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Ecoclassi
Ecoclassi
Si pour les économistes classiques de la fin du XVIIIème et du XIXème, l’économie relève bien d’une discipline
scientifique, ils ne la séparent généralement pas totalement des autres aspects de la réalité sociale, se distinguant ainsi
des économistes néo-classiques.
Les questions posées à l’époque restent très modernes.
Ø Quels sont les facteurs favorables à la croissance ?
Ø La misère ouvrière peut-elle être réduite ?
Ø Faut-il aider les plus démunis ?
Ø Quelles sont les conséquences de la croissance économique ?
Ø D’où provient le chômage ?
1/ Le mercantilisme espagnol :
L’obsession des métaux précieux
Ce qui intéresse les aventuriers espagnols, ce ne sont pas les pays abondamment approvisionnés en matières premières
mais régions où il y a beaucoup d’or et d’argent.
Les erreurs des mercantilistes espagnols
Ils confondent richesse et détention d’or et d’argent. Au niveau national, possession de monnaie n’est pas égale à
capacité d’acquisition.
2/ Le mercantilisme français :
Jean Bodin et l’analyse de l’inflation
Jean Bodin met en évidence une relation entre quantité de monnaie en circulation et niveau des prix. C’est la première
tentative d’explication monétariste de l’inflation.
Protectionnisme et politique industrielle
Au XVIIIème les mercantilistes voyaient dans le développement des manufactures la source essentielle de
l’enrichissement.
Antoine de Monchrestien dans Traité d’économie politique (1615) préconise donc une aide de l’Etat à l’industrie
nationale par la mise en place d’une politique protectionniste efficace et une intervention directe dans la vie des affaires
pour assurer haute qualité des produits nationaux. Cette politique est concrétisée par Colbert ministre de Louis XIV (ex
de la manufacture des Gobelins).
3/ Le mercantilisme anglais :
La recherche d’un excédent de la BC
Le mercantilisme anglais est qualifié de commercial. Donc instauration de droits élevés pour marchandises extérieures et
substitution par produits nationaux compétitifs et de haute qualité. Favoriser abondance monnaie et faible taux d’intérêt
pour favoriser le commerce.
La fable des abeilles
Célèbre fable de Mandeville (1705) « Chaque partie étant pleine de vice, le tout était cependant un paradis ». Annonce
pensée libérale classique, à travers la recherche de l’intérêt individuel, on aboutit à l’intérêt général. Conso préconisée
et « frugalité » critiquée.
Tous les mercantilistes sont d’accord sur le fait que l’Etat doit intervenir pour augmenter les richesses nationales.
B. Les physiocrates :
François Quesnay et l’école physiocratique :
Le courant se développe en France sous la conduite de Quesnay (1694-1774). Il publie le Tableau économique en
1758.
Autres physiocrates : Dupont de Nemours, Mirabeau, l’abbé Baudeau…
Le tableau économique :
C’est une approche globale de l’activité économique. Dans le tableau Quesnay cheche à mettre en évidence les inter
relations économiques entre les différents participants à la vie économique :
Ø la classe productive (exploitants agricoles) : fait renaître par la culture du territoire les richesses naturelles de la
nation.
Ø la classe des propriétaires terriens : classe subsiste par rente ou produit net de la culture.
Ø la classe stérile (artisans, manufacturiers, marchands) : leurs dépenses sont payés par les 2 autres classes.
Ecole française
Ecole anglaise
A. Adam Smith (1723-1790) :
Avec Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations (1776), Smith est le premier représentant du
libéralisme économique. Mais il est avant tout un philosophe, et il publie au préalable la Théorie des sentiments
moraux (1759). Dans cet œuvre, il montre que la sympathie pour autrui et le jugement des autres exercent une influence
essentielle sur les actes humains.
Question centrale chez Smith est celle de l’origine de la croissance économique.
Ø La division du travail est l’élément essentiel donc il faut une éco de marché
Ø La main invisible du marché assure la meilleure allocation possible des ressources disponibles
Ø Théorie des avantages absolus
La main invisible
Chacun investit le plus près possible de chez lui donc développement économique nationale. Les capitaux s’orientent
spontanément vars les secteurs à forte valeur ajoutée. « Il est conduit par une main invisible à remplir une fin qui n’entre
nullement dans ses intentions ». Donc critique du protectionnisme et apologie du libre-échange.
Le rôle de l’Etat
Pour Smith, l’Etat doit être uniquement un Etat gendarme, défense des droits de propriété, défense publique et production
des biens collectifs.
C. Jean-Baptiste Say :
Il publie en 1803, Traité d’éco pol.
L’intervention de l’Etat
Si Mill est convaincu que le laissez-faire doit être la règle générale, l’Etat ne peut avoir un rôle limité à ses fonctions
d’Etat gendarme. L’intervention de l’Etat peut être nécessaire quand :
L’individu n’est pas toujours le meilleur juge de ses intérêts
Le consommateur n’est pas toujours bon juge ni de ses besoins réels, ni de la qualité de la marchandise
Les conditions de la concurrence ne sont pas toujours remplies sur les marchés réels
Les mécanismes de marché ne peuvent spontanément conduire à une amélioration des conditions de travail
La concurrence ne peut pas résoudre le problème de la pauvreté
L’analyse de la répartition
Marx fait une distinction entre travail et force de travail. Ce que vend l’ouvrier c’est sa force de travail et sa rémunération
tend à s’établir à un niveau qui correspond aux dépenses socialement nécessaires pour assurer son entretien et son
renouvellement. C’est une marchandise comme une autre dont la valeur est déterminée par la quantité de travail social
que demande sa production. Donc ce que l’ouvrier vend ce n’est pas directement son travail mais sa force de travail dont
il cède au capitaliste la disposition momentanée. Ainsi, la valeur de la force de travail est déterminée par la valeur des
objets de première nécessité qu’il faut pour produire, développer, conserver et perpétuer la force de travail.
Donc, la différence entre la quantité de travail effectuée par l’ouvrier pour l’entreprise et la quantité de travail nécessaire
à sa survie et à l’éducation de ses enfants et que paye l’entrepreneur sous forme de salaire constitue la « plus-value »
que s’approprie le capitaliste.
Cette analyse de la pensée de Marx a pour objectif de montrer quels sont les liens avec la pensée classique. Cependant,
on peut penser à l’inverse de cette présentation que Marx est totalement et radicalement éloigné de la pensée classique
et que ce sont ces critiques du capitalisme qui constituent l’essentiel de son œuvre. Mais il apparaît évident qu’il s’est
inspiré des théories de ses prédécesseurs, en particulier de celles de Ricardo, pour décortiquer plus avant le système de
production capitaliste.
Thomas Malthus
Loi de la population
Conteste loi des débouchés : rôle de la demande effective.
David Ricardo
Théorie de la valeur travail
Loi des coûts comparatifs
Théorie de la rente
Adhère à la loi des débouchés
Jean-Baptiste Say
Rejet de la valeur travail, adhère au principe de la valeur utilité
Conteste l’analyse ricardienne de la rente
Loi des débouchés