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ÉCOLE de l’AIR PC - PSI 2005

Exercice : Autour d’équations polynomiales


I. Entiers algébriques
1.a. Si z ∈ C est racine de X 2 + bX + 1, avec b lui-même racine de X 2 + 3X + 1, on a
- de façon immédiate, z e1 = e3 et z e2 = e4 ;
- ensuite, z e3 = z 2 = −bz − 1 = −e1 − e4 ;
- enfin, z e4 = bz 2 = b(−bz − 1) = −b2 z − b = (3b + 1)z − b = 3bz + z − b = −e2 + e3 + 3e4 .
e1 0 0 1 0
   
e   0 0 0 1 
Ainsi, en notant Y la matrice-colonne  2 , on a zY = M Y , avec M =  .
e3 −1 0 0 −1
e4 0 −1 1 3
Cette matrice M est à coefficients entiers relatifs.
b. Le vecteur Y ∈ C 4 ' M4,1 (C) est vecteur propre de la matrice M pour la valeur propre z.
Le nombre complexe z est donc valeur propre de M , donc est racine du polynôme
caractéristique de M . L’ensemble Z étant muni d’une structure d’anneau, on vérifie facile-
ment qu’une matrice à coefficients entiers admet un polynôme caractéristique lui aussi à
coefficients entiers.
En posant P (X) = χM (X) = X 4 − 3X 3 + 3X 2 − 3X + 1, on a alors P (z) = 0, donc z est
un entier algébrique.
e1
 
 e2 
e 
 
2. Posons maintenant e1 = 1, e2 = b, e3 = z, e4 = bz, e5 = z 2 , e6 = bz 2 , puis Z =  3 . On a
 e4 
e5
 
e6
- bien sûr z e1 = e3 , z e2 = e4 , z e3 = e5 et z e4 = e6 ;
- ensuite, z e5 = z 3 = −bz 2 − z − 3 = −3e1 − e3 − e6 ;
- enfin, z e6 = bz 3 = −b2 z 2 − bz − 3b = (3b + 1)z 2 − bz − 3b = −3e2 − e4 + e5 + 3e6 ,
0 0 1 0 0 0
 
 0 0 0 1 0 0 
 0 0 0 0 1 0 
 
donc zZ = N Z avec N =  . Le polynôme caractéristique
 0 0 0 0 0 1 
−3 0 −1 0 0 −1
 
0 −3 0 −1 1 3
de N est unitaire à coefficients entiers relatifs, et z est valeur propre de la matrice N ,
donc racine de son polynôme caractéristique : on a Q(z) = 0 avec Q(X) = χN (X) =
X 6 − 3X 5 + 3X 4 + 3X 3 − 8X 2 + 6X + 9, donc z est un entier algébrique.

II. Changement d’inconnue polynomial dans une équation polynomiale


1. C’est un résultat du cours.
2.a. On a χM (X) = −(X 3 + 2X 2 + X + 3), cela tombe bien...
b. Le complexe a est racine de χM , donc est valeur propre de M . En introduisant le polynôme
P = X 2 + X − 1, alors b = P (a), donc b est valeur propre de la matrice
 
−1 −3 3
N = P (M ) = M 2 + M − I3 =  1 −2 −2  ,
1 −1 0
donc b est racine du polynôme −χN = X 3 + 3X 2 − 11.
3. Généralisation
a. En développant par rapport à la dernière colonne, on obtient

χM (X) = (−1)n a0 + (−1)n+1 a1 (−X) + (−1)n+2 a2 (−X)2 + · · · + (−1)2n−1 (an−1 + X) (−X)n−1


 n−1
X 
= (−1)n X n + ak X k .
k=0

b. Si a est racine de P = (−1)n χM , alors a est valeur propre de M , donc b = Q(a) est valeur
propre de la matrice N = Q(M ), donc b est racine du polynôme caractéristique de cette
matrice N .

Problème : Étude qualitative des solutions d’une équation différentielle


1. La fonction q est continue sur IR. Le théorème concernant les équations différentielles linéaires
 00d’affirmer que, pour tout choix de x0 ∈ IR, a ∈ IR et b ∈ IR, le problème de
permet alors
 y + q(x)y = 0

Cauchy y(x0 ) = a admet une solution unique. On en tire comme conséquence
y 0 (x0 ) = b


que S est un IR-espace vectoriel de dimension 2.
2. Si f ∈ S, alors f est au moins deux fois dérivable et sa dérivée seconde f 00 = −qf est continue,
donc f est de classe C 2 sur IR. On montre par récurrence sur k ∈ IN que f est de classe
C 2k sur IR : c’est vrai pour k = 0 et k = 1 et, si c’est vrai pour un entier naturel k, alors
f 00 = −qf est de classe C 2k , donc f est de classe C 2(k+1) . Ainsi, f est de classe C ∞ sur IR.
3. Inégalité de Gronwall
Z y 
Fixons y ∈ IR et considérons l’application g : x 7→ g(x) = h(x) exp a(t) dt . En posant
Z x x

