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Le Poste D'anesthesie 2010
Le Poste D'anesthesie 2010
présentation synthétique.
Volume :
2.3.1 Production
2.3.1.1 Oxygène
Production
Par distillation fractionnée de l'air liquide
Concentrateur d’oxygène par absorption sélective de l'azote
Conditionnement
Bouteilles blanches à 200 bars (verte dans d’autres pays)
Prise à 3 tétons avec canon central de 7 mm
Précautions :
o Les corps gras peuvent s'enflammer au contact de l'oxygène
o Utiliser matériel spécifique à O2
o Ne pas mettre en contact avec flamme
o Ne pas graisser les robinets
o ouvrir lentement les vannes (échauffement)
o Zone de stockage ventilée
o Ne pas fumer
Production
o A l'hôpital soit par compresseur et filtration (1 micron) et déshumidification
o A partir d'azote et d'oxygène (22%), la vapeur d'eau est inférieure à 20 p.p.m.
Bouteilles
o noire (couleur azote) avec 1 bande blanche sur l'ogive
o Fiche murale à 2 tétons symétriques.
o Pression est de 3,5 ou 7 bars
o Air 3 bar
o Destiné aux appareils d’anesthésie et de réanimation surtout
o Prise avec petite queue
o Air 7 bar
o Utilisé pour les appareils de chirurgie
o Mêmes ergots qu’air médical mais embout plus long
Utilisé en coeliochirurgie, autrefois utilisé pour l’induction anesthésique, l’inhalation de CO² étant un
puissant stimulant de la ventilation.
Production :
Industrielle par dissociation carbonate de calcium
2.3.1.6
2.3.2 Distribution
2.5 La centrale :
La centrale et le réseau doit être surveillée et entretenue par du personnel qualifié habilité par le chef
d’établissement et sous le contrôle de la commission des fluides
A l’hôpital :
o depuis des réserves à haute pression (oxygène liquide, Azote)
o Pour l’air, il est soit
o composé d’azote et d’oxygène
o produit depuis des centrales de production d’air comprimé
Dans ce cas il existe des filtres et un contrôle de la concentration
La composition de ces gaz est de la responsabilité du pharmacien, les fluides sont des médicaments
2.6 Le réseau
Exemple
En service de soins aigus, il est de coutume d’avoir à la tête du patient deux blocs de prises dépendants de
deux réseaux secondaires différents. En cas de dysfonctionnement d’un détendeur de pression, il suffit
alors de réalimenter les ventilateurs sur une prise située de l’autre coté du lit du patient. En cas de fuite, il
est donc possible de se connecter de la même façon au réseau qui ne fuit pas et d’isoler l’autre.
Unité de soin
Primaire 8 – 9 bars
Détente
lage
Bouc
Réanimation
Blocs
= +
Ils sont doublés par des prises murales.
Réglage pression
Vannes d’arret
primaire secondaire
Ils permettent de connaître le fluide (le nom est indiqué sur le détendeur), le sens d’écoulement du fluide.
Les manomètres a cadran permettent de connaître la pression qui règne dans e circuit primaire (ici à
gauche) et dans le circuit secondaire. Leur précision est d’environ 0,25 bar.
Le boitier de détente dispose également de deux prises standardisées qui permettent d’y connecter une
bouteille de secours (cf chapitre secours en fluide).
Pour l’oxygène :
Risque d’administration d’un mélange gazeux hypoxique, c’est pour cette raison qu’en cas de
coupure d’alimentation d’oxygène, les mélangeurs d’anesthésie coupent également l’arrivée du
protoxyde d’azote
Risque d’arrêt du ventilateur en anesthésie si l’oxygène est utilisé comme gaz moteur. La plupart
des ventilateurs d’anesthésie avec gaz moteur ont des système de bascule automatique
d’alimentation entre l’air et l’oxygène, en cas de baisse de pression de l’un des gaz.
Pour des raisons économiques, le gaz moteur utilisé est le plus souvent de l’air médical (du moins
lorsqu’il est formé par compression de l’air ambiant).
Pour le protoxyde d’azote, étant donné qu’il n’est utilisé qu’en raison de ses propriétés analgésiques
faibles, il n’est généralement pas secouru.
Pour l’air médical, il convient de le secourir en service de soins intensifs, en anesthésie il n’est pas
obligatoire de le secourir pour des raisons anesthésiques. En effet in est possible de réaliser, dans ces
conditions exceptionnelles une anesthésie en oxygène pur, sauf lorsqu’on endort de tout petits enfants ou
des prématurés.
