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Pas de Frontières Pour Lamitié
Pas de Frontières Pour Lamitié
Pas de frontieres
pour l"amitié
niveau A2
Pierre Delaisne
àJeannineFleureNgoNyemb
Remerciements
Dans la même collection Avant-propos
NiveauA1
Disparition à Saint-Maio Virgule
Le casque mystérieux Mais ou est Louise ? Lecture:moded'emploi
Quinze jours pour réussir !
NiveauA1/A2 Lire est d'abord un plaisir : ne le gâche pas en t'arrêtant à
S.O.S.Urgences Opération vide-grenier chaque fois que tu rencontres un mot inconnu. Continue !
NiveauA2 La plupart du temps, tu pourras poursuivre ta lecture sans
Le jour ou j'ai raté le bus L'ours sort ses griffes probleme grâce au contexte.
Carton rouge ou mort subite Un printemps vert panique Si tu as l'impression que tu ne comprends pas quelque chose
C'est pas compliqué l'amour ! Les disparus de Fort 80yard d'important, n'hésite pas : reprends au début du chapitre.
Avertissement de conduite La fille qui vivait hors du temps
Crime d'auteur En scêne les s• Avant de passerau chapitre suivant, tu peux - si tu le veux -
Un agent três secret La révélation faire le point en répondant aux questions posées à la fin
du livre, page 54. Si tu as un doute, regarde les réponses
Conception
et directionartistiquede la couverture: page 63 : ainsi, tu sauras tout ce qu'il faut savoir pour
Christian Dubuis Santini © Agence Mercure comprendre la suite.
Conception de l'intérieur: Nicole Pellieux
Miseen page: Nelly Benoit
Pour t'aider, tu trouveras la liste des personnages à la page 6,
lllustrations(couvertureet intérieur): Marie Voyelle
une présentation de Douala à la page 53, et l'explication des
expressions marquées * dans le lexique page 58.
CréditsCDaudio:
Enregistrements, montage et mixage : Fréquence Prod
À la suite d'un accident de voiture de ses parents, Benoit se
Lecture : Bernard Gabay
Musique: Okapi, KOS19 retrouve seul à Douala, la plus grande ville du Cameroun.
Le roman Pasde frontieres pour l'amitié raconte comment
« Le photocopillage, c'est l'usage abusif et collectif de la photocopie sans autorisation des
auteurs et des éditeurs.
J le collégien trançais découvre la réalité africaine grâce à
Largement répandu dans les établissements d'enseignement, le photocopillage menace l'ave- deux adolescents de son âge, Kamga et Mambo. Craintes et
nir du livre, car il met en danger son équilibre économique. li prive les auteurs d'une juste
rémunération.
préjugés sont vite effacés par une solide amitié.
En dehors de l'usage privé du copiste, toute reproduction totale ou partielle de cet ouvrage
est interdite. » Lire n'est pas seulement un plaisir. La lecture te permet de
« La loi du 11 mars 1957 n'autorisant, au terme des alinéas 2 et 3 de l'article 41, d'une part, que découvrir le monde francophone, d'affermir tes connais-
les copies ou reproductions strictement réservéesà l'usage privé du copiste et non destinées à
une utilisation collective » et, d'autre part, que les analyseset les courtes citations dans un but
sances, de revoir ou d'enrichir ton vocabulaire et de
d'exemple et d'illustration, « toute représentation ou reproduction intégrale, ou partielle, faite constater que, grâce au contexte, tu comprends beaucoup
sans le consentement de l'auteur ou de ses ayants droit ou ayants cause, est illicite. » {alinéa
1" de l'article 40) - « Cette représentation ou reproduction, par quelque procédé que ce soit, plus de chosesque tu ne le pensais !
constituerait donc une contrefaçon sanctionnée parles articles 425 et suivants du Code pénal. »
5
Les Pouchain, une famille française :
monsieur Bernard Pouchain
madame Sylvie Pouchain
et leur fils Benott, collégien
7
- ] e préfere quand même la chaleur ! s' exclame madame - Exactement !
Pouchain. La policiere note quelque chose, donne des coups de
tampon *, puis rend les passeports à monsieur Pouchain.
Il faut parcourir de tres longs couloirs, tous les passa- - Bienvenue au Cameroun et bon séjour !
gers transpirent*. Les Européens semblent fatigués de leur
voyage et parlent peu ; les Africains sont contents d'être Apres ces formalités, les Pouchain doivent encore récu-
arrivés, parlent fort et rient beaucoup. pérer leurs bagages. Benoit les repere tout de suite.
