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l E.LEIPP STEREOSCOPIE ET STEREOPHONIE UNE METHODE D'APPROCHE OBJECTIVE DU PROBLEME DE BULLETIN DU Groupe d'Acoustigue MusicAce UNIVERSITE PARIS 6. TOUR 66 .2 PLACE JUSSIEU. PARIS 5° UNEVERSITE PARIS VI PARIS, Le 30 Juin 1972 Département de Mécanique Laboratoire d'Acoustique Tour 66 ~ 5° étage 2 Place Jussieu ~ PARIS 5° 628me Réunion du G.A.M, STEREOSCOPIE et STEREOPHONIE Une méthode d!anproche objective de L'audition ‘ghéxégphonique M, Je Professeur SIESTRUNCK et M, le Président GAUTHIER, pris par des oblisations universitaizes n'ont pu tre des nBtres. Etaient Présente + M, LEIPP, Secrétaire Général; Mlle CASTELLENGO, secrétaize, puis per ordre dlarrivée + M, BESNAINOU (Electronicien, Facteur d'Instrunents); M. SATEB (Musicien); M. CEOEN (Musicien Madulateur, R.T.B.); M. GENET-VARCIN (Ingénieur); M. J.CL.TROTIER; M, LEOTHAUD (Assistant, Inet. de Musicalogic); M, BARBAT (1.C.E,T.); M. JOSSERAND (Groupe E.B.M, Toulouse); M. FORET (Compositeur); M. DUPREY (Axchitecte); M, MULLE~ TIN (Loboratoize dea Struct, Biol.); M, AURENGD (Etud.Médecin); M. LELOUX (Proneur de son R.T.B.); M. GROS (Prof. Education Mus.); M. KOPF (C.E.B.T.P.); My PERROT (Dr en Médecine); NM. LARACINE (ORTF, Meudon); M, OLIVET (Chargé de T.P.); M, LANGE VIN (Assistant); M, KORN (U,L.B, Bruxelles); M, CONDANINE (Labo Acoustique ORTF); M, LEGROS (Ingénieur); M, J. HACHE (Ingéndeur); M, BATISSIER (Seceétaire Techn, SIERE); M, POUBLAN (Médecin Biologiste); M. GATIGNOL (MoTtre Assistant; M. JS. LIENARD (Naftze-Assistant); M, MOUSSEAUX (R.C.A.); MLle DINVILLE (Oxthaphonisto); M. LEGUY (Acousticien, comettiste); M, TRAN VAN KHE (MaStre de Rech. CNRS); M. CHENG SHUI CHENG (CNRS); M, CARAY (Univ. Paris Vi); Mlle de CREVOISIER (Orthophoniste); M. BIERBACH (Etud, Musicolagie); Mme BOREL-MAISONNY (Qrthaphoniste); Mme KADRIWMAISONNY (Dz on Médecine); Mme NYEKI (Phonoth@que Natio); M, TESTEMALE (Informaticien); M. POULETEAU (Conpositeur); M, et Mma EQOY (Prof.Educ, Musicale); M. Ff. LEGROS (Etux dient); Mlle CHIRON (Institutrice); MIle COLIN; M, SIMANE; M, GILOTAUX (Pathé Mar coni); M, Flavio SILVA; M, AROM; M. GRAVRAND (Studios Barclay); M. DEMARS (Stoticti~ cien); M, GEAY (Compoaiteur); M, FREDERICH; M. SURUGUE (Lab. ORFOM); M. J.J. BERNARD (Wattre de Conférences); Mne CHARNASSE (Nusicologue, CNRS); Mile CARRIER; M, CHENAUD (Président de LIAFARP). Excusés + M. NAILLOT; M, BLONDELET; M, JUNCK, M. MOLES; M, DORGEUILLE; Mile NOUF- FLARD; Mme CHAUVIN; M. J. TALAMON; M, BRERD; Mile WEBER; M, et Mme BUSNEL; M, CLEAVER; M.D, CHAILLEY; M, RIBEYRE; M, VALLANCIEN; M, FRANCOIS; M, FRENKIEL; M, SELMER; ™, J. CHAILLEY; Mlle LECOINTRE; Me SOLA; M. P. ANSELM; M, PERIN; Mme HAEK VANTOURA M. FAYEULLE; Mlle GRESY AVELINE; Mme OTTIE; M. PUJOLLE; Mme de CHAMBURE; M. JM, LONDEIX; M, CHANUT; M, VIVIE; Mme VERZENT; M, BOURDIAU; M. GEUENS; M, DEWEVRE, PERIODIQUE : 6 nunéros annuels, Imprimeur : Laboratoire de Mécanique de 1'Univeroité de PARIS VI Nom du Directeur + M, le Professour STESTRUNCK Ne dfInscription & 1a Commission Pariteire : N° 46 283, €, LeIPe = Stéxéoscopie et Stéréophonie ~ LYAUDITION STEREOPHONTQUE quelques aspects nouveaux. 1. UNgRODUCT EON Le monde extérieur nous envois des messages variés, supportés par des phé nomines physiques. Nous captons ces messages avec nos organes des dens, nous les stockons sous forme codée ét les traitons gréce & l'existence, dans notrs-esxvesu, dlun centre de traitement informetique particulier. Les messages les plus utiles pour la vie et 1a curvie de L"honme sont manin festement les messages acoustiques et optiques, et pour les appréhender, le nature nous a dotés de capteure disposéa par peizes trés prés du centre de traitement, pour des reisons dtefficacité et de rapidité d'acheminenent des messages, Du fait-que es deux ceptours (acoustiques cu optiques) éont aisposés on deux points difféxents de ltespace, ils ne captent évidenment pas strictenent le mime message. Mais les deux informations paralldles (visuelles ou auditives) fusionnent en une sensation unique; et on aboutit finalement & une sensation particuliire de relief, do profon~ dour, de situation stc..., 12 "sensation stéréo", que l'on ne-pourrait avoir avec un capteur unique, Les probltmes de la perception atéréoscopique ont été étudiés depuis fort longtemps, contraizement & ceux de la perception stéréophonique, dont on ne stest occupé que beaucoup plus récemment. Au début de.ce sidcle, autour des années 1900, 1a stéréophotogzaphie et la eténéoscopie étaient fort & 1a mode, Lorequ'on se rencontrait dans 1s Belle Epoque, on ee disait :" Vous ne faites pas de atéréoscopis ? Vous retardez |", Or il a fallu attendre leprés-guerze de 1940 pour que 1'on se dise + "Vous ne faites pas de stéréophonie ? Vous retardez |", En fait, les développoments réele de la stéréopho- nig sous leur aspect commercial detent de maine de deux décenniss. Depuis cependant, de nombrouses études ont été faites sur ces questions, en particulier par les techniciens du son, de 1a gravure des disques etc... qui se sont essntisllenent couciés de mettre au point des appereillages at des néthodes dtenregistrenent A deux cu plusieurs conaux, 11 faut avouer que 1a technolagie nous @ comblé : actucllenent on fait tout ce qufon veut pour-peu qué l'on diapose de temps et d'argent... Lorsquton écoute copendant les innonbrables discussions autour de Ja stéréophonie onna cependent(ts sentient que 1'on sachetsés bien ce qu'il faut faize-pour satisfaire tout le monde, et les opinions cont fort divergentes de ce point deus, Les spécialistes, preneure de son et autres, élaborent, chacun pour son compte, une technique bien définie, dont ils meftrisent bien les variables, Ile se conditionnent nécessairenent & cette technique, et jugent A travers elle cone non conforma, clest--dire "mauvais" co que font dtautres, et on voit ae deaeiner en divers Lisux dea "écoles" dont 1e moins qu'on puisse dize est qutelles ne sont dtaccord ni sur les fins ni sur leo moyone & utiliser. Bref, il manque manifestonent une doctrine eohérente, et visiblement 1s cause en est chercher dene 1!insuffisan— ce de nos connaissances dans le domaine des mécanismes auditife. En effet, ai lea Problémes technologiques sont actuellement résolus ou du moins solubles, ceux de Laudition ‘bineurele sont loin de 1'@tre, On ne soit toujours pas trée bien coment fonctionne le systiite cuditi? et toutes les hypothtses que nous ont fourni les paycho~ physiologistes ces derniares années sont loin d!8tre convargentes ot eatisfaisantes, af E, LEIPP = Stéréo ots Nous ne sonmes pas les seuls & déplorer cet état de fait, Dens les Comptes-rendus du Festival du son de 1965 (JOURNEES D'ETUDE, CHIRON Paris 1965), un spécialistes, SCHIESSER, parlent de l'effet dizecticnnel de loreille, de différence de phase, de ‘temps de propagation dens les canaux, dit en particulier + " ,., TL faut avouer que nos ingénieure connaissent les propriétés techni+ ques de leurs canaux de tranemiseion beaucoup mieux que les physiclogistes ne cone naissent ceux de loreille ..., " " ... Depuis STEVENS, LAURIDSEN, FRANSSEN, CHATENAY, WENDT Jes ‘cher cheurs ont montré influence des conditions d'écaute et les ceractéristiques des signaux,., Mais les résultats de ces recherches ne sont encourageants qu'en partie!" Comme on 10 voit, ‘on ne pout gudre Stre optimists, et clest pour tenter de corner de plus prés cet irritant probléme des mécanismes de perception binaurale que nous evens orgenisé cette réunion sur 1a etérGaphonic. Les problémes de le stéréophonie sont nombreux, variée et compliqués 1 Non propos, ce jour est limité aux mécanismes perceptifs. Je voudrais tenter de fore muler un certain nombre d'hypoth8sss, proposer une méthode de recherche, définix un nod2le fonctionnel du systéme auditi? stéréophonique, tous points susceptibles d éclaizer le problime, 11 pe, sera nullement question ici de technologie électromaccus- tique + problame des chaines, des haut-parleura, des disques etc..., od je suis tout & fait incompétent. On ne parlera pas davantege de prise de son stérécphonique + une réunion est prévue lan prochain eur ce théne avec M, CEQEN de le R.T.B. qui con nait bien ce sujet. Dans tout ce qui suit, jo pars du matériel tel qu'il existe, des disques tidle que me les fournit le commerce, du locel d!