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AAI 121 : Initiation à la topographie 1

M. Aretouyap, IBAF/ UDs

Contents

CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE ...................................................................... 2


1. Terminologie .............................................................................................................. 2
2. Objet et applications................................................................................................. 4
3. Outils et méthodes de topographiques ................................................................... 5
4. Autres débouchés ................................................................................................. 6
CHAPITRE 2 : NOTIONS DE BASE ET TERMINOLOGIE ................................................... 8
1. Notions géodésiques .................................................................................................. 8
2. Appareils topographiques .................................................................................. 9
CHAPITRE 3 : RAPPELS MATHEMATIQUES ................................................................... 15
1. Figures et formes géométriques : description et détermination des
caractéristiques ........................................................................................................... 15
2. Théorème d’Al-Kashi........................................................................................ 19
3. Loi des sinus....................................................................................................... 20
CHAPITRE 4 : REPRESENTATION DE LA SURFACE ...................................................... 21
1. Système de référence ........................................................................................... 21
2. Systèmes de coordonnées ............................................................................... 22
3. Projections ......................................................................................................... 22

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CHAPITRE 1 : INTRODUCTION GENERALE

Pour diverses raisons sociales, culturelles, économiques, scientifiques,


politiques et diplomatiques, des scientifiques s’activent au quotidien
pour l’acquisition ainsi que le traitement des dimensions physiques de
la terre. La géomatique est l’ensemble des disciplines ayant pour objet
le développement des méthodes d’acquisition et de traitement des
dimensions de la terre. La Topographie est une division importante de
la géomatique encore connue sous le nom des sciences géodésiques. Les
autres divisions sont la télédétection, la géodésie, la photogrammétrie
et le système d’information géographique (SIG).

1. Terminologie

1.1. Topographie

Etymologiquement, Topographie signifie description du lieu (« Topos »


signifie lieu et « graphein » signifie décrire). Ainsi, l’on définit
Topographie comme la science qui donne les moyens de représentation
graphique ou numérique d'une portion de la surface terrestre. Ces
représentations sont faites sur des cartes et plans en utilisant
généralement la topométrie.

1.2. Carte et plan

Une carte topographique est une représentation, à échelle réduite, des


éléments naturels et artificiels situés sur la surface terrestre, ainsi que
le relief d’une région géographique de manière précise et détaillée sur
un plan horizontal.

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Un plan topographique est une description du terrain en trois dimensions
comportant des courbes de niveau, des points d’altitude et des talus. Il
est généralement utilisé pour représenter à grande échelle, une zone
limitée comme une ville, une parcelle de terrain ou une construction.
La carte topographique se distingue essentiellement du plan
topographique par le fait que, dans la première, des détails importants
tels que les bâtiments isolés, les voies de communication, ne sont plus
représentés à l'échelle, mais par un signe conventionnel.

1.3. Topométrie

La Topométrie (du grec topos = lieu et metron = mesure) est une


technique topographique qui permet à partir des mesures recueillis sur
le terrain de déterminer la forme et les dimensions des objets et de
lieux.

1.4. Levé (lever) topographique

On appelle lever (ou levé) l’ensemble des opérations qui consistent à


récolter des données existantes sur le terrain en vue de leur
transcription, à l'échelle, sur un plan ou sur une carte topographique.
Un lever peut être planimétrique (lorsqu’il s’intéresse aux données
situées sur le plan horizontal) ou altimétrique lorsqu’il s’intéresse aux
données de cote ou d’altitude.

1.5. Echelle

C'est le rapport entre les distances mesurées sur la carte et leur


équivalent réel sur le terrain. Exemple : l’échelle 1 : 50 000 signifie que
1 cm sur la carte représente 50 000 cm (un demi-kilomètre) sur le
terrain. Une échelle peut être de réduction, d’agrandissement ou vraie

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grandeur. Toutefois, les échelles sont classées en deux types : échelle
numérique, représentée par une fraction écrite sur la carte et utilisée
pour les calculs de conversion ; et échelle graphique, représentée par
une échelle inscrite sur la légende de la carte, permettant de faire une
lecture directe.

