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1- Capteurs actifs

Ce sont des capteurs que l'on modélise par des générateurs de tension ou de
courant en fonction de l'intensité du phénomène physique mesuré. Ils n'ont pas
besoin d'une alimentation externe (exemple : thermocouple, photodiode, capteur
piézoélectrique).

Grandeur physique à
Effet utilisé Grandeur de sortie
mesurer
Thermoélectricité Tension
Température
Pyroélectricité Charge
Photo-émission Courant
Flux de rayonnement optique Effet photovoltaïque Tension
Effet photo-électrique Tension
Force
Pression Piézo-électricité Charge
Accélération
Induction
Vitesse Tension
électromagnétique
Position (Aimant)
Effet Hall Tension
Courant, champ magnétique

Les capteurs actifs et les effets physiques associés

La grandeur d'entrée ou ses variations génère directement une énergie (tension,


courant, charge électrique). Cette énergie étant généralement faible, les capteurs
nécessitent tout de même l'utilisation d'amplifcateurs.
- Capteurs à effet photoélectrique ou photovoltaïque : basés sur la libération de
charges électriques dans la matière sous l'influence d'un rayonnement lumineux,
ou plus généralement d'une onde électromagnétique. Exemple : mesure de lumière
(capteur CCD, photodiode).

- Capteurs à effet thermoélectriques : basés sur la création d'une tension à la


jonction de deux matériaux soumis à une différence de température. Exemple :
mesure de température (thermocouple).
- Capteurs à effet piézoélectrique : l'application d'une contrainte mécanique à
certains matériaux dits piézoélectriques (le quartz par exemple) entraîne
l'apparition d'une tension entre leurs faces opposées. Exemple : mesure
d'effort, d'accélération (accéléromètre).
- Capteur à effet d'induction électromagnétique : La variation du flux d'induction
magnétique dans un circuit électrique induit une tension électrique aux bornes de
ce circuit. Exemple : détection de passage d'un objet métallique (détecteur
inductif, capteur d'ABS pour automobile).

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- Capteur à Effet Hall : Un champ magnétique B et un courant électrique I créent
dans un matériau semi-conducteur une tension proportionnelle à B et à I. Exemple
: mesure de courant (pince ampèremétrique).

1. CAPTEUR DE TEMPERATURE ( Thermocouple)

Effet thermoélectrique : Un circuit formé de deux conducteurs de nature


chimique différente, dont les jonctions sont à des températures T1 et T2, est le
siège d'une force électromotrice d'origine thermique e(T1,T2).

Soudure « froide »
Ou
Jonction de référence Deux matériaux différents
Conducteur A

Soudure « chaude »
Ou
Conducteur B Jonction de mesure
 m

Le fonctionnement d’un couple s’appuie sur trois effets:

-l’effet PELTIER (1834) : à la jonction de deux conducteurs A et B différents,


à la même température, s’établit une d.d.p qui ne dépend que de A, B et de T,
c’est la f.e.m Peltier.
-l’effet THOMSON (1854) : entre deux points M et N, à températures
différentes, à l’intérieur d’un conducteur homogène s’établit une f.e.m qui
dépend du conducteur et des température de M et N, c’est la f.e.m Thomson.
-l’effet SEEBECK (1821) :Un circuit constitué de deux conducteurs A et B dont
la jonction est à une température Tjonct constitue un couple thermoélectrique
qui est le siège d'une f.e.m résultant des effets Peltier et Thomson.

Mesure de la température par thermocouple


L'effet thermoélectrique est la somme des tensions de Seebeck et de Thomson. La
sensibilité globale est entre 1 et 70 μV/°C pour des combinaisons de métaux standards.
- L'effet inverse de l'effet Seebeck est l'effet Peltier : le passage d'un courant dans
une jonction de deux matériaux provoque la diminution ou l'augmentation de
température de cette jonction.

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- l'effet Thomson est l'apparition d'une fem le long d'un conducteur lorsque celui-ci est
soumis à un gradient de température. θ1 θ2
Un thermocouple est une jonction entre deux matériaux conducteurs de nature
différente porté à une température non-nulle. Ce couple est le siège d'une tension ayant
deux origines distinctes qui se superposent.
- La soudure produit une tension liée à la nature des conducteurs et à la température
absolue. C'est l'effet thermoélectrique découvert par Seebeck en 1821.

La mesure directe de la tension thermoélectrique ne permet pas d’évaluer. En effet, les


sources secondaires à la température θ1 et θ2 s'ajoutent à la tension principale.

V = VCA(θ1) + VAB (θ) + VBC(θ2)

Pour θ1=θ2=θ0 (jonction isotherme), on peut montrer que la tension mesurée est
fonction de l'écart (θ-θ0) quel que soit le matériau C utilisé.

