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DE L’ADOLESCENT
l’adolescent.
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1. La demande :
la proposition thérapeutique.
inefficacité, il est préférable que cette décision arrive après un temps d’attente
plus important à prendre en compte (Dazord et al., 1993). Cette attente permet
Lorsque ce sont les parents qui font la demande, il s’y oppose souvent, du moins
profondément il peut être envahit par la « peur d’être fou ». Il ne refuse pas
de ses parents.
Il arrive que les parents ne viennent que sur une pression externe, la
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demandeurs. En effet, dans la majorité des cas, les parents perçoivent la
traitement concerne un seul parent. Le refus d’un parent témoigne souvent d’une
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Concernant le fonctionnement psychopathologique de l’adolescent, il faut évaluer
dans quelle mesure sa conduite est en rupture par rapport à son passé, ou au
contraire, dans quelle mesure elle semble traduire une continuité qui est soit
fixée.
qui fixe les rendez-vous en raison de leur passivité. Cela permet au thérapeute
- sur sa conviction qu’il peut l’aider, et que cette aide est nécessaire
l’adolescent.
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demande. Il y a alors mise en jeu de mouvements transférentiels et contre-
d’avancer un rendez-vous.(Bursztejn).
4. Distance relationnelle :
magie. Pour tout adolescent, être écouté avec attention, avoir le sentiment
d’être enfin compris peut susciter un intérêt certain, vite ressenti comme une
démarche clinique une toute puissance auprès de laquelle l’adolescent est parfois
5. La proposition thérapeutique :
thérapeutiques sont donc formulées avec leur objectif, leur cadre, leurs
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modalités. Au cours de ces consultations, il est fréquent que des clarifications ou
objets parentaux. A l’égard des parents, il donnera aussi son avis sur l’aspect
6. L’alliance thérapeutique :
conditions :
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- L’acceptation qu’un certain temps sera nécessaire avant de retrouver un
présent.
processus analytique :
- L’idée d’une fin prochaine doit être reconnue et acceptée par l’analyste et
transfert et le contre-transfert.
s’être produits.
adulte.
Les premiers entretiens avec l’adolescent sont très importants car ils vont
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1. La psychothérapie d’inspiration psychanalytique
chaque adolescent :
de la vie du sujet.
guérir.
à donner ainsi un sens à ses symptômes. Les conflits tournent aussi autour du
sexuellement mature pour pouvoir faire comme ce dernier dans une relation à un
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objet sexuel nouveau, et du désir de rester enfant avec un corps sexuellement
Un des objectifs plus central est d’aider les adolescents à saisir la nature de la
relation à leur corps propre, les aider à se sentir maître de ce corps en tant que
unique de créer un espace au sein duquel l’adolescent peut vivre ses désirs
nature des mises en acte et des pensées utilisées de manière défensive dans la
relation thérapeutique.
même, d’une part, de la gravité de ce qui est arrivé ou arrivera, et d’autre part,
ainsi que dans les cas où une cure type n’est pas possible pour des raisons
matérielles.
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Une contre-indication de la psychothérapie d’inspiration psychanalytique,
2. La cure type
n’est pas suffisamment organisé de façon stable, ce qui fait que l’analyste
l’identité.
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- Les positions narcissiques de l’adolescent favorisent de façon trop facile et
cadre analytique.
auteurs disent d’ailleurs qu’elle n’est réservée qu’à un petit nombre d’adolescent.
3. Le psychodrame psychanalytique
il inclut dans ses règles des paramètres qui vont dans le sens des défenses
est important que l’adolescent soit capable d’utiliser le « faire semblant », et que
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Le psychodrame peut soit s’organiser autour d’un groupe de patients associé à
psychique élargi.
l’activité psychique grâce à l’étayage sur la réalité externe représentée par les
différents participants.
Dans le psychodrame, le patient, qui est invité à dire la pensée où la scène qui
lui vient à l’esprit, dialogue avec le meneur de jeu, qui, lui, ne joue pas. Le patient
choisit les co-thérapeutes qui incarneront les rôles des personnages de la scène
jeu et reprendre ensuite avec le patient des éléments de la scène jouée. Les co-
d’interpréter dans le jeu. L’analyse peut également porter sur la différence qui a
Le psychodrame est proposé à des adolescent quelque soit le trouble dont ils
rapport au transfert.
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4. Les thérapies familiales
revenir. Chaque membre doit trouver une nouvelle place, un nouveau rôle, revoir
thérapies dont l’action se centre, non pas sur l’individu désigné comme malade par
le groupe familial, mais sur l’ensemble des interactions qui président aux
communication.
ou de déséquilibre apparaît.
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- La nécessité de changer les types d’interaction pour retrouver un
composent.
les interactions entre les membres de l’ensemble qui sont soit implicites soit
explicites, servent à établir et structurer les différents rôles ainsi qu’à décoder
de communication.
paradoxale.
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- Communiquer sur la communication n’est possible que si le système
parents, grands-parents).
