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Droit de société approfondi

INTRODUCTION

L’ancienne loi du 24 Juillet 1864 régissait les sociétés à Madagascar. La nouvelle


loi est la loi 2003-036 du 09 septembre 2003 sur les sociétés commerciales. Toutefois,
il est à signaler qu’une autre loi 2014-010 modifient et complètent certaines dispositions
de la Loi n 2003-036 du 30 janvier 2004 sur les sociétés commerciales.

L’art. 1er de cette loi définit la société : « la société commerciale est instituée de
2 ou plusieurs personnes qui conviennent par un contrat d’affecter à une entreprise
commune les biens en numéraire, en nature ou en industrie dans le but de partager les
bénéfices ou de profiter de l’économie qui pourra en résulter. Les associés s’engagent
à contribuer les pertes dans les conditions prévues par cette loi. Dans la pratique, ce
contrat est nommé statut…

En droit, il n’existe pas de définition juridique de l’entreprise, en conséquence elle


ne peut être sujet de droit. La notion d’entreprise est une notion purement économique.
C’est en réalité un entrepreneur qui peut être soit une personne physique (artisan,
commerçant, exploitant agricole, industriel, profession libérale…) soit une personne
morale (EPIC, société civile ou commerciale, association…) et qui va mettre en œuvre
une activité économique, c’est-à-dire produire, vendre ou assurer une prestation de
service.

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Outil de travail : Loi n◦2003-036 du 30 janvier 2004 sur les s/tés commerciales a M/scar

TITRE 1

Catégories types

Société de personnes : Société par


‘’intérêt, d’où L’intuitu personae’’ qui est
très important, ce qui veut dire qu’on
prend en considération la personne.
• Par conséquent : TITRES Société de type classique STC
SOCIAUX dits PARTS constituée par au moins deux
SOCIALES, QUI NE SONT PAS personnes art.1er où il y a MIS EN
LIBREMENT CESSIBLES COMMUN DE CAPITAUX ET
ENTRE VIFS, ou ne le sont que D’EFFORT
sous certaines conditions très
strictes, selon l’art 285 de ladite loi
• Exemple : la SNC, société en
Nom collectif

Société de capitaux : société par action


• Ici, on n’attache pas beaucoup
d’intérêt à la personne des Société unipersonnelle SUP ne
actionnaires comportant qu’une seule
• Mais au contraire, on fait prévaloir personne appelée : associée
« l’INTUITU PECUNAE » unique selon l’art. 2
• Par conséquent, les TITRES
SOCIAUX dits ACTIONS SONT
LIBREMENT NEGOCIABLES
• Exemple : La SA

NB : il existe une autre forme de société : MIXTE (hybride). En ce sens, elle présente à
la fois des caractères de sociétés de personne d’une part, caractère d’une société de
capitaux, d’autre part telle que la SARL en vertu de l’article 325.

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Chapitre I Condition de formation du contrat de société

A – Concernant les associés

• Doivent souscrire à un contrat soumis à des conditions de fond et de


formes

• Condition de fond :


Consentement en vertu de l’art 264 et 1 er « le tribunal
apprécie le vice de consentement en cas
litige/contestation ».

Alors que ce consentement doit être LIBRE,
SINCÈRE et INTÈGRE ;

Par exemple : Cas de rapport entre les parties, régi par


l’acte secret mais les tiers peuvent se prévaloir de l’acte
apparent ou de l’acte secret, si ces actes ont été portés à
leurs connaissances.


La capacité des associés dépend juridiquement de la
société ;

• Sté de personne : les associés doivent avoir la qualité


de commerçant et ne doivent pas être frappés
d’incapacité d’exercice/d’incompatibilité,

• Sté de capitaux : L’incapacité civile suffit,

• Sté en commandite par action : les commandites


doivent avoir la qualité de commerçant.

NB La qualité de commerçant est requise quand l’associé est responsable indéfiniment


et solidairement.

L’objet de la société : c’est l’activité qu’elle doit exercer

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Cause : se confond parfois de l’objet mais
juridiquement, ces deux notions sont distinctes :

• Objet du contrat = activité

• Cause du contrat = motif pour lequel les contractants se sont


convenus de s’associer

• Condition de forme :

Statut doit être par écrit (soit acte notarié ou SSP) AD


VALIDATEM ou AD SOLEMNITATEM

Pour la mise en place d’une société, quelques formalités doivent être effectuées à savoir :

• Existence d’un projet et d’une promesse de société ;

• Etablissement d’un projet de statut

• Souscription et libération

• Adoption du projet pour le convertir en statut définitif soit en AG soit AGC pour
les SA soit par la signature des statuts en cas de SARL, la sté est constituée à
compter de l’AGC ou la signature des statuts.

• Publicité de la société : par l’immatriculation au RCS (délai : 1 mois à partir de la


constitution) ; par insertion dans le JAL (délai : 15 jours à partir de
l’immatriculation devant la RCS)

Ici le terme ‘’société’’ peut avoir deux acceptions différentes :

• D’une part, il désigne un contrat par lequel, deux ou plusieurs personnes


décident d’affecter à une entreprise commune, des biens (en ANU/ANA) ou
leur industrie, (compétence, savoir-faire, qualité…) en vue de se partager des
bénéfices et évidemment en vue de supporter ensembles les pertes qui
pourraient en résulter. (Ex : STC)

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• D’autre part, la société est une « institution » ; Il y a des règles bien déterminées
pour toutes les sociétés et pour chaque type de société.

I - Les apports

• C’est une obligation exigée à chacun des associés qui se traduit par
l’affectation d’un bien à une entreprise commune :

• L’apport de chaque associé lui permet d’acquérir des titres sociaux,

• La somme, l’ensemble des apports des associés (uniquement en


ANU/ANA) constitue le capital social càd le patrimoine initial de la
société.

• On a 3 types d’apports : ANU, ANA, ANI

• L’ANU : Apport en espèce

• Libération constatée par versement de la somme promise dans un compte en


banque / chez un notaire.

Mais le pacte d’actionnaire et les dispositions statutaires peuvent en disposer


autrement.

NB : Apport en numéraire à distinguer des versements en compte courant.

• Versement en compte courant : prêt accordé par un actionnaire à la société ;


comptabilisée parmi les dettes à long terme.

• L’ANA : apport en biens mobiliers et immobiliers,

Ce sont des droits portant sur des biens mobiliers ou immobiliers corporels et incorporels.

• Biens peuvent être apportés en propriété, en jouissance, ou en


usufruit.

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• L’apport en propriété

• Se réalise par transfert à la société de la propriété du bien apporté et par mise en


disposition à la société. Autrement dit, l’associé transfère à la société, la pleine
propriété des biens apportés. L’associé, à l’instar du vendeur, perd alors tout
droit sur la chose, tout en restant garant et ne pourra plus la reprendre à la
dissolution de la société, sauf évidement stipulation contraire des statuts ou
décision contraire prise en assemblée générale. Cette reprise implique
généralement le paiement d’une soulte.

• L’apport en propriété suppose en principe que l’apporteur est garant envers la


société (l’apporteur garantit la société contre les vices cachés et l’éviction.)

• Mais l’apporteur ne dispose pas du droit de rétention.

• L’apport en jouissance

• L’associé ne donne à la société que l’usus. Il a par conséquent le droit de récupérer


le bien à la disposition de la société. Ici la société, contrairement à ce qui existe
dans le premier cas, n’a qu’un droit personnel sur le bien apporté en jouissance. Il
faut préciser que les risques d’une perte sont en principe supportés par l’apporteur
quand il s’agit de corps certain et par la société dans le cas d’une chose de genre.

• Il se réalise par la mise à la disposition de la société d’un bien

• Pas de transfert de propriété

• Apporteur garant envers la société comme le bailleur envers son preneur càd
que la société a droit à une jouissance et est assurée par l’apporteur contre les
troubles de droit ou de fait.

