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CH 1 HISTOIRE, SOURCES ET INSTITUTIONS

I – HISTOIRE ET DEFINITIONS

L’expression droit des affaires est récente. En revanche celle de droit commercial est beaucoup
plus ancienne.

On trouve dans la haute antiquité quelques traces de règles commerciales essentiellement du


droit international et maritime, mais les historiens s’accordent à dire que le droit commercial
moderne s’est formé au Moyen Âge avec l’essor de villes telles que Gênes, Milan, Venise,
Bruges, Anvers, Francfort,… C’est à cette époque qu’apparaissent les bases du droit commercial
savoir : la comptabilité, la société, des moyens de paiement tels que la lettre de change etc.
Ce droit est un droit coutumier élaboré par les marchands eux-mêmes, que l’on appelle « droit
des marchands ». C’est donc un droit d’inspiration libérale.

Du XVe au XVIIe siècle se sont développés d’une part de grands Etats monarchiques et d’autre
part des doctrines protectionnistes.
En France à l’initiative de Colbert les usages commerciaux ont été codifiés à la fin du XVII e s.
Fin XVIIIe s, la révolution française ne modifie pas le droit commercial mais proclame la liberté du
commerce de l’industrie : décret d’Alllarde, 1791, et aboli les corporations : loi le Chapelier, 1791.

Dans la seconde moitié du XIXe siècle la révolution industrielle se poursuit et il apparaît


nécessaire de protéger de nouveaux droits comme les brevets d’invention. De nombreuses lois
entrent en vigueur sur des thèmes tels que : le chèque, les sociétés, le fonds de commerce, etc.

Sous l’effet des crises et des idées socialistes keynésiennes une bonne partie du XX e s est
caractérisée par l’interventionnisme de l’État. C’est à ce moment-là qu’apparaissent des
dispositions relevant de l’ordre public de protection. Le législateur édicte des règles destinées à
protéger la partie la plus faible, ex : développement du droit du travail, ou encore du droit de la
consommation.
L’intervention de l’État se manifeste aussi par des règles relevant de l’ordre public de direction :
contrôle du crédit, des prix, des salaires, nationalisation d’entreprise, etc.

Avec la construction européenne, depuis le milieu du XX e s, le droit des affaires retrouve son
caractère libéral et international.
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Le droit des affaires comprend à titre principal 5 grandes matières communes à tous les
commerçants :

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II – SOURCES ET INSTITUTIONS SPÉCIFIQUES

B - Les autres modes de règlements des conflits

Pour gagner du temps ou éviter une mauvaise publicité, les commerçants peuvent opter pour des
modes non contentieux afin de régler les litiges.

- la conciliation : les parties ont recours à un conciliateur judiciaire (figurant sur une liste de
bénévoles) en dehors de toute procédure judiciaire, ils signent ensemble un PV de conciliation
[Ce n’est pas une décision juridictionnelle : il ne lie pas les parties]
- la médiation : les parties ont recours au juge, celui-ci désigne, avec leur accord, un médiateur
et précise sa mission ; le juge peut ensuite donner force exécutoire à l’accord qui a été trouvé.
(Comme un jugement)
- la transaction : les parties signent un accord amiable dans lequel elles mettent fin à tout litige
né ou à naître, en faisant des concessions réciproques.
- l’arbitrage : les parties désignent un arbitre (professionnel), il rend une « sentence arbitrale »
[cette décision s’impose désormais aux parties] = pas de juge

Avantages : rapidité (+rapide qu’un jugement), souplesse et confidentialité (notamment avec la


presse )
Inconvénient :

Tableau de synthèse :
Intervention d’un … désigné par… dont la décision
tiers ? s’impose aux parties

CONCILIATION

MEDIATION

TRANSACTION

ARBITRAGE

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