2. Objet et applications

Cette science a pour objectif principal d’établir des cartes et des plans
sur lesquels sont représentés sous forme symbolique les détails naturels
et artificiels du terrain. C’est une discipline capitale en génie civil et
architecture qui, associée aux autres sciences géodésiques, peut
contribuer à :

a) cartographier la terre, au-dessus et au-dessous du sol ainsi qu'au fond


des mers ;

b) dresser des cartes de navigation aérienne, terrestre et maritime ;

c) établir les limites de propriétés tant publiques que privées ;

d) créer des banques de données relatives aux ressources naturelles et


à l'utilisation des terres ;

e) déterminer la forme et les dimensions de la terre, de même que


l'étude de la gravité et du champ magnétique ;

f) dresser des cartes de notre satellite naturel et, éventuellement, des


autres planètes.

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3. Outils et méthodes de topographiques

En général, le topographe utilise des outils instrumentaux (appareils de


mesure), mathématiques (géométrie, calculs), règlementaires, ainsi que
statistiques (calculs d'erreurs).

3.1. Outils

Les principaux instruments et appareils sont :

- le niveau pour la mesure des dénivelées sur une mire ;

- le théodolite pour la mesure d'angles horizontaux et verticaux ;

- le tachéomètre qui est un théodolite muni d'un système permettant la


mesure des distances (en général IMEL : Instrument de Mesure
Electronique des Longueurs) ;

- la station totale qui est un tachéomètre électronique muni d'un


système d'enregistrement des mesures ;

- le scanner tridimensionnel (3D) ;

- les récepteurs GNSS (Géolocalisation et Navigation par un Système de


Satellites) pour déterminer la position 3D et la vitesse 3D des objets en
temps réel ;

- une trousse contenant des chaines, des laser-mètres, des équerres


optiques, ...

En science, toute acticité expérimentale est sujette aux erreurs,


regroupées en trois grandes catégories :

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- les erreurs systématiques qui sont mesurables et pouvant être
éliminées ;

- erreurs accidentelles qui sont quantifiables mais ne pouvant pas être


éliminées ;

– la précision qui est une tolérance caractéristique de l’appareil utilisé.

3.2. Méthodes

Il y a des méthodes de mesure et des méthodes de calcul et graphiques.


Les méthodes de mesure sont utilisées en planimétrie pour déterminer
les angles, les distances, les abscisses, ordonnées, le GNSS.

Les méthodes de calcul et graphiques sont constituées des outils


géométriques et trigonométriques, des raccordements (circulaires,
paraboliques, clothoïdes), la détermination des surfaces et volumes, la
représentation du relief (courbes de niveau, profils en long et en travers,
MNT).

3.3. Aspects règlementaires

Le métier de topographe est encadré par des textes réglementaires


constitués des lois, codes, arrêtés, décrets, instructions, préconisations
professionnelles, etc. ainsi que par des normes de qualité. Le
topographe doit aussi respecter l’éthique et la déontologie
professionnelle.

4. Autres débouchés

La sphère d’activités de la topographie s’étend aux secteurs ci-après :

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• Cadastre : établir des plans de la propriété foncière, rétablir
d'anciennes limites de propriété.

• Topographie souterraine : lever des galeries, localiser les puits,


calculer des volumes.

• Bathymétrie (Hydrographie) : représenter le littoral, les lacs et


rivières, les fonds marins en vue de l'exécution des travaux publics
(tunnels, ports) ou les travaux de prospection sous-marine.

• Voirie : établir des profils en long et en travers en vue de projeter les


routes ; calculer des cubatures.

• Implantation : mettre en place sur le terrain des projets d'études, par


exemple : les projets de routes, les voies ferrées, barrages, ports, …

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CHAPITRE 2 : NOTIONS DE BASE ET TERMINOLOGIE

1. Notions géodésiques

Sans entrer excessivement dans les détails, nous rappelons ici les
grandes notions de géodésie sur les systèmes, les surfaces de référence,
les grandes familles de projection cartographique…

1.1. Vocabulaire

Dans cette section, il sera question de balayer de façon ramassée la


sémantique de la plupart des notions couramment utilisées en
Topographie et plus globalement en sciences géodésiques.

