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CHAP I PRESENTATION DE LA VILLE DE BUKAVU

I.1 LOCALISATION
BUKAVU est limitée à l’Ouest et au sud par le territoire de KABARE. Au nord par le lac
KIVU et à l’Est par la vallée de la RUZIZI, affluant permettant au lac KIVU de se déverser dans
le lac TANGANYIKA et qui forme la frontière naturelle avec le RWANDA et le BURUNDI.
Seul l’avion permet une liaison avec KINSHASA (1600 km) la capitale du pays.
LUBUMBASHI (100 km) le grand centre minier du KATANGA et KISANGANI (500 km) le
grand port fluvial. Du fait de cet isolement BUKAVU a été et est encore amenée à jouer un rôle
stratégique important dans le domaine politique, administratif, économique et intellectuel.

I.2 HISTORIQUE
A l’origine, BUKAVU fut un poste militaire Belge pour barrer la route à l’avancée
expansionniste des allemands implantés au RWANDA. Sa position à mi-chemin entre le nord et
le sud de la région des grands-lacs devait faire de BUKAVU un lieu de passage de cargaison et
un carrefour d’échange et de la communication avec le nord par le lac Kivu, avec le sud par la
route et voie ferrée et avec l’Est et l’Ouest par voie routière. Cette situation stratégique de
BUKAVU du sud du lac KIVU, telle qu’enseigne l’histoire et la nature pittoresque de ses
presqu’îles ont poussées l’autorité coloniale à choisir ce site pour l’érection de la ville au
détriment des autres sites caractérisées pourtant par une altitude telle que RUTSHURU au nord
et la plaine de la RUZIZI au sud. Par ailleurs, plusieurs autres emplacements voisin du site actuel
de BUKAVU tels les replats de MUMOSHO-NYANGEZI au sud ou de MURHESA-IRAMBI
au nord, pourrait tout aussi bien convenir.

Mais en dépit de toutes conditions topographiques et géographiques tout à fait défavorables,


l’européen a tout de même opté pour ce site considéré comme stratégique et touristique.

En 1951, la ville de BUKAVU comprenait une circonscription urbaine et une zone limitrophe
dans laquelle sont inclus les centres extra-coutumiers de KADUTU, la chefferie de KASHA et le
domaine de BAGIRA.
En 1956, la ville s’agrandit avec l’annexion du domaine de PANZI et la création du centre extra-
coutumier de KANOSHA à KASHA. En 1959, les travaux de construction de la nouvelle
commune de BAGIRA son mis en œuvre. En 1975, la commune de KADUTU s’est étendue au
détriment de la commune d’IBANDA qui a perdue les cellules NKANFU et NYAKARIBA. La
commune de BAGIRA a perdue les cellules de BUHOLO et MULWA (Groupe Jérémie, 1994)

L’érection de la ville de BUKAVU est l’aboutissement des décisions administratives successives


ci-après :

Le 1/07/1990 : Ordonnance-loi N°12/137 portant création d’un poste d’Etat à BUKAVU


NYAKALUKEMBA ;
Ordonnance-loi N°27 du Gouverneur de la Province Orientale du 04/04/1925 qui crée la
circonscription urbaine de BUKAVU.
Ordonnance-loi n°96 AIMO du 09/1925 faisant de BUKAVU le chef-lieu du District du KIVU
Ordonnance-loi n°12/327 de la 06/09/1958 portante création de la ville de BUKAVU et entrée en
vigueur le 01/01/1958. Elle consacre aussi la création des trois communes dans la ville à savoir :
IBANDA, KADUTU, et BAGIRA. Jadis Constermans-ville, BUKAVU est depuis 1988 le chef-
lieu de la province du Sud-Kivu. Elle couvre une superficie de 60km2. Elle est divisée
administrativement en trois communes : la commune de BAGIRA avec une superficie de
3760m2, la commune de KADUTU avec une superficie de 1010m2. Elle renferme les
infrastructures industrielles et commerciales et comprend entre autre les plus grand marchés
urbains. La commune d’IBANDA par contre est la plus urbanisée. Elle est aussi la commune
administrative du gouvernement de la Province des tous les services provinciaux. Elle a une
superficie de 1236m2 et est considérée comme la commune administrative et commerciale.
Tableau n°1 : SUBDIVISION DE LA VILLE DE BUKAVU