écoute défini ad se passe nos 2éu- nione, de notre chatne audition etéréo atc... bref, je pars d'un cas particulier précis, L'extrepolotion sera facile, Co dont i1 stagit ici, clest d'ebord de savoir c¢ qui se passe au voisinace de chacyne de mes deux oreilles lorequé j'écoute une reproduction stéréaphonique dans Jes conditions matérielles suadites, Le probléme conmence a mlintéresser & ce point précis, & Mexclusion des maillons antérieurs de la chaine. Mon but cteot d'analyser ce qui ss passe acoustiquement au voisinage de mes deux oreilles, puis d'essayer de comprendre les mécanismes perceptifs qui font qu!unc audition stéréophonique ne prow duit pas les m@nes improseions qu'une sudition monophonique, enfin de formuler des hypoth@ees réalistes sur ces questions. Jtai souvent insisté d6ja sur un point qui me semble important : une hypo~ thiee, nous le savons, est fousse par définition. Une hypothdse est un "outil & pene eer" qui permet d'avancer une question restée en suspans. Lorsque je propose un mo= dBle fonctionnel, je ne pars nullement de 1a réalité anatomo-physiologique, Mon ar~ ribre pensée, clairenent formulée, ost dlenvisager un jour une simulation par voie infomatique. Je ne crois pas, dane 1'état actuel des choses, qua l!on puisea com prendze 3e fonctionnenent de notre sene de l'ou~e (et des autres) en explorant 1a péelité anatomo-physiclogique,..qui ast beaucoup trop compliquée. Mais 81 nous réus~ sissons 2 simuler les,réactions de notre systéme auditit, néme de fegon imparfaite, nous auzons fait avancer la question ! Pour cola, il faut connattre les fonctions an présence; le fagon dont ces fonctions sont réalisées par 1a nature est secondaire | Ceci étant précisé, voyons conment se pose le problame de Ltaudition etéréophonique". Lthonme a fait dela "stéréophonie" depuis les origines du temps, Pius exactenent il a exploité de fegon empirique les propriétés de aon captour double de sons, Pour échapper & un danger ou poursuivre une proie, le fait de pouvoir loco- reer, E, LEIPP — stéréo -3- Liser le source de bruit dans l'espace en jaugeant 1a distence et 1a direction était Gvidenment un atout précieux, et nos enc&tres avaient certeinément un entrainement supérieur au nftre de ce point de vue, A nfen pas douter, la manidre de traiter 1'ine fomaticn binaurole était identique & 1s nfitre, A l'apprentissage et au conditionne~ nent prés (clestedadine ou contenu des mémoires prés). La pratique empirique est toujours en avence sur le technique et la tech nique sur la science! On nte conmencé & stoccuper scientifique de perception stéréo~ phonique que fort tard, Un-comprend pourquoi: 1e. son, .phénoméne inmetériel, longtemps insoisissable et invisuelisable était un objet d'étudo difficile, L'epparition deo moyens Glectro=ccou tiques @ pou prés convenables, aprés le guerre de 1914 permit one Fin aux psycho-physiologues de tanter une approche aystématique du probléna de l!au= dition bineurele. Les publications sur ce sujet vont se multiplier dés lore et les traités de STEVENS, FLETCHER et autres mentionnant d6jA de nombreux résultats, Le question va cependent retrouver un regain dlactualité ovec 1a gravure sur disque, 1a technologie ds gravure latérale et verticale sinultenée étent devenue possible industriellenent das l'eprds-guerre 1940, L!industrie phonogrephique va avoir besoin d'informetions plus précises sur 1'audition stéréophonique, Plusieura. fabri~ cante de disqués et de chaines d'oudition e'intéressent dés lors 2 la question ot font faize des recherches & titre privé, auxquelles on a parfois reproché de ntavoir pensé qutau probléme conmercisl.Clast assez 1égitime.., : il est certain que, les disques modemes ne stusant pas; 1!industriel du disque, pour survivre est obligé ‘de continuer & vendra, ce qui le conduit A la nécessité de renowveler certaines cho- ses, ne serait-ce que le mode .... La stéréophonie était loncée! 11 faut reconnaitre que technologiquement Llauditeur le plus difficile peut actuellement trouver de quoi Btre satisfait efi1 met le prix voulu. Mais ce n'est pas Maspect technique, industriel ou conmercial qui m!inté= nesse ici, Il doit bien y avoir une réelité perceptive, un gain pour L'auditour, si- non 1a stéréophonie, serait ebandonnée depuis longtemps déj2 1 le snobiena n'est ja- mais de longue durée ! Pour comprendre cette réalité, divere cherchoure ont tenté de faire des paralidiee entre stéréophonie et stéréoscopie celle=ci Stent plus facile & Gtudier, parce quton trevaiile sur documents photographiques, objectife, feciles & observer et & mesurer. Or, il se trouve que je me suis précisénent intéressé aux prow blames stéréoscopiques il y a un quart de si&cle, et, réflexion faite, il me eemble probable que si les capteurs optiques et acoustiques sont différents dans leur neture et leur fonctionnement, les mécanismes de tzaitement de 1!information fournie simul~ tangnent par deux capteurs (aptiques ou acoustiques) pourreient @tre lee ménes, le néme "ordinateur central" unique traitant tous cee problimes avec des "progrenmes!’ Adentiques. La différence fondamentals entre vision et audition nlest eans doute pas 1a, Elle so situs beaucoup plus cortainement au niveau dea différences di natuze et de propagation des phénoménes en cause. Diffraction A part 1a lumiéze visible, quelle que soit le longueur dtonde, se propage en Ligne droits, Nous percevons un point Lue mineux directement : si on intezpose un obstacle entre objet et le capteur, le point umineux nteet plus pergu. La diffraction dane Lair peut bien m!indiquer qu'il se passe quelque chose derridre l'obstacle, mais je ne puis préciser quoi, T1 en va tout autrement pour les sons. Les fréquences txts Glevées, supé~ rieures & 4 ou 5000 Hz, par exemple, se propagent en gros comme la lunidze, On pout parler ici de "rayons acoustiques" et Gtudier acoustique d'une salle (pour 19s hate ‘tes fréquences) avec les procédés classiques da 1’optique (réflexion en particulier), Maie pour lee sons graves il en va tout autrement, Coux-ci se propagant non par "zayons" mais par aphdxes concentriques. Promidre conclusion, que vérifie le pratique usualls ! si une source Lumineuse est a na droite ou 8 ma gauche, je ne puis me tron per:pour lo localiser. Si un son aigu,me parvient,'il en vo de mime, Mais s'il stegit dlun gon trés grave, je ne sais