Puis c'est le premier contrôle, rapide : il faut simple- Demier contrôle: la douane*. Les douaniers les laissent
ment montrer un certificat* de vaccination contre la fievre passer sans poser de question.
jaune. Au contrôle suivant, il y a la queue* et deux files :
une qui ·avance assez vite et une autre qui piétine. Monsieur Pouchain aperçoit de loin monsieur Tina, son
-Bien entendu, on doit prendre la file qui n'avance pas ! collegue camerounais dans la société forestiere. Il lui fait
s'exclame Benoit. de grands signes. Benoit et ses parents se fraient un pas-
- C'est normal ! lei, tu es un étranger, lui explique sa sage dans la foule des familles qui se retrouvent. Monsieur
mere. Tu dois avoir un visa, on veut savoir ce que tu viens Tina les rejoint et les salue. Il s'empare des valises et se
faire ici. Les passagers de l'autre file sont camerounais. Tu dirige vers son 4x4*.
verras, au retour, ce sera la même chose à Paris : toi, tu
passeras tres vite, mais certains étrangers devront attendre Avant d'arriver au véhicule, on leur demande au moins
des heures, surtout s'ils ne sont pas blancs. vingt fois s'ils sont à la recherche d'un hôtel, s'ils veulent
Le tour des Pouchain arrive enfin. Monsieur Pouchain un taxi, s'ils ont besoin d'aide pour porter leurs bagages.
donne les passeports et les cartes de débarquement à la Enfin, monsieur Tina met valises et sacs à dos à l'arriere
policiere. de la voiture. Benoit et sa mere s'installent derriere, son
- Bonjour, madame. pere prend place à côté de son collegue. Les vitres sont
- Bonjour. Vous arrivez par le vol Air France de Paris ? baissées.
- Oui, madame. Des mains se tendent pour demander de l'argent, des
- Monsieur Bernard Pouchain, vous êtes là pour affaires. mains de femmes, des mains d'enfants. Benoit a peur que
Je vois que vous venez souvent ici. la voiture ne blesse quelqu'un en avançant. 11est fatigué.
- Oui, je travaille pour une exploitation * forestiere. 11y a trop de monde, trop de bruit. Et ces gens sont telle-
- Madame Sylvie Pouchain, votre épouse, et votre fils ment différents : ils effrayent* un peu Benoit.
Benoit vous accompagnent comme touristes ...
La voiture roule maintenant rapidement dans la nuit.
Au bout d'une vingtaine de minutes, ils traversent un
quartier avec de grands bâtiments entourés de jardins.
Monsieur Tina donne des explications, dit qu'on est à côté
du consulat français. Benoit ne l'entend plus. Les yeux
grands ouverts, il regarde sans voir. Finalement, la voiture
s'arrête devant un hôtel moderne. Des employés prennent
les valises.
Pendant que monsieur Pouchain remplit les fiches à la
réception et montre les passeports, Benoit et sa mere mon-
CHJ.lPITf,E~
tent dans les chambres. Benoit se remet lentement. I1a une
grande chambre à côté de celle de ses parents. 11y fait frais.
11a un immense lit, un bureau, un fauteuil, la télévision et '
une salle de bains. Quand monsieur Pouchain les rejoint, deIJ01~«Lct
J.lLctdéecn~verte
ils réalisem* tous qu'ils ont faim.
1 est 8 heures quand Benoit se réveille. 11 pousse le
11ss'installent dehors, dans le jardin de l'hôtel. La nuit volet* pour faire entrer la lumiere et découvre au loin
a chassé la chaleur et il fait bon. 11sse détendent. Benoit des bateaux sur le fleuve Wouri. 11 rejoint sa mere au
déguste un cocktail de jus de fruits pressés, ses parems restauram pour prendre le petit déjeuner. Son pere est déjà
boivent une biere. parti à sa premiere réunion de la journée.
- La biere est excellente ! dit madame Pouchain. Madame Pouchain est installée pres d'une fenêtre don-
- Ce n'est pas étonnant, explique monsieur Pouchain, nant sur le jardin et boit un café.
c'est une tradition qui vient du temps ou le Cameroun - Bonjour, maman ! Ça va ?
était une colonie allemande. - Oui, merci Benoí:t. Tu n'es pas trop fatigué?
Monsieur Pouchain conseille sa femme et son fils qui - Pas du tout ! ]'ai tres bien dormi, mais j'ai faim !
découvrent la cuisine locale : ndomba* d'agneau servi - Regarde le buffet. Tu as !'embarras* du choix : pain,
avec des bananes* plantains pour Benoit, capitaine* pour croissants, beignets*, petits gâteaux aux dattes* ou
madame Pouchain. Une vraie soirée de vacances apres ce aux arachides*, fromage, fruits ... Et si tu veux, tu peux
long voyage ! commander une omelette ou des ~ufs au bacon ! Et ce
n'est pas tout !
- Derriere vous, madame.
- Oh moi ! le matin, tu sais, je suis heureux avec un bol
Madame Pouchain et Benoit regardent les titres. 11y a
de céréales* et un bon café au lait ! C'est ce que je vais
peu de choix, et les petits livres de contes sont tres chers,
prendre. Mais il y a aussi des fruits ! Je vais prendre une
beaucoup plus chers qu'en France.
mangue*.
