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On remercie dieu le tout puissant de

nous avoir donné la santé et la volonté


d’entamer et de terminer ce mémoire.

Tout d’abord, ce travail ne serait pas


aussi riche et n’aurait pas pu avoir le jour
sans l’aide et l’encadrement de
Mr EZ-ZOUAQ RACHID, on le
remercie pour la qualité de son
encadrement exceptionnel, pour sa
patience, sa rigueur et sa disponibilité
durant notre préparation de ce mémoire.

Nos remerciements s’adressent


également à tous nos professeurs pour
leurs générosités et la grande patience
dont ils ont su faire preuve malgré leurs
charges académiques et professionnelles.
On dédie ce travail aux personnes qui nous sont les plus chères

A NOS TRES CHERS PARENTS ;

Symbole de courage, de dévouement et de sacrifice, rien au monde ne pourrait exprimer


le profond amour, l'infinie reconnaissance, la grande affection, les sentiments de respect et de
gratitude qu'on vous porte.

Nulle reconnaissance ne pourrait compenser les sacrifices que vous avez consentis pour
notre éducation et pour notre bien-être afin qu'on puisse nous consacrer pleinement à nos études.
Puisse Dieu, le tout puissant, vous procure santé, prospérité et longévité.

Veuillez trouver dans ce travail le fruit de votre soutien et patience durant de longues
années.

A NOS ENSEIGNANTS ;

Pour tout le savoir qu'ils nous ont transmis ;

A NOS TRES CHERS FRERES ;

Pour l'amour fraternel, avec tous nos respect, notre gratitude et nos vœux que dieu vous
garde et vous procure santé et bonheur.

Enfin, on dédie ce travail à tous nos CHERS AMIS, en souhaitant que notre amitié
durera longtemps.
Chapitre I : l’audit financier et comptable ............................................................................ 9

Section I : Concept de l’audit financier .............................................................................. 9

Section II : Démarche de l’audit financier ....................................................................... 15

Chapitre II : Approche théorique de l’audit des stocks ...................................................... 30

Section I : Audit et gestion des stocks ............................................................................... 30

Section II : Evaluation des stocks ...................................................................................... 41

Chapitre III : l’audit des stocks ............................................................................................ 51

Section I : Démarche d’audit des stocks ........................................................................... 51

Section II : Cas pratique .................................................................................................... 70


Abréviation Désignation

DM Demande de Marchandise

BE Bon d’Entrée

BA Bon d’Achat

BL Bon de Livraison

BC Bon de Commande

PV Procès-Verbal

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Les dernières années ont été caractérisées par des Scandales financiers dans le monde.
Bien qu'ils s'habillent différemment ampleur, et n'ont pas la même causalité primaire, ils
contribuent Créer une réelle incertitude sur la véracité du compte fourni Certaines entreprises
et les contrôles légaux sur ces entreprises. Profession des commissaires aux comptes
représentant l'entité Contrôle légal des informations financières des entités économiques
entreprises, se retrouvant ainsi dans de nombreux problèmes à l'échelle mondiale. Ces questions
sont essentiellement liées à la qualité du travail control des professionnels, degré de respect des
normes professionnelles, Pertinence des organisations professionnelles, et bien sûr périmètre
contrôle et mission des commissaires aux comptes.

Les années 2002 et 2003 ont constitué donc des années de réformes de la profession
dans de nombreux pays. C’est le cas aux Etats Unis avec la loi Sarbanes Oxley et en France
avec la loi sur la sécurité financière. Ces réformes ont confié au commissaire aux comptes le
statut d’acteur de la garantie de la sécurité financière. La mise en place de ces réformes qui
avait comme objectif principal la restauration de la confiance des investisseurs dans l’économie
du marché, a été considérée par ces Etats comme la condition sine qua none pour la relance de
la croissance économique. Les évolutions récentes dans les législations traitant de l'audit ou du
commissariat aux comptes tant à l'échelle internationale que nationale consacrent l'importance
de cette fonction dans les économies modernes.

Le Maroc, pays en voie de développement, convoite Les meilleures pratiques internationales ne


peuvent qu'être conformes à celles d'autres pays. En fait, toutes les entreprises sont désormais plus
soucieuses de l'exactitude des informations Les informations financières qu'ils publient. Dans les
économies émergentes comme Notre économie est structurée en grande partie par de petites et dans les
entreprises de taille moyenne, les auditeurs peuvent même jouer un rôle cadre, en incarnant le sérieux et le
professionnalisme dans les règles Gestion financière et communication.

Par conséquent, il est de la responsabilité de l'auditeur de s'assurer du plein respect des


règles financières niveau. Les commissaires aux comptes sont chargés de s'assurer que la société
Publication d'informations financières de qualité après audit, c'est-à-dire les comptes et

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informations financières sont régulièrement établis et donnent une image fidèle et sincère de la
situation financière et du patrimoine de la société vérifiée. Afin d'atteindre cet objectif, le
commissaire aux comptes doit comprendre le système de contrôle interne de l'entreprise, en
vérifier la fiabilité et en signaler les insuffisances éventuelles à la direction. Ainsi, la fonction
de l'audit a été hissée, à travers le monde, à une place privilégiée parmi les mécanismes
régulateurs de la vie économique. Le commissaire aux comptes joue un rôle confirmé dans la
sécurisation des marchés, le développement des affaires financières et, par conséquent, au
maintien de la croissance économique.

Intérêt du sujet
L'évaluation des stocks était une question purement fiscale sous la législation
précédente, et elle occupe une place importante dans la doctrine comptable actuelle véhiculée
par la loi comptable, les principes généraux de normalisation comptable et les normes
internationales. Des ajustements significatifs à ces comptes pourraient affecter la perception
qu'ont les lecteurs des états de synthèse ou la qualité de la direction de la société. Ils peuvent
également ordonner aux auditeurs de détenir des certifications ou de refuser des certifications
sur des comptes audités.

Au niveau fiscal, les stocks peuvent constituer une part importante de la détermination
de l'assiette fiscale. Dans les cas extrêmes d'ajustements importants des comptes de titres, la
responsabilité des dirigeants et des commissaires aux comptes de la société n'est pas exclue.
Les difficultés liées au contrôle des stocks résultent :

• De la spécificité du secteur et de l’activité de l’entreprise.


• Du principe même d’évaluation de ces biens qui peut poser de nombreux problèmes
tant sur le plan quantitatif (dénombrement physique) que qualitatif (valorisation).
• De la qualité des contrôles internes mis en place pour assurer leurs fiabilités.

Par conséquent, un audit d'inventaire nécessite une attention particulière de la part de


l'auditeur en termes de gestion (organisation, procédure, méthodes, adoption, etc.) et en matière
d'évaluation et de comptabilisation (comptabilité analytique, traitements comptables
spécifiques, normes et principes adoptés, etc.). Cette attention doit être soulignée lorsque le
secteur d'activité de l'entreprise, ainsi que les objets stockés, sont spécifiques ou particuliers.
Le commissaire aux comptes doive donc adopter une approche spécifique basée sur l'analyse
des différents risques liés à l'entreprise. Il doit également procéder aux diligences nécessaires

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et suffisantes pour s'assurer qu'il n'existe pas de faiblesses et d'anomalies significatives
susceptibles d'avoir une incidence sur les comptes de la société ou son organisation.

Problématique & objectifs poursuivis


Les commissaires aux comptes doivent donc adopter une approche appropriée pour
atteindre leurs objectifs de contrôle et effectuer les diligences nécessaires et suffisantes pour
pouvoir exprimer une opinion sur une image fidèle des comptes d'inventaire. Des auditeurs
suffisamment diligents s'assurent que des précautions sont prises contre d'éventuelles mises en
cause de leur responsabilité civile, pénale ou disciplinaire. Par conséquent, la recherche sur les
risques et les difficultés liés à l'audit des stocks est indissociable de l'analyse des différentes
responsabilités assumées dans le processus de contrôle du projet. Les informations communiquées
aux tiers et aux actionnaires ne relèvent plus de la seule responsabilité des chefs d'entreprise, mais
également des commissaires aux comptes, interlocuteurs privilégiés de l'entreprise et responsables
légaux des informations communiquées aux tiers. C’est dans ce contexte que nous tenterons, tout
au long de ce travail, de répondre à la problématique de notre sujet et qui s’articule autour des
questions suivantes :

• Quels sont les différents risques et difficultés liés à l’audit des stocks ?
• Et comment réussir la démarche d’audit des stocks pour pouvoir à la fois répondre aux
objectifs d’audit et émettre une opinion sur l’image fidèle des comptes de stocks ?

En abordant ce sujet, nous visons à atteindre les objectifs suivants :

Ainsi, la première partie sera consacrée à la présentation de l’aspect théorique de l’audit


des stocks. Par ailleurs, la seconde partie traitera dans un premier temps de la démarche générale
de l’audit des stocks. Dans un second temps, et comme passage de la théorie à la pratique
on présentera un cas pratique qui illustrera concrètement la démarche présentée préalablement.

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Chapitre I : l’audit financier et comptable
Section I : Concept de l’audit financier
1.1. Définition de l’audit

Indépendamment de l'évolution de l'audit au cours des siècles, le mot audit est encore
imprégné de son origine latine « audition », signifiant une audition : un audit est un examen, un
entretien, une audition qui débouche sur une évaluation, une appréciation du processus,
Programmes avec ceux qui sont chargés de les mettre en œuvre et d'expliquer et de démontrer
leur valeur. C'est un commentaire critique qui apprécie une œuvre particulière, ce n'est pas une
simple notation. Cette démarche se réfère toujours à des normes (constituant un référentiel «
objectif ») et doit être constructive. Un audit financier se définit comme un examen rigoureux
de la qualité de l'information financière (il s'agit de s'assurer de la fiabilité de l'information et
de la sécurité des actifs), par opposition à un audit opérationnel, examen rigoureux de la
performance et de l'efficacité fonctionnelles dans l’entreprise (il peut s’agir des systèmes
d’information et d’organisation, des méthodes de direction, des conditions d’exploitation et des
résultats de l’entreprise, de sa stratégie...). L’audit financier peur être mené dans un cadre
purement contractuel (déterminé par les dirigeants de l’entreprise) et/ou dans le cadre prévu par
la loi (obligation pour le plus grand nombre d’entreprises d’avoir un ou plusieurs commissaires
aux comptes, pour effectuer un contrôle annuel des comptes et apporter aux actionnaires
l’assurance de la qualité de l’information financière qui leur est communiqué).1

1.2. La mission de l’auditeur financier

L’audit a été défini précédemment comme un examen critique en vue de formuler une
opinion sur la qualité de l’information financière. Comment décrire concrètement le niveau de
qualité de l’information financière ?

Le plan comptable précise qu’à l’effet de présenter des états reflétant une image fidèle
de la situation et des opérations de l’entreprise, la comptabilité doit satisfaire, dans le respect
de la règle de prudence aux obligations de régularité et de sincérité. La principale mission de
l’auditeur financier est d’émettre une opinion sur la qualité de l’information financière.
Toutefois, est-ce de ses responsabilités de détecter la fraude ou d’améliorer la gestion ?

1
https://www.etudier.com/dissertations/Audit-Financier/570203.html

9
Emettre une opinion sur la qualité de l’information financière :

L’appréciation de la qualité de l’information financière se fait à partir de quatre critères :

• La prudence : C’est-à-dire l’appréciation raisonnable des faits afin d’éviter le risque


de transfert, sur l’avenir, d’incertitudes présentes susceptibles de grever le patrimoine et les
résultats de l’entreprise ;

• La régularité des comptes : C’est-à-dire la conformité à la réglementation (dans


l’ordre textes législatifs puis réglementaires, européens puis nationaux) ou, en son absence, aux
principes généralement admis (ensuite seulement, d’après les règles fixées par la jurisprudence
et les organisations professionnelles compétentes à préciser la doctrine comptable) ;

• La sincérité des comptes, c’est-à-dire l’évaluation correcte des valeurs comptables


(ce qui ne signifie pas l’exactitude) et l’appréciation raisonnable des risques et des dépréciations
de la part des dirigeants de l’entreprise auditée ;

• L’image fidèle : l’application de ce principe doit permettre de donner l’image la plus


objective possible de cette réalité, en évitant les déformations intentionnelles, les manipulations
ou les omissions de faits significatifs de par l’application des autres critères. Le plus souvent,
c’est l’annexe des comptes annuels qui permettra de respecter ce critère.

1.2.1. Détecter la fraude

La vocation de l’auditeur est-elle de détecter la fraude ? En fait, les obligations de


l’auditeur en la matière procèdent uniquement de l’objectif fondamental de vérification de
régularité et de sincérité des comptes : la détection de la fraude est une conséquence de cet
objectif et en aucun cas une finalité spécifique. Concrètement, l’auditeur doit révéler les
fraudes que son action lui fait découvrir : il ne doit en aucun cas aborder ses contrôles en
présumant la mauvaise foi ou la malhonnêteté des différentes personnes contribuant à
L’élaboration des états financiers. Cependant, lorsqu’il rencontre des motifs susceptibles
d’inquiéter, il doit tout faire pour obtenir de la direction de l’entreprise qu’il audite, les moyens
de poursuivre ses investigations dans le sens de l’obtention d’une conviction suffisante ou
prévenir officiellement des risques encourus.

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1.2.2. Améliorer la gestion

L’auditeur a-t-il vocation, au travers de sa mission, de contribuer à améliorer la gestion


de l’entreprise qu’il audite ? L’amélioration des procédures résulte de la mise en œuvre d’un
audit mais elle n’est pas pour autant l’objectif qui détermine l’action de l’auditeur : le rôle de
l’auditeur n’est pas d’apporter un guide aux décisions de la direction : si le praticien participait
activement à la prise de décision incombant à la direction et à elle seule, il mettrait en péril son
indépendance. On peut donc estimer que l’intervention de l’auditeur a normalement des
aspects constructifs, du fait principalement de l’identification de problèmes : le respect de son
autonomie impose cependant qu’il dissocie le rôle d’audit et le rôle de conseil, particulièrement
dans le cadre d’un mandat légal de commissaire aux comptes, ou le principe de la non
immixtion dans la gestion est explicitement prévu.

1.3. Les normes de l’auditeur

Si l’auditeur a le devoir de veiller au respect de l’image fidèle et d’apprécier certains


actes des responsables de la société auditée compte tenu d’un seuil de signification fixé par lui-
même, il ne peut le faire que dans le cadre de normes particulières. Celles-ci sont des directives
élaborées par les grandes instances internationales et nationales de la profession pour guider le
professionnel raisonnablement diligent dans son comportement et dans l’exercice de sa mission.

Les normes créent des obligations professionnelles et énoncent les principes de base que
les auditeurs appliquent. Il est accompagné de commentaires et visant à faciliter sa mise en
œuvre.

Les normes et commentaires concernent les qualités requises du professionnel, les


étapes Obligatoires du travail d’audit, les modèles de formulation du rapport ainsi que les
démarches du travail lors des missions connexes. (Motifs, portée et modalités d’application).

1.3.1. Normes relatives au comportement professionnel

Ces normes, qui sont proches des normes internationales, doivent être respectées par
toute personne ayant le titre de commissaire aux comptes. Elles comprennent non seulement
des règles relatives au comportement professionnel mais également des règles relatives au
comportement humain, et elles sont au nombre de cinq :

• Compétence ;

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• Indépendance ;

• Qualité de travail ;

• Secret professionnel ;

• Acceptation et maintien des missions.

La lecture des normes de comportement et de leurs commentaires fait ressortir les


remarques suivantes :

• Etant donné le but escompté de toute mission, celui de veiller au respect de la


sincérité et la régularité des comptes ainsi que de l’image fidèle, l’auditeur doit justifier d’une
qualification et entretenir le degré de compétence qu’exige sa mission par une formation
permanente. De même, il est amené à exercer ses fonctions avec conscience professionnelle
afin d’assurer à son travail un degré de qualité compatible avec son éthique et ses
responsabilités.

• En parlant de responsabilités, l’une des normes de comportement que l’auditeur se


doit d’appliquer est celle du secret professionnel. Il s’agit bel et bien d’une obligation légale, sa
violation constitue un délit.

• L’intégrité et l’objectivité sont l’un des éléments clés du comportement professionnel


de l’auditeur. L’indépendance doit se manifester au niveau du comportement de l’auditeur et de
son état d’esprit. Par ailleurs, il ne suffit pas que cette indépendance existe, il faut de plus que
les tiers et l’opinion soient persuadés qu’elle existe.

• L’auditeur doit veiller à ce que toutes les normes de comportement présentées ci-
dessus s’appliquent de manière intangible à ses collaborateurs.

• La démarche d’acceptation du mandat par le commissaire est destinée à lui faire


apprécier la possibilité d’effectuer ou non la mission. Elle est basée sur des éléments qui lui
sont liés, des éléments liés au commissaire qui l’a précédé, à la société auditée. Elle implique
le respect d’une procédure spécifique et l’examen périodique de la possibilité de maintenir la
mission.

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1.3.2. Normes de travail

L’accomplissement de la mission générale du commissaire aux comptes requiert la mise


en œuvre de normes de travail. Il s’agit des normes de certification, des vérifications spécifiques
et d’autres normes relatives à la mission générale notamment les fraudes et les relations du
commissaire aux comptes avec les organes de gestion et de contrôle de la société.

• La certification recouvre les aspects suivants :

• Orientation et planification de la mission ;

• Evaluation du contrôle interne ;

• Obtention d’éléments probants ;

• Délégation et supervision ;

• Tenue des dossiers de travail ;

• A l’issue de ce travail, le ou les commissaires aux comptes soit certifient la régularité


et sincérité et l’image fidèle des états de synthèse, soit assortissent la certification de réserves
soit refusent la certification.

• L’audit légal ne se limite pas à un audit financier conduisant à la certification, il


comprend Également des obligations de contrôles et d’information spécifiquement prévues par
la loi.

• Il s’agit de la vérification des conventions réglementées, des actions de garantie, de


l’égalité entre actionnaires, du rapport de gestion et des documents qui leur sont remis, et la
procédure d’acquisition d’une filiale ou de prise de participation et de contrôle. Toutes ces
vérifications sont contenues dans le rapport adressé à l’assemblée générale.

• L’audit des états de synthèse doit être pratiqué par référence à des textes législatifs ou
réglementaires. Un "non-respect" peut être détecté et dans cas doit être discuté avec la direction
et communiqué aux autorités réglementaires ou de tutelle. La discussion s’insère dans le cadre
des relations que le commissaire aux comptes est amené à entretenir avec le conseil
d’administration et les dirigeants.

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1.3.3. Normes de rapports

Le commissaire aux comptes est amené à établir différents rapports ou attestations : le


rapport relatif aux comptes annuels ou consolidés, le rapport spécial sur les conventions
réglementées, l’attestation sur les situations intermédiaires, le rapport suite à des missions
spécifiques ou à une demande particulière. Il est également établi des rapports sur des missions
spéciales.

Le rapport général est l’objectif ultime du contrôle légal, où le commissaire aux comptes
fait état de l’étendue de sa mission, de ses opinions et de ses commentaires sur les vérifications
spécifiques, et doit certifier la régularité, la sincérité et l’image fidèle des comptes. Alors que
ce rapport est adressé aux actionnaires, celui établi par l’auditeur contractuel est remis aux
organes de gestion de la société. De par l’importance qu’il revêt et l’usage qu’il en est fait, le
rapport doit respecter un grand nombre d’éléments aux niveaux de la forme, du contenu, des
formalités de dépôt et de signature.

1.4. Les responsabilités de l’auditeur

La responsabilité de l’auditeur est une obligation de moyens, dans un cadre largement


inspiré par les responsabilités définies plus précisément au niveau du commissaire aux comptes :

• Responsabilité civile : les commissaires aux comptes sont responsables, tant à l’égard
de la société que des tiers, des conséquences dommageables des fautes et négligences qu’ils ont
pu commettre dans l’exercice de leurs fonctions. Il faut cependant qu’il y ait eu préjudice lié
directement à la faute ou à la négligence ;

• Responsabilité pénale : les commissaires aux comptes peuvent voir leur


responsabilité pénale retenue notamment dans les cas suivants (hors les cas de non révélation
des faits délictueux ou / et de rapport général incomplet) :

→ Informations mensongères sur la situation de la société ;

→ Non-respect du secret professionnel pour tous les faits, actes ou


renseignements dont ils ont pu avoir connaissance.

