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Strategie energetique du Maroc

Les politiques énergétique et climatique du Maroc ont connu « des développements majeurs » au cours des
dernières années
les efforts entrepris depuis lors par ce pays pour stimuler les investissements dans les énergies
renouvelables, donner accès à l’électricité à la quasi-intégralité de sa population rurale et mettre fin à la
plupart des subventions aux énergies fossiles convaincant
Malgré ces « efforts positifs », l’AIE (agence internationale de l’energie) rappelle que la consommation
d’énergie primaire du Maroc repose encore à presque 90% sur les énergies fossiles : à 62% sur le pétrole, à
21,7% sur le charbon et à 5% sur le gaz naturel selon les dernières données de l’Agence portant sur 2017.

le Maroc dépend très fortement des importations. La facture énergétique du Maroc liée à ces importations
s’est élevée à 69,5 milliards de dirhams en 2017, soit environ 6,3 milliards d’euros.
Le Maroc a pour ambition de fortement développer les énergies renouvelables dans le secteur de la
production d’électricité : en 2009, il a été fixé pour objectif de porter à 42% la part de ces filières en 2020
dans la puissance installée totale du parc électrique marocain. Le Maroc a depuis précisé que les énergies
renouvelables devront compter pour plus de 52% des capacités électriques du pays à l’horizon 2030. Pour
cela, le pays mise sur les différentes filières renouvelables : éolien (9,5% de la production électrique en
2017), hydroélectricité (4%), solaire (1,3%) incluant en particulier les centrales thermodynamiques, etc.

En ce qui concerne l’énergie renouvelable, les perspectives sont très prometteuses et cela on l’observe
notamment grâce à :
Un potentiel éolien, solaire et hydrauliques important Des infrastructures énergétiques très développées ainsi
qu’un cadre législatif et institutionnel propice à l’accélération de la réalisation des projets de développement.

«Dans notre construction de l’Afrique de demain, la préservation de l’environnement est la base de la


co-émergence de l’Afrique, le socle sur lequel sera bâtie la croissance économique inclusive du continent.
Nous devons nous atteler à prendre en compte le réchauffement climatique, ses risques, et à transformer nos
économies sur la base du développement durable», peut-on lire dans le discours de Sa Majesté le Roi
Mohammed VI au premier sommet des chefs d’État et de gouvernement de la commission climat et du
Fonds bleu de Bassin du Congo en 2018.

En effet, même si le Maroc reste fortement dépendant du marché international de l'énergie, puisqu’il
importe plus de 90% de ses besoins énergétiques pour réduire sa dépendance énergétique, le royaume
a adopté, depuis 2009, une nouvelle stratégie qui vise à atteindre une part de 52% de la production
d'énergie du Royaume d'ici 2030. Face aux changements climatiques, à la sécheresse et au stress hydrique
qu’accuse le Maroc, sa politique en termes d’énergies vertes fait de lui un véritable leader en Afrique et au
monde arabe et lui permet d’approvisionner des pays européens notamment l’Allemagne, qui est
actuellement prête à investir deux milliards d’euros pour élargir la coopération avec les pays d’Afrique du
Nord et du Moyen-Orient, avec une grosse partie des transactions conclue avec le Maroc.
Ces hausses auront un impact significatif sur la résilience et la compétitivité du pays. D’où l’urgence
d’opérationnaliser les orientations stratégiques adoptées à l’instar de l’accélération du processus de la
transition énergétique et le renforcement de leur part dans le mix énergétique. Le recours massif aux
énergies renouvelables pourrait également engendrer un ensemble de bénéfices dont en particulier la
réduction du taux de dépendance énergétique, la réduction de la facture énergétique nationale et la
création d’emplois directs et indirects sans oublier son impact majeur dans l’atténuation des émissions de
gaz à effet de serre et l’atteinte de l’ambition de la neutralité carbone à long terme», relève-t-on de
l’analyse du ministère de l’économie et des finances.