2.7.1 Contenu
Les bouteilles renferment un gaz ou un mélange gazeux sous pression. La plupart des bouteilles
renferment du gaz ou un gaz en équilibre avec sa forme liquide (exemple : bouteilles de protoxyde
d’azote)
La contenance en gaz détendu d’une bouteille est égale à sa contenance multipliée par la pression en bar.
Les bouteilles transportables manuellement utilisées en SMUR ont une contenance théorique de 5 litres.
Pour calculé les besoins de gaz lors d’une ventilation d’un patient, il faut tenir compte du type de
ventilateur, certains utilisant les gaz médicaux comme source motrice pour leur fonctionnement ; il faut
également tenir compte des pressions de ventilation (en fonction de la machine)
à bille;
à orifice;
à cadran.
Ses manomètres se vissent généralement sur la bouteille contenant le gaz à haute pression. Cette
intervention est une intervention délicate dans la mesure où ces lors de cette manipulation que peuvent
survenir les risques les plus importants pour utilisateurs (cf. paragraphe 2.7.3)
Schéma interne
Compression adiabatique
A l’origine, le mot adiabatique signifie sans échanges, s'il n'y a aucun transfert de chaleur pendant la
compression ou la détente d'un gaz soit parce que l'isolation imparfaite ou bien parce que la variation de
pression est très rapide, six biens qu'elle ne laisse pas le temps à la chaleur de s'échapper, alors la
compression es dite adiabatique.
Ainsi, lorsqu'une enceinte où se trouve un gaz à haute pression est mise soudainement en contact avec une
enceinte de pression plus faible, il existe dans celle-ci une augmentation très rapide de la pression sans
échanges de chaleur. Cette augmentation de pression du fait de l'agitation des molécules induit une très
forte augmentation de chaleur fugace. La chaleur dégagée par une compression adiabatique et la
température qui en résulte sont à l'origine de nombreux accidents. Avec l'oxygène, ces accidents sont
nommés le coup de feu. Le risque d'auto inflammation causée par la compression adiabatique peut être
réduit par une utilisation correcte des équipements sous pression, ainsi que par l'utilisation de bouteilles à
mano détenteurs intégrés.
En pratique :
o Il faut toujours ouvrir les vannes lentement et toujours rester sur le côté ou derrière la
sortie de la vanne
o Il faut éviter le contact entre les vannes et des corps potentiellement inflammables comme
les corps gras par exemple.
Explosion et feu
Pour les gaz comburants (oxygène) ou entretenant la combustion (protoxyde d’azote)
Ne pas utiliser de graisse qui peut prendre feu lors d’échauffement de la bouteille
2.7.4 Maintenance
Les manodétendeurs doivent être révisés en moyenne tous les 5 ans et le contenant métallique doit être
testé en pression tous les 5 ans, la collerette de couleur au niveau du col de la bouteille permet d’identifier
l’année de réalisation du dernier test.
Actuellement, la majorité des bouteilles ont un manodétendeur intégré. Ceci évite de devoir percer
l’opercule de la bouteille lors de la mise en place du détendeur (moins de risque pour l’utilisateur). Lors
du remplissage de la bouteille par le distributeur de gaz, un contrôle de ce manodétendeur est réaliser.
Les détendeurs qui sont montés sur les bouteilles de gaz comprimés - oxygène principalement
-, constituent l'un des interfaces les plus critiques en matière de sécurité d'utilisation des gaz.
Chaque année, dans l'environnement de l'hôpital, des ambulances ou des domiciles des
patients utilisateurs, des incidents ou des accidents surviennent : la gravité de ceux-ci est très
variable, mais dans tous les cas il faut considérer que le danger potentiel maximal et un
danger de mort pour les personnes qui se trouvent à proximité immédiate. Le danger est
fortement accru quand le gaz utilisé est l'oxygène.
Les données - irréductibles -, dont il convient de maîtriser en permanence les effets, sont les
suivantes :
Les accidents/incidents peuvent principalement revêtir deux formes, qui se trouvent d'ailleurs
souvent associées :
Une impureté ou une trace de graisse peut alors s'enflammer et entraîner la combustion d'un
élément du détendeur avec projection brutale du gaz ou de métal à haute température.
