Vous êtes sur la page 1sur 20
0) livraison 323 octobre 1991 cahier 2525 CAHIERS) “DE § qf: le transfert isotherme de la vapeur d’eau condensable dans les matériaux microporeux du batiment Daniel Quénard et Hébert Sallée -CHNIQUE DU BATIMEN JENUE DU RECTEUR-POINCARE, 75782 PARS le transfert isotherme de la vapeur d'eau condensable dans les matériaux microporeux du batiment par Daniel QUENARD et Hébert SALLEE ingénieurs au CSTE RESUME, SUMMARY RESUMEN. sommaire 1 introduction 2 quelques paramétres disponibles pour décrire un milieu poreux.. ze) 2,1. porosité 2.2. surface spéciique . 28. « rayon hydraulique » 24 connedtivié et tortuosité 2,3 distributions en tallest spatiale 4 4 5 5 5 5 3 adsorption surfacique et condensation... 3,1. adsorption surfacique 3.2 condensation ot hyst6réss.. SSN 4 Ie transfert de eau dans un pore cylindrique ... 4.1. transfert dela phase vapeur 42 transfert de la phase adsorbée 428 transfert dans la phase condens66 .rrunnme 10 5 modiles de réseaux ot percolation ... "1 5,1. description des réseaux .... 52. Isothormes adsorption... 5.3 « perméabilté & la vapeur » ot aiffusivté 14 6 conclusion et perspectives bibliographie nessun eer ey nomenclature liste des principaux symboles utlisés lettres latines lettres grecques y_| Capacité hygroscopique Par! c_| Facteur multipticatir ,_| Capacité hydrique Pet B | Angte de contact D_ | Dittusivite we P| Masse volumigue kgm D,, | Coefficient de diffusion moléculaire | m/s © _| Teneur en eau volumique mim de la vapeur d'eau dans fair _| Tension superficielle Nim D, mils | Viscosive Pas HR | Humidité relative | Potentiet hydrique Pa (im!) K,_| Perméabitité& Teau liquide kgismPa K,_ | Perméabilité la vapeur ke/smPal K,_| Perméabilité effective kgismPa] indices 1a] ibe patcous moyen dea mocule ial faaee N,_ | Nombre de Knudsen y_| vapeur M_| Masse molaire deta vapeurdeau | _ke/mole Bt dsolile P,. | Poroste a vs_| vapeur satorante P,_| Pression totale Pa et P,_| Pression partielle de vapeur Pa P,,_| Pression de vapeur saturante Pa | Densité de fx ke/sm? R_| Constante des gaz parfaits molelK S_| Saturation S,_| Surface spécifique Pint T_| Température K 1, | Tortuosité 2 cumngges 1 introduction Lieau est un élément fondamental qui accompagne la vie ddes matériaux de construction. Notamment pour ceux a base de ciment, elle est présente dés les premiers instants lors du gachage. Ensuite, au cours de hydratation, une par- tie de cette eau « disparaft » pour former le « gel » tandis que eau en exces s'évapore en laissant derritre elle un réseau de pores appelés « pores capillaires ». Ce réseau poreux est le lieu privilégié d'un transfert plus ow moins permanent «eau sous forme vapeur ou liquide. Mais fa migration d'eau est Ia cause de nombreux désordres (gonflement, retrait, fissuration, moisissures, pollution, ear- bbonatation, lessivage, gelidégel, cortosion,...) qui entra rent un vieillissement et une dégradation plus ou moins rapide des matériaux de construction, Pour décrite les transferts eau dans les mitieux poreux, de nombreux modéles ont été développés depuis les années 50 : Glaser [1], Krisher [2], Luikov [3], Philip et de Vries [4], Whitaker [5]. Ces modeles macroscopiques et phéno- ménologiques sont une généralisation de la loi de Darcy (pour écoulement liquide) et une extension aux milieux poreux de Ia loi de Fick (pour la diffusion gazeuse. Ils sont ‘généralement fondés sur un modéle de miliew poreux continu oti les. variables locales sont identifiées a des valeurs moyennes sur un Elément de Volume Représenta~ tive (EVR). La méthode qui est généralement_utilisée consiste & mesurer les coefficients de diffusion et d résoudre Te systéme déquations couplées, Diune manidre générale, il semble que tous les modéles soient équivalents [6] [7] et que on puisse passer de un & autre aisément. Les difficultés les plus importantes és dent dans le choix des potentiels hydriques (ieneur en eau pondérale ou volumique, pression