• L’intérêt de l’apporteur en jouissance : que le bien est restitué à l’apporteur en


cas de dissolution, faillite de la société (opération de liquidation ; vente de tous
les biens de la société).

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• L’apport en usufruit

• Se réalise par transfert de l’usufruit à la société

• Est soumis aux même rang que l’apport en propriété

• Mais la société n’a pas le droit de disposer du bien càd que la société n’a pas
l’abusus.

• L’ANI

• Qui consiste à apporter à la société des prestations de services/du travail/de la


compétence.

• L’apport en industrie juste valable dans les sociétés de


personne. Car ici, l’associé s’engage à consacrer toute ou partie
de son activité aux affaires de la société en mettant à la
disposition de cette dernière son expérience, ses
connaissances technologiques ou professionnelles, sa force de
travail, son engagement, son crédit commercial ou sa notoriété.

• Mais dans la pratique, l’apport en industrie peut être rencontré


dans les SARL

• Présence expliquée par le caractère hybride de la SARL

• Emprunte à la fois L’INTUITU PERSONAE et L’INTUITU


PECUNAE

• Mais il faut préalablement donner deux précisions terminologiques :

• La souscription c’est le fait par une personne (PP/PM) de promettre


la réalisation de l’apport càd de participer à la constitution du capital
social (ANA et ANU). Mais quelle que soit la forme juridique adoptée,

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la souscription doit être TOTALE, pour une SARL avant la
constitution et pour une SA avant l’AGC ou avant l’immatriculation
au RCS.

• La libération c’est le versement effectif des fonds dans la caisse


de la société, ainsi que la remise effective du bien en nature à la
disposition de la société ou l’exécution de la prestation convenue.

II – La recherche/partage de bénéfice/contribution aux pertes

• Le terme « bénéfice » signifie tout gain pécuniaire ou matériel qui ajoute à


la fortune des associés. Ces bénéfices résultent exclusivement de
l’exploitation en commun des biens apportés. Si STC, ils sont
déterminés normalement à la fin de chaque exercice.

• Il faut noter que les bénéfices peuvent être utilisés de deux manières :

D’une part, les réserves, une portion non distribuée et qui sert à
l’autofinancement de la société ou à faire face à un avenir difficile (légale,
statutaire ou libre).

D’autre part, les dividendes, une portion qui est effectivement partagée
entre les associés. En effet, ce partage doit être effectué
proportionnellement à l’apport de chacun.

• En ce qui concerne les pertes, la contribution dépend selon la nature


juridique de la société :

SNC L’obligation aux pertes est SOLIDAIRE et INDÉFINIE

SA et SARL l’obligation aux pertes est CONJOINTE et LIMITÉE

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• La recherche et le partage de bénéfice sont un élément qui distingue le
plus la société par rapport aux autres personnes morales notamment les
ONG ou associations.

NB : Interdiction d’appliquer la clause léonine qui est une clause insérée dans le statut
selon laquelle tous les bénéfices vont revenir à un seul associé ou à un groupe d’associés
ou selon laquelle les pertes seront supportées en totalité par un seul associé. Une telle
clause existe mais elle est réputée non écrite et ne peut recevoir application.

III – L’affectio societatis

C’est un élément psychologique qui doit exister chez chacun des associés. C’est
une volonté plus précisément (de s’associer, de travailler ensemble sur un même pied
d’égalité).

• Volonté de tous les associés de collaborer sur un même pied


d’égalité pour l’œuvre commune,

• Notion d’affectio societatis : nécessaire pour qualifier les


contrats dans des situations incertaines,

• C’est une volonté de s’associer : la conséquence de cette volonté


est que la société est juridiquement différente de l’indivision,

• Volonté de travailler ensemble,

• Volonté de travailler sur un même pied d’égalité : entre


associés, même il faut bien préciser sa mise en œuvre par
rapport à celui qui a amené 99% du capital social, aucun lien de
subordination ne peut exister. Mais un associé peut-être
toutefois un salarié (donc subordonné) de la société,

• Une convergence d’intérêt : tous les associés visent la bonne


marche de la société

• Son absence pourrait conduire à la dissolution ou à la nullité de la société.

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• En cas de mésentente, l’affectio societatis disparaît, qui est une cause de
dissolution. Pour l’éviter, on peut décider que les personnes, qui ne sont pas
d’accord peuvent quitter la société, les autres restent et la société survit.

• C’est un blocage du fonctionnement de la société

• Affectio societatis permet de détecter les sociétés fictives

• Différence entre société fictive et société écran.

• Sociétés écran = l’affectio societatis existe

• Sociétés fictives ne réalisent pas leur objet social.

IV – Le pacte d’actionnaire

C’est une convention passée entre les associés.

• Les intérêts :

• Maintien d’une unité dont le but est accès sur la gestion et la direction de
la société,

• En matière de SA, ou intuitu personae minimise le pacte, permet de


maintenir la cohésion des associés par des clauses d’agrément et de
préemption.

• Objectif du pacte : Renforcer et pérenniser le contrôle du groupe


d’associés signataires sur la gestion de la société.

• Clause du pacte sont diverses et s’imposent à tous les signataires.

• Ses effets peuvent s’imposer à la société sauf exception : au principe de


l’effet relatif du contrat.

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• Clause pénale du pacte :

• Pour le rendre efficace, le pacte doit contenir des clauses pénales


sanctionnant les défaillances des signataires sur leur propre engagement.

• Ces clauses pénales visent surtout la dissuasion pour les velléitaires.

• Clause du pacte peuvent même prévoir l’exclusion du défaillant à travers


la clause de rachat force

• Pour que le pacte et les sanctions puissent être efficaces,

CONTRAT DE SOCIETE

Respect des conditions Respect des règles spécifiques du


de validité des contrats contrat de société

Art.1108 du Code civ Art.1832 du Code civ

Consentement

Nombre d’associés

+ +
Capacité
Apports

+ +
Objet Participation aux
benefices et aux pertes

+ +
Affectio societatis
Cause

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• Condition de forme

• Les conditions requises lors de la formation du contrat

Le contrat doit être écrit

• L’écrit doit refléter l’esprit dans lequel les associés ont voulu contracter.

• Doit permettre de retracer l’historique des négociations / pourparlers entre


les parties.

• Traduit le caractère volontariste du contrat de société

• Il est exigé à la fois pour la validité « ad validatem » et pour la preuve « ad


probationem » du contrat.

• À la formation du contrat, les parties peuvent choisir entre deux formes


d’écrit.

• ASSP :

• Art 8 : « Lorsque les statuts sont révisés par acte sous seing privé, il est
dressé autant d’originaux qu’il est nécessaire pour le dépôt d’un
exemplaire au siège social et pour l’exécution des diverses formalités
requises ; un exemplaire des statuts établi sur papier libre doit être remis
à chaque associé ». Dans la pratique 3 exemplaires.

• Acte sous seing privé fait foi jusqu’à preuve du contraire

C’est un acte établi sans l’intervention d’officiers ministériels/publics et


sous la seule signature des deux parties.

La signature des deux parties ne peut être remplacée ni par un signe


/empreintes/signature des témoins.

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• Actes notariés

• Les deux parties chargent le notaire d’établir le contrat de société

• Ce contrat devient alors un acte authentique.

• Acte authentique fait foi jusqu’à inscription de faux

• Le contrat doit comporter les mentions obligatoires prescrites par la loi

NB art 10 : « Des mentions obligatoires doivent figurer dans le contrat : comme l’exigence
traduit l’aspect institutionnaliste des contrats ; réduit les domaines de la volonté des parties
; l’absence de ces mentions obligatoires risque d’anéantir le contrat de société.

Les statuts doivent contenir également des stipulations relatives à la répartition du


résultat, à la constitution des réserves (légales statutaires facultatives ou rachat des
entreprises par les salariés) et le Boni de liquidation.

