qui
nous fait donc 113 unités domestiques utilisées pour l’enquête socio-économique.

b.3- La technique d’échantillonnage.


Nous nous sommes servis de deux techniques d’échantillonnage qui sont : La technique
d’échantillonnage stratifiée et la technique par quotas.
La technique d’échantillonnage stratifiée consiste en la division de la population à étudier en
sous-populations appelées strates puis les tirer aléatoirement. Pour se faire, vu que le village a
6 quartiers et 2 camps, nous sommes allés pour les enquêtes tous ensemble de manière

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

progressive. Suite à la répartition, nous nous sommes servis de la technique par quotas. De
notre enquête sont sortis les résultats suivants :
 Premier quartier : sur 120 unités domestiques recensées nous avons enquêté 40.
 Deuxième quartier : sur 45 unités domestiques recensées nous avons enquêté 15.
 Troisième quartier : sur 16 unités domestiques recensées nous avons enquêté 5.
 Quatrième quartier : sur 16 unités domestiques recensées nous avons enquêté 5.
 Cinquième quartier : sur 78 unités domestiques recensées nous avons enquêté 26.
 Camp 1 : sur les 35 unités domestiques recensées nous avons enquêté 12.
 Camp 2 : sur les 28 unités domestiques recensées nous avons enquêté 10.

Tableau n°3: Répartition des UD enquêtées et recensées.

Quartiers Q1 Q2 Q3 Q4 Q5 Camp 1 Camp 2 Total


Effectif des 120 45 16 16 78 35 28 338
UD
recensées
Effectif des 40 15 5 5 26 12 10 113
UD
enquêtées

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Schéma n°1: Diagramme de la répartition des unités domestiques enquêtées par


quartier.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

15% 3% 8%

13%
17%

21%
22%

Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

III- TRAITEMENT DES DONNEES.


Après la collecte des données sur le terrain, nous avons eu à effectuer un traitement
desdites données par traitement manuel et par traitement informatisé.

A- Traitement manuel des données.


Sur le terrain, une analyse manuelle de certaines informations collectées au moment des
entretiens avec nos personnes ressources et également l’analyse des questionnaires d’enquête
a été effectuée. Ce premier niveau de traitement avait pour objectif d’établir une série
d’informations qui devaient être présentée lors de la restitution. Malheureusement celle-ci n’a
pas été effective. De ce fait nous avons :
- Dressé un tableau de codes des questionnaires.
- Élaboré la grille de codification.
- Ressorti quelques statistiques qui devaient être présentés au chef de village.

B- Traitement informatisé des données.


Celui-ci se fait à l’aide des logiciels modernes de la technologie de l’information et de la
communication comme :
- Ms Word (Microsoft Office Word) pour le traitement des textes,
- Ms Excel (Microsoft Office Excel) pour calculer, générer nos tableaux et
pyramides des âges, insérer les graphiques,

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

- SPSS (Statistical Package for Social Science) pour le dépouillement du


recensement,
- autoCad pour le montage des dessins architecturaux et cartes topographiques.
- Paint 3D : nous a permis de réaliser le croquis et le transect du village de
KOMPINA.

C- La restitution.
Nous avons pratiqué notre stage terrain au village KOMPINA durant la période allant du
22 avril jusqu’au 13 mai. Comme dans la convention, une fin de stage se caractérise par une
restitution. Le nôtre ne s’est pas effectué comme tous les autres, car nous avons dû quitter le
terrain sans avoir restitué à cause de l’absence prolongée du chef du village.

IV-TABLEAU D’OPERATIONNALISATION DES VARIABLES.

Tableau n° 4 : Tableau d’opérationnalisation des variables.

Sources de Moyen de
Hypothèses Variables Indicateurs
vérification vérification

HYPOTHESE Indépendantes : -nombre d’élites internes -Rapports des -Observation


Les groupes
1 : Les groupes et externes impliquées réunions des directe.
organisés du
organisés du village dans le développement associations. -Entretien.
KOMPINA
village -Nombre d’associations -Statut des
KOMPINA et tontines. organisations.
s’impliquent Dépendantes : -Nombre de projets de -Rapport de la -Observation
dans le S’impliquent développement en cours chefferie. directe.
développement dans le -Entretien.
économique et développement -Recherche
social de la économique et documentaire
localité. social de la
localité.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

HYPOTHESE Indépendantes : -Le chef du village -Rapports -Enquêtes.


Les autorités
2 : Les autorités KOMPINA. d’activité. -Entretien.
administratives,
administratives, politiques. -Le sous-préfet.
politiques et -Le maire.
religieuses
contribuent au
développement Dépendantes : Nombre de projets -Rapport de -Observation
économique et contribuent au
économiques et social projets. directe.
développement
social du économique et réalisés dans le village -Entretien.
village de social du village
de KOMPINA
KOMPINA

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57èmepromotion, IPD-AC.

V- DIFFICULTES RENCONTREES ET LIMITES DE L’ETUDE.

1- Difficultés rencontrées.

Lors de la réalisation de notre stage sur le terrain, nous avons fait face à des multiples
obstacles notamment;

 La réticence des populations à nous recevoir et à répondre à nos questions ;


 Le problème d’accès au réseau téléphonique dans le village ;
 La difficulté de communication avec la population par souci de langue.
 Le manque d’eau dans le village KOMPINA ;
 Le manque d’électricité dans le village KOMPINA ;
 Le manque de temps.

2- Les limites de l’étude.

Avant tout, il est important de mentionner ici que tout travail qu’il soit scientifique,
philosophique ou littéraire, connait des limites à un certain niveau bien que notre thème soit
d’une importance capitale en ce qui concerne le développement de la localité. La limite qui

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

relève de notre étude est celle de n’avoir pas pu aller au-delà de notre périmètre d’étude à
cause d’une délimitation de la zone précise à étudier.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

DEUXIEME PARTIE : CADRE OPERATOIRE

CHAPITRE 3 : PRESENTATION DU MILIEU DE


L’ETUDE

I- MILIEU PHYSIQUE.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Le milieu physique est au sens large l’ensemble cohérent des conditions naturelles ou
sociales, visibles ou invisibles, qui régissent ou influencent la vie des individus et des
communautés dans un espace donné (geoconfluences.ens-lyon.fr). Pour le géographe, le
milieu n’existe pas en soi : il se définit par rapport à un lieu, une activité, un groupe, un
individu. Il est question pour nous dans cette partie, de présenter le milieu physique de
KOMPINA qui regroupe les éléments tels que : son relief, son climat, son hydrographie, son
sol et sa végétation.

Situation géographique.
Traversé par la nationale N°5, le village KOMPINA ou autrement écrit NKONG
PINA est situé dans l’arrondissement de DIBOMBARI, département du MOUNGO, région
du Littoral entre le 4°21’15¨ latitude Nord et le 9°35’5¨ longitude Est. KOMPINA compte 6
quartiers et 2 camps à savoir : le quartier un, le quartier deux, le quartier trois, le quartier
quatre, le quartier cinq, le quartier six, le camp1 et le camp 2. Cette localité est limitée au nord
par KOMBE, au sud par MALEKE, à l’est par LINGUE et à l’ouest par le village KOTO II.

On peut observer la carte ci-dessous :

Schéma N°2 : Carte de KOMPINA.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

LEGENDE
CENTRE DE SANTE
PUITS
CHEFFERIE

EGLISES

CIMETIERE
STADE DE FOOTBALL

USINES
CHANTS
ECOLES
MARCHE
ROUTE
NATIONALE NO 5
ROUTES SECONDAIRES
HEVEA
N
SOURCE

O E

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

1- Le relief.