Montage avec soudure froide

Bornier isotherme
V = VCA(θ0) + V AB(θ) + V BA(θref ) + V AC(θ0)
=V AB (θ) + V BA(θref )
= V AB (θ)− V AB (θref )
En supposant la réponse linéaire (petits écarts) :

V = V AB (θ−θref )

3
Ce montage est peu employé de nos jours, car il est difficile de disposer d'une source de
température de référence. Elle nécessite un contrôle de température θref. Elle
nécessite un contrôle de température

Différents types de thermocouples


Les thermocouples sont disponibles dans différentes combinaisons de métaux ou
de calibrages pour accommoder diverses utilisations. Les trois calibrages les plus
communs sont K, T et J; le type K étant le plus populaire grâce à sa large palette
de température et son prix peu élevé. Il est composé d'un conducteur positif
Nickel-Chrome et d'un conducteur négatif Nickel-Aluminium. Il existe aussi des
calibrages à hautes températures, R, S, B, G, C, et D qui offrent une
performance jusqu'à 2320°C. Ceux-ci sont fabriqués à partir de métaux précieux
tel le platine/rhodium et le tungstène/rhénium qui sont relativement chers.

Le thermocouple génère une tension proportionnelle à la différence de


température entre les jonctions chaude et froide soit :
Tableau des classifications

Symbole Nature des matériaux Plage de Sensibilité Code des couleurs


température
V/C
Norme CEI Norme NF
°C

K +Chromel -180/+1350 41 + Vert +Jaune


- Alumel - Blanc - Rouge

J + Fer -180/+750 55 + Noir +Jaune


- Constantan - Blanc - Noir

E + Chromel -200/+600 68 + Violet +Jaune


-Constantan - Blanc - Violet

T + Cuivre 0/+350 40 + Marron +Jaune


- Constantan - Blanc - Bleu

S + Platine/Rhodium -50/+1700 12 + Orange +Jaune

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- Platine - Blanc - Vert

R + Platine/Rhodium -50/+1700 14 + Orange +Jaune


- Platine - Blanc -

B + Platine/Rhodium -50/+1750 10 + Gris Non normalisé


- Platine/Rhodium - Blancs

La tension à la sortie du thermocouple est donnée par la relation suivante :


V = (TSoud.Chaude−TSoud.Froide)

avec  : Coefficient de Seebeck en μV / °C

La valeur du coefficient de Seebeck pour différents types de thermocouples est donnée


dans le tableau ci-dessous. Ces valeurs approximatives sont données pour une
température de soudure chaude au voisinage de 100, 500 et 1000°C. Pour obtenir une
plus grande précision de mesure il suffit d’utiliser les polynômes d’approximation.

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Exemple
Un thermocouple de type K est connecté sur un indicateur numérique (module voltmètre)
qui indique une tension de 12.3 µV
1/ En utilisant le tableau précédent, calculer la valeur de la température mesurée par la
soudure chaude (Tch).
2/ Quelle doit être la température de la soudure froide pour que l’indicateur délivre une
indication proportionnelle à la température de la soudure chaude soit :
V = A x Tch
3 / Calculer la valeur de A pour que l’indicateur affiche directement la température en
°C , soit par exemple : 125.4 lorsque la température = 125.4 °C .
4 / En prenant α = 42 μV/°C , calculer la valeur du gain d’un amplificateur inséré entre le
thermocouple et l’afficheur . Dessiner le schéma électrique du montage.

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Caractéristiques des capteurs de température

TABLEAU : Récapitulation des caractéristiques des capteurs de température

Capteur Étendue de mesure Précision relative Sensibilité Temps de


à l'étendue de réponse
mesure
Bimétal -25°C à +500°C 1% à 2% excellente bon
Thermomètre à -50°C à +1000°C 0,5% à 2% bonne bon
bulbe (à dilatation)
Circuit intégré -55°C à +150°C. 0,3% à 0,5% excellente bon
AD590
Circuit intégré -40°C à +100°C 0,5 à 1% excellente bon
LM335
Thermistance CTN -40°C à +200°C 0,2% à 2% excellente bon
RTD pt 100W -180°C à +650°C 0,1% bonne excellent à bon
Thermocouple -200°C à +2500°C 0,5% à 3,0% bonne à excellent à bon
passable
Thermomètre à +200°C à +2500°C 0,2% à 0,5% mauvaise mauvais
rayonnement

Tableau : Avantages et des inconvénients des capteurs de températures

Avantages: Avantages: Avantages: Avantages:


· aucune source · le plus stable; · tension de sortie · le plus linéaire;
extérieure nécessaire; assez élevée;
· le plus précis; · très grande
· simple à utiliser; · temps de réponse sensibilité;
· bonne sensibilité;
rapide;
· robuste; · sortie directement
· assez large plage
· mesure à deux fils; en courant ou en tension;
· peu coûteux; de mesure;
· grande gamme de · peu coûteux.
· grande variété; · plus linéaire que le
température;
· bontemps de thermocouple.
réponse; · peu coûteux.

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· grande plage de
mesure de température.