1.1.1. Les paramètres essentiels

La mise en œuvre de la géodésie et des techniques qui en sont dérivées


nécessitent l’existence d’un jeu de paramètres essentiels :

- un système géodésique de référence ;


- un réseau géodésique de points matérialisés.
1.1.2. Le système géodésique

Un système géodésique (ou datum géodésique) est un repère affine


possédant les caractéristiques suivantes :

• le centre O est proche du centre des masses de la Terre ;


• l’axe OZ est proche de l’axe de rotation terrestre ;
• le plan OXZ est proche du plan méridien origine.

Dans ce système, un point de la croûte terrestre est considéré fixe


malgré les petits déplacements qu’il peut subir (marée terrestre,

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surcharge océanique, mouvements tectoniques). Ainsi, il apparaît la
nécessité de disposer d’une surface de référence : l’ellipsoïde.

1.1.3. Le réseau géodésique

Un réseau géodésique est un ensemble de points de la croûte terrestre


(tels que des piliers, des bornes…) dont les coordonnées sont définies,
estimées par rapport à un système géodésique. Plusieurs types de
réseaux sont distingués :

• les réseaux planimétriques ;


• les réseaux de nivellement ;
• les réseaux tridimensionnels géocentriques.

2. Appareils topographiques

2.1. Champ lexical


• Axe de visée : encore appelé axe de collimation, c’est la ligne qui
passe par les foyers de l’objectif d’une lunette et le point de
mesure en correspondance avec le réticule.
• Basculement : la lunette du théodolite est tournée de 200 gr
autour de l’axe horizontal pour éliminer les erreurs
instrumentales.
• Calage et mise en station : opération effectuée par l’opérateur
pour amener l’axe vertical de l’appareil à l’aplomb d’un repère
sur le sol.
• Correction : valeur algébrique à ajouter à une valeur observée ou
calculée pour éliminer les erreurs systématiques connues.
• Croisée du réticule : croix dessinée sur le réticule représentant un
point de l’axe de visée.

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• Erreur de fermeture : écart entre la valeur d’une grandeur
mesurée en topométrie et la valeur fixée ou théorique.
• Fils stadimétriques : lignes horizontales marquées
symétriquement sur la croisée du réticule. Elles sont utilisées pour
déterminer les distances à partir d’une échelle graduée placée sur
la station.
• Gisement : angle formé entre une direction et le nord de la carte.
• Hauteur de l’appareil : distance verticale entre l’axe horizontal de
l’appareil et celle de la station.
• Implantation : établissement de repères et de lignes définissant la
position et le niveau des éléments de l’ouvrage à construire.
• Levé : relevé de la position d’un point existant.
• Lunette : instrument optique muni d’une croisée de réticule ou
d’un réticule, utilisé pour établir un axe de visée par l’observation
d’un objet de mesure.
• Mesurage : opérations déterminant la valeur d’une grandeur.
• Nivelle : tube en verre scellé, presque entièrement rempli d’un
liquide (alcool) dont la surface intérieure a une forme bombée
obtenue par moulage, de sorte que l’air enfermé forme une bulle
qui prend différentes positions suivant l’inclinaison du tube.
• Nivellement : opération consistant à mettre une ligne ou une
surface dans la position horizontale, ou mesurage de différences
de niveaux.
• Repères : points dont on connaît les coordonnées.
• Réticule : disque transparent portant des traits ou des échelles. Il
permet d’effectuer correctement des lectures.
• Signal ou balise : dispositif auxiliaire pour indiquer l’emplacement
d’une station (par un jalon).