Les causes de ces incidents/accidents ne peuvent pas, dans la grande majorité des cas,
être imputées à la conception ou à la fabrication des détendeurs. Leur origine se situe
généralement dans une mauvaise utilisation, une mauvaise manipulation ou une
maintenance insuffisante ou inadaptée.
A titre indicatif, les révisions sont à effectuer au moins tous les 5 ans, voire tous les 3 ans en
cas d'utilisation intensive. Cependant, toute fuite, anomalie apparente au montage ou au
démontage d'un détendeur doivent inspirer la plus grande prudence et justifient une révision
du détendeur. Il en est de même pour tout choc violent subi par celui-ci.
2/ en matière d'utilisation : que les utilisateurs soient des professionnels hospitaliers ou des
patients à leur domicile, ils doivent avoir reçu la formation nécessaire et suivre les précautions
d'usage. Cette formation doit faire l'objet de rappels périodiques ou permanents sous les
formes habituelles (séances d'entraînement à la sécurité, affiches …).
Les fabricants et leurs distributeurs peuvent être consultés pour ces précautions.
Seul le respect des consignes de maintenance et d'utilisation des bouteilles de gaz comprimés
et des détendeurs qui les équipent, est de nature à maîtriser les risques qui sont
inévitablement liés à leur usage.
Gérard VINCENT
2.8.1 Principes
o Gaz médical = médicament donc sous responsabilité du pharmacien
o Matériel soumis à la matériovigilance
o Dans chaque établissement doit exister une Commission locale de surveillance de la distribution
de gaz à usage médical
o Contexte réglementaire repose sur une circulaire qui n’est même pas parue au JO.
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 21 Sur 118
o Pour certaines activités d’autres décrets ou arrêtés se référent aux fluides médicaux
o Décret sécurité anesthésique de 1994 et arrêté d’octobre 1995
2.9 En anesthésie
Le décret sur la sécurité anesthésique fixe les grandes lignes de l’organisation de l’anesthésie en France.
La mise en œuvre de ces textes est placée sous la responsabilité du directeur d’établissement.
De manière générale ces textes définissent l’obligation de la consultation et de la visite pré anesthésique,
d’une réunion de programmation concertée des interventions, du matériel nécessaire à la réalisation d’une
anesthésie, d’une obligation de fonctionnement d’une SSPI, de l’obligation de systèmes et procédures de
suppléances, l’obligation de mise en place de système de vérification avant emploi et ce pour chaque
patient ..
L'organisation indique les systèmes et décrit les procédures assurant la poursuite des soins, elle
détermine également les modalités de contrôle des systèmes ou des procédures précitées qui doit être au
minimum semestriel. »
2.9.2 En pratique :
Armoires de secours externe, connectées au boîtier de détente.
Une ou plusieurs bouteilles de gaz et un système d’ouverture automatique en cas de baisse de
pression dans le circuit secondaire est relié au boitier de détente. Ceci permet avec un dispositif de
réalimenter touts les structures dépendant du boitier de détente.
mais leur coût d’achat et d’entretien est important, et, ce type de secours ne protège pas des
défaillances du circuit secondaires, voire du respirateur en aval du boitier de détente.
Leur avantage est la mise en route automatique du secours en gaz en cas de défaut d'alimentation.
La seconde solution qui peut être envisagée est de placer une bouteille d’oxygène sur chaque
machine.
Les inconvénients de ce système sont :
o une Autonomie réduite
o un Déclenchement manuel
Les avantages de ce système son qu'il permet
de protéger de la majorité des pannes y
compris des dysfonctionnements du
ventilateur.
En effet, en cas d'anomalie liée à une absence
de gaz, le ventilateur pourra être alimenté par la bouteille d'oxygène. La plupart des ventilateurs
d'anesthésie utilisant de l'air moteur basculent automatiquement sur l'oxygène moteur en cas d'absence
d'air. En cas de défaillance du ventilateur, la bouteille sera alors connectée à un ballon auto-remplisseur,
ce qui permettra de ventiler le patient. Il ne faut pas oublier de prévoir un tuyau de longueur suffisante
entre la bouteille et le ballon autoremplisseur
Ce dispositif est Efficace que si les bouteilles de secours sont pleines et donc ne sont pas utilisées pour le
transfert de patients.
Enfin, il est toujours possible de connecter une bouteille a le prise d’aval du noitier de détente afin
de réalimenter les structures qui en dépendent.
