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Cas Pratique - Droit Des Relations Internationales
Cas Pratique - Droit Des Relations Internationales
Définition des obligations conventionnelles de l’État A à l’égard de tout autre État qui
n’aurait pas réagi à sa déclaration.
À l’instar des autres cas, les réserves émises par l’État A sont formulées à l’égard
des articles 6, 8 et 16. Celles rédigées contre les articles 6 et 16 se trouvent être
valides, mais nous avons vu que la réserve rédigée vis-à-vis de l’article 8 ne saurait
être admise puisqu’indirectement interdite par la Convention. Ici, non tentons de
définir les obligations conventionnelles de l’État A à l’égard des États n’ayant pas
réagi à la déclaration. En effet, bien que deux États parties aient formulé des
objections, celles-ci n’ont d’effets juridiques qu’entre les deux parties concernées soit
l’État A et l’État B ou C, comme nous pouvons le constater dans l’article 21.3 de la
Convention de Vienne sur le droit des traités : « Lorsqu'un État qui a formulé une
objection à une réserve ne s'est pas opposé à l'entrée en vigueur du traité entre lui-
même et l'État auteur de la réserve, les dispositions sur lesquelles porte la réserve
ne s'appliquent pas entre les deux États, dans la mesure prévue par la réserve ».
En prenant en compte que les objections des États B et C n’aient pas d’effets
juridiques sur les rapports entre l’État A et les États n’ayant pas formulé de réaction à
ses réserves, non considérons qu’elles se voient acceptées. En effet, en vertu de la
Convention de Vienne sur le droit des traités, nous pouvons avancer que si des
réserves sont formulées dans le cadre des règles de droit et qu’aucune objection
n’est exprimée, alors les réserves sont acceptées et la convention peut entrer en
vigueur : « Aux fins des paragraphes 2 et 4 et à moins que le traité n'en dispose
autrement, une réserve est réputée avoir été acceptée par un État si ce dernier n'a
pas formulé d'objection à la réserve soit à l'expiration des douze mois qui suivent la
date à laquelle il en a reçu notification, soit à la date à laquelle il a exprimé son
consentement à être lié par le traité, si celle-ci est postérieure » (article 20.5). De fait,
la non-expression de ces États à une valeur de validation, d’acceptation, dans la
mesure où toute prise de position se doit d’être réalisée par écrit comme mentionné
dans l’article 23.1 : « La réserve, l'acceptation expresse d'une réserve et l'objection à
une réserve doivent être formulées par écrit et communiquées aux États contractants
et aux autres États ayant qualité pour devenir parties au traité. ».
En ce sens, l’État A voit ses obligations conventionnelles changées suivant ses
réserves. Il ne sera ainsi pas soumis ou alors de manière partielle comme il a pu le
formuler aux articles 6 et 16 dans ces rapports aux autres États. Néanmoins, nous
pouvons imaginer que ses réserves pour l’article 8 ne seront pas acceptées à l’instar
de la situation avec l’État C, il sera de fait tenu à l’application stricte de cet article
dans ses rapports avec tous les États n’ayant pas formulés d’objection.