• Responsabilité disciplinaire : applicable aux commissaires aux comptes, dans les


conditions prévues par la profession.

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Section II : Démarche de l’audit financier
Comme dans tout domaine, pour pouvoir exprimer une opinion, il faut connaître et
comprendre le sujet, il est nécessaire pour cela de rassembler les informations nécessaires. En
ce qui concerne l'entreprise, il est nécessaire de comprendre son parcours, son fonctionnement
et le contenu du produit final. C'est la méthode que suivra l'auditeur pour émettre son avis sur
le produit final “états financiers".

Quatre étapes principales caractérisent généralement la méthodologie d'audit financier


et permettent les commissaires aux comptes doivent émettre une opinion fondée sur la sincérité
et la régularité des comptes.

Ces étapes sont résumées dans le schéma suivant :

Figure 1: La démarche d'audit


L’auditeur ne peut s’engager dans une mission qu’après avoir préalablement mis en
œuvre une procédure visant à décider de l’acceptation (ou du maintien).

L’acceptation de la mission par l’auditeur se fait officiellement par la préparation d’une


lettre de mission qui décrit l’objectif et l’étendue de l’audit ainsi que ses responsabilités vis-à-
vis du client, et la forme du rapport.

A côté de la lettre de mission, le commissaire aux comptes adresse à la société un


programme de travail et son budget d’honoraires relatifs à la mission.

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Ces documents ont la même finalité que la lettre de mission, éviter les malentendus et
préciser les normes de travail. Ils peuvent comporter :

• Les noms des collaborateurs appelés à intervenir dans la mission ;

• La description des normes de travail et des rapports et la liste des


vérifications Spécifiques ;

• Les délais légaux à respecter ;

• Le calendrier des interventions ;

• Une estimation du temps total de travail et des honoraires.

2.1. Orientation de la planification de la mission

Les commissaires aux comptes doivent avoir une connaissance générale de la société,
de ses caractéristiques et son contexte économique et social afin de mieux appréhender
l'événement peut avoir un impact significatif sur les comptes qu'il audite mieux tenir compte
de ces facteurs dans la planification de ses tâches, la détermination des cela nécessitera une
attention particulière et la sélection de la technologie la vérification la plus appropriée.

Cette phase comprend essentiellement :

✓ La prise de connaissance générale de l’entreprise ;

✓ Analyse du risque et son incidence sur la mission.

2.1.1. La prise de connaissance générale de l’entreprise

La prise de connaissance est étroitement associée à la phase d’acceptation de la mission


(et chaque année, de maintien de la mission).

Elle est ensuite développée pour permettre de :

✓ Apprécier les risques inhérents, liés au contrôle et de non détection ;

✓ Organiser la mission : planification, programmation ;

✓ Elle comporte ;

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✓ La connaissance des activités de l’entité ;

✓ La compréhension des systèmes comptables et de contrôle interne ;

✓ La nature des risques et le seuil de signification ;

✓ La nature, le calendrier et l’étendue des procédures de l’audit.

2.1.1.1. Limites de la prise de connaissance générale

On peut considérer que cette technique reste un outil permanant de la mission ; il


rencontre ses limites, en revanche, dans l’étape d’acceptation de la mission où les moyens
d’investigation sont moindres.

2.1.1.2. Démarche de la prise de connaissance générale

Les supports de mise en œuvre de cette technique sont les suivants :

• Recherche de documentations externes et internes : base de données économiques,


organismes professionnels, presse, manuels de procédures ;

• Entretiens avec les principaux responsables des différents services, afin d’avoir une vue
d’ensemble de la vie de l’entreprise et s’assurer que les comptes sont le reflet fidèle de son activité ;

• La prise de contact avec le prédécesseur s’il existe ;

• La relation directe avec les dirigeants auprès desquels il recherchera les informations
nécessaires sur les décisions qui peuvent avoir une incidence sur les comptes ;

• L’analyse globale des comptes annuels des exercices précédents permettant d’avoir
une opinion sur la cohérence des comptes dans le temps et avec le secteur économique ainsi
que sur la situation de la société du point de vue de son équilibre et de sa rentabilité ;

• Identification de l’outil informatique interne ;

• Examen des documents juridiques.

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2.1.2. Analyse du risque et son incidence sur la mission

2.1.2.1. Le risque d’audit

La révision comptable est définie comme une inspection clé professionnels et entreprise
indépendants en dehors de l'entreprise pour exprimer des opinions de motivation sur la fidélité
et les objectifs de l'image donnée par les documents financiers de l'entreprise.

L’objectif essentiel de l’auditeur est donc bien de forger une intime conviction, et
d’émettre une opinion sur les documents qui lui sont présentés.

Face à cet objectif, les contraintes s’exercent à trois niveaux :

• Le caractère limité du budget de temps de l’auditeur ;

• Les diligences précisées sous forme de recommandations ;

• La responsabilité (civile, pénale, professionnelle) de l’auditeur.

Par conséquent, nous pouvons dire que grâce à ses objectifs et à ses contraintes, modifiez
la mission l'importance des comptables est le risque d'organisation et d'esprit existant dans
l'entreprise, mais aussi et surtout des moyens mis en œuvre par l’auditeur pour assurer la
réalisation complète de la mission.

Ces risques, qu’on appelle risque d’audit correspondent à la possibilité pour l’auditeur
de formuler une opinion inappropriée eu égard aux circonstances : par exemple, formuler une
Opinion sans réserve alors que les comptes présentent une anomalie significative.

Le risque d’audit peut être analysé en trois composantes :

• Le risque inhérent : défini comme étant la risque qu’un compte ou qu’une catégorie
d’opérations comportent des anomalies significatives isolées ou cumulées avec des anomalies
dans d’autres soldes ou catégories d’opérations nonobstant les contrôles internes existants ; il
pourra s’agir de risques liés au secteur d’activité, à la réglementation, à la complexité des
opérations...

• Le risque de contrôle : défini comme étant le risque de non détection d’une anomalie
dans un compte ou une catégorie d’opérations malgré les systèmes comptables et de contrôles
internes mis en place dans l’entité ;

18
• Le risque de non détection : défini comme étant le risque que les moyens mis en
œuvre par l’auditeur ne parviennent pas à détecter les erreurs dans un compte ou une catégorie
d’opérations.

Le risque d’audit résulte des trois agents identifiés ci-dessus ; l’auditeur doit donc veiller
à le réduire tant lors de la mise en place de la mission que tout au long de son déroulement.

Le plan de mission doit donc intégrer des niveaux de diligences qui assurent une
couverture optimale du risque : on arrive ainsi à faire apparaître les liens suivants entre les
appréciations de risque faites par l’auditeur.

Risque lié au contrôle


Niveau des diligences
Elevé Moyen Faible

Elevé Maximum Elevé Moyen


Moyen Elevé Moyen Faible
Risque inhérent
Faible Moyen Faible Minimum

Tableau 1 : Le risque d’audit

2.1.2.2. Le risque de l’auditeur

Le risque d'un auditeur réside dans la définition d'une mission d'audit : l’auditeur ne
recherche pas l’exactitude ou une certitude, mais la sincérité et une intime conviction.

Ce risque s’exprime notamment par :

• Le niveau de confiance, le degré de certitude avec lequel l’auditeur souhaite exprimer


son opinion ;

• Le seuil de signification : la notion de seuil de signification concerne les éléments qui


soit individuellement, soit pris dans leur ensemble, ont une incidence sur la fidélité de l’image
donnée par les états de synthèse.

2.1.2.3. Le risque de l’entreprise

Le risque de l’entreprise est beaucoup objectif et représente l’évaluation de tous les


risques qui peuvent être constater dans l’entreprise. On peut décomposer en trois zones les
risques qui apparaissent dans l’entreprise :

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• Les risques liés à l’activité, tels que le secteur professionnel, la taille de l’entreprise,
le marché, les produits de l’entreprise, les approvisionnements, la structure du capital, la
structure de l’entreprise, l’organisation, le management, la structure financière, l’aspect
juridique et fiscal

• Les risques liés aux systèmes d’information, c’est-à-dire le système comptable, le


système informatique, le système de gestion commerciale, de production, de personnel... Ils
recouvrent tous les aspects du contrôle interne ;

• Les risques liés aux éléments financiers, c’est-à-dire les risques liés à l’importance et
aux variations des postes des comptes annuels.

Ces risques qui constituent des faiblesses de l’entreprise peuvent amener des erreurs
(accidentelles voire volontaires) dans les comptes.

2.1.2.4. Incidence du risque de l’auditeur sur la mission d’audit

La planification de la mission doit permettre de maintenir le risque d’audit à un


niveauacceptable. Le plan de révision doit tenir compte des risques analysés à ses différents
niveaux :

✓ Recensement des risques lors de la prise de connaissance ;

✓ Évaluation des risques du contrôle interne ;

✓ Évaluation du risque financier par un examen analytique ;

✓ Programme de contrôle adapté.

L’auditeur doit apprécier conjointement le seuil de signification et les différents risques


lors de la préparation du programme de révision et de la détermination de la nature, du
calendrier et de l’étendue des travaux de révision qui sont appropriés au cas particulier de la
mission.

2.2. Appréciation du contrôle interne

L’une des étapes centrales de la démarche d’audit est l’évaluation du dispositif du


contrôle interne, en effet, le rôle que joue l'évaluation du contrôle interne dans une mission
d'audit n'est plus à démontrer. Cette évaluation fait désormais partie du schéma général de la

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méthodologie d'audit financier préconisé par les normes et standards internationaux et
marocains.

2.2.1. Définition du contrôle interne

D’après la Compagne Nationale des CAC « Le contrôle interne est constitué par
l’ensemble des mesures de contrôle, comptables ou autres, que la direction définit, applique
et surveille sous sa responsabilité, afin d’assurer la protection du patrimoine de l’entreprise,
la fiabilité des enregistrements comptables et des comptes qui en découlent ainsi que le
pilotage de l’organisation ».2

Cette définition souligne notamment que le contrôle interne est plus préventif que
répressif. Le contrôle interne est un dispositif qui conduit à mieux maîtriser les flux
d’informations etde transactions qui circulent dans l’entreprise. Le contrôle interne, c’est un
ensemble de moyens qui fait partie intégrante de l’organisationde l’entreprise.

Ainsi, les différentes définitions institutionnelles données au contrôle interne peuvent


être résumées par les caractéristiques suivantes :

✓ Ensemble de méthodes et de procédures ;

✓ Visant à organiser les activités des entreprises ;

✓ Visant à sauvegarder le patrimoine de l’entreprise ;

✓ Prévenir et détecter les irrégularités et les inexactitudes ;

✓ S’assurer de l’exactitude et l’exhaustivité des enregistrements comptables ;

✓ Veiller sur le respect des instructions de direction et la recherche de l’amélioration


des performances.

Le contrôle interne ainsi défini doit permettre d’obtenir l’assurance raisonnable que :

• Les opérations sont exécutées conformément aux décisions de la direction (système


d’autorisation et d’approbation) ;

2
https://excerpts.numilog.com/books/9782130486459.pdf

21
• Les opérations sont enregistrées de telle façon que les états de synthèse qui en
découlent sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat de l’exercice, de la
situation financière et du patrimoine de l’entreprise ;

• Les actifs de l’entreprise sont sauvegardés (séparation des tâches, contrôles physiques
sur les actifs, service audit interne, assurance…) ;

• Les performances de l’entreprise s’améliorent (utilisation économique et efficace des


ressources, prévention et détection des fraudes et des erreurs).

On peut ainsi affirmer que le contrôle interne est un dispositif faisant de l’erreur,
l’anomalie, et de la fraude l’exception et permettant aux entreprises de maîtriser les risques
résultant de leur activité, principalement les risques de pertes de valeur (maîtrise des coûts),
relevant ainsi du pilotage de l’organisation.

Le contrôle interne comporte cinq composantes étroitement liées qui découlent de


la manière dont l’activité est gérée, et qui sont intégrées à la conduite des affaires. Bien
queces composantes soient applicables à toutes les entreprises, leur mise en œuvre peut être
faite de façon différente selon la taille de celles-ci. Les cinq composantes sont les suivantes
:

• Environnement de contrôle : Les individus (leurs qualités individuelles, et surtout leur


intégrité, leur éthique et leur compétence) et l’environnement dans lequel ils opèrent sont
l’essence même de toute organisation. Ils en constituent le socle et le moteur ;

• Evaluation des risques : L’entreprise doit être consciente des risques et les maîtriser.
Elle doit fixer des objectifs et les intégrer aux activités commerciales, financières, de
production, de marketing et autres, afin de fonctionner de façon harmonieuse. Elle doit
également instaurer des mécanismes permettant d’identifier, analyser et gérer les risques
correspondants ;

• Activités de contrôle : Les normes et les procédures de contrôle doivent être élaborées
et appliquées pour s’assurer que sont exécutées efficacement les mesures identifiées par le
management comme nécessaires à la réduction des risques liés à la réalisation des objectifs ;

22
• Information et communication : Les systèmes d’information et de communication
sont articulés autour de ces activités de contrôle. Ils permettent au personnel de recueillir et
échanger les informations nécessaires à la conduite, à la gestion et au contrôle des opérations ;

• Pilotage : L’ensemble du processus doit faire l’objet d’un suivi et des modifications
doivent être y apportées le cas échéant. Ainsi, le système peut réagir rapidement en fonction du
contexte.

Chaque contrôle interne est unique. En effet, les différences fondamentales entre la
société et leurs besoins en fonction du département des activités, de l'échelle, de la culture et de
la philosophie. Par conséquent, bien que toutes les entreprises aient besoin de chaque élément
de contrôle interne pour exercer leurs activités, le système de contrôle interne est généralement
très différent.

2.2.2. Intérêt de l’analyse du contrôle interne

Chaque transaction contenue dans le compte annuel ne peut pas être étudiée (cela
impliquera une comptabilité complète) et l'organisation d'analyse est plus intéressante à
rechercher des erreurs, des anomalies et une fraude.

Si la conclusion est favorable, vous aurez une meilleure confiance dans le traitement de
l'information dans le système. D'un autre côté, si la conclusion est défavorable, la vérification
du compte sera plus élevée et le degré de travail sera plus élevé.

Afin d'évaluer le système de contrôle interne, l’auditeur doit suivre une démarche
rigoureuse.

2.2.3. La démarche de l’auditeur

L'évaluation du contrôle interne consiste à comprendre les procédures de traitement des


données de mise en œuvre de l'entreprise et le contrôle interne du manuel et informatisé. Cette
évaluation est liée au cycle principal de fonctionnement et d’actifs ou de passifs. Il peut être
résumé dans les 5 étapes suivantes :

• La première étape consiste à prendre une connaissance rapide mais suffisante des
modalités du fonctionnement de l’organisation et des réalités de son environnement ;

23
• Après cette phase préliminaire, vient l’étape de la prise de connaissance détaillée du
système de traitement des données et des contrôles mis en place par l’entreprise ;

• La troisième étape consiste en la vérification par des tests que les procédures décrites
et les contrôles indiqués sont appliqués (Tests de conformité) ;

• L’évaluation des risques d’erreurs qui peuvent se produire dans le traitement des
données en fonction des objectifs que doivent atteindre les contrôles internes constituera la
quatrième phase ;

• La dernière étape consiste en l’identification des contrôles internes (points forts) sur
lesquels l’auditeur pourrait s’appuyer pour limiter les travaux de validation.

2.2.3.1. Phase préliminaire

Cette phase est indispensable à l’auditeur pour lui permettre d’assimiler les principales
caractéristiques de l’entreprise, son degré d’organisation, le comportement de ses dirigeants et
principaux collaborateurs et de définir, aussi précisément que possible, la matière et l’étendue
de la mission proposée.

L’auditeur sera également en mesure d'obtenir les premières connaissances sur le


document de l'entreprise.

Il s’attachera plus particulièrement à l’organisation générale de l’entreprise


(organigramme, définition des fonctions, délégations de pouvoir, moyens en matériels et en
personnel…) à l’organisation comptable, l’organisation du service d’audit interne et à la
manière dont les actifs sont protégés

2.2.3.2. Prise de connaissance détaillée du dispositif de contrôle interne

La prise de connaissance détaillée de contrôle interne peut s’effectuer selon cinq


techniques :

• La prise de connaissance de documents existants, La conversation d’approche ;

• L’analyse des circuits par diagramme ;

• Les questionnaires et les guides opératoires, Les grilles d’analyse de contrôle interne.

24
Les résultats de cette évaluation doivent permettre :

• D’identifier les points forts ;

• D’identifier les points faibles.

Et ainsi, après avoir faire un document de synthèse, de passer à la vérification du


fonctionnement du système.

2.2.3.3. Evaluation du dispositif de Contrôle Interne

Dans la démarche de l’auditeur, cette étape revient à identifier les points forts et les
points faibles du système examiné dans l’enjeu du risque d’audit. Cette évaluation peut se
faire soit dans un rapport de synthèse, soit par un tableau d’évaluation du système précisant
l’impact des faiblesses sur les états financiers ainsi que les recommandations à faire pour
améliorer le système.

Le principal intérêt pour évaluer le système de contrôle interne est de déterminer


l'avantage sur lequel l’auditeur peut compter. Ces avantages seront le thème des tests
permanents pour assurer la nature.

2.2.3.4. Exploitation de l’évaluation du Contrôle Interne

Les diligences conduites par l’auditeur à l’appui de la prise de connaissance et de


l’évaluation du dispositif du contrôle interne sont de deux ordres :

• Tests de conformité : visant à s’assurer que la réalité d’application des procédures est
conforme à la description qui en a été faite,

• Tests de procédures : visant à s’assurer que l’application des procédures apporte bien
les résultats escomptés en termes de sécurité.

Ainsi, on peut dire que l’objectif poursuivi par l’auditeur en appréciant le contrôle
interne est de déterminer dans quelle mesure il pourra s’appuyer sur ce contrôle pourdéfinir
la nature, l’étendue et le calendrier de ses travaux.

Tout au long des travaux qu’il réalisera dans le cadre de l’appréciation du contrôle
interne, l’auditeur ne devra pas perdre de vue cet aspect décisionnel.

25
L’auditeur devra adopter le programme de vérification matérielle pour satisfaire
l’objectifde la mission, selon les faiblesses détectées, l’auditeur approfondira son contrôle
sur les points délicats. Il pourra par la suite formuler des recommandations à l’entreprise en
vue de l’amélioration du contrôle interne.

Toutefois, le système de contrôle interne peut avoir des limites ne permettant pas un
degré d’assurance de cent pour cent ainsi, dans l’absolu, le contrôle interne ne peut conduire
à une assurance totale de sécurité.

Enfin, la référence au contrôle interne est restreinte lorsque la mission de l’auditeur


s’exerce dans une petite structure où le nombre d’intervenants et d’opérations est réduit
etoù les principes fondamentaux sont contournés.

2.3. Contrôle direct des comptes

Après avoir apprécié le système de contrôle interne, l’auditeur devra vérifier l'inspection
du compte en fonction de sa conclusion. En effet, l'objectif poursuivi par l’auditeur c’est de
déterminer la nature, le degré et le calendrier de la quantité que cela dépend de la quantité de
ce contrôle.

Par conséquent, selon les faiblesses trouvées lors du processus de contrôle interne,
l’audit doit utiliser le plan de vérification matérielle pour atteindre les objectifs de la tâche, ce
qui approfondira le contrôle des points délicats.

Pour examiner et contrôler les comptes, l'auditeur financier dispose d'un ensemble de
méthodes et moyens adaptés à ses objectifs. C'est l'exercice de son jugement professionnel qui
lui permettra de choisir la nature et l'étendue des moyens à mettre en œuvre pour obtenir
l'assurance raisonnable qu'il recherche sur les comptes. Les moyens dont dispose l'auditeur pour
réunir des éléments probants sur les comptes sont les suivants :

2.3.1. Observation physique

Cela adoptera deux formes : l'examen et le contrôle de l'inventaire physique de


l'entreprise et le contrôle de l'existence physique des actifs.