Pour ce qui est du vide, on peut soit utiliser des Pompes de secours électriques (mais entretien des
batteries et coût de maintenance et de remplacement) ou bien utiliser des Pompes manuelles ou à pied
(pas d’entretien, stockage facile)
il est à noter que certain ventilateur dispose d'un système aspiratif par effet Venturi. Cette aspiration peut
d’ailleurs être utilisée en routine.
Par visualisation des pressions d’alimentation sur le ventilateur, les manomètres de détente (formation à
leur utilisation) par la présence de boîtiers d’alarme électronique si possible reliés à la centrale de fluide
ou d’alarme.
Il est particulièrement important de savoir si l’absence de fluide concerne une salle, un secteur (dépendant
d’un boîtier de détente) ou l’ensemble de l’établissement.
La précision des manomètres à cadran est souvent relative (Etude de Bourguain et Coll. en 1997).
En tout état de cause et en l’absence de certitude sur l’origine du ^roblème, il rest la solution de ventiler le
patient au ballon depuis la bouteille d’oxygène
2.10 Réanimation
Les machines de réanimation fonctionnent sur le principe de valves électroniques dites proportionnelles
qui laissent passer un certain volume de gaz vers le patient, il y a donc moins de pièces mécaniques et pas
de ré inhalation des gaz expirés.
Ces machines sont utilisées pour se substituer à la ventilation du patient ou l’aider partiellement (modes
de sevrage). Certains patient très fragiles ne supporterons donc que quelques minutes voir quelques
secondes de non ventilation, d’autres peuvent supporter quelques minutes d’absences d’aide à la
ventilation.
Il convient donc d’avoir dans chaque chambre un ballon autoremplisseur et si possible une bouteille
d’oxygène (sauf si secours sur le boitier secondaire).
2.10.1.1 Hyperpression
Une augmentation de pression en air ou en oxygène induit une alarme pus un arrêt de fonctionnement de
la machine.
Il est à noter que si dans certains services les circuits d’oxygène sont dissociés ceux d’air ne le sont pas
toujours et donc une augmentation de pression d’alimentation en air rend le changement de branchement
d'un côté à l'autre du lit est inefficace.
Certaines machines acceptent de fonctionner en oxygène seul, d’autres exigent la présence des deux gaz.
3.1 Introduction
Les évaporateurs sont des dispositifs qui transforment un anesthésique liquide en sa vapeur (on
définit comme vapeur un gaz qui est principalement sous forme liquide à température ambiante). Cet
évaporateur délivre une quantité contrôlable de gaz dans un flux gazeux destiné à un patient : les "gaz
frais".
LES EVAPORATEURS
L'évaporation est
fonction :
Volatilité du liquide
Température
gaz
Débit d'air
surface de contact
Figure 3 : l'évaporation
des gaz.
3.1.3 HISTORIQUE
1638 Le belge JB HELMONT découvre l'anhydride carbonique, le mot gaz dérive du flamant Ghoast
(=esprit).
1676 : loi de Mariotte sur la compressibilité des gaz
1772 : Rutherford découvre l'azote
1773 : Carl Wilhelm SCHEELE isole l'oxygène
1776 Priesley isole le protoxyde d'azote'
1798 : Alexandre César CHARLES énonce la loi d'augmentation de pression à volume constant
1799: Humphry DAVY purifie le Protoxyde d'Azote et envisage de l'utiliser dans la douleur
chirurgicale
1801 : DALTON énonce la loi des proportions multiples
1808 : Louis Joseph GAY LUSSAC énonce la loi qui dit que les volumes de 2 gaz qui se combinent
entre eux sont dans un rapport simple
1811 AVOGADRO énonce la loi qu'un même volume de gaz contient le même nombre de molécules
et en déduit les masses moléculaires.
1844 : le dentiste américain Horace Wells réalise sur lui la première anesthésie au Protoxyde d'Azote'
1837 : inscription oxygène à la pharmacopée française
1877 : première liquéfaction des gaz
1908 inscription Protoxyde d'Azote à la pharmacopée française
1930 : utilisation du Cyclopropane
1932 : première installation de gaz médicaux
1934 : utilisation de Trilène (trichloréthylène)
1947 : Chlorure d'éthyl (C²H5Cl)
1950 : première installation air médical par combinaison oxygène et azote
1953 : Fluoromar
: Halothane
1963 : synthèse Enflurane
1965 synthèse Isoflurane
1992 : loi 92 1279 du 8/12/1992 imposant que las gaz à usage médicaux aient un A.M.M.