Commune

Quartiers

Cellules
BAGIRA

LUMUMBA, KASHA,

NYAKAVOGO

FARIALA, BWINDI, CHIKERA,

POTOPOTO, CHIMAMUZIGE,

KASHEKE,CHAI,BOBOZO, MULWA,BULEZI, CHIRIRI,IGOBE,MULAMBULA

IBANDA

NDENDERE, NYALUKEMBA,PANZI

NYHAMONA,MANIEMA, FIZI, MAJOR-VANGU, Route d’UVIRA, BIZIMANA,


MUHUNGU,NGUBA, MULENGEZA

KADUTU

MOSALA, NYAMUGO,KASALI,CHIPUNDA, KAJANGU, NKAFU,NYAKALIBA

KARHUNVA, BUHOLO,FUNU,LOMAMI,RUKUMBUKA, Camp TV, KAWA,


BURHALAGA, BYASI, ULINDI, NYAMULAGIRA, NKAFU, SAKE, BUSOKE, KARHALE,
ELILA

Source: Mairie de la ville de BUKAVU 2010


Il convient de noter que les quartiers suivants : KASHA, NYAMUGO, CHIMPUNDA,
KALEHE et PANZI sont presque entièrement non-urbanisés. Ils abritent en fait les populations
venues des milieux ruraux environnants fuyant les conditions de vie difficiles et chômage
espérant trouver mieux en ville les constructions anarchiques y sont fréquentes en pisé ou en
semi-durable.

I.3. SITUATION GEOGRAPHIQUE


La géographie de BUKAVU, se caractérise par des terrains fragiles à cause des failles (cassures)
qui apparaissent en surface à plusieurs endroits. Les couches qui constituent les terrains
comportent des roches d’origine volcanique (basaltes et trachytes surtout) fortement altérées
(décomposées et pourries responsable de la formation des sols argileux très bien connus à
BUKAVU. A plusieurs endroits, ces couches de roches volcaniques sont séparées entre elles par
des dépôts d’argiles rouges appelées « lits argileux rouges ». C’est au niveau de ces lits argileux
rouges qu’apparaissent souvent à BUKAVU les sources d’eaux. Au contact avec l’eau les lits
argileux rouges sont glissant et se comportent donc comme couches-savons, ce qui facilite le
glissement des terrains superficiels qu’ils supportent, surtout quand ces derniers sont gorgés
d’eau et qu’ils se trouvent sur une pente. Ce processus géologique explique en partie les érosions
et notamment les déplacements aux quels les habitants de BUKAVU ont souvent été soumis,
déplacements qui surviennent le plus souvent après des catastrophes.

Par sa régulière et incomparable douceur, le climat de BUKAVU est très favorable à


l’implantation humaine. Point d’étonnant qu’il ait aussi été fortement considéré dans le choix du
site de BUKAVU. Ce climat se caractérise en outre par une longue saison de pluie (9mois) allant
de Septembre en Mai, et une courte saison sèche (3mois) allant de Juin en Août. Sauf la
perturbation climatique observée ces dernières années. Pour plus de 80%, les précipitations s’y
présentent sous forme d’averses et constituent donc un véritable fléau pour le sol qui n’est pas
préparé à affronter un quelconque ruissellement ; on sait bien que les précipitations abondantes et
agressives agissent pour leur nature, leur intensité et leur fréquence. Les précipitations annuelles
moyennes varient entre 1000 et 1500mm3. La température annuelle moyenne est de 20,5°C.
BUKAVU a un climat montagneux très accidenté avec des pentes fortes. Entre le sommet de
MBOGWE (2190m d’altitude) il ya 700 de dénivellation entre KADUTU qui atteint 1800m ; il
ya 300m de dénivellation pour la distance de 500m. Dans la vallée WESHA, la pente atteint 75%
et le versant se trouvant à KADUTU à une pente de 100%.Tous ces versants seront fortement en
déséquilibre si le substratum roche n’est pas solide et c’est ce qui crée des problèmes d’érosions
aux BUKAVIENS : problème de distance, la pente versant sensible aux glissements des terrains,
aux ruissellements, etc. On observe aussi des plateaux, des collines et des vallées en caisse
situées à une altitude moyenne de 1600m. Le sol de la ville de BUKAVU est relativement fertile
et pas du tout argileux au sens propre du terme. L’action de l’homme s’ajoute et modifie
défavorablement les qualités originales du terrain. L’érosion s’aggrave du jour au jour et cause
plusieurs dégâts provoquant aussi une dégradation de sol laquelle percute la précarité de routes
urbaines.