capillaire, pression de vapeur, concentration en vapeur d'eau...) et dans la mesure des coefficients adaptés & chaque modéle. Par ailleurs, chaque potentel présente plus ou moins dint ret suivant fa nature du matérian (hyroseopique ou non) et son taux de saturation ainsi que suivant la nature du trans- fert (liquide ou vapeur). Une revue dles révents travaux réalisés sur le sujet a 6 pré- sent6e par Bories [8] Les nombreuses études réalisées dans le domaine des fortes teneurs en eau, soit sur les sols, soit sur les. matériaux macroporeux [9] [10] [11] [12] [13] montrent que les théo- ries macroscopiques et phénoménologiques décrivent relai- ‘vement bien le transport en phase liquide, cest-A-dire pour des teneurs en eau proches de fa saturation, Le probleme devient plus complexe dans le domaine des faibles teneurs en eat 00 la. phase vapeur et ta phase liquide peuvent coexister simultanément comme, notamment, au cours d'un processus de séchage [14] [15] [16] ow pour les matérinux hygroscopiques. Dans ce cas, il semble que les modeles 999 Test aussi iméressant de constater que la valeur de 1000 A. est approximativement le libre parcours moyen (l,) de la rmolécule eau la température ambiante Cette classification est & rapprocher des courbes de porosi- méirie au mercure obtenues pour les matériaux & base de ciment, Nous constatons, en effet, que ces matériaux renfer- ‘ment une quantité importante de pores dont le rayon carac- (étistique est inférieur 4 100 nm (1000 A ou 0,1 um) (32) cmepgeap) 3 adsorption surfacique et condensation Rappelons brigvement, dans ce paragraphe, les différents phénoménes physiques qui décrivent les interactions entre eau et un milieu poreux. 3,1 adsorption surfacique Diune manigre générale, Tadsorption est le résultat inter actions entre un gaz. ct la surface solide en contact avec lui Le processus dudsorption se poursuit jusqu’’ ce que la couche adsorbée soit en équilibre thermodynamique avec le gaz ou la phase vapeur. On distingue généralement deux types «adsorption — adsorption chimique dans laquelle les molécules de vapeur d'eau sont fixées dans la structure moléculaire du solide & la suite d'une réaction chimique : — adsorption physique dont Torigine est attribuée aux forces intermoléculaires (Van Der Waals) agissant sur les molécules de vapeur au voisinage de Tintertace solide-fluide, A Véquilibre, 1a quantité adsorbée sur une surface solide ‘dépend de la température T, de Ia pression partielle de vapeur P,, de la nature du gaz et de celle de la surface, Dans le domaine des fables humidités relatives, Ia surface spécifique S, joue un role «res ‘quantité d'eau adsorbée en surface, De nombreuses équations théoriques et sen ‘ont été d6veloppées pour dé isothermes tion, Une des premitres a été présentée par Langmuir qui considére T'adsorption monomoléculaire comme un état déquilibre dynamique avec égalité entre le nombre de molécules qui sont adsorbées a la surface et le nombre de celles qui sont désorbées. Dans le eas de adsorption pluri-moléculaite, nous pouvons ier le modele BET [33] et celui de Bradley [34] qui a été utilisé par Badmann et al. [35] pour décrire I'évolution de Vépaisseur d'eau adsorbée pour un ciment non hydraté (ig, 2) Malheureusement, les théories précédentes ne s'appliquent {que dans le cas des surfaces lisses ; or il a té montré que la surface des pores de la pate de eiment présentait un carac- tre ts rugueux [36]. La caractérisation d'une surface MOE ‘Epassourabcore (agstCen) 16 = Badmarn — bradley * Hui relative (HR) Figure 2 Epsieeou saistiqueadsorbée ot mode de Brasloy rugueuse est un probléme tr8s important et le concept de dimension fractale [37] sest révélé trts intéressant pour gerire la géométrie dune large varigté de surfaces com- plexes [38]. 