Inconvénients: Inconvénients: Inconvénients: Inconvénients:


· non-linéaire; · assez coûteux; · non-linéaire; · température
mesurée inférieure à
· basse tension de · meilleur avec · peu précis;
150°C;
sortie; source à courant;
· fragile;
· relativement lent;
· jonction de · faible sensibilité; · dissipation interne
référence nécessaire; · dissipation de qui influence la mesure; · dissipation interne
qui influence la mesure.
· peu stable; chaleur interne qui peut · dissipation de
· peu sensible. influencer la mesure. chaleur interne qui peut
influencer la mesure.

THERMOMETRIE PAR DIODE ET TRANSISTOR


C'est la mesure de la tension aux bornes d'une jonction traversée par un courant qui
donne une information sur la température.
En effet en polarisation directe, on peut écrire :
q. v
I = I0.exp( ) avec :
k. T
- I0 , courant inverse de saturation (dépendant de T).
- q, charge élémentaire.
- k, constante de Boltzmann.
- T, température (en K).
- v, tension appliquée à la jonction.

Montages utilisés.
On utilise :
- des diodes.
- des transistors montés en diodes.
- des transistors appairés (fabriqués sur la même "puce") montés en
diodes. Dans ce cas, le capteur fonctionne de façon quasi linéaire.

Les capteurs doivent être associés à une source de courant constante. Ils peuvent être
utilisés de -50 à +150 °C. Ils existent souvent sous forme de circuit intégré.

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Circuit intégré de LM335 :

Circuit de polarisation :

La tension entre les bornes (+) et (-) du LM 335 est fonction de la température.

A 25° C et avec un courant de 1 mA circulant dans le capteur (LM 335), la


valeur typique de la tension est de 2,98 volts. La valeur minimum est de 2,92
volts et la valeur maximum est de 3,04 volts.

La valeur de la résistance R4 doit être calculée en fonction de + Vcc pour que le


capteur soit parcouru par un courant de 1 mA.

Calcul de R4 :

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R4 = (Vcc - 2,98) / 1 mA

Pour Vcc = + 5 volts, R4 = (5 - 2,98) / 10-3 = 2,02 k

On prend R4 = 2,2 k qui est une valeur normalisée proche de celle calculée.

La tension en sortie est proportionnelle à la température. Elle augmente de 10


mV par degré Celsius supplémentaire.

La relation entre la tension et la température est donnée par la formule suivante

Pour T0 = 25°C et VT0 = 2,98 volts, on obtient :

Pour améliorer la précision de la mesure, on peut effectuer l'étalonnage du


capteur à l'aide d'un thermomètre de précision. Avec ce dernier, on mesure la
température et on reporte la valeur trouvée dans la formule (5), ce qui permet
de calculer VT.

Il ne reste plus qu'à régler la tension de sortie à la valeur calculée. Pour cela, il
faut utiliser un voltmètre de précision et agir sur le potentiomètre P de 10 k .

Le capteur peut travailler de - 10°C à + 100°C. Pour des gammes de


température plus grandes, il existe le LM 135 (de - 55°C à + 150°C) et le LM
235 (de - 40°C à + 125°C).

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Circuit de conditionnement électrique d’un thermocouple

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2- CAPTEUR PHOTOELECTRIQUE

Effet photo-électrique : La libération de charges électriques dans la matière


sous l'influence d'un rayonnement lumineux ou plus généralement d'une onde
électromagnétique.

Régime de photoconduction
C’est le régime le plus couramment utilisé. La jonction est polarisée en inverse par
une alimentation extérieure. On impose donc la tension VD à une valeur négative.
Dans ce cas précis : VD = - R. ID - E  -E

Le courant ID (faible) varie de façon pratiquement linéaire avec l’éclairement. La


diode se comporte donc une source de courant (inverse) commandée par la
puissance lumineuse reçue: IR = k. e où k est le coefficient de conversion de la
-1
photodiode, en A.W .

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Photodiode PD
C’est une diode à jonction qui fonctionne en polarisation inverse. Son boîtier est
transparent à une de ses extrémités et comporte une lentille convergente pour la
concentration des rayons lumineux. Ces rayons éclairent la jonction, créant un courant
inverse, appelé courant photoélectrique, qui est proportionnel à l’intensité lumineuse
reçue.
La figure suivante représente un exemple de caractéristique d’une photodiode donnant
le courant qui la traverse en fonction du rayonnement.

Capteur de luminance
La diode peut être utilisée en deux modes :
- en générateur photovoltaïque
- en source de courant, la diode étant polarisée en inverse
La tension en générateur étant peu dépendante de
l'éclairement, seul le montage en courant est utilisable
BPW34 une mesure de lumière.

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Circuit de conditionnement électrique d’une photodiode
Le montage ci-contre effectue une conversion courant/tension doublée d'une
amplification.