(transpose la directive européenne 89/341/CEE du 3 mai 1989)
1994 : Mise sur le marché du Desflurane
1995 : Mise sur le Marché du Sevorane
Des propriétés physiques des molécules pouvant passer sous forme de gaz vont influer sur la conception
un gaz est un corps qui se présente à l'état fluide expansible et compressible à température et condition de
pression normales soit température =0 Celsius et pression d'1 atmosphère..
3.1.4.1 Expansibilité
dire qu'un gaz est expansible c'est dire qu'il se répartit et occupe tout le volume d'un espace clos en
3.1.4.2 Compressibilitédire qu'un gaz et compressible c'est dire que une faible augmentation de
Gaz dont la température critique est inférieure à la température ambiante; Tout le produit est à l'état
gazeux dans la bouteille
Température critique supérieure à température ambiante, la compression les fait passer en partie sous
forme liquide. La pression exercée est égale à la pression de vapeur saturante.
Lorsqu’un gaz est en partie sous forme liquéfiée dans une bouteille, le contenu en gaz détendu de cette
bouteille n’est pas égal à la pression du gaz multipliée par le volume de la bouteille.
Un gaz qui s'enflamme spontanément au contact de l'air est dit Pyrophorique (Silane)
Les dérivés halogénés sont donc des bouteilles de gaz renfermant un gaz pur ou un mélange (halothane et
conservateur par exemple), physiologiquement actif et pouvant par assimilation être considérés comme
liquéfié.
Les vapeurs d’halogénés étant la forme active et se comportant comme des gaz, il est important de
connaître les propriétés physiques d’un gaz pour comprendre la cinétique de la vaporisation et le
comportement des vapeurs dans un mélange gazeux.
Des volumes égaux de 2 gaz à température et pression identiques renferment le même nombre de
molécules.
Le nombre d'Avogadro est le nombre de molécules contenues dans un volume molaire normal (22,41
litres). Ce nombre est égal à 6,02*10 23.
pur ou mélange de corps purs), en fonction de variables, choisies pour faciliter la compréhension des
Le point critique se définit comme étant le point où il n'existe plus d'équilibre gaz/liquide (tout est
gazeux)
Ceci montre qu'un corps à l'état liquide est en fait toujours en équilibre avec sa pression de vapeur (PVS)
Lorsqu’on atteint l’état d'équilibre et à une température donnée, la pression exercée par la vapeur reste
constante et en équilibre avec le gaz, cette pression est appelée Pression de Vapeur Saturante.
GAZ = P1
V a p e u rs = P V
L o rs q u e la P V a tte in d
L IQ U ID E V O L A T IL u n é q u ilib re a v e c le
liq u id e in n 'e x is te p lu s
d 'é v a p o ra tio n , à c e
m o m e n t là , P V = P V S
Le passage liquide gaz nécessite l'apport de chaleur, cette chaleur latente varie en fonction du corps, des
conditions de pression.
La chaleur latente de vaporisation est nulle lorsque la température est supérieure à la température critique.
solidification = -90,8, donc il est difficile de garder Protoxyde d'Azote à phase liquide.
• Puis le gaz est en partie liquide sous l’effet de la pression : La réduction du volume se fait à pression
Pour les gaz réels, la loi de Mariotte est corrigée par un facteur de compressibilité Z, on obtient donc
P V = Z(T,P) n R T
3.3.6 LES RELATIONS GAZ, VOLUME, PRESSION, TEMPERATURE DE TOUS LES GAZ:
En pratique, une bouteille contenant du gaz sous forme gazeuse pure : le contenu de la bouteille en
gaz décomprimé est proportionnel la pression
V=V0 (1 + (T-T0)
P = P0 ( 1 + (T-T0))
= = 1/T0= 1/273,15
La pression d'un mélange gazeux dans un contenant est la somme des pressions partielles qu'auraient
chacun des gaz s'ils occupaient seul le même volume, à une même température.
La pression exercée par un gaz étant le produit de sa concentration fractionnelle par la pression totale (ici
la barométrique)
P0² = F 0² * P barom
Pour les évaporateurs fonctionnant à 20° cette fraction peut se traduire en fraction, ainsi pour l’Halothane,
elle est de 32% de 760 mmHg.