- Tu as vu les prix ! Je comprends pourquoi papa em-
porte souvent des bouquins* pour ses collegues. Comment
Benoit et sa mere décident de partir à la découverte de la
font les parents pour acheter des livres à leurs enfants ?
ville apres le petit déjeuner. Madame Pouchain change de
demande Benoit.
l'argent à la réception car, au Cameroun, on ne peut payer
- C'est bien là le probleme. 11faut être riche pour s'ache-
en euros que dans certains grands magasins. Ailleurs, il
ter des livres ...
faut avoir des francs* CFA. On lui donne également un
- C'est pas juste ! conclut Benoit.
plan de la ville.
Comme il ne fait pas encore trop chaud, madame Pou-
Au début de l'apres-midi, madame Pouchain et Benoit
chain et Benoit vont à pied jusqu'à l'Hôtel de ville ou ils
déjeunent au bord du Wouri. Son mari lui a dit qu'on y
visitent le musée de Douala. Ensuite, ils se rendent à la
servait d'excellents poissons cuits sur les braises*, une
place du Gouvernement ou ils découvrent le palais des
spécialité de Douala.
anciens rois Bell, une construction d'allure asiatique qu'on
- Bernard avait raison. Le poisson est excellent, et on est
appelle « la pagode ».
si bien au bord de l'eau, à l'ombre des arbres ...
- Oui, je resterais ici toute la journée !
Il fait de plus en plus chaud, la marche à pied devient
- Qu'est-ce que tu veux faire avant de rentrer à l'hôtel?
pénible. Ils ont envie de voir autre chose que des monu-
- Je ne sais pas, maman ... Mais je ne veux plus marcher.
ments historiques. Madame Pouchain fait signe à un taxi
- On peut aller au marché des Fleurs et des Arts.
pour aller dans le centre.
- Tu veux acheter des fleurs ?
Ils traversent plusieurs quartiers - modernes et riches
- Non, bien sür, mais on y trouve des statuettes, des
ou plus anciens et pauvres aux maisons basses - avant
masques, des tableaux ...
d'arriver dans une rue tres animée. Benoit et sa mere
- Mais, maman, pour acheter quelque chose, il faut
descendent du taxi. Ils regardent les petites boutiques
savoir marchander* !
et les petits magasins, trouvent les réclames amusantes.
- Je ne veux pas acheter,je veuxjuste regarder. De toute
Finalement, ils entrent dans une librairie.
façon, j'ai déjà dépensé une fortune* en taxi !
- Pardon, madame, nous cherchons des livres de contes,
- Bon, d'accord ! Allons là-bas !
demande madame Pouchain à une vendeuse.
Quand ils quittent le restaurant, un marchand s'approche
d'eux et montre un sac à madame Pouchain. Elle n'est pas
intéressée. Le marchand veut lui vendre du parfum, puis
un bracelet*. 11insiste*, mais madame Pouchain résiste*.
- Maman, tu amais dü acheter quelque chose et
faire baisser le prix ! Cest comme ça qu'on apprend à
marchander !
- Moque-toi de moi, Benoí:t ! Tu peux me dire pourquoi
ce marchand nous a choisis pour vendre sa marchandise ?
11y avait assez de monde devant le restaurant !
-Cest pas compliqué, maman: on était les seuls blancs !
Et tu sais que les touristes blancs sont riches ! CHRPIT[{E ~
'Unprosr«mm6
intér6ii«nt
aclame Pouchain et Benoí:t ont passé la journée à
découvrir la ville, une entreprise* bien fatigante
par une chaleur de 35 ºC ! Ils sont heureux de rentrer à
l'hôtel. Pour se détendre un peu, ils font quelques lon-
gueurs de piscine, puis attendent le retour de monsieur
Pouchain dans le jardin de l'hôtel.
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- J e peux aller avec vous si ça ne marche pas ? - ]'ai proposé à maman de prendre un moto-taxi,
- Ce n'est pas possible ... 11faut prendre un avion-taxi cela aurait été plus drôle, mais elle trouve g_uec'est trop
pour aller là-bas. Cest à plus de 400 kilometres d'ici, à dangereux.
l'est. 11 faut ensuite louer une voiture pour se rendre à - Pour se déplacer, un ben*-skin n'est pas plus dange-
l'exploitation forestiere. Mais je ne te laisserai pas seul. Si reux qu'autre chose, les conducteurs sont plutôt bons et
tu ne peux pas aller au college demain, je reste ici et nous ils se faufilent partout. Les petits cars* jaunes ne sont pas
poursuivrons* l'exploration de la ville. 11y a tellement de tres confortables, ils ne roulent pas vite mais, c'est vrai, on
choses à voir ! est plus tranquille.