Modalités pratiques :
- La durée des séances est toujours assez longue, leur rythme est de
une à deux fois par mois en général. Le thérapeute peut être assisté
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Le rôle du thérapeute familial consiste à permettre aux membres de la
interventions sur le récepteur du message afin que celui-ci puisse expliciter son
l’adolescence.
ses parents.
problématique autour d’un personnage qui fait office de porte-parole et qui peut
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narcissisme défaillant et fragile, ce qui lui donne la capacité de se charger de la
importance déterminante, les mythes prescrivant comment une réalité doit être
individuel.
soit- disant à l’origine du malheur, il doit dès lors se désigner comme source du
peut être sauvée par une intervention d’une personne puissante et omnipotente
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message que sur l’ « émetteur » et la nécessité d’être actif dans la distribution
devient une crise d’identité et une crise refondatrice de l’identité, le travail qui
pas uniquement l’adolescent mais tous les membres de sa famille en tant que
système. Pour ces raisons, une famille « normale » peut devenir confuse par
rapport à ses limites et peut nous apparaître ambivalente et ambiguë dans ses
relations aussi bien externes qu’intériorisées, mais elle est aussi un puissant
Quelle place dans le mythe familial l’adolescent va-t-il choisir ou être contraint
l’adolescent » ?
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Les groupes d’adolescent fonctionnent souvent dans un lieu thérapeutique, il
forcément les mêmes d’une séance à l’autre. La durée des groupes est
indéterminée, ils sont animés par des adultes qui travaillent dans l’institution.
s’appuyer :
- le déplacement des conflits que l’adolescent ne peut pas résoudre avec ses
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la croyance en une idéologie, l’idéalisation d’un adulte, mais surtout la
« relation avec un groupe de pair qui assume une fonction d’étayage transitoire
permet à la fois le clivage et la dispersion des parties clivées de soi sur chaque
une réunification de ces parties grâce à cette régression qui fait éprouver le
accessible. La tâche du groupe est l’entraide (chacun prend une place de co-
entre eux ainsi que les effets de miroir). Les séances sont régulières en temps,
en lieu et en heure suivant les règles de la cure type pour pouvoir interpréter
dans l’ici et maintenant les différents transferts. Dans ces groupes et à cet âge,
principale est celle de l’association libre pour laisser émerger une organisation
participants. Il est préférable que le groupe soit animé par un seul thérapeute
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vécu et les émotions groupales dans un premier temps (transfert du groupe sur
individus sur le groupe, sur le thérapeute et sur les autres membres du groupe).
La période initiale est très angoissante car le groupe est traversé par des
face à ces régressions que les inquiétudes sont les plus grandes (ex : peur de
devenir fou). Dans cette période, ils imaginent que les conflits internes
aussi bien le contenant physique (parle fort, se déplace…) que les capacités
contenantes du thérapeute.
pas assez contenant. On observe ensuite une période difficile où le climat est
fonctionnement.
bouc émissaire ne se fait de façon stable que quand, pour une raison ou une
Le groupe accède alors à une phase nouvelle où tous les membres sont associés à
groupe dans son entier sont investis comme des extensions du Moi. Dans un
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omnipotent qui renvoie à la mégalomanie narcissique. Ce mouvement s’apparente
tout à fait à ce que Anzieu (1984) appelle « l’illusion groupale » : le groupe alors
identificatoire.
d’assumer une certaine dépression, seul accès à une problématique oedipienne qui
effets de groupe, l’analyse reste centrée sur l’individu et il est recommandé que
certaine fermeté (E. Schaefer, 1982, Cramer Azima, F.J., Richmond, 1989).
interpersonnelle.
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- La curiosité de l’adolescent par rapport aux groupes, ses membres,
les autres.
Les groupes d’adolescent ont tendance à être plus intenses et éphémères que
les groupes d’adulte, la vitesse des échanges est souvent plus rapide et la
les règles du groupe et l’autorité du thérapeute est plus marquée, il est donc
préférable que le nombre de participants soit inférieur à celui préconisé dans les
Avec les adolescents, il est important de savoir s’il faut mettre en place un
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Avec les adolescents, les aspects biophysiologiques qui sous-tendent les
narcissique.
Les somatothérapies semblent plus intéressantes pour les adolescents les plus
troubles obsessionnels…
et mentaliser
d’apprentissage de la vie.
La somatanalyse a été crée en 1980 par R. Meyer. C’est une thérapie analytique
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D’un point de vue méthodologique, la somatanalyse s’inscrit :
1993) :
Il y a des entretiens de face à face qui sont fait, cependant, ces entretiens
ne se font pas forcément dans des fauteuil en face à face, ils peuvent se faire
par exemple assis par terre sur des coussins, éloignés l’un de l’autre pour
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effets des processus physiologiques, à se laisser aller à cette respiration. Au fur
possible d’aider l’adolescent par une induction à visualiser (les mots et les images
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Références bibliographiques :
Sudres, J.L., Liénard, A., et al. (1995). L’adolescent, son corps, sa thérapie.
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