A(x) = a(t) dt (primitive de a qui s’annule au point y), on a g(x) = h(x) e−A(x) , donc
y
g est de classe C 1 sur IR et g 0 (x) = h0 (x) − a(x) h(x) e−A(x) ≤ 0 ; la fonction g est donc


décroissante sur IR, d’où


Z y 
x ≤ y =⇒ g(y) ≤ g(x) =⇒ h(y) ≤ h(x) exp a(t) dt .
x

Soit f une solution de (E)


L’inégalité demandée à la question 4.a. est inversée!!!
4.a. On a h0 = 2f f 0 + 2f 0 f 00 = 2f f 0 − 2qf f 0 = 2(1 − q) f f 0 , puis
h0 − (1 − q)h = (1 − q)(2f f 0 − h) = (1 − q)(2f f 0 − f 2 − f 02 ) = (q − 1)(f − f 0 )2 .
1
Or, pour tout x réel, q(x) − 1 = est positif, donc h0 − (1 − q)h ≥ 0, c’est-à-dire
1 + x2 + x4

h0 (x) ≥ 1 − q(x) h(x) .



∀x ∈ IR
Il serait possible de traiter les questions suivantes à partir de cela, mais cela oblige à quelques
contorsions. En revanche, il est possible de démontrer l’inégalité h0 (x) ≤ q(x) − 1 h(x),


ce qui permet de traiter la suite du problème sans autre modification de l’énoncé.


En effet,
h0 − (q − 1)h = (1 − q)(2f f 0 + h) = (1 − q)(2f f 0 + f 2 + f 02 ) = (1 − q)(f + f 0 )2 ≤ 0 ,
donc ∀x ∈ IR h0 (x) ≤ q(x) − 1 h(x).


b. D’après l’inégalité de Gronwall, on a


Z y  
2
∀(x, y) ∈ IR x ≤ y =⇒ h(y) ≤ h(x) exp q(t) − 1 dt .
x
Z y dt 
En fixant x = 0, on obtient ∀y ∈ IR h(y) ≤ h(0) exp 2 4
≤ M , en posant
0 1+t +t
 +∞
Z
dt  1
M = h(0) exp 2 4
puisque la fonction t 7→ 2 + t4
est intégrable sur
0 1 + t + t 1 + t
IR+ . Ainsi, la fonction h est majorée √ sur IR0 + : ∀x √∈ IR+ f (x)2 + f 0 (x)2 ≤ M , ce qui
entraı̂ne les majorations |f (x)| ≤ M et |f (x)| ≤ M ; les fonctions f et f 0 sont donc
bornées sur IR+ .
c. Posons g(x) = f (−x). On vérifie que, si f est solution de (E), alors g aussi (cela résulte
essentiellement de la parité de q), donc g et g 0 sont bornées sur IR+ d’après la question
précédente. Donc f et f 0 sont bornées sur IR− , et finalement sur IR.
5. Conditions de nullité en un point
 00
 y + q(x)y = 0

a. Le problème de Cauchy (P) : y(a) = 0 admet une solution unique. Or, la fonction
y 0 (a) = 0