- Je veux encore voir tellement de choses à Douala dans
l'.arrivée de monsieur Pouchain, accompagné d'un Afri- les prochains jours que je prendrai peut-être un moto-taxi
cain, interrompt leur conversation. Monsieur Pouchain la prochaine fois ! Nous n'avons pas encore visité de mar-
embrasse sa femme et Benoit, puis fait les présentations. ché. Je voudrais aussi voir les monuments de la période
- Chérie, je te présente monsieur Ngassa, un ami de allemande, ceux de l'époque française ...
monsieur Tina. Monsieur Ngassa, je vous présente mon - Je vous comprends bien, madame, mais je vous
épouse Sylvie, et mon fils Benoit. recommande de louer une voiture avec chauffeur à l'hôtel.
- Enchantée ! 11n'y a rien de mieux !
- Bonjour, monsieur. - ]'ai encore le temps de réfléchir. Demain, je vais à
- Bonjour, madame. Je suis tres honoré de faire votre Bertoua avec mon mari.
connaissance. Bonjour, Benoit. Est-ce que vous vous plai- - Cest ça. Et Benoit passera la joumée avec mon fils.
sez à Douala? Qu'est-ce que vous avez déjà visité? Benoit, monsieur Tina et ton pere m'ont expliqué que tu
- Nous sommes allés au palais Manga Bell... voulais aller au lycée* pour faire la connaissance d'adoles-
- Ah oui, « La pagode » ! cents de ton âge. Eh bien, mon fils Kamga serait heureux
- N ous sommes passés au marché des Fleurs et des Arts de te montrer son école. 11fréquente le lycéejoss, qui n'est
de Bonapriso. Cétait tres intéressant, mais il est difficile d'ailleurs pas tres loin de l'hôtel. Si tu veux, on passera te
de faire comprendre aux vendeurs qu'on veut seulement prendre demain matin dans le hall.
regarder, pas acheter. Sinon, nous avons déjeuné sur les
bords du Wouri.
- Je vois que vous connaissez déjà bien la ville !
- On s'est surtout beaucoup déplacés ... en taxi, et le taxi
coute cher !
tent l'hôtel. De grosses voitures avec chauff eur viennent
chercher des hommes d'affaires.
Benoit s'assoit à l'avant du 4x4 et met aussitôt sa cein-
ture de sécurité. Kamga et son pere sourient.
- Tu n'as pas besoin de mettre la ceinture pour faire
400 metres en ville, tu sais.
- Je préfere, répond Benoit, on ne sait jamais !
- Oui, tu as raison. On doit mettre sa ceinture, poursuit
monsieur Ngassa en attachant la sienne.
Puis il allume la radio. C'est RFI, Radio France interna-
tionale.
CHJ.lPITFtE4 - Vous écoutez la radio française?
- Oui, j'aime bien RFI. C'est une radio qui nous informe
J-lt\L~eéB
Joss sur la France et les pays africains. Mais j'écoute aussi les
radios locales pour la musique et pour savoir ce qui se
es qu'il sort de l'ascenseur, Benoit aperçoit mon- passe à Douala.
sieur Ngassa avec un adolescent. Benoit remarque que les enfants et les adolescents qui
- Bonjour, monsieur Ngassa. se rendent à l'école portent presque tous un uniforme.
- Bonjour, Benoit ! Voici mon fils, Kamga. Comme en France, ils ont leurs livres et leurs cahiers dans
- Bonjour, Kamga ! C'est sympa de me permettre de un sac à dos et ils discutent en marchant par groupes de
t'accompagner au lycée. trois ou quatre.
- Je suis heureux de t'aider. - Vous voilà arrivés ! s' exclame monsieur N gassa.
- Je suis garé juste devant l'hôtel. Le lycée est à deux - Merci bien, monsieur. Bonne journée !
minutes en voiture. Tu pourras rentrer à pied à l'hôtel - Bonne journée, papa !
apres les cours, explique monsieur Ngassa. Et si tu as peur Benoit suit Kamga dans la cour du lycéeJoss. 11est inti-
de te perdre *, Kamga ira avec toi. Bon, on y va ? midé*. 11ne connait pas encore Kamga et il se sent un peu
seul au milieu de tous ces éleves qui le regardent en riant.
À l'extérieur de l'hôtel, il ne fait pas encore trop chaud. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il comprend qu'il n'est
Les chauffeurs de taxi qui attendent leurs clients discu- pas comme les autres. Il est le seul blanc. Pas moyen de le
tent, les bagagistes sortent les valises des gens qui quit- cacher : tout le monde voit qu'il est étranger.
18
Kamga présente Benoit à ses copains et demande aux
différents professeurs s'il peut assister à leur cours. Tout
le monde est gentil avec lui, on lui pose mille questions -
qu'il a parfois bien du mal à comprendre car l'accent local
le déroute* un peu. De plus, il ne sait pas toujours quoi
dire. Il a souvent l'impression que Kamga et ses camarades
connaissent mieux les chanteurs et les musiciens français
ou les grands sportifs que lui.
CHRPITf{E 5
revanche en mathématiques. Le cours d'histoire lui a beau-
coup plu. Jamais en France, au college, il n'avait appris et
compris autant de choses dans un cours d'histoire.