Dans ce sens, le Maroc a lancé une stratégie énergétique nationale dont les axes fondateurs touchent
l’électricité, les énergies propres et l’élargissement de l’utilisation des énergies renouvelables. Cela passe par
le développement de l’énergie solaire et par l’augmentation des superficies dédiées au parc éolien. Sans
oublier l’introduction du gaz naturel liquéfié et le gaz naturel dans le mix énergétique électrique.
Dans cette optique, avec une nouvelle ville verte qui est en cours de construction à Tanger, où quelque 72
hectares seront remplis de panneaux solaires qui produiront 30 MW d'électricité, plusieurs autres projets
verts ont été lancés, dont la cité de Chrafat sur 700 hectares et la Cité Mohammed VI Tanger tech sur 2.100
hectares, avec tous les autres sites disséminés sur le territoire national, avec le grand complexe Nour
Ouarzazate qui dispose d’une capacité de 580 MW en assurant l’électricité propre à plus d’un million de
foyers. Cette production d’électricité à partir d’énergies renouvelables a déjà atteint un taux de 37%,
puisque le Maroc produit aujourd’hui plus de 4.000 mégawatts d’énergie éolienne et solaire. Sans
oublier de préciser ici que l'éolien et le solaire ont généré 17,1% de l'électricité nationale en 2021. Soit
1,1 point de pourcentage de plus qu’en 2020 et 2019, où la contribution des énergies renouvelables, hors
hydraulique, dans la satisfaction de la demande nationale avait atteint 16%. En effet, en 2021, la puissance
installée en éolien et en solaire s’est élevée à 2.297 MW, contre 2.181 en 2020. Cela traduit une capacité
additionnelle de 80 MW en solaire provenant du Projet Noor Tafilalet et de 36 MW en éolien via le Parc
Oualidia.

Pour rendre efficiente sa nouvelle politique énergétique, le Maroc a prévu d’accorder plusieurs facilités
aux entreprises qui veulent investir dans les énergies vertes. D’abord, un soutien financier de 30% avec
un plafond de 2 millions de dirhams par projet. Ensuite, des subventions de 1,5 million de dirhams liées à la
conception et au développement du produit industriel. Sans oublier enfin que toutes ces mesures viennent
renforcer les différentes lignes de crédit garanties par la Société de Garantie et de Financement des
Entreprises (SNGFE, anciennement CCG) sous l'égide de «Green Invest», à hauteur de 40%, avec un
plafond de 10 millions de dirhams.

Il faut aussi ajouter à toutes ces avancées la production d'hydrogène vert qui vient consolider l’engagement
du Maroc en faveur des énergies renouvelables puisque le pays vient de lancer l'installation du premier
système de production d'hydrogène vert du pays. Un projet phare, résultat d'une initiative conjointe entre
l'Institut de recherche en énergie solaire et énergies nouvelles (IRESEN) et l'Université polytechnique
Mohammed VI (UM6P).
Une telle approche énergétique est destinée en premier lieu à garantir la sécurité énergétique du Royaume et
d'en faire un acteur sur le plan mondial, non seulement en termes de durabilité, mais aussi en termes de
production d'énergie renouvelable, cheval de bataille des économies mondiales de demain.

le projet de loi N°40.19 a été élaboré selon une approche participative et dans un cadre de concertation
élargie avec tous les secteurs et institutions concernés ainsi que les acteurs privés, conformément aux
directives Royales visant à accélérer le rythme de développement des énergies renouvelables, à améliorer
la transparence et à faciliter l'accès aux informations relatives aux opportunités d'investissement, tout en
simplifiant les procédures et en renforçant l’attractivité de ce secteur.

la mise en œuvre de ce texte aura un impact positif sur la promotion de l’investissement privé, en donnant
la vision nécessaire et transparente aux investisseurs, en renforçant les capacités nationales et le transfert
des technologies, tout en contribuant à favoriser le développement local, assurer la sécurité du réseau
électrique national, renforcer le tissu entrepreneurial national dans ces domaines, y compris en matière de
stockage de l’énergie.

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