Le relief est l’ensemble des inégalités d’une surface topographique comprenant aussi bien
des creux que des élévations (cours de cartographie, UF-EM, IPD-AC, 2022) Le relief de
KOMPINA est composé de plaines et de collines. Ce relief très peu mouvementé dont
l’altitude varie entre 85 et 105m, ne constitue aucune entrave à la pratique de toute activité
agricole. On note en outre une extrême activité agricole notamment au niveau des plaines,
particulièrement en saison sèche. Le transect du village KOMPINA ci-dessous, nous présente
l’allure de son relief.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Schéma n°3 : Transect du village KOMPINA.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU VILLAGE KOMPINA

Poteau
Arbre Ecole MaisonEglise Chefferie
Maison Marché Eglise Forage Plantation de palmiers à huile
électrique primaire d’habitation d’habitation

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU VILLAGE KOMPINA

Distance
(m)
Climat CLIMAT EQUATORIAL

Sol Sableux et argileux Sableux et argileux Sableux et argileux


Faune Oiseaux, poules, chiens, porcs… Poules, oiseaux, chiens… -
Flore Foret mésophile, plantes herbacées Plantes herbacées, rares arbres Foret mésophile, plantes herbacées
Cultures Cultures saisonnières Cultures saisonnières Cultures saisonnières
pratiquées Cultures pérennes Cultures pérennes Cultures pérennes
Problèmes Manque d’eau potable, faible Manque d’eau potable, faible Manque d’eau potable, faible accès à l’électricité
accès à l’électricité accès à l’électricité
Solutions Construction des forages, Construction des forages, Construction des forages, utilisation des plaques solaires et
endogènes utilisation des plaques solaires et utilisation des plaques solaires des groupes électrogène
des groupes électrogène et des groupes électrogène
Relief Colline Vallée Plaine

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

2- Le climat.
L’ensemble des conditions météorologiques moyennes (températures, précipitations,
ensoleillement, humidité de l’air, vitesse des vents, etc.) qui règnent sur une région donnée
durant une longue période permettent de définir son climat (futura-sciences.com). Etant
donné qu’il n’existe pas de station météorologique dans cette localité, nous nous sommes
servis des données de la station météorologique de MBANGA. KOMPINA a un climat
équatorial de type camerounéen. Il se caractérise par deux saisons : une saison sèche allant de
décembre à janvier et une saison pluvieuse allant de février à novembre. La température
moyenne est de 30,5°C. Il est également important de noter que ce climat connait souvent des
perturbations (retard des pluies).

Tableau n°5 : Données météorologiques de la station de MBANGA.

Mois Précipitations Température


(mm) (°C)
Janvier 49 33
Février 117 33
Mars 192 33
Avril 304 32
Mai 321 31
Juin 252 29
Juillet 217 28
Aout 206 28
Septembre 239 28
Octobre 446 29
Novembre 289 30
Décembre 92 32
TOTAL/ 2724 30.5
MOYENNE

Source : station météorologique de MBANGA en 2020.


Résultat des données météorologiques collectées.
 La température moyenne annuelle.
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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

En faisant la mise en application de la formule T=∑ des températures mensuelles/12, on


obtint :

T°= (33+33+33+32+31+29+28+28+28+29+30+32)

T°=30,5°C.

 L’amplitude thermique. En se servant de la relation : AT= température la plus élevée –


température la plus basse, nous avons trouvé :
AT= 33-28
AT= 5°C.

A partir des données sus-citées, nous obtenons le diagramme suivant :

Schéma n°4 : Diagramme ombrothermique de la localité de KOMPINA.

500 250
450
400 200
350
300 150
250
200 100
150
100 50
50
0 0
J F M A M J J A S O N D

Précipations (mm) Température (°C)

Source : Travaux des étudiants, stage terrain de l’UF/EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Pour la réalisation du diagramme ci-dessus, nous nous sommes servis du rapport de


GAUSSEN : P=2T d’où T=P/2 (précipitations et températures).

Commentaire :
Au vu des données précédentes, nous observons que les précipitations annuelles s’élèvent
à 2724mm, la température moyenne annuelle est de 30,5°C. On note deux types de saisons :
une saison sèche allant de décembre à janvier, et une saison pluvieuse de février à novembre.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Le mois le plus pluvieux est celui d’octobre avec 446mm de précipitations et 29°C de
température atmosphérique ; et les mois les plus chauds sont ceux de janvier, février et mars
avec respectivement 49, 117, 192mm de précipitations et à eux tous 33°C de température.
Tout ceci montre à suffisance que KOMPINA a un climat équatorial de type camerounéen.

3- La végétation.

La végétation ou autrement appelée flore, est l’ensemble des plantes sauvages ou


cultivées qui poussent sur une surface donnée de sol, ou dans un milieu aquatique
(www.techno-sciences.net). Une forêt moyennement dense couvre uniformément le village ;
elle n’est pas très vigoureuse bien que les traces d’exploitation forestières soient quelque peu
apparentes. La végétation est arbustive par endroit, composée des manguiers, des avocatiers,
du moringa etc ; herbacée avec notamment la présence de l’Ageratum conyzoides ou
communément appelé au Cameroun « Le roi des herbes », le Crenchrus purpureus ou encore
« Sissongo ». Nous avons également l’hévéa et les palmeraies qui sont l’atout végétal majeur
de la localité, ainsi que les bananiers et autres cultures vivrières. L’Iroko aussi est une essence
d’arbre retrouvée dans le MOUNGO et par ricochet à KOMPINA.

Photo n°3: Petit champ de bananiers. Photo n°4 : Champ d’hévéa.

Source : Cliché des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion,


IPD-AC.
La faune.

La faune est l’ensemble des espèces animales vivant dans un espace géographique ou un
hab,itat déterminé (www.larousse.fr). A KOMPINA, elle est composée en majorité des
animaux domestiques tels que les chiens, les chats, les poules, les porcs et autres. En outre, on
y retrouve également quelques espèces d’animaux sauvages comme les serpents, les rats
palmistes, les singes.
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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Photo n°5 : Espèce animale présente à KOMPINA.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

4- Le sol et le sous-sol.
 Le sol.

Par définition, le sol est la partie superficielle de l’écorce terrestre susceptible


d’assurer le développement de la plante (cours d’étude du milieu biophysique et
géographique, UF-EM, IPD-AC, 2022). A KOMPINA dans l’ensemble, le sol est argilo-
sableux (bien que par endroit il soit ferralitique et rouge). Dans cette localité d’après nos
observations, il se veut fertile et très riche et nous en voulons pour preuve la forte production
de noix de palme qui font la réelle force économique de ce lieu.

Photo n°6 : une vue du sol de KOMPINA.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Source : Cliché des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

 Le sous-sol.

Dans le domaine de la géologie, le sous-sol désigne l’ensemble des couches de


l’écorce terrestre situées sous la couche superficielle (www.cnrtl.fr). A notre désavantage,
nous n’avons pas pu dénicher la carte géographique qui aurait confirmé ou infirmé l’existence
des ressources minières dans la localité.

5- L’hydrographie.

L’hydrographie est la branche de la géographie ayant pour objet l’étude et la


description des mers, des lacs et des cours d’eau présents à la surface du globe
(www.cnrtl.fr). Celle de KOMPINA présente 3 cours d’eaux principaux et il s’agit des
sources : l’une s’appelle NDJANJI, l’autre MOUNKONG et enfin BIG WATER près de
KOMBE.

Photo n°7: Source NDJANJI. Photo n°8 : Source MOUNKONG.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

II- LE MILIEU HUMAIN.

Ici, il s’agira de présenter le milieu humain ou social de l’étude à savoir l’histoire du


village, l’organisation sociétale et culturelle, les mouvements démographiques, le circuit
économique et la matrice FFOM.

I- Le milieu socioculturel.
1- Historique du village.

KOMPINA qui signifie « Nouveau village » est l’une des localités classées dans le
groupement ABO-SUD, créé en 1902 et qui depuis sa création, a connu le règne de 4 chefs.
Depuis 1977, S.M ATEBA Bonaventure assisté de ses notables assure valablement la
protection des populations et se bat pour le développement du village dont il est leader. L’un
des grands moments de l’histoire de cette localité a été la construction de la voie ferrée à
PK44 qui passe par KOMPINA, traverse NKONGSAMBA et KUMBA en 1908, et par
contre-coup la création de la gare de KOMPINA. Les premiers occupants de cette localité
étaient des BETI, raison pour laquelle jusqu’à nos jours ils y sont retrouvés en grand nombre.
La crise anglophone dans le No-So a favorisé le déplacement des populations du Nord-Ouest
et du Sud-Ouest Cameroun vers des zones où ils se sentiraient en sécurité. C’est ainsi que
KOMPINA accueille des étrangers qui sont aujourd’hui dans cette localité, plus nombreux
que les autochtones.

Photo n°9 : Gare de KOMPINA.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Tableau n°6 : Profil historique de KOMPINA.

DATES EVENEMENTS IMPACTS


1902. Création du village KOMPINA. (Qui Arrivée et installation des
signifie « nouveau village » premiers habitants.
1908. Construction du chemin de fer à Pk44 qui -Facilitation du transport des
passe par le village KOMPINA. personnes et des biens.
-Visibilité du village.
Vers 1954. Premier quartier du village nommé Regroupement en un coin des
« KOLWONDJO » habitants du village KOMPINA.
Vers 1960. Terrorisme dans le MOUNGO. Perte en vies humaines et en
biens matériels.
1962. -Arrivée du premier train par le chemin de -Amélioration du transport des
fer de la compagnie française (REC). personnes et des biens.
-Création des sociétés de palmeraies -Augmentation de la main
(ASPROA). d’œuvre ouvrière.
-Création des sociétés d’exploitation
forestière (CEFIC).
1975. Création du carrefour KOMBE (marché de -Ravitaillement des populations
la sous-région d’Afrique) situé à du village et certains pays
KOMPINA. (Congo, Nigéria, Guinée
équatoriale, RDC).
-Croissance économique du
village.
-Ecoulement des produits
(denrées alimentaires).
1977. -Election du 4e chef de KOMPINA, S.M. -Gestion des personnes et des
ATEBA Bonaventure. biens.
-Arrivée de la CDC (Cameroon -Amélioration des conditions de
Development Corporation). vie des habitants.
-Création de nombreux emplois
dans le domaine de l’agriculture.
1998. -Création du quartier 3 du village -Peuplement du village.
KOMPINA.
-Electrification du village
-Arrivée de l’électricité dans le village. KOMPINA.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

-Donation de la case de santé par le chef. -Prise en charge des malades.