BUKAVU a un climat tropical de basse altitude subéquatorial ou tropical humide à une altitude
variant entre 1500 et 2000m ce qui modère beaucoup les températures puis qu’on dépasse
rarement les températures de 25°C en moyenne en saison de pluie tandis qu’en saison sèche elle
oscillent entre 9,9 et 23°C les plus chauds et les fortes baisses des températures sont enregistrés
au mois de juin et juillet.

La ville de BUKAVU enregistre annuellement 300m d’eau, le mois de juin enregistre 17mm et
celui de mars se distincte par une forte pluviométrie de 165,5mm. Les précipitations à 168mm en
novembre, une petite saison et en janvier. La véritable saison pluvieuse répond normalement vers
la quinzaine du mois de janvier, au fait le climat de la ville connait deux saisons (humide et
sèche). Le sol se dessèche.

La ville appartient au besoin hydraulique du lac KIVU. Les rivières qui séparent les quartiers ont
un débit faible en saison sèche mais connaissant des périodes des crues en temps humide. En
effet, les eaux des crues débordantes se frayant le passage à travers les chaussées, cassent les
ponts, les chaussées emportent les matériaux répandus lors de l’entretien routier fonctionnant
d’une façon temporaire pendant la saison de pluie causant d’énorme dégât parmi la population.
Et selon monsieur MUDERHWA de service général de la division provinciale de l’urbanisme et
habitat, il parle de cinq morts et plusieurs maisons endommagées causées par les éboulements
des ravins en 2006. Les cours d’eau de ravins et les rigoles se dressent le lac KIVU avec son
affluent la rivière RUZIZI qui relie le lac KIVU au lac TANGANYIKA (RUHONGO A,
Explosion démographique, inédit, ISGEA BKV, 1997).

Tableau n°2: principale rivière et leur affluent

Commune

Rivière

Affluent

BAGIRA

BWINDI, WESHA, TSHULA, NYAMUHINGA, CHITULI, LURHONDA, MUGABA

IBANDA

RUZIZI

MUKUKWE, MUNYERENYANE

LUBAMBA

KADUTU

KAHUWA

FUNU

MUGARARA
NYAKANDA

Source : Mairie de BUKAVU, novembre 2011

Le climat et le relief de la ville lui offrent une végétation forestière durant les années 80, on
appelait la verte grâce à la prédominance des espaces verts réservés. Actuellement, cette
végétation est entrain de disparaitre par la gestion destructrice de l’environnement par l’homme:
déboisement irrationnel, octroi anarchique de parcelle, divagation des bêtes, etc.…

I.4. ASPECTS DEMOGRAPHIQUES


D’une manière générale, la population de la ville de BUKAVU est estimée à 677943habitants
/km2 soit la superficie totale est de 60,06km2. Cette population est en pleine évolution, cela est
lié à une forte natalité, aux migrations non contrôlées et à l’exode rurale causées par les
insécurités de toute sorte. La population de BUKAVU est aussi constituée des nationaux que des
étrangers des diverses nationalités. Al’ heure actuelle on assiste à une forte immigration vers la
ville non seulement pour la recherche des conditions de vie mirobolantes, mais également à
cause de l’insécurité qui se vit dans les milieux ruraux. La ville de BUKAVU, a une moisi que
des tribus dont la majorité d’entre elles est constituée des Shi, celle-ci est majoritaire par le fait
que BUKAVU se trouve dans une terre Shi, hormis les Bashi, il ya d’autres comme le »s REGA,
BEMBE, BANYAMULENGE, BAVIRA, etc. L’effectivité de la population de BUKAVU n’est
pas facile à déterminer à cause des fréquences migratoires. En 1948, la population de la ville était
de 18 835 habitants, soit 96% dans 58 ans. Actuellement, cette population sursaute
l’accroissement rapide de la population s’explique par deux factures. Le mouvement de la
population et l’accroissement naturel. Cette population est inégalement repartie dans les
communes de la ville de BUKAVU (tableau no 3)