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• Station : tout point à partir duquel ou vers lequel on effectue une
mesure. Cela peut être un point spécifié sur un bâtiment ou un
point marqué dans la zone d’étude.
• Tolérance : variation admissible pour une dimension.
2.2. Les nivelles

La nivelle se décline essentiellement en deux types : la section de tore


et la section de sphère. Le but de cet instrument est de contrôler le
calage d’un point, d’un plan, d’un axe de visée… On parle généralement
de sensibilité de la nivelle pour qualifier la "vitesse" à laquelle va réagir
la bulle. La valeur indiquée dans les documentations du constructeur se
réfère généralement à l’angle d’inclinaison nécessaire au déplacement
de la bulle d’une division (couramment 2mm). De façon générale, les
nivelles toriques sont beaucoup plus sensibles, et précises que les
nivelles sphériques. Ces dernières sont d’ailleurs généralement utilisées
pour effectuer des calages rapides, avant l’emploi de nivelles
électroniques et/ou la mise en action de dispositifs de compensation.

2.3. Les lunettes

Les lunettes sont des systèmes optiques comprenant un réticule et


plusieurs lentilles, dont un dispositif de mise au point. Le réticule est le
dispositif de lecture et de visée.

2.4. La triangulation

La triangulation est une technique permettant de déterminer la position


d'un point en mesurant les angles entre ce point et d'autres points de
référence dont la position est connue, et ceci plutôt que de mesurer
directement la distance entre les points. Ce point peut être considéré

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comme étant le troisième sommet d'un triangle dont on connaît deux
angles et la longueur d'un côté.

2.5. Le nivellement

De façon générale, le nivellement s’opère a l’aide du niveau ou du


théodolite selon qu’il est direct ou indirect.

2.5.1. Nivellement direct ou géométrique

Le nivellement direct est la méthode la plus efficace pour déterminer


l’altitude de points particuliers. La précision dans les valeurs dépend du
matériel employé mais également des méthodes explicitées ci-après.

• Nivellement par rayonnement : la première mesure est effectuée


sur un point d’altitude connue, de façon à déterminer l’altitude
du plan de visée. A partir de là, toutes les altitudes sont
déterminées par différence par rapport à ce plan. Cette méthode
a l’avantage d’être rapide mais présente néanmoins l’inconvénient
de n’offrir aucun contrôle sur les déterminations : toute erreur de
lecture est indétectable et fatale.
• Nivellement d’itinéraires par cheminement : c’est la méthode la
plus couramment employée pour déterminer les altitudes de
points matérialisés, non situés à une même distance d’une seule
station d’appareil. Elle est également plus sûre, quant aux
éventuelles erreurs de lecture, et plus intéressante du point de
vue de la précision des déterminations : on dispose de méthodes
de compensation des erreurs très efficaces. Plusieurs règles sont
appliquées pour minimiser l’influence des erreurs systématiques
et accidentelles : les portées équidistantes, les contrôles de
marche, le contrôle sur fermeture…

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• Nivellement de franchissement : il s’applique dans le cas de
franchissement de vallées, où le principe des portées
équidistantes est inapplicable. On travaille dans ce cas
simultanément avec deux appareils, de part et d’autre de
l’obstacle (le cas idéal étant de pouvoir les aligner avec les mires),
afin de minimiser les erreurs instrumentales et atmosphériques.
• Nivellement d’auscultation : il sert de repère et permet de
mesurer les variations dans le temps (barrage, pont, bâtiment).
C’est une méthode tributaire de tous les principes énoncés
précédemment, et plus encore : équidistance, réglage optimal du
niveau, mires en invar, contrôles, problèmes de réfraction
accidentelle (intérieur/extérieur d’un bâtiment), etc.
2.5.2. Nivellement indirect ou trigonométrique

Le nivellement trigonométrique est réalisé par calcul de la dénivelée à


partir de la distance oblique entre les points, et l’angle (également
appelé distance) zénithal. Le principe général est explicité par la Figure
1.

Figure 1. Schéma du dispositif de nivellement trigonométrique

Les altitudes des points A et B sont liées par la relation suivante : ZB =


ZA + hi + d.sin(z) - HP

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2.5.3. Autres techniques

Il existe d’autres techniques de dénivellement peu utilisées : le


nivellement barométrique, qui exploite la chute de pression
atmosphérique avec l’augmentation de l’altitude ; le nivellement
hydrostatique qui est basé sur le principe des vases communicants.