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Chapitre 2 Les conditions requises après la conclusion du contrat

Les statuts

Entre les nommés suivants Entre les souscripteurs d’action

• Noms • Noms
• ……..
• …….. • …….
• ……..
• Etc.. • …….
Il est créé la société commerciale ci- Il est créé la société commerciale ci-
après après
Art. 1 : Objet social
Art 2 : Dénomination et siège social
Art .3 : Capital social de répartition et valeur nominale
Art. 4 : Régime juridique des actions
Art. 5 : Organisation :
• Assemblée générale
• Administration et gérance
• Direction générale
Art.6 : Répartition de bénéfice, boni ou mali de liquidation
Art. 7 : Dissolution
Art. 8 : Transformation
…….

• Désignation des organes sociaux

ORGANES SOCIAUX PRÉVUS DANS LES STATUTS

• Organes d’orientation et de direction

• Représentant légalement la société

• Normalement, ils sont désignés par l’Assemblée générale constitutive AGC


qui réunit tous les souscripteurs ou les associés initiaux.

• Publicité des actes

AVANT PRÉSENTATION DES STATUTS, PV DE L’AGC….

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• Toutes signatures dans ces actes doivent être légalisées, sous forme foncière
soit auprès d’une mairie soit auprès d’un notaire.

• Formalité de publicité càd enregistrement fiscal des actes

• Immatriculation fiscales et statistiques

• Publicité de la société, qui consiste à annoncer publiquement et légalement la


constitution de la société, annonce faite dans les JAL

• Immatriculation au RCS

Chapitre 3 - LES ASPECTS FINANCIERS

LE CAPITAL SOCIAL

• C’'est le PATRIMOINE d’affectation de la société, le capital, qui est constitué

normalement au début (lors de la constitution de la société) et est égal à l’actif


social.

Ce patrimoine de la société est différent de celui de chacun des associés.

• KlSl = ANA + ANU

• Valeur Nominale VN = Kl / Nbr de parts sociales

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(Cette VN est inchangeable sauf décision contraire de l’AGE)

• Le capital social est divisé en plusieurs titres sociaux, dits parts sociales pour
une SARL et actions pour une SA.

• Il y a un minimum légal pour le KlSl, à savoir 10 millions d’ariary (SARLTC) et


1million d’ariary (SARLUP) ; 20 Millions d’ariary (SATC) et 2 millions (SAUP)

• Exceptionnellement, l’AGE peut décider une modification du K lSl soit :

• Une diminution : la seule condition est de ne pas aller en-dessous du


minimum légal

• Une augmentation : pour une SA, c’est possible si toutes les actions
anciennes sont entièrement libérées ; dans cette hypothèse :

• Un droit préférentiel de souscription est reconnu aux associés actuels. Donc


payement d’une prime d’émission (une sorte de droit d’entrée et pour compenser
la différence entre VN et VV, plusieurs techniques sont possibles :

• LES VÉRITABLES AUGMENTATIONS : par ce procédé, il est mis


à la disposition de la société des numéraires ou des biens
meubles et/ou immeubles venant de l’extérieur (à la société)

• L’augmentation de capital social par apports nouveaux en numéraires. Les


nouveaux associés doivent payer la prime d’émission. Mais elle est également
exigée de tout ancien associé souscripteur.

• L’augmentation de capital par apports nouveaux en nature, avec évaluation


obligatoire.

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• AUGMENTATION SANS NOUVELLES RESSOURCES VENANT
DE L’EXTERIEUR. On a 3 exemples :

• Par incorporation des réserves : la masse des réserves obtenues depuis


plusieurs exercices peut être injectée dans le capital social ; cela augmente le
crédit de la société par rapport aux tiers ; et les associés reçoivent gratuitement
de nouveaux titres sociaux (en fonction de la participation au capital)

• Par incorporation de dividendes : normalement, la part de dividende est reçue


en espèce (la règle) ; exceptionnellement, sous forme de nouveaux titres sociaux
(si l’AG l’autorise et les statuts le prévoient)

• Par conversion des dettes sociales en action : cela est possible quelle que
soit la dette ; et cette technique se fait selon la volonté du créancier social

LES COMPTES SOCIAUX

A la clôture de chaque exercice, établi par les dirigeants. Ils sont constitués par 2 points :

• Les documents comptables : À la fin de chaque exercice (année civile) il s’agit


d’un inventaire et les comptes annuels (bilan, compte de résultat etc…). Toutes
ces pièces doivent être portées à la connaissance des associés. C’est pourquoi,
dans une SNC et SARL, ces documents sont laissés à la disposition des
actionnaires au siège de la société.

• Les amortissements et les provisions, 2 formes :

• L’amortissement financier : ici, la nécessité de l’amortissement est de faire


disparaitre les parts et actions de certains associés en les remboursant à leurs
titulaires

• L’amortissement industriel : ici, l’amortissement est de prévoir le remplacement


des matériels qui se déprécient dans le temps, par suite d’usure ou en raison du
progrès technique et technologique.

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LES RESERVES, BENEFICE DISTRIBUABLE ET DIVIDENDES

• Les réserves : faites dans un but de prévoyance ou d’extension des affaires, 3


sortes :

• Réserve légale : c’est obligatoire pour les SA et les SARL mais facultative dans
les SNC, avec un taux minimum de 5% du bénéfice net et ne s’impose plus
lorsque la somme réunie atteint le dixième du capital social,

• Réserve statutaire : c’est encore obligatoire, et prévue par les statuts avec un
taux bien précis,

• Réserve facultative ou réserve libre : décidée par les associés lors de l’AGO et
dans le cas où il y a BD :

• Bénéfice distribuable BD = (résultat de l’exercice + report bénéficiaire) -


(pertes antérieures + RL + RS)

• Les dividendes : ce sont une part de bénéfice revenant à chaque titre social

LE TERME DE LA SOCIETE

C’est la fin de l’existence d’une société. La conséquence en est la


disparition de la personnalité morale et donc du titulaire du patrimoine social. Ce qui
nécessite la liquidation de la société (son patrimoine).

• La dissolution :

• L’expiration de la durée statutaire : entraîne la dissolution de la société sauf


décision unanime contraire des associés ou décision contraire prise à la majorité
prévue par les statuts et cela, au moins un an avant le terme.

• La réalisation ou l’extinction de l’objet social : soit parce qu’il y a réalisation de l’objet


(fin normal), soit parce que l’activité est devenue interdite par la loi (fin fortuite)

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• La cessation de l’activité : il s’agit d’une cessation définitive puisque comme c’est
temporaire, il y a seulement MISE EN SOMMEIL de l’activité

• L’annulation de la société : cette annulation est prononcée par le juge lorsqu’il


constate une cause de nullité :

• Pour une SARL et SA, il n’y a pas de nullité pour vice de consentement ou pour
incapacité d’un associé.

• Pour une SNC et une SCS, la nullité existe lorsque les formalités de publicité
n’ont pas été faites.

• L’action en nullité peut se prescrire par trois ans, à partir de l’immatriculation de


la société.

• La tierce opposition est admise dans un délai de six mois à compter de la


publication du jugement.

• La responsabilité solidaire des dirigeants et des associés peut être retenue si la


cause de nullité leur est imputable et l’action en responsabilité se prescrit par cinq
ans à partir du jour ou la décision d’annulation est passée en force de chose jugée.

• Il faut préciser que pour la protection des tiers de bonne foi, les effets de cette
annulation ne se produisent pas rétroactivement ; autrement dit, la nullité ne leur est
pas opposable sauf dans le cas de nullité pour vice de consentement ou pour
incapacité : c’est l’application de la théorie du commerçant de fait.

• La dissolution volontaire

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TITRE II Les différents types de société

Chapitre 1 LA SOCIETE ANONYME

C’est une société de capitaux ou par action.

