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« Impactnfluence des Radios de proximité dans la communication des

1 services publics deans la ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives »

INTRODUCTION

0.1. Problématique

Au moment où la France commémore les vingt ans de la radio libre, en Afrique subsaharienne
la libéralisation des ondes est encore une idée neuve 1. Il est communément admis que les
médias sont un rouage essentiel au fonctionnement des démocraties contemporaines à l’heure
de la mondialisation peu importe donc leur localisation géographique. 2 Mais cet anniversaire
constitue une opportunité pour souligner que dans un contexte de crise profonde du modèle
post-colonial, une autre Afrique est en gestation. Elle bouge et cherche à inventer de
nouvelles voies d’accès à l’universel. Avant d’entrer dans le vif du sujet, il semble opportun
d’apporter quelques éclairages pour mieux situer le cadre de notre réflexion. À cet égard il ne
paraît pas superflu de rappeler très brièvement que depuis toujours la radio en Afrique noire
s’est vu attribuer une fonction essentiellement éducative où la notion de développement et du
rôle du média dans cette fonction dominent. Toute discussion sur l’importance de la radio en
Afrique commence d’ailleurs généralement par une remarque sur les avantages de ce médium.
Elle serait ainsi le meilleur moyen de communication pour atteindre le plus grand nombre
d’individus ou qu’encore l’écoute de la radio correspondrait à l’oralité qui est une
caractéristique majeure des sociétés africaines. Comme l’a si bien écrit le professeur Tudesq :
« C’est à partir de la radio que les médias se sont vraiment implantés en Afrique et c’est la
radio qui s’est le mieux africanisée. »3

La radio est donc le principal moyen de communication sociale en Afrique. Très tôt son
importance est apparue aux yeux des pouvoirs publics comme moyen d’intégration nationale.
Il est vrai que l’histoire de la radio est très étroitement liée à l’histoire du développement des
États africains. Elle fut tout à la fois instrument de propagande, vecteur des idéologies
nationales, instrument de mobilisation politique et outil de diffusion du culte de la
personnalité, bref un instrument pour atteindre la masse avec un message bien précis : celui de
l’État. C’est à la faveur des processus de transition démocratique et de la décentralisation
amorcés dans les années quatre-vingt-dix et de l’échec des radios publiques que des radios

1
TUDESQ André-Jean, La radio en Afrique Noire, Paris : Éditions Pedone, 1984, 312 p.
2
Katherine Verrier, « Pluralisme radiophonique et transition politique en Afrique » in Enjeux
des technologies de la communication en Afrique sous la direction de Annie Chéneau-
Lauquay, Paris : Karthala, 1999, p. 347.
3
André-Jean Tudesq, L’espoir et l’illusion, Bordeaux : MSHA, 1998, p. 10.
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privées ont fait leur apparition en Afrique subsaharienne 4. Agissant dans la proximité, leur
aire de diffusion, c’est le village, la ville, la région, un groupe humain lié par une même
appartenance ethnique, la religion ou encore un métier. Ces médias assurent le pluralisme,
l’expression des cultures minoritaires, favorisent l’accès aux exclus de la communication. Ils
ont aussi un objectif de développement au sens large, que ce soit dans le domaine
économique, social (alphabétisation, éducation, formation, vulgarisation) ou culturel.

C’est ce constat final qui explique notre démarche en ce sens que les radios de proximité sont
des instruments d’expression de la citoyenneté et du renforcement de la démocratie.

En RDC en particulier ; le paysage radiophonique a connu des bouleversements importants et


se caractérise encore par une certaine effervescence. En quelques années, il s’est radicalement
transformé5. Ce qui ailleurs s’est accompli sur des décennies, la RDC l’a vécu en accéléré, le
plus souvent sans avoir ni les moyens matériels, humains, ni le temps de maîtriser ces
nouvelles évolutions dans un contexte général de crises politiques et économiques.