plus : le son vient de portout .. E. LEIPP ~ Stéréo -4- : Cette réserve & part, i) existe entre vue et audition "stéréo" des points commun, et de ce point de vus il est certainement intéressant de donner quelques précisions sur le stéréoscopie. Ceci me pemettra de tirer d'utiles conclusions quant aux méthades de recherche que je préconise et de justifier le modéle de fonctionnes ment stéréoscopique du systine auditif que je propose. TT, UNE METHODE DE CORRELATION OPTIQUE POUR. COMPARER DEUX IMAGES La nécessité de conparer objectivenent deux imeges m'a fait trouver autres fois un procédé fort simple, Je mloccupais alors de la paseibilité de déPinir objec tivoment la qualité des instruments de musique et de conparer leurs "sonorités!" res pectives, problime sur lequel j'ai beaucoup travaillé en colleboration avec M, MOLES et avec aide de plusieurs fabricants d!instrunents de musique (AFIMA; M. Ch, MATLLOT). Avec les moyons technologiques de 1'épaque (boucle magnétique et Filtre & bands étroi- te) je relevaie le "spectre" de sone musicaux que je représantais sous 1s forme clas~ eique (niveau en décibels on ordonnée, fréquenca ou rang hermonique en abscisse), Four comparer deux spectrea, jo los regardais alteriativenent et tenteis mentalenent dlap~ précier leur degré de ressemblance et de différence, en essayant d'associer A ces ros~ semblances et différences spectrales les vocables Utilisée par, les musiciene pour dé~ crize le qualité de leurs instruments (chaud, tinbré, rond, mealleux, aigre etc...). Llidée stest faite un jour de superpoter cos spectres deux 2 deux (Fig.4) en colorent 1'un en rouge et LYautre en vert (ou toutes autres couleurs complémen~ taires), Le résultat était tout 2 fait intétessant : on obtient einei sur une seule Smage des renseignements précis et chiffrables cur + ~ la pextio commune, qué en raison de la complénentarité des couleuze est noize = los points originaux d'un epectre (en rouge) = lee points originaux de Ltautre spectre (en vert). 1], était possible eirisi de porter d'enblée ot an bloc, un jugenent conpsro~ tif entre Log deux sone studiés, basé sur documants objectifs. La couleur n'étant pas trée connods 8 utiliser, on peut aussi prendre des hachure en sens inverse pour chaque spectre (1a partie commune étent alore croieil~ Jonnés, (fig.2). Finalenent j'ai abandonné cette méthode lorsque je fus convaincu que Ja qualité des cons musicaux n'était pas dens "le spectre" mais dans son évolution tran= sitoizes dattaque et d'extinction compris, clestaaadire lorsque j'eus compris que Llinfomation n'est pas ce gui reste fixe mois ce qui shenge dans le temps. Cotte méthode de"corrélation"optique globale mé revint, pourtent & Ligapeit xécerinent & propos de recherches que je faisais sur le conparaison objective entre cheines d'eudition, postes de radic, microphones etc... Ltoccesion d'sn reparler fut Je dernier Festival International du Son, 1e 23 Mars 1972. Lo compte rendu de cette conférence est publié dane Les "CONFERENCES DES JOURNEES D'ETUDE; CHIRON, Paris (1972). Voici un exemple de probléme treité (Fig.3). Soit & comparer deux micuphones, un microphone piezoélectrique gt un micro~ phone dynamique classique, Pour comparer les maillons électromacoustiques 41 exists des méthodes métrologiques connues qui permattent le mesure précise des diverses va~ riables deolées. Mois nous pouvons difficdlement raccorder ces mesures avec 1a réalin +6 ouditive pour lo sinple raison que loreque ce microphone transmet des phénomanes acoustiques normaux (parole, musique etc...) lea vorichles interférent entre elles. ween! Trincipe _ de la méthede de corréloh'on par couleurs comple. mentathes. fig D Compara son. de deux Spectres Fig3) pesbteit cheat amplit x: (pain cong Tega (guitore) BER points communs Bo 7 M23 rang Com on miteophones @® microphone dynamigi we © microphone lectrique oi-let = te E, LETPP - stéréo -5- Or ce sont justemant ces interférences qui importent, et qui malheureusament échep~ pont aux méthades métrologiques clessiques. Liidée de faire mieux 6tait simple. On enregistre simultanément sur megnéto- phone professionnel. etéréophanique (NAGRA IV 5) une méme séquence sonore, musique ou parole. Prenons par oxenple 1s phrase qui nous sert souvent de phresentest : "le potit chat fait sa toilette", On tize ea sonagrannes de cette phrase telle que "Ltentendent! les deux mi~ erophones (fig.3). En dépouillant visuellenent les deux documents,on observe aisément ce qui fait effectivement les particularit6s respectives des deux microphones, Le microphone dynenique denne uns image netto, bien équilibrée dens toute 1a région fzé— quentielle, sane bruit de fond etc... Le microphone piézo-électrique, par contre, foumnit une image plus fldus, avec une bende résonance dans le zone sensible de 1! oreille (entre 2 et 4000 Hz), ce qui fait croire A une grande intensité | 11 stagit ensuite d'exploiter les possibilités offertes par le méthode de comparaison optique & ce cas particulier. Pour y atteindze, j'ai mis sur pied la né~ ‘thods suivante, Prenons un cas simple : on veut comparer deux formes A et B (fig.2), On commence par tirer de ces formes una image négative, En supezposont les deux images négatives de ces deux formes, il est évident que 1a lumidre ne passera que dans le région communs aux deux formes (zone C), qui représente 1!invariant, les points conmuns (p.c). Tizone de cette image des points communs un positif opaque (C'), Superposona ensuite ce positif des points comune successivenent aux négo~ ‘tife des images originales (A! ct B'), 11 est évident que loriginalité de A por rap~ port & B va se treduize per une plage transparente (o) pour la forme A; et par une plage transparente (a') pour la forme By Dn © done isolé ainsi le partie commune entre duex Minages" ot les points originaux de l'une par rapport & llautre. Bref, on a mis en évidence 1'4nfoxmation selotive entre les deux fomes, Liintéx6t de cette méthods est évident. On peut, & partir des images C,C', o et o!, tirer un parolléle entre deux formes, les comparer. Avantage considémable : on dispose ici de documents objectifs, que 1ton peut décrize et mesure? avec précioion a parti des deux dimensions an cause (hauteur et Jargeur pour ces foxes). On peut aussi relever directement les grandous de C (pointe communs), © et o', soit en mesurant les surfaces de deux formes, soit en mesurant avec une cellule photo-électrique la quantité de lumiére passent respactivenent par Cy 9 at o, On peut sine définix + ~ un_taux de eimilitude entre les deux farnes. ~ un toux domiginalits de chaque forme par rapport A l'autre. Lozeque nous conparons mentalenent deux phénoménes optiques ou accustiques, nous ne faieons pss autre chose. Si les doux images sont totalement différentes, elles ntau- xont aucun point commun ot uno originalité do 100 de l'une par ropport @ l'autre; concluons alors qu'il stagit de deux choses tout @ fait différentes quton ne pout epprécier comparativement. Si les deux images sont etrictoment identiques élles pré~ sentent 100 % de points comuns et des originalités relatives nulles. Nous concluons veel E, LEIPP ~ Stéréo eGo ‘aids qué les deux images sont strictement identiques et que 1'une ntapporte aucune infomation par rapport 8 Liautre. Si las deux images sont Légdzement différentes 41 slagit de variantes du