? Création de l’école catholique au village -Scolarisation des enfants du
(toute première école). village à proximité.
1999. Création du centre de santé « HEALTH Prise en charge des malades.
CENTER ».
2000. Création de l’école publique. Augmentation du taux de
scolarisation des enfants.
2002-2003. Création du quartier Orange. Peuplement du village.
2012. Construction du nouveau bâtiment de la -Evangélisation des populations.
mission catholique.
-Augmentation des ouailles dans
le village.
2015. Création du centre de santé privé -Réduction du taux de maladie.
« SAMARITAN ».
-Amélioration du domaine
sanitaire.
2016. Capture des coupeurs de route qui faisaient Réduction du grand banditisme et
ravage dans le village. l’insécurité.
2017. Crise anglophone. -Perte en vies humaines, mort de
plusieurs militaires.
-Croissance démographique du
village du aux déplacés internes.
-Perturbation du branchement
ferroviaire DOUALA-
KOUMBA.
2018. Irruption des « AMBA BOYS » à -Perte en vies humaines.
KOMPINA.
-Solidarité entre les populations
dans la lutte contre les terroristes.
2019-2020. -Création d l’université « VISH HIGHER -Formation des bacheliers du
INSTITUTE POLYTHECNICI » à village à proximité.
KOMPINA.
-Accès à l’éducation secondaire.
-Création du collège « OPEN
COMPREHENSIVE COLLEGE » à
KOMPINA.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

2- Organisation sociale et culturelle.


a) Pouvoir traditionnel.

Le village KOMPINA est placé sous l’autorité d’un chef de troisième degré, le nommé
Sa Majesté ATEBA Bonaventure. Il est assisté à sa tâche par des chefs de quartiers et de

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

camps, ainsi que des notables. L’organisation du pouvoir traditionnel suit un ordre scrupuleux
car l’harmonie au sein de la communauté en dépend.

Photo n°10 : Chefferie traditionnelle de KOMPINA.

Source : Cliché des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Schéma n°5 : Organigramme du pouvoir traditionnel de KOMPINA.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

b) Pouvoir administratif.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

KOMPINA est l’une des localités traditionnelles que compte la circonscription


administrative de la commune de BONALEA conformément au pouvoir qui lui est attribué
par l’autorité administrative au travers de la décentralisation. Le chef du village est garant et
responsable de l’essor et de la gestion rationnelle des ressources du village. Le pouvoir
administratif aide à promouvoir la démocratie et le développement local à travers le transfert
des compétences étatiques vers la chefferie.

Schéma n°6 : Organigramme du pouvoir administratif de KOMPINA.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

c) Pouvoir religieux.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

D’après nos enquêtes, nous avons constaté qu’à KOMPINA l’univers religieux est
diversifié. C’est la raison pour laquelle on y retrouve des : catholiques (église catholique de
KOMPINA), protestants (église évangélique du Cameroun (E.E.C.)), musulmans (mosquée
de KOMPINA) et en majorité des ouailles des églises de réveil (Full Gospel, Assemblies of
God). Dans cette localité il y a en effet plus d’églises de réveil que d’établissements
scolaires (la distance entre deux églises est souvent de 30m) à croire que dans cette localité la
croyance est plus primordiale que l’éducation.

Photo n°11 : Église FULL GOSPEL MISSION de KOMPINA.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Le profil institutionnel.

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VILLAGE KOMPINA

Il s’agit d’un tableau qui permet d’explorer de façon plus détaillée la nature des
institutions du village, leurs rôles, et leurs degrés d’importance pour la localité.

Tableau n°7: Profil institutionnel de KOMPINA.

Organisations Symboles Effectifs Activités principales Degré


d’importance
Les vétérans Aider les démunis et Très important
/ / œuvre dans le
développement du village
à travers des dons
Les élites Très important
/ / /
Association des Très important
femmes de la / / /
CDC
Association des Tontines Important
BAMILEKE / /
Association des Important
homes et des / / /
femmes(YAMBA)
Association Peu important
MATANGO / / /
Association et Peu important
hommes des / / /
femmes (BEYA-
BEYA)
Association Peu important
WODICOM / / /
Association Peu important
ABOH / / /
Association Peu important
MBEUNE / / /
Les jeunes de la Peu important
CDC / / /

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Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Le diagramme de Venn.

C’est une figure qui montre toutes les relations logiques possibles dans une collection
finie de différents ensembles. Il a été conçu autour de 1880 par John Venn.

Schéma n°7 : Diagramme de Venn du village KOMPINA.

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VILLAGE KOMPINA

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

d) Les us et les coutumes.

Le village KOMPINA est constitué en grande majorité des WUM ou communément


appelés les « BAMENDA » mais on y retrouve également d’autres tribus à l’instar des BETI,
des BASSAS et des Nordistes. Nous avons fait le choix de centrer nos recherches sur le
peuple BETI et le peuple WUM.

 Chez les BETI.

En effet, les BETI sont un groupe ethnique descendant des Bantous : NANGA serait leur
ancêtre d’origine Bantou venu d’Égypte et il aurait eu des descendants qui sont : KOLO
BETI, ETON BETI, MVELE BETI, MVAN BETI, MEKA BETI BULU la seule fille et
NTEME le dernier né. Les groupes ethniques majeurs chez les BETI sont les ETON, les
EWONDO, les BULU, les MVELE, les BENE. Le nom BETI dérive de « NTI » qui signifie
seigneur. En gros, les BETI se considère comme une communauté des seigneurs.

La naissance.

La naissance est le commencement de la vie indépendante pour un être vivant, au sorti de


l’organisme maternel (www.larousse.fr). La culture ITON BETI est gorgée de mythes et de
symboles, et la grossesse et la naissance y sont généralement considérés comme une
bénédiction de DIEU, une bénédiction qui se mérite. De ce fait, la femme bénie a des
attitudes, des restrictions et des interdits qui régiront sa vie jusqu’à l’arrivée du bébé et parfois
même plus tard.

La pratique « DIE/ZEN ».
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La femme va généralement accoucher chez ses parents (sans omettre qu’avec l’avancée de
la médecine, à KOMPINA les femmes accouchent dans les centres de santé) et c’est dans sa
famille qu’elle passe son congé de maternité. Après l’accouchement et dès la sortie de la
maternité, on amène la femme à la maison de préférence dans la cuisine de sa mère, on racle
les bords du lit qui a été confectionné pour le rite « DIE » plus précisément le coté avant et
arrière du lit. La poudre recueillie lui est remise pour qu’elle aspire comme prise
(I VEB’ELAN). Cette prise permet de blinder le lit destiné au rite. Et ce blindage permet à la
mère c’est-à-dire « NYENYIA » d’être à l’abri des sorciers ou mieux de toute pratique de
sorcellerie ou de nuisance et l’épargne de tout danger ou même de la présence d’un esprit
maléfique. Après cela, on prend une grande marmite appelée « MIKENGUE » ou une grande
casserole que l’on place à côté du feu. A l’intérieur on met des écorces et des herbes aux
vertus reconnues : L’OVENG ou BUBINGA, l’EZEZAN (NJANSAN), le DUMA ou
Baobab, l’IDZILIK. Il est important de préciser que les boutons et la gale sont les principales
maladies qui menacent la mère et son bébé lorsque leur sanctuaire a été violé par une
personne mal intentionnée. C’est la raison pour laquelle chez les BETI, la femme qui vient
d’accoucher ne salue pas n’importe comment, à la rigueur ne salue même pas.

A la fin du DIE, on ramasse toute la cendre et on prend également la grande marmite qui a
servi à chauffer de l’eau puis on prend un doigt de plantain « INOU IKON » qu’on prépare
dans cette marmite, ensuite on le fait manger à la NYENYIA. Au moment de sortir de la
cuisine, on lui fait encore aspirer la prise du lit du départ. Puis on récupère toute la cendre
amassée qu’on va enterrer sous le pied d’un bananier prêt à porter le régime, c’est pour que la
femme continue d’accoucher, et après enterrement de ces cendres, la femme peut déjà sortir,
vaquer à ses occupations en attendant que son mari vienne la chercher avec beaucoup de
présents pour ses belles-mères. On dit alors qu’il vient « casser la marmite du DIE » en langue
BETI ça se dit « I BOE BIE’E DIE ».