Selon les statistiques de l’ACP, en 2020, il y avait plus de 400 radios privées en RDC 6. Un
chiffre difficile à vérifier d’autant qu’il n’existe que très peu d’organismes s’occupant de la
question du pluralisme radiophonique dans les pays en voie de développement, à l’occurrence
en RDC. Malgré la mise en place des cadres juridiques et des textes réglementaires destinés à
organiser le secteur de la communication audiovisuelle, les cahiers des charges ne sont
respectés que par une minorité de radios existantes. Le développement de ces radios frise le
désordre, ce qui rend difficile leur professionnalisation.
Il est difficile d’établir une typologie d’ensemble des radios de proximité en RDC car les
situations sont bien différentes selon les provinces. Néanmoins des caractères communs se
dégagent. Ils tournent autour de la défense des collectivités, de la démocratisation de la
communication en lien avec les organisations de la société civile, les associations ou
organisations villageoises et agricoles et parfois même confessionnelles7.
4
VERRIER Katherine, « Libération de la parole politique ? Pluralisme radiophonique et
transitions politiques en Afrique Noire » in Enjeux des technologies de la communication en
Afrique, sous la direction de Annie CHÉNEAU-LOQUAY, Paris : Karthala-Regards, 2000, 402 p.
5
Wagner M. et A-C. Berg, Legal Focus, Principes de gouvernance pour les médias de service
public en Afrique centrale, UER, 2015.
6
ACP, « Evolution des Radios de proximité en RDC », Étude réalisée pour le compte de
l’Union européenne de Radio-Télévision (UER), décembre 2021, page 21.
7
See AMARC, Community Radio Social Impact in DRC: Removing Barriers Increasing
Effectiveness, Montreal, 2007.
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Les radios de proximité jouent un rôle essentiel dans l’approfondissement du processus


démocratique en cours. Ainsi que le souligne Katherine Verrier, « l’instauration d’un
pluralisme radiophonique ouvre la porte à une nouvelle ressource (symbolique et matérielle)
politique significative : la communication. »
En effet, ces nouveaux médias ont permis un plus grand accès des populations à une
information diversifiée garante d’une participation de celles-ci à la vie publique.
A Bukavu, une trentaine de radios offrent des heures et des heures de débat en direct, durant
lesquelles les Bukaviennes peuvent donner leur avis sur le gouvernement et discuter avec
d’autres auditeurs sur toutes sortes de sujets. La possibilité d’appeler la radio ou d’être
interrogé au marché par un journaliste muni d’un magnétophone donne à l’homme de la rue
une chance de participer à la vie politique comme jamais auparavant. Ces débats à l’échelle
locale que nationale jouent un rôle déterminant dans le changement et le développement de la
ville de Bukavu en particulier et la RDC en général.
Les considérations qui précédent justifient pour nous la nécessité d’étudier l’influence des
Radios de proximité dans la communication des services publics dans la ville de Bukavu :
Enjeux et Perceptives.
Ainsi, la question ci-après n’a pas laissé inaperçu notre curiosité scientifique, celle de
savoir :
Quelle est l’influence des Radios de proximité dans la communication des services
publics dans la ville de Bukavu?
0.2. Hypothèse
L’hypothèse de travail tente de répondre à la question de recherche relevant de la littérature
empirique.
- Les radios de proximité auraient une influence positive dans la communication des
services publics dans la ville de Bukavu.
0.3. Objectifs du travail
0.3.1. Objectif global
L’objectif global de cette étude est d’analyser l’influence des Radios de proximité dans la
communication des services publics dans la ville de Bukavu.

0.3.2. Objectifs spécifiques


L’objectif général sera atteint à travers les objectifs spécifiques suivants :
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- Analyser les enjeux de la communication des services publics dans la ville de Bukavu
via les radios de proximité ;
- Dégager les perceptives liés à la diffusion et la communication des services publics par
les radios de proximité de la ville de Bukavu.
0.4. Choix et intérêt du sujet.
0.4.1. Choix du sujet
Le choix de ce sujet provient du fait que la communication des services publics est
aujourd’hui l’un des problèmes auxquels font face les gouvernements dans les pays en voie de
développement. Comme ces derniers ne sont plus capables d’offrir un meilleur avenir à sa
population, l’accès à l’information via les radios de proximité est envisagé comme une
solution palliative et des mécanismes sont mis en place pour rendre l’accès à l’information
flexible par cette population pour être au courant de la manière dont les services publics sont
gérés. En effet ; dans la ville de Bukavu en particulier, ces faits constituent l'élément clef des
radios de proximité. A la différence des médias traditionnels, l'information dans une radio de
proximité n'est pas traitée comme un fait isolé ou événement unique, elle fait plutôt partie
intégrante d'un processus continu et en devenir qui sert de terreau au changement et au
développement de la communauté. Les divertissements, sont proposés sous forme
d'expression culturelle, collective, plutôt que présentés par des artistes sophistiqués,
professionnels.
En outre ; pour la radio de proximité, ces concepts prévoient que : la communauté participe à
l'élaboration des plans et des politiques de la radio, à la définition des objectifs, des processus
de gestion et de la programmation ; la communauté participe aux décisions concernant le
contenu, la durée et les horaires des programmes ; l'existence d'une interaction permanente
entre les producteurs (émetteurs) et les récepteurs ; la radio, elle-même, jouant le rôle de
principal canal ou médiateur dans cette interaction ; la communauté participe à la création, à
la gestion, à l'administration et au financement de station radio ; la radio permette de
démocratiser la communication et l'accès à l'information, et elle valorise les cultures locales.
Sur le plan éditorial, les radios de proximité sont indépendantes du gouvernement central et
local, des partis politiques, des entreprises commerciales et des institutions privées et
religieuses en ce qui concerne l'élaboration des politiques des radios de proximité et la
programmation. L'indépendance fait de la radio de proximité une vraie radio au service de la
communauté. Elle permet à cette dernière de proposer à son public une information exacte et
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équilibrée. C’est en guise de ces arguments que nous menons cette étude portant sur
« l’influence des Radios de proximité dans la communication des services publics dans la
ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives ».