3,2 condensation et hystérésis Dans un milieu poreux, Tadsorption mono-moléculaire et plurimoléculaire 4 Ia surface des parois est limitée par la taille des pores. Pour les humidités relatives plus élevées, le phénomene de condensation capillaire apparatt et la distri- bution des tailles de pores joue alors un role tres important La distribution spatiale et la connectivité, quant 2 elles, conditionnent la désorption [39] Si eau liquide et la vapeur sont en équilibre, suivant la loi de Gibbs, les potentiels de ces deux phases sont égaux. La onion de condensation et I suivant; le rayon di pore re plus petit que Ry. valeur du rayon donnée par r Pesta de Kelvin Rac=- ME (2 -0(1)- cos) inte) Pons essayer ctexpliquer le phénoméne d'hystérésis couram- ‘ment rencontré lorsque Von trace des isothermes fadsorp- tion et de désorption, nous considérons ta géométrie et la topologie des cavités, En effet, dans un milieu poreux, il existe de nombreuses cavités de taille caractéristique R. qui ne sont conneciées a dautres cavités que par des orifices (01 cous) de tailles inféricures. Nous sommes en présence du phénomne dit de la « boutelle denere », Au cours dela condensation, les orifices environnants se saturent avant la cavité, tandis qu’a lévaporation la cavité ne se vide que lorsque T'un des orifices entrée de In cavité est vide, Ce phénomene est largement utilisé pour expliquer lapparition de Thystéréss, Les modétes proposés par Barrett, Joyner et Halenda [40] et Hillerborg [41] sont de bons outils pour estimer les iso- thermes d'adsorption lorsque Ia distribution en tailles des pores est connue. Mais ils échouent pour décrire la désorp- tion car ils ne prennent pas en compte la complexité de ia microstructure des matériaux, en particulier la distribution dans Vespace et la connec! Un certain nombre de travaux {42} [43] [44] ont montré Fintéret du concept de percolation pour décrire le processus de désorption dans les milieux poreux, Dans cette approche, fe réseau poreux est représenté par un réseau de sites et de. liens interconnectés. Un site représente une cavité et un lien représente un pore entre deux cavités, La simulation des isothermes de sorption se fait en deux tapes. Tout d'abord, adsorption mono et pluri-moléculai Ala surface des pores cylindriques est décrite & partir d'un modéle (BET, Bradley,...). Ensuite, 1a loi de Kelvin- Laplace rend compte de la condensation capillaite La simulation d'une isotherme d'adsorption ne nécessite pas la connaissance parfaite de interconnection des sites et des liens tandis que, pour la désorption, chaque site et lien doit répondre a deux conditions 1°: leur taille caractéristique (généralement leur rayon) doit etre inférieure au rayon de Kelvin Ry j 2°: ls doivent étre connectés & un site ou lien dgja vide Ce qui signifie que la désorption débute 2 ta surface de échantillon lorsque le milieu est totalement saturé. Ces deux conditions demandent done une connaissance par faite de la zéométie et de la topologie du milien poreux ‘Sur ce point, e travail le plus récent et le plus complet est, & ‘notre connaissance, celui de Parlar et Yortsos [39]. Dans le cas des matériaux pew bygroscopigues, fa quant rmaximate qui peut ere fixée par le mécanisme adsorption (lorsque HR = 1) est en général, ts infrieute au remplis- sage de tous les pores. Pour obtenir des tenetrs en eau supétieures, plusieurs mécanismes peuvent intervenir : la capillarité, Ja gravité et la surpression EST, 4 \e transfert de l'eau dans un pore cylindrique ‘Les mécanismes décrivant le transport de Phumiité 2 tr vers un pore cylindrique sont analysés, en régime perma- nent, 2 partir des quatre mécanismes fondamentaux suivants (fig. 3): — flux de la phase gazeuse ou vapeur ; — flux des molécules eau adsoriée en surface ; ~ flux de la phase condensée liquide. Adsorption mono-moléculale msn gazes : ges __Aéeorpon urate 5 eit aco) 3 oto gems trae : aporatoncondension 3 ron dare u Emre eee saturation Ecoulomont dane Feiphaca condonsée un pors 4,1 transfert de la phase vapeur En retenant Ia pression partielle de vapeur comme potet tielle, le flux de vapeur d'eau a travers