Déjà plus de deux ans de pandémie et, même si la situation a radicalement changé avec les vaccins et les mesures en place, il faut encore craindre, on ne sait pour combien de temps, une situation fragile et non sans risque pour nous tous. La fatigue collective des mesures a obligé le gouvernement à changer un peu sa stratégie et à renvoyer une partie de la responsabilité à la population et à son bon sens au lieu d’imposer des conduites à suivre. Combien parmi nous serions capables d’analyser froidement et objectivement la situation et se dire après que ce serait plus prudent par exemple d’éviter certains rencontres ou de garder le masque. Je ne suis pas très optimiste là-dessus. Au moment de lire ces mots, on saura probablement quel impact ont eu les rencontres de famille à Pâques et les voyages printaniers tant attendus sur la 6eme vague déjà bien en place. Difficile d’être optimiste après ce qu’on a vécu. De plus, plusieurs analystes nous mettent en garde des conséquences de la pandémie sur la santé mentale. Les enfants, les ados, les personnes âgées, les familles, en fin, tous les groupes et tous les individus d’une façon ou une autre sont affectés psychologiquement par l’impact direct et indirect de la pandémie. Qu’on ait attrapé la Covid ou non, nous sommes tous sous pression psychologique. Les formes de Covid longue par exemple, risquent de laisser de traces importantes sur la santé mentale des victimes du virus mais aussi sur leurs proches. Ceux qui ont perdu un être cher doivent vivre le dur deuil d’une mort si difficile à accepter. Nous arrivons à peine à comprendre la mort de quelqu’un suite à un cancer, un arrêt cardiaque mais nous trouvons encore plus incroyable qu’un virus de la même famille que celui de la grippe puisse faire de tels ravages. La vie est fragile, nous devons l’accepter avec humilité. Face à la Covid, nous devons accepter aussi, en premier lieu le vaccin et les rappels qui ont déjà fait leurs preuves comme outil de protection. Après ça, acceptons tous les autres « vaccins » pour garder notre santé mentale : la prudence et le bon sens, mais aussi les milles et une stratégie pour le réussir : le travail, les loisirs et le bénévolat par exemple. Surtout, nous les adultes, devons agir comme adultes responsables. Dire « je suis tanné, je ne veux plus des mesures » ne règle rien. Contrôlons ce qu’on peut contrôler, c’est notre contribution à l’effort collectif et surtout à l’effort extraordinaire que tous les personnes du système de santé ont dû faire depuis le début. Ils méritent notre respect et notre collaboration. Bon printemps, amusez-vous bien et de façon responsable.