Capteur pyroélectrique :

La Polarisation électrique spontanée de certains cristaux (Ex. sulfate de


triglycine) dépend de leur température. Ils portent en surface des charges
électriques proportionnelles à cette polarisation et de signes contraires sur les 2
faces.
Φ : flux de rayonnement lumineux
V : variation de tension aux bornes d’un condensateur associé

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3.LES CAPTEURS PIEZOELECTRIQUE

Effet piezoelectrique : La piézoélectricité découverte par Jacques et Pierre


Curie en 1880 désigne la propriété qu'ont certains matériaux de développer une
charge électrique proportionnelle à la contrainte qui leur est appliquée, et
inversement de se déformer en fonction du champ électrique. Ce phénomène a
donné lieu à diverses applications selon que l'on privilégie l'effet direct ou
l'effet inverse.

L'application d'un champ électrique variable induit une déformation variable et


c'est typiquement l'application exploitée dans les oscillateurs à quartz ou dans
les micro actuateurs. Ici c'est l'effet direct qui nous intéresse, c'est à dire la
génération d'une ddp entre les deux faces d'une lame pièzoélectrique soumise à
une contrainte.

Pourquoi certains matériaux sont ils piézoélectriques?

La réponse est immédiate si l'on examine leur structure cristalline. Il s'agit


toujours de matériaux dont les cristaux ne sont pas positionnés aléatoirement
mais au contraire orientés (en raison du processus de fabrication du matériau) et
en outre ces cristaux ont une structure particulière. Nous allons illustrer cette
caractéristique dans le cas du quartz (qui est une variété cristalline de silice) en
examinant un modèle géométrique simplifié de la structure de ce cristal. Ce
modèle pour des raisons pédagogiques est bidimensionnel alors que dans la réalité
le cristal de quartz est tridimensionnel, mais la représentation en serait
malaisée.

Modèle structural de la silice

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La structure de base de la silice peut-être schématisée par un modèle hexagonal
(a). Les atomes de silicium sont chargés positivement tandis que les atomes
d'oxygène sont chargés négativement. En réalité le système est tridimensionnel
(pyramidal) et chaque atome de silicium est lié à 2 autres atomes d'oxygène,
symétriques par rapport au plan de la figure, de telle sorte que tous les angles
soient de 120°. Dans ce cas, le barycentre des charges positives et celui des
charges négatives sont confondus (dans le modèle pédagogique bidimensionnel le
triangle reliant les atomes de silicium est équilatéral de même que celui reliant
les atomes d'oxygène et ils ont même barycentre).

Par contre si l'on exerce une pression sur le matériau (figure b) on voit alors que
l'hexagone n'est plus régulier et en conséquence les barycentres des charges
positives et négatives ne sont plus confondus. C'est vrai pour l'ensemble de
l'échantillon et il en résulte l'apparition d'une charge négative sur la face
supérieure et positive sur la face inférieure (dans le cas illustré ici) c'est à dire
d'une ddp dont l'amplitude est effectivement représentative de l'amplitude de
la contrainte. De façon simple, on peut retenir que la charge électrique Q (Coulomb) qui
apparait sur les électrodes du capteur est proportionnelle à l'effort F, soit Q = βF et β
depend du materiau utilisé ( voir tableau suivant).

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Les matériaux piézoélectriques et leurs applications

• Le quartz est le plus connu, mais il n'est pas utilisé en pratique en capteur
piézoélectrique de force ou de pression.
On lui préfère certains matériaux céramiques ferroélectriques tels le titanate de
baryum (BaTiO3), le titanate zirconate de plomb (PZT) le titanate zirconate de lanthane
et de plomb (PLZT) qui génèrent des ddp plus importantes,
• de même que certains polymères ou composites tel le fluorure de polyvinylidène
(PVDF). Les polymères ont des propriétés piézo moins importantes que les céramiques,
mais ils présentent l'avantage de pouvoir être réalisés en films de grande surface donc
d'être destinés à certains types d'applications d'analyse des contraintes plutôt que de
capteur de pression classique, ou d'hydrophones (microphone en milieu aqueux).
• On a aussi récemment réalisé des matériaux composites céramiques-polymères qui
associent les hautes performances des céramiques et la souplesse de mise en forme des
polymères ainsi qu'une impédance réduite.

Notons en outre que les céramiques piézoélectriques ont un module d'Young très élevé,
aussi pour obtenir un signal important il faut leur appliquer des contraintes très élevées,
on va donc les utiliser préférentiellement dans ces cas et donc les réserver soit aux
capteurs pour très grande pression, soit plutôt aux capteurs de force industriels
(pesage de charges de plusieurs tonnes).

4. EFFET D’INDUCTION ELECTROMAGNETIQUE

Lorsqu’un conducteur se déplace dans un champ d’induction fixe, il est le siège d’une
f.é.m. proportionnelle au flux coupé par unité de temps, donc à sa vitesse de
déplacement.
De même, lorsqu’un circuit fermé est soumis à un flux d’induction variable du fait de son
déplacement ou de celui de la source de l’induction (aimant par exemple), la f.é.m. dont il
est le siège est égale (et de signe contraire) à la vitesse de variation du flux d’induction.
Application : la mesure de la f.é.m. d’induction permet de connaître la vitesse du
déplacement qui est à son origine.