un pore peut ét écrit par la loi de Fick. En supposant par ailleurs que la vapeur dieau est un gaz parfait, nous obtenons le résultat suivant we (thle) MEST, Le facteur 0: prend en compe le flux gazeux (air + vapeur) {qui apparait dans la direction opposée pour équilibrer te flux de vapeur et pee Da: la Rp vee D,, le coefficient de diffusion de la vapeur dans Vait Nous définissons Ia « perméabilité & la vapeur > généralisée K,. par Ku=Doa RT utilisation du terme « perméabilité a 1a vapeur », en parti- cculier dans le domaine du batiment, est un abus de langage car ce coefficient décrit un phénomene de diffusion (de ta vapeur d'eau dans Fair) et non pas un écoulement de vapeur. 4,2 transfert de la phase adsorbée Nous présentons uniquement dans ce papier le modale hydrodynamique, car il permet la formulation la plus ple. Pour ce faire, nous introduisons la « pression de disjonction » P, pour expliquer I'étalement d'un film sur u surface. En présence d'un film visqueux en équilibre thermodyna- ‘mique avec sa vapeur, nous pouvons éerire uate (®7) Loa) Si nous considérons lécoulement d'une couche visqueuse la surface d'un pore cylindrique, nous pouvons écrire en uti lisant la pression de vapeur P, comme potentiel om fe)) eH) Nous définissons alors le coefficient de perméabilité surf cique K,, comme suit : ai onealies Dans notre étude, nous négligeons la _« diffusion surfacique » car l'épaisseur statistique du film d'eau adsor- bée est trés faible, de ordre de 10 angstrems & 95 % dh Inidité relative. Les forces dattraction sont par conséquent {res importantes et nous considérons alors que Vea adsor- bée est trés fortement fixée 2 I paroi, done « immobile » 4,3 transfert dans la phase condensée En supposant un écoulement de Poiseuille sans glissement & la surface, le déplacement de 'eau en phase liquide obéit & la loi de Hage-Poiseuille ovm-(5) (22) Léquation de Laplace combinge avee Méquation de Kelvin nous donne : (82)-ta (eve) Nous pouvons alors traduire la difiérence de_ pression hydrostatique agissant sur le condensat (ou diftérence de pression capillaite) dP, en une différence de pression de vapeur on {) a ae Finalement, nous obtenons, en supposant quil existe un {quilibre local entre les phases vapeur et liquide v= (0) 02) (©) (4) @) ‘A travers cette formulation, nous exprimons le transfert travers un pore condensé par son équivalent en phase vapeur, Chaque pore condensé joue done le méme role qu’un autre pore mais avec une perméabilité équivalente différente, Nous définissons la « perméabilité& fa vapeur » équivalente K,, par Ia formule suivante Ky=-[Fi #0) 2). Les trois types de flux précédents peuvent se mettre sous la forme générale suivante : ann (@) 10 Sur Ia figure 4, nous présentons 'évolution de K, en fone tion du rayon du pore et de lhunidité relative. Nous remvar~ quons le caractere fortement non-linéaire de la perméabi- Tit oath) en tkosim Pa Figure 4 Evolution del « porméablté » Ken fonction ‘du rayon du pore et de Thum relative be Metinteet eee Nicer lel leirefel titel) Les modéles de réseaux (fig. 5) sont des outils classiques de description simplifige d'un milieu poreux, largement ut dans le domaine des roches, la recherche pétroliére et la géologie [45]. toa poroue ésoay cand SINAAAA SAAN SIAR NINAANN NAAAAN Réseau viangiie ‘Roseay hexagonal Figure 5 eta microstructure aux modbles de réseaux 5,1 description des réseaux ‘Trois types de réseaux bidimensionnels ont été expl pour metire en évidence Vimportance de In connectivité tn, “Type de rseau Connectivia | Saul de percolation % Hexagonal 3 213 Caré 4 12 Trangulaire 6 18 ESD, Nous remanquons que le produit Z » p, est 6gal 2 2 pour les trois réseaux. La topologie de notre milieu poreux modéle est définie par Te choix de un des trois dents et nous avons. retenu une distribution du type Rayleigh pour décrire la dis tribution de tailles des pores 1(R)=0 GRp 85 %), la perméabilité 2 Ja vapeur tend vers une valeur constante