Tableau no3 : Récapitulation de recensement démographique de la population congolaise et


étrangère pour le premier trimestre 2011 dans la ville de BUKAVU

Subdivision administrative
Population congolaise

Population étrangère

Population totale

Total

Général

Densité

adultes

jeunes

adultes

jeunes

adultes

jeunes

F
H

Commune de Bagira

29979

32782

49577

51291

2
00

29

985

38

794

49

577

51292

169368

4511

Commune d’ibanda

48425

53060

64682

75576
171

125

132

117

48596

53185

64814

75693

242288

23988

Commune de kadutu

58668

59383

73345

74345
67

103

48

58

58735

59486

73393

74403

266017

21522

Total général

137072

145225

187604

201212

244
230

180

176

137316

151455

187784

201388

677943

11287

Source : Mairie de BUKAVU, recensement démographique 2011

La commune de KADUTU est la plus peuplée des communes de la ville de BUKAVU. Elle
compte 266017 habitants. L’effectif féminin est largement supérieur à celui masculin. Les jeunes
sont plus nombreux que les adultes et les filles l’emportent sur les garçons.

I.5 ASPECTS ECONOMIQUES


La ville de BUKAVU est un endroit de production et consommation. La production reste faible à
tel point que les produits utilisés viennent de l’extérieur de notre pays et des zones rurales du
SUD-KIVU. L’économie en ville de BUKAVU, comme beaucoup d’autres villes d’Afrique,
présente un faible revenu. Ces activités sont classées en trois Niveaux ; la production, la
transformation et des services publics et privés rendus aux ménages et aux entreprises (Division
provinciale de l’intérieur et des affaires coutumières Sud-Kivu)

I.5.1 L’AGRICULTURE ET L’ELEVAGE


L’agriculture pratiquée dans la ville est une agriculture urbaine et généralement vivrière. Ce sont
des femmes qui pratiquent l’agriculture pour la survie de leur famille. Elles cultivent de manioc,
du mais et des légumes dans les petits jardins de la maison surtout à BAGIRA et KADUTU.

L’élevage est peu développé suite au manque de terrain mais on y observe l’élevage de basse-
cour comme des pigeons, des poules, des lapins, etc.

Malheureusement, l’élevage et l’agriculture urbaine contribuent à la destruction de la ville car


des vaches, les chèvres en divagation broutent les herbes et dénudent le sol qui se trouve déjà
exposé à l’érosion. D’après les statistiques de la Division provinciale de l’agriculture, l’élevage
et la pêche, la ville de BUKAVU compte de 201 agriculteurs et 54 éleveurs.

I.5.2 LA PECHE
La pêche se pratique dans le lac Kivu. Les pêcheurs sont organisés en équipes souvent de huit à
dix hommes. Elle est pratiquée en pirogue (filet) et avec les hameçons. La production n’est pas
suffisante pour toute la ville de BUKAVU. La division provinciale a enregistré en 2005 plus de
25 associations des pêcheurs (regroupant au moins 157 pêcheurs du lac Kivu)

On pratique principalement la pêche de nilotica et limnotrisa.

I.5.3 LES SERVICES


La ville de BUKAVU se trouve en majorité dans les mains des grands operateurs économiques
car c’est la seul activité qui domine par manque de travail et d’autres occupations. La grande
activité lucrative et qui assure la survie de la majorité de la population de BUKAVU aujourd’hui
est les petits commerce (NYOJI, 2004). Ce dernier occupe la quasi-totalité des femmes et des
citoyens à faible revenu. Plusieurs marchés animent la ville. Les commerçants se regroupent au
sein de la FEC. Dans les marchés on constate qu’il existe des commerçants avec un capital en
moyenne de 10$. Les petits marchés se trouvent partout à travers les communes et se tiennent
chaque jour.