Pendant la récréation, on lui demande pourquoi il est S6t~ldctnsl'inconnt~
venu au Cameroun, ce qu'il est venu faire au lycée. Il sent
à travers quelques questions qu'il n'est peut-être pas le pres la findes cours, Benoit discute dans la cour du
bienvenu pour tout le monde, mais dans l'ensemble, les lycéeJoss avec Kamga et deux autres camarades.
éleves de la classe de Kamga sont tout simplement curieux - Benoit, que penses-tu de ta premiere journée dans un
et intéressés par Paris, la vie et le travail en France. lycée camerounais ?
Benoit aimerait lui aussi interroger les ados sur la vie au - Je ne sais pas quoi dire. C'était tres intéressant, j'ai
Cameroun mais il hésite, car il ne sait pas trop comment appris beaucoup de choses. Cest à la fois comme en
s'y prendre. Il se sent différent des jeunes qui l'entourent. France et tres différent...
Il croit comprendre ce que les éleves d'origine étrangere - Qu'est-ce qui est différent? demande Kamga.
ressentent au college en France. Pour lui, c'est sür, il va - Cest difficile à expliquer. Cest plutôt une impres-
bien s'entendre avec les autres éleves s'il revient les jours sion. lei, je me sens un peu plus libre, peut-être parce que
suivants au lycée. De toute façon, il rentre en France dans nous sommes dehors, qu'il fait chaud et que nous sommes
un peu plus d'une semaine. sous les palmiers. Pour moi, c'est déjà une atmosphere de
vacances !
- Tu te moques de nous !
'.21
- Non, pas du tout ! ]'essaie de vous expliquer ce que y a sans dou te beaucoup de points communs entre le lycée
je ressens. Je trouve l'atmosphere plus cool ici, mais en Joss et son college.
même temps, j'ai l'impression que vos professeurs sont - Assieds-toi, Benoit.
plus séveres ... Benoit s'assoit sur le bord d'une chaise, en face du
- lls font leur métier. On ne peut pas apprendre sans directeur.
discipline*. - Un monsieur Tina vient de m'appeler. Tes parents ne
- Je suis d'accord avec vous mais c'est quand même pourront pas rentrer à Douala ce soir ...
étonnant pour moi. Dans mon college, nous n'avons pas - Pourquoi ? demande Benoit en coupant* la parole au
autant de respect pour nos professeurs, en tout cas pas directeur. Excusez-moi, mais ...
pour tous. - Tes parents se sont rendus dans une exploitation
- Tu trouves ça bien ? forestiere ce matin. Ils ont eu un accident de voiture et
- Non, pas du tout ! Je crois que vous avez raison. ils ne pourront pas rejoindre l'aéroport de Bertoua ce soir.
Quand je repense au cours d'histoire, j'ai le plus grand - Est-ce que c'est grave ? Ils sont blessés ? Ils sont... ?
respect pour votre prof. - Rassure-toi. Ta mere a été hospitalisée, mais elle n'est
pas gravement blessée. Et ton pere va bien. 11t'appellera ce
La discussion est interrompue par la venue d'un direc- soir à l'hôtel. Monsieur Tina et monsieur Ngassa sont au*
teur* qui s'adresse directement à Benoit. courant. 11ne faut pas t'inquiéter.
- Bonjour. Benoit Pouchain ? - Je suis quand même inquiet. Qu'est-ce que je vais faire
- Oui, c'est moi, murmure Benoit étonné. ce soir sans mes parents? Ils avaient pensé à tout, mais pas
Le directeur hésite un peu, puis s'adresse aux trois à un accident à l'autre bout du pays ...
autres adolescents. - Je suis sür que ton ami Kamga va t'aider. 11t'attend.
- Je suis désolé d'interrompre votre conversation, mais Benoit se leve et se dirige vers la porte.
je dois parler à Benoit. Kamga, je te demande de l'attendre. - Merci bien, monsieur.
Tout d'abord, Benoit ne comprend pas ce qui se passe. - Au revoir, Benoit. Et courage !
- Benoit, est-ce que tu peux m'accompagner dans mon
bureau? 11faut que je te parle. Benoit traverse la cour comme un automate pour rejoin-
dre Kamga. 11 ne s'est jamais senti aussi seul. Qu'est-il
En entrant dans le bureau du directeur, Benoit est sur- arrivé ? Est-ce grave ? Est-ce qu'on est aussi bien soigné
pris de retrouver la même odeur* indéfinissable que celle dans un hôpital camerounais que dans un hôpital français ?
du bureau du principal* à Paris. 11se dit que, finalement, il Que peut-il faire ici sans ses parents?
- Benoí:t, que s'est-il passé ?
- Mes parents ont eu un accident de voiture. C'est mon-
sieur Tina qui a téléphoné au lycée.
- Ce n'est peut-être pas si grave que ça ! S'ils ne rentrent
pas ce soir, ils vont sürement rentrer demain.
- Oui, bien sür. Le directeur m'a dit que mon pere
m'appellerait ce soir.