0.4.2. Intérêts du sujet


Ce travail revêt un intérêt à la fois scientifique et personnel.
Sur le plan scientifique, ce travail contribue à l’évolution de la science car les particularités
contextuelles ainsi que celles méthodologiques de cette étude couvrent un gap empirique à ne
pas sous-estimer dans la constitution du corps de connaissance, car rare sont les travaux qui
ont déjà jusqu’à présent montré à notre connaissance l’influence des radios de proximité dans
la communication des services publics dans la ville de Bukavu. Ainsi, cette étude servira de
référence à d’autres chercheurs passionnés par ce problème et qui voudront nous compléter.
Sur le plan personnel, cette étude nous permettra d’analyser non seulement les enjeux de la
communication des services publics dans la ville de Bukavu via les radios de proximité, mais
aussi elle nous permettra de dégager les perceptives liés à la diffusion et la communication
des services publics par les radios de proximité dans la ville de Bukavu.
0.5. Délimitation du sujet
Cette étude se délimite sous deux angles, à savoir l’angle spatial et l’angle temporel.
En ce qui concerne la délimitation spatiale, ce travail sera mené dans la ville de Bukavu en
province du Sud-Kivu, en République Démocratique du Congo. La préférence de la ville de
Bukavu nous permettra de bien assoir cette recherche dans le but d’analyser l’influence des
Radios de proximité dans la communication des services publics.
Pour ce qui est de la délimitation temporelle, nos analyses portent sur l’année 2023,
même si les données utilisées ont fait appel à la mémoire des enquêtés.

0.6. Subdivision du travail


Mise à part l’introduction, la conclusion et les suggestions, notre travail porte sur trois
chapitres.
 Le premier chapitre présente le cadre conceptuel et théorique ;
 Le second chapitre présente le milieu d’étude et la démarche méthodologique ;
 Le troisième chapitre présente, analyse et interprète les résultats.
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Premier chapitre : CADRE CONCEPTUEL ET APPROCHE THEORIQUE

Dans ce chapitre, nous allons parler du cadre théorique dans laquelle nous donnerons la
définition des concepts et la généralité sur notre thème.
I.1. Approche définitionnelle

Dans cette section, nous asseyons de définir les concepts concourant à la compréhension de
notre thématique, ainsi nous définissons les concepts tels que la radio de proximité et le
service publique.
I.1.1. Radio
Une radio est un ensemble d'équipements ayant pour but la transmission à distance, par le
biais d'ondes électromagnétiques, d'émissions de radio sur une fréquence donnée à caractère
uniquement audio.
I.1.2. Radio de proximité
C'est en 1950, en Bolivie, que la toute première radio de proximité a vu le jour, en tant
qu'outil de soutien aux mouvements sociaux des mineurs boliviens8.
Financée à même le prélèvement des salaires des mineurs pour exister, la radio était
indépendante du pouvoir politique, émettait dans la langue des mineurs et offrait une
programmation qui traitait uniquement des réalités vécues par les travailleurs des mines. Ces
caractéristiques - indépendance, protection de la culture et participation citoyenne - sont
encore aujourd'hui à la base de la définition même des radios de proximité, en Bolivie et
ailleurs dans le monde.
En effet, lors de sa création en 1983, l'Association mondiale des radiodiffuseurs
communautaires (AMARC) a établi un certain nombre de critères permettant de reconnaître
les radios communautaires9. D'abord, la radio doit être la propriété de toute la communauté et
doit favoriser sa participation dans les processus de décisions de façon démocratique, tant en