La loi a fixé au nombre de deux les actionnaires pour former une SATP et un seul
actionnaire pour SAUP. Le capital minimum est de 20.000.000 Ar si SATC et de
2.000.000 Ar si SAUP avec une VN de 20.000 Ar/action. La SA est toujours
commerciale car son objet est possible puis licite.

D’autre forme de société bâtarde à savoir la Société en commandité par action


composée selon l’art.876 : d’un ou plusieurs commandités ayant la qualité de
commerçant (et répondant indéfiniment et solidairement des dettes sociales) et au
moins trois commanditaires ayant la qualité d’actionnaire.

Pour constituer une SA,

• Dans un premier cas, on parle de fondation simultanée càd les fondateurs


arrivent eux-mêmes à souscrire la totalité du capital projeté alors que les
différentes phases se passent dans un temps relativement court.

• On parle de fondation successive lorsque les différentes phases sont


effectuées sur un temps assez long. Cette situation existe dans les cas où les
fondateurs n’ont pas pu souscrire tout le capital et ils sont obligés de recourir à
un APE

NB : Si constitution sans APE, on parle de circuit fermé.

Si constitution avec APE, on parle de circuit ouvert.

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I – Constitution sans APE

• Libération des apports souscrits,

Cas des ANU

Lors de la souscription/du quart au moins de la VN

Dépôt des fonds reçus (notaire, compte bancaire ouvert a /n la société 8 jours de
la réception ; liste nominative des souscripteurs contenants les sommes versées
par chacun d’eux) …

Cas des ANA

Lors de la constitution et en totalité

• Nomination d’un administrateur chargé de retirer les fonds libérés et déposés


auprès d’un notaire en vue de leur répartition (C’est un droit de tout souscripteur)

• Signature des statuts par tous les actionnaires

• Accomplissement des formalités de publicité et administrative

II – Constitution avec APE

• Définition : conformément à l’article 77 (Inscription de titre à la bourse de valeur ;


offre de titre au public par l’intermédiaire d’un établissement de crédit…

Il faut signaler que l’APE est interdit pour une SA sans CA

• Capital minimum 1.109 MGA (200.000.000 Ar)

• Souscription par la signature du bulletin de souscription indiquant le nombre de


titre souscrit

• Libération lors de la souscription (¼ au moins si de la VN si ANU) ou lors de la


constitution et en totalité si ANA

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• Convocation et tenue d’une AGC

• Accomplissement des formalités de

publicités Pour son fonctionnement

I – Assemblée générale des actionnaires

Il faut noter que c’est l’organe de décision et de délibération qui possède une compétence
considérable et qui prend toutes les décisions grave relative à la vie de la société.

• AGO : réunie au moins une fois par an et dans les six mois de la clôture de
chaque exercice ;

Elle a une compétence bien précise à savoir prendre toutes les délibérations
qui n’entraînent aucune modification des statuts (approbation des comptes
sociaux, nomination du CC et révocation des administrateurs…)

L’accès á l’AGO est refusé à tout actionnaire qui ne possède pas le nombre
minimum d’actions (plus de 10) prévus dans les statuts

Quorum = ¼ au moins du KLSL à la première convocation et plus aucune


exigence pour la deuxième convocation

• AGE : Elle a pour compétence de prendre toutes les délibérations entrainant une
MODIFICATION DES STATUTS. (Ex : cas d’augmentation ou diminution du
capital social ; dissolution anticipée ou prorogation de la société ; autorisation
d’une fusion, scission ou transformation ou d’apports partiels d’actif etc…)

Aucune limitation n’est admise quant au droit de chaque actionnaire de participer


à cette AGE

Mais, il existe un quorum dégressif càd la moitié du capital social a la première


convocation et le quart pour les 2e et 3e

Les délibérations sont prises à la majorité des 2/3 des voix exprimées

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• N.B il y a le cas d’une société anonyme unipersonnelle ou toutes les
délibérations lors d’une AGO ou AGE sont prises par l’actionnaire unique.
Il s’agit d’une décision unilatérale. Dans ce cas, l’actionnaire unique n’a
pas le droit déléguer ses pouvoirs à un tiers

LA SA AVEC CA (Conseil d’Administration)

Le CA : composé de 3 à 12 administrateurs

• Qui peut être administrateur ?

• Une personne physique ou morale

• Un actionnaire ou un non actionnaire

• Ne pas être frappe d’interdiction, de déchéance ou d’incompatible


(fonctionnaire, militaire, avocat…)

• Un salarie de la s/te s’íl occupe un emploi effectif

• Comment est –il nomme ?

• Par le statut

• En AGC, AGO

• Par les administrateurs eux-mêmes par la technique de la


cooptation qui doit être soumise à la ratification de l’AGO

• Quand cesse la fonction ?

• A l’arrivée du terme de son mandat

• A la suite de sa révocation par l’AGO plus précisément


l’administrateur est « révocable a l’ad nutum » càd a tout moment
et même sans juste motif

• A la suite de la décision d’un administrateur

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• A la suite de sa démission

• Le refus de l’AGO d’entériner la cooptation de l’administrateur

• A la suite de son décès

• Quels sont les droits financiers des administrateurs ?

• On parle de « jetons de présence » selon l’art 457. Il s’agit d’une


somme globale allouée annuellement au CA par l’AGO et qui est
portée aux frais généraux de la société (charge d’exploitation) qui
est repartie librement parle CA entre ses membres

• Le CA peut également allouer à l’administrateur des rémunérations


exceptionnelles pour des missions ou mandat a lui confies et qui
dépassent le cadre normal de sa fonction

• L’administrateur n’a pas la qualité de commerçant

• Quelles sont les droits et obligations ?

• Obligations : selon le principe, ils ne sont pas des mandataires de


la société ; par conséquent ils n’ont aucun pouvoir de
représentation individuelle

• Ils ne peuvent pas occuper un emploi salarie au sein de la SA

• Ils sont tenus au secret des délibérations et à la discrétion quant


aux informations confidentielles obtenues au cours du CA

• Ils doivent assister aux réunions du CA ;

• 2 sortes de sanctions :

• Civiles : la responsabilité, individuelle ou solidaire, des dettes


sociales en cas de fautes graves commises dans la gestion de

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la société, comme le fait de distribuer ou de laisser distribuer
sans opposition des dividendes fictifs….

• L’obligation de réparer tout préjudice résultant de leur faute


de gestion

• Pénales : l’administrateurs peuvent être condamnes soit à


une peine d’amende soit à une peine d’amende et/ou
d’emprisonnement

• Le Président du conseil d’administration et le directeur général

Le PCA assure une fonction d’Administration et le DG une fonction de


direction

• Le PCA : d’une manière générale il assure une fonction


d’administration, il préside les réunions du CA et les AG ; veiller a
ce que le CA assume le contrôle de la gestion de la société cet
effet, il peut demander communication de tous les documents qu’il
estime très utiles. Il est interdit d’être SIMULTANEMENT PCA de
plus de cinq (5) SA ayant leur siège à Madagascar. En tant que
PCA, il perçoit une rémunération et des avantages en nature dont
le montant et la forme sont fixes parle CA, puis en tant
qu’administrateur, il a droit à des jetons de présence.