Le mariage.

De façon générale, le mariage peut être défini comme l’union solennelle et officielle de
deux individus qui s’aiment. En Afrique, le mariage a une portée très symbolique et il ne
s’intéresse pas qu’à deux personnes mais, il s’agit de l’union de deux familles toutes entières.
C’est la raison pour laquelle lorsqu’un homme souhaite épouser une femme chez les BETI, il
passe impérativement par la dot.

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VILLAGE KOMPINA

La dot est généralement une forme de paiement donné par le futur marié à la famille de la
future mariée en échange de sa main en mariage. Dans le grand groupe ethnique des
FANG-BETI, elle s’effectue de telle sorte que le futur beau-fils doit venir se présenter chez
son futur beau-père en toute humilité en mentionnant la raison de sa présence. A la suite de
cela, des jours plus tard « le toquer-porte » est organisé. Il s’agit d’une petite cérémonie dans
la culture camerounaise apparentée aux fiançailles, au cours de laquelle le futur gendre
transporte 20 litres de vin de palme dans les bras et sur la tête, et vient une fois de plus devant
la famille de sa bien-aimée, signifier sa volonté d’épouser leur fille. La dot ne saurait être la
dot sans la fameuse liste. Et chez les BETI, il est généralement demandé au futur beau-fils :
un sac de morue, 7 dame-jeanne de 20 litres de vin rouge, la construction d’un Aba’a (case
des hommes) pour le père de famille, 2 bouteilles d’ « OWISCHKI », 20 litres d’ODONTOL
et aussi 1.000.000 de Francs CFA à main propre. Ultérieurement, la dot est célébrée en
présence des deux familles, des amis, et de toute personne invitée à prendre part à cet
évènement heureux.

La mort et ses suites.

La mort est la perte définitive par une entité vivante (organe, individu, tissu ou cellule)
des propriétés caractéristiques de la vie, entrainant sa destruction (www.larousse.fr). C’est
aussi la cessation complète et définitive de la vie d’un être humain. En ce qui concerne les
rites funéraires chez les BETI, nous parlerons de l’ESSANI qui est un rite d’accompagnement
du défunt dans l’au-delà. Il se pratique à minuit et dure 10 à 15 minutes. Pendant cet
intervalle, on joue du tam-tam, une manière de demander aux ancêtres d’ouvrir les portes afin
d’accueillir leur enfant qui a quitté le monde des vivants. Le tam-tam ici joue le rôle de clé, et
ceux qui tapent sur ces derniers le jouent d’une façon particulière, seuls les initiés y ont droit.
Après cette cérémonie, la veillée mortuaire peut se poursuivre. L’ESSANI est un rite qui
glorifie le défunt et de ce fait ce dernier doit être âgé d’au moins 18 ans).

Le veuvage.

Chez les peuples BETI, la veuve doit se soumettre à l’AKOUSS qui désigne le rituel de
veuvage. La pratique de ce rite a pour but de purifier la veuve en la libérant des méfaits et
dangers surnaturels que provoque la perte d’un partenaire. Il est effectué par les belles-sœurs
qui sont considérées comme des initiés. Après le décès du conjoint d’après les écrits
historiques, une suite de malheurs s’abat sur la partenaire en vie et sa famille d’où la pratique
de l’AKOUSS qui s’articule sur plusieurs étapes. Dès le décès du conjoint, la veuve cesse

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

toutes les activités et est forcée de subir des actions humiliantes ; par exemple ; elle ne doit
plus porter des chaussures, ne plus saluer de la main, ne plus regarder les gens dans les yeux,
ne plus dormir dans la chambre conjugale mais sur une natte au salon.

Les interdits.

En pays BETI, l’interdit est appelé « étyi » et il désigne simplement toute chose qui n’est
pas autorisé ou pas accepté par les ancêtres. Il est interdit à la femme enceinte chez les BETI
de manger certains animaux (le serpent, la biche, la tortue) qui pourraient avoir des
représailles sur le nouveau-né. Il leur est également proscrit de tuer des serpents et des
panthères car ceux-ci représentent des totems dans certaines familles. La conséquence de ces
actes sont généralement des maladies mystiques et au pire des cas le décès. Personne n’a non
plus le droit de manger la vipère, le caméléon ou le hibou car ce sont des bêtes qui ont un
rapport avec la mort.

La danse traditionnelle.

La danse traditionnelle BETI s’appelle le « BIKUTSI » et fut instauré par les femmes
mécontentes du fait de ne pas pouvoir exprimer leur avis face à certaines situations car avant
seuls les hommes avaient droit à la parole. A la fin de la journée quand elles rentrent du
marché, elles se mettent ensemble en formant un cercle, dans lequel chacune vient exprimer
sa joie, sa peine, ses frustrations en frappant les mains, souvent les petites lamelles de bois en
leur possession tout en chantant, sous les acclamations des autres femmes qui reprennent en
chœur le refrain, en tapant les pieds au sol.

Photo n°12 : Exécution du BIKUTSI dans une école primaire.

Source : Cameroun-Tribune.

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 Chez les WUM.

Les WUM sont un peuple d’Afrique Centrale majoritairement présents dans le Nord-
Ouest Cameroun. Ils s’expriment en plusieurs langues notamment le « gum », le « pidjin » et
l’anglais.

La naissance.

Elle est spéciale quand il s’agit des jumeaux et des triplés. En effet, il suffit de mettre un
arbre de paix et du jujube dans toute la cour de la concession et à l’entrée de la porte
principale pour marquer le territoire et faire savoir aux populations que des jumeaux et/ou des
triplés sont nés dans la maison.

Le veuvage.

Le veuvage chez les femmes WUM n’est pas très codifié ni compliqué. Pour l’occasion,
du couscous est préparé dans une très grande marmite que l’on met dans une assiette et que
l’on dispose dans la cour, accompagné des arachides posés dans un panier tissé en rotin. Ce
repas est servi aux personnes présentes et celles-ci doivent tout manger sur place. A la suite de
cela, une poule est tuée par les hommes et le jour où l’on enterre le défunt, la famille de la
veuve vient avec du mais pour le mener à sa dernière demeure respectueusement.

La danse traditionnelle.

La danse traditionnelle des WUM s’appelle le « Dwo ». C’est une danse qui est pratiquée
quand un homme se marie et surtout quand ils forment un couple bien posé. C’est une danse
qui pénalise beaucoup plus la femme pour la corriger en cas d’infidélité de sa part et pendant
l’exécution de la danse la femme n’enlace pas son mari. La tenue traditionnelle du Dwo c’est
le « Ndop » attaché autour des reins de la femme.

e) Association et organisation du développement.

Ici on s’intéresse aux différentes organisations et associations qui ont été créés dans le
village, ainsi que les activités que celles-ci mènent.

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VILLAGE KOMPINA

Photo n°13 : CDC coopérative de KOMPINA. Photo n°14 : Plaque de la CDC coopérative de
KOMPINA.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Tableau n°8 : Associations et organisations de KOMPINA.

N° Structure Forme Activités principales Date de Responsables


juridique création
1 Agropastoral de GIC Formation dans la 2020 Agence Française de
l'unité KOMPINA transformation d'huile et Développement (AFD)
défibreuse motorisée

2 Groupe GIC Construction d'un pont 2019 Maire de la commune


d'ingénierie civile définitif sur la rivière de BONALEA
et service MBONGUE à
KOMPINA

3 Association des Tontine Sensibilisation, solidarité 2017 Mr ATEBA Franck


moto-taximen et participation au Ledoux
développement

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VILLAGE KOMPINA

4 Association des Tontine Solidarité 2008 1ére épouse de S.M.


femmes ATEBA
dynamiques de
KOMPINA

5 CDC KOMPINA Coopérative Finances 2001 MINFI


Cooperation

6 Coopérative avec Coopération Projet de développement 2012 MINADER


la banque des chaines de valeurs
Africaine de agricoles
Développement
(BAD)

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

f) Les habitudes alimentaires.

A KOMPINA, la population se nourrit principalement des produits du champ c’est-à-dire


les produits de leurs récoltes. Avec la forte production d’huile de palme, ils se nourrissent
principalement des mets qui l’utilise dans leur préparation. Il s’agit par exemple du ERU, plat
à base de légumes, d’OKOK, d’huile de palme évidemment et de Water leaves, originaire de
la région du Sud-Ouest et du Nigéria. Il se mange généralement accompagné de FOUFOU.
Nous avons aussi l’OKOK plat originaire des BETI fait à base de feuilles d’OKOK, de noix
de palme et d’arachides grillés. Il s’accompagne avec des bâtons de manioc ou communément
appelés « BOBOLOS » et aussi de manioc.