Tableau n°4 : Répartition des marchés dans la ville de BUKAVU

Commune

Marché

Localité

BAGIRA

NKAFU, MARCHE CENTRAL, MULWA

BRASSERIE, BAGIRA

IBANDA

MARCHE FEU-ROUGE, MARCHE NGUBA, MARCHE NYAWERA, MARCHE MAJOR-


VANGU, MARCHE KAMAGEMA

AV.DE LA POSTE, AV. P.E LUMUMBA, PLACE MUZIHIRWA, PARKING ESSENCE,


KAMAGEMA

KADUTU

MARCHE BEACH MUANZI, GRAND MARCHE CENTRAL DE KADUTU, MARCHE


CARRIERE

QUARTIÈR NUAMUGO, AV. CLINIC, AV. KASALI


Source: nos enquêtes sur le terrain, Mars 2013

Il tiens de signaler que c’est dans la commune de KADUTU que nous trouvons le grand marché
de la ville de BUKAVU et qui est le marché central. Tous les marchés sont fonctionnels tous les
jours et on y trouve des variétés alimentaires et des habillements et autres produits manufacturés
tels que la farine de manioc et de mais, des savons de toilette et de lessive, des jus et de boissons
parfois alcoolisés, etc.

La ville de BUKAVU comprend trois grandes sociétés industrielles. Il s’agit de la BRALIMA


pour la fabrication de la bière Primus et des boissons sucrés (Fanta, Coca-Cola, Spite et Vitalo),
de la Pharmakina pour la fabrication de quinine, de Tôlerie pour la production des tôles
galvanisées. Il ya aussi les boulangeries (Alpha, La providence, Idéal, KABOYI, pain royal,
super pain, pain diamant, etc. Des industries pharmaceutiques BDOM, L4USINE DES MOUSSE
GINKI des savonneries, etc.

I.5.4 LE TRANSPORT
La voie lacustre sur le Lac Kivu relie la ville de Bukavu à celle de Goma et les centres insulaires
de la Province (IDJWI, BIRAVA ET KALEHE). Le transport lacustre est assuré par plusieurs
compagnies privées ainsi que des barges et pirogues motorisées et non motorisées. Ces bateaux
assurent le transport des biens et des personnes entre Bukavu et Goma sur le Lac Kivu et
ravitaillent la ville de Bukavu en différents produits vivriers (poissons de VITCHUMBI, pomme
de terre de Goma et BUTEMBO, haricot, mais…).

L’aéroport national de KAVUMU situé à 35km au nord de la ville de Bukavu dans la Province
du Sud-Kivu en territoire de KABARE permet aux hommes d’affaires et aux fonctionnaires de
l’administration de joindre rapidement les autres villes du pays. C’est le transport le plus
couteux, l’axe routier Bukavu-Goma est souvent gêné par les éboulements. Pendant la saison des
pluies la route Bukavu-Kasongo (province de Maniema) est en tain d’être réhabilitée par une
entreprise chinoise, la route Bukavu-Mwenga-Shabunda-Kindu(Maniema) est impraticable
pendant la saison des pluies. L’axe Bukavu-Uvira est renommé surtout pour le ravitaillement
des poissons et autres biens. Tous ces moyens de transports permettent aux personnes et à leurs
biens de se déplacer d’un endroit à un autre, fréquentés par ces moyens de transports malgré
l’état de dégradation des routes, qui par conséquent, causent des accidents. C’est l’expérience de
certains conducteurs de taxis, motos, bus, et voiture

I.5.5. LA COMMUNICATION
BUKAVU regorge cinq grandes sociétés de télécommunication : Vodacom, Airtel, Supercell
Congo, Mtn Rwanda et Cct. A ces réseaux s’ajoute la connexion internet dans les différentes
maisons notamment DATCO, KOTECHA, UCB, HORIZON, ISDR, … Ces moyens de
communication avec le monde entier sans difficulté.