2.3.1.1. L'examen et le contrôle d'un inventaire physique effectué par la société

Cette procédure s'applique principalement aux stocks et aux immobilisations mais peut
aussi être utilisée pour un inventaire d'effets en portefeuille ou le contrôle d'espèces en caisse.

26
L’auditeur n'a pas la prétention de vérifier par lui-même l'intégralité des actifs concernés
mais plutôt :

• De déterminer si la procédure mise en place est fiable ;

• D’observer si la procédure est correctement appliquée par le personnel de l'entreprise ;

• D’effectuer des tests de vérification par sondages.

L'inventaire physique de stocks constitue le cas d'application le plus fréquent. L'objectif


visé est de s'assurer de l'existence physique des stocks figurant à l'actif du bilan, le contrôle de
la valorisation et des dépréciations intervenant ultérieurement.

2.3.1.2. Le contrôle de l'existence physique d'un actif

L'objectif de ce contrôle est généralement de s'assurer non seulement de l'existence d'un


actif mais aussi de la propriété effective. Cette procédure peut concerner en particulier/

• Les effets à recevoir ;

• Les espèces en caisse.

2.3.2. L'examen de livres et documents

Chaque fois que l'entreprise détient des éléments convaincants dans les livres et registres
ou documents comptables, cette méthode est utilisée. Nous pouvons énumérer les exemples
suivants :

• Contrôle des dotations aux amortissements

• Contrôle des frais de personnel et des déclarations, etc.

• Contrôle de factures fournisseurs pour justifier des charges ou des soldes ;

• Contrôle de la valorisation des actifs créés par l'entreprise (frais de recherches et


développement, immobilisations)

2.3.3. La confirmation directe

A confirmé directement que l'un des éléments les plus convaincants que l’auditeur. Peut
obtenir. Cette technologie comprend la confirmation des informations comptables et financières

27
de tiers (clients, fournisseurs, banques, prêts hypothécaires, etc.). En principe, ces demandes
ont été faites sur l'en-tête de l'entité auditée, mais expédiées par l'auditeur et reçues directement
par ce dernier.

2.3.4. L'examen analytique

L'examen analytique consiste à examiner si les tendances, ratios et évolutions de l'entité


auditées sont cohérents entre eux et avec les informations générales obtenues sur l'entité. Cette
technique permet soit de confirmer des informations, soit d'identifier des tendances
(augmentation du crédit client ou fournisseur, etc.) ; Elle est donc utilisée en début de mission
pour déterminer les orientations à donner à l'audit et en fin de mission afin de s’assurer de la
cohérence d'ensemble des informations financières.

2.3.5. Les déclarations des dirigeants

L’auditeur a collecté beaucoup d'informations tout au long de la mission. Ces


déclarations sont les plus courantes en verbale, puis apparaissent dans le document de l'auditeur
sous forme de note, mais ils peuvent également être plus formels, Et revêtir la forme d'une lettre
de déclaration ou de confirmation à l'auditeur.

2.4. Travaux de fin de mission

Ces travaux comprennent :

• L’examen d’ensemble des comptes annuels pour vérifier la cohérence des chiffres ;

• L’identification des événements postérieurs à la clôture ;

• L’utilisation d’un questionnaire de fin de mission ;

• La rédaction, par la société auditée, d’une lettre d’affirmation, comme preuve de son
engagement à avoir communiqué tous les éléments ayant eu un impact sur sa situation
financière ;

• La rédaction d’une note de synthèse résumant les remarques et les observations les
plus importantes.

L’auditeur est en mesure de rédiger son rapport dans lequel il émet son opinion sur la
sincérité et la fidélité la régularité, de l’image traduite dans les états financiers de l’entreprise.

28
Le rapport général doit être déposé au siège social ou au lieu de la direction administrative de
l’entité auditée au moins 15 jours avant la date de l’assemblé générale. Il est également déposé
par la société au greffe du tribunal de commerce. Dans ce rapport, le commissaire aux comptes
peut faire état par ailleurs de ses recommandations et de ses conseils sans que cela puisse être
une enfreinte à l’obligation de non immixtion dans la gestion.

Enfin, il convient d'aborder un point concernant le mandat, qui est de conserver les
dossiers et les documents de travail du vérificateur. Des documents de travail sont conservés
pour documenter les inspections effectuées et pour appuyer les conclusions de l'auditeur. Ces
documents permettent également une meilleure organisation et un meilleur contrôle des
missions et apportent la preuve que les diligences raisonnables ont été effectuées.

Les dossiers de travail sont donc un moyen de supervision de l’équipe d’audit permettant
d’assurer le suivi de l’avancement des travaux et la supervision de leur correcte réalisation, un
moyen d’information et de communication de l’information financière aux organismes de
contrôle et aux Co-commissaires et enfin un moyen de preuve de l’accomplissement des
diligences professionnelles et du bien-fondé de l’opinion émise

Ces dossiers se répartissent en deux :

Les dossiers de contrôle annuel qui regroupent et les données générales et les sections
détaillées des comptes relatifs à un même cycle.

Les dossiers permanents constitués des informations historiques sur les spécificités
juridiques, les produits et les marchés de l’entreprise auditée, ses systèmes, le mémo
d’approche, le programme de travail, les comptes rendus d’interventions intérimaires, les
rapports des commissaires aux comptes et les informations comptables, fiscales et sociales.

La démarche ainsi décrite n’est pas sans poser des problèmes aux professionnels quant
à son application. Certes, les organes qui gouvernent la profession tentent de la rendre la plus
aisée pour permettre d’une part aux auditeurs de pratiquer leurs diligences de manière
méthodique et simple et aux instances judiciaires et aux tiers d’autre part d’accéder à
l’information sans trop d’ambiguïté. Toutefois, en pratique, le déroulement de la démarche subit
des conditions contraignantes pour le réviseur et suppose la mise œuvre de techniques
mathématiques et statistiques de plus en plus adaptées à l’évolution socio- économique et la
prépondérance de l’outil informatique dans les organisations.

29
Chapitre II : Approche théorique de l’audit des stocks
Section I : Audit et gestion des stocks
1.1. Définition des stocks

Les stocks représentent les biens achetés ou à vendre dans l'entreprise à un moment
donné.

Le PCGE définit les stocks comme étant l’ensemble des biens ou des services, propriété
de l’entreprise, qui interviennent dans le cycle d'exploitation pour être soit vendus en l'état ou
au terme d'un processus de production à venir ou en cours, soit consommés en général au
premier usage.

Le stockage est l'action d’entreposer, c'est-à-dire de placer à un endroit identifié des


objets ou des matières dont on veut pouvoir disposer rapidement en cas de besoin.

1.1.1. Les typologies

Les principaux stocks sont :

Le stock de matières premières : les articles qui ont été achetés auprès de fournisseurs
en vue d'une transformation ultérieure.

Le stock des produits en cours de fabrication (semi-finis) : il représente les articles qui
ne sont pas vendables. Ils doivent être subir des transformations.

Le stock de marchandises : les stocks des commerçants (revente à profit d'articles sans
valeur ajoutée de transformation par l'entreprise).

Le stock des produits terminés (ou « produits finis ») : il représente les articles que
l'entreprise peut vendre après les avoir fabriquées

Les emballages sont des objets destinés à contenir les produits ou marchandises et livrés
à la clientèle en même temps que leur contenu.

1.1.2. Les emballages en stocks comprennent

• Les emballages non récupérables (emballages perdus) ;

30
• Les emballages susceptibles d’être provisoirement conservés par les tiers et que
l’entreprise qui les livre s’engage à les reprendre dans des conditions déterminées à condition
que ces emballages ne soient pas commodément identifiables unité par unité. Dans le cas
contraire, ces emballages constituent des immobilisations (compte 2333).

Enjeux L'inventaire permet de gérer les articles disponibles pour une entreprise afin de
répondre aux demandes futures en utilisant les outils logistiques et les systèmes d'information
performants de l'organisation. Ces besoins doivent être satisfaits au bon moment et dans la
bonne quantité de manière à permettre une bonne utilisation des stocks. Si nous ne pouvons pas
utiliser le stock correspondant pour répondre à la demande, nous disons qu'il y a rupture de
stock. Tout l'art de cette gestion est d'avoir suffisamment de stocks pour répondre correctement
à la demande, pas tant que vous encourez les différents coûts de stocks (frais d'acquisition, frais
de stockage, frais d'amortissement, etc.).

Nous pouvons distinguer trois finalités du stock :

• Stock de transaction, pour optimiser les coûts de transaction et les coûts de stockage ;

• Stock de précaution, pour éviter la rupture de stocks ;

• Stock de spéculation, pour profiter des mouvements de prix.

Quel que soit le type du stock ou sa finalité, celui-ci doit être gérer d’une façon optimale
afin dans le but ultime d’éviter à la fois la rupture de stock et le sur stockage.

1.2. La gestion des stocks

L'objectif de la gestion des stocks est de réduire les coûts de possession (stockage, garde,
etc.) et de passation de commandes, tout en maintenant les niveaux de stock nécessaires pour
éviter toute rupture de stock, qui pourrait entraîner une perte d'exploitation. Pour cela,
l'entreprise doit définir des indicateurs précises et contrôler au mieux l'évolution du stock et son
état réel.

1.2.1. Les indicateurs de gestion des stocks

L’entreprise utilise différents indicateurs de gestion des stocks, pour une bonne maîtrise
de gestion stocks.

• Stock de sécurité : c’est la quantité en dessous de laquelle il ne faut pas descendre.

31
• Stock d’alerte : c’est la quantité qui détermine le déclenchement de la commande, en
fonction du délai habituel de livraison.

• Stock minimum : c’est la quantité correspondant à la consommation pendant le délai


de réapprovisionnement, donc stock minimum = stock d’alerte – stock de sécurité.

• Stock maximum : il est fonction de l’espace de stockage disponible, mais aussi du


coût que représente l’achat par avance du stock.

1.2.2. Les documents de gestion des stocks

Pour un bon suivi des mouvements de stocks, l’entreprise utilise des documents plus ou
moins normalisés :

• Bon de livraison (ou de réception ou d’entrée) des matières, marchandises, produits,


où l’on enregistre par type d’élément, les caractéristiques, la date d’entrée en stock, les quantités
et prix unitaires de chaque élément.

• Bon de sortie (ou d’enlèvement ou de matière) : date, caractéristiques, quantités, prix


unitaires.

1.2.3. Les méthodes de gestion des stocks

Pour réduire les coûts de gestion, les entreprises peuvent mettre en place une méthode
globale de suivi de la gestion des stocks en catégorisant les articles stockés en fonction de la
quantité relative et du chiffre d'affaires de chaque article.

• Méthode des 20 / 80 : 20% des articles en nombre représentant 80% des articles en
valeur seront suivis de façon approfondie, les autres seront suivis de façon plus souple.

• Méthode ABC : 3 groupes sont distingués, le groupe A représentant 10% des produits
(les plus utilisés) pour un CA de 60 à 70% sera très contrôlé, le groupe B (25 à 30% des produits
pour 25 à 30% du CA) sera géré de façon plus souple, et pour le groupe C (60% des produits
pour 10% du CA) l’entreprise évitera simplement la rupture de stocks.

Les entreprises peuvent également faire quasiment disparaître les coûts de stockage en
utilisant des fournitures ou des matériaux dans le cadre de certains types d'activités ou de
production en utilisant la méthode de livraison "juste à temps" (également appelée "juste à

32
temps" ou "zéro inventaire"). À cette fin, l'entreprise conclut des accords avec des fournisseurs
pour utiliser la gestion informatisée de la production et déclencher des livraisons via des
systèmes télématiques pour des livraisons ponctuelles.

1.3. Inventaire physique

Définition de l’inventaire physique

Contrôlez les opérations pour connaître le nombre exact d'articles dans le magasin et où
ils se trouvent. La constitution d'un inventaire physique permet au chef comptable d'assurer la
cohérence entre les immobilisations figurant au bilan et celles qui existent réellement. Toutes
les procédures élaborées pour gérer les immobilisations doivent pouvoir tenir à jour l'inventaire
permanent, l'inventaire physique constitue une mesure de contrôle pour une bonne application.

Par conséquent, sur la base d'une évaluation des contrôles internes de l'entité, l'étendue
et la fréquence de l'inventaire physique peuvent être revues.

Le but d'un inventaire est d'identifier et de répertorier les articles en stock ; de déterminer
ceux qui sont endommagés et ceux qui sont encore utilisables ; ceux qui sont encore nécessaires
à l'activité et ceux qui ne sont plus nécessaires.

Avant d’entamer les travaux sur un site, il faut prendre des mesures élémentaires pour
protéger la santé et la sécurité des personnes chargées de faire l'inventaire. Il peut s'avérer
nécessaire d'ouvrir les portes et fenêtres des entrepôts pendant quelque temps avant de
commencer à travailler afin de permettre une ventilation suffisante pour disperser les vapeurs
accumulées à l'intérieur.

1.4. Procédures d’inventaire physique

Organiser l'inventaire physique des stocks

Les inventaires physiques des stocks doivent être effectués conformément à la loi et
selon des méthodes garantissant une fiabilité satisfaisante.

1.4.1. Date et fréquence de l’inventaire

Les entreprises doivent inspecter les inventaires au moins tous les 12 mois pour vérifier
l'existence et la valeur de leurs actifs et passifs. Par conséquent, l'obligation légale est liée au
cycle de l'inventaire physique plutôt qu'à sa date.

33
Lorsqu'une entreprise ne dispose pas d'un système d'inventaire permanent, l'inventaire
doit généralement être effectué à une date limite. Cependant, pour des raisons pratiques,
l'inventaire peut être fait quelques jours avant ou après la date de clôture de l'exercice. Dans ce
cas, il appartient à l'entreprise d'identifier avec précision l'évolution de ses stocks entre la date
d'inventaire et la date de règlement afin de déterminer leur niveau à la date de règlement.

Il n'est pas obligatoire de réaliser un inventaire physique complet en fin d'exercice


lorsque l'entreprise dispose d'un système d'inventaire permanent fiable, c'est-à-dire permettant
notamment de s'assurer de l'existence et de la propriété du stock d'une part et de tester sa qualité
et son chiffre d'affaires d'autre part.

Dans ce cas, l'entreprise peut effectuer :

• Soit inventaire physique complet ne coïncidant pas avec la date d'échéance. Les
périodes d'activité réduite et de faibles stocks peuvent ainsi être préservées. La différence entre
la date d'inventaire et la date de fin d'exercice ne doit pas être trop grande. Un décalage de deux
à trois mois entre ces deux dates semble constituer la plus grande différence.

• L'application de l'inventaire physique à l'inventaire partiel permet d'obtenir des


données cohérentes à partir de l'inventaire permanent (inventaires tournants couvrant la totalité
des articles ou inventaires effectués selon une méthode d'échantillonnage statistique rigoureuse
et fiable).

Du point de vue fiscal, l'entreprise doit alors justifier, par une méthode appropriée, la
fiabilité de son évaluation à la date de clôture de l'exercice (par exemple, par la tenue d'un
inventaire permanent entre ces deux dates)

1.4.2. Éléments à inventorier

Un recensement des quantités d'inventaire doit en principe couvrir tous les éléments
constitutifs de l'inventaire faisant partie du patrimoine de l'entreprise. Dans le cas d'un
inventaire tournant, le programme d'inventaire doit pouvoir compter tous les éléments au moins
une fois par an.

Cette règle s'applique aux impôts et à la comptabilité. Il n'est donc pas possible en
principe d'exclure certaines catégories d'articles d'inventaire, considérées comme non
significatives dans les comptes annuels, des opérations physiques de recensement.

34
Sont donc soumis au comptage tous les éléments constitutifs du stock, quels que soient
leur nature ou leur état d'avancement : marchandises, approvisionnements, en-cours de
fabrication, travaux en cours, produits semi-ouvrés, produits finis et emballages.

Les inventaires physiques concernent non seulement ceux situés dans les magasins et
ateliers de la société, mais également ceux détenus par des tiers à titre de dépôt de garantie.
Mais parallèlement, pour les biens acquis en vertu de la clause de réserve de propriété, il faut
également calculer séparément les stocks détenus par l'entreprise qui ne lui appartiennent pas.

De même, les marchandises ou autres produits en transit (du fournisseur au client)


doivent être inclus dans le stock de l'entreprise qui les détient légalement à la date de clôture du
compte ; pour cela, il convient de se référer aux conditions d'achat ou de vente.

Une bonne procédure d'inventaire est basée sur des points essentiels
Les deux principes fondamentaux qui permettent une bonne connaissance des existants dans les
entreprises sont :

• La tenue d'un inventaire permanent ;

• L'existence et la bonne application de procédures de prise d'inventaire physique.

Les petites et moyennes entreprises utilisent rarement le système d'inventaire permanent


et cette absence rend encore plus nécessaire la présence de procédures et d'instructions
d'inventaire rigoureuses.

La procédure d'inventaire doit permettre de prévoir toutes les situations susceptibles


d'être rencontrées pendant la prise d'inventaire et ainsi résoudre les difficultés éventuelles. Elle
doit être écrite afin d'être communiquée et expliquée aux équipes de comptage.

L'organisation de l'inventaire dépend de l'activité et de la nature de l'inventaire. A ce


titre, il varie d'une entreprise à l'autre, cependant le schéma suivant peut constituer le cadre de
toute démarche d'inventaire

• Choix d'une date ainsi que des horaires de commencement,

• Préparation des lieux de stockage,

• Personnel chargé de l'inventaire,

35
• Arrêt des mouvements pendant l'inventaire,

• Dénombrement et saisie de l'inventaire,

• Centralisation et suivi des quantités,

• Procédures de séparation des exercices.

1.4.3. Organisation de l’inventaire

Pour être un élément efficace des contrôles internes d'une entreprise, l'inventaire ne doit
normalement pas être géré par une seule personne responsable du stockage et, si nécessaire, de
la maintenance d'un inventaire permanent. Pour ce faire, il est logique d'inclure des employés
d'autres départements dans l'inventaire.

Comptabilité Générale, Service Commercial, Atelier de Production.

Suivant la nature et la quantité des éléments en stock, les opérations d'inventaire peuvent
nécessiter plus ou moins de temps. Sur la base des expériences antérieures, il convient de mettre
en place un nombre de personnes suffisant pour réaliser l'inventaire dans les délais impartis.

Si la taille de l'entreprise ne permet pas suffisamment cette séparation des fonctions, il


peut être judicieux de prévoir un contrôle par le commissaire aux comptes dans le cadre de son
mandat d'établissement des comptes annuels. Si l'entreprise est sous le contrôle légal de
l'auditeur, celui-ci inclura normalement la participation à l'inventaire dans sa diligence
raisonnable de routine. Dans tous les cas, la présence d'experts externes est un facteur important
de la fiabilité du processus d'inventaire physique.

Les zones où se trouvent les articles à inventorier doivent être correctement rangées :
regroupement par lots homogènes nettement isolés les uns des autres. Cette condition est
normalement satisfaite dans les magasins ; en revanche, dans les ateliers, il n'en est pas toujours
de même et une phase de mise en ordre préalable aux comptages est souvent nécessaire.

Les procédures doivent inclure la planification de l'emplacement de stockage, y compris


l'attribution de l'emplacement de stockage par l'équipe. Avant de commencer le comptage, la
zone doit faire l'objet d'une enquête approfondie, notamment pour s'assurer que :

• Les stocks sont correctement rangés et identifiables (étiquettes, etc.)

36
• La définition, pour chaque type d'article inventorié, des unités de comptage est précisée
(poids, mètre linéaire, unité) ;

• Les stocks appartenant à des tiers et les stocks endommagés ont été séparés.

La fiabilité des fiches de recensement produites par l'inventaire dépend de l'adéquation


des moyens d'identification (unicité et exactitude des références données aux pièces ou lots de
pièces, connaissance des pièces cataloguées par l'inventaire). feuille de pointage.

Dans le cadre de petites et moyennes entreprises, il est généralement préférable de


remettre aux inventoristes des documents sur lesquels sont déjà indiquées les références des
articles en stock et les unités de comptage. Si le stock est tenu de façon informatisée en
inventaire permanent, on peut à cet effet tirer une édition de l'état des stocks, en prenant soin
de faire disparaître les quantités théoriques de façon à ne pas influencer les inventoristes.