- Tu veux rentrer à l'hôtel maintenant ? On peut aussi
aller chez moi. Je n'habite pas tres loin. Mon pere te
concluira à l'hôtel plus tard.
- Je préfere t'accompagner chez toi. Je ne connais
personne d'autre ici ... et je n'ai vraiment pas envie d'être
seul dans un hôtel ou il n'y a pas de jeunes de mon âge.
CHJlPIT[{E €)
ChBz LBiNscUid
e pere de Kamga est cadre* supérieur et les Ngassa
habitent dans le nouveau quartier* résidentiel de
Bonapriso. Ce n'est pas tres loin du lycéejoss, mais il faut
quand même une demi-heure de marche pour y aller.
Quand il gare sa voiture, monsieur Ngassa montre un Pendant le repas, tout le monde est aux petits* soins
immeuble* voisin à Benoit. pour Benoit. Madame Ngassa choisit les plus beaux mor-
- C'est là qu'habite l'ami de ton pere, monsieur Tina. ceaux de poulet avant de le servir. 11a beau protester : rien
Nous nous connaissons depuis longtemps. C'est lui qui n'y fait ! Les filles sont assises de chaque côté de lui et lui
m'a demandé si Kamga voulait bien te montrer son lycée. demandent s'il veut boire quelque chose, s'il veut encore
du riz ... Monsieur Ngassa et Kamga lui posent toutes
En entrant dans l'appartement, monsieur Ngassa crie* sortes de questions sur la vie en France, sur Paris, sur les
à la ronde: pays qu'il a déjà visités.
- Bonjour, tout le monde! Nous avons de la visite! Maintenant que Benoit sait que ses parents vont bientôt
- Bonjour, Benoit, sois le bienvenu, dit simplement la revenir, il est plus détendu. 11répond, donne des détails,
mere de Kamga. Entre, entre dans le salon. pose lui-même des questions, rit. 11 est heureux. 11 a
- Bonjour, Benoit ! Bonjour, Benoit ! crient les deux l'impression d'être chez des amis qu'il connaitrait depuis
longtemps. Il se sent* à l'aise dans cette famille qui vient Benoit n'ose rien dire. Kamga s'est rapproché de lui et
de l'adopter*. sourit. Monsieur Ngassa répond avec chaleur:
- Bien sür ! Et comme ça, je vous emmenerai directe-
- Il est déjà tard, Benoit. Je vais te ramener à l'hôtel. ment au lycée demain matin !
- Oh! déjà ! Je me sentais si bien avec vous. Il y a long- Il se tourne ensuite vers Benoit :
temps que je n'avais pas passé une aussi bonne soirée. - Il faut quand même que nous prévenions* l'hôtel
Merci bien ! avant que la police te recherche. Et puis tu dois prendre
Benoit se leve comme à* regret et prend* congé de ta brosse à dents et des vêtements propres pour demain.
madame Ngassa. Les petites filles sont déjà couchées. Allons-y !
- Au revoir, Kamga. Et merci pour tout !
- Benoit, est-ce que nous nous voyons demain ? Apres
le lycée, je vais rendre visite à ma cousine. Elle habite à
New Bell...
- Oui, ce serait super ! On peut d'abord aller au lycée
ensemble, puis aller voir ta cousine.
- Est-ce que tu as besoin de quelque chose pour la nuit
à l'hôtel?
- Non, merci, répond Benoit d'une voix subitement
triste.
D'un seul coup, il vient de se rappeler qu'à l'hôtel, au
petit déjeuner, il sera seul, adolescent, étranger au milieu
d'hommes d'affaires. Il sait que s'il a* un moment de
cafard, il ne pourra parler à personne, que sa seule conso-
lation sera la télévision ! Madame Ngassa a parfaitement
compris.
- Pourquoi est-ce que Benoit ne passerait pas la nuit
ici ? Nous pouvons lui préparer un lit. Demain matin, il
mangera en famille avec nous. Cest quand même mieux
que de prendre le petit déjeuner à l'hôtel entouré d'incon-
nus. Qu'en pensez-vous?
- Oui, merci, Kamga. J e me dépêche !
Un quart d'heure plus tard, Benoit rejoint la famille
Ngassa à table. 11s'attendait à un petit déjeuner classique,
comme en France ou à l'hôtel, mais en fait c'est un repas
aussi copieux* et aussi délicieux que le diner de la veille.
11mange avec appétit.
11se régale de kokis*, évite le ndolé* qu'il trouve trop
amer*, découvre le macabo*, reconnait les bananes plan-
tains qu'il a tant aimées au restaurant. 11y a aussi plein de
fruits : bananes, papayes, mangues, corossols*, prunes ...
CHJlPIT[{E 8
coute encore beaucoup plus cher qu'un lycée public, ou
bien tu arrêtes tes études !