I.5.6. L’INVESTISSEMENT ET L’EPARGNE


L’investissement détermine la capacité de produire d’une ville ou d’un pays du point de vue
économique. La ville de BUKAVU dispose pour ses opérations financières et économiques de la
banque commerciale, l’Union des banques congolaises, la banque centrale du Congo ainsi que
Western-union, MECREBU, SOFICOM, … Pour le transfert d’argent soit trois banques et trois
institutions financières de la ville de BUKAVU. A cause de la conjoncture financière que nous
connaissons actuellement, les gens n’épargne presque plus et les caisses d’épargne et les banques
ne fonctionnent qu’en ralenti. Cela est dû à la crise politique, au chômage et au non payement de
salaire de travailleurs. Pour ceux qui travaillent le salaire est insuffisant et ne leur permet pas
d’épargner. Le pouvoir d’achat est érodé par une inflation chronique. Les caisses d’épargne qui
sont en difficulté de fonctionnement sont :

Les caisses d’épargne du Congo CADECO


Les coopératives centrales d’épargne et de crédit du Kivu COOPEC Kivu
Les coopératives d’épargne et de crédit COOPEC Chai, la COOPEC d’IBANDA. Avec toutes
les difficultés que les banques et les épargnes traversent, la population préfère garder les devises
à la maison (Système de thésaurisation).
I.6. ASPECTS SOCIO-CULTURELS
I.6.1. La culture
A BUKAVU, on ne manque pas de voir les membres d’une ethnie se grouper dans des mutuelles
à caractère tribal, une façon pour eux de vivre et de conserver leur authenticité culturelle en
milieu urbain. Le français reste la langue officielle bien que la population parle généralement le
Swahili, une autre des quatre langues nationales du pays.

I.6.2. Les loisirs

Le sport est l’un d’activités ayant beaucoup de disciplines parmi lequel nous trouvons le
Football, le Basket-ball, le Volley-ball. Le plus pratiqué au Sud-Kivu en général et en particulier
dans la ville de Bukavu est le football et a un grand nombre des terrains. A titre illustratif, nous
avons : le stade de Kadutu, Funu, ITFM, ISDR, SNCC, Mukukwe, Collège Alfajiri, EDAP/ISP,
NYAKAVOGO, etc. Toutefois, nous avons aussi quelques clubs de Boxe, de Catch et de Karaté.
S’agissant des activités récréatives, la majorité de la population de Bukavu se livre à la danse et à
la musique. La jeunesse est surtout intéressée sont aussi des lieux de loisirs dans la ville de
Bukavu. Ils sont nombreux et éparpiller dans les trois commune de la ville.

Tableau n°5 : Répartition des boites de nuit, des bars, des maisons de tolérance et des cinés vidéo
par commune dans la ville de Bukavu.

Commune

Hôtels

Boites de nuit

Bars

Maison de tolérance

Ciné vidéo
par le vidéoclub où elle suit des films de tout genre. Nous pouvons insérer les activités
récréatives, théâtrales observées dans certaines écoles. Les boites de nuit, les bars et hôtels
BAGIRA

Maendeleo,

Salongo, La Maitrise, KLM, Hacienda (Chez Fata), etc.

La simplicité, Méli-mélo, Sombrero, Chez Ciza (Terre promise), etc.

La simplicité, Monsengo, Hewa bora, De chez nous, Trois paillottes, Chez saint Matthieu, etc.

Cachée

Zénith, la Victoire, etc.

IBANDA

New Riviera, Lolango, Résidence, la Frégate, Tanganyika, Mont Kahuzi, La roche, Horizon,
Ishega, Elila, Bulungu(BH), Bugugu(HB), etc.

Super night Club, Garçon Bukavu, Anges Noirs, NegritaII, Tel avive, Chez Rumama, Club,
Atmosphère, Maison Ngeza, MJV, Chez Soleil, VIP, etc.

Bel air, Notre siège, Jardini Plage, Chez Musole, Trente, etc.

Chez Kiriza, Chez Demuta, Trente, Lycée Munganga, etc.

Zénith, etc.

KADUTU
Mouman hôtel, etc.

Papillon, Africa ambillance, Atmosphère, Maison Ngeza, Chez soleil, etc.

Coup franc, chez Kizos, Hexagone, Internet, Chez Musole, etc.