• Le Directeur General : il est nommé par le CA sur proposition du


PCA, Il doit être une personne physique, s’il est salarié de la
société, son contrat de travail est suspendu. Ici, il assure la
direction de la société et représente la société dans ses relations
avec les tiers. A cet effet, il dispose des pouvoirs les plus étendus.
Enfin, il a droit à une rémunération et des avantages en nature lies
à la fonction et dont le montant et la forme sont fixes par le CA

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LA SA SANS CA
C’est le mode de gestion impose à toute SA compose au minimum de trois actionnaire.
Mais il peut être adopte dans l’hypothèse où l’effectif des actionnaires est supérieur à trois.
Les fonctions d’administration et de direction sont assumées par une personne physique,
appelée Administrateur général (ADG) qui peut être ou non un actionnaire

• Il est nommé dans les statuts/par l’AGC/ l’AGO/par l’actionnaire unique

• Sa fonction cesse a l’arrivée du terme de son mandat fixe a deux ans au


maximum (si statuts ou AGC) et au maximum 6 ans (si par AGO) ou
encore en cas de décès, de démission ou de révocation <<ad nutum>>

• Il représente la société dans ses rapports avec les tiers. A cet effet, il est
investi des pouvoirs les plus étendus. Finalement il convoque et préside
les AG des actionnaires

• En matière de rémunération ; il perçoit une indemnité de fonction dont le


montant est fixé annuellement par l’AGO, avec des avantages en nature,
plus le remboursement des frais de voyage et des dépenses engages
dans l’intérêt de la société

Chapitre 2 LA SOCIETE A RESPONSABILITE LIMITEE (SARL)

C’est une société hybride car elle est à la fois des sociétés de personnes
(intuitu personae est très important, les parts sociales ne sont pas
librement cessibles…) et des aspects d’une société par action (la
responsabilité de chaque associe est limitée à son apport)

Elle est une forme juridique très adaptée aux PME/PMI

Elle peut être de type classique (SARLTC) ou unipersonnel (SARLUP)

N.B Une SARLTC n’est pas dissoute en cas d’interdiction, liquidation des biens, faillites
personnelle, incapacité ou décès d’un associe.

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I- Constitution

• Sur le fond :

• CAS DES ASSOCIES

• Elle est composée au moins de 2 associes et au plus de 50 associes

• La SARL ne comporte qu’un seul associe ; dans ce cas, le dépassement


du nombre de 50 associes oblige une transformation de la SARLTC en SA

• La réunion de toutes les parts sociales d’une SARLTC entre les mains
d’un seul associe n’entraine pas automatiquement sa dissolution.
Toutefois, elle doit être transformée en SARLUP

• Une SARLUP peut toujours se transformer en SARLTC

• LA SOUSCRIPTION au capital d’une SARL est un acte de nature civile. Par


conséquent un MNE peut en être associe ; et deux époux peuvent être
associes voir même les seuls associes, d’une seule et même SARLTC

• LE CAPITAL SOCIAL

• Qui est au moins de 10 millions d’ariary (SARLTC) et de 1 million d’ariary


(SARLUP) avec une valeur nominale de 20 000 Ariary pour une part
sociale.

• La SARL n’a pas le droit de recourir à l’APE

• CAPITAL SOCIAL = ANU+ANA

• En cas d’ANA une procédure d’évaluation s’impose et doit être effectuée


par un CCA (Lorsque la valeur de l’apport est supérieure à 10 millions
d’ariary ; ou encore effectuée par les associes eux-mêmes dans les cas
où les associes sont responsables indéfiniment et solidairement de
l’évaluation donnée

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• La SOUSCRIPTION accomplie librement par chaque futur associe et faite
totalement sur un bulletin de souscription

• LA LIBERATION

ANU : en totalité lors de la souscription et les fonds reçus sont à déposer


auprès d’un notaire ou dans un compte ouvert au nom de la future société
auprès d’une banque

• Indisponibilité des fonds déposes jusqu’à l’immatriculation au RCS

• Retrait des fonds en vue de leur restitution si inscription au RCS non


effectuées dans le délai de 6 mois à partir du premier dépôt de fonds

• Retrait par le gérant après la formalité d’immatriculation

ANA : intégralement

Si un des époux fait apport d’un bien commun, il doit préalablement


obtenir l’autorisation de l’autre sinon l’apport est nul.

ANI Il est admis de manière exceptionnelle puisqu’en matière de SARL LA


LIBERATION DOIT être totale. Or, la libération d’un ANI se fait de manière
successive et dans le temps ; il est admis dans le cas de société entre
époux ou l’un d’eux apporte un fonds de commerce (ANA) et l’autre un
ANI ou encore l’un deux apporte à la fois un FDC et un ANI et l’autre un
ANU ou un ANA.

Remarque : l’activité principal de l’apporteur en ANI doit être liée à la réalisation de


l’objet de la société et les droits des associes sont représentés par des parts sociales.

• Sur la forme : Pas d’Assemblée Générale Constitutive pour la SARLTC ou


SARLUP

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• Adoption des statuts

• Formalités de

publicité II- fonctionnement

• Règles sur les associés

• Droits : ils ont un certain nombre de droit :

• Droit aux bénéfices au prorata de leur participation au capital social


autrement dit les dividendes perçus ne peuvent pas être fictifs, sinon il y a
obligation pour chaque associe, même de bonne foi, de restituer ; l’action
en restitution se prescrit par 3 ans à compter de la date de distribution du
dividende.

• Droit d’information permanente

• Droit de communication

• Droit de poser au gérant, et 2 fois par exercice, des questions écrite


relatives a des faits de nature à compromettre la vie sociale dans le cadre
d’une procédure d’alerte

• Obligations :

• Libérer les apports souscrits

• Supporter les pertes jusqu’à concurrence de l’apport

• Les assemblées générales des associes :

• C’est l’organe souverain de la société et pour permettre aux associes


d’’exercer leurs pouvoirs il y a des règles :

• Auteurs de la convocation : le gérant, le CC, un mandataire désigné par le


Président du trib du commerce sur demande d’un associe

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• L’avis de convocation : est lance au moins 15 jours avant la tenue de l’AG
; il contient l’OJ défini par l’auteur de la convocation, est fait sous la forme
d’une lettre recommandée adressée individuellement aux associes et
contenant l’OJ

• Tous les associés sans exception ont le droit de participer

• L’assemblées générale ordinaire : AGO

• D’une manière générale, elle prend toutes les délibérations qui n’entraine
aucune modification des statuts : l’approbation des comptes annuels de la
société, la révocation et nomination du gérant, l’octroi d’une autorisation
du gérant pour l’accomplissement d’un certain nombre d’opération

• L’AGO est tenue dans les six mois de la clôture de l’exercice

• Les délibérations sont prises par un ou des associes représentant plus de


la moitie (majorité absolue) du capital social lors de la première AGO ou
de la première consultation écrite

• Cas particulier de l’approbation des comptes annuels : une AGO est


obligatoirement tenue si le nombre des associes est supérieure à 20, elle
est facultative dans le cas contraire.

• L’Assemblée générale extraordinaire : AGE

• Pour compétence chaque fois qu’il s’agit de prendre une décision ayant
pour effet une modification des statuts (augmentation ou diminution de
capital social, transformation de la forme juridique de la société,
changement de la nationalité, prolongation et dissolution de la société,
agrément des nouveaux associes

• A propos de la majorité nécessaire : décision de deux associes au moins


et représentant les trois quarts au moins du capital social

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Remarque : une double majorité est possible c’est-à-dire la majorité des associes (1er) ;
majorité représentant des parts sociales (2eme)

Chapitre 3 LA SOCIETE EN NOM COLLECTIF

C’est une société dans laquelle les associés ont « tous la qualité de
commerçant et répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales ».

Ce qui implique qu’un créancier de la société peut demander à l’un


quelconque des associés de payer la totalité de la dette de la société.
Toutes personnes ne peuvent donc pas devenir associés d’une société. Ainsi,
les personnes ne répondant pas aux exigences requises « pour être
commerçant », sont exclues des SNC.
Elle est dirigée par un ou plusieurs gérants pris parmi les associés ou en
dehors d’eux conformément, aux règles statutaires (Une PP/une PM).
La SNC est soumise à des règles plus simples et moins coûteuses que celle
concernant la SARL. En revanche, toutes les cessions de parts sociales
doivent être obligatoirement autorisées à l’unanimité des associés.