méme objet, Le taux de eimilitude sera pas exemple do 90 % Jes 10% restants nous pexmettront dlapprécier ca que lan gagno & utilioer cinulte nément les deux images. Liintér@t d'utiliser ceux images plut6t qu'une en transmission de massages (technologiques ou physiclogiques) est évident. Avec deux captaure disposés on dea points différents, on gagne certainenent en infornetion, comparativenent & ce qui se passeroit avec un seul capteur, La méthode de corrélation optique, photographique, propasée plus haut, eat délicate et fastidicuse, Maig L'ordinateur nlest~i). pas fait pour nous soulegen de, Gee hesoanes... une fois quieiles sont bien définies ot cue les méthodse eons, bien 4 Doing ? En fait, Llutilisation de cette méthode par ondinateur est évidente, 11 suf- fit de disposer d'une entrée analogique (ontré son ou grephic input), de stocker en némoize les "images" que l'on se propose de traiter, et de faire des programmes com respondant oux manipulations définies ci-dessus (extraction des points communs et des originalités). On pourra traiter ainei les pzoblanes les plus variés, uptiques, acoustiques ou autres, Les procédés et programmes & utiliser font désornais partic de le routine de 1informatique. On peut tenter de tizer un paralléle entre ces opérations et celles que nous supputons avéir Lieu dans notre cezveau; on peut espérer comprendre ainsi, eur des ba- ses objectives, les jugemente subjectifs formulés sur tol. ou tel phénomdne, Pour le montrer, prenons un exemple choisi parini les cas manifestement plus _simples de la stéréoscopie et de la stéxéophotagraphio, HIT, CAS DE LA STEREOSCOPIE Un apparel do photographie etéréoscopique fournit doux images Légdzenent différentes, données par deux objectifs distants de 6,5 cm environ (distance nozmale entre les deux yeux humaine). Norelenent, oprés diverscs manipulations du négetit, on obtient un couple de positifs que l'on regard avec une viedonneuse eplciale compos tent deux aculaizes, Une cloison séparant toblenent lee dovx images, A'oeil geucho no voit rien de 1'inoge droite et dnversonent. La sensation résultant de ltubservetion d'un couple stéréancopique procure manifestenent un gain’ comparativement 2 l'observation d'une image monoscopique, Cette sensation résulte d'une combinatoize de plusieurs variables + = On a d'abord une sensation de localisation angulaire, de position gauche-droite, com en monoscapie bien entendu; mais avec une différence importante cepandant. Si un objet ayent une certains épaisseur est déplecé de gauche & droite sur una Ligne paralléle @ celle qui relie les deux yeux, l'image n'est pas strictemant identique lorsque l'objet est 8 gaucho ou: droits, Nous y reviendrons un peu plus Lin. ~ Ltobservation d'un couple stéréescopique produit encore une. netté sensation de distance de Mobjet observé par rapport & 1'obsorvateur. 4a la parallaxe (angle A > angl 8) our rense’gne sur la dhifance Ub Les surfaces cachées par Coe surle Fond sont Un autre indie dela distance . Les paints oriq/navc vot Lelemeal par (ei! gauche ov lee! deat novs Trforment sor b epauitecr de Pole. He: E, LEIPP ~ Stéréa en = enfin, il stajoute aux deux sensations précédentes celle d'épaissour d'un, objet & trois dimensions. ~ elepe oF 1E8 Bement une sensation de aain de" nettibs* das [oe tormae ¢. werd: mieux du Fond. fat Gates pee hors de ,propas de donner quelques précisions sur ces pointes on verre ensuite s'il ect possible dlessimiler 1a vision A laudition de ces pointe de vue, 19) SENSATION DE LOCALISATION ANGULATRE. Lorsque nous regardans un objet, nos deux yeux convergent sur lui, Nous localieons alors lea autres objets (dens le sons gauche-droite) par rapport at plen vertical passent au milieu de la ligne qui rejoint nos deux yeux, Cotte lo~ calisation engulaize ne‘ pose donc pae de problame en vision, Seuf un | ve. Si nous sommes conditionnés par une longue habitude a voir tel objet & droite de tel autre, nous éprouverone une géne lorsque par hasard nous le trouvons un jour plecé A gauche,., Cette gfne rend les dispositions insclites, inhabituelles; et 68 8 quoi nous no sommes pas habituée nous géne, nous semble "mauvais!, Comme la lumiéra se propage par "rayons" et en ligne droite, nous n!aurone pag de probléme de localisation gauche-droite on stéréoscopie, Mais nous en au~ rona en stérdaphonie & cauee de la propagation par ephdres des basses fréquences. 2°) SENSATION DE DISTANCE. Plusieurs variables nous pemetient d!évaluer, de jauger le distance dtun objet + = On sait que 1'angle de vision ’nette est trés faible (quelques degrés), Loreque nous faisons converger pos deux yeux vers l'objet & observer (fig. 4a), langle Gud fornkdipcad RADAR Ent do Itintervalle onéze Fesyaux ot de 1a distance de objet (parellexe). Nous gonmes capables de faire converge tds migourou sement nas deux yeux sur un objet : nous disposone: donc d?un progranme ds pilo~ tage nusculeize ‘sbe précie dere notre cervonu. De 1 8 ccnctere quo nous aon mes & méme de mesurer 1'angle da convergence de fagon tras précise il nly a qu'un pos, et cet angle eat en nol une mesure do 10 aietance d'un abjet ponce tue, = Lovequ'il stagit d'un objet & deux ou trois dimensions, une autre indication de sa dietence peut découler de certains mécanismes d'apprentissage, Je sais qu'un homme 0 1,70 en moyenne, ce quiuns Longue expérience m'a appris, Mais Ltoeil est dabord une chambre photugraphique avec un objectif qui fournit une Smage sur lo xétine, IL est évident que je ne puis tirer de conclusions sur le grandeur d'un hormé & partix des dimensions de son image sur la rétine, qué est dlautant plus petite que l'homme ost. plus éloigné, Nais c'est précieément Ja comparaison des dimensions de Ltimage rétinienne avec 1'étalon que jtai pré~ sente en mémoire qui me permettra de jauger 1a distance du sujet. ~ Un autza indice encore permet d'opprécier lo distance, Tx8s généralenent nous voyons les objets sur un fond comportant d'autres objets, Or si je regards tol point (A) en faisant converger sur lui mes deux yeux, ce point cachera deux ob~ jets du fond : le maison (A") pour laeil gauche ot itazbre (A') pour l'oeil droit, La distance A' A" est G@videmment significative de la distance de 1tobjet par rapport au fond, En effet, si l'objet s'éloigne. pour venir’ eri B, la distan= ce BY BY sore significatif de la distonce du point H. Bref, oi je regard un objet avec los doux yeux, le rapport ATA"/B!B va tntapporter de’ l'information quant 2 le distance relative de cot objet. On notera en’ passant que ei l'objet eh question a une certaine dimension, iL cache toute une région du fond pour l'oeil gauche, et une autre région pour E, LEIPP = Stéré0 -8- exister (alors. qulalle existe pour le reste des objets du fond, vus par.les deux yeux), Le rapport entre la surface totele du fond et lo comme des -aurfaces cachées per l'objet est un indice simultanément do ea largeuz et de sa distance, Comma on Je voit, 1a sensation de distance ‘est un probléme complexe. Maie 41 ost un autre point manifestement plus important encore en sensation stéréoscopiqua t celui de la sensation d!6paiesour des objets. oeil droit (fig; 4b). La‘sansation de relief pour ces deux régions ne paut donc 3°) SENSATION D'EPALSSEUR DES OBJETS TRIDIMENSTONNELS, Un exemple einple va nous éclairer, Considérona un objet cylindrique verti~ cal