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CHAPITRE 3 : RAPPELS MATHEMATIQUES

1. Figures et formes géométriques : description et


détermination des caractéristiques

1.1. Droites, segments de droite, demi-droites et vecteurs

Une droite est une succession infinie de points alignés. Elle se définit
comme un trait passant par deux points donnés et qui se prolonge à
l’infini. Elle n’a donc pas de limite. Si elle passe par les points A et B,
alors elle sera notée (AB).

Un segment est un trait de longueur connue qui relie deux points A et B.


Elle est notée [AB].

Une demi-droite est un trait qui se prolonge à l’infini à partir d’un point
fixe. Elle est notée par [AB) ou (AB] selon le cas.

Un vecteur est un segment fléché. Il possède une origine et une


extrémité, et est caractérisé par une direction, un sens et une norme.
⃗⃗⃗⃗⃗ .
Il est représenté par une flèche et noté comme suit : 𝐴𝐵

Origine : A ; Extrémité : B ; Direction (AB) ; Sens : de A vers B ; Norme :


⃗⃗⃗⃗⃗ ‖=AB= longueur du segment [AB].
‖𝐴𝐵

Deux droites sont dites parallèles lorsque qu’elles n’ont aucune


intersection dans le plan. Sinon, elles sont dites sécantes. Dans le cas
particulier où elles se coupent en formant un angle droit, elles sont dites
perpendiculaires.

1.2. Angles

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Un angle est une portion de plan limitée par deux demi-droites. Il
s’exprime en radians (rad) et communément en degrés (o). Lorsque sa
π
valeur vaut rad, l’angle est dit droit ; inférieur (respectivement
2
π
supérieur) à rad, l’angle est dit aigu (respectivement obtus). Lorsque
2

la valeur d’un angle vaut 𝜋 rad, alors l’angle est dit plat.

La somme de tous les angles d’un triangle vaut 𝜋 rad tandis que celle
d’un quadrilatère vaut 2 𝜋 rad.

Pour une manipulation performante, on associe aux angles des fonctions


trigonométriques telles que sinus, cosinus, tangente et cotangent.

1.3. Triangles

Un triangle est une figure géométrique qui a trois côtés. Les cas
particuliers sont le triangle isocèle, le triangle équilatéral et le triangle
rectangle.

Périmètre = somme des trois côtés

Aire = (base × hauteur) / 2

1.4. Rectangles

Un rectangle est quadrilatère dont tous les angles sont droits. Le carré
en est un cas particulier dont les quatre côtés sont égaux.

Périmètre = (longueur + largeur) × 2

Aire = longueur × largeur

1.5. Parallélogrammes

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Un parallélogramme est un quadrilatère dont les cotes sont deux à deux
parallèles. Le losange en est un cas particulier dont tous les côtés sont
égaux. Le rectangle et le carré sont aussi des cas particuliers du
parallélogramme.

Périmètre = (longueur + largeur) × 2

Aire = base × hauteur

1.6. Trapèzes

Un trapèze est un quadrilatère possédant deux côtés opposés, appelés


bases, qui sont parallèles.

Périmètre = somme de tous les côtés

Aire = produit de la hauteur par la demi-somme des bases

1.7. Cercles

Un cercle est une courbe plane fermée constituée des points situes à
égale distance d’un point fixe appelé centre. La valeur de cette distance
est appelée rayon du cercle.

Périmètre = 2 𝜋 × rayon

Aire = 𝜋 × (rayon)2

1.8. Pavés droits

Encore appelé parallélépipède rectangle ou prisme rectangulaire, un


pavé droit est une figure solide délimitée par six faces rectangulaires.
Tous ses angles sont droits et toutes ses faces opposées égales.

Volume = longueur × largeur × hauteur


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Aire = 2 × (longueur× largeur + longueur × hauteur + largeur × hauteur)

1.9. Sphère

La sphère est la surface qui délimite la boule. Elle a un centre et un


rayon.