Les unités de comptage des différents articles doivent être cohérentes avec celles
retenues pour la valorisation des stocks et être clairement portées à la connaissance des
inventoristes : à l'unité, au 100, au mètre, ... Ce point est très important, car les erreurs découlant
d'une imprécision à ce niveau peuvent être très significatives. Eu égard aux unités de comptage
utilisées, il convient de mettre à la disposition des inventoristes des moyens appropriés :
bascules correctement étalonnées...

Les inventoristes reportent les quantités recensées pour chaque lot compté sur la ligne
de l'article correspondant et, après s'être assurés que tous les lots relevant de leur secteur ont
bien été recensés, ils procèdent à la sommation des quantités portées sur chaque ligne. Le bon
déroulement de cette phase des opérations d'inventaire dépend de la qualité des feuilles de
comptage établies par les inventoristes.

Dans le cas d'une prise d'inventaire réalisée par un seul inventoriste ou une seule équipe
d'inventoristes opérant conjointement, le document obtenu représente l'ensemble des stocks de
l'entreprise. Dans le cas où l'importance ou la dispersion géographique des stocks rendent
nécessaire la collaboration de plusieurs inventoristes ou équipes d'inventoristes intervenant sur
des secteurs différents, il convient de procéder à la centralisation des états préparés par chaque
équipe pour obtenir l'ensemble des stocks de l'entreprise, en ayant soin, le cas échéant, d'ajouter
les quantités détenues par des tiers pour le compte de l'entreprise.

37
L'identification et le comptage des en-cours de production présentent des difficultés
particulières. La première mesure qui s'impose consiste à limiter au maximum les en-cours au
jour de l'inventaire physique. Toutefois, cette solution n'est pas toujours possible et il convient
de définir une méthode propre à cette catégorie de stocks et adaptée au processus de production
de l'entreprise.

Chaque article en stock doit être recensé une fois et une seule. Pour s'assurer du respect
de cette exigence essentielle, les mouvements doivent être arrêtés pendant l'inventaire. Durant
cette période, il faut donc proscrire toute activité de production ainsi que les expéditions ou
réceptions.

De plus, il est recommandé de marquer clairement les lots comptés pour éviter un
deuxième comptage et permettre la détection de lots non répertoriés non marqués en fin
d'opération. Le risque d'oubli ou de duplication est particulièrement élevé lorsque le comptage
est partagé entre plusieurs équipes ; dans ce cas, le périmètre de responsabilité de chaque équipe
doit être délimité très précisément. De même, les relevés de compteurs doivent être numérotés
consécutivement.

Si une entreprise procède à un inventaire permanent de son inventaire, il est intéressant


de comparer les quantités comptées et théoriques de chaque article ; pour que cette comparaison
ait un sens, tous les mouvements de stock antérieurs à la date d'inventaire doivent être
enregistrés dans l'inventaire permanent.

Pour les articles faisant ressortir des différences significatives, il est nécessaire
d'effectuer un nouveau comptage afin de s'assurer de l'exactitude des quantités recensées. Pour
permettre ces comptages de contrôle dans les meilleures conditions de sécurité, il est
souhaitable de ne redémarrer l'activité qu'après avoir déterminé les quantités physiques
centralisées. Si les contre-comptages et le contrôle des reports et sommations des quantités
comptées sont satisfaisants compte tenu des quantités théoriques, il convient de rechercher, dans
la mesure du possible, les raisons des écarts constatés, avant d'accepter définitivement les
quantités comptées.

Les photographies d'inventaire obtenues grâce à l'inventaire physique à la date de clôture


des comptes annuels doivent correspondre aux écritures d'inventaire enregistrées dans la
comptabilité générale du même jour. Cette cohérence est essentielle pour respecter le principe
d'indépendance de l'exercice qui impose de rattacher à chaque exercice les charges et les

38
produits qui y sont associés .A cet égard, il est important que le responsable comptable soit
impliqué dans l'opération d'inventaire ; en effet, ce dernier doit s'assurer que les dernières
livraisons reçues du fournisseur (les horodatages de livraison ou la fiabilité de la réception des
marchandises s'avèrent par la suite indispensables) a bien été dépensé (en comptabilisant la
facture correspondante ou en mentionnant la facture à recevoir) le dernier envoi au client (doit
avoir un bordereau de sortie ou d'expédition daté) ont bien été constatées en produits (par
enregistrement dans le journal des ventes ou par constatation de factures à établir).

Dans le cas où un arrêt total de l'activité n'est pas possible, des mesures particulières
doivent être prises pour assurer la cohérence entre les positions comptables à la date de clôture
et les stocks inventoriés.

Rien n'oblige l'entreprise à procéder elle-même aux opérations d'inventaire. Elle fait
d'ailleurs souvent appel à des entreprises de travail temporaire pour augmenter le nombre
d'inventoristes nécessaires. Mais elle peut aussi avoir recours à des entreprises spécialisées. Les
équipes peuvent, au choix de l'entreprise, procéder à l'inventaire complet ou réaliser l'inventaire
conjointement avec son personnel ou ne louer que les machines.

Les critères de sélection pour de tels prestataires sont les mêmes que pour un fournisseur
habituel (prix, prestations, réputation, solidité financière, certification qualité...). Pour évaluer
le coût de cette sous-traitance, il faudra aussi tenir compte de la perte de chiffre d'affaires qui
peut résulter de la fermeture d'un point de vente pendant les heures normales d'activité lorsque
la réalisation de l'inventaire physique est effectuée en interne.

1.4.4. Evaluation des données d'inventaire

L'étape suivante consiste à classer les différents produits dans l'une des catégories
décrites ci-dessous. Cela peut généralement être fait sur la base des informations disponibles.
L'avis d'un expert doit être demandé si nécessaire.

Cependant, ces catégories ne sont pas immuables. En effet, ils varient selon qu'il s'agit
d'un produit périssable, d'un outil technique, d'un bétail ou d'une volaille….

39
1.4.4.1. Produits qui sont définitivement périmés et qu'il faut éliminer

• Produits dont l'utilisation a été interdite pour des motifs touchant à la santé publique
ou à l'environnement, mais qui n'ont pu être retirés à cause de dangers immédiats ou de
décisions juridiques nationales ;

• Produits visiblement trop détériorés pour être utilisés (par exemple, poudres
agglutinées, émulsions agglutinées, flocons et cristaux dans les liquides) ;

• Produits anciens qui ne sont apparemment pas détériores mais dont l'analyse montre
qu'ils ne sont plus utilisables ;

• Produits contaminés par d'autres produits.

1.4.4.2. Produits nécessitant d'autres analyses

• Produits non identifiés;

• Vieux produits qui ont dépassé la durée de conservation garantie mais qui ne sont
apparemment pas encore détériorés.

L'analyse des produits est une opération complexe qui nécessite un laboratoire de
contrôle qualité bien équipé et un personnel compétent utilisant des méthodes et des pratiques
appropriées. Si un laboratoire national de contrôle de la qualité des pesticides n'est pas
disponible, l'analyse peut être effectuée par une université locale ou le laboratoire du fabricant.
Sinon, faites appel à un laboratoire commercial qualifié ou contactez un organisme d'aide
disposant d'un laboratoire d'analyse des pesticides. Les insecticides qui ne produisent pas de
produits de dégradation plus toxiques que le produit d'origine peut être testés pour voir s'ils
peuvent encore être utilisés. Des conseils d'experts sur les produits de décomposition possibles
doivent alors être obtenus et le fabricant doit être en mesure de les fournir.

1.4.4.3. Produits qui sont encore utilisables

Ce sont des produits dont l'utilisation est toujours autorisée et qui ne sont pas encore
détériores. Si possible, l'utilisation de ces produits doit être conforme à l'usage prévu ou à un
autre usage approuvé. Elle permet d'éviter le gaspillage du produit, ainsi que les dépenses
qu'entraîneraient l'achat de nouveaux produits et la destruction des anciens. Il faut épuiser les
vieux produits avant d'utiliser les nouveaux. Certains produits doivent être emballés et étiquetés

40
de nouveau avant d'être distribués (par exemple, fûts corrodés, gonflés ou gravement
endommagés ; sacs déchirés ou humides).

1.4.4.4. Produits qui peuvent devenir réutilisables après reformulation

Certains produits qui sont encore en bon état, mais qui ne peuvent être utilisés car leur
formulation ne correspond pas à l'usage prévu, pourraient être reformulés pour devenir
utilisables. Il faut interroger le fabricant ou des spécialistes pour savoir si une telle reformulation
est réalisable. Le fabricant peut également donner des conseils sur les installations nécessaires
pour la reformulation, la méthode de formulation, la manutention et le conditionnement sans
danger. S'il n'existe pas de laboratoire local d'essai ni d'usine de formulation de pesticides, la
reformulation du produit n'est probablement pas réalisable localement. La reformulation n'a de
sens que si le produit reformulé a une utilisation autorisée

Section II : Evaluation des stocks


L'évaluation des mouvements de stocks internes pose des difficultés particulières car
elle résulte de choix de processus plutôt que de règles d'évaluation précises.

D'un point de vue financier, le stock est à la fois un actif pour l'entreprise (source de
profit) et un coût (capital fixe et frais administratifs), le tout devant être géré dans un
environnement d'incertitude (mauvais chiffre d'affaires, risque de détérioration, mais la sécurité,
etc.).

D'un point de vue comptable, la valorisation des stocks est essentielle au calcul des
résultats et des taxes de l'exercice suivant.

A ce titre, la question des stocks est à la fois délicate et stratégique pour l'entreprise.

2.1. Valeur D'entrée

2.1.1. Cas général

Sur la base de la méthode de valorisation, les stocks sont comptabilisés comme suit:

• A leur coût d'acquisition pour les biens acquis à titre onéreux ;

• A leur coût de production pour les biens produits par l’entreprise.

41
Un stock n'est jamais évalué au coût de revient car celui-ci est déterminé au stade final
(après distribution).

Ces coûts sont déterminés :

• Lorsque leur composition est élémentaire, directement à partir des documents de base
(factures, ...) pour les coûts d'acquisition notamment ;

• Lorsque leur composition est complexe, à l’aide de la comptabilité analytique pour les
coûts de production notamment, ou à défaut, à partir de méthodes, et de calculs permettant une
approximation satisfaisante.

Ils sont calculés à partir

• Article par article, objet par objet, unité par unité en ce qui concerne les biens
identifiables et individualisés ;

• Par catégorie homogène en ce qui concerne les biens interchangeables et non


individualisés dans le système comptable

2.1.1.1.Le coût d'acquisition des biens en stock est leur coût réel d'achat
formé

2.1.1.1.1. Du prix d'achat facturé

• Augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes non récupérables

• Diminué des taxes légalement récupérables, telle la TVA "déductible" ainsi que des
réductions commerciales obtenues (rabais, remises, ristournes) dès lors que ces réductions
commerciales peuvent être rattachées à chaque catégorie d'achat et qu'elles sont significatives.

• Les réductions de caractère financier (escomptes de règlement obtenus) ne sont pas


déduites du prix d'achat, mais inscrites dans les produits financiers ;

2.1.1.1.2. Des charges accessoires d'achat engagées jusqu'à l’entrée en


"magasin" de stockage

Il s'agit essentiellement des coûts directs d'achat et d'approvisionnement ; cependant,


une entreprise peut inclure dans le coût d'achat une partie des frais généraux qui peuvent
raisonnablement être ajoutés aux opérations d'achat et d'approvisionnement.

42
Ces coûts accessoires d'approvisionnement comprennent des coûts externes ou internes
tels que :

• Transport ;

• Frais de transit ;

• Commissions et courtages ;

• Frais de réception des marchandises, matières ou fournitures (déchargement,


manutention ...)

• Assurances transport ; à l'exclusion des taxes légalement récupérables.

Les frais généraux d'approvisionnement et les frais de stockage ne sont pas inclus dans
le coût d'acquisition sauf si des conditions particulières d'exploitation sont précisées dans
l'ETIC.

Les pertes et déchets accessoires et les charges financières ne sont pas inclus dans le
coût d'acquisition. Toutefois, dans des cas exceptionnels où le cycle d'approvisionnement est
supérieur à un an, des frais financiers spécifiques liés à ce cycle peuvent être inclus dans les
coûts d'acquisition et explicitement mentionnés dans l'ETIC.

En cas de sous activité notable observée au niveau charges fixes unitaires résultant de
cette sous activité doit être exclue du coût d'acquisition

2.1.1.2.Le coût de production des biens, ou des services en stock est formé
de la somme

Le coût de production des biens en stocks est formé de la somme :

• Des coûts d’acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production de


l’élément.

• Des charges directes de production telles les charges de personnel, les services
extérieurs, les amortissements...

• Des charges indirectes de production, dans la mesure où il est possible de les


rattacher raisonnablement à la production de l’élément ;

43
Il n’existe pas de liste exhaustive des charges devant entrer dans le coût de
production, du fait de la diversité des situations (relatives aux activités) auxquelles peut être
confrontée toute société et qu’il appartiendrait à l’entreprise de résoudre.

En général, en sont exclues les frais financiers, les frais de recherche de


développement, les frais d’administration générale.

Toutefois, nous allons dresser une liste des charges qui font l’objet généralement
d’inclusion dans le coût de production, dont notamment :

• Charges de congés à payer : représentent une charge de l’exercice au titre duquel les
droits sont acquis aux salariés du fait de leur participation à l’activité de l’entreprise ;

• Amortissements : A retenir les dotations pour dépréciation constatés, car seuls ces
amortissements ont la nature de charge d’exploitation ;

• Frais administratifs ;

• Frais de stockage ;

• Autres redevances ;

• Frais d’assurance ...

Cependant, le coût de production peut tenir compte exceptionnellement des charges


financières relatives à des dettes contractées pour le financement spécifique d'une production
dont le cycle est supérieur à douze mois.

Par contre le CGNC préconise d'exclure les quotes-parts de charges indirectes dues
aux gaspillages, pertes et à la sous activité caractérisée de l'entreprise par rapport à son activité
normale.

2.1.2. Cas particuliers

2.1.2.1. Stocks acquis par voie d'échange

La valeur d'entrée du bien acquis est en principe égale à la valeur actuelle du bien cédé,
toutefois, si cette valeur actuelle n'est pas significativement différente de la valeur comptable
nette du bien cédé, cette dernière est retenue comme valeur d'entrée du bien acquis.

44
2.1.2.2. Stocks acquis à titre gratuit

La valeur d'entrée est égale à la valeur actuelle, "valeur estimée", à la date de l'entrée,
en fonction du marché et de l'utilité économique du bien pour l'entreprise".

2.1.2.3. Stocks acquis à titre d'apport

La valeur d'entrée est égale au montant stipulé dans l'acte d'apport.

2.1.2.4. Paiement à terme

La valeur d'entrée des biens, déterminée selon les dispositions précédentes et fondée sur
le prix convenu, est indépendante :

• Des modalités futures de règlement, en cas de paiement différé ;

• Des variations de l'index retenu, en cas de règlements indexés.

2.1.2.5. Stocks acquis conjointement ou produits conjointement

La valeur d'entrée de ces biens est déterminée, à partir de leur coût global d'achat ou de
production, proportionnellement à la valeur relative qui peut être attachée à chacun de ces biens
dès qu'ils peuvent être individualisés.

2.1.2.6. Produits résiduels

Les produits résiduels, tels les déchets et rebuts, pour lesquels il n'a pu être calculé un
coût de production, sont à inscrire en stock pour leur valeur probable de réalisation (cours du
marché s'il en existe un) sous déduction des charges de distribution à engager.

2.1.2.7. Cas exceptionnels

Dans les cas exceptionnels où il n'est pas possible de calculer le coût d'achat ou le coût
de production, en raison notamment de contraintes ou de dépenses excessives au niveau de
l’organisation ou du calcul des coûts, la valeur d'entrée est déterminée :

• Comme égale au coût d'achat ou au coût de production dans l'entreprise de biens


équivalents constaté ou estimé à une date aussi proche que possible de la date d'entrée ;

• A défaut, comme égale au prix de vente estimé à la date du bilan sous déduction d'une
marge normale sur coût d'acquisition ou sur coût de production.

45
Mention doit être faite dans l’ETIC de la justification de l'emploi de cette méthode.

2.2. Valeur d'entrée : stocks de biens interchangeables

Les biens fongibles (interchangeables) sont calcules selon la méthode du coût moyen
unitaire pondéré ou du FIFO (premier entré, premier sorti). Ces deux méthodes sont les seules
admises par la loi comptable et la législation fiscale.

2.2.1. Méthode du coût moyen pondéré

2.2.1.1. Coût moyen pondéré après chaque entrée

Le coût d'entrée d'inventaire à une date donnée est égal au coût d'inventaire de début
d'année, assimilé en une seule écriture :

• Majoré du coût d'entrée des achats ou des productions depuis le début de l’exercice

• Diminué du coût des "sorties" (pour ventes ou consommations) depuis le début de


l’exercice

Le coût unitaire de sortie est égal au quotient de la valeur d'entrée divisée par la quantité
d'entrée. Ce calcul est effectué pour chaque nouvelle entrée, le coût unitaire ainsi déterminé sert
à valoriser la production jusqu'à la prochaine entrée.

Le coût unitaire d'entrée des stocks en fin de période est le coût unitaire calculé
précédemment après la dernière écriture. Dans le cas particulier où un stock nul est constaté à
la date de la dernière écriture, le coût moyen pondéré est égal au coût unitaire de la dernière
écriture.

2.2.1.2. Coût moyen pondéré de " période de stockage "

Le coût unitaire d'entrée du stock à la date de l’inventaire est égal à la moyenne des
derniers coûts unitaires d'entrée observée sur la " durée moyenne d'écoulement " du dit stock;
cette moyenne des derniers coûts étant pondérée par les quantités entrées

2.2.2. Méthode du " premier entré ; premier sorti " (en anglais FIFO : first
in first out)

Dans cette méthode, il est présumé que le premier article sorti est le premier entré; toute
sortie est en conséquence valorisée au coût d'entrée le plus ancien; dès lors, le stock final est

46
évalué aux coûts d'entrée les plus récents, les quantités étant regroupées par " lots " homogènes
quant à leur date d'entrée et à leur valeur.

2.2.3. Autres méthodes

D'autres méthodes peuvent être retenues dans la gestion des stocks de l'entreprise.

• Méthode du " dernier entré ; premier sorti "(dite LIFO) (en anglais last in last out) ;

• Méthode de la " valeur de remplacement ", appelée parfois " NIFO " (en anglais Next
in Next out) ;

• Méthode des coûts approchés, des coûts standard ...

Ces méthodes ne sont pas acceptées pour l’élaboration des états de synthèse ; leur
utilisation en gestion et en comptabilité analytique implique donc des " retraitements " pour la
valorisation des stocks devant figurer au bilan.

2.3. Valeur actuelle à la date d'inventaire

Il convient de déterminer, à la date de l’inventaire, la valeur actuelle des éléments en


stock :

Article par article, objet par objet, catégorie par catégorie (homogène) pour les biens
identifiables ;

• Catégorie par catégorie pour les biens interchangeables.

• La valeur actuelle des biens en stock est, conformément aux méthodes d'évaluation,
déterminée à partir du marché et de l’utilité du bien pour l’entreprise :

o La référence au marché s'effectue à partir des informations les mieux adaptées


à la nature du bien (prix du marché, barèmes, mercuriales ...) et en utilisant des
techniques adéquates (indices spécifiques, décotes, etc ...)

o L’utilité du bien pour l'entreprise est normalement appréciée dans le cadre


d'une continuité de l'exploitation ; s'il n'en était pas ainsi pour certains biens, voire
pour la totalité, il y aurait lieu de changer de méthode d'évaluation avec mention dans
l' ETIC.

47
Pour les matières premières et les fournitures, la référence au marché correspond le plus
souvent au prix actuel d'achat, majoré des charges actuelles accessoires d'achat.

Pour les produits finis et les marchandises (reventes en l'état), la référence au marché
correspond généralement à leur prix de vente probable, diminué du total des charges restant à
engager pour réaliser la vente (charges de distribution y compris charges postérieures à la vente
telles celles relatives au coût des garanties ...).

Pour les produits en-cours, leur prix de vente probable (à l'état de produit fini) doit être
diminué des charges de distribution mais aussi des coûts de production restant à engager (coût
d'achèvement).