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VILLAGE KOMPINA

Photo n°15 : Plat d’OKOK BETI. Photo n°16 : Plat d’ERU.

Source : Google.

g) L’habitat.

En géographie, l’habitat peut être défini comme l’organisation des habitations sur un
espace donné (geoconfluences.ens-lyon.fr). C’est aussi le mode d’occupation de l’espace par
l’homme à des fins de logement. A KOMPINA, les habitations sont en majorité positionnées
de façon anarchique par contre toutes les maisons ne se ressemblent pas pour autant. On note
une pléthore de types d’habitat comme les maisons en planches, en parpaings, en terre
battue… Nous avons recensé les maisons habitées et non-habitées. Elles sont regroupées dans
le tableau suivant :

Tableau n°9 : La répartition des maisons à KOMPINA.

REPARTITION DES MAISONS


DE KOMPINA
HABITEES NON TOTAL POURCENTAGE
HABITEES

Maison en dur : toit en tôles 228 3 231 16,52

Maison en planche : toit en 276 6 282 20,17


tôles
Maison en semi - dur : 264 3 267 8,72
Parpaings + planches et toit
en tôle

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Maison en étage toit en 20 0 20 19,09


tôles
Maison en briques de terre 216 12 228 1,43
simples toit en tôle
Maison en brique de terre 246 2 248 16,3
durables toit en tôle
Maison en semi – dur : 120 2 122 17,17
parpaings + brique de terre
et toit en tôle
Autres 0 0 0 0

TOTAL 1370 28 1398 100

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Photo n°17 : Maison en briques de Photo n°18 : Maison en brique de terre


terres durables. simples.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

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VILLAGE KOMPINA

Schéma n°8 : Répartition des maisons de KOMPINA.


300
250
200
150
100
50
0

HABITEES NON HABITEES NON HABITEES NON HABITEES

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Statut foncier des ménages.

Tableau n°10 : Statut foncier des ménages.

STATUT FONCIER EFFECTI %


F
Possède un titre foncier 36 10,5
Possède un certificat de 52 15,16
vente
Possède un certificat de 186 54,23
location
Autres 69 20,16
Total 343 100

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Schéma n°9 : Statut foncier des ménages.

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VILLAGE KOMPINA

200
180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
r
cie nt
e
ti on tre
fo
n ve ca Au
re de lo
tit ca
t de
un fi at
e rti fic
èd ce rti
ss un ce
Po de un
sè e
s èd
Po ss
Po

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

II- Aspects démographiques.

La démographie est l’étude quantitative et qualitative des caractéristiques des populations


et de leurs dynamiques, à partir d thèmes tels que la natalité, la fécondité, la mortalité, la
nuptialité et la migration.

1. La population.

L’ensemble des habitants occupants un espace donné s’appelle la population. Durant notre
recensement effectué à KOMPINA, nous avons identifié une population de 1470 habitants,
soit 741 hommes et 729 femmes.

Tableau n°11 : Répartition de la population du village par sexe et par âge.

Tranche Masculin Fémini Total Pourcentage


d’âge n
[0 ; 4[ 69 62 131 8,91
[5 ; 9[ 80 95 175 11,9
[10 ; 14[ 95 95 190 13,06
[15 ; 19[ 74 92 166 11,3
[20 ; 24[ 70 79 149 10,14
[25 ; 29[ 81 83 164 11,16
[30 ; 34[ 63 58 121 8,23
[35 ; 39[ 48 50 98 6,66

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[40 ; 44[ 50 36 86 5,85


[45 ; 49[ 32 25 57 3,87
[50 ; 54[ 26 27 53 3,6
[55 ; 59[ 15 11 26 1,76
[60 et + 36 18 54 3,67
Total 739 731 1470 100

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

A partir de ce tableau, nous avons pu générer le graphique suivant :

Schéma n°10 : Pyramide des âges de la population de KOMPINA.

[60 et plus
[55;59[
[50;54[
[45;49[
[40;44[
[35;39[
[30;34[
[25;29[
[20;24[
[15;19[
[10,14[
[5;9[
[0;4[
150 100 50 0 50 100 150

Masculin Féminin

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Les ethnies du village.


Une ethnie est un ensemble de personnes que rapprochent un certain nombre de
caractères de civilisation, notamment la langue et la culture. A KOMPINA, la population est

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cosmopolite du fait qu’à l’intérieur d’elle, on retrouve de nombreux groupes ethniques


comme les BANTOU, les BAMILEKE, les ABO etc.

Tableau n°12 : Répartition de la population de KOMPINA par ethnies et par sexe.

ETHNIE Masculi Fémini Tota Pourcenta


n n l ge
BAMILEK 50 54 105 7,14
E
BANTOU 147 156 303 20,61
ABO 457 459 916 62,32
NORDIST 64 52 116 7,9
E
NIGERIA 13 7 20 1,36
N
MALIEN 6 1 7 0,47
TCHADIE 3 0 3 0,2
N
TOTAL 741 729 1470 100

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Schéma n°11 : Répartition de la population de KOMPINA par ethnies et par sexe.

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500
450
400
350
300
250
200
150
100
50
0
BAMILEKE
BANTOU
ABO
NORDISTE
NIGERIAN
MALIEN
TCHADIEN

MASCULIN FEMININ

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Le niveau d’instruction.
Ici, nous avons la possibilité de connaitre le niveau académique de la population du
village.
Tableau n°13 : Répartition de la population selon le niveau académique.
NIVEAU SEXE
TOTAL
D'INSTRUCTION Masculin Féminin
Pas en âge de fréquenter 42 40 82
Ecole primaire 140 147 287
CEP 180 167 347
Ecole secondaire 107 105 212
BEPC 36 39 75
CAP 26 20 46
Probatoire 40 58 98
BACC 35 31 66
BACC+2 36 20 56
BACC+3 19 30 49
Licence 20 17 37
Master 9 4 13
Non scolarisé 61 41 102
Total 751 719 1470

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Schéma n°12 : Répartition de la population par niveau académique.

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180
160
140
120
100
80
60
40
20
0
er re CEP re C P re C 2 3 e er é
e nt ai da i B EP CA toi BAC CC+ CC+ enc ast laris
m n a A A i c
qu pri co ob B B L M sco
fré ole se Pr n
de
Ec ol
e No
e Ec
âg
s en
Pa

Masculin Féminin

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.


Commentaire :

Le tableau et le diagramme ci-dessus nous renseigne sur le fait que la majeure partie de
la population de KOMPINA a un niveau d’instruction se limitant au Certificat d’Études
Primaires (CEP) et également, fréquente l’école primaire. C’est à titre illustratif que nous que
347 personnes dans cette localité ont un niveau CEP soit 180 hommes et 167 femmes. 287
personnes font l’école primaire (ou éventuellement ce sont arrêtées dans leurs études au
primaire), soit 140 hommes et 147 femmes.

Les activités socio-économiques.


Les habitants de KOMPINA exercent différents genres de métiers. On y retrouve des
cultivateurs, des boutiquiers, des barmaids, des coiffeuses etc. Le tableau suivant regroupe
toutes les activités économiques exercées dans le village.

Tableau n°14 : La répartition de la population par activité économique.


Activité Hommes Femmes
Cultivateurs 206 200
Commerçants 70 101
Presseurs d'huile 104 0
Cueilleurs 45 7
Chauffeurs 24 9
Couturiers 11 21
Eleveurs 28 3
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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Ménagères 0 29
Chômeurs 10 16
Mécaniciens 24 0
Infirmiers/Médecins 9 13
Enseignants 9 12
Techniciens 16 0
Coiffeurs 4 8
Maçons 12 0
Menuisiers 11 0
Soudeurs 6 0
Agent de sécurité 4 0
Cordonniers 3 0
Décorateurs 1 2
Autres 206 244
Total 803 665

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Schéma n°13 : Activité économique des habitants de KOMPINA.

250

200

150

100

50

0
rs ts ile rs rs rs rs es rs ns ns ts ns rs ns rs rs té rs rs es
teu çan 'hu lleu ffeu urie veu gèr eu icie eci nan icie ffeu aço isie deu curi nie teu utr
va er d ei u t le a om n éd ig n oi M enu ou sé don ora A
lti m rs Cu Cha Cou E én Ch éca /M nse ech C S e or éc
Cu om seu M M ers E T M td C D
C es i en
P r m g
fir A
In

Hommes Femmes

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

2. La situation matrimoniale.

En menant notre étude dans la localité, nous avons remarqué des situations
matrimoniales variées en fonction de chaque habitant.

Tableau n°15 : Statut matrimonial des habitants de KOMPINA.