observé par les deux yeux (fig. 4c). L'oeil gauche voit la partie du cylindre compriee entre A et Al; l'oeil droit voit la partie B Bt, Los deux yeux voient done une partie commune {p.c). Mais Loeil gauche voit une partie AB que l'oeil droit ne voit manifestement pass inven sement, L'oeil droit voit une partie A'B’ que ne voit pas l'oeil gauche, Chaque oail capte tone une partie conmune de 1!inage et uno partie originale (o6 et oD) o& la vision nlest pas etéréoscopique, Cotte partie originale repréeento 1e "gain" proce x6 par le stéréascopie, Un exemple xéel va le montrer plus cleirenent. Voici (fig.5) un couple stéxéoscopique relatif & une marchonde de ballons. Vieibloment le nombre de points conmuns est inportant : l'image de gauche et colle de droite zoprésentent bien la "m@me chose", Mais il y a bien sr des différences.. Pour les metize en 6vidence extrayons par 1a méthode photographique ci-dessus les points conmuns (p.c), Puis soustrayons ces points communs de chacune des images du couple, On obtient les originalités respectives du couple gauche ot droit (oS - oD), Comne ‘la sentation stéréophonique est une, globale, unique, add:itionnans Jes deux originalités (s.0), Cette image correspond tras exactement & la sensation diépaisseur définie ci-dessus pour un cylindre, Ltoeil gauche voit une petite partic de plus que l'oeil droit, du cOté de la gaucho du sujet. Cette partie détermine un geme sur eon cOté gauche, De méne Ltoeil droit délimite un cere sur la partie droi- “te du sujet, En additionnant les deux demi-cernes, on obtient 1e contour de Je foi Ig, qui apparait de fagon tras nette. L'opérotion fait donc émerqer le fore sur fond en le cement, Ce gain de netteté des contours est un apport important du procédé etéréoscopique. En résuné la sensation stéréosoopique est un phénoméne, perceptif complexe oD localisation angulaire, distence et 6paisseur des objets réalisent une combina toine compliquée-aboutissent & un effet spécial, Lo méthods de corrélation optique pamet de tout chiffrer en cas de bescin, st un traitement similoire per ordina. ‘teur ne pose aucun-probléme, Llappart stéréoscopique peut donc Stre défini de fox gon objective st mesurable, Voyons & présent dans quelle mesura ce qui précéde se raccorde avec 1a sté= réophonia. IV. LE CAS DE LA STEREOPHONTE © Nous savane déja quten raison deo différences de propagation entre les phé- nomdnes acoustiques et optiques, les mécanismes de 1a perception stéréoscopique ne peu vent pas Gtre tout A fait identiques & coux de 1a perception stéréophonique, Il existe cependant des points comuns + tout est & le fois sinilaire et différent comme on va voir, feed, Onuslera ave Les frmes Sout cernées et-se. ddlackent arsr mux | dv ford. _ On voit meen itr’. te corne gauche 0G) et Le cerne drat (oD). La Somme weet oD qonne Le contour des Farmes, gui emergenl mire chy Fond des lors. Lo fryere "5.0 Correspond cau CHIN Seréatcopigh e.... Autre ecomple. cle. mancauldh ous Sor couple, sfereolcopique. Ox’ relrouve les Cernes det formes E, LEIPP ~ St6r60 -9- Roprenons tour & four les variables déterminant 1a sensation atéréoscapi~ que et voyons ce qu'il an est pour la stéréophonic. 1°) LOCALISATION ANGULATRE La localisation engulaire fut un des premiers effets exploités par 1a até réophonie eu cinéma et dans les disques. Le probline est beaucoup plus compliqué quien otéréoscopie,et plusieurs variables sont & considérer. ip) nloos peed senlnpecr-snialnp\evenenan cocoate ice On @ fait & ce sujet beaucoup d'expériences en laboratoire, malheureusement impossibles & raccorder en général avec la réalité, Ainsi dds 1922, SIVIAN et WHITE ont montré que les sone sinusofdeux tre graves étaient inposoibles 8 localiser angulaizement en salle sourde, contraizement & ce qui se passe pour Jes cons sigua. Mais lee évinenenta acoustiques xéels ls seule que nous pro- ions en considéretions, roprésentent taujours.un mélange de gzeve et dleigu, et dans ces conditions, il est dvident que le localisation engulaire dépend de la composition spectrale des phénoménes rayonnés. Comme celle-ci change conti~ nuellemant dans une oeuvre, pour un méme instrument, pour un ensamble instru- ental, il est évident que selon 1a théorie on dovredt obeorver alors auditi~ Voment des déplacenents engulaizes dae instziments en cours d¥exécution Si clétait vrai, dans une exécution en dizect, 19 vue se chazge de comzigor cet ennui | En fait, lorsqu'on écoute sans voir (disque) on observe que le sen— sation angulaize de letéralisation n'apparait tris nettement qu'avec des inse truvente émettant trde brusquenent dee eignaux de fréquence txde eigul + costae gnettes, tambourins, etc... Pour les instruments normaux, & spectres riches (voix humaine, trompes de chasse etc...) la localisation angulaire reste beau coup plus incertaine, De toutes fagone 1a sensation sténéophonique n'est pas essentiellenent la localisation angulaire qui reste un effet secondaire ~ quoi~ que souvent exploits, b) Ltintensite Les expériences de lebaratoire ont montré que lorequ'on disposadt deux haut= parleure identiques mais d'inteneité réglable; & le m@me distance d'un auditeur et dans dee azinute différents, le sujet localisait la source du cOté du haut parlour le plus intense (en régime sinusofdel), Ce genre d'expérience, pour intéreseanto qu'elle soit, ne peut conduire qu!A des conclusions exronnées. Ce qui est valsble-pour des sinusofdes ne 2est plus..pour dee cone musicaux. Selon qutun musicien joue‘foible"ou"forts on devrait avoir le sentiment quiil s'éloi~ gne ou sé repproche. Quend deux misiciens jouent ensemble, l'un en mezzo Laue ‘txe.en. forte, on devrait croire que le deuxiéme est plus prés.,.. Avec des sons réels, de In musique réelle, les choses ne sont pas telles. L'éloignement dtun nusicien ne peut Gtxe repéré par L!intensité des sons qu'il émet. Un indice pourrait @tre le filtrage des sons qu'il fobrique, filtrage qui varie avec le distance. Un violon entendu de pris est beaucoup plus riche en aigu que stil est entendu de loin, et les transitoires (grattements d'archet) sont audibles de pris alors qu'ils disparaiasent partiellenent & distance du fait de 1absorp- tion de leigu par le distance, Bion sfx qu'a 1'écoute d'une chaine stéréophonique a daux baffles, en ré— glant la balance gradusllement de gauche & droite, j'ai le sentiment, aux deux pointe extrémes que 1s son "vient de gauche " puis de droite en passant par Je milieu, Nais 1e.phénom&ne peut devenir trés ombigu dans un local & mure ré~ fléchissant mieux'l'aigu que le grave, 11 faudrait oussi voir si 1euditeur seed E, LEIPP ~ Stéréo -10- a) possdde deux oreilles strictement identiques! Hoursusement que la "atéréo" co* nteet pas uniquenent 1s localisation enguloire ! Le phase On en 2 beaucoup parlé, depuis 1'onigine de 1s stéréophonie, en se basant an particulier sur les expériences de lsboratoine. STEVENS cite’ l'expénience ob Yon intreduit une canule dons chaque oreille d'un sujet; ° on envoie le Je méne sinusofde dane ltoreilie gauche ot droite on réglant le décalage de phase @ Volonté, On vérifie dans ces conditions que l'auditeur localice la source angulairement du cété de la phase directrice, du eignel dont le prender maximum d'anplitude est pergu par ie sujet, Mois STEVENS lui-m@me préciee qu! ‘avec des sons continue on ne sait plus.... De mfme pour les hautes fréquences tout devient trés imprécis et 1a sensation de localisation angulaize baisse considérablenent, ‘11 faut indister une fois encore sur 1inadéquation des méthodes de recherche utilisées ied qui conduisent & 1!imposeibilit6 de raccorder les résultats avec Ja réalité. 