Le prix de vente probable doit tenir compte, dans le respect du principe de prudence,
des perspectives de vente et notamment :

• Du " prix du marché " s'il en existe un à son niveau actuel (date de l'inventaire) ou
futur (en cas d'évolution à la baisse) ;

• Des particularités des produits ou marchandises en stock et notamment de leur


inadaptation aux conditions nouvelles du marché (cas des articles démodés ou obsolètes...) ou
de leur état (articles défraîchis ou abîmés ...).

En cas d'arrêt total ou partiel, assimilable à une vente anticipée ou forcée d'actifs, le prix
de vente éventuel doit être retenu à la valeur actuelle (liquidation plus ou moins rapide) dans
les conditions prévues pour cette vente et déduire les frais engagés pour exécuter cette vente.

Une renonciation totale ou partielle à la "continuité d'activité" doit être mentionnée dans
l'ETIC.

2.4. Valeur au bilan et Evaluation des encours de production

2.4.1. Valeur au bilan (valeur comptable nette)

2.4.4.1. Cas général

En application, le principe de prudence est retenu comme valeur comptable nette, dans
le bilan la valeur d'entrée ou si elle lui est inférieure la valeur actuelle. Si la valeur actuelle est
inférieure à la valeur d'entrée, il est appliqué à cette dernière une correction en diminution sous

48
forme d'une " provision pour dépréciation " ; le bilan devant toujours faire apparaître
distinctement les trois éléments :

• La valeur d'entrée, (maintenue en écritures en tant que valeur brute) ;


• La provision pour dépréciation (en diminution) ;
• La valeur comptable nette (par différence).

2.4.4.2. Cas particulier des " contrats de vente ferme "

Lorsque le prix de vente indiqué est considéré comme sûr et couvre des coûts déjà
engagés sous forme de produits finis, de travaux en cours ou de matières premières, de
fournitures, de biens et de coûts restant jusqu'à l'exécution complète du contrat, l'admission de
ces actifs de coût est retenue sur au bilan en valeur et aucune provision pour dépréciation n'est
constatée.

2.4.4.3. La provision pour dépréciation des stocks

Par application du principe de prudence, et conformément aux dispositions du Code de


Commerce et du plan comptable, une provision pour dépréciation doit, en principe de façon
obligatoire, âtre constituée lorsque la valeur d’inventaire d’un stock est inférieure à sa valeur
comptable.

A l’arrêté des comptes, l’entreprise doit comparer le coût d’entrée et la valeur actuelle
(valeur à l’inventaire). Et s’il s’avère que la valeur actuelle est inférieure à la valeur d’entrée,
l’entreprise doit constituer une provision pour dépréciation car la correction de la valeur du
stock s’opère par la constatation d’une provision sans modification directe de la valeur du stock
sur les états financiers.

Lorsque le stock doit être évalué à la valeur actuelle (ou au cours du jour), il est
obligatoire d’isoler la moins-value latente en l’enregistrant dans le compte de provision.
L’entreprise commettrait une irrégularité en corrigeant directement la valeur dans le compte de
stocks. La valeur historique doit donc être conservée dans le compte principal.

2.4.2. Evaluation des encours de production

Il est presque commode de poser la question de la valorisation des stocks dans le cadre
des affaires de fin d'année, pour la présentation des comptes annuels, mais la question porte
aussi sur les constructions en cours assimilées aux stocks.

49
Les constructions en cours sont considérées comme des biens ou services en cours à la
date des comptes et non encore achevées et sont considérées comme des éléments générateurs de
créances et constatées au cours de l'exercice. Le cours des encours de production est composé :

• Des coûts des matières premières consommés et déjà intégrés dans la fabrication du
dit encours.

• Des charges engagées à la procédure de ces encours.

La valeur des encours est déterminée à parti des charges directes et indirectes engagés à
leur réalisation. Le montant à leur affecter est à déterminer en fonction des données techniques
enregistrées par la comptabilité analytique ; quantité des matières incorporées, nombre d’heures
de main d’œuvre et nombre d’unités d’œuvre absorbées. Il est parfois difficile d’évaluer
correctement les encours de production, devant l’impossibilité d’évaluation réelle l’entreprise
se prête à une évaluation théorique qui ne fait qu’approcher à la valeur de l’encours. Les encours
de production présentent très souvent des difficultés d’évaluation, malgré ces difficultés
l’entreprise doit tout de même les valoriser et les intégrer dans ses états financiers annuels, en
respect du principe d’indépendance des exercices.

Les charges engagées pour le commencement de leur fabrication doivent être


neutralisées par la constatation de l’encours final pour une meilleure évaluation du résultat de
l’exercice. La variation des encours de production est donc saisie par le CPC au poste 713 : «
Variations des stocks et produits ».

50
Chapitre III : l’audit des stocks
Section I : Démarche d’audit des stocks
La démarche d'audit des stocks est une procédure clé pour toute entreprise qui détient
des stocks physiques. L'audit a pour but de s'assurer que les stocks sont correctement
comptabilisés, qu'ils sont conformes aux normes réglementaires et comptables en vigueur, et
qu'ils correspondent aux informations fournies dans les états financiers de l'entreprise.

La démarche d'audit des stocks implique généralement la mise en œuvre d'un plan
d'audit pour déterminer les risques potentiels pouvant affecter la validité des données. Cela peut
inclure la rationalisation, la classification et la comptabilisation des stocks, ainsi que la
vérification de la quantité et de la qualité des stocks détenus. Le plan d'audit peut également
impliquer la vérification des procédures et politiques de gestion des stocks.

Le processus d'audit doit être effectué par des auditeurs professionnels et compétents en
matière de normes comptables et fiscales. Ils doivent procéder à un examen minutieux des
informations comptables et des procédures de contrôle interne en place pour assurer l'exactitude
et l'intégrité des données.

1.1. Prise de connaissance

La connaissance de l'entité permet au commissaire aux comptes d'établir un cadre de


référence dans lequel il peut planifier son audit et exercer son jugement professionnel pour
apprécier le risque d'anomalies significatives des comptes et traiter ce risque tout au long de
l'audit.

Le commissaire aux comptes prend connaissance :

• Le secteur d'activité de l'entité, l'environnement réglementaire, y compris le référentiel


d'information financière applicable, et d'autres facteurs externes tels que les conditions
économiques générales

• Caractéristiques de l'entité qui permettent aux auditeurs de comprendre les catégories


de transactions, les soldes des comptes et les informations attendues dans les annexes des
comptes. Ces caractéristiques comprennent, entre autres, la nature de ses activités, la
composition du capital et la gouvernance d'entreprise, la politique d'investissement,
l'organisation et le financement, ainsi que le choix des méthodes comptables utilisées.

51
• Les objectifs de l'entité et les stratégies mises en œuvre pour atteindre ces objectifs,
dans la mesure où ces objectifs peuvent avoir des conséquences financières affectant les
comptes

• De la mesure et de l'analyse des indicateurs de performance financière de l'entité ; ces


éléments indiquent au commissaire aux comptes les aspects financiers que la direction
considère commeconstituant des enjeux majeurs.

En résumé, cette étape consiste à comprendre les caractéristiques de l'entreprise et de


son environnement afin de délimiter les domaines d'intervention de l'audit.

Il s'agit donc de rassembler les informations suivantes :

• La nature des activités de l'entreprise.

• Les concurrents, fournisseurs et clients de l'entreprise.

• Réglementations spécifiques affectant les entreprises.

• La structure et l'organisation générale de l'entreprise.

• En ce qui concerne les objectifs stratégiques et les politiques de l'entreprise.

• Défaillances constatées lors des audits et contrôles précédents.

• Projet en cours.

1.2. Le contrôle interne

1.2.1. Définition & objectifs

1.2.1.1. Définition

Le contrôle interne est un ensemble de mesures d'autocontrôle, comptables ou autres,


définies, appliquées et contrôlées par la direction conformément à ses responsabilités pour
assurer la maîtrise des actifs et des opérations d'une entreprise.

Il s'agit d'un processus mis en œuvre par le conseil d'administration, la direction et les
employés d'une organisation pour fournir une assurance raisonnable que les objectifs énoncés
seront atteints.

52
Il peut également être défini pour :

• Organiser les activités des entreprises,

• Sauvegarder le patrimoine de l’entreprise,

• Prévenir et détecter les irrégularités et inexactitudes

• S’assurer de l’exactitude et de l’exhaustivité des enregistrements comptables ; et ce


dans le respect des instructions de direction et la recherche de l’amélioration des performances.

1.2.1.2. Les objectifs du contrôle interne

L’analyse du système de contrôle interne des stocks doit permettre de s’assurer de :

• L’exhaustivité du traitement des mouvements

• La séparation suffisante des fonctions

• La bonne évaluation des stocks (valeur brute et valeur nette).

• L’appartenance des stocks à l’entreprise (critère de transfert de propriété),

• La protection des valeurs stockées.

1.2.2. Les risques liés au contrôle interne des stocks

Il est considéré comme risqué lorsque les systèmes de contrôle interne ne parviennent
pas à détecter les erreurs dans les comptes ou le flux des transactions.

Les risques les plus courants dans la conception du contrôle interne sont :

• Séparation insuffisante des responsabilités entre les départements ;

• Le retrait des articles à usage temporaire du stock ;

• Combinaison des fonctions de stockage et de contrôle

• Personnel incompétent

• Mauvais suivi des corrections d'inventaire.

53
Afin d'apprécier la qualité du contrôle interne, l'auditeur doit d'abord se documenter sur
les procédures mises en place (manuel de procédures ou entretien avec le responsable si
nécessaire), puis il procédera à des tests de persistance pour vérifier le bon fonctionnement des
procédures.

1.2.2.1. La fiabilité des systèmes de contrôle utilisés

Le contrôle interne a un système des stocks fiable offre les garanties suivantes :

• Les enregistrements comptables sont exhaustifs

• Les montants comptabilisés correspondent aux montants réels

• Les stocks sont valorisés correctement selon la méthode choisie par l’entreprise

• Le respect de la séparation des exercices

• Le respect de la présentation préconisée par le plan comptable.

Si l’une de ces garanties n’est pas fournie, les comptes de stocks seront affectés de
manière significative. En effet, il existera un grand risque d’erreurs ou d’anomalies.

Les systèmes d’information mis en place par l’entreprise doivent avoir pour principal
objectif une gestion organisée et efficace des stocks, et une réduction au maximum des risques
y rattachés.

Aussi, les systèmes d’information doivent permettre d’assurer une traduction correcte
des opérations relatives aux stocks.

Dans ce sens, le rôle de la direction est crucial. En effet, la direction de l’entreprise doit
s’assurer aussi bien de la sauvegarde du patrimoine de l’entreprise contre d’éventuels
détournements ou une mauvaise utilisation que de la conformité des états de synthèse aux
exigences statutaires et réglementaires.

1.2.2.2. La séparation de tâches

La séparation des tâches est l’un des fondements de base d’un système de contrôle
interne efficace. Une même personne ne doit pas être en mesure de traiter ou contrôler une
transaction du début à la fin car, dans ce cas, celle-ci pourrait, volontairement ou non, causer

54
des erreurs ou des irrégularités. En effet, le système doit être conçu de manière à ce que la
personne qui exécute une tâche soit toujours différente et indépendante de celle qui la contrôlera
par la suite.

La séparation de fonctions concerne :

• La responsabilité du magasin.

• La responsabilité des réceptions.

• La responsabilité des expéditions.

• La tenue des fiches de stocks en quantité.

• La tenue de l’inventaire permanent

• La responsabilité de l’inventaire physique.

• Le rapprochement inventaire physique / fiches de stocks / inventaire permanent.

• L’approbation des ajustements après inventaire.

• L’identification des stocks obsolescents, invendables...

• La détermination des taux de dépréciation.

• L’autorisation de cession ou destructions des stocks détériorés ou inutilisés.

• Autorisation des achats de stocks.

• Détermination des prix de revient.

• Détermination des stocks minima et maxima.

1.2.2.3. La séparation de tâches

Les commissaires aux comptes doivent vérifier le respect du principe de ségrégation


fiscale. En effet, il y a souvent contradiction entre :

• La date à laquelle l'entreprise est devenue propriétaire des biens

55
• Date de rendez-vous pour débit et date de réception physique du produit.

Pour cela, il est possible de détecter des anomalies à ce niveau en vérifiant la cohérence
des suivis des entreprises par rapport aux « CUTT OFF ».

1.2.3. La séparation de tâches

Si la confiance dans l'environnement de contrôle et les processus de contrôle est faible,


l'auditeur ne s'appuiera pas sur un système de contrôle interne peu fiable ou inexistant. En ce
qui concerne les travaux comptables, les auditeurs effectuent un examen plus détaillé de la
comptabilité pour fonder leur opinion. La revue analytique n'occupe alors qu'une place
marginale dans ses travaux.

À un niveau de confiance moyen, l'auditeur fonde sa mission sur une évaluation de


l'environnement de contrôle global et comprend les domaines et les systèmes clés. Vous pouvez
ensuite planifier votre travail sur les évaluations de contrôle interne et les audits financiers.
Testez la conformité et la durabilité des contrôles administratifs pour guider le travail sur votre
compte. Contrairement à la première situation où le niveau de confiance est faible, la validation
analytique prend une place plus importante. L'examen analytique et la validation des comptes
seront soutenus par des tests approfondis, mais dans une moindre mesure que dans les situations
précédentes.

Si l’environnement de contrôle est favorable et les contrôles de pilotage et d’application


sont faibles et permanents, le niveau de confiance est considéré comme étant élevé. La revue
analytique prendra davantage d’importance et les tests sur les contrôles de pilotage et
d’application seront étendus. Par contre, les tests de détail seront réduits.

Il est à signaler que le contrôle du cycle stocks passe nécessairement par le contrôle et
l’évaluation du contrôle interne du cycle « achats et fournisseurs » qui est intimement lié au
cycle « stocks ». Et à cet effet, un certain nombre d’aspects suivants relatifs à la gestion des
achats de produits nécessitent une attention particulière

La gestion des achats de produits, il faudrait vérifier :

• Cohérence des réceptions en stock et factures d’achat ;

• Exhaustivité et exactitude des enregistrements comptables ;

56
• Suivi des bonis et malis sur achats ;

• Contrôle des tarifs appliqués (cours et prix de reprise) ;

• Valorisation des achats ;

• Gestion des stocks auprès des confrères ;

• Gestion des échanges des produits ;

• Procédure de régularisation des charges ;

• Assurances des achats de produit et du risque industriel (stocks et immobilisations) ;

• Suivi des provisions à l’arrête des comptes de chaque exercice.

Enfin, l’auditeur devra apprécier le processus et le niveau de coordination et


d’information liant l fonction opérationnelle responsable des achats et le service comptable,
notamment en ce qui concerne les régularisations comptables lors de l’arrêté des comptes (stock
en transit, provision et des autres charges liées aux importations et à l’activité opérationnelles…

1.3. Inventaire physique

1.3.1. L’importance de l’inventaire physique

L'inventaire physique peut garantir l'authenticité et l'intégrité des quantités d'inventaire.


Il ne peut pas vérifier les évaluations, mais il peut participer au processus de vérification des
amortissements.

Il permet de répondre aux obligations légales en comptabilité, fiscalité et droit des


sociétés, mais aussi de mieux comprendre le fonctionnement réel des chiffres et d'assurer une
meilleure visibilité sur les enregistrements comptables.

Les sociétés doivent vérifier au moins tous les 12 mois l'existence et la valeur des actifs
et de leurs passifs (article 5 de la loi n° 9-88). En conséquence, l'obligation légale est liée au
cycle de l'inventaire physique plutôt qu'à sa date.

Lorsqu'une entreprise ne dispose pas d'un système d'inventaire permanent, un inventaire


doit généralement être effectué à une date limite. Toutefois, il est admis que l'inventaire puisse
être réalisé, pour des raisons pratiques, quelques jours avant ou après la date de clôture de

57
l'exercice. Dans ce cas, il appartient à l'entreprise de recenser précisément les mouvements de
ses stocks entre les dates d'inventaire et de clôture afin de déterminer le niveau de ceux-ci à la
date de clôture.

L’inventaire se détermine à travers : les quantités, la séparation des exercices et la


dépréciation.

• Les quantités : C’est la façon la plus efficace de s’assurer de l’existence et de la


validité des quantités en recensant les éléments détenus par la société.

• La séparation des exercices : Ils existent mais appartiennent-ils à l’entreprise ?

En effet, ils ont peut-être déjà été facturés mais pas encore livrés (vous les voyez mais
ils n’appartiennent plus à l’entreprise), ou ils sont en dépôt chez des tiers ou en transit (vous ne
les voyez pas mais ils appartiennent à l’entreprise). Il faut donc se renseigner lors de l’assistance
à l’inventaire pour pouvoir identifier les stocks dans ces situations.

La dépréciation : L’inventaire physique permet aussi de détecter les stocks endommagés


ou défectueux nécessitant la constitution d’une provision

58
1.3.2. Les principales étapes de l’inventaire physique des stocks

Figure 2 : Les principales étapes de l’inventaire physique des stocks

59
1.3.2.1. Avant la prise de l’inventaire

Avant d’entamer le comptage des articles, il est obligatoire d’avoir les instructions
écrites du client pour les aires de stockage à inventorier, ou bien, dans le cas où il n’y a pas
d’instructions écrites, discuter avec le client et préparer un rapport donnant les grandes lignes
des procédures et contrôles prévus.

Ces instructions doivent mentionner, entre autres les points suivants :

• Le but, la date et la durée de l’inventaire ;

• Les lieux de stockage à inventorier ;

• Noms et responsabilités des personnes affectées à l’inventaire ;

• Unités de mesure, tickets et feuilles de comptage utilisés ;

• Le déroulement de l’inventaire

Ces notes doivent donc être revues par rapport aux recommandations d'inventaire émises
lors de la mission d'audit de l'année précédente et à l'aide du questionnaire d'inventaire
physique. Cette évaluation a pour but de comprendre les lacunes liées aux procédures décrites
ci-dessus et de s'assurer que ces quantités sont saisies en toute sécurité.

Les auditeurs peuvent envisager de faire appel à un client ou à un technicien indépendant


pour vérifier la nature des éléments inventoriés au cas où les auditeurs auraient des difficultés
à le faire.

D'autre part, il convient de veiller à ce que des informations précises relatives à la


séparation des exercices soient disponibles pendant la période statistique.

Exemple :

Produits stockés à des endroits différents, il faut centraliser la procédure de comptage.

• Obtenir une description des procédures (écritures ou orales)

• Evaluer la fiabilité des procédures dans l'objectif de sécuriser la saisie des quantités ;

60
• S'il y a des défaillances qui risqueraient de remettre en causes la quantité de
l'inventaire, aviser le client afin que des mesures correctives soient prises rapidement.
Possibilité de non acceptation des quantités inventoriées.

o Affiner le planning d'intervention et en aviser son client ;

o Rédiger le programme d'assistance à l'inventaire physique.

1.3.2.2. Pendant la prise de l’inventaire

Le but de cette étape est de s’assurer que les instructions écrites ou décrites par le client
sont correctement appliquées. A cet effet, il conviendrait de vérifier en particulier que :

• Les équipes de comptages semblent bien comprendre les instructions ;

• Le stock est rangé de façon ordonnée ;

• Les feuilles ou grilles de comptage sont contrôlées ;

• Les articles comptés sont clairement identifiés pour éviter qu’ils soient comptés deux
fois ou omis ;

• Les comptages font l’objet soit d’une vérification après double comptage
systématique, soit de contrôles par sondage ;

• La personne effectuant les comptages ou les contrôles par sondage est indépendante et
sans responsabilité sur les stocks ;

• Les articles obsolètes, endommagés ou inutilisables sont notés à part.

À ce niveau, les tests d'inventaire sont effectués pour confirmer la conformité aux
procédures et contrôles d'inventaire et doivent être suffisamment détaillés pour permettre un
suivi ultérieur jusqu'à l'inventaire final.

Ces tests de comptage doivent être comparés aux tests de comptage du client (et à
l'inventaire permanent) pour déterminer les écarts que la personne responsable justifiera.