nulle est solution de (P). Donc f est la fonction nulle.
b. On a h0 ≤ (q − 1)h, ce qui permet d’appliquer l’inégalité de Gronwall :
Z x  
a ≤ x =⇒ h(x) ≤ h(a) exp q(t) − 1 dt = 0
a
puisque h(a) = 0. Pour x ∈ [a, +∞[, on a donc h(x) ≤ 0, ce qui entraı̂ne h(x) = 0 vu la
définition de h, puis f (x) = 0.
c. La fonction Φ donnée par l’énoncé vérifie Φ00 (x) = f 00 (a − x) = −q(a − x) Φ(x), donc
Φ00 + rΦ = 0, avec
1
∀x ∈ IR r(x) = q(a − x) = q(x − a) = 1 + .
1 + (x − a)2 + (x − a)4
d. Posons k = Φ2 + Φ02 ; un calcul analogue à celui de 4.a. fournit l’inégalité k 0 ≤ (r − 1)k ;
l’inégalité de Gronwall, une fois de plus, donne
Z x  
0 ≤ x =⇒ k(x) ≤ k(0) exp r(t) − 1 dt = 0
0
2 0 2
puisque k(0) = f (a) + f (a) = 0. Donc, pour x ≥ 0, on a k(x) ≤ 0, donc k(x) = 0, ce qui
entraı̂ne que Φ est nulle sur [0, +∞[, c’est-à-dire que f est nulle sur ] − ∞, a]. Finalement,
f = 0.
Soit f une solution non nulle de (E)
6. Les zéros sont isolés
a. Si lim xn = x, la continuté de f au point x entraı̂ne f (x) = 0. Pour tout entier naturel
n→+∞
n, on a f (xn ) = f (xn+1 ) = 0 avec xn 6= xn+1 , donc il existe un point yn intermédiaire entre
xn et xn+1 tel que f 0 (yn ) = 0 (théorème de Rolle). La suite (yn ) tend aussi vers x (on a
|x − yn | ≤ max{|x − xn |, |x − xn+1 |}), et f 0 est continue au point x, donc f 0 (x) = 0. De la
question 5., on déduirait que f est la fonction nulle, ce qui est contraire à l’hypothèse.
b. Raisonnons par l’absurde : si f admettait une infinité de zéros sur [a, b], on pourrait con-
struire une suite (xn ) de zéros de f dans [a, b] qui soient deux à deux distincts. Le théorème
de Bolzano-Weierstrass permettrait alors d’en extraire une sous-suite xϕ(n) convergeant
vers un réel x de [a, b]. D’après la question a., on aurait alors f (x) = f 0 (x) = 0, donc f = 0,
ce qui est absurde. En conclusion, l’ensemble des zéros de f sur un segment [a, b] est fini.
7. Comparaison avec les solutions de l’équation limite y 00 + y = 0
a. Les solutions de (F) sont y = A cos x + B sin x.
(
a(x) cos x +b(x) sin x = f (x)
b. Le système , d’inconnues a(x) et b(x), est de Cramer
−a(x) sin x +b(x) cos(x) = f 0 (x)

cos x sin x
pour tout réel x, de déterminant = 1 : c’est le wronskien du système
− sin x cos x
fondamental (cos, sin) de solutions de (F). Son unique solution est obtenue par exemple
par les formules de Cramer :

f (x) sin x
a(x) = 0 = f (x) cos x − f 0 (x) sin x ;
f (x) cos x

cos x f (x)
b(x) = = f (x) sin x + f 0 (x) cos x .
− sin x f 0 (x)
Les fonctions f et f 0 sont bornées sur IR (question 4.) et les fonctions sin et cos le sont
aussi, donc a et b sont bornées sur IR. Enfin, f étant de classe C ∞ sur IR, il en est de même
de a et b.
c. On dérive : on obtient a0 (x) = − f 00 (x)+f (x) sin x. Or, f 00 +qf = 0, donc f 00 +f = (1−q)f ,


d’où
a0 (x) = q(x) − 1 sin x f (x) .


De même, b0 (x) = f 00 (x) + f (x) cos x = 1 − q(x) cos x f (x).


 

d. On a
Z x Z x
 f (t) sin t
a(x) = a(0) + q(t) − 1 f (t) sin t dt = a(0) + dt .
0 0 1 + t 2 + t4
f (t) sin t
Or, la fonction t 7→ f (t) sin t est bornée, donc la fonction t 7→ est intégrable
1 + t2 + t4
sur [0, +∞[ et aussi sur ] − ∞, 0] et a(x) admet une limite finie lorsque x tend vers +∞ ou
−∞. Même raisonnement pour b(x) à partir de
Z x
f (t) cos t
b(x) = b(0) − dt .
0 1 + t2 + t4
e. Question mal formulée... Posons A = lim a(x) et B = lim b(x), on a alors
x→+∞ x→+∞ 
f (x) = A cos x + B sin x + ϕ(x) , avec ϕ(x) = a(x) − A cos x + b(x) − B sin x .

On a lim ϕ(x) = 0, donc il existe une fonction g solution de (F) telle que
x→+∞ 
lim f (x) − g(x) = 0, et je suppose que c’est cela qui est demandé.
x→+∞

8. Étude (partielle) du développement en série entière des solutions de (E)


+∞
X
a. i. Si f (x) = cn xn est, sur I =] − R, R[, solution de (E), on a alors, sur I,
n=0
(1 + x2 + x4 ) f 00 (x) + f (x) + f (x) = 0 ,


soit
2 f (x) + x2 f (x) + x4 f (x) + f 00 (x) + x2 f 00 (x) + x4 f 00 (x) = 0 ,
soit encore
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
2 cn xn + cn−2 xn + cn−4 xn + (n + 1)(n + 2)cn+2 xn
n=0 n=2 n=4 n=0
+∞
X +∞
X
+ n(n − 1)cn xn + (n − 2)(n − 3)cn−2 xn = 0 .
n=2 n=4