I- CONSTITUTION


Conditions de fond
- Les associés doivent avoir la capacité requise pour faire le commerce.
Cette exigence revient à exclure certaines personnes de la SNC. Ainsi, ne
peuvent pas être associées dans une SNC, toutes les personnes privées
de la capacité commerciale : (majeurs sous tutelle, sous curatelle,
mineurs non émancipés, n’ayant pas obtenu judiciairement la capacité
commerciale ; les personnes frappées d’une incompatibilité (experts-
comptables, notaire, fonctionnaire, ministre, médecins, architectes…) et
enfin, les sociétés civiles.

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Remarque : Rappelons que depuis 2011, les ME (émancipés) peuvent obtenir la
capacité commerciale par voie d’autorisation judiciaire.

S’ils formulent leurs demandes lors de leurs émancipations, c’est le juge des
tutelles qui décide s’il délivrera la capacité commerciale.

Si la demande de capacité est effectuée après le jugement d’émancipation, c’est le


président du TPI qui en est compétent.

- Deux époux peuvent être associés d’une SNC car la Loi 85-1372 du 23
déc. 1985 permet à deux époux, seuls ou avec les tiers, d’être associés
dans une même société. (art.1832-1 du code civ) ;
- Que le nombre d’associés minimum est de 2 (PP ou PM). Aucun
maximum n’est exigé par la loi ;
- Que la loi ne fixe aucun capital minimum ;
- Que tous les apports sont permis ;
- Que la loi n’exige aucune valeur nominale minimale des parts sociales et
qu’elle n’impose aucune libération immédiate ou dans un certain délai de
ces parts sociales.

Comme dans toutes sociétés civiles ou commerciales, tous les associés ont
vocation tant aux partages des bénéfices qu’à la contribution aux pertes
(Code Civ.1832).

- Certaines activités sont interdites aux SNC (assurance, laboratoire


d’analyse médicale) alors que d’autres font l’objet d’une réglementation
spécifique (pharmacie).

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Conditions de forme
- Statuts :


Doivent être établis par un acte authentique (notaire) ou par un ASSP (entre les
2 parties ou entre particulier). Dans certains cas, le recours à un acte
authentique est fortement recommandé voire obligatoire.

L’absence d’un écrit peut entraîner la nullité de la société car elle rend
impossible l’accomplissement des formalités de publicité.

Il y a lieu d’ajouter l’identité des associés (nom, prénom, profession, domicile,
état civil, etc….) ainsi que le détails des apports effectués.

De plus, il est important de prévoir d’autres clauses statutaires destinées à
préciser le régime juridique applicable à la société. En effet, certaines règles
prévues par la loi ne revêtent pas un caractère impératif et ne s’applique qu’en
l’absence de dispositions contraire aux statuts, comme il en est ainsi tel que le
choix du ou des gérants, de la détermination de leurs pouvoirs avec des
limitations possibles, de la majorité requise pour l’adoption des décisions
collectives ; de la modalité des liquidations de la société et enfin, de la règle
selon laquelle la société prend fin au décès d’un associé.

- Publicité :
Pour procéder à la formalité de l’enregistrement auprès du trésor public, il est
certainement obligatoire de procéder aux formalités de publicité dans les cas qui
suivent (insertion dans le JAL du lieu du siège social ; immatriculation de la société aux
RCS ; dépôt au greffe du Tribunal de Commerce de 2 exemplaires des statuts et de
l’acte de nominations du ou des gérants).

NB : Le défaut d’immatriculation au RCS empêche la société d’acquérir


la jouissance de la personnalité morale ; et donc de devenir sujet de droit.

Par ailleurs, le défaut d’accomplissement des formalités de publicité

nullité de la société.

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II- FONCTIONNEMENT


La gérance, sa nomination:
- Liberté de choix càd les associés jouissent d’une très grande liberté pour
choisir le gérant. A cet effet, ils peuvent :
• Désigner le ou les gérant(s) soit dans les statuts « gérant statutaire
» soit par un acte ultérieur (ASSP / notarié/ ou décision prise en
assemblée générale) « gérant non statutaire »,
• Désigner un ou plusieurs gérants.
• Choisir le gérant parmi les associés ou non.

NB : Dans le silence des statuts, tous les associés sont gérants ; chacun dispose
alors de la signature sociale et peut engager la société.

- Capacité : le gérant, s’il est associé, doit avoir la capacité de faire le


commerce (majeur et capable). Le gérant non associé, en revanche, n’a
pas à satisfaire à cette capacité, car il n’est pas commerçant. À ce stade, il
faut bien comprendre que ce sont les associés qui sont commerçants et
non pas le gérant ; par conséquent, si le gérant n’est pas associé, il n’est
pas commerçant ; ainsi un mineur émancipé qui n’a pas obtenu
judiciairement la capacité commerciale peut être gérant non associé
d’une SNC, alors qu’il ne peut pas être associé d’une SNC.

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- Concernant le nombre de mandat du gérant : aucun texte ne l’interdisant,
autrement dit, une même personne peut en principe, assumer
consécutivement plusieurs gérances. De plus, une même personne peut
cumuler en même temps, un nombre illimité de gérance de SNC. Il faut
cependant, se référer soit aux statuts soit à l’acte de nomination qui
peuvent l’un comme l’autre restreindre cette liberté.

- Cas de cumul de fonction de gérant avec un contrat de travail : le gérant


d’une société n’est pas en cette qualité, salarié de la société. Il n’est donc
pas lié à la société par un contrat de travail, mais par un contrat de
mandat. A ce stade, on le qualifie souvent de « mandataire social ».
Toutefois, le gérant peut souhaiter exercer en plus de ses fonctions de
direction, des fonctions de salariés au sein même de cette société. Dans
ce cas, il serait amené à conclure un contrat de travail avec la société.


Cessation des fonctions de gérant :
- Sa révocation:

Il est révoqué par décision des associés plus précisément lorsque le
gérant associé est révoqué ou non.
Cette révocation, si elle est décidée sans juste motif peut donner lieu à
dommages et intérêts.
Le gérant révoqué abusivement devra intenter une action en justice
devant le tribunal de commerce du lieu du siège social, afin d’y réclamer
les dommages et intérêts.
Toutefois, le tribunal ne pourra qu’exiger le versement de dommages
et intérêts par la société au gérant ; il ne pourra pas annuler la décision de
révocation.

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Semble - t - il que les associés peuvent décider de révoquer le gérant
même en l’absence de juste motif mais ils doivent alors s’attendre à devoir
lui verser des dommages et intérêts ?

Si un gérant associé est révoqué, la révocation ne se porte que


sur sa qualité de gérant, il demeurera associé.

Voici quelques conditions à remplir pour révoquer un gérant :

1er cas : Tous les associés sont gérants la révocation de


l’un d’entre eux ne peut résulter que d’une décision unanime des autres
associés. Cette décision de révocation entraîne, si les statuts n’ont pas prévu
une clause contraire ou si les associés ne sont pas tous d’accord sur le champ
à l’unanimité, la dissolution anticipée de la société. A défaut de cette
dissolution, le gérant révoqué peut se retirer de la société en demandant aux
autres associés de lui rembourser ses parts sociales.

2ème cas : La gérance est exercée par un associé désigné dans les

statuts. Les règles issues du 1er cas sont encore applicables, tout en
observant que la décision de révocation d’un gérant doit être prise par tous
les autres associés.

3ème cas : La gérance est exercée par un associé non désigné dans
les statuts càd que le ou les gérants peuvent être révoqués dans les
conditions prévues par les statuts (majorité simple) ou à défaut par une
décision des autres associés gérants ou non prise à l’unanimité.

Cette révocation n’entraîne ni la dissolution de la société, ni la


possibilité pour le gérant révoquée de se retirer de la société.