4
Volume = 𝜋 × (rayon)3
3

Aire = 4𝜋 × (rayon)2

1.10. Cylindre

Un cylindre est une surface réglée dont les génératrices sont parallèles.
Il a une base circulaire de rayon défini et une hauteur ou longueur

Volume = 𝜋 × hauteur × (rayon)2

Aire latérale = 2𝜋 × rayon × hauteur

Aire de base = 𝜋 × (rayon)2

1.11. Pyramides

Une pyramide à n côtés est un polyèdre formé en reliant une base


polygonale de n côtés à un point, appelé l’apex, par n faces
triangulaires. Il s’agit en fait d’un solide conique avec une base
polygonale.

1
Volume = aire de base × hauteur
3

1.12. Cônes

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Un cône est une surface ou un solide réglé. Il possède une section
circulaire de rayon bien défini et une hauteur.

1
Volume = 𝜋 × (rayon)2 × hauteur
3

Surface latérale = 𝜋 × rayon × √(𝑟𝑎𝑦𝑜𝑛 )2 + (ℎ𝑎𝑢𝑡𝑒𝑢𝑟)2

2. Théorème d’Al-Kashi

Dans un triangle quelconque, le carré de la longueur opposée à un angle


est égal à la somme des carrés des deux autres côtés moins le double du
produit de ces mêmes côtés et du cosinus de l'angle. La Figure 2 en est
une illustration.

Figure 2. Application du théorème d’Al-Kashi

a² = b² + c² - 2bc × cos𝐴̂ (1)

b² = a² + c² - 2ac × cos𝐵̂ (2)

c² = a²+b² - 2ab × cos𝐶̂ (3)

Ce théorème est aussi connu sous le nom de loi des cosinus. Le théorème
de Pythagore en est un cas particulier où l’angle en question est droit.

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3. Loi des sinus

Dans un triangle, nom donné à la relation de proportionnalité entre


les mesures des côtés et les valeurs du sinus des angles opposés à
chacun de ces côtés.

Soit le rayon R du cercle circonscrit à un triangle quelconque de


côtés a, b et c et d’angles 𝐴̂, 𝐵̂ et 𝐶̂ ; alors, on a la relation 4.

𝑎 𝑏 𝑐
= = = 2R (4)
𝑠𝑖𝑛𝐴̂ 𝑠𝑖𝑛𝐵̂ 𝑠𝑖𝑛𝐶̂

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CHAPITRE 4 : REPRESENTATION DE LA SURFACE

Pour représenter la surface de la terre, on a besoin d’une surface de


référence, d’un système de coordonnées ainsi que d’un système de
projection.

1. Système de référence

A l’échelle macroscopique, la surface de la Terre peut être assimilée à


celle d’une sphère. La principale grandeur physique servant à décrire
cette surface est le champ de pesanteur terrestre. Par convention, une
surface équipotentielle de cette pesanteur, proche du niveau moyen de
la mer, est prise pour origine des altitudes : c’est le géoïde. Sa forme
géométrique est proche d’un ellipsoïde. L’ellipsoïde le plus proche du
géoïde sera considéré comme surface de référence. Et par rapport à cet
ellipsoïde, tout point sera repéré par trois nombres (coordonnées) : la
longitude, la latitude et l’altitude.

Cependant, pour beaucoup d’opérations, il faut en arriver à une


représentation cartographique plane, permettant de travailler sur
papier. Pourtant, l’ellipsoïde n’est évidemment pas une surface
développable. On va donc définir une dernière surface de référence,
souvent cylindre ou cône (donc développable), et on déterminera une
transformation amenant le point de l’ellipsoïde sur cette surface. Cette
transformation est appelée représentation plane, et il s’agit
fréquemment d’une simple projection, à tel point que le terme de
projection désigne parfois, de manière générique et par abus de
langage, toute représentation cartographique.

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2. Systèmes de coordonnées

Il existe plusieurs systèmes de coordonnées pour décrire la position d’un


point A à la surface de la Terre.

2.1. Coordonnées géographiques

– Longitude de A : angle dièdre entre deux plans contenant l’axe de


rotation de la Terre, l’un contenant A et l’autre un point G de référence.