En annulant successivement les coefficients de x0 , x1 , x2 et x3 (unicité du développement


en série entière), on obtient les relations
1 1 1 1 8
c2 = −c0 ; c3 = − c1 ; c4 = − c0 − c2 ; c5 = − c1 − c3 .
3 12 3 20 20
En annulant le coefficient de xn pour n ≥ 4, on obtient la relation
−n2 + n − 2 −n2 + 5n − 7 1
cn+2 = cn + cn−2 − cn−4 .
(n + 2)(n + 1) (n + 2)(n + 1) (n + 2)(n + 1)
ii. Pour n ≥ 4, on a donc
n2 − n + 2 n2 − 5n + 7 1
|cn+2 | ≤ |cn | + |cn−2 | + |cn−4 |
(n + 2)(n + 1) (n + 2)(n + 1) (n + 2)(n + 1)
2n2 − 6n + 10 
≤ max |cn |, |cn−2 |, |cn−4 | .
(n + 1)(n + 2)

2n2 − 6n + 10
Or, lim = 2 donc, si on se donne β > 2, il existe un entier N tel que
n→+∞ (n + 1)(n + 2)
2n2 − 6n + 10
n ≥ N =⇒ 0 ≤ ≤β.
(n + 1)(n + 2)

Pour n ≥ N , on a alors |cn+2 | ≤ β max |cn |, |cn−2 |, |cn−4 | .

iii. Soit N ≥ 4 tel que n ≥ N =⇒ |cn+2 | ≤ β max |cn |, |cn−2 |, |cn−4 | . Posons alors

C1 = max |cN −4 |, |cN −3 |, |cN −2 |, |cN −1 |, |cN |, |cN +1 | .
On a

. |cN +2 | ≤ β max |cN |, |cN −2 |, |cN −4 | ≤ β C1 ;
. |cN +4 | ≤ β max |cN +2 |, |cN |, |cN −2 | ≤ max{β 2 C1 , β C1 } = β 2 C1 ;


. |cN +6 | ≤ β max |cN +4 |, |cN +2 |, |cN | ≤ max{β 3 C1 , β 2 C1 , β C1 } = β 3 C1 .




On montre, par une récurrence forte (ou une récurrence avec trois prédécesseurs) que
N +2k  −N 
∀k ∈ IN |cN +2k | ≤ β k C1 = β 2 C1 β 2 .
De la même façon, on prouve que
N +2k+1  − N2
+1 
2
∀k ∈ IN |cN +2k+1 | ≤ β k C1 = β C1 β .
n −N − N +1 o −N
Pour n ≥ N , on a donc |cn | ≤ C2 ( β)n , avec C2 = max C1 β 2 , C1 β 2 = C1 β 2 .
p
p p
|cn |( β)−n ; on a alors |cn | ≤ C3 ( β)n pour n ∈ [[0, N −1]].

Posons alors C3 = max
0≤n≤N −1
p
En posant enfin C = max{C2 , C3 }, on a ∀n ∈ IN |cn | ≤ C ( β)n , ce qui est une
majoration meilleure que l’inégalité demandée par l’énoncé.
iv. Que dire ? D’abord que la question est mal posée! Ensuite, considérons une suite Xde réels
(cn ) vérifiant les conditions (S) de l’énoncé. On va prouver que la série entière cn xn a
n≥0
1 1
un rayon de convergence R tel que R ≥ √ . En effet, soit r un réel tel que 0 < r < √ ;
2 2
1
si on prend un réel β tel que 2 < β < 2 (c’est possible!), alors il existe C > 0 tel que
p r p X
∀n ∈ IN |cn | ≤ C ( β)n , donc |cn | rn ≤ C (r β)n donc la série numérique |cn |rn
p
converge puisque 0 < r β < 1 ; il résulte alors du lemme d’Abel que
n X o 1
R = sup r ∈ IR+ | |cn |rn converge ≥ √ .
n≥0
2
+∞  
X 1 1
La fonction f définie par f (x) = cn xn sur − √ , √ est alors de classe C ∞ sur cet
n=0
2 2
intervalle, et est solution de l’équation différentielle (E) sur cet intervalle.
b. Dans (S), les coefficients c0 et c1 sont arbitraires et déterminent entièrement la  suite (cn ).

0 1 1
Si on note S l’ensemble des fonctions développables en série entière sur I = − √ , √
2 2
et dont les coefficients cn du développement vérifient les conditions (S), alors S 0 est un
IR-espace vectoriel de dimension deux (il admet pour base (f0 , f1 ), où f0 correspond au
choix {c0 = 1 , c1 = 0} et f1 correspond au choix {c0 = 0 , c1 = 1}). Par ailleurs, l’ensemble
SI des solutions de l’équation différentielle (E) sur l’intervalle I (qui sont les restrictions à
cet intervalle des solutions de (E) sur IR) est aussi de dimension deux, et on sait d’après
la question précédente que S 0 ⊂ SI . Donc S 0 = SI , ce qui montre que toute fonction de S
1 1
(toute fonction solution de (E) sur IR) est développable en série entière sur − √ , √ .
2 2

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