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4ème cas : Les gérants non associés peuvent être révoqués dans les
conditions prévues aux statuts. À défaut de clause statutaire, il suffit d’une
décision des associés prise à la majorité calculée par tête.


Révocation par décision judiciaire : elle peut être demandée en
justice par l’un quelconque des associés à la condition que celui-ci justifie
d’une cause légitime, ex : abandon des fonctions, gérant qui n’assiste plus
aux assemblées, majeur placé sous curatelle.

- Sa démission

- Conséquences de la cessation de fonction du gérant : Toutes


révocations par les associés ou judiciaire, comme toutes démissions
doivent être publiées dans les conditions suivantes (insertion dans le JAL,
dépôt au greffe du Trib. Com., inscription modificative aux RCS, etc…)


Pouvoirs : Les associés déterminent librement le contenu des
statuts, les pouvoirs des gérants. Si les statuts ne comportent aucune
disposition statutaire, le gérant peut accomplir tous les actes de gestion dans
l’intérêt de la société.


Rémunération : Aucune disposition législative ni règlementaire ne
détermine les modalités de fixation de la rémunération des gérants. Par
conséquent, il appartient aux statuts, ou à l’acte de nomination de fixer
librement la rémunération du gérant. Si aucune rémunération n’a été fixée et
qu’il n’a pas été précisé que les fonctions du gérant seraient gratuites. À cet
effet, les tribunaux peuvent déterminer sa rémunération au besoin, après
avoir ordonné une expertise (CA Paris 17.02.1965 Gaz Pal 1965 1.305).

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Attention : La rémunération du gérant n’est pas un salaire au sens juridique du terme.
En conséquence, le gérant ne peut pas se prévaloir du privilège des salariés lorsqu’il
est révoqué, il ne peut prétendre à aucune indemnisation de licenciement. Toutefois, sa
rémunération peut se cumuler avec celle qui relève de sa qualité d’associé (les
dividendes).

Le gérant n’est pas un salarié. Il est considéré comme un commerçant. En


conséquence, le régime fiscal et le régime social s’apparentent à celui des entrepreneurs
individuels, il est donc soumis à l’impôt sur le revenu.


Responsabilité civile des gérants : ils sont responsables
individuellement ou solidairement à l’égard des associés et à l’égard de la
société des fautes qu’ils commettent dans l’exercice de leurs fonctions.


Responsabilité pénale : Le gérant d’une société en Nom collectif
est pénalement responsable en vertu soit du droit commun (code pénal) soit
de quelques dispositions particulières issues du droit de société.

III- LES ASSOCIÉS DES SNC

1-Droit des associés :


• Droit d’intervention dans la vie sociale (Consultation de tous les
documents),
• Droit de poser des questions par écrit (au moins deux fois par an),
• Droit de voter,
• Droit de participer aux AG,
• Droits pécuniaires (droit aux bénéfices sociaux, mise en paiement
des dividendes).

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2-Obligations:
• Obligations aux dettes sociales (l’associé qui se retire de la société
reste tenu à l’égard des tiers de la totalité des dettes sociales nées
avant la publication de son départ au RCS),
• Contribution aux pertes sociales.

3-Parts socials:

• Droit sur les parts sociales :



Usufruit = usage + fruit (ici, l’usufruitier a le droit aux fruits de la
part sociale càd aux dividendes procurés par la part sociale),

Le nu-propriétaire a droit au remboursement des apports, aux
distributions de réserves et au boni de liquidation. Ayant la qualité
d’associé, il a vocation à participer à la vie sociale mais sa
participation effective est limitée par les droits statutairement
reconnus à l’usufruitier.
• Communauté entre époux : Sous le régime de la communauté
légale, les parts sociales qui constituent des acquêts tombent dans
la communauté. Cependant, l’époux ayant réalisé un apport est seul
apte à exercer les prérogatives attachées à ces parts sociales et lui
seul à la qualité d’associé. Mais en tout état de cause, le conjoint
peut revendiquer la qualité d’associé sur la moitié des parts sociales
souscrites ou acquises au moyen de biens communs (art 1832-2
code civil),
• Transmission des parts socials:


Cession entre vifs : Comme pour tout contrat de vente, la cession
des parts sociales suppose un consentement libre et éclairé, la
capacité du vendeur et de l’acheteur, un objet, une cause licite et
l’existence d’un prix déterminé. Il faut noter que ce prix peut être
fixé valablement par un tiers (un expert). La cession des parts
sociales doit être constatée par un acte écrit, et pour que cette

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cession soit opposable à la société, elle doit lui être notifiée
officiellement ; soit opposable aux tiers, il est indispensable en
plus de la notification officielle faite à la société d’en assurer la
publicité au RCS ; Cette cession entraîne transfert de la
propriété des parts sociales.


Agrément de la cession : La SNC étant fondée sur l’intuitu
personae donc toutes cessions de part sociales même entre
associés doivent être autorisées par les associés, statuant à
l’unanimité. Certaines cessions peuvent être sujettes à
l’autorisation délivrée par une personne extérieure à la SNC (ex :
donation, échanges, liquidation de communauté de biens entre
époux).


Transmission par décès : Selon le principe, le décès d’un associé
met fin à la société sauf clause contraire des statuts prévoyant sa
continuation. Seul une clause des statuts permet d’éviter la
dissolution de la société à l’occasion du décès d’un associé. C’est
le cas par exemple :
- Continuation de la société entre les seuls associés survivants,
- Continuation de la société avec les héritiers ou des tiers,
- Continuation de la société avec les héritiers mineurs……

IV- DISSOLUTION

- Décès de l’un des associés,


- Révocation de l’un des gérants,
- Jugement de liquidation judiciaire,
- Mesure d’interdiction d’exercer une profession commerciale ou mesure
d’incapacité prononcée à l’égard d’un associé.

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Chapitre 4 LA SOCIETE EN COMMANDITE SIMPLE

Etant devenue pratiquement inexistante de nos jours, il sera simplement rappeler


la définition dont la caractéristique essentielle est de comprendre 2 catégories
d’associés :

• Un ou plusieurs commandités dont la situation est analogue à celle


des associés d’une SNC (commerçant, indéfiniment et solidairement
responsable),
• Un ou plusieurs commanditaires, qui ne sont tenus des pertes
sociales que dans la mesure de leurs apports à la société et qui n’ont
pas la qualité de commerçants,
• La SCS est fondée sur l’intuitu personae càd que la personnalité de
chaque associé commandité ou commanditaire joue un rôle
déterminant dans la constitution,
• Le décès d’un associé commandité met fin en principe à la société sauf
clause statutaire contraire, de même que le défaut de transformation de
la société ou l’absence d’un nouvel associé dans le délai d’un an à
compter du décès de l’unique associé commandité. En revanche, le
décès d’un commanditaire ne met pas fin à la société. Par ailleurs, les
statuts peuvent prévoir l’admission des héritiers du défunt dans les
mêmes conditions qu’en cas de décès d’un associé
en nom collectif.
La société en commandite simple est fondée sur l’intuitu personae, càd que la
personnalité de chaque associe commandite ou commanditaire joue un rôle
déterminant dans la constitution (C’EST UNE SOCIETE DE PERSONNES). Le gérant
d’une SCS ne peut pas être un commanditaire. Il ne peut donc s’agir que d’une
commandite ou d’un tiers,

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La majorité des SCS est issue de la transformation d’une SNC par suite du décès des
associes en nom dont les héritiers n’ont pas pu ou n’ont pas voulu acquérir la qualité de
commerçant et endosser la responsabilité indéfinie et solidaire
Les parts sociales des SCS ne peuvent pas être représentées par des titres négociables.

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TITRE III LE RAPPORT ENTRE LES ASSOCIES ET LA SOCIETE


L’art 45 dispose : « Les associés disposent des droits sur la société à travers les
titres sociaux ».

En contrepartie, ils ont également des obligations.