8
AMARC, Qu'est-ce que la radio communautaire?, Removing Barriers Increasing Effectiveness
(Montreal, 2007.
9
Colin Fraser, Manuel de la Radio Communautaire, manuel, de Boek, Paris, 2001, P32.
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ce qui concerne sa programmation, l'embauche de ses employés, sa gestion et ses sources de


financement. Ensuite, pour être considérée comme « communautaire », la station doit veiller à
développer des contenus locaux qui reflètent les besoins des populations défavorisées de la
communauté dans le but d'améliorer leurs conditions sociales et la qualité de leur vie
culturelle. Cela implique, entre autres, la tenue de débats publics sur des sujets tels que la
santé, l'éducation, les droits humains ou les autorités publiques. Enfin, la radio doit être une
entreprise à but non lucratif. La responsabilité première d'une radio communautaire est donc
de servir la communauté, et non les actionnaires et les annonceurs issus de cette dernière.
D'autres critères qui caractérisent les radios communautaires sont habituellement, mais pas
nécessairement, l'indépendance politique, l'indépendance religieuse et la création de réseaux
entre les stations communautaires et les technologies de l'information et de la communication
à des fins de partage dans la communauté10.
En bref, les radios de proximité se distinguent des radios commerciales ou des radios d'État
par la relation privilégiée qu'elles entretiennent avec les communautés locales et par la
possibilité qu'elles offrent à leurs membres de prendre la parole en ondes et de décider du
contenu de sa programmation.
I.1.3. le service publique
La notion de service public peut désigner11:
Au sens matériel, une activité d'intérêt général, prise en charge par une personne publique au
moyen de prérogatives de puissances publiques.
Au sens organique et par métonymie, l'organisme gérant un service public, soit
une administration publique.
I.2. Approche théorique
I.2.1.Théorie de service publique
I.2.1.1. Ancien Régime
L'existence de services publics au sens fonctionnel, attestée de l'époque médiévale à la
Révolution de 1789, se caractérise par des moyens juridiques déjà différents : ce sont des
pratiques sociales coordonnées par une autorité commune qui n'est pas forcément à l'origine
l'État.12
10
Colin Fraser, op. cit.
11
Dictionnaire d'économie et des Sciences sociales, sous la direction de C. D. Echaudemaison, Nathan
Paris 1993.
12
Violaine Hacker, De l'économie du don à l'économie de l'échange en Europe. L'amélioration de
l'usager aux dépens de l'administration. Relation de service et secteur public, Revue Pyramides,
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Dans l'Europe médiévale, les banalités (un four, un moulin, un pressoir, un entrepôt des
grains, etc) sont un monopole du seigneur, qui perçoit à l'occasion de leur utilisation un droit
d'usage. Les seigneurs concèdent quelquefois des tâches administratives communes (fiefs).
De même, à partir du XIe siècle, les communautés urbaines en certains lieux se substituent aux
seigneurs. Les communes — outre les fours, moulins et bans de boucheries — assurent un
monopole au maître d'école, fondent des léproseries et pourvoient au fonctionnement des
fontaines publiques, l'entretien des remparts, le guet nocturne, etc. Elles emploient à cet effet
du personnel (les esclaves ou « officiers » sont titulaires de l'office correspondant) ou
imposent des corvées.
Au XIIIe siècle, Louis IX de France fonde les Établissements pour le commun profit, ce que
certains associent aux services publics13.
Au XVe siècle, le terme de police apparaît dans les ordonnances royales et signifie à la fois la
politique et la gestion de la chose publique.
Aux XVIIe et XVIIIe siècles, dans le mouvement de la monarchie absolue, l'autorité royale
assure la mise en œuvre d'activités, exercées par ou pour le compte de la puissance publique :
le roi se considère comme le garant de la prospérité du Royaume et entend — par-delà la
richesse de celui-ci — satisfaire la demande sociale de l'ensemble de ses sujets. De ce fait, les
principaux services publics correspondent aux fonctions dites « régaliennes » et aux intitulés
des différentes administrations qui se mettent progressivement en place dans un nombre
croissant de domaines : ponts et chaussées, défense, justice, impôts, monnaie, commerce, etc.
À cette époque paraissent les « dictionnaires de police » qui sont de véritables codes de droit
et de pratique administrative. Le Traité de la Police de De Lamare14 prend pour subdivision
la santé, les vivres, la voirie, le commerce, les manufactures et les arts mécaniques…

Revue du Laboratoire d'Études et de Recherche en Administration Publique, Université Libre de


Bruxelles, no 7, printemps 2003
13
Charles Petit-Dutaillis, L'« établissement pour le commun profit » au temps de St Louis, 1933.
14
Jacques Chevallier, Le Service public, PUF, « Que sais-je ? », 2010 ;
« Impactnfluence des Radios de proximité dans la communication des
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I.2.1.2. Époque moderne