Sexe
Statuts Total Pourcentage
Masculin Féminin
Mariés(es) 37 33 70 62%
Divorcés(es
) 0 2 2 2%
Célibataires 17 19 36 32%
Veufs (ves) 3 2 5 4%
Total 57 56 113 100%

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Schéma n°14 : Diagramme en secteur du statut matrimonial des habitants de


KOMPINA.

Veufs(ves)
5%
Céli-
bataires
30%

Mariés(e
s)
65%

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Commentaire :

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VILLAGE KOMPINA

Il est clair de constater que plus de la moitié de la population soit 62% est sous un statut
marié. Ensuite, 32% sont célibataires, 4% de veufs et 2% de divorcés.

3- Le mouvement démographique.
Habituellement, le mouvement naturel peut être caractérisé comme l’ensemble des
évènements des évènements de naissances et de décès dans une population. Elle permet aussi
de déterminer le taux de natalité, le taux de mortalité et également le taux de fécondité de
ladite population.
L’équation fondamentale en démographie : P₊₁=P+ (N-D) + (I+E)
 P : population ;
 N : effectif des naissances pendant l’année (entre n+1 et n) ;
 n : année quelconque ;
 D : effectif des décès pendant l’année (entre n+1 et n) ;
 I : effectif des immigrants dans un territoire donné (entre n+1 et n) ;
 E : effectif des émigrants dans un territoire donné (entre n+1 et n).
L’accroissement de la population de KOMPINA au cours des trois dernières années est
présenté sur le tableau ci-dessous :

Tableau n°16 : Evolution de la population de KOMPINA.

ANNEE EFFECTI
F
2020 1385
2021 1513
2022 1470

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

La population moyenne est le quotient de l’année suivante sur deux, elle permettra de
déterminer les taux tels que : le taux de natalité, le taux de mortalité et le taux net de
migration.
EMP= (Pₙ+Pₙ₊ı) /2

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

 EMP : effectif moyen de la population ;


 Pₙ : population de l’an passé ;
 Pₙ₊₁ : population de l’année suivante.

a) La natalité.
La natalité est une étude du nombre de naissances au sein d’une population au cours
d’une période bien déterminée. Il est aussi appelé taux brut de natalité. Pour l’obtention du
taux brut de natalité de KOMPINA de 2020 à avril 2022, nous avons appliqué la formule
suivante :
nombre de naissances durant l' année
Taux brut de natalité = × 1000
effectif moyen de l a population

Tableau n°17 : Taux de natalité de 2020 à avril 2022.


EFFECTIF
ANNEE S POURCENTAGE
2020 52 49%
2021 41 38%
2022 14 13%
TOTAL 107 100%

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Commentaire :
Le précédent tableau nous montre qu’en 2020, il y a eu 52 naissances à KOMPINA
pour un taux de 49%, 41 en 2021pour un taux de 38% et 14 de janvier à avril 2022 pour un
taux de 13%.
b) La mortalité.
Elle désigne le rapport du nombre de naissances enregistrées par l’effectif de la
population d’un pays pendant une période donnée. Encore appelée taux brut de mortalité, sa
relation est la suivante :
nombre de décès durant l' année
Taux brut de mortalité= × 1000
effectif moyende la population

Tableau n°18 : Taux de mortalité de 2020 à avril 2022.


ANNEE EFFECTIF POURCENTAGE

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

S
2020 38 62%
2021 12 20%
2022 11 18%
TOTAL 61 100%

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Commentaire :

Ainsi donc, à KOMPINA l’on enregistre plus de naissances que décès et la première
cause de cela est l’ignorance de la population sur les méthodes de contraception et la non-
maitrise du planning familial. Les grossesses précoces aussi y sont pour quelque chose. A
l’aide de ces tableaux, nous pouvons calculer le taux d’accroissement naturel qui est la
différence entre le taux de natalité et le taux de mortalité.

Taux d’accroissement naturel.


'
Taux d accroissement naturel=TBN −TBM

Tableau n°19 : Taux d’accroissement naturel de KOMPINA de 2020 à avril 2022.

Année TBN TBM TAN (%)


2020 37,55 27,44 10,11
2021 27,1 7,93 19,17
2022 9,52 7,48 2,04

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

c) Les mouvements migratoires.

La migration est le déplacement d’un individu d’un lieu à un autre. Le terme migration
englobe deux autres à savoir : l’immigration et l’émigration. Dans le cadre de notre étude à
KOMPINA, l’immigration est le fait pour un habitant du village de le quitter et d’aller dans
un autre ou bien vers une ville pour des raisons économiques, familiales ou sociétales… Par
contre, l’émigration est le fait pour des individus étrangers de venir s’installer dans le village
pour y vivre. Afin de déterminer le taux net de migration (TNM) qui est le quotient du solde
migratoire avec la population moyenne, nous devons tout d’abord déterminer le solde
migratoire qui est la différence entre l’immigration et l’émigration.

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VILLAGE KOMPINA

Tableau n°20 : Mouvements migratoires de KOMPINA de 2020 à avril 2022.

IMMIGRATIO EMIGRATIO SOLDE VOLUME


ANNEES
N N MIGRATOIRE MIGRATOIRE
2020 278 265 13 543
2021 255 188 67 443
2022 137 208 -71 345
TOTAL 670 661 9 1331

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

III- LA VIE ECONOMIQUE.

La vie économique désigne l’ensemble de toute activité génératrice de revenus qu’exerce


toute personne dans le but de satisfaire non seulement ses besoins primaires (se nourrir, se
soigner, se vêtir, se loger et s’instruire) mais également participer à la vie économique de la
localité dont elle dépend. De nombreux agents sont impliqués à des niveaux divers et
interagissent entre eux. Pour comprendre davantage le comportement de ceux-ci et leurs poids
dans l’économie de KOMPINA, nous allons étudier premièrement le secteur primaire puis
secondaire et pour finir le tertiaire.

A- LE SECTEUR PRIMAIRE.
 L’agriculture.

L’agriculture est l’ensemble des activités développées par l’homme dans un milieu
biologique et socio-économique donné, pour obtenir les produits végétaux et animaux qui lui
sont utiles, en particulier ceux destinés à son alimentation (www.larousse.fr). L’agriculture
est un secteur clé de l’économie camerounaise et par ricochet de KOMPINA. Elle représente
l’activité économique exercée par plus de la moitié de la population avec la forte production
d’huile de palme et de caoutchouc naturel dans le village. La palmeraie de KOMPINA est

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VILLAGE KOMPINA

d’une superficie de 2100 ha et elle a été par les allemands sur l’initiative de la K.E.G
(Kamerun Eisenbahn Geselschaft). En dehors des plantations semi-modernes, nous avons
aussi d’autres qui sont traditionnelles comme l’igname, le manioc, le macabo, la patate…
L’autoconsommation vaut 70% de la production et la plupart des champs sont de type
agricole.

Tableau n°21: Calendrier agricole de KOMPINA.

Opérations
Cultures culturales Jan. Fev. Mar. Avr. Mai Juin Juil. Aout Sep. Oct. Nov. Dec.
Défrichage
Palmiers à Semis
huile Entretien
Récolte
Défrichage
Semis
Hévéa
Entretien
Récolte
Défrichage
Mais et Semis
arachide Entretien
Récolte
Défrichage
Semis
Haricot
Entretien
Récolte
Défrichage
Semis
Manioc
Entretien
Récolte
Défrichage
Semis
Patate
Entretien
Récolte
Défrichage
Semis
Macabo
Entretien
Récolte
Défrichage
Semis
Igname
Entretien
Récolte
Défrichage
Pistache
Semis

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VILLAGE KOMPINA

Entretien
Récolte
Défrichage
Semis
Plantain
Entretien
Récolte

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

 La cueillette.

La cueillette est aussi une activité fortement pratiquée par les villageois car tous s’en
vont en forêt, cueillent des fruits noirs et d’autres fruits sauvages.

 La chasse.

La chasse est plutôt illicite et elle se limite aux animaux comme des hérissons, des
rats palmistes etc.

B- LE SECTEUR SECONDAIRE
 L’artisanat

L’artisanat c’est la transformation ou la mise en œuvre de services grâce à un savoir -faire


particulier et hors contexte industriel de masse (fr.m.wikipedia.org). A KOMPINA, la
coiffure, la couture, la peinture, la cordonnerie font partis de l’artisanat.

 L’industrie.

L’industrie dans cette localité est principalement centrée sur la transformation des noix
de palme en huile ; et de l’hévéa en caoutchouc. Nous avons aussi des simples
transformations comme celle du manioc en bâtons de manioc. Le processus de transformation
des noix en huile de palme est le suivant :

- Retirer les petites noix au milieu (les bébés) et mettre dans un plastique où l’on a mis
du sable.
- Lorsqu’on cueille les palmes, l’on retire noix par noix et l’on met dans un fut qui sert
de marmite sur un feu de bois.
- Lorsque les noix sont très bien cuites, on les met dans un pressoir.
- Les noix étant pressées, l’on met la pulpe dans un fut plein d’eau et l’on remue
progressivement pour rendre le mélange léger.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

- Il faut laisser bouillir.