1. Tachymétrie ( génératrice tachymétrique )


Elle délivre une tension proportionnelle à sa vitesse de rotation. Son principal domaine
d'application se situe dans la régulation de vitesse d'un moteur électrique.

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Le système évolue de sorte que l'erreur de vitesse  soit nulle.

Caractéristiques essentielles d'une tachymétrie


- vitesse maximale de rotation (en tours par minute),
- constante de f.e.m. (en volts à 1000 trs/mn ou en v/tr/mn),
- linéarité (en %),
- ondulation crête à crête (en %),
- courant maximal.

Pour atténuer l'ondulation sur la tension de sortie, un filtrage peut s'avérer


nécessaire:

La fréquence de coupure du filtre passe-bas est donnée par: fc = 1/(2..R.C).

Différents types

1. génératrice à courant continu

L'excitation est assurée par des aimants permanents.


U = E - r.I et U = Rc.I (Rc est la résistance de charge)
d'où: U = E / (1+r/Rc) = Ke. / (1+r/Rc) = K.
avec Ke: constante de f.e.m. en v/rd/s et  : pulsation en rd/s
La caractéristique tension-vitesse est donc linéaire.

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2. génératrice synchrone (alternateur)
L'excitation (rotor) est aussi assurée par des aimants permanents. La tension de
sortie doit être redressée et filtrée avant d'être exploitée.

E et Z sont les f.e.m. et impédance par phase.


V = E - Z . I et V = Rc . I (Rc résistance de charge par phase)
d'où: V = E / (1 + Z / Rc)
Z est fonction de la pulsation des grandeurs électriques, donc dépend de la
vitesse de rotation de la génératrice: la caractéristique tension-vitesse n'est
plus linéaire.
Tableau comparatif des génératrices tachymétriques

Génératrice à courant continu synchrone


Linéarité bonne à vide seulement
Collecteur et balais (entretien) oui non
Information sens de rotation oui par le signe de la tension non
Prix élevé car fabrication délicate plus économique

5. Capteurs à Effet Hall


E.H. Hall découvrit en 1879, pour la première fois, à l'Université Johns Hopkins, l'effet
qui porte son nom. Un champ magnétique appliqué à un conducteur parcouru par un
courant provoque l'apparition d'une tension transversale au conducteur.
Cet effet est dû au déplacement des électrons d'un côté ou de l'autre suivant le sens
des lignes de champ magnétiques. La différence de potentiel qui apparaît entre les deux
faces est appelée tension de Hall. Un barreau de semi-conducteur soumis à un
champ magnétique uniforme B et traversé par un courant I, est le siège d'une
force électromotrice e sur deux de ses faces. C’est la tension de Hall définie par
la relation
e=(KH.I.B)/d

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avec :
 KH : Constante de Hall (dépend du semi-conducteur).
 I : Intensité du courant(A).
 B : Intensité du champ magnétique(T).
 d : Epaisseur du barreau de silicium(m).
Si on maintient le courant I constant, on a donc une tension proportionnelle au
champ magnétique B : e=k.B avec k=RH.I/d d’où la mesure de l’intensité du champ
magnétique.

Le rapport V.e / I.H est appelé coefficient de Hall (V est la tension de Hall, e
l'épaisseur du matériau, I l'intensité du courant électrique et H le champ magnétique).
Donc pour un matériau donné, parcouru par un courant I constant, la tension de Hall V
est proportionnelle au champ magnétique H. De même, si le champ H est constant alors V
est proportionnelle au courant I.

Un champ magnétique B et un courant électrique I créent dans le matériau une


différence de potentiel UH qui s’appelle la tension de Hall. On va illustré sa
théorie avec un exercice corrigé.

Exercice corrigé

On considère une plaquette parallélépipédique de semi conducteur dont les dimensions


sont : L= 8,0 mm, b= 5,0 mm et h = 10 m. La plaquette est parcourue par un courant
continu d'intensité I uniformément réparti avec la densité surfacique j= j ux avec j>0.
Elle est placée dans un champ magnétique uniforme extérieur B = Buz avec B>0. On
négligera le champ magnétique crée par le courant I à travers la plaque. On suppose
qu'en présence du champ magnétique, le vecteur densité de courant est toujours j=
j ux et on se place en régime permanent.

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1- Quelle est la différence entre un conducteur et un semi-conducteur ? Citer deux
éléments chimiques aux propriétés semi-conductrices.

2- Quelle est la différence essentielle entre un semi-conducteur intrinsèque et un semi-


conducteur dopé.

3- On a à faire ici à un semi-conducteur de type N. Quels sont les porteurs de charge


libres majoritaires ?

4- Dans la suite, ces porteurs de charge, animés de la vitesse v, ont une masse m, une
charge q et une densité volumique n (nombre de porteurs par unité de volume). Exprimer
le vecteur vitesse v des porteurs de la plaquette en fonction de j, n et q. Justifier.