Avec le siècle des Lumières apparaît la notion de contrat social, qui se concrétise à
la Révolution française : le dirigeant n'est plus un « maître », mais un organisateur à qui l'on
délègue la gestion et l'administration des biens communs. L'impôt sert alors à assurer cette
gestion.
Sous la Révolution, le terme moderne de « service public » commence à faire son apparition,
parfois assimilé à la fonction publique, parfois à une tâche d'intérêt général, ou à une
prestation fournie aux citoyens par un organe particulier. À cette époque se forme l'idée que
l'ensemble des institutions publiques constitue un ou des services publics.
Au XIXe siècle, l'idée de service public se mue en principe volontariste, dotée d’une forte
dimension idéologique, qui légitime des mouvements en faveur de l'interventionnisme d'État,
du socialisme municipal et de l'État-providence. Avec pour conséquence la constitution de
diverses institutions sociales et de nouvelles administrations centrales (Santé, Éducation,
Monuments historiques, Affaires sociales, etc.15. La création de l'échelon
du département marque la volonté d'un mouvement de déconcentration en vue de rapprocher
— que l'on puisse effectuer le trajet en une journée de cheval — les citoyens-usagers de
l'administration publique. Pour autant, le statut du service public n'émerge pas encore. La
notion demeure intuitive, et surtout opératoire.
Au milieu du XIXe siècle, le député libéral de gauche Frédéric Bastiat explore les différences
entre services privés et service public dans son grand œuvre les Harmonies économiques. Il en
conclut que le périmètre des services publics rendus par un gouvernement doit être limité par
le principe selon lequel « le gouvernement n’agit que par l’intervention de la force, donc son
action n’est légitime que là où l’intervention de la force est elle-même légitime »16.

15
Frédéric Bastiat, Harmonies économiques, 1850 (lire en ligne), « Chapitre XVII : Services privés, service
public .
16
Frédéric Bastiat, op. cit.
« Impactnfluence des Radios de proximité dans la communication des
10 services publics deans la ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives »

Fin XIXe et début du XXe siècle, des juristes comme Léon Duguit17 posent que « le principe de
tout système de droit public moderne se trouve résumé dans la proposition suivante : ceux qui
en fait détiennent le pouvoir n'ont pas un droit subjectif de puissance publique, mais ils ont le
devoir d'employer leur pouvoir à organiser les services publics et à contrôler le
fonctionnement ». Le service public est par conséquent une donnée objective et matérielle qui
ne se crée pas, mais se constate : « toute activité dont l'accomplissement doit être assuré, réglé
et contrôlé par les gouvernants, parce que l'accomplissement de cette activité est indispensable
à la réalisation et au développement de l'interdépendance sociale, et qu'elle est d'une telle
nature qu'elle ne peut être réalisée complètement que par les gouvernants, est un service
public »8.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, l'École de Bordeaux
(Jèze, Rolland, Bonnard, de Laubadère) reprend le concept de service public pour le réorienter
et le transformer en « technique juridique ».
Louis Rolland expose les critères qui permettent d'identifier le service public 18 :
1. Le service public suppose la direction ou la haute direction des gouvernants. C'est
l'aspect organique, nuancé par la distinction entre la maîtrise du service (choix de
création, du mode de gestion et de son contrôle) et la gestion du service.
2. Le service public suppose la satisfaction à donner à un besoin d'intérêt général. C'est
l'aspect fonctionnel que certains comme Jèze voient résulter de la décision du
législateur et d'autres comme Hauriou considèrent découler de la nature même du
service.
3. Le service public suppose la carence ou l'insuffisance de l'initiative privée. Limitation
qui semble ne pas s'appliquer à l'État (car le Parlement qui représente la nation
souveraine ne saurait mal faire) mais plutôt aux collectivités locales qui se montrent
volontiers entreprenantes (mouvement du « socialisme municipal »).
Pour sa part, Gaston Jèze n'hésite pas à conférer à la notion de service public un caractère
pleinement subjectif : « sont uniquement, exclusivement services publics, les besoins d'intérêt
général que les gouvernants d'un pays donné, à un moment donné, ont décidé de satisfaire par
le procédé du service public ».

17
Les transformations du Droit Public, 1913.
18
Duguit, Traité tome III, 3e édition p. 61
« Impactnfluence des Radios de proximité dans la communication des
11 services publics deans la ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives »

Depuis la fin du XXe siècle, des analyses (d'inspiration pragmatique ou relevant de l'école
libérale) pointent en réaction le coût budgétaire excessif, le service rendu insuffisant ou
inadapté aux besoins réels, voire l'atteinte aux libertés ou la concurrence déloyale. Ces idées
convergent et militent pour une mise en œuvre plus systématique de l'évaluation des
politiques publiques, leur révision et l'évolution des institutions : fin des monopoles, évolution
des entités responsables d'un service public (autonomie, indépendance, changement de statut
juridique), extension du principe d'adaptation des politiques publiques aux zones
géographiques ou aux publics variés par application du principe de subsidiarité et (en France)
les lois de déconcentration et/ou de décentralisation, etc.
Dans les années 1970 et 1980, les milieux néo-libéraux introduisent de nouveaux concepts de
gestion du service public avec la nouvelle gestion publique, qui aboutira dans de nombreux
pays à la réforme de l'État et à la recherche d'une meilleure efficacité à moindre coût. Ce
mode de fonctionnement, toujours en vigueur au XXIème siècle, a fait l'objet de critiques
répétées de la part des personnes y travaillant ainsi que de la part de l'opinion publique, selon
lesquelles cette méthode a conduit les gouvernements successifs à de plus en plus sous-
financer les services publics, qui ont dès lors de plus en plus de mal à mener à bien leurs
missions, y compris dans des domaines cruciaux pour l'équilibre de la société tels que
l'éducation et la justice.
Plus récemment, le concept a bénéficié de la création début 2009 du site mon.service-
public.fr permettant de centraliser toutes ces démarches administratives par internet.
« Impactnfluence des Radios de proximité dans la communication des
12 services publics deans la ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives »

I.2.1.3. Principes directeurs du service public


Poursuivant les travaux de Léon Duguit, Louis Rolland (1877-1956) cherche à systématiser le
noyau des principes qui doivent s'appliquer à l'exploitation d'un service public, principes que
la doctrine postérieure a ensuite appelés « Lois de Rolland » :
1°La continuité qui implique que le service doit être assuré régulièrement, sans retard dans le
temps, sans discontinuité gênante ou pénalisante pour l'usager. Ce principe a donné lieu à la
confrontation avec l'exercice du droit de grève dans le service public ;
2°La mutabilité qui désigne l'adaptation des services publics à l'évolution des besoins
collectifs et aux exigences de l'intérêt général. Ce qui peut se traduire de deux manières : dans
le cadre d'une délégation de service public, l'administration garde un pouvoir de modification
unilatérale des conditions d'exécution du service et explique l'absence de droit acquis pour les
usagers quant au maintien du service ou de la réglementation régissant le service ;
3°L'égalité qui interdit la discrimination entre les usagers du service tant vis-à-vis des
prestations que des charges : des situations identiques doivent être traitées de la même
manière. Mais inversement, des traitements différents peuvent être réservés à des situations
différentes.
À ces trois principes de base peuvent s'ajouter :
La neutralité et la laïcité que doivent observer toutes les personnes qui collaborent à un
service public ;
La réserve dont les collaborateurs de service public ne doivent pas se départir dans
l'expression de leurs opinions ;
La primauté Les intérêts privés ou personnels doivent s'incliner devant l'intérêt général ou
collectif ;
La gratuité Ce principe envisagé par Louis Rolland est fréquemment respecté dans les
services publics administratifs (SPA) (l'enseignement notamment), mais ne l'est pas pour
les services publics à caractère industriel et commercial (SPIC). L'existence d'un prix payé par
l'usager est même retenue par le Conseil d'État comme critère de reconnaissance d'un SPIC.
I.2.2. Théorie des usages et gratification
C'est dans cette écologie idéelle qu'en 1959, ELIHU KATZ invitait les chercheurs à se
concentrer sur ce que les gens font des médias plutôt que ce que les médias font aux gens. Il
se fondait sur le fait qu'il était clair pour lui que « même le plus puissant des moyens de
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13 services publics deans la ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives »

communication de masse ne pouvait pas, en règle générale, influencer un individu qui n'en
avait que faire dans le contexte social et psychologique ou il vivait ».
« Selon les tenants de cette théorie, les gens choisissent en partie de s'exposer à certains
médias et à certains messages plutôt qu'à d'autres, dans le but plus au moins conscient de
satisfaire ainsi certains besoins ou certaines attentes (relaxation, amusement, information....),
lesquels varient selon leur profil social, culturel et psychologique. La consommation des
médias est donc vue comme une activité finalisée. L'individu s'y expose « pour » ou dans
l'attente, de quelque chose, pour en retirer certaines satisfactions ou gratifications, pour en
faire certains usages, d'où l'intitulé de ce courant de recherches, « usages et gratifications »
Par exemple, lorsque quelqu'un souffre solide du fait qu'il n'a personne avec qui parler,
discuter, peut se tourner vers les médias pour obtenir une satisfaction alternative, un
succédané de relations sociales. « Les médias apparaissent alors comme des services publics
dont le public fait un usage sélectif ».
L'approche du problème fondée sur les « usages » supposait que les valeurs, les intérêts, les
évènements, les groupements, les rôles sociaux des gens étaient décisifs et que les gens
adaptaient à leurs besoins ce qu'ils voyaient et qu'ils entendaient.
S'inscrivant dans cette ligne, WilburSchramm en 1961, dans « Télévision in the life of Our
children » s'intéresse à savoir ce que les enfants font de la télévision. Déjà, les travaux de
Bernard Berelson sur la grève de journaux en 1945, révélaient ce qui manquait aux lecteurs
pendant cette période.
L'étude de Herta Herzog (Collaboratrice de Lazarsfeld auprès des auditeurs de feuilletons
radiophoniques, dans une tentative de situer la base de leur out pour ces émissions, renseignait
sur l'aide qu'apportaient ces émissions aux auditeurs.
Dans l'ouvrage « Personnal influence: The part Played by people in the flow of mass
communication » en 1955, Katz et Lazarsfeld révélaient le rôle de compensateur auprès des
femmes inquiètes et anxieuses des séries.
Livre dans lequel tous les deux se livrent à une analyse croisée des mass médias et de la
communication interpersonnel, et qui conduit à relativiser l'influence des médias dans la vie
quotidienne.
Toutes ces études montrent non seulement la part de satisfaction compensatrice que les
médias apportent aux gens, mais aussi l'expression d'une culture médiatique tournée vers
l'évasion que Joseph KLAPPER désigne dans son ouvrage - bilan sous le terme « escapisin »,
« Impactnfluence des Radios de proximité dans la communication des
14 services publics deans la ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives »

Cette occupation qui détourne l'homme des problèmes qui devraient le préoccuper. Ces
satisfactions illusoires, loin de réduire les tensions individuelles, détournent les dernières
énergies vers ces accomplissements qui sont ceux des personnages fictifs. Cette conséquence
imprévue et fâcheuse conduit à une na cotisation dont sont assumés les différents rôles de la
vie quotidienne.
« La fuite hors du réel est sans retour : la fréquentation de certains médias et l'évasion hors de
la réalité sont tour à tour cause et effet l'un et l'autre ».
« Le modèle a comme objectif de déterminer le rôle que jouent les principaux médias de
communication (télévision, radio, journaux, etc.) Dans la satisfaction de certains besoins des
individus ainsi que leur importance ».
Selon Lin, « La force des usages et gratifications est de permettre à un chercheur de procéder
à l'étude de communications à travers les besoins et les motivations psychologiques, les
canaux de communications, le contenu de la communication et des gratifications
psychologiques dans un contexte particulier ou interculturel ».
En effet, dans le cadre de cette étude ; la théorie des usages et gratifications postule qu' « un
individu utilise les communications de masse pour se connecter (parfois se déconnecter) à
travers des relations instrumentales, affectives ou d'intégration avec d'autres (soi-même,
famille, amis, nation, etc.) ». Selon les types de connexions, les individus ne choisissent par
forcement le même média. L'individu a un besoin d'accomplissement qui lui est propre, il
cherche à se connecter avec lui-même et il comblera ce besoin à l'aide de médias tels que les
livres ou le cinéma. En revanche, pour se connecter avec le reste de la société, l'individu
utilisera plutôt les journaux, la radio, ou la télévision. Mais un programme télévisuel ne
gratifiera pas nécessairement le même besoin selon le récepteur19.
I.2.2.1. Paradigme de l’usage et de la gratification
Ce paradigme se penche sur les médias de communication de masse et particulièrement, sur
leur choix et leur utilisation de la part d’un utilisateur. Le paradigme de l’usage et de la
gratification prétend que l’auditoire qui consulte les médias n’est pas passif (Cheung et al.,
2011). Ce même auditoire privilégie un type de médias plutôt qu’un autre pour satisfaire leurs
besoins et atteindre un certain niveau de gratification. Dans le contexte de l’utilisation des
radios de proximités, ce paradigme permet d’étudier les besoins des utilisateurs vis-à-vis de ce
médium et la valorisation que leur procure cette utilisation lors de leurs interactions avec
19
Els De Bens, Peter Golding, Denis Macquail, Communication Theory and Research, SAGE
Publications Ltd, New-York, 2006
« Impactnfluence des Radios de proximité dans la communication des
15 services publics deans la ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives »

d’autres utilisateurs (Cheung et al., 2011). Dans le contexte de l’utilisation d’une communauté
virtuelle, cinq valeurs clés ont été adoptées :
- La valeur téléologique réfère à la valeur de l’accomplissement de certains buts
prédéterminés.
- L’auto-découverte renvoie à la compréhension et à l’approfondissement des aspects de
soi-même à travers des interactions sociales.
- Le maintien de la connectivité interpersonnelle réfère aux avantages sociaux qui
découlent du fait de maintenir un contact avec d’autres personnes comme le soutien
social, l'amitié et l'intimité.
- La valorisation sociale fait référence à la valeur qu’un participant gagne de par
l’acceptation et l’approbation des autres membres d’une communauté et à
l’amélioration de son statut de par ses contributions.
- La valeur de divertissement renvoie à l’amusement que ressent une personne de par le
fait de jouer ou d’interagir avec les autres. Différents auteurs ont analysé le paradigme
de l’usage et de la gratification dans différents contextes d’utilisation pour comprendre
les différents facteurs qui en découlent. En voici quelques exemples :
1. Participation ou intention de participer
Cheung et al. (2011) ont eu recours au paradigme de l’usage et de la gratification pour
comprendre les facteurs qui influencent l’intention d’étudiants universitaires d’interagir
régulièrement sur la radio universitaire. Ils ont inclus à leur modèle les cinq valeurs clés
comme variables indépendantes. En lien avec la théorie, les auteurs ont avancé comme
hypothèses que le niveau de chacune des valeurs clés affecte positivement l’intention de
voir les membres du groupe interagir régulièrement lors des émissions.
Les résultats ont permis de démontrer que seules la valorisation sociale et la valeur de
divertissement ont affecté positivement l’intention de voir les membres du groupe interagir
régulièrement lors des émissions, et ce, davantage pour la seconde variable. Le résultat
pour les trois autres valeurs clés n’a pas été significatif. Les auteurs ont expliqué ces
résultats en avançant que ces deux facteurs sont les plus déterminants dans l’intention de
participer.
2. Participation ou intention de participer/d’écouter les radios dans un contexte
politique
« Impactnfluence des Radios de proximité dans la communication des
16 services publics deans la ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives »

Kaye et al. (2002) ont eu recours au paradigme de l’usage et de la gratification pour


comprendre les facteurs et motivations qui poussent les auditeurs à écouter ce médium
comme source d’information politique. Ils ont eu recours à quatre des cinq valeurs clés en
les adaptant :
- l’orientation (valeur téléologique),
- la recherche d’informations (auto-découverte),
- le divertissement (valeur de divertissement) et
- l’utilité sociale (valorisation sociale).
Ces valeurs clés influencent l’utilisation d’Internet à des fins politiques. Les résultats ont
démontré que la recherche d’informations a été le facteur le plus influent sur l’utilisation
d’Internet à des fins politiques. Le second facteur le plus influent a été l’orientation. Les
auteurs ont expliqué ces résultats par le fait que les utilisateurs qui ont ressenti avoir le
pouvoir de faire une différence et apporter un changement en matière politique ont eu plus
tendance à utiliser Internet à des fins politiques. Kaye et al. (2004) ont poursuivi leurs
recherches en utilisant le même paradigme, mais en se concentrant sur l’élection
présidentielle aux États-Unis de 2000. Ils ont voulu comprendre les motivations des
internautes pour l'utilisation des forums de discussion pour obtenir de l’information
politique. Les auteurs ont inclus les mêmes variables que lors de leur étude précédente
pour connaître leur influence sur l’utilisation d’Internet à des fins politiques. Les résultats
ont démontré que seules l’orientation et la recherche d’informations ont eu une influence
sur l’utilisation d’Internet à des fins politiques. Les résultats sont explicables au fait que
les participants à cette étude, utilisateurs de forums de discussions, constituent des gens
très impliqués en matière de politique. Ils se sont rapprochés des autres utilisateurs et ont
établi un niveau de confiance pour ainsi obtenir l’information désirée.
Namsu Park et al. (2009) ont également utilisé la théorie de l’usage et de la gratification
dans le but de comprendre « l’effet de gratification » et les relations au sein de groupes
d’utilisateurs de Facebook pour analyser leur participation politique et civique. Ils ont eu
recours à quatre valeurs clés comme facteurs permettant d’identifier les raisons de
l’utilisation d’un groupe sur Facebook : la socialisation (valeur téléologique), le
divertissement (valeur de divertissement), la recherche d’un statut (valorisation sociale) et
la recherche d’informations (auto-découverte). Là encore, les résultats ont démontré que la
recherche d’informations (auto-découverte) est le facteur avec le plus d’effet positif et
« Impactnfluence des Radios de proximité dans la communication des
17 services publics deans la ville de Bukavu : Enjeux et Perceptives »

significatif sur l’utilisation d’un groupe Facebook dans un but politique. Les auteurs ont
expliqué ce résultat par le fait que les utilisateurs ressentent une pression de la part de leurs
pairs pour adhérer à des groupes Facebook et ainsi, ces utilisateurs s’engagent davantage
dans des actions politiques. Ainsi, dans les études qui ont utilisé le paradigme de l’usage et
de la gratification, les facteurs les plus significatifs sont l’auto-découverte (recherche
d’informations) et la valeur téléologique (orientation).

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