11 feut, une fois de plua poser lo question : "qu'sst-ce que 1a phase dans un son de tambour, de castagnette, de cloche ou'méns de violon ? "s+. Ltexpériance fiontre bien que loraquton change 1a phase de l'un des haut-parlours dlune chaine dtoudition stéréophonique, dans certains cas particuliers, on" perd* sur,les "besses", Mais tout dépend'du type de musique, des carectéristiques di~ rectionnellss des haut-parleurs, dd local d’écoute, de la place de Mauditeur etc... Contrairement & ce que l'un dit souvent,la phase ne joue quun xfle mix neur dans Ia sensation stéréophonique lorsqu'il stagit d'évanenents ecoustiques musicauxetvocaux normaux. psetoees Oh 9 montes de mma, on lakoretoine, que si 1'on enyoyadt sur les doux oreil- Jes. deux elice 1égtronont décalss dane 1s temps, ceuxqci fusionnaient pour Lauditeur en un seul clic, mais qu'on localise celui-ci, du cOt6 od est arrivé Je premier clic. On peut rétorquer tout cola quthabituellement on ntécouts pas des clice sur une chaine stéréo, mais de la musique ou des paroles! Ces expé~ riences ménent de paradoxe on paradoxe : ei ]!intensité nous dit par exemple que 1a source est & gauche, 1a phase qu'elle est au miliey et, le temps quelle est 8 droite ol vest~on localiser angulairement 1a source 7 La vérité, clest qu'il serait raisonnable de repenser toutes ces oxpériences, En particulier, ih foudselt eo sepppier cue Te musique ot ‘Le parole sont des phénoménes accus- tauee conplowattiGitle Glopaionont conaa doo auto! quo "ieroaile™ juge en bloc. Nous avons souvent insists eur 1'intérét de quelques idées dinectrices a6finies parla GESTALTTHEORIE, qui sp sont avéréiis tres fructuouses et qui nous avaient d6ja conduits & imeginer un mod8le fonctionnél du systéne ouditif hunain permattant une meilieure approche des mécanismes de la perception cudi~ tive, Ce modéle “fonctionnel était "monophonique". Voici celui que nous propo= sons sum 1e cas de 1a stéréophonie, et qui nous pemettre dé mettre en lunidre es riécariisneé ‘eh cause. _. Ve; ULMODELE EONCTIONNEL STEREOPHON IQUE DE LYAUDITION Reprenone le achéma que nous avons ‘déj& proposé ailleurs (ACOUSTIQUE ET MUSIQUE; chez MASSON 1972), en supprimant diverses fonctions pour ne conserver que “ce qui se repporte & 1'éiidition stéréophonique de fegon plus porticuliare. (fig.6). Une sauce sonore donnéé (ou dés sources multiple) produit des, vibratiéne“aérionnes dont le ford est plue”ou ncine différente ou niveau de.lloreille droite et de loreil~ seca! | UN HODELE FONCTIONWEL. cle | MUDITION STERLPHOMI RUE | source TOREILLE G] 5 source ext moy. interne interne oy. ext D | P » reece Olina ae ratare ‘QLcomparer (corrdl.) Iabeeir. pts ecnm. (pc Slextr orig. deG &D dL sani. ong. (5-0) (Wisie~ APPRECIATION @® UM SHEA ces VolES STEREOPHOMIOVE! ce P OREWLLE {| gire tubepcules a wt meaux auditive corps genouillés noyau cochléaine | cochlé ‘0: se pavil lon E, LEIPP ~, Stéréo “Ne Je gauche, Chaque oxeille externs capte au micux le signal qui est en sdn voisinage inmédiety chaque oreille moyenne xégule par voie réflexe le niveau gxfce au systine des osselets, afin que les maillons suivants ne soient ni détruits ni saturée, Chaque oreille inteme, enfin, joue son r@le de convertisseur cnalogique-digital, et cade Je signal ecoustique capté en volées c!impulsions électriques, Colles~ci pouvent die loze Gtre stockSes ot traitées par"L'ordinsteur central" de notre cerveau. : Ne consezvons ici que deux types de mémoires : une inetantanée pour chaque oreille (i6 ot iD) et une mémoire transitoire unique de stackage de 1"informstion (T). Gxfce A une dispddition dé-igne de retard, or paut Stocker dans cellemci, l'une Gone tne autze Les “images! venant rospectivenent de 1a mémoire instantanée gauche et droite. On peut imaginer lea mémoires instantanées conme des mémoires tournantes (ou & décalage) fanilidzes aux infoimaticiens, et ol! l'information acoustique actuelle slinsexit pendant une durée ce quelques secondes, Les "images" qui existent & un inow tant donné sur ces deux ménoires pouvent évidenment Btre utilieées instantanément, ot en bloc, par transfert dans la ménoire centrale de lordinateur, en vue de traitement inmédiat ou ultérieur, Si le transfert ntest pos fait instantangment, 1!infomation ast évidenment perdue.., sau? si on le stocke en ménnize T ol lea deux "cartes!" (Gaun che et Droits) pouvent Btre coheervées aussi longtemps quton le désire. 7 Finalenent, @ un moment donné, on poss&de en mémoize T un stock dlinfoxma- ‘tion pér blocs, et des informations "passagdres" en 4D et iG, Que pouvens-nous faire avec cetts infomation 7 Toutes sortes d'opératione! IL ouffit dlapprendre les programmes adéquats..., Ceux qui nous concernent ici (sté~ xéophonie) 68 2dsument ainsi. ~ On peut se proposer de faize des conparaisons en bloc, du type corrélation optix que, dont on a parlé plus haut. Ceci permet de sevoir si 1¥information qui vient de droite at de gouche (ou contenue dans deux cartes voisines en ménoize T) in dique deux "objets" tout & fait senblebles (reconnaissance de formes), tout & foit différents, ou trés voisins. Dans’ ce dernier ces, des programmes de traite- nent adéquats pemnettent de définir les points commune (de mesurer le taux de sinilitude) dextraize par différence L'originalits relative de chacune des inom ges de Uroite et de gauche, de faire une sonmation de ces originelités afin dtap- précier le gain dlinfoxmation venant du fait que j'écoute avec mes deux oreilles, ‘toutes opérations similaires & celles qu'on a faites en stéréoscopie. ‘A la fin dee opérations on eeze A mime de Tézmuler (sur documents) des ap~ préciations qualitatives et quantitatives sur le phénomane capté simultanément avec les deux oreilles. En fait, on a simulé ce que fait le cerveau 8 partir dss données que fou nissent les deux oreilles. Si la simulation est correcte, on devrait pouvoir com prendre miaux tout ce qu'on éprouve & L'audition stéeéophonique st aussi ‘tout ce quion a dit de juste et d'zronné ou d!insuffisant & ce sujet. Il doit @tre clair que ce modéle ne prétend pas simuler 1a xéalité anatono~ iphysiologique, mais seulement les fonctions de celle-ci, La réalité anatonique du systime auditif est d'une complication inoufe : des organes ~ boites noires et dee intereonnexions entre tout ce qui entre dans chacune des oreilles avec ce qui entze dans autre; et ceci & divers niveeux (fig.7). Ces interocnnexions inextricables ne sont-elles pas justement nées de le néceseité de conparer ce quia pase A divers niveau, de feire de 1a corrélation entre des blocs d¥in formation présente actuellenent ou stockés en certains pointe précis ? 