M. Ngeza, Chez Kizos, Chez John, etc.

Ciné vidéo, Galaxie, chez Lubunga, Zénith, Terre promise, etc.

Source : Nos enquêtes sur terrain, Avril 2013

I.6.3. La religion et les croyances

BUKAVU connait une multitude des religions dont les plus importantes sont les religions
catholiques, protestantes, musulmanes, anglicanes, et les témoins de Jéhovah, les sectes
religieuses qui se caractérisent par des tapages nocturnes et diurnes.

I.6.4. La santé

Les zones de santé correspondent aux limites administratives de la zone de Bukavu. Ainsi,
Bukavu a trois zones de santé : La zone de santé de Kadutu, de Bagira et celle d’Ibanda. Trois
hôpitaux généraux de référence (Kadutu, Bagira et Ibanda), un hôpital général de référence, cinq
hôpitaux secondaires, 27 centres de santé, 10 polyclinique, 2 Cliniques, 7 centres médicaux,
plusieurs cabinets médicaux et 26 dispensaires privés.

Toutes ces maisons médicales ont des médecins et infirmiers A2, 128 infirmiers A3 soit au total
387 infirmiers dans la ville de Bukavu. Les maladies fréquentes à Bukavu sont les suivantes : la
malaria, fièvre typhoïde, tuberculose, lèpre, cholera (maladies de mains sales), pandémie du Sida
frappe aussi la population de Bukavu. L’incapacité de l’Etat à pouvoir supporter la gérance de
certains de ces hôpitaux l’a obligé à en confier la gestion au BDOM(bureau diocésain des
œuvres médicales). Notons aussi l’existence des centres nutritionnels à l’hôpital de CIRIRI, à la
paroisse de Kadutu et à l’hôpital de référence de Bagira.

I.6.5. l’habitat

Depuis 1980 et même bien avant, les normes urbanistiques et d’habitat sont bafouées par les
différentes couches sociales et les autorités de la ville. Dans la commune d’Ibanda, les normes
d’urbanisation sont encore plus ou moins respectées sauf dans certains coins comme Muhungu et
le versant du camp Saïo où la distribution des parcelles a été anarchique et qui cause des dégâts
pendant la saison des pluies. Dans la commune de Kadutu, elle tend vers sa chute, les eaux
coulent de n’importe où. Pour l’instant, les normes urbanistiques ne sont pas respectées. Il suffit
de jeter un coup d’œil à Nyamugo, chimpunda, Buholo pour s’imprégner de l’état de dégradation
du sol de cette commune jadis appelée rémére. Quant à la commune de Bagira, le constat est le
même. Les normes urbanistiques ne sont pas de mise. On distingue les parcelles là où il est
pratiquement impossibles de construire. La colline de Nyakavogo qui a connu les éboulements
graves pendant les années 1960, les autorités politico-administratives avant la guerre du 02 Août
1998 avaient l’idée d’agrandir la ville vers le Nord en direction de Mudaka et Kavumu pour
tenter de sauver la dégradation continue de la ville de Bukavu qui autrefois était considérée
comme «la suisse» du continent noir (Mairie de Bukavu).

1.6.6. L‘éducation

Bukavu fut l’un des sites de bonne scolarisation du pays. La ville en question compte plusieurs
écoles maternelles, primaires, secondaires sans oublier les centres de professionnalisation en
diverses options, aussi des instituts supérieurs et universitaires, tant publics que privés avec
différents départements et facultés. Les secondaires sont reparties en trois secteurs : officiel,
conventionné et privé. Le nombre des instituts supérieurs et des universités ne cessent de croitre
dans la ville de Bukavu. Les plus connus sont repartis dans le tableau ci-après :
Tableau n°6 : principales institutions d’Tableau n°6 : principales institutions d’enseignement
supérieur et universitaire de Bukavu et leurs départements-facultés

Instituts supérieurs

universités

Départements et facultés

Publics

Privés

Publiques

Privées

UOB.

Biologie médicale, Géologie, Droit, Pharmacie, Economie, Sciences politiques et


administratives, Relations internationales, Sociologie et Philosophie.