.
Si la température baisse ou augmente, la valeur de la PVS et de la fraction change dans le même sens.
15° = 0,9415
1 bar et 15 °=0,9994
Donc
Vol del * P atm = Vol (50) * pression
(200)
Vol (1atm) * Pres atm =Vol (50)*press (200) -------------------- --------------------------
Z (1/15) Z (200/15)
donc donc
La loi d’Avogadro peut avoir une utilité en anesthésie lorsque l'on veut calculer la consommation d'un
halogéné.
En effet, soit PMH le Poids d’une môle de l'halogéné, une môle d’halogéné donne 22.414 litres de gaz,
donc
1 gramme de liquide donne 22.414 l / PMH litres de vapeur (ou de gaz)
Autrement dit :
Un ml de liquide devient :
22.414 * densité du produit / PMH litre de vapeur (*1000 si on veut en ml)
comme on travaille à une température t: 1ml d'halogéné devient :
((22.414*(1+t/273))*densité halogéné/PMH)*1000 ml de vapeur
Les données des halogénés principaux sont :
Enflurane 2.0
Isoflurane 1,15
Desflurane 6,5
Sevoflurane 2
3.4.1 Principe
Les évaporateurs fonctionnent en mettant en contact un gaz vecteur avec du liquide en équilibre avec ses
vapeurs; il existe trois type de contact :
Goutte à goutte :
simple: on laisse tomber des gouttes dans le conduit du gaz et une certaine quantité s'évapore
plus actuel : Délivrance par Seringue électrique ou injecteur d'une certaine quantité
d'halogénés calculée en fonction du débit de gaz frais et de la concentration voulue, l'halogéné
est ensuite passé sur un système de nébuliseur à ultra son et les vapeurs sont emportées par le
gaz
Système à léchage : le courant d'air balaye la surface du liquide
Système à barbotage : le gaz passe au travers du liquide la surface de contact des gouttes est
importante.
La concentration maximale en vapeur doit être égale à la PVS dans le chambre d’évaporation;
cette quantité ne dépend que de l’halogéné et de la température. Pour avoir une concentration précise de
vapeur halogénée, il suffit de diluer une quantité connue de vapeur halogénées dans un mélange gazeux
sans halogéné. C’est le principe des évaporateurs à by-pass variable ou à débit contrôlé.
La majorité des évaporateurs fonctionnent sur ce principe, une partie du flux de gaz frais est dirigée vers
une chambre d’évaporation où la pression de vapeur halogénée est égale à la pression de vapeur saturante,
l’autre partie court circuite cette chambre d’évaporation
Exemple avec l’halothane (PVS #32% à 20°), concentration souhaitée de 1.6%
2 Air = 10 l/min
Air = 9.5 l/min
5 Halothane = 1.6%
0
Air = 10 l/min
20°
Or, la quantité de chaleur pour augmenter ou diminuer la température d’halothane aux alentours de 20°
est de 0.19 calories pour un gramme; cette quantité est appelée chaleur spécifique.
On conçoit donc que si l'on a une cuve de 50 ml contenant de l’Halothane, totalement isolée sur le plan
thermique et que 1 gramme d’halothane s'évapore soit 0,5 ml, la consommation thermique est de 35
calories.
Ceci fait passer la température du reste du mélange à
35/0.19*100
L’halothane ainsi isolé verra sa température diminuer de 1.8 °C.
Il faut donc si l'on veut avoir une réaction stable dans le temps prévoir une cuve conductrice de chaleur et
de masse importante de façon à pouvoir absorber les variations de températures, ou maintenir la cuve à
température constante par apport de chaleur.
Pour faciliter le maintien d'une P.V. = PVS, on peut jouer sur la surface de contact entre le gaz et
l'halogéné, c'est le rôle des mèches (généralement métalliques situées dans la chambre d'évaporation :
m éches
V a lv e th e rm o s ta tiq u e
Si on ventile un sujet avec un ballon, avec un évaporateur simple placé en amont, il existe une
augmentation de pression lors de l’insufflation dans le ballon qui se répercute au niveau de l'évaporateur,
ce qui occasionne une augmentation de la pression (donc du nombre de molécules) du gaz alors que le
nombre de molécule de vapeur reste constant; ceci induit une baisse de la fraction de vapeur. C'est
d'autant plus vrai que le débit de gaz est élevé et que la concentration de vapeur souhaitée est faible. Cet
effet s'appelle l'effet de pressurisation.