7 T A= NEAR EAR 0 300~ REAR a , ° At. IF FERENCE 3 Se p 180 VARIATION IN LOUDNESS LEVEL IN OECIBELS 6ao0~ '5,000~ 030 60 90 120 150 180 030 60 90 120 180 180 ANGLE IN DEGREES diaprés FLETCHER . Exp. Sevan ot Wir 1922 ) fim cs ae Viagte Fourne ole C atau? vers anne te latéte la perornfian claus Ser cloux oralks eit Sauteant plos adcfereure que /e lon est plus agu:.. Lx Séréo” cbst Lagu / E. LEIPP ~ Stéxéo -12- Tout cela est 6videnment trds sinplifié, mais suffisant ici, mon propos 6tant plutt de définix une méthode susceptible, conme en stéréophotographie, de nettxe en évidence et de rencze mesureble les points'conmune, les origina~ Lités' et Ja sonmation des originalités, toutes choses qui pemettent da déFinir abjectivenant le gain de L'audition stéréophonique, éventuellenent dtagir ene cuits cur les causes de 1a forme des deux images présentes respectivenant eu voisinage de lloreille droite et de loreille gauche, Quelles sant donc ces calm see 7 Clest ce que nous allons tenter d!analyser. . VI, CAUSES DES DIFFERENCES ENTRE LES DEUX IMAGES PERCUES EN. STEREOPHONIE Nous‘ aurons & c8 sujet une réunion avec(EDEN dela RADIO TELEVISION BELGE Lten prochain et je ntineieterei donc pas, Mon but n'est pas de dire "telle méthode de prise de son stéréophonique, telle cheine d'écoute, telle gravure de disque; ‘est bonne ou mauvaise + 41 slagit 18 de problémes technologiques od je suis tout 2 fait incom Bétent et qui fera l'objet d'un autre GAM, Mon prablime comsnce au voisinage de loreille droite st de Mareille gau che, od les choses sont déji pascablénant compliquées, Sans entrer dans le détail, il est nécessaire de donner quelques précisions sur les variables qui ont détexming le forme des signeux au voisinage des deux creilles, varicblea avec lesquelles ont & faire Je preneur de son, le technicien de le gravure des disques, le-fabricant de chatnes dtécoute., Un point ntest absolument pes douteux : en aucun cas, L'image ecoustique ne gera etrictement cemblable pour les deux oreilles, Notre perception de n?importe quel événement acoustique sera de toutes fagons "stéréophonique", ne seraitece que par le simple fait que nos doux oreilles ne sont jamais identiques | Donc m@ne si le Signal était le néme devant l'creiils droite ot devant L'oreille gauche nous ntenten= dxions pas le mms chose’ de cheque cits | Ceci étant précie6, i1 est certain que dans une audition de musique écoutée en direct, dans une selie notre sudition est nécessairement "stéréophanique"s Ceci ap~ Pelle plusieurs remarques, = te salle joue un réle considérable, Selon ses dimensions, son volume, i'état des eurfaces, 1'état d'occupation etc... il est-bien évident qué 1oreiile droite diun euditeur quelconque nentendra janais 1a m&me chose que l'oreille gauche, 11 suffit pour een convainere de boucher altemiativenent l'une puis Mautre lors dtun concert 1 La place et 1a disposition des musiciens n'intervient pas moins 1 ~ Le pouvoix' dixectionnel des instruments ot leurs cdractéristiques spectrales Jouent de m@me un x8e considérable. Nous avons parlé en son temps de ces probl- mes (GAM n® 27 avec JOrgen' MEYER). La question éet encore compliqués du fait que le musicien ne reste pas immobile, Point n'est besoin dlappereiiiages scientifiques pour observer que la’ trompette sonne plus aigu dens le diréction de son pavilion et que Llintensité et le timbra de 1'instrument changent loreque le musicien ‘1! ariente téut & coup vers le plafand ou vers tel mur réfléchissant ou sourd . ='La place cccupée par l'auditeur conditionna aussi, et paifois coneidérablement, ‘l'image acoustique pergue par les deux oreilles, Si on considére de. plus que 1'aum ditous ne reste pao timcbilo ron plus, en voit A quel point 18 notion de pexcep- tion stéréaphoniqui 2p ease d'audition normale est difficile.& définir, Finale~ ont Ine audition SP Seis ne parlent Jemeia de peccaption etéesophondque E, LEIPP ~ Stéréo -13- His disent que telle ou telle place est "bonne" ou Ymauvaise"; mais ils pensent généralement au filtzage des sons par 16: salle ou aux échos parasites | 11 convient ici d'ouvriz une parenthdse relativement & une particularité de Loreilie, qui intervient tant en salle qu'en audition de chatne stéréophonique normale : clest celui du pouvoir dixectionnel de Iozeille, + Le pouvoir dixectionnel de loreills. Le son entre dans 1ozedlle par’ un’ conduit assez long et étroit. 11 est évident qu'un phénomine acoustique produit dans lo direction du conduit, sexe nécessairement peru come plus intense, Ceci ect dlau- tant plus maxqué qulil stagit de sons de fréquence élevée, trds dizectife. Une expérience facile faire consiste A exciter un diapason & fourche et a le faire passer devent l'oreille (1e plan. de vibration Stant dene 1 direction du conduit). On a lo sontimant d'un angle trds Strait (quelque 10 ou 15 degrés) ot le son ast beaucoup plus intense | Des cherchours ont fait sur ce point des travaux, en par ‘ticulier SIVIAN et, WRITE, dont nous donneron une figure qui résume l'essentiel (fig.8). On propose @ un sujet une ganme de sone sinusoXdaux allant du grave vere aigu, Prenons l'un de ces sons, par exemple 300 Hz. On fait tourer 1a source en partant de lavant du sujet (fece aux yeux) pour aller gradusllenent vers l'ex- rire de le t@te, On vérifie A l'aide de moyens appropriés classiques on physio~ logis auditive que le sensation dlintensité ne varie gubre pour cette fréquence grave, nd pour L'dreille droite ni pour l'oreille gouche, quelle que soit a po- sition de le sourca, Par contre, si on observe ce qui se passe 8 10 000 Hz il nten va pas da mne. Quand la source passa devant le conduit, le gain dlintensité & Moreille droite est de l'ordre de 10 décibels, mais 1oreille gauche perd gro- duclienent, pendant le m@me temps, en xeison de "1tonbre" de le t&te, quelque 20 décibels, Ltensemble de ces diegranmes & diverses fzéquences montre que la loca Lisation engulaize dépend étroitemont du pouvoir dixectionnel de Mozeille et que Lleffet spécial qui en résulte et qui feit partie de 1a sensation stéréophonique dépend de 1a structure physique des sons écoutéis. Nous l'avions déja précies, mais cela devient évident ici | Lorsqu'il ne stagit de musique en "conserve", écoutée avec casque cu haute parlour, de nonbreuses ‘varisbles viennent: encore modifier les phénoménes. acousti~ ques au voieinage de l'oreille : = Clest dlabord 1a technologie de priss de son, En stéréophenis on dispute-depuis longtemps our la "méthode optimale” et chacun préconise a sienne : tte artifi- cielle & deux microphones orientés de part at d'autre pour simuler 1a réalité hum maine; disposition de microphones en nonbre variable et en des points variée, choix du type de microphones et distance de ceuxqci aux sources etc... otc... TL est certes difficile de dire que telle méthade est bonne et telle autre mauvaise, Tout dépend de ce quon en fait; tout.dépend aussi de tauditeur, de son condition nament et de son sens esthStique, Les mats "bon" ou "mauveis" n'ont vraiment gua= ze de sens, Telle méthode honnie par les uns est poxtée aux nues par les autres, Est "bon" dVabord ce & quoi on est habitus, Un preneur de son, un auditeur edt condictionné ~ 8 son insu le plus souvent - a tels ou tels effets qu'il recherche systématiquenent. Nais un autre auditeur ayant une audition, un audiogranne et des habitudes différents, émettre cur le néne phénomine acoustique des avis tout a foit différents, voize opposés, On pourrait épiloguer Longuenent sur ces ques~ tions que je connais bien pour avoir 6té aux prises avec elles au sujet de l'ap- préciation de la qualité des instruments de musique | ~ Bien entendu les conditions d'écoute jouent considérablement comme tout treneduc~ tour, un casque introduit des distoxsions