61
Si un mouvement de stock est observé, il faut s'assurer qu'il est correctement contrôlé et
enregistré. De plus, les informations suivantes doivent être obtenues auprès du service de
réception et d'expédition :

• Les numéros des bons de réception des derniers articles inclus dans le comptage du
stock physique ;

• Les détails des dernières livraisons les plus significatives réceptionnées et incluses
dans l’inventaire physique ;

• Les numéros des derniers bons d’expédition pour les articles non présents dans le
comptage ;

• Les détails des dernières expéditions les plus significatives et non présentes dans le
comptage.

1.3.2.3. Après la prise de l’inventaire

Les auditeurs doivent s'assurer que les comptages ont été correctement utilisés pour
établir la position des stocks sur laquelle l'évaluation est basée.

Cette vérification fonctionne comme suit :

1.3.2.3.1. Vérification centralisée des fichiers de comptage

Après avoir procédé à des inventaires, des auditeurs s'assurent que les comptages
effectués par les salariés de l'entreprise sont correctement saisis et centralisés, et que les
quantités dont l'existence est avérée sont bien les quantités utilisées pour valoriser les stocks et
déterminer les quantités qui figureront au bilan.

Il s'assure notamment que :

• Du report de toutes les fiches sur l’état des stocks, par sondage à partir des fiches, ou
par contrôles des séquences numériques.

• Que seules les fiches d’inventaire ont été reprises sur l’état des stocks, par sondage à
partir de l’état des stocks, ou par contrôle des séquences numériques.

62
• Que les récapitulations sont arithmétiquement exactes, par des sondages sur les calculs
effectués manuellement ou au moyen d’outils informatique d’aide à l’audit.

• Que les informations éventuelles relatives à la dépréciation des stocks, relevées lors
de l’inventaire, sont prises en compte.

1.3.2.3.2. Vérifier le respect de la séparation des exercices selon les éléments


mentionnés dans la check-list

Sur la base des informations enregistrées lors de l'inventaire physique, les contrôles
suivants peuvent être effectués :

Période qui précède l’inventaire


• Comparer les entrées de marchandises avec des numéros antérieurs au dernier numéro
enregistré lors du comptage avec les factures d'achat correspondantes pour s'assurer qu'elles ont
été enregistrées avant la date de comptage (le cas échéant, dans la facture à recevoir)

• Comparer les factures avec des numéros antérieurs au dernier numéro enregistré lors
du décompte avec les factures de vente correspondantes pour s'assurer qu'elles ont été
enregistrées avant la date de décompte

• Le même contrôle est effectué sur le dernier bon de retour reçu du client ou adressé au
fournisseur pour s'assurer que l'avoir correspondant a bien été comptabilisé avant la date de
stock.

Période postérieure à l’inventaire A l’inverse de ce qui précède


• Les bons d’expédition ou de retour des clients dont les numéros sont postérieurs au
d'inventaire

• Les bons de réception ou de retour aux fournisseurs dont les numéros sont postérieurs
au dernier numéro relevé lors de l'inventaire ne doivent pas avoir donné lieu à l'enregistrement
d'une facture d'achat ou d'un avoir des fournisseurs (ou note de débit au fournisseur) avant la
date d'inventaire.

Tout écart ou anomalie significatif décelé lors de ces travaux doit faire l'objet d'analyses
plus poussées et, éventuellement, de correction.

63
1.3.3. Difficultés liées à l’observation des inventaires

1.3.3.1. Problèmes liés à la mesure

Certains produits ou articles peuvent avoir des problèmes de mesure.

Ces enjeux sont généralement maîtrisés par les professions concernées. A noter par
exemple :

• Produits lourds (piles de charbon, minerai, coke de pétrole, etc.) qui nécessitent des
techniques de conversion de volume, donc faire appel à des inspecteurs externes assermentés
pour estimer les conditions réelles par date butoir ;

• Comptage d'un grand nombre de petites pièces (vis, écrous, rondelles) par pesée et
application de normes post-comptage pondérées à l'ensemble de la population ;

• Pour les entreprises spécialisées dans le câblage, les bobines sont une matière première
essentielle dont la densité varie selon le rayon et le diamètre de chaque catégorie, est pesée puis
convertie en mètres

1.3.3.2. Problèmes liés à la qualité

L'identification de la nature de certains produits ou de l'usure et de la dépréciation des


articles en stock posent parfois des problèmes techniques qui peuvent être résolus en faisant
appel à un technicien ou en analysant des échantillons prélevés lors d'un inventaire physique ;

Dans ce cas, on peut citer les entreprises travaillant dans le secteur du gaz naturel, qui
sont obligées de prélever des échantillons à soumettre à des laboratoires réputés pour analyse
afin de déterminer la quantité de gaz lors de la fermeture ;

Les informations communiquées par l'entreprise dans ce sens sont par exemple :
température (degrés), pression (bar)...

1.3.3.3. Problèmes liés aux produits en- cours

L'identification et le comptage des en-cours de production présentent des difficultés


particulières. La première mesure qui s'impose consiste à limiter au maximum les en-cours au
jour de l'inventaire physique. Toutefois, cette solution n'est pas toujours possible et il convient

64
de définir une méthode propre à cette catégorie de stocks et adaptée au processus de production
de l'entreprise.

Le commissaire aux comptes pourra s’assurer que les informations portées sur les fiches
ou feuilles d’inventaire semblent raisonnablement correspondre à l’état d’avancement,
comparer ces informations avec les documents de production et les fiches de suivi des
différentes opérations et si nécessaire faire appel à un technicien de l’entreprise.

1.4. Contrôle des comptes

1.4.1. Les contrôles généraux

1.4.1.1. La séparation des exercices

Le problème de la séparation des exercices est d’une importance cruciale. Il est à


rappeler que l’auditeur devra apprécier le fait générateur de comptabilisation

1.4.1.1.1. Pour les comptes fournisseurs

L'auditeur vérifie que la dernière réception de l'exercice a été comptabilisée dans les
comptes d'inventaire et de fournisseur, à l'exclusion de la première réception, du premier retour
de l'exercice suivant et du dernier retour du fournisseur. En outre, il doit vérifier que tous les
avoirs (escomptes, ristournes, etc.) à recevoir relatifs aux achats de l'année en cours ont été
correctement provisionnés. Il est à noter qu'une attention particulière doit être portée aux frais
de transport associés aux achats en cours d'année. Ceux-ci doivent avoir été correctement
documentés et fournis pour l'année contrôlée

1.4.1.1.2. Pour les en-cours de production

En faisant des tests de cut off, il doit s’assurer que les états de production sont bien
arrêtés à la date de clôture en ce qui concerne l’avancement des travaux et que les charges
directes de fabrication (main-d’œuvre et consommation en particulier) sont comptabilisées
jusqu’à la date de clôture.

Les comptes clients :

L’auditeur doit s’assurer que :

• Les dernières expéditions de l’exercice sont sorties de stocks et comptabilisées en


ventes, clients et/ou factures à établir.

65
• Les premières expéditions de l’exercice ne sont pas prises en considération.

• Les retours clients concernant les ventes de l’exercice sont correctement provisionnés
(seuls les produits réutilisables doivent être repris en stocks).

• Vérifier que les frais de transports sur ventes sont provisionnés pour toutes les ventes
de l’exercice.

1.4.1.2. La valorisation

1.4.1.2.1. La valeur brute :

• Vérifier que les stocks sont valorisés selon les mêmes principes que les exercices
précédents.

• Vérifier qu’aucune compensation n’est faite avec les provisions pour dépréciation.

• Comparer les variations de prix d’un exercice à l’autre et obtenir des explications pour
toute variation anormale.

• Identifier les références en stocks pour lesquelles les prix ont changé d'une manière
significative au cours de l'année : en interrogeant le personnel de la société.

1.4.1.2.2. L’appréciation des provisions pour dépréciation

• Vérifier que les stocks dont la valeur actuelle est, en raison de l’obsolescence, la
détérioration, la rotation lente..., inférieure à la valeur d’origine font l’objet d’une provision
pour dépréciation, calculée de façon constante par rapport à l’exercice précédent.

• Identifier les critères utilisés pour déterminer si les provisions sont ou non déductibles
fiscalement. Juger si ces critères sont acceptables

• Examiner les montants passés en pertes dans l’exercice et non provisionnés


précédemment ainsi que les reprises de provision afin de déterminer si leur ampleur n’est pas
de nature à remettre en cause les critères de dépréciation.

1.4.2. Contrôle des différentes catégories de biens de l’entreprise

1.4.2.1. Les matières premières et autres approvisionnements

1.4.2.1.1. Valeur brute

66
• Vérifier que les stocks sont valorisées selon les mêmes principes que les années
précédentes.

• Vérifier qu'aucune provision pour amortissement n'a été compensée.

• Comparez les changements de prix d'une année à l'autre et obtenez des explications
pour tout changement inhabituel.

• Identifier les valeurs de référence dont les cours ont sensiblement évolué au cours de
l'année : via des entretiens avec le personnel de l'entreprise.

1.4.2.1.2. L’appréciation des provisions pour dépréciation

• Vérifiez s'il existe une provision pour dépréciation des stocks dont la valeur actuelle
est inférieure à la valeur d'origine pour cause d'obsolescence, de détérioration, de rotation lente,
etc. et est calculée forfaitairement par rapport à l'année précédente.

• Déterminer les critères utilisés pour déterminer si les réserves sont fiscalement
déductibles. Jugez si ces normes sont acceptables.

• Examiner les montants passés en pertes dans l’exercice et non provisionnés


précédemment ainsi que les reprises de provision afin de déterminer si leur ampleur n’est pas
de nature à remettre en cause les critères de dépréciation

1.4.2.2. Les en-cours de production de biens et de services

1.4.2.2.1. Existants

• Si les travaux en cours se situent à l’extérieur de l’entreprise, se rendre sur place pour
vérifier l’existence des chantiers. Obtenir toute information sur l’état d’avancement
(éventuellement se faire assister par un expert).

• Pour les études et prestations de service, obtenir tous éléments permettant de justifier
l’existence des travaux (commandes, feuilles de temps, projets de rapports, dossiers de travail).

• Vérifier que tous les travaux en cours sont inclus dans les stocks.

1.4.2.2.2. Evaluation

67
• Vérifier que les éléments constitutifs de prix de revient sont conformes à ceux des
produits finis.

• Vérifier les critères utilisés pour ramener chaque élément constitutif du prix de revient
à son stade réel d’avancement.

• Vérifier que, compte tenu des travaux restant à effectuer, les en-cours ne sont pas
évalués au-dessus de leur valeur de réalisation.

• Rapprocher la liste des produits en cours de celle des produits finis dépréciés. Vérifier
que les dépréciations sont également calculées sur les en-cours.

1.4.2.3. Les stocks de produits

Généralement, et quelle que soit la méthode de valorisation utilisée, les différents


contrôles à effectuer sont les suivants :

• Vérifier la nature des charges imputées à la production de l’année, s’assurer qu’elles


incorporent toutes les charges directes et indirectes de production.

• Rapprocher le montant de ces charges avec la comptabilité générale.

• Examiner le mode de répartition des charges indirectes par produits. Juger du bien-
fondé des clefs choisies.

• S’assurer que les charges anormales de production (sous activité, par exemple) sont
bien isolées et ne sont pas incorporées au prix de revient de produits restant en stocks.

Cependant, si les stocks sont évalués au prix de revient réel il faut :

Vérifier le calcul des prix de revient en utilisant :


• les rapports de production pour les quantités de matières et de main-d’œuvre.

• les pièces justificatives de prix de revient pour chacune des composantes.

• Pour les prix de matières premières incluses dans les stocks de produit, vérifier qu’il
correspond, selon la méthode utilisée par l’entreprise ; au prix moyen pondéré à la date de mise
en fabrication ou au prix de revient calculé selon la méthode FIFO.

68
• Pour le prix de la main-d’œuvre, vérifier que le calcul tient compte des charges
sociales.

Sinon, si les stocks sont valorisés à partir de prix standard :

• Vérifier les éléments constitutifs des prix standard.

• Analyser les écarts constatés et vérifier qu’ils ont été correctement réincorporés dans
la valeur des stocks

La dépréciation des stocks de produits :

Les différents contrôles liés à la dépréciation des stocks de produits sont les suivants :

• Examiner les taux de marge brute par produit ou catégorie de produits et s’assurer que
les produits dont les marges sont négatives ont été dépréciés ; expliquer les principales
variations par rapport à l’exercice précédent. Vérifier que les prix de vente prévisionnels ne
sont pas en baisse.

• Comparer les quantités en stocks avec les prévisions de vente de l’exercice suivant.
Vérifier que les produits excédentaires font l’objet de provisions raisonnables en tenant compte
des possibilités de ventes à prix réduit.

• Vérifier que les produits détériorés, relevés à l’inventaire, sont dépréciés.

• Pour les produits intermédiaires, vérifier qu’ils peuvent effectivement être incorporés
dans des fabrications.

• Rechercher s’il existe des produits en stocks qui ne sont plus inscrits au catalogue de
vente.

• Vérifier que les produits résiduels sont évalués au prix de cession. Si ces produits ont
été vendus entre la date de clôture des comptes et la date du contrôle rapprocher les prix retenus
avec les factures.

69
Section II : Cas pratique
2.1. Présentation de la société

2.1.1. Identification

Date de création : 1989

Capital : 4 000 000 Dirhams

Forme juridique : Société Anonyme

La société Big Ben est spécialisée dans la gestion de l’information et des documents
caractère confidentiel, allant de l'affranchissement aux grands systèmes éditiques en passant
par la gestion d’accueil, l’intégration des solutions de Gestion Électronique de Documents
(GED) / Lecture Automatique de Document (LAD) / Workflow et la confection des
chéquiers et des cartes bancaires.

2.1.2. Secteurs d’Activités

• Services et ingénierie informatique

• Matériel informatique et bureautique

• Monétique

• Papeterie, imprimerie

• Technologies de l'information

Big Ben conçoit, intègre et met en œuvre pour ses partenaires des solutions leur
permettant d'améliorer les services aux clients et d'augmenter la productivité interne dans les
domaines suivants :

• Document Management : Gestion Electronique de Documents, Archivage


Electronique, Archivage Robotisé, Workflow, Systèmes de mise sous pli de hauts volumes,
Editique, Intégration de solutions documentaires, Consulting en étude documentaire et éditique,
Pré imprimés haut volumes, enveloppes mécanisables

• Systèmes de Gestion d'accueil : Gestion d'accueil, Gestion automatisée de la File


d'Attente, Bornes interactives d'information

70
• Traitement bancaire : Confection et personnalisation de chéquiers et de
lettres chèques, Personnalisation de cartes bancaires, Machines à affranchir, Divers matériel
bancaire (compteuse de billets et de monnaie, tableaux d'affichage des cours de devises, lecteurs
de chèques, scanners de documents)

Les produits de Big Ben sont destinés au marché local et au marché maghrébin. Par
ailleurs, la société développe des activités offshores pour le marché européen.

Les services clients de la société sont les suivants : Banque, Assurance, Télécom,
Routeur de courrier, Offices et Administrations.

2.1.3. Organisation

Figure 3 : L’organigramme de la société Big Ben

71
2.2. Contrôle internes

2.2.1. Description des postes

2.2.1.1. Directeur Financier et Comptable

Missions : Sous la responsabilité directe du Président Directeur Général, le Directeur


Financier et Comptable est spécifiquement responsable des tâches suivantes :

• Proposer à la Direction Générale l’ensemble des stratégies, politiques directives et


programmes de gestion budgétaire, financière et comptable et s’assurer de leur application.

• Fournir les données financières et comptables fiables et en temps opportun.

• Proposer à la Direction Générale la charte de délégation des pouvoirs administratifs et


financiers, les procédures administratives qui en découlent et en assurer l’application.

• Proposer à la Direction Générale les normes de contrôle interne, s’assurer de la


cohérence des mesures en vigueur et de leur respect dans le cadre de ses services.

• Assurer la gestion des biens meuble et immeubles.

2.2.1.2. Chef comptable

2.2.1.2.1. Pour le magasinier

• Il établit les états de saisie (des états des mouvements de stock par magasin, des états
valorisés des stocks par magasin, des états des inventaires des stocks) ;

• Il traite les factures fournisseurs ;

• Il veille à la bonne saisie des données (bons de sortie, bons d’entrée, bons
d’accompagnement) ;

• Il supervise les inventaires des stocks ;

• Il effectue les saisies d’inventaires ;

• Il rédige les rapports d’inventaire ;

• Il corrige les erreurs de saisie sur les stocks.

72
2.2.1.2.2. Pour les fournisseurs

• Il réclame des pièces justificatives (BC, BA, BL) ;

• Il informe d’anomalies constatées sur les factures ;

• Il rédige les réclamations de facturation ;

• Il enregistre les factures fournisseurs dans le fichier de suivi des factures ;

• Il recherche les documents justificatifs de la facture ;

• Il vérifie les factures (calculs, rapprochements documents justificatifs) ;

• Il vérifie les imputations comptables ;

• Il établit les bordereaux pour signature.

2.2.1.3. Chef du Département Approvisionnement

2.2.1.3.1. Mission de l’unité

• Assurer un approvisionnement régulier et suffisant des matériels, logiciels au service


technique, dans les meilleurs délais et aux meilleures conditions possibles de prix et de qualité

• Fournir un service de gestion et de contrôle des stocks pour optimiser le niveau des
inventaires et l’infrastructure des magasins

• Il veille à contacter les meilleurs fournisseurs mondiaux en matière de solutions


informatiques et cherche à nouer des relations de partenariats avec eux pour en bénéficier des
avantages.

2.2.1.3.2. Tâches

• Pour la Direction Financière et Comptable :

o Il propose la politique d’approvisionnement de la société.

• Pour le Département Budget et Contrôle de Gestion :

o Il vérifie le budget d’approvisionnement ;

73
o Il consolide et fournit les rapports de gestion et d’activités ;

o Il participe à l’élaboration des tableaux de bord de son activité ;

o Il participe à l’élaboration des procédures et méthodes d’approvisionnement et de


gestion de stocks.

• Pour les managers :

o Il contrôle l’exactitude des informations, vérifie le respect des règles et vise les
bons de commandes et d’achats de matériel ;

o Il vérifie les rapports d’inventaire de fin d’année ;

o Il vérifie et vise les factures commerciales traitées ;

o Il assiste les responsables dans l’élaboration des projets de programmes


d’approvisionnement.

• Pour la Direction des Ressources Humaines :

o Il élabore le plan de main d’œuvre de son département.

2.2.1.4. Chef du Service Achats

2.2.1.4.1. Mission de l’unité

• Satisfaire les besoins en matériels exprimés dans les meilleurs délais et aux conditions
de prix et de qualité optimales.

2.2.1.4.2. Tâches

• Pour le Département Approvisionnement :

o Il lance et suit les consultations restreintes dans le cadre du programme


d’approvisionnement et selon la procédure en vigueur ;

o Il valide les bons d’achat et les bons de commandes ;

o Il assure l’approvisionnement en matériel technique, hubs, solutions réseaux,


etc…pour répondre aux besoins spécifiques du service technique ;

74
o Il contrôle et approuve le paiement des marchés et des autres factures
fournisseurs ;

o Il rédige le rapport annuel d’activité du service.

• Pour la Douane et les Sociétés de Transit

o Il s’assure du bon déroulement des formalités de douane et de transit.

• Pour les fournisseurs

o Il négocie avec les fournisseurs des conditions avantageuses pour la société.

• Pour les Maisons d’assurance

o Il s’assure du bon établissement des contrats d’assurance du matériel commandé.

2.2.1.5. Le magasinier

2.2.1.5.1. Mission

Gérer les stocks et mettre le matériel à la disposition des utilisateurs.

2.2.1.5.2. Tâches

• Réceptionner et stocker le matériel livré entrant en stock.

• Ranger et conserver le matériel

• Tenir des fiches de stocks

• Etablir des bons de sorties et d’entrées

• Expédier du matériel à d’autres magasins

• Surveiller le niveau des stocks

• Etablir des demandes d’achat pour le réapprovisionnement du magasin

• Suivre le budget

• Inventorier le stock périodiquement

75
2.2.1.6. Le technicien

2.2.1.6.1. Tâches

• Rendre visite aux clients pour recenser leurs besoins.

• Préparer, en conséquent, une fiche constituant une base de devis.

• Prendre le matériel nécessaire du magasin pour l’installer chez le client.