Par rapport au précédent type d'évaporateurs, le flux de gaz frais et les chargés de molécules d'halogènes
et évaporer. Ce débit de vapeur peut être soit réglé manuellement, soit sur les machines actuelles réglées
de manière électronique. La majorité des évaporateurs d'y électronique fonctionne sur ce principe.
LES EVAPORATEURS
L e s é v a p o r a te u r s a d e b it d e v a p e u r c o n tr o lé
0 5%
P
Gaz+halog
Gaz frais
3.5.3 Tec 4
Supporte d’être incliné jusque 45° sans problème.
Evolution : meilleure isolation par rapport au gaz frais lorsque la consigne est à zéro
Pas d’entretien
Résistance à 5 litres par minute = 10 à 15 cm d’eau à 21 °
* AVEC HALOTHANE :
* AVEC ISOFLURANE :
Entre 0.2 et 1%, la différence entre la concentration indiquée et la concentration mesurée peut être
de 0.15% maximum (Un appareil en bon état de marche délivre pour une concentration affichée de 0.4%
entre 0.25 et 0.55% d'Isoflurane)
Au delà de 1% la variation permise est de 15% de la concentration affichée
(Un appareil en bon état de marche délivre pour une concentration affichée de 5% entre 4.25 et 5.75%
d'Isoflurane).
l
Le gaz frais pénètre
dans l'évaporateur, une
partie de celui-ci se
dirige au travers du
système anti pompage,
et le long de serpentin
dont la surface étendue
d'halogènes par
capillarité, vers la
chambre d'évaporation.
Ensuite se gaz chargés
d'halogènes et va se
mélanger au gaz du by-
pass dont le circuit
figure ci dessous.
.
Par rapport à un évaporateur classique, le Système Aladin permet une correction de la valeur
d’halogéné délivrée en fonction de la viscosité du mélange gazeux.
La vapeur ainsi générée est soit dirigée vers le gaz frais, soit
directement injectée dans le circuit patient en fonction d’une Fet
Halogéné cible et d’une Fi Halogénées maximale, toutes deux
définies par l’utilisateur
Figure 22 : Le DIVA
Desflurane liquide
39°
Depuis mélangeur
Le passage d'un débit de gaz frais se heurte à une
Gaz frais patient réduction pneumatique, cette réduction va générer une
régulateur pression en amont mesurée par un capteur de pression.
1 LITRE/MIN
pression
capteur
Plus le débit de gaz frais est élevé, plus la pression
pression
Le débit de gaz rencontre une mesurée par le capteur sera élevée du fait que la
réduction pneumatique qui
génére une pression à rétro réduction pneumatique invariable.
transmise au capteur de
pression
1 LITRE/MIN
Depuis mélangeur
1 LITRE/MIN
Depuis mélangeur
1% demandé
Plus on
tourne la vis
L’Utilisateur lui, en tournant la mallette de réglage de
de réglage
de
la concentration désirée, va permettre un écoulement
concentratio plus ou moins important de vapeur de Desflurane, la
n
xP’ pression de celle ci dépendant du débit de gaz frais.
2 LITRE/MIN 2% demandé
capteur
pression
1500 mm Hg
2 LITRE/MIN xP
2 LITRE/MIN
Cet évaporateur sophistiqué nécessite un temps de prêt chauffage pour être fonctionnel, l'entretien de
deux ce dispositif doit se faire tous les trois ans par retour en usine.
C'est surtout quand on rempli un évaporateur à Enflurane d'autre chose qu'on a des risques de surdosage;
lorsque cette erreur se produit ; un analyseur est il utile?
Les analyseurs infrarouge mono bande ont un coefficient de gain six fois plus important pour le
FLUO que pour les autres, i.e. si
1% fluo et sur Ethrane ou iso sélectionné : on lira 0.2 - 0.3 %
3.6.3 Transport :
Il convient de transporter les évaporateurs debout ou vidés (sauf Tec 4)
Vapor 19.3 :L'appareil ne doit pas être incliné de plus de 45°, si une telle éventualité se produit:
faire passer un flux de 10 litres à concentration max. pendant 20 minutes au travers de l'évaporateur avant
nouvel emploi (attention à la pollution de la pièce!!