– Latitude de A : angle entre la verticale de A et le plan de l’équateur.

– Altitude ellipsoïdique : distance de A à l’ellipsoïde.

2.2. Coordonnées rectangulaires planes

Employées sur le plan de représentation plane, l’axe des Y est dans la


direction du Nord pour au moins un méridien donné, et l’axe des X lui
est perpendiculaire. X est croissant vers l’Est et Y vers le Nord.

2.3. Coordonnées cartésiennes tridimensionnelles

Elles sont fréquemment utilisées comme intermédiaire de calcul


lorsqu’on emploie des méthodes de positionnement spatial. Les axes X
et Y sont orthogonaux dans le plan de l’équateur, l’axe Z est confondu
avec l’axe de rotation terrestre moyen.

3. Projections

La surface de la terre s’assimile à un ellipsoïde. Pour représenter des


points de l’ellipsoïde (terrain) sur une surface cartographique, l’on
procède par une projection. Cette représentation peut être dite
conforme (lorsqu’elle conserve les angles entre deux visées) ou

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équivalente (lorsqu’elle conserve les surfaces) sinon quelconque. Les
projections les plus courantes : UTM (Universal Transverse Mercator,
très employée dans le monde), stéréographique (emploi fréquent pour
des travaux scientifiques) et Lambert (employée pour la carte de
France).

3.1. Projection UTM

C’est une projection conforme, très employée dans le monde, en


particulier pour les cartes internationales. C’est une projection, ayant
pour pôle le centre de la Terre, de l’ellipsoïde sur un cylindre qui est
tangent à celui-ci tout le long d’un méridien de longitude λ, et ceci sur
une zone s’étendant entre les longitudes λ – 3o et λ + 3o, soit donc sur
un secteur de l’ellipsoïde de 6o de longitude. Hors de cette zone, on
utilise un nouveau cylindre dont l’axe, compris dans le plan de
l’équateur, est tourné lui aussi de 6o par rapport au précédent.

Pour couvrir l’ensemble de la Terre, on emploie donc 60 fuseaux.


Comme le rapport d’échelle serait ainsi toujours au moins égal à 1, mais
jamais inférieur, on applique en outre un facteur d’échelle
supplémentaire valant 0,999 6, ce qui fait que l’altération linéaire varie
autour de l’unité.

3.2. Projection stéréographique

Il s’agit d’une projection ayant pour pôle un point de la surface de la


Terre, et l’ellipsoïde est alors projeté sur un plan tangent à celui-ci en
un point diamétralement opposé au pôle de projection. Le cas le plus
fréquent est celui de la projection stéréographique polaire, le pôle de
projection étant l’un des pôles de l’ellipsoïde. Ce cas est employé en
particulier pour compléter dans les zones polaires (latitudes supérieures

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à 80o) la projection UTM. Alors les images des parallèles sont des cercles
et celles des méridiens un faisceau de droites concourantes au pôle, seul
point par ailleurs où l’altération linéaire vaut 1. L’équateur est
représenté en particulier par un cercle de rayon double de celui de la
Terre.
Cette projection est fréquemment employée pour des modèles simples
représentant des phénomènes à la surface de la Terre, telle que la
sismologie.

3.3. Projection Lambert

La représentation Lambert utilisée pour la France consiste à projeter,


avec pour pôle le centre de la Terre, les points de l’ellipsoïde de
référence sur un cône ayant pour axe celui de la Terre, ce cône étant
tangent à l’ellipsoïde le long d’un parallèle de latitude φ0. Dans ces
conditions, on constate qu’à la distance d de ce parallèle, une longueur
projetée sur ce cône subit une altération linéaire de valeur m (Equation
5), et R étant le rayon moyen de courbure de l’ellipsoïde en ce lieu.

𝑑2
𝑚=1+ (5)
2𝑅2

Cette valeur de m est malencontreusement toujours supérieure à 1. On


a donc jugé utile de multiplier a priori m par une valeur constante
inférieure à l’unité, souvent notée e0 dont la valeur varie d’un pays à un
autre. C’est la représentation utilisée en France où e0 vaut 0,9998774.

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