A- Droits des actionnaires


Droit des actionnaires dans une société commerciale classes en deux grandes
catégories :
- DROITS FINANCIERS
- Droits non financiers
• En principe : les droits des associes sont égaux dans une société
commerciale
• Mais cette Egalite ne s’applique qu’aux actions de la même catégorie

Donc il y a trois catégories d’actions :


Les actions ordinaires

A dividende prioritaires sans droit de vote

Les actions de priorité

1- Les actions ordinaires peuvent être :


- Des droits d’intervention dans la vie sociale
- Des droits pécuniaires


Le droit de participer et le droit à l’assemblée générale

L’associé peut participer lui-même à toutes les assemblées générales.
- Cette participation peut s’effectuer dans le cadre d’une
représentation/mandat.
- Mais les statuts peuvent restreindre l’exercice de ses droits.
- Il se peut que l’accès à l’assemblée soit soumis à la possession d’un
certain nombre d’action,

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- Mais le nombre minimum d’action exigée ne doit pas dépasser 10 actions
- Le propriétaire de moins de 10 actions peuvent quand même se
rassembler dans ce qu’on appelle syndicat.


Droit à l’information
Ici, l’associé a le droit de recevoir des informations sur la vie sociale de la société :
- Il peut demander des documents sur la gestion des affaires sociales.
- Il peut faire des interpellations orales ou écrites.

Ensuite, lorsque les dirigeants sociaux omettent de leur répondre,

- Ils peuvent demander au tribunal d’ordonner judiciairement la


communication des dites informations.


Droit de postuler à des fonctions sociales
Chaque actionnaire est éligible à toutes les fonctions sociales quand il remplit les
conditions requises.


Droit d’agir en justice pour la défense des droits personnels
- C’est une action à distinguer de l’action sociale (action de la société contre
des dirigeants sociaux dans l’exercice de leurs fonctions)
- C’est une action individuelle de l’associé exercée pour la défense des
intérêts personnels de celui qui a agi.


Droits aux dividendes
- Un associé a droit aux bénéfices réalisées par la société.
- Les bénéfices que l’on décide de distribuer peuvent être classés en deux :
• « Les premiers dividendes » qui correspondent à la valeur
nominale non amortie de l’action.
• « Les superdividendes » qui sont distribuées aux actions même
amorties.

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Droit au remboursement des apports
Ici, la société a le droit de jouir de son droit en cas de survenance, de l’un des
évènements suivants :
• Soit en cas de dissolution de la société
• Soit en cas de réduction de la société

Il y aura remboursement à effectuer, avec les actifs nets de la société ou boni de


liquidation.

Toutefois, il n’y aura aucun remboursement lorsque l’action est totalement anéantie.


Droit préférentiel de souscription
- C’est un privilège accordé à tous actionnaires se portant acquéreur dans le
cas des émissions de valeurs mobilières par la société.
Tel le cas de l’émission de nouvelles actions en cas d’augmentation de
capital par des nouveaux apports ; ou encore l’émission de certificat
d’investissement.


N.B : C’est en quelque sorte un droit de préemption, qui est un droit naturel.


Droit d’aliéner les actions
- Un associé peut céder ses actions à titre gratuit ou à titre onéreux.
- Cette cession d’action peut être réalisée entre les associés ou avec les tiers.
- Toutefois, l’exercice de ce droit peut être restreint soit par des statuts soit
par la loi. Dans ce cas, on parle de procédure d’agrément.

Par exemple : Les actions dans les sociétés de banques car les commissions
bancaires sont règlementées et qu’on ne peut y être actionnaire si on a été
condamné.

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- Mais les restrictions ne peuvent empêcher l’actionnaire de céder ses actions

En application du principe de « NUL NE PEUT ÊTRE OBLIGE DE
RESTER DANS LE LIEN CONTRACTUEL »

Ainsi, même si le cessionnaire n’est pas agréé, la société est dans
l’obligation d’acquérir les actions cédées

Et en cas de désaccord sur le prix il sera « FIXE A DIRE D’EXPERT ».


Les droits attachés aux actions de priorité
- Certaines actions peuvent disposer de l’AG extraordinaire et peuvent
bénéficier d’un avantage particulier.
- Avant que ces avantages soient effectifs, ils sont soumis à des procédures
spécifiques.

1- Bonification ou augmentation du droit aux bénéfices annuels


▪ Bénéfices appelés bénéfices distribuables.

Dans l’application de ces avantages particuliers, la société
dispose d’une variété de panel :
Une attribution aux actions de priorité des parts de bénéfices à ceux
prétendant des actions ordinaires = Un coefficient de bonification soit appliqué
à ces actions de priorité
Une institution des actions à dividende préciputaire càd une action privilégiée sont
priorisées dans les paiement de dividendes. Dans ce cas, les actionnaires
propriétaires sont payés dès que la trésorerie de la société le permet. Tant
qu’elles ne sont pas payées intégralement, les autres actions doivent attendre.

2- Augmentation des droits à la liquidation de la société



Les actions de priorité jouissant d’un tel droit sont remboursées
par préférence aux autres actions quand la société est dissoute.

Mais leurs paiements ne peuvent intervenir qu’après règlement
définitif des dettes sociales (passifs)

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3- Les avantages particuliers peuvent être supprimés

Par le rachat de ces actions de priorité par la société

Par leur conversion en actions ordinaires.


Ces compétences relèvent toujours de l’assemblée générale
extraordinaire.

B- Les obligations des actionnaires

Trois obligations principales pèsent sur les actionnaires.

1- Obligation de libérer les apports


Violation de cette obligation une sanction pouvant aller jusqu’à l’’exclusion
et à la vente de leurs actions non libérées

2- Obligation au passif social


Les actionnaires sont tenus au passif social dans la mesure de leurs
apports.
Mais l’associé qui s’est comporte en dirigeant de fait, peut-être tenu de la
totalité ou d’une partie des dettes sociales.

3- Les actionnaires sont tenus de restituer les dividendes fictifs perçus

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EXERCICE PRATIQUE

Exercice 1 :

1- Ou se trouve la définition de la société ?


2- Quelles sont les sociétés dotées de personnalité morale ?
3- Comment un mineur peut être émancipe

Exercice 2 : Etude de cas

Mr. Mathieu et, Mlle HOLY, concubins, souhaitent constituer leur société. Leur projet est
le suivant :

- la société sera une société en nom collectif.

- le capital sera de 2 000 000 ariary

- Mr Mathieu est médecin.

- Mlle Holy est infirmière en curatelle

- l’objet de la société est l’exploitation d’un cabinet médical.

- En réalité, Mr. Mathieu souhaite à travers cette structure, favoriser la pratique


chirurgicale d’avortement et se faire rémunérer de ses services,

- M. Mathieu apporte à la société un immeuble hypothèque pour une valeur supérieure


à sa VALEUR MARCHANDE.

- Mlle Holy est exonérée de toute participation aux pertes.

- le climat entre les deux concubins futurs associe se dégrade de jour en jour, la
collaboration devient inexistante, la signature du contrat doit intervenir dans quelques
jours.

TAF : Que pensez-vous de ce projet de constitution ? quelles sont vos observations à


présenter aux associés ?

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Exercice 3 : Souligner la réponse bonne

1- La SNC est :
- Une société de fait.
- Une société de participation
- Une société de capitaux
- Une société de personne

2- Le gérant associé peut-il être lié à la SNC par un contrat de travail ?


- Oui
- Non

3- Les associés fixent les pouvoirs des gérants de SNC dans les statuts :
- Oui
- Non
4- L’Article 43 de la loi n.2003-036 dispose que. ‘’ La société émet des titres
sociaux en contrepartie des apports faits par les associés. Ils représentent
les droits des associés et sont dénommés actions dans les sociétés par
actions et parts sociales dans les autres sociétés’’.
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