- Après refroidissement, l’on laisse l’huile refroidir puis l’on la met dans des bidons
- Elle est prête à la consommation ou à la vente !

Photo : Vue d’une usine de transformation Photo : Fut de noix.


des noix de palme en huile.

Photo : Pressoir à huile.

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VILLAGE KOMPINA

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

C- LE SECTEUR TERTIAIRE.
 Le commerce.

Il s’agit d’une activité économique d’achat et de reventes des biens et des services
(fr.m.wikipedia.org). Le seul marché de KOMPINA est hebdomadaire en ce sens qu’il n’est
ouvert que les jeudis. Après l’agriculture, le commerce est l’activité économique la plus
pratiquée car dans la localité nous avons pleins de boutiques, de comptoirs, de quincailleries,
de petits restaurants, des bars etc.

 Les services.

La définition d’un service dans le contexte de l’économie est une prestation qui consiste
à la mise à disposition d’une capacité technique ou intellectuelle ou en la fourniture d’un
travail directement utile pour l’usager, sans transformation de matière (fr.m.wikipedia.org).
Il s’agit à cet effet de la santé, de l’éducation, de l’eau, du transport et de l’électricité.

 La santé.

A KOMPINA nous avons 4 instituts sanitaires mais dans le cadre de notre travail,
nous nous sommes intéressés à 2 d’entre eux. Il s’agit du HEALTH CENTER de
KOMPINNA et du centre de santé SAMARITAN. HEALTH CENTER appartient à l’état et a
été créé en 1999, et le service a débuté durant la même année. Le centre de santé est équipé de
8 lits, d’une maternité et d’une pharmacie. En revanche, il ne possède pas de laboratoire, pas
de réfrigérateur, aucun point d’eau (le personnel utilise l’eau de pluie qu’il recueille dans des
récipients) et ce n’est que la petite chirurgie qui s’y fait. Les problèmes de ce centre de santé
sont :

 Le manque d’eau et de latrines.


 Le manque de laboratoire.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

 Le personnel qualifié insuffisant.


 Le manque de moustiquaires imprégnées.
 Le manque d’air dans les salles d’hospitalisation.

Du coté de SAMARITAN, il s’agit d’un centre hospitalier privé créé 2015 et mis en
service en 2019. Il est doté de 12 lits, d’1 labo, d’une salle de maternité, d’une pharmacie,
d’un réfrigérateur, d’un stérilisateur.

Photo n°22 : Centre de santé de Photo n°23 : Patients dans un hôpital de


KOMPINA. KOMPINA.

Photo : Hôpital
privé de
KOMPINA.

Photo n°24 : Centre de santé


SAMARITAN. Photo n°25 : Un hôpital de KOMPINA.

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VILLAGE KOMPINA

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème


promotion, IPD-AC.

 L’éducation.

C’est l’ensemble des règles de conduite sociale et la formation des facultés physiques,
morales et intellectuelles qui président à la formation de la personnalité. La scolarisation est
indispensable dans le processus de développement d’un individu. Le plan scolaire de
KOMPINA est constitué de :

- L’école primaire AFANWI BILINGUAL NURSERY SCHOOL ;


- Le collège OPEN COMPREHENSIVE COLLEGE ;
- Le collège d’enseignement technique WITEC ;
- Une université privée VISHI HIGHER INSTITUTE.

Photo n°26 : Passage des étudiants de l’IPD- Photo n°27 : Passage des étudiants de
AC à l’OPEN COMPREHENSIVE l’IPD-AC à l’école primaire AFANWI.
COLLEGE.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème


promotion, IPD-AC.
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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

 Les transports.

Le transport désigne le moyen de déplacement des personnes et des biens. Les moyens
de transport les plus utilisés sont les voitures, les motocyclettes, les bus, les tricycles etc.

 L’eau.

A KOMPINA, les populations s’approvisionnent en eau par des forages, des puits, les
eaux de pluie et des sources.

Tableau n°22 : Moyen d’approvisionnement en eau des habitants de KOMPINA.

Moyen Effectif %
Source 3 2,65
Forage 11 9,73
Puits 68 60,18
Autre 31 27,43
TOTAL 113 100

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VILLAGE KOMPINA

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

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VILLAGE KOMPINA

Schéma n°15: Approvisionnement en eau à KOMPINA.

Chart Title

70

60

50

40

30

20

10

0
Source Forage Puits Autre

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Photo n°28 : Pompe du village. Photo n°29 : Puits d’une école primaire.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion,


IPD-AC.
 Électricité.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Le village KOMPINA est alimenté par une ligne électrique. Mais le manque
d’électricité dans cette zone est incessant. Les coupures d’électricité peuvent s’étendre sur 09
mois voire plus. Ceci est l’un des problèmes majeurs de cette localité.

Tableau n°23 : Éclairage par poteaux électriques.

EFFECTIF
POTEAUX S %
Eclairés 63 55,75
Non-
éclairés 50 44,25
TOTAL 113 100

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Schéma n°16: Eclairage des rues par les poteaux électriques.

Non-éclairés
44% Eclairés
56%

Eclairés Non-éclairés

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Tableau n°24 : Avis des ménages sur l’éclairage des rues de KOMPINA.

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

ECLAIRAGE AVIS %
Bien-éclairé 0 0
Moyennement éclairé 26 23
Faiblement éclairé 87 77
TOTAL 113 100

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

Schéma n°17 : Avis des ménages sur l’éclairage des rues de KOMPINA.

Chart Title

23%
Bien-éclairé
Moyennement éclairé
Faiblement éclairé

77%

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

LE CIRCUIT ECONOMIQUE.

Le circuit économique est une représentation schématique des activités économiques


d’un pays, d’une région ou d’une localité sous forme de flux de richesse entre les différents
agents économiques. De ce faut, le circuit ci-dessous nous donne une description sur les
relations qui existent entre les différents agents économiques du village KOMPINA (les
ménages, les entreprises, l’extérieur). Ces échanges sont matérialisés par des flux réels et des
flux monétaires :

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

 Les ménages : ils utilisent une partie des revenus de leurs activités pour acheter des
produits (nourriture, boisson, vêtements…) et des services (transport, logement,
santé…) nécessaires à leur bien-être.
 Les unités commerciales : il s’agit des entreprises, boutiques, débits de boisson, et
autres qui proposent des services aux ménages en fonction de leurs besoins.
 Les administrations : elles sont composées de la chefferie, les églises, les écoles, les
hôpitaux, qui offrent des services divers aux ménages comme l’accès à l’éducation, à
la santé, aux règlements des conflits…
 L’extérieur : Il est représenté par le marché de KOMPINA qui offre aux populations
du village l’accès à des produits de première nécessité mais aussi il permet d’autres
villages voisins de bénéficier des denrées rares ou manquantes sur leur territoire.

Schéma n°18 : Circuit économique de KOMPINA.

Achat, ventes de produits et biens

Unités
commerciales Biens et services
- Débits de
boisson.
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- Boutiques.
LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

Achat Impôts,
de biens taxes,
et main dons…
d’œuvre
Extérieur

Ménages Services administratifs Administrations


- Agriculteurs publiques et
- Commerçants privées
- Presseurs - Chefferie
d’huile Information, éducation, santé
- Ecoles
- Autres - Centres de
santé
- Eglises

Prêts et
Epargne intérêts
Dons
Institutions sans but
lucratif aux services de Cotisations
Cotisations ménages
Associations et tontines
Biens et services

Revenus

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

LA MATRICE FFOM (Forces, Faiblesses, Opportunités, Menaces).


C’est une représentation sous forces de tableau comme son nom l’indique, des forces,
des faiblesses, des opportunités et des menaces d’une localité.

Tableau n°25 : Matrice FFOM du village KOMPINA.

FORCES FAIBLESSES

-Plantations de palmiers à huile et d’hévéa. -Ouverture une seule fois par semaine du

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LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

-Transformation des noix de palme en huile. marché de KOMPINA.

-Quasi-inexistence des toilettes modernes au


sein des centres de santé.

-Manque d’harmonie dans certains quartiers


du village.

OPPORTUNITES MENACES

-Des sols favorables à la pratique des -Quasi-inexistence de l’électricité dans le


cultures de palmiers à huile. village sur de longues périodes.

-Des précipitations abondantes étalées sur -Manque d’eau potable.


une bonne période de l’année. -Absence de lampadaires dans les rues.
-L’insolation et une température moyenne -Absence d’un personnel médical hautement
annuelle constante. qualifié.
-Vastes superficies de terres exploitables. -Insécurité.
-Emplois créés par la CDC.