5- Montrer qu'en présence du champ magnétique extérieur B, il apparaît dans la


plaquette un champ électrique de Hall E tel que : E = -1/(nq) j^ B.
Exprimer dans le repère les composantes de E.

6- Calculer la différence de potentielle de Hall U= V(A')-V(A) qui apparaît entre les


faces A et A' de la plaquette. Montrer que cette ddp peut se mettre sous la forme U=
kIB/h et exprimer la constante k en fonction de n et q.

7- Justifier l'intérêt de l'effet Hall dans la mesure des champs magnétiques. Définir et
exprimer en fonction de k, I et h la sensibilité de ce capteur.

8- Si on désire augmenter la sensibilité du capteur, sur quelle grandeur peut-on jouer et


dans quel sens ? Y a-t-il une limitation imposée à une augmentation de la sensibilité ?
- A N : k = 3,0 10-4 m3C-1 ; I= 0,20 A. Calculer la sensibilité de ce capteur ainsi que la
densité volumique de porteurs libres n.

9- Pourquoi préfère t-on un semi-conducteur à un conducteur dans la réalisation d'une


sonde à effet Hall ?

10- Pour obtenir l'intensité I du courant qui traverse le capteur, est-il préférable
d'utiliser un générateur de courant ou de tension ? Justifier.

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corrigé
1- Différence entre un conducteur et un semi-conducteur : La conductivité d'un
semi-conducteur pur est faible, intermédiaire entre celle des métaux conducteurs et
celle des isolants. Le silicium, le germanium sont des semi-conducteurs.

2-Différence essentielle entre un semi-conducteur intrinsèque et un semi-


conducteur dopé : Dans un semi-conducteur dopé, on a remplacé un certain nombre
d'atomes du semi-conducteur pur, par du bore (élément trivalent) ou par du phosphore
(élément pentavalent) ; on augmente ainsi la conductivité de ce semi-conducteur. Dans un
semi-conducteur de type N (dopé par un élément pentavalent), les porteurs de charge
libres majoritaires sont les électrons.

3- Expression du vecteur vitesse v des porteurs de la plaquette en fonction de j, n


et q : Les porteurs de charge, animés de la vitesse v, ont une masse m, une charge q et
une densité volumique n ( nombre de porteurs par unité de volume).

densité de courant j en fonction de I, S ( section droite) et du vecteur unitaire ux :

j = I / S ux

Quantité d'électricité traversant la section S en dt seconde : Idt ; ces charges se


trouvait dans le volume Sdx = Svdt

d'où Idt = S v dt avec  =nq , la charge volumique d’espace, densité volumique de
charges mobiles.

I =  S v ; j =  v ux =nq v ux ; v ux = j / (nq)

En présence du champ magnétique extérieur B :

Un conducteur électrique parcouru par le courant I, et placé dans un champ


magnétique B, est soumis à une force , appelée force de Laplace :

Fm= qv^B

• En présence du champ magnétique, ces électrons sont soumis à une force qui les
dévie. Il y a accumulation d'électrons sur la face A du ruban.
• Il apparait une différence de potentiel U entre les 2 faces A et A' du ruban et
un champ électrique E de module U/b.

Les électrons qui arriveront ensuite seront soumis en plus à une force électrique Fe= qE.
On arrivera rapidement à un régime permanent dans lequel les électrons seront soumis à
2 forces opposées.

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qE + qv^B = 0 ; E = -v^B ; or v= j / (nq)

il apparaît dans la plaquette un champ électrique de Hall E tel que : E = -1/(nq) j^ B.


Dans le repère les composantes de E : (0 ; jB/(nq) ; 0)

Différence de potentielle de Hall U= V(A')-V(A) qui apparaît entre les faces A et A' de
la plaquette :

De plus j = I/S avec S= bh, d'où : U= IB / (nqh) = kIB/h avec k =1/( nq ).

Intérêt de l'effet Hall dans la mesure des champs magnétiques : la valeur du champ
magnétique et la tension mesurée sont proportionnelles.

La sensibilité de ce capteur est : U/B = kI/h.

Le capteur est d'autant plus sensible que l'intensité du courant est plus grande ; mais
avec l'augmentation de l'intensité l'effet joule( proportionnel au carré de l'intensité)
augmente rapidement et on risque de détruire le semi-conducteur.

Calcul dela sensibilité de ce capteur :

k = 3,0 10-4 m3C-1 ; I= 0,20 A ; h = 10 m = 10-5 m ; kI/h = 3,0 10-4x0,20 / 10-5 = 6 V T-1.

La densité volumique de porteurs libres n :

k =1/( nq ) ; n = 1/(kq) = 1/ (3,0 10-4 x1,6 10-19 ) = 2,1 1022.


On prèfère un semi-conducteur à un conducteur dans la réalisation d'une sonde à effet
Hall car la sensibilité, inversement proportionnelle à "n", est plus grande.
Pour obtenir l'intensité I du courant qui traverse le capteur, il préférable d'utiliser un
générateur de courant : ce dernier délivre une intensité constante. ( la tension de hall
dépend de l'intensité) .