- Maintenant, tu sais pourquoi j'ai arrêté l'école ! Mes
s'en..sortir! »
<< Ôn ptn,\t parents n'*avaient pas les moyens de m'envoyer dans un
lycée privé.
enoit et Kamga accompagnent Mambo au Centre de - Je suis vraiment désolé pour toi, murmure Benoit.
formation féminine de New Bell. Benoit a bien du - Tu sais, il y a beaucoup de jeunes dans ma situation,
mal à comprendre que de jeunes adolescents quittent surtout des filles.
l'école en cours de route au lieu de continuer leurs études. - Pourquoi des filles ? veut savoir Benoit.
- Mambo, je ne comprends pas. Même si on n'aime Avant que ~ambo puisse répondre, Kamga s'exclame:
pas ça, tout le monde sait que l'école est quelque chose - Parce que les parents pensent que les études sont plus
d'important ! déclare Benoit. importantes pour les garçons que pour les filles ! Quand il
- Tout le monde le sait, Benoit, c'est vrai. Mais qu'est-ce y a plusieurs enfants dans une famille, les parents envoient
que tu peux faire sites parents n'ont pas d'argent? souvent les garçons dans une bonne école, et apres il ne
- Je ne parle pas des parents, mais des enfants ... leur reste plus d'argent pour les filles.
- Attends ! attends ! dit Kamga en lui coupant la parole. - Chez nous, la question ne se posait pas. Mes parents
Tu ne sais peut-être pas que le lycée est payant au Came- ont toujours été justes, mais ils n'avaient vraiment pas les
roun. Il faut payer* l'inscription, les livres et les fourni- moyens.
tures* scolaires, !'uniforme. Ça coute tres cher ! - Qu'est-ce que tu as fait alors? demande Benoit.
- Apres l'école, j'ai cherché un petit boulot*. J'ai été Mambo fait visiter le Centre de formation à Benoit et à
bonne*. Ça permettait d'apporter un peu d'argent à la Kamga. Elle leur montre les différentes sections de forma-
famille. tion : couture, cuisine, poterie*, bureautique ... auxquelles
s'ajoutent des cours de français et de maths, de morale et
Mambo raconte que son emploi de bonne ne lui plaisait d'hygiene *.
pas. Elle rêvait d'ouvrir un atelier de couture. Mais pour
cela, il fallait non seulement qu'elle apprenne à coudre* Les éleves sont âgées de 15 à 25 ans environ. Comme
mais aussi qu'elle ait de bonnes connaissances de base elles viennent de quartiers défavorisés* ou la vie est diffi-
pour gérer* son affaire. cile, elles sont suivies* par des assistantes sociales qui les
C'est une amie qui lui avait parlé du Centre de forma- préparent à trouver une nouvelle place dans la société.
tion. Monsieur et madame Etoga avaient tout de suite
été d'accord pour y inscrire leur fille, même s'ils devaient - Quand on quitte le Centre, on a une formation qui
renoncer* au petit soutien financier qu'elle leur apportait. nous permet de travailler comme les au tres et de gagner
Cela les rassurait. notre vie, conclut Mambo. Et puis, toutes les jeunes filles
Une fille sérieuse qui a une formation professionnelle qui ont fréquenté le Centre forment une grande famille.
trouve toujours du travail et évite* les dangers du désreu- Elles continuent à s'entraider, longtemps apres avoir
vrement* et du chômage. En travaillant bien, et avec un terminé leur formation.
peu de chance, elle réussirait dans la vie !
CHJlPIT[{E ~ - ]'ai été surpris, j'ai freiné* de toutes mes forces, mais
la voiture a quitté la route.
- Qu'est-ce que faisait cet arbre au milieu de la route ?
I{BtrtH~VdiLLBi demande Benoit.
- C'est assez fréquent. II s'agissait tout simplement
pres la visite du Centre de formation, Benoit est d'une déviation*. lei, le tronc* d'arbre qui barre la route
allé reprendre ses affaires chez les N gassa et est remplace souvent le panneau « attention déviation ! »,
retourné à l'hôtel. répond son pere.
11ne sait pas à quelle heure ses parents doivent arriver - ] e me suis évanouie *...
et achete un journal camerounais pour passer le temps. - Nous n'étions pas tres loin de notre lieu de rendez-
11s'installe dans un fauteuil pres de la piscine, dans le vous avec mes collegues. Je leur ai téléphoné et ils sont
jardin. 11ne peut* s'empêcher de penser à Mambo et au arrivés tres rapidement. Entre-temps, ta mere avait repris
courage qu'elle a eu de reprendre l'école. 11se demande s'il connaissance, mais elle avait des vertiges*. Heureuse-
ferait une chose pareille. Évidemment, la question ne se ment que Bertoua a un hôpital provincial. Un collegue l'a
pose pas en France. emmenée là-bas ou on l'a prise* en charge.
Les voix de ses parents le tirent* de ses réflexions. - Oui, j'ai vraiment eu de la chance. Le personnel de
- Benoit, te voilà ! s'exclame monsieur Pouchain. l'hôpital était parfait, mais il fallait que je reste au moins
Benoit et ses parents s'embrassent. Monsieur et madame 24 heures en observation.