et & sndance & décroitre sous effet de I'Spaisseur adsor- Si nous comparons les trois types de réseaux nous consta- tons un glissement vers les humidités relatives élevées (ig 9) de la zone de forte croissance de la perméabilité. Cet elfet sexplique par le seuil de percolation qui est d'autant plus élevé que le nombre de coordination Z est petit. Ce Seuil apparait pour un rayon de pore R,, plus grand et, par conséquent, une humidité relative plus élevée lorsque Z. imine Permbabité (+ 10 ~ 12 (olsimPa) Evolution de a porméabilié a vopourK, Petméabitt (x 16 ~12 kasyn.Pay Réseau tes0 foxagral 1Rs04 + Résoay trangulake — Reseau cane — Model de percolation vec couche adsorsbe — Sans couche adeoie : Humid relative 8) Figure 10 En fonction de umd relative HA (ditnbution 3) © 01 oz 03 04 08 Saturaon Figure 11 En fonction de la saturation 8 14 ED) En ce qui conceme I’évolution de K, en fonction de S, nous pouvons faite un rapprochement ave la théorie de la perco- Jation appliquée aux matériaux constitués d'une phase conduetrice (K,) et d'une phase isolante (K,). Dans ce cas, ila ét6 montré que la conductivité équivalente K, variait de Ja maniére suivante — en dessous du seuil de percolation p,, K, suit une loi puissance de la forme K,= Ky (Pp. py* pour p p, I até montré que pour un réseau 2D, t= 5 = 0,7, Les deux courbes présentent des allures similaires, L'écart Sexplique essentiellement par le fait que nous comparons tun modéle deux phases (K, et K,) avee un cafeul sur un mod@le multiphasique. En effet, ia valeur locale de la conductance varie contindment avee S, En ce qui conceme la théorie de la percolation, rappelons. simplement quielle a été introduite par Broadbent et Ham- mersley [46]. Cette théorie cherche, par des moyens statis- tiques, & décrire Ia morphologie des miliewx désordonnés (ois et les lois de transfert dans ces milieux [47] [48] Comme pour les isothermes de désorption, il apparait un phénomene d'hystérésis pour la perméabilité qui est dautant plus importante que le milieu est mal connecté. 5,32 effet de la distribution de tail Leeffet de Ia distribution de tailles est évident (fig. 12). Le matériau avec les « gros pores » (distribution 2) est plus perméable que le matériau avec les « petits pores » (distri bution 1) et i voit sa zone de transition se déplacer vers les fortes humiités relatives. 5,33 effet de la température La température a un double effet (fig. 13) — elle fait glisser la zone de transition vers les fortes humi= dités relatives ; — elle fait décrottre la perméabilité, Permsabat (1 12.0/s)mPa} += ist 1 ex) Date) — $a) ses ~ dist 20000) bat 200) ses08 Dist 2(ear) uri rela (4) Flgure 12 Btfet dela estriution ae tates Permesoui (te 1298)! Pa) ~ Adsroton ea ae" éseroton Ben" — Adar aon Decorpion e403 Humiaterlae (4) Figure 19 Ettet det température MED, is 15 5,34 comparaison modéles/expériences Considérant que la distribution | peut étre représentative de Ja partie la plus fine de la microstructure d'une pate de iment (gel), nous confrontons (fig. 14) la_perméabilité dobtenue par Ie calcul et un certain nombre de résultats expé- rimentaux obtenus soit pour des pites de ciment, soit pour des bétons [50] [51] [52] tant donné la grande simplicité de notre modéle de struc~ ture (réseau carré + distribution de Rayleigh), ces résultats semblent trés encourageants 5,35 la capacité hygroscopique La capacité hygroscopique C, est définie de la maniére su vante 1, as. Py Py AHR La capacité hygroscopique est forte pour les faibles teneurs. fen eat (adsorption mono-moléculaire), diminue pour les Teneurs en eatr moyenne (adsorption pluri-moléculaire) pour, ensuite, croftre & nouveau (condensation capillare).. ‘Sur la figure 15, nous remarquons avec imtérét_ que les ‘courbes en désorption permettent de neitement différencier les wois types de réseau. La position du pic de désorption fournit en effet une information sur Ia connectivité car lorsque celle-ci diminue le pic de désorption se décale vers des himidités relatives plus faibles. Une étude approfondie des isothermes, primaires et secondaires, de désorption pourrait done étre une méthode intéressante pour analyser Ja microstructure d'un milieu poreux hygroscopique. Peuméabie (+ 16 ~ 12) = Dist. 10-50. 