Un générateur de tension délivrerait une tension constante, mais une intensité non
constante.

Applications des capteurs à effet Hall


De nombreux capteurs cachés dans les objets du quotidien (téléphone portable,
lave linge ...) utilisent les propriétés du champ magnétique dans leur
fonctionnement. Ces capteurs, robustes et peu onéreux, permettent, entre
autres, de mesurer des vitesses ou des champs magnétiques, de détecter des
pièces métalliques ou encore d'agir comme des mini boussoles.

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Ces capteurs sont constitués de matériaux conducteurs (métaux ou semi-
conducteurs) parcourus par un courant électrique et plongés dans un champ
magnétique extérieur.

Les premières applications de l'effet Hall furent donc les gaussmètres (mesure
des champs magnétiques) et les wattmètres. La production en série de circuits
intégrés à effet Hall a permis d’éliminer les problèmes inhérents à la fabrication
de composants discrets (coûts élevés, sensibilité aux bruits et aux variations de
température). Les circuits intégrés à effet Hall sont simples à mettre en œuvre,
bon marché, peu sensibles aux bruits et stables en températures. L'intégration
d'amplificateurs dans le même circuit permet l'obtention de signaux de sortie
aux niveaux électriques facilement utilisables

Exercice : 1 avec solution : Mesure de flux lumineux

Une photodiode, associée à un amplificateur opérationnel, constitue un capteur


linéaire d'éclairement (l'éclairement E est le flux lumineux reçu par unité de
surface ; il s'exprime en watts par mètre carré).
La diode utilisée dans le montage de la figure suivante est telle que i = kE (i en
ampères) avec k = 5,0. 10-6 W/m2. Exprimer uS en fonction de E.

R1=10k

- 
i vR uS
+
Flux photodiode
lumineux

Figure 7

Le montage a ampli op est bouclé sur l’entrée inverseuse donc il est linéaire et
=V+-V-=0
us = VR + R1  i donc us = R1  i = R1  k  E
 =0

Donc us = 10 103  5, 0 10−6  E


Donc us = 0.05  E

Exercice 2 avec solution Capteur thermoelectrique

Un transducteur thermoélectrique est réalisé avec du fer et du Constantin. Le


couple fer-Constantin fournit une tension e liée à la température  de la jonction
« chaude » dans l'intervalle  : 0°C – 100°C par la relation :

24
e = 52,94  + 0,0204  2 (e en microvolts et  en degrés Celsius).
Avec  =chaude -froide

Déterminer les valeurs de la f.é.m. e pour


• Une soudure froide à f =20°C
V
• Une soudure chaude : Fer Fer

0°C Constantan °C


o c1=0°C

o c2 = 20°C.
Soudure froide ou Soudure chaude ou
jonction froide jonction chaude
o c3 = 30°C.

o c4 = 80°C.

e = 52,94  + 0,0204  2 donc e = 52,94  (C −  f ) + 0, 0204  (C −  f )


2

La soudure froide étant à 20°C


o c1=0°C donc e = 52,94  ( 0 − 20 ) + 0, 0204  ( 0 − 20 ) = −1066 µV
2

o c2 = 20°C donc e = 52,94  ( 20 − 20 ) + 0, 0204  ( 20 − 20 ) = 0 V


2

o c3 = 30°C donc e = 52,94  ( 30 − 20 ) + 0, 0204  ( 30 − 20 ) = 531 µV


2

o c4 = 80°C donc e = 52,94  ( 80 − 20 ) + 0, 0204  (80 − 20 ) = 3249 µV


2

• Exercice 3 avec solution Luxmètre

On souhaite réaliser un luxmètre, c'est-à-dire un montage qui convertisse en Volts


l'éclairement (en lux) mesuré par une photodiode. On choisit pour cela une
photodiode BPW21 qui possède une sensibilité de 10 nA/lux, et on propose le
montage suivant. Ce luxmètre doit être utilisé pour mesurer l'éclairement moyen à
l'intérieur de bâtiment ayant une ambiance d'éclairage fluorescent qui produit une
composante alternative à 100 Hz.

25
On donne : R1 = R2 = 100kΩ et C = 10μF.
Les circuits AO1 et AO2 sont des amplificateurs opérationnels alimentés en -5V /
+5V.
La photodiode pourra être modélisée par une source de courant idéale.
1) Quel est le rôle du premier étage ? Préciser quelles sont les grandeurs d'entrée
et de sortie et calculer sa fonction de transfert.
2) Quel est le rôle du second étage ? Donner sa fonction de transfert et tracer son
diagramme de Bode en amplitude.
3) Rappeler les principaux défauts d'un ampli-op réel. Quel est celui qui doit être
minimisé dans le choix de l'AO1 pour l'application visée ?
Les principaux défauts d'un AO réel sont :
- la tension de décalage (offset)
- les courants de polarisation sur les bornes d'entrée
- la vitesse de balayage maximale (slew rate)
- l'impédance d'entrée
- l'impédance de sortie
4) Calculer l'étendue de mesure (en lux) et la sensibilité totale du montage (en
Volt/lux). Que faut il modifier dans le montage pour obtenir une sensibilité dix fois
plus importante ? Que vaut alors d'étendue de mesure ?