UNIC

Management et développement, Gestion des ressources humaines, Marketing et Gestion


financière des entreprises

ISTEGI

Informatique de gestion, manage et gestion des entreprises, Administration judiciaire et des


affaires et, Management et gestion des projets
ISPF

Pastorale familiale et éducation Paix

ISM

Gestion financière commerciale, Droit, Science et technique de développement

Biologie médicale, Droit, Economie, Agronomie et Informatique et gestion.

UEA :

protestante

Biologie médicale, Théologie, Agronomie, Economie de développement

USK :

Kimbanguiste

Relations Internationales, Psychologie, Sciences de l’éducation, Santé publique, Anthropologie

ISDR

Organisation sociale, Planification régionale, Administration rurale et Environnement de


développement durable.

ISP
Informatique et gestion, Géographie, Histoire, Physique, Math-physique, Anglais, Français,
Science commerciale

ISTM

Santé publique, Technique de laboratoire, Sciences infirmières, Sciences de nutrition et


diététique.

CIDEP

Développement et éducation

Source : nos investigations à Bukavu Avril 2013

La ville de Bukavu est dotée de plusieurs bibliothèques, les plus connues sont: Humanitas du
collège Alfajiri, Bibliothèque de l’Alliance Franco-congolaise, Centre d’Etudes et de Recherche
pour la Documentation Africaine(CRDAF), Bureau d’Etudes Scientifiques et
Techniques(BEST), Bandari (Bibliothèque communautaire George DEFOUR), CAP et des
centres culturels(Centre culturel français, …). Dans la ville, nous trouvons aussi des centres de
professionnalisation pour les adultes

Tableau n°7 : les centres de formations artisanales et d’apprentissage des métiers dans la ville de
Bukavu

Noms

Domaines

Centre de promotion sociale (Bagira, Kadutu)

Coupe-couture, menuiserie, mécanique auto, maçonnerie, électricité


CAP, centre d’apprentissage professionnel (industriel)

Fabrication des guitares, informatique, menuiserie, cordonnerie, coupe-couture, tissage,


saponification, pâtisserie ;

Herikwetu

Coupe-couture, cordonnerie, tricotage, broderie, tressage, menuiserie ;

COFP, centre officiel de formation professionnel « DIVIJENS»

Menuiserie, mécanique, auto, coupe-couture, esthétique, agri-vétérinaire, secrétariat,


informatique;

LAV, laisser l’Afrique vivre (Nguba)

Mécanique auto, coupe-couture ;

DSEV, dynamique de synergie des enfants vulnérables (Bagira)

Esthétique, coupe-couture, mécanique-moto ;

FSH, fondation solidarité des hommes

Art culinaire, coupe-couture, mécanique auto ;

Centre Madeleine (Mater-Dei)

Coupe-couture ;
SACD, solidarity of children in distress (Karhale)

Coupe-couture, mécanique, Automobile;

SECOFAD (2ème plateau)

Coupe-couture;

ACOSIF (Av. Patrice E. Lumumba)

Art culinaire: Pâtisserie, jus ;

INPP/Panzi

Mécanique.

Action sociale CHECHE

Maçonnerie, Menuiserie, Electricité, Mécanique, Automobile et Ajustage ;

& Centre Mwanga (Bagira)

Alphabétisation, Coupe-couture, Art culinaire ;

&Centre Chahi (Chai)

Alphabétisation, coupe-couture ;

Centre Umoja (Cimpunda)

Alphabétisation, coupe-couture ;
&Centre Nyota et centre Tusaidiane (Kadutu)

Alphabétisation, Coupe-couture ;

&Centre Umoja (Nguba)

Alphabétisation, coupe-couture ;

Source: Division provinciale des affaires sociales, janvier 2011 &BDD, avril 2011

1.6.7 Les médias

La ville de Bukavu compte sept stations de radiodiffusion à savoir : RTNC , radio MARIA
MALKIA WA AMANI, radio STAR, radio MAENDELEO, radio KAHUZI, radio NENO LA
UZIMA, radio REHEMA, radio OKAPI( MONUSCO).En outre, Bukavu a quatre chaînes de
télévision :RTNC,RTVGL(Radio télévision du grands-lacs),PAX TV(Télévision de la paix)et
vision Shala TV.

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