des signoux. Si on Gcaute cependant au casque, on 8, au mioux,ll4ddal que se peoposait le preneut de son et le technicien lors de la gravure du disque por exemple. Si on écoute en salle, on passe nécossai~ E, LEIPP - Stéxé0 14 = rement par des emplificateurs, des haut-parleurs, et on "ajoute" le salle cu phé= noméne .... Sila chaine coupe eu départ tout 1'aigu et si on Stintéresse & la lo~ calisation gauchewdzoite, i1 est évident que le probléme sera mal résolu t en Lom calisation angulaire clest 1'eigu qui détermine le phénomana! .., Et puis il ye Je pouvoir directionnel des heut-parleurs 1 Ceuxeci rayonnent laigu chacun & sa fagon! Ii y a ltorientation des haut-parlours par rapport & "axe des oreilles de AMauditeur, Bien entendu ei 1o salle comporte deo cloisons trds réfléchissantos Llaigu destiné & loreille droite peut Stre plus important & gauche otc... Toutes ces variables interréagiacant les unas avec les autres, on ne pout manquer dlad= mettre que le problime de L'eudition stéréaphonique en salle est bien comphiqué, Le notion de bruit de fond enbiant (qui ntexiste plus au casque) vient encore tout modifier 1 Apxie’bien des vicissitudes, voici donc deux images acoustiques eu voisinage de mes oreilles, Ici, les choses sont ce qu'elle sont, en tout cas différentes pour chacuna des oreilles. Cleat ici que commence vraiment mon propos, A partir de ce qui e 6t6 vu 8 propos de 1a stéréoscopie, je voudrais repeneer ma méthode de corrélation optique et tenter de L'adapter au problime de la perception sténéo~ phonique. La chose doit Gtre possible. En.effet, je dispose dtune méthode de vi~ sueLisation des événenents sonores réels : c'est celle du sonegrapho. Le sunagram= me me permet de relever les images acoustiques correspondent & des évBnements so= nores réels (extraits de parole, de musique atc...) et nous savons que ces images sont significatives. Je puis donc & loisir relever ce qui se passe au voisinags ds chacune de mes oreilles lore d'une écoute stéréophonique (benne ou mauvaise). le puis eussi relever directenent les "images" gravées sur les deux voies d'un néme_sillon, Je dispose dtautre part d'une méthode de corrélation optique me permettant de définix les paints communs entre deux images, les oniginalités rospectives des deux voies stéréophoniques, l'originalité globale, bref l'apport, le gain en sté~ réophonie, Pourquoi ne pas tenter de faire sur dea "images" acoustiques, des sone~ gremes Iss m@nes ppéretions que celles qui furent proposées plus haut avec des couples stéréoscopiques 7 VIT. METHODE DE CORRELATION OPTIQUE APPLIQUEE A DES "IMAGES" STEREOPHONTQUES Nous disposone d'une chaine stéréophonique & deux baffles dans notre salle - de réunion, I1 nous a senblé intéressant de faire sur ce cas particulier un certain nombre d'expériences que je vourais décrize & présent st qui me pezmettront de tier des conclusions relativement & mon sujet. La chaine Glectronique et les baffles que nous utilisons sont de trda bonne qualité technologique, La place des haut-perlours n'est certainenent pas idéale, car ceux=ci sont dene un coin, trop prés des murs et trop surélevés. Le salle du GAM n'est pas une bonne salle de musique; elle est trop sche, Mais de-ce fait, elle met mieux en relief, par absence de révarbSration, les partici lazités acoustiques des évnoments sanores qu'on y écuuta. Le jour de notre réunion, notre ealle est pleine. Pour les, expériences dont Je vais perler 1a salle était pratiquenent vide, Les exenples qui suivent se rapportent done A un cas particulier, Aussi bien nlaisje aucune intention de. chercher & tirer de ces expériences deg conclusions abso~ ues sur la qualité de la prise de son encore moins de formuler des. jugements esthsti- ques..Ue sais obtenir des "images! des. phénonénes acoustiques, dans certaines conditions déterninées; je ne seie pas dire ce que tel.ou tel auditeur, avec son systime auditit ened € LEIPP ~ Stéxéo -15- et son conditionnemant personnel pense des images que je vais montrer + tout cela ntest pas mon affeire ici, Mon propos est 1a mise au point d'une méthode d'étude dés problimes de la stéxéophonie, Cette mise au paint @ débuté per un certain nombre de rechezchas prépa~ ratoires, dont voici L'assentiel. 1°) Jtai conmencé per écouter au casque un assez grand nonbre d!échantillons sur dis~ ques stéxéophoniques pour choisiz quelques uns d'entre eux, J'ai utilisé les dis- ques que publie régulidrement tous les ens l'orgsniseteur du Festival Intexnatio~ nal du son (M, BATISSIER) et qui sont intéressants dans le mesure od ils donnent des extraits d'oeuvres trés variées. La technologie de prise de son nla ici aucune espace d'inportance : il s'egit d'un cas particulier. Mais la méthode que je pro- pose permet dlenvisager ultsrieurement de faire des recherches comparatives objec- tives sur d'autres techniques et de les comparer de fagon raisonnable entze elles. Cette écoute préalable m'a conduit 8 sélectionner un certain nombre de passa~ ges qui me semblaient particulidrement significatifs de la eensation etéréoacopi- que : effet de localisation latérale, de "nettaté de contours", de "profondour", dlespace, etc... Je ne donnerai ici qu'un exemple bisn entendu pari d'autres que j'ai présentés & 1a réunion du GAM, 2°) ai ensuite relevé soignousement sur magnétophone professionnel stéréa (NAGRA IVS) es deux voiss d'une mfme piste, au passage choisi, 3°) Jtai instellé alors 1a pletine tourne-dieque (LENCU) dens 1a salle de réunion cu GAM (vide) et j'ai disposé au milieu de 1a salle le magnétaphone stéréophonique avec deux microphones, 1'un orienté vers 1e haut-perlour de gauche, l'autre vere le haut- parleur de droite (Micros Sennheiser MD 421 : directionnois) ot j'ai enregistré en stéréophonie ce qui sortait de 1s chaine en fonctionnenant stéréephonique nomel, 49) SimuLtenément, un magnétophone monopiste (micro dizectionnel orienté vers 1'avent, entre les deux hauteparleurs) enzegistrait L'intégralité de toutes lee expéricnces, dont je donne un exemple unique ied, un passage de "IBERIA", 5°) Le‘passage en question était ensuite reprise, Jes deux voies étant nélengées par Lionplificateur et le méme signal étant diffusé par los deux haut-parleuzs (feuess etéréophonie). On enregistre toujours 1e résultat au milieu de la salle, en stéréo et en mono, Jtavais donc 8 ma disposition le méme 6chantillon sonore tel qu'il est sur Je disque, tel qu'il sot entendu en stéréophonie par un auditeur placé au milieu de le salle, tel quiil serait entendu en Scoute monophanique dens chaque ces, et Yel qu'il est entendu avec deux oreilles en fausse stéréophonie. a) Brenorsd!sbox! les "images ecoustiques" graves our Je disque, cons 10s distor= sions obligatoires qu'apportent un cesque, une chafne d'écouts, les haut-parlours, de salle, otc... (fig.9), Les deux images : oreille gauche ~ oreille droite, eont trte différentes. On pout présimar que leurs taux d'originalités respectifs sexont importants ot que L'écoute d'une piste ou de l'autre sere tras différente (ce qufan vérifie facilement), Il stagissait ici de musique populaire oD des denseure s'accompe~ gnent de castagnettes. Visiblenent, les instriments étaient placés dens des an deoits tres différents (2 moins que le prencur da son nlaitfait une "cuisine" seeee/

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