200, nsos et 10-20- 100 = Beton eso & capac hyroscopicue (Fa) Aasorption 02s = 06s, car) + 65.0) oot *= Bes. nox) ons oot : Humid lave (4A) Figure 14 Comparaison modtle+ésultatsexpérimentaux O01 cz of 04 08 08 G7 08 09 1 Hula relative (4A) Figure 16 Evolution do Is capacté hygroscopiqua on fonetion ela tenour on 16 5,36 la diffusivité hydrique Sila teneur en eau dit matériau est retente comme poten- la diffusivité hydrique Doy peut alors étre ealculée & i de la perméabilté et de Visotherme d'adsorption Dy: o vité hydrique traeée en fonction du taux de satura lion § (lig. 16) présente une courbe ir¢s mouvementée. Elle augmente tout dabord pour passer par un maximum. Elle décroit alors sous effet de Tadsorption et surtout de la condensation capillaire pour alteindre un mninimum. Enfin, elle eroit trés fortement apres le seuil de percolation de la phase condensée cause de la prépondérance de I'écoule~ ‘ment liquide, Ces résultats sont & rapprocher de ceux obte- tous par Daian [15] sur le mortier de ciment au cours dun essai de séchage, Les remarques faites au sujet de la perméabilité & 1a vapeur quant aux effets respectifS du réseau et de la distribution de ‘ailles restent valables pour la diffusivité hydrique. Quant a Felfat de Ja température, il est inversé. La perméa- bilité diminue avec la température tandis que la diffusivité ‘augmente, cela & cause de la diminution de Ia quantité d'eau ccondensée lorsque la température augmente, Diushis (+ 10 ~ 122) sns06 Biot R400 to 12-03 Saturation Figure 16 & lateneur en lation da ditsivit hycrque D, en fonetion do 6 conclusion et perspectives Parmi les points positis de cette étude, il nous parait impor tant de retenir les suivants — Ie modble semble prendre en compe les principaux phé- noménes physiques au niveau microscopique ; = les réseaux. sont des outils intéressants. pour décrire dune maniére simplifige Ia microstructure d'un — la thgorie de la pereolation est une aide précicuse pour comprendre le remplissage (adsorption) et la vidange (Gésorption) d'un milieu poreux — la condensation capillaire dans les pores fins (< 0,1 wm) est Ia principale cause de Yamplification du ux de vapeur global & travers un matériau hygroscopique 5 — étude des isothermes adsorption et de désoxption peut nous fournir un bon outil analyse de la microstructure des matériaux hygroscopiques ; ~ un matériau hygroscopique verra sa « perméabilité 4 la apeur » eroitre dans le domaine des humidités relatives , Proc. A. Goc., London, A415, pp, 459-456, 1989, 45] DAVIO C,, GUEGUEN Y., PAMPOUKIS G.,« Effective medium theory arid network applied to the transport properties of ‘02ks », Submited ta Journal of Geophysical Research 46) BROADBENT S.R.. HAMMERSLEY JM. = Percolation pro- cesses, crystals and mazes », Pros. Camb. Phi. Soc., 53, 29, 1867 [M7] STAUFFER D,,« inteduetion to poreolation thaory =, Taylor & Francs, Lonares, 1985, 148] GUYON E, = Matériaux forement nétérogénes = ets déchelles et fis de comportement », Matériaux ef construc: iors, vol 25, n® 122, mars 1988, [40] KAMP C.L, = Le transtert dhumiai dane la péte de ciment dutcie =; Chantiors suisse, vol, 19, 0°, pp. 419-424, 1988. [0] NILSSON LO., » Hygroscopie moisture in concrete drying ‘measurements a related matetials properties », Doctoral dis ‘Senation, Lund University, 1980. [61] HEDENBLAD G., « Determination of moisture petneabilty in ‘concrete under high moisture conditions », Mat, Res. Symo Proc., vol. 197, pp. 151-156, 1909, [52] ODLER |, BARTHOLD HP, « Investigations an the water Vapor pormeabiity of cementitious materials =, Mat Res. ‘Symp. Fac. vol. 137, pp. 215-222, 1985, 19

Vous aimerez peut-être aussi