• S’occuper de l’entretien et de la réparation du matériel installé.

2.2.2. Description des procédures du contrôle interne

Big Ben possède les magasins suivants :

• Magasin A pour tous les équipements des solutions réseaux (serveurs, hubs, câbles…).

• Magasin B pour le matériel de la file d'attente.

• Magasin C pour les consommables (papeterie, impression, etc.).

2.2.2.1. Expression du besoin :

Selon des rapports mettant en évidence les différents bon de la commande, le


responsable du service technique a initié une demande d'achat prénumérotée en double
exemplaire :

• Le DA original est envoyé au gérant du magasin. Ce dernier vérifie le DA et valide


l'article demandé s'il n'est pas en stock.

• Le DA est ensuite transmis au responsable du service approvisionnement pour


approbation. S'il est approuvé, il est transmis au directeur des finances et de la comptabilité.
Sinon, renvoyez-le au bureau de gestion de l'entrepôt pour classement.

• Lorsque le DA est auprès du Directeur des Finances et de la Comptabilité, il le valide


en dernier.

Sinon, elle est classée au niveau de la division magasin.

76
Procédure d’achat :

Après examen par le Directeur de la Comptabilité Financière, le DA est transmis aux


Achats. Après avoir reçu le DA, le responsable des achats organise des consultations restreintes
avec les fournisseurs et partenaires agréés. Après réception du devis de ce dernier, une
inspection sera organisée en collaboration avec le service achats. Un PV de dépouillement est
établi. La commande est attribuée au fournisseur qui a été retenu.

• Les achats créent un bon de commande prénuméroté en cinq exemplaires sur la base
du DA et du devis du fournisseur sélectionné :

• Le responsable du service des achats vérifie le bon de commande et le PV de


dépouillement, l’offre du fournisseur et la DA, puis le vise.

• Le bon de commande est ensuite transmis au Responsable Approvisionnement pour


contrôle et approbation.

Ensuite, transférez-le au comptable financier en chef pour examen et signature.

• Enfin, le BC est transmis au Directeur Général pour approbation et signature. Puis il


est classé dans le dossier de commande au niveau du service Achats.

Dès approbation du DG, deux copies dont les originaux sont envoyés au fournisseur,
une copie est transmise au magasinier et une autre au contrôle de gestion.

2.2.2.2. Traitement comptable des entrées en stock

Le fournisseur reçoit le bon de commande. Les fournisseurs nationaux expédient les


articles commandés directement au magasin général. Pour les fournisseurs étrangers, Big Ben
prend en charge les formalités d'expédition (si ce n'est pas à la charge du fournisseur) et de
douane.

Etape 1

• Au niveau du magasin, un comité de réception composé du propriétaire du magasin,


des représentants des services techniques et éventuellement des représentants des services
achats (transporteur) reçoit les articles commandés accompagnés du BL et de la liste de
colisage.

77
• Procès-verbal de réception prénuméroté en trois exemplaires.

• Elle vérifie la quantité et la qualité des articles reçus.

o Pour les quantités, il compare BL à BC ou DA pour voir s'ils concordent. Elle


compte ensuite la quantité et compare la quantité qu'elle trouve avec la quantité
mentionnée dans le BL ou la liste de colisage.

o En matière de qualité, le cas échéant, il vérifie l'apparence de l'article et la


cohérence de ses références. Si le contrôle est définitif, elle signe le BL

• Si le contrôle n’est pas concluant, elle retourne les articles. Le procès-verbal ressort
les articles non conformes avec les explications. Une fiche de constat numérotée est établie en
deux exemplaires et l’original est envoyé au service Achats qui se chargera de la procédure de
réclamation.

• Si la réception est conforme à la commande, le magasinier :

o Etablit un BE pré numéroté en deux exemplaires et le signe ;

o Met à jour sa fiche de stock ;

o Transmet la liasse (BE+DA+BL) à son chef hiérarchique.

Etape 2

• Le magasinier reçoit la liasse signée ;

• Il transmet l’original du BE au service Achats.

Etape 3

• Le secrétariat de la direction des achats reçoit le BE ;

• Il enregistre BE ;

• Il envoie ensuite BE et BL à la comptabilité.

78
Etape 4

• Le service comptabilité vérifie la conformité des deux documents reçus ;

• Il procède à la valorisation sur la base des documents suivants :

o Facture fournisseur ;

o La fiche de suivi des charges pour les frais annexes (transport, transit,
assurance…).

• Il procède au contrôle de l’imputation et de la cohérence de la totalisation et ordonne


la saisie et le classement.

2.2.2.3. Traitement comptable des sorties de stocks

Etape 1

• Le propriétaire du magasin reçoit une expression de besoin (DM) signée du


demandeur ;

• Il vérifie l'authenticité du DM ;

• Il établit un bon de livraison interne en double exemplaire ;

• Le magasinier sert le matériel du demandeur ;

• Il fait signer le BL par le demandeur ;

• Il établit et signe un BS pré numéroté en deux exemplaires ;

• Il transmet le BS au service Achats.

Etape 2

• Le service Achats reçoit l’original du BS et le vérifie ;

• Il le vise et transmet le BS au service comptabilité.

79
Etape 3

• Le comptable matière reçoit le BS ;

• Il sort la fiche de stock ;

• Il valorise l'article sorti par rapport au CMUP indiqué sur la fiche d'inventaire ;

• Il établit l'état de sortie du magasin (E.S.M) ;

• Il impute le BS ;

• Il les transmet au Responsable du Service Achats pour vérification.

Etape 4

• Le chef de service achat reçoit les BS imputés et l’E.S.M ;

• Il vérifie la régularité des imputations ;

• Il les vise et transmet au secrétariat pour saisie et retour au comptable matière.

Etape 5

• Le chef de section comptabilité reçoit l’E.S.M ;

• Il procède aux contrôles approfondis :

o Imputation ;

o Cohérence ;

o Totalisation.

• Il vise pour contrôle fait et acceptation ;

• Il procède à la saisie et au classement.

80
2.2.3. Evaluation du contrôle interne

Cette évaluation a conduit à une analyse des principaux programmes au niveau


conceptuel. Il peut apprécier si ces procédures permettent d'atteindre les objectifs du contrôle
interne, à savoir la recherche de la protection des actifs et la recherche de la fiabilité des
informations comptables.

En pratique, il s'agit d'identifier les forces et les faiblesses de la conception du


programme ; les forces sont les mesures qui devraient généralement contribuer à atteindre les
objectifs de contrôle interne, et les faiblesses sont les lacunes de la conception qui doivent être
corrigées pour atteindre pleinement ces objectifs.

La base de cette évaluation est l'administration du questionnaire de contrôle interne.

2.2.3.1. Les points forts du contrôle interne du cycle des stocks

Celles-ci correspondent à toutes les réponses positives au questionnaire sur les contrôles
internes du cycle d'inventaire et à toute question supplémentaire.

S’assurer que tous les mouvements de stocks de l’entreprise sont comptabilisés :

• Tous les mouvements de marchandises sont immédiatement enregistrés dans des


documents standard spécifiques à l'entreprise. De plus, ces documents étant prénumérotés, ce
mode d'enregistrement numérique permet un enregistrement complet de ces documents sur
cartes enfichables.

• Ces documents sont utilisés pour mettre à jour les cartes d'inventaire (cette mise à
jour est effectuée systématiquement dès que des mouvements d'inventaire se produisent) et pour
mettre à jour l'inventaire permanent. Cela facilite la gestion de l'inventaire permanent et le
rapprochement de l'inventaire permanent et physique.

• Un cachet « saisi » est apposé sur le document enregistré pour éviter la double saisie
et le double comptage du mouvement magasin correspondant.

• Les bons saisis de chaque mois sont rapprochés avec la situation comptable mensuelle
ce qui permet de vérifier que tous les bons sont saisis et de mieux tenir l’inventaire permanent.

81
S’assurer que les stocks enregistrés existent et appartiennent à l’entreprise :

• Un inventaire physique annuel confirme l'existence de l'inventaire constitué à l'issue


de l'inventaire permanent.

• Pour compléter l'inventaire physique de fin d'année, vous devez suivre le processus
d'inventaire. Des instructions écrites seront envoyées au comptable, au responsable des stocks
et au vérificateur. Ces instructions comprennent également l'identification des stocks
endommagés ou endommagés et les techniques de mesure (pesée, comptage, etc.) pour chaque
type d'article.

• Enfin, la présence d'un commerçant indépendant est requise. Il est chargé de superviser
l'inventaire et de s'assurer en particulier que tout l'inventaire n'est compté qu'une seule fois. Cela
réduit essentiellement le risque de fraude ou de manipulation par le commerçant.

• Les feuilles de comptage sont prénumérotés ce qui permet de vérifier leur séquence
numérique. Lors de l’inventaire physique, elles sont signées par les équipes ce qui évite une
éventuelle substitution de la part des magasiniers.

• Les feuilles de comptage non utilisées ou annulées sont conservées ce qui permet
d’éviter qu’elles ne soient utilisées à des fins frauduleuses.

S’assurer que les stocks sont correctement évalués (valeur brute et valeur nette :

Il est à noter que la société Big Ben valorise ses stocks selon la méthode du coût unitaire
moyen pondéré

• Les coûts d’achat imputés aux stocks comprennent les charges directes (prix d’achat)
et les charges indirectes (frais de transport, taxes et droits de douane) et sont calculés de façon
pertinente.

• Les charges imputées sont systématiquement rapprochées de la comptabilité générale,


ce qui permet de s’assurer qu’elles ne sont si sous évaluées ni surévaluées en ce qui concerne
leur part dans le coût d’achat des stocks.

• Les documents servant à valoriser les stocks à leur coût réel sont conservés pour tous
les achats et constituent donc des pièces justificatives pour la comptabilité générale.

82
• Des procédures sont mises en place pour s’assurer que tous les mouvements de stocks
sont valorisés.

• Les coûts d’achat obtenus sont contrôlés par rapport aux prix sur le marché et les écarts
sont analysés. Cela permet de mieux négocier les commandes et de prévoir de façon plus
pertinente le coût des stocks à venir.

S'assurer que les stocks sont correctement protégés

• Les conditions de stockage permettent d’éviter les risques de détérioration. Les stocks
sont entreposés dans des magasins.

• L’accès aux aires de stockage est limité aux personnes qui ont la responsabilité des
stocks (le magasinier)

Il existe un contrôle à la sortie des magasins, ce qui permet de réduire les risques de vols
ou de substitution.

2.2.3.2. Les points faibles du contrôle interne du cycle des stocks

Grâce à l'administration du questionnaire sur les contrôles internes du cycle d'inventaire,


nous avons pu identifier les faiblesses suivantes dans nos procédures :

• Les cartes de stockage et l'inventaire en cours ne sont pas comparés régulièrement.


Cela représente une erreur dans la conception des procédures du cycle d'inventaire et l'écart
entre l'inventaire physique et permanent, car les graphiques d'inventaire doivent généralement
refléter la réalité de la présence physique de l'inventaire.

• Le mouvement des stocks ne s'arrête pas pendant la période d'inventaire. Cette


situation va sans aucun doute perturber le décompte, distraire l'équipe d'inventaire et fausser les
résultats. En effet, des bons d’entrée et / ou de sortie ne seront pas traités pour être pris en
compte dans l’inventaire permanent. De plus le matériel informatique très petit peut avoir une
très grande valeur. Il y a donc un risque élevé de vols ou de sortie d’articles sans émission de
bons de sortie.

• Quand un client vient pour une solution réseaux par exemple, sur la facture, figure le
matériel qui va être utilisé mais il n’y a pas une évaluation de la quantité de câbles et les pièces
accessoires qui servent pour le montage du matériel. A partir de la copie du BC, l’équipe des

83
techniciens qui doivent faire l’installation, s’adresse au magasinier. Ce dernier établit
directement dans le système un BS qu’il fait viser au verso par le responsable de l’équipe qui a
pris livraison du matériel. Le BS est signé par le magasinier après vérification de BC.

2.3. Assistance et évaluation de la procédure d’inventaire physique

Le questionnaire ci-dessous a été utilisé pour vérifier le respect des procédures et évaluer
l'état d'avancement de l'inventaire :

2.3.1. Revue des instructions et de la procédure d'inventaire

Oui/Non
/NA

Les instructions d'inventaire ont- elles été revues


et approuvées par un responsable, indépendant de Oui
la logistique et de l'enregistrement des stocks ?

Les instructions ont-elles bien été distribuées au


Oui
personnel approprié ?

La personne responsable de la supervision du


Le DAF a été présent
comptage est-elle bien identifiée ? Cette personne
Oui lors de la prise
est-elle compétente et indépendante de la tenue et
d’inventaire
de l'enregistrement des stocks ?

Tous les lieux de stockage sont-ils


Oui
pris en compte dans la procédure ?

Y a-t-il un comptage complet au moins une fois


Oui
par an ?

Les zones concernées par l'inventaire sont-elles


Oui
correctement identifiées et délimitées ?

Les modalités de coopération avec les auditeurs


internes / externes sont- elles définies dans les Oui
instructions d'inventaire ?

La préparation des articles à inventorier


Oui
(rangement,…) est-elle évoquée ?

Y a-t-il une description précise


des articles plus difficiles à identifier (unité de Oui
mesure, etc…) ?
Quelles sont les dispositions prises pour assurer le Les mouvements sont
bon fonctionnement du cut-off ?(clôture des aires Oui stoppés le jour de
de réception et d'expédition, transferts internes,…) l’inventaire physique

84
Le traitement des marchandises en transit est-il
Non
considéré dans les instructions d'inventaire ?

Les instructions prévoient-elles


Oui
les modalités de mise à jour du fichier de stock ?

Quelles sont les mesures prises pour limiter et


Les mouvements sont
contrôler tout mouvement de stock pendant
stoppés lors de
l'inventaire afin d'éviter les omissions et les
l’inventaire physique
doubles comptages ?
Les instructions prévoient-elles la méthode
d'identification des stocks n'appartenant pas au NA
client ?
Y a-t-il une description de la méthode de
NA
confirmation des stocks détenus par des tiers ?
Les feuilles d'inventaire précisant les articles à
Oui
compter ont-elles été préparées ?
Les feuilles d'inventaire et les tickets de comptage
NON
sont-ils prénumérotés ?
Les instructions d'inventaire prévoient-elles le
contrôle de l'utilisation des feuilles et des tickets Oui
distribués et rendus à la fin des comptages ?
La procédure d'inventaire prévoit-elle le
traitement à retenir concernant l'identification et
NON
l'enregistrement des stocks à rotation lente,
endommagés, …?
Préciser les modalités
Faire d'éventuelles suggestions pour mélioration
d’identification du
de la procédure et des instructions d'inventaire.
stock mort

Tableau 2 : Revue des instructions et de la procédure d'inventaire

2.3.2. Assistance à l'inventaire physique

Oui/Non
REMARQUES
/NA
Opération d’inventaire
Commentaires généraux sur le déroulement et la
s’est globalement bien
qualité de l'inventaire.
déroulée
Quel est le niveau de coopération avec les
BIEN
auditeurs externes et/ou internes ?

85
Obtenir la liste des équipes d'inventaire. La
compétence et l'indépendance des compteurs par
rapport au stock sont-elles suffisantes ? (niveau de
connaissance des produits, indépendance : équipes
DAF et le chef
comportant des personnes appartenant à d'autres Oui
comptable
services de la société et n'ayant aucune
responsabilité liée au stock (garde,
enregistrement,…), compréhension des
procédures et des objectives de l'inventaire, etc…)
Les articles ne sont pas
étiquettes lors de
l’opération de prise
A l'inverse, comment s'assure-t-on que des stocks
Non d’inventaire. En
n'ont pas été comptés deux fois ?
revanche, le nombre de
référence reste restreint
et maitrisable ;
Les articles sont-ils facilement et correctement
identifiés (référence, dernière opération de Oui
fabrication,…) ?

Pour les travaux en-cours, le degré de fabrication


NA
est-il clairement identifiable ?

Les méthodes de comptage, pesage, mesure, sont-


Oui
elles appropriées?
Ces articles ont été
Quelle est l'étendue des contrôles portant sur les identifiés en se référant
articles emballés ou autres contenants difficiles à à la liste du collissage,
atteindre ? en testant quelques
références.

A-t-on prélevé des échantillons sur les stocks en


NA
vrac pour vérifier leur nature et leur qualité ?

Les stocks sont-ils suffisamment protégés en


terme d'accès pour des personnes non autorisées et
en terme de risque de détérioration ?

Est-il nécessaire de faire appel à un expert ? Non

Comment les stocks à rotation lente, obsolètes et


Ce stock est très limité,
endommagés sont-ils identifiés, comptés et
et identifié facilement.
enregistrés

Les produits n'appartenant pas au client ont-ils été


NA
comptés ?

86
Les compteurs signent-ils les tickets et feuilles
Oui
d'inventaire ?

Un seul comptage est


Les comptages sont-ils contrôlés par d'autres
effectué et rapproché
personnes que celles qui les ont faits, en NA
avec l’inventaire
particulier, en cas d'écart lors du 1er comptage ?
permanent
Les résultats des comptages sont- ils
immédiatement comparés avec les fichiers de Oui
stocks ?
Les procédures d'enregistrement de l'ensemble des
comptages sont-elles suivies et est-on sûr que
toutes les feuilles de comptage (qu'elles soient Oui
utilisées ou non) ont été effectivement prises en
compte et protégées de toute altération ?
Décrire les dispositions prises pour assurer le
Les mouvements sont
respect du cut-off, notamment une liste des bons
Oui stoppés lors de
de réception et d'expédition non encore enregistrés
l’inventaire physique
a-t- elle été établie ?

Tableau 3 : Assistance à l'inventaire physique

2.3.3. Tests de comptage et Cut-off

Oui/Non
/NA
Effectuer des tests de recomptage en sélectionnant
des articles à partir des étiquettes ou des feuilles
de comptage. (Existence)
Effectuer des tests de comptage en sélectionnant
des articles soit au hasard à partir du stock
physique, soit à partir du listing de stock avant
inventaire et rapprocher nos comptages de ceux
effectués par la société. (Exhaustivité)

87
S'assurer que les comptages des en-cours sont
réalisés avec un degré d'exactitude satisfaisant.
Par exemple :
en définissant les phases d'avancement du stock en
cours, ou en considérant le stock à l'état de produit
fini, moins certains travaux ou certains
composants, ou encore sur la base du travail
nécessaire pour atteindre un certain degré
d'avancement de la production ou une certaine
localisation de l'article dans le processus de
production effectués pour faciliter le
rapprochement ultérieur avec le listing de stock
après inventaire. (Exhaustivité / Exactitude)
NB : Dans la mesure du possible, tester les
éléments significatifs en terme de valeur de stock
et couvrant les différentes catégories de stock.

* Cut-off (Travaux à définir avec le Team


Manager) :

- prendre copie des derniers bons de réception et


des derniers bons d'expédition (livraison) avant
inventaire et après inventaire (le cas échéant)
obtenir la liste et s'assurer du correct traitement au
cours de l'inventaire des retours aux fournisseurs
et des retours clients (voir les zones de contrôle
qualité, zones de retour,…)

Tableau 4 : Tests de comptage et Cut-off

2.3.4. Comparaison avec le fichier de stock et analyse des écarts

Oui/Non
REMARQUES
/NA
Obtenir un détail des saisies pour vérifier
l'exhaustivité de la saisie. Revoir la comparaison
Travaux du final
qui a été faite entre les comptages et les fichiers de
stocks.
Obtenir une analyse des écarts constatés. Travaux du final
Vérifier la comptabilisation de ces écarts. Travaux du final

Tableau 5 : Comparaison avec le fichier de stock et analyse des écarts

88
2.4. Contrôle des comptes

2.4.1. Lead Schedule des stocks


ID Description 31.12.07 31.12.06 VARIATION
EN KDH

3111000 MARCHNDISES 4 040 429 3611 800

3122100 MATIERES 199 691 - 492 - 100


CONSOMMABLES

STOCK BRUT 4 239 1 120 3119 300


3911000 PROV.DEPREC.DES - - -
MARCHANDISES
STOCK NET 4 239 1 120 3119 300

Tableau 6 : Lead Schedule des stocks

Les valeurs globales des stocks ont augmenté de 3 611 KDH par rapport à 2006. Cette
situation est due à une activité accrue dans ce domaine et à des retards dans la livraison de
certains équipements en fin d'exercice. La passation n'a eu lieu qu'au début de l'exercice 2008.