Pouchain prennent place à côté de leur fils.
- Finalement, nous nous sommes presque plus inquiétés
pour toi. Qu'est-ce que tu allais faire tout seul à Douala?
-Mais nous avons été tout de suite rassurés quand nous
avons appris que tu étais chez les Ngassa.
54
Apresla lecturedu chapitre8 2. La fête de la Jeunessea lieu le dernier jour de la semaine
Répondsaux questionssuivantes. culturelle.
1. Pourquoi est-ce que Mambo a arrêté l'école? 3. Benoit n'a pas le temps de prendre des photos du défilé.
2. Pourquoi est-ce que les filies font souvent moins 4. Benoit se perd dans la foule et deux policiers le
d'études que les garçons? ramenent à l'hôtel.
3. Qu'est-ce que Mambo a fait aprês avoir quitté l'école? 5. Même s'il n'y a pas de fête de la Jeunesse en France, la
4. Pourquoi est-ce que les parents de Mambo ont tout situation des collégiens trançais est meilleure que celle
de suite été d'accord pour l'inscrire au Centre de des jeunes Camerounais.
formation?
5. Pourquoi Benoit est-il sur qu'il ne fera pas de Apresla lecturedu chapitre12
cauchemars dans la nuit ? Dis si Jesaffirmations suivantessont justes ou non.
1. Benoit n'a pas envie de rentrer tout de suite à Paris.
Apresla lecturedu chapitre9 2. Le sable jaune de la plage de Limbé brille au soleil.
Dissi les affirmations suivantessont justes ou non. 3. Lestrois ados veulent échanger des informations apres
1. Benoit lit un journal trançais pour passer le temps. le retour de Benoit en France.
2. L'avion-taxi des Pouchain est arrivé en retard à Bertoua. 4. Kamga souhaite qu'on organise des échanges entre
3. Les Pouchain n'ont pas respecté le panneau « attention les classesde son lycée et les classesd'un college trançais.
déviation ! ». 5. Monsieur Pouchain est optimiste quand il regarde
4. Le personnel de l'hôpital provincial était parfait. les trois ados discuter.
5. Benoit va passer les deux jours suivants avec sa mêre.
Apresla lecturede tout le roman
Apresla lecturedu chapitre10 1. Donne un autre titre au roman.
Dissi les affirmations suivantessont justes ou non. 2. Écris une critique de cette hisoire pour le journal de
1. Le jour de la fête de la Jeunesse est un jour férié. ton collêge.
2. Au Cameroun, on fête la jeunesse depuis l'indépendance 3. Écris une lettre à l'auteur du livre.
du pays parce qu'elle représente l'avenir. 4. Parle de Pasde frontieres pour /'amitié sur ton blog ou
3. Kamga va jouer dans une piêce d'Oyono Mbia. sur celui de l'école.
4. Pendant la semaine culturelle, toutes les écoles doivent
présenter un spectacle.
5. Benoit trouve que les jeunes Camerounais sont plus
optimistes que les jeunes Français.
Chapitre6
1. Les Ngassahabitent dans le nouveau quartier résidentiel
de Bonapriso, à une demi-heure de marche du lycée Joss;
monsieur Tina habite dans un immeuble voisin.
2. Benoit apprend que sa mere doit rester en observation à
l'hôpital provincial, que ses parents rentreront à Douala deux
jours plus tard et qu'ils sont rassurésde le savoir chez les
Ngassa.
3. Kamga doit rendre visite à sa cousine apres le lycée.
4. C'est madame Ngassaqui propose que Benoit passela nuit
chez eux.
5. li faut qu'il prévienne l'hôtel. li a aussi besoin desa brosse à
dents et de vêtements propres.
Chapitre7
Oui: 3, 4, 5 Non: 1, 2
Chapitre8
1. Mambo avait de mauvais résultats scolaires et ne pouvait pas
rester au lycée. Sesparents n'avaient pas les moyens de payer
un lycée privé, c'est pourquoi Mambo a dü arrêter l'école.
2. Parce que les parents pensent que les études sont plus
importantes pour les garçons que pour les filies. lls envoient
souvent les garçons dans de bonnes écoles et ils n'ont plus
assezd'argent pour les filies.
3. Elie a cherché un petit boulot et a travaillé comme bonne.
4. Le Centre de formation donne une bonne formation
professionnelle aux filies, ce qui leur permet de trouve.r du
travail et, avec un peu de chance, de réussir dans la vie.
C'est ce que les Etoga souhaitent pour leur filie.
5. Parce que ses parents lui ont annoncé au téléphone qu'ils
seraient de retour à Douala le lendemain.
Chapitre9
Oui: 2, 4 Non: 1, 3, 5
Chapitre10
Oui:1,2,3,5 Non:4
Chapitre11
Oui: 1, 2, 4, 5 Non:3
Chapitre12
Oui : 1, 3, 4, 5 Non:2