Source : Travaux des étudiants de l’UF-EM, 57ème promotion, IPD-AC.

CHAPITRE 4 : ANALYSE ET INTERPRETATION


DES DONNEES.

INTRODUCTION :
Dans ce chapitre, il est question dans un premier temps de faire une synthèse de
l’étude à partir de l’analyse des données présentées antérieurement, et dans un second temps

Rédigé et présenté par BOUJEKE MOUKA, HASSAN ZAKARIA et TCHANA YVONNELLA. Page 99
LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

de vérifier les hypothèses afin de proposer aux différents problèmes des populations de
KOMPINA, des solutions pour un développement durable.

I- SYNTHESE DE L’ETUDE ET VERIFICATION DES HYPOTHESES.

Durant tout le temps d’exécution de notre étude, nous avons déniché des indicateurs de
développement sur plusieurs plans :

- Le plan environnemental qui s’intéresse au climat, au sol, au relief…


- Le plan socio-culturel qui se préoccupe des rapports entre les hommes, les cultures…
- Le plan économique qui englobe toute activité génératrice de revenus.

1- L’aspect environnemental.

KOMPINA est une localité située dans le Littoral Cameroun, département du MOUNGO,
arrondissement de DIBOMBARI. Elle est située sur une pente d’altitude de 85 à 105m et par
conséquent son relief est assez accidenté. On y retrouve un climat de type camerounéen
caractérisé par une pluviométrie étendue sur 10 mois avec des précipitations annuelles de
2724mm. Le sol de KOMPINA est argilo-sableux et sa végétation est en majorité composée
de palmiers à huile et d’hévéa. En ce qui concerne l’hydrographie, on y rencontre 03
sources d’eau.

2- L’aspect socio-culturel.

La crise anglophone a eu un impact sur la population de KOMPINA en ce sens que la guerre a


fait fuir de nombreux habitants dans le Sud-Ouest et le Nord-Ouest du pays, et ces derniers se
sont réfugiés dans d’autres localités à l’instar de KOMPINA, ce qui a ainsi diversifié la
population au sens culturel. L’électricité quasiment inexistante dans ce village est l’une de ses
principales menaces au développement car il s’agit d’un problème majeur qui y siège depuis
de longues années.

3- L’aspect économique.

L’agriculture à KOMPINA est l’activité économique la plus pratiquée par les populations
et la plus répandue avec de milliers d’hectare de plantations de palmiers et d’hévéa.
L’industrie et le commerce aussi occupent une place assez importante dans l’économie du

Rédigé et présenté par BOUJEKE MOUKA, HASSAN ZAKARIA et TCHANA YVONNELLA. Page 100
LA PARTICIPATION DES COLLECTIVITES LOCALES AU DEVELOPPEMENT ECONOMIQUE ET SOCIAL : CAS DU
VILLAGE KOMPINA

village parce que les noix de palmes récoltées sont transformées en huile puis, cette huile de
palme est vendue dans le village et même hors de la région voire du pays.

 Vérification des hypothèses.

Hypothèse 1 : Les groupes organisés s’impliquent dans le développement économique et


social de leur village :

KOMPINA a en son sein près de 6 organisations et associations qui cadrent


principalement avec le développement social de la localité, mais certains résidents ne
s’intéressent pas à cela. Ils préfèrent tout simplement vaquer à leurs occupations quotidiennes.

Les habitants de KOMPINA vivent majoritairement en harmonie et s’entraident


mutuellement, bien que dans certains quartiers un climat de jalousie y règne. Par conséquent,
l’hypothèse 1 est confirmée.

Hypothèse 2 : Les autorités administratives, politiques et religieuses contribuent au


développement économique et social de KOMPINA :

L’électrification du village, l’aménagement des routes et la résolution de certains problèmes


des villageois par la commune de BONALEA. L’État a eu l’initiative et a financé la création
du centre de santé de KOMPINA même s’il faut noter de réelles insuffisances au niveau de
l’équipement de cet hôpital. Ainsi donc, l’hypothèse 2 est confirmée.

II- PROPOSITION DES SOLUTIONS.

En dépit des efforts fournis par les uns et les autres pour améliorer les conditions de
vie de la population de KOMPINA, de nombreux tumultes sont encore présents comme
nous l’avons énoncé dans la matrice FFOM.

Afin de boucler cette partie de notre travail nous allons établir une liste des
suggestions que nous avons faites pour résoudre les problèmes mentionnés
antérieurement.

Comme solutions à proposer, nous notons :

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VILLAGE KOMPINA

Reconstruire le centre de santé de KOMPINA avec tous les équipements


indispensables ;
Installer un poste de police dans le village ;
A défaut des poteaux électriques, alimenter le village par énergie solaire grâce à
l’installation des plaques solaires.
Résoudre les problèmes d’accès à l’eau potable en fabriquant des filtres même de
façon artisanale. Cela permettra aussi de limiter le risque de maladies liées à l’eau
impure.
Lutter contre le vandalisme et le banditisme.

CONCLUSION GENERALE.

Au terme de notre étude portant sur le thème « La participation des collectivités


locales au développement économique et social : cas du village KOMPINA » effectué
dans le village KOMPINA dans la région du Littoral, département du MOUNGO,

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VILLAGE KOMPINA

arrondissement de DIBOMBARI. Il était question d’élaborer une monographie en examinant


sa composition, sa structure et son rythme de vie. Nos travaux nous ont menés à la
vérification des deux hypothèses de notre étude dont la première est « Les groupes organisés
du village KOMPINA s’impliquent dans le développement économique et social de leur
village ». En effet, nous avions noté l’existence de multiples associations et organisations
visant le développement de la localité et le fait qu’une certaine harmonie règne entre les
habitants du village. Cela nous a de ce fait permis de confirmer notre première hypothèse. La
seconde hypothèse est « Les autorités administratives et politiques contribuent au
développement économique et social de KOMPINA ». Au vu des actions posés par l’état
telles que la construction du centre de santé de KOMPINA, l’électrification des rues du
village et l’aménagement des routes, nous confirmons l’hypothèse deux.

En définitive, notre étude nous a permis non seulement de renforcer nos capacités sous
plusieurs aspects comme le développement personnel, la prise de parole en public, la
confiance en soi, mais aussi de faire découvrir aux populations de KOMPINA des paramètres
inconnus pour eux à propos de leur village et aussi de leur faire constater les tares de ce
dernier. Il est important de réaffirmer aussi la nécessaire prise en compte du développement
durable dans la gouvernance locale en élaborant des actions de développement dans un souci
d’équité sociale et de respect de l’environnement. Dès lors, peut-on dire que le développement
participatif est un processus sans lequel les Objectifs du Millénaire pour le développement
(OMD) auront lieu ?

BIBLIOGRAPHIE.

Dictionnaires.

Hachette (édition 1991),

Wiktionnaire (publié en janvier 2014),

La Toupie (2004),

Le dictionnaire de géographie oxford (4e édition)

Ouvrages.

« L’Afrique centrale, le paradoxe de la richesse, industriels extractives, gouvernancés et


développement social dans les pays de la CEMAC. »;

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VILLAGE KOMPINA

PLOTTU (1998),

Jean-Marc Fontaine (1992),

« La participation populaire au développement en Afrique noire », A-C MONDJANAGNI,


(1984),

Georges GONTCHAFORT,

Albert MEISTER (1973),

GOUSSAUT (1960),

BOUAZZOUI (1994),

AJJANI (1996),

SCHWARZ (1997),

LE FIDA (2001),

« Le déterminisme environnemental », CLAUDE MAUROIS (2003),

RIITER,

« Anthropogéographie », FRIEDRICH RATZEL (1891),

« Dans la terre et l’évolution humaine », Lucien FEBVRE (1992),

« Géographie universelle », Paul Vidal de la BLACHE (1910).

Rapports.

M. AL HADJ Mahamat Ahmat (2017-2018) « La participation des collectivités locales au


développement économique et social : cas du village BANDENKOP ».

HIOL Samuel, MAIKONA Fadila (2020-2021) « La participation des collectivités locales


au développement économique et social : cas du quartier NDOGBATI I REGI-
FERCAM ».

ALADJI MALLOUM Ousman (2020-2021) « « La participation des collectivités locales au


développement économique et social : cas du quartier CITE DES ENSEIGNANTS ».

WEBOGRAPHIE.

https://fr.m.wikipédia.org

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VILLAGE KOMPINA

http://geoconfluences.ens-lyon.fr

https://www.futura-sciences.com

www.techno-sciences.net

www.larousse.net

www.crntl.fr

TABLE DES MATIERES

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VILLAGE KOMPINA

Annexes

 Attestations de stage.
 Questionnaire d’enquête.
 Fiche de recensement.

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