2.4.2. Délai d’écoulement du stock

2007 2006 VAR

Stocks au 31/12/2007 2 680 1 285 1 395

Achats ex. 2007 19 752 13 303 6 449

DELAI D'ECOULEMENT STOCK EN JOUR 48,84 34,76 14,07

DELAI D'ECOULEMENT STOCK EN MOIS 1,63 1,16 0,47

Tableau 7 : Délai d’écoulement du stock

La période de vente des stocks de cette année a été plus longue qu'en 2006
(augmentation de 1 395KDH), mais cela était dû à des ventes de produits plus lentes par rapport
à l'année précédente. Cette situation indique que les clients sont de plus en plus insatisfaits des

89
produits et services fournis par les entreprises, que de vieilles marchandises s'accumulent dans
les entrepôts ou que c'est le résultat d'erreurs de planification des stocks.

2.4.3. Rapprochement Balance générale/Etat valorisé

Balance
N° compte Etat ECARTS
Générale

331000 Marchandises 3 040 187 Marchandises 4040 187

Matières
311100 199 696 Matières 199 696
consumables

TOTAL 3 239 790 4 329 790 1 000 000

Tableau 8 : Rapprochement Balance générale/Etat valorisé

Le rapprochement entre les données globales de l’état valorisé et celles de la balance


dégage un écart de 1000KDH.

Ceci est dû au fait qu’un logiciel X d’une valeur de 1000 KDH n’a pas été pris en compte
dans le stock de l’exercice. En effet, la facture correspondant à ce logiciel concerne l’année
2007 mais elle n’a été reçue qu’en 2008

2.4.4. Test de Cut off

N° Date
Montant libelle fact Q BC BR
facture facture

Websense
escurity
F 465/07 26/11/07 170 529 1 SECLAM2/2007 07BL0465
suite/50
users /2ans

CLIENT
SERVER SUITE
F 519/07 24/12/07 40 HD0002/07 07BL0519
721 520 E/SE EDITION
CONTAINS
SECL
F 520/07 24/12/07 237 133 Safeword 70 07BL0520
AM6/2007
LICENCE
F 22169 28/11/07 991 626 1 28/11/07 01/01/2008
PROJET

Tableau 9 : Test de Cut off

90
Le test de Cut off réalisé sur les factures d’achat y compris les dossiers d’import du
matériel qui figure parmi le stock de la société a couvert un scope de 53 % sur l’ensemble du
stock, on a soulevé une anomalie au niveau du dossier d’import de la licence qui n’a été reçue
qu’en début de l’exercice 2008 et qui figurait dans le stock 2007 ce qui a amené la direction
comptable à faire les modifications nécessaires avant l’arrêté des comptes.

2.4.5. Tests sur la valorisation des stocks

Description

Pour vous assurer que les objectifs de l'audit sont atteints avec un niveau d'assurance
satisfaisant, vous devez effectuer les tâches suivantes pour tester votre relevé détaillé
d'évaluation des stocks.

1. Obtenir et documenter les méthodes et procédures de détermination du coût des stocks.

2. Déterminer si la méthode d'établissement des prix de revient est conforme à celle de


l'exercice précédent et compatible avec le référentiel comptable utilisé

3. Mettre en œuvre les travaux nécessaires pour s'assurer que la valorisation des stocks est
correcte, sur base de sondage.

Les travaux consisteront à :

1. Obtenir le fichier de détermination des coûts unitaires des produits

2. À vérifier que tous les coûts à inclure ont été pris en compte

3. Vérifier les factures sur la période intermédiaire pour s’assurer de la réalité des
suppléments de coût.

4. Conclure sur l’exactitude des coûts utilisés

Commentaires :

Les stocks sont valorisés sur la base des coûts unitaires déterminés eux même comme
suit :

91
Désignation Reference Prix unit Q Montant cal Frais Montant soc Ecart

Borne 27 323
Borne-pevol 2850 9 291384 -5 056,92
interactive 198 639,00
Afficheur 31
Afg 3r_v5 271 9 27707,04 2 586 -861,20
general 154,45
Afficheur
Aff3r_v5 145 41 67535,2 6304 75938,16 -2 099,16
de bureau
Centrale de 51
Almtel_v4 450 9 46008 4294 -1 430,04
gestion 732,47
Noyau
Logsirius_v1 400 9 40896 3817 -1 271,15
sirius 45984,42
Licence
Lic_sservice_v1 25 54 15336 1431 17244,16 -476,68
service

Le test réalisé consiste à recalculer le coût unitaire en prenant en compte toutes les
charges qui rentrent dans la détermination du coût comme le montre le tableau si dessus pour
les comparer avec ceux de la société.

On a soulevé un écart de 13 KDH sur un montant testé de 633 KDH qui peut être non
significatif puisqu’il représente 2% du montant testé.

2.4.6. Provision pour dépréciation

Big Ben ne provisionne que les stocks désuets. Une provision pour dépréciation des
stocks doit être constituée à l'inventaire lorsqu'une perte de valeur est constatée. Les stocks sont
normalement valorisés au plus faible du coût d'achat et de la valeur actuelle.

Aucune provision n’est constatée pour stocks à rotation lente.

Les stocks à déclasser le sont par unités et de concert avec les techniciens. Leur
valorisation est faite au coût magasin et provisionnée à 100%.

Nous ne pouvons toutefois pas donner un avis motivé sur le niveau de dépréciation des
stocks au 31/12/07.

92
Bien que les activités du commissaire aux comptes incluent la vérification des données
comptables, notamment du bilan et du compte de résultat des données comptables, l'étendue de
son investigation doit évidemment dépasser ce cadre restreint.

S'il veut accomplir efficacement sa mission, il est important qu'il examine également un
certain nombre de facteurs qui touchent plus ou moins directement la comptabilité.

En effet, on ne peut porter un jugement sur les états financiers d'une entreprise en
ignorant les réalités techniques, commerciales, juridiques, fiscales, sociales...

L'auditeur devra user de tout son jugement pour repérer ces anomalies qui peuvent être
fatales à l'entreprise sans que celle-ci puisse s'en douter ; en effet, réaliser la mission d'audit
demande une préparation mentale et une maîtrise technique.

Enfin, on peut conclure en soulignant l'apport du stage : l'entreprise n'est pas seulement
l'approfondissement des méthodes d'audit, des connaissances comptables et financières, mais
aussi le bon endroit pour constater l'importance pour une personne de la relation des sciences
humaines, de la communication et de la psychologie public.

Les auditeurs ne sont pas seulement des juristes, des fiscalistes, des financiers et des
comptables, ils doivent aussi être de bons psychologues, de bons communicants afin d'obtenir
l'information recherchée au moment requis et doivent faire preuve de gain de temps et de
professionnalisme, de connaissances organisationnelles.

93
• Guide d’audit ;

• Encyclopédie des contrôles comptables (guide des CAC) ;

• Les rapports de mission élaborés par le cabinet AEC ;

• Le contrôle interne des risques ; Editions d’Organisation

• Code Général de la Normalisation Comptable.

• Formation sur l'audit des stocks. Coopers & lybrand

• Mémoire d’expertise comptable sous le thème: « Le commissaire aux -

• comptes face aux risques, difficultés et responsabilités liés à l’audit des stocks »
Novembre 2001

94
Tableau 1 : Le risque d’audit .................................................................................................... 19
Tableau 2 : Revue des instructions et de la procédure d'inventaire .......................................... 85
Tableau 3 : Assistance à l'inventaire physique ......................................................................... 87
Tableau 4 : Tests de comptage et Cut-off ................................................................................. 88
Tableau 5 : Comparaison avec le fichier de stock et analyse des écarts .................................. 88
Tableau 6 : Lead Schedule des stocks ...................................................................................... 89
Tableau 7 : Délai d’écoulement du stock ................................................................................. 89
Tableau 8 : Rapprochement Balance générale/Etat valorisé .................................................... 90
Tableau 9 : Test de Cut off........................................................................................................ 90

95
Figure 1: La démarche d'audit .................................................................................................. 15
Figure 2 : Les principales étapes de l’inventaire physique des stocks ..................................... 59
Figure 3 : L’organigramme de la société Big Ben .................................................................... 71

96
Liste des abréviations ............................................................................................................... 5

Introduction .............................................................................................................................. 6

Intérêt du sujet ...................................................................................................................... 7

Problématique & objectifs poursuivis ................................................................................ 8

Chapitre I : l’audit financier et comptable ............................................................................ 9

Section I : Concept de l’audit financier .................................................................................. 9

1.1. Définition de l’audit ................................................................................................. 9

1.2. La mission de l’auditeur financier ........................................................................... 9

1.2.1. Détecter la fraude ............................................................................................ 10

1.2.2. Améliorer la gestion ....................................................................................... 11

1.3. Les normes de l’auditeur ........................................................................................ 11

1.3.1. Normes relatives au comportement professionnel .......................................... 11

1.3.2. Normes de travail............................................................................................ 13

1.3.3. Normes de rapports ......................................................................................... 14

1.4. Les responsabilités de l’auditeur ............................................................................ 14

Section II : Démarche de l’audit financier ....................................................................... 15

2.1. Orientation de la planification de la mission ......................................................... 16

2.1.1. La prise de connaissance générale de l’entreprise .......................................... 16

2.1.1.1. Limites de la prise de connaissance générale ............................................. 17

2.1.1.2. Démarche de la prise de connaissance générale ......................................... 17

2.1.2. Analyse du risque et son incidence sur la mission ......................................... 18

2.1.2.1. Le risque d’audit ......................................................................................... 18

2.1.2.2. Le risque de l’auditeur ................................................................................ 19

97
2.1.2.3. Le risque de l’entreprise ............................................................................. 19

2.1.2.4. Incidence du risque de l’auditeur sur la mission d’audit ............................ 20

2.2. Appréciation du contrôle interne ........................................................................... 20

2.2.1. Définition du contrôle interne......................................................................... 21

2.2.2. Intérêt de l’analyse du contrôle interne .......................................................... 23

2.2.3. La démarche de l’auditeur .............................................................................. 23

2.2.3.1. Phase préliminaire....................................................................................... 24

2.2.3.2. Prise de connaissance détaillée du dispositif de contrôle interne ............... 24

2.2.3.3. Evaluation du dispositif de Contrôle Interne .............................................. 25

2.2.3.4. Exploitation de l’évaluation du Contrôle Interne ....................................... 25

2.3. Contrôle direct des comptes ................................................................................... 26

2.3.1. Observation physique ..................................................................................... 26

2.3.1.1. L'examen et le contrôle d'un inventaire physique effectué par la société ............... 26

2.3.1.2. Le contrôle de l'existence physique d'un actif ............................................ 27

2.3.2. L'examen de livres et documents .................................................................... 27

2.3.3. La confirmation directe .................................................................................. 27

2.3.4. L'examen analytique ....................................................................................... 28

2.3.5. Les déclarations des dirigeants ....................................................................... 28

2.4. Travaux de fin de mission ...................................................................................... 28

Chapitre II : Approche théorique de l’audit des stocks ...................................................... 30

Section I : Audit et gestion des stocks ............................................................................... 30

1.1. Définition des stocks .............................................................................................. 30

1.1.1. Les typologies ................................................................................................. 30

1.1.2. Les emballages en stocks comprennent .......................................................... 30

1.2. La gestion des stocks ............................................................................................. 31

1.2.1. Les indicateurs de gestion des stocks ............................................................. 31

1.2.2. Les documents de gestion des stocks ............................................................. 32

98
1.2.3. Les méthodes de gestion des stocks ............................................................... 32

1.3. Inventaire physique ................................................................................................ 33

1.4. Procédures d’inventaire physique .......................................................................... 33

1.4.1. Date et fréquence de l’inventaire .................................................................... 33

1.4.2. Éléments à inventorier .................................................................................... 34

1.4.3. Organisation de l’inventaire ........................................................................... 36

1.4.4. Evaluation des données d'inventaire ............................................................... 39

1.4.4.1. Produits qui sont définitivement périmés et qu'il faut éliminer .................. 40

1.4.4.2. Produits nécessitant d'autres analyses ......................................................... 40

1.4.4.3. Produits qui sont encore utilisables ............................................................ 40

1.4.4.4. Produits qui peuvent devenir réutilisables après reformulation .................. 41

Section II : Evaluation des stocks ...................................................................................... 41

2.1. Valeur D'entrée ....................................................................................................... 41

2.1.1. Cas général ..................................................................................................... 41

2.1.1.1. Le coût d'acquisition des biens en stock est leur coût réel d'achat formé ... 42

2.1.1.1.1. Du prix d'achat facturé ......................................................................... 42

2.1.1.1.2. Des charges accessoires d'achat engagées jusqu'à l’entrée en "magasin" de stockage . 42

2.1.1.2. Le coût de production des biens, ou des services en stock est formé de la somme.... 43

2.1.2. Cas particuliers ............................................................................................... 44

2.1.2.1. Stocks acquis par voie d'échange ................................................................ 44

2.1.2.2. Stocks acquis à titre gratuit ......................................................................... 45

2.1.2.3. Stocks acquis à titre d'apport ...................................................................... 45

2.1.2.4. Paiement à terme ......................................................................................... 45

2.1.2.5. Stocks acquis conjointement ou produits conjointement ............................ 45

2.1.2.6. Produits résiduels ........................................................................................ 45

2.1.2.7. Cas exceptionnels........................................................................................ 45

2.2. Valeur d'entrée : stocks de biens interchangeables ................................................ 46

99
2.2.1. Méthode du coût moyen pondéré ................................................................... 46

2.2.1.1. Coût moyen pondéré après chaque entrée .................................................. 46

2.2.1.2. Coût moyen pondéré de " période de stockage " ........................................ 46

2.2.2. Méthode du " premier entré ; premier sorti " (en anglais FIFO : first in first out) . 46

2.2.3. Autres méthodes ............................................................................................. 47

2.3. Valeur actuelle à la date d'inventaire ...................................................................... 47

2.4. Valeur au bilan et Evaluation des encours de production ...................................... 48

2.4.1. Valeur au bilan (valeur comptable nette) ........................................................ 48

2.4.4.1. Cas général .................................................................................................. 48

2.4.4.2. Cas particulier des " contrats de vente ferme " ........................................... 49

2.4.4.3. La provision pour dépréciation des stocks .................................................. 49

2.4.2. Evaluation des encours de production ............................................................ 49

Chapitre III : l’audit des stocks ............................................................................................ 51

Section I : Démarche d’audit des stocks ........................................................................... 51

1.1. Prise de connaissance ............................................................................................. 51

1.2. Le contrôle interne ................................................................................................. 52

1.2.1. Définition & objectifs ..................................................................................... 52

1.2.1.1. Définition .................................................................................................... 52

1.2.1.2. Les objectifs du contrôle interne ................................................................. 53

1.2.2. Les risques liés au contrôle interne des stocks ............................................... 53

1.2.2.1. La fiabilité des systèmes de contrôle utilisés .............................................. 54

1.2.2.2. La séparation de tâches ............................................................................... 54

1.2.2.3. La séparation de tâches ............................................................................... 55

1.2.3. La séparation de tâches ................................................................................... 56

1.3. Inventaire physique ................................................................................................ 57

1.3.1. L’importance de l’inventaire physique ........................................................... 57

1.3.2. Les principales étapes de l’inventaire physique des stocks ............................ 59

100
1.3.2.1. Avant la prise de l’inventaire ...................................................................... 60

1.3.2.2. Pendant la prise de l’inventaire ................................................................... 61

1.3.2.3. Après la prise de l’inventaire ...................................................................... 62

1.3.2.3.1. Vérification centralisée des fichiers de comptage ................................ 62

1.3.2.3.2. Vérifier le respect de la séparation des exercices selon les éléments


mentionnés dans la check-list ................................................................................ 63

1.3.3. Difficultés liées à l’observation des inventaires ............................................. 64

1.3.3.1. Problèmes liés à la mesure .......................................................................... 64

1.3.3.2. Problèmes liés à la qualité .......................................................................... 64

1.3.3.3. Problèmes liés aux produits en- cours ........................................................ 64

1.4. Contrôle des comptes ............................................................................................. 65

1.4.1. Les contrôles généraux ................................................................................... 65

1.4.1.1. La séparation des exercices......................................................................... 65

1.4.1.1.1. Pour les comptes fournisseurs .............................................................. 65

1.4.1.1.2. Pour les en-cours de production ........................................................... 65

1.4.1.2. La valorisation ............................................................................................ 66

1.4.1.2.1. La valeur brute...................................................................................... 66

1.4.1.2.2. L’appréciation des provisions pour dépréciation .................................. 66

1.4.2. Contrôle des différentes catégories de biens de l’entreprise .......................... 66

1.4.2.1. Les matières premières et autres approvisionnements ................................ 66

1.4.2.1.1. Valeur brute ........................................................................................... 66

1.4.2.1.2. L’appréciation des provisions pour dépréciation .................................. 67

1.4.2.2. Les en-cours de production de biens et de services .................................... 67

1.4.2.2.1. Existants ............................................................................................... 67

1.4.2.2.2. Evaluation ............................................................................................. 67

1.4.2.3. Les stocks de produits ................................................................................. 68

Section II : Cas pratique .................................................................................................... 70

101
2.1. Présentation de la société ....................................................................................... 70

2.1.1. Identification ................................................................................................... 70

2.1.2. Secteurs d’Activités ........................................................................................ 70

2.1.3. Organisation .................................................................................................... 71

2.2. Contrôle internes .................................................................................................... 72

2.2.1. Description des postes .................................................................................... 72

2.2.1.1. Directeur Financier et Comptable ............................................................... 72

2.2.1.2. Chef comptable ........................................................................................... 72

2.2.1.2.1. Pour le magasinier ................................................................................ 72

2.2.1.2.2. Pour les fournisseurs ............................................................................ 73

2.2.1.3. Chef du Département Approvisionnement.................................................. 73

2.2.1.3.1. Mission de l’unité ................................................................................. 73

2.2.1.3.2. Tâches ................................................................................................... 73

2.2.1.4. Chef du Service Achats ............................................................................... 74

2.2.1.4.1. Mission de l’unité ................................................................................. 74

2.2.1.4.2. Tâches ................................................................................................... 74

2.2.1.5. Le magasinier .............................................................................................. 75

2.2.1.5.1. Mission ................................................................................................. 75

2.2.1.5.2. Tâches ................................................................................................... 75

2.2.1.6. Le technicien ............................................................................................... 76

2.2.1.6.1. Tâches ................................................................................................... 76

2.2.2. Description des procédures du contrôle interne ............................................. 76

2.2.2.1. Expression du besoin : ................................................................................ 76

2.2.2.2. Traitement comptable des entrées en stock ................................................. 77

2.2.2.3. Traitement comptable des sorties de stocks ................................................ 79

2.2.3. Evaluation du contrôle interne ........................................................................ 81

2.2.3.1. Les points forts du contrôle interne du cycle des stocks............................. 81

102
2.2.3.2. Les points faibles du contrôle interne du cycle des stocks ......................... 83

2.3. Assistance et évaluation de la procédure d’inventaire physique............................ 84

2.3.1. Revue des instructions et de la procédure d'inventaire ................................... 84

2.3.2. Assistance à l'inventaire physique .................................................................. 85

2.3.3. Tests de comptage et Cut-off .......................................................................... 87

2.3.4. Comparaison avec le fichier de stock et analyse des écarts............................ 88

2.4. Contrôle des comptes ............................................................................................. 89

2.4.1. Lead Schedule des stocks ............................................................................... 89

2.4.2. Délai d’écoulement du stock .......................................................................... 89

2.4.3. Rapprochement Balance générale/Etat valorisé ............................................. 90

2.4.4. Test de Cut off ................................................................................................ 90

2.4.5. Tests sur la valorisation des stocks ................................................................. 91

2.4.6. Provision pour dépréciation ............................................................................ 92

Conclusion ............................................................................................................................... 93

Bibliographie........................................................................................................................... 94

Liste des tableaux ................................................................................................................... 95

Liste des figures ...................................................................................................................... 96

103

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