Solution

1- Le rôle du premier étage est de convertir le courant généré par la photodiode


en tension (convertisseur courant-tension). La grandeur d'entrée est le
courant I généré par la photodiode et la grandeur de sortie est la tension Vs
D
de sortie de l'AO1. Le courant généré par une photodiode circulant en
inverse, la fonction de transfert est donnée par : Vs1 = - R1 I
D
2- Le second étage est un filtre passe-bas de constante de temps R2C=1s). Son
rôle est de supprimer la composante alternative de l'éclairage pour donner en
sortie la valeur moyenne de l'éclairement.
Sa fonction de transfert est : Vs/Vs1 = - 1 / (1 + jωR2C)
Il s'agit d'un filtre passe-bas du premier ordre de fréquence de coupure
fc=1/2πR2C=0,16Hz. Le diagramme de Bode en amplitude est le suivant :

26
3- Pour l'application visée (luxmètre) et compte tenu de la sensibilité de la
photodiode (10nA/lux), il faut choisir un AO avec de très faibles courants de
polarisation car ces courants vont s'ajouter à celui généré par la photodiode
et créer un décalage de la tension de sortie.
4- L'impédance de sortie du premier étage étant faible (du fait de la
rétroaction) devant l'impédance d'entrée du second (R2 = 100kΩ), on peut
écrire :
Vs= R1 I / (1 + jωR2C).
D
La valeur moyenne de la tension de sortie est donc Vs= R1 I (on néglige les courants
D
de polarisation de l'AO1).
-8
La sensibilité du montage vaut donc : σ = (100kΩ) x(10 A/lux) = 1 mV/lux
La tension de sortie minimale sera donc 0V lorsque en l'absence d'éclairage.
La tension de sortie maximale sera atteinte lors de la saturation de l'AO, soit
Vs=5V. Cette tension sera atteinte pour un éclairage de 5V/σ = 5000 lux.
L'étendu de mesure du luxmètre est donc [0 lux - 5000 lux].
Pour obtenir une sensibilité dix fois plus importante, il suffit de remplacer R1 par
une résistance de 1MΩ. Dans ce cas, l'étendu de mesure sera [0 lux - 500 lux].

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7. Autres capteurs.
Il existe d'autres capteurs pour mesurer d'autres grandeurs physiques. On peut
les classer en deux catégories. On a les capteurs :
- mesurant une grandeur d'une solution chimique.
- de grandeurs mécaniques.

7.1. MESURES SUR SOLUTIONS CHIMIQUES.


Les conditions d'utilisation et de conservation de ces capteurs sont souvent
particulières. La mesure est souvent une mesure de type électrique (charge,
courant, ...). On peut citer :
- les capteurs ou analyseurs de composition gazeuse (concentration
d'une espèce chimique dans un mélange gazeux). Ils connaissent
un développement important pour ceux liés au contrôle des
combustions (économie d'énergie et réduction de la pollution
atmosphérique) et pour ceux liés aux conditions d'hygiène des
locaux (agro alimentaire et bio médical).
- les capteurs électrochimiques (destinés à l'analyse et à la
recherche chimique). C'est avant tout un conducteur électrique
introduit dans le milieu qui transmet les variations de charges. Ils
sont utilisés pour mesurer le pH, la résistivité, le pouvoir oxydant,
... d'une solution.
- les capteurs d'humidité. Leurs domaines d'utilisation sont très
vastes (climatisation, séchoirs, industrie agro alimentaire, micro
électronique, ...). Le taux d'humidité est le rapport entre la masse
de vapeur d'eau et la masse d'air sec.
- les capteurs mesurant des grandeurs (vitesse, débit, niveau,
température, pression, viscosité, ...) sur des fluides (liquides ou
gaz). Il y a une très grande variété de capteurs car les domaines
d'application sont très variés (aéronautique, automobile,
météorologie, physiologie, ...).

7.2. CAPTEURS MECANIQUES.


On peut citer :
- les capteurs d'accélération, de vibration, de choc. La mesure
peut être directe (mesure d'une force) ou à travers un corps
d'épreuve (mesure du déplacement ou de la déformation de ce
corps d'épreuve). Les technologies de fabrication sont très
variées pour un même type de capteurs car les plages
d'utilisation, sur la grandeur à mesurer, sont très vastes.
- les capteurs de déformation. Ils sont proches des capteurs de
pression.

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- les capteurs de force, pesage, couple. La mesure d'une force est
effectuée en réalisant un équilibre entre cette force et une
force antagoniste (liée à l'appareil de mesure) de sorte que la
résultante soit nulle (principe du dynamomètre).

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