Lorsque l'on transporte des vaporisateurs d'une pièce à une autre qui ont des températures différentes, il
faut attendre le temps nécessaire à ce que l’évaporateur soit à la température de la pièce pour s'en servir
3.6.4 Entretien :
Problèmes éventuels:
* Dérive de la concentration : ce n’est pas grave car clinique et analyseurs
* Fuites : problème moins accessible, le risque principal est (expérience personnelle sur Tec 3 en
mater) lorsque l'on ventile en pression positive de voir le gaz repartir par la molette de l'halogéné, on se
retrouve sans halogéné et sans oxygène!!
Donc nécessité d'un entretien préventif (ne serait ce que du point de vue médico-légal) tous les ans pour
Tec 3 et 4, Six mois pour, Trois ans pour Tec 5. La chambre d'évaporation et les mèches ont une durée de
vie de 2 à 5 ans en moyenne)
Un vaporisateur coûte environ 1000 à 1500€, beaucoup plus pour les évaporateurs chauffants ou
électroniques.
Actuellement (2010), il n’existe qu’un système permettant d’injecter directement des halogénés
dans le circuit sans gaz frais associé (Drager Zeus).
Des cellules polarographiques à réponse rapide existent sur le marché depuis 1993, la cellule est de
beaucoup plus petite taille, la membrane est extrêmement réduite, cette faible inertie chimique permet
d’avoir une réponse rapide de la cellule en contact avec un faible échantillon de gaz.
En pratique ces cellules sont placées en dehors de circuit patient, une pompe prélève un échantillon des
gaz patients et en amène une petite quantité au contact de la cellule.
Compte tenu du temps de réponse de l'ordre de 0,08 secondes, ces cellules permettent d'avoir une mesure
de la fraction inspirée et expirée d'oxygène.
Ses cellules équipent par exemple les ventilateurs d'anesthésie de la société Dräger.
Ce type de mesure a pour avantage de ne pas utiliser de consommables, et de nécessiter que peu
d'entretien. Il faut toutefois que le mélange parvenant à la chambre de mesure soit le plus sec possible.
4.3.3.3.1 Induction :
Lors d'une induction anesthésique idée de coutume de faire respirer le patient dans un mélange enrichi en
oxygène. Cette pré-oxygénation, improprement appelée dénitrogénation permet d'augmenter la pression
partielle en oxygène dans le sens du patient. Ainsi en cas de diminution de la ventilation, ou d'apnée, lors
de l'induction, le temps de décroissance de la pression partielle en oxygène jusqu'à une valeur normale
sera plus long, ce qui permet de pratiquer les manœuvres de contrôle des voies aériennes de façon plus
sure. Donc lors de l'induction la fraction inspirée d'oxygène sera de 100 %.
4.3.3.3.3 Au réveil :
Lors du réveil anesthésique, le risque hypoxique est relativement important, en effet au cours de
l'anesthésie peuvent apparaître des micro-atélectasies, une augmentation du gradient alvéolo capillaire en
oxygène, une diffusion important du protoxyde d'azote vers les alvéoles pulmonaires, une augmentation
des besoins en oxygène, et il peut subsister des effets résiduels des agents anesthésiques ou des curares.
Dans ce cas de réveil doit donc s'effectuer avec une fraction inspirée de 100 % d'oxygène.
Les molécules sont placées sous vide, ionisées et accélérées par un champ électrique puis passent au
travers d'un champ magnétique. La déflexion est fonction la masse moléculaire. La concentration fonction
du nombre de choc sur le récepteur placé pour analysé une molécule.
Analyse tout type de molécules, délai= 0,2 secs.
Utilisés en poste simple ou en multipostes (pompe aspirante à haute vélocité)
Ne supporte pas le formol, ni l’humidité dans la chambre de mesure
Emission de photon par laser Argon (40 mW et 488 nm); le photon émis est absorbé par la molécule de
gaz et ensuite il est convertit en activité vibratoire et rotatoire et un autre photon est réémis a une
fréquence différente. Le spectre lumineux ré émis caractérise le corps, l'intensité de lumière sa
concentration.
Précision très bonne (0,03% pour CO²), temps de réponse = 0,2 secs
Insensible alcool et humidité
Chaque molécule contenue dans l’échantillon absorbera de manière différente la lumière infrarouge. Il est
toutefois à noter que seules les molécules dites asymétriques (par exemple protoxyde d'azote n2o) seront
excités par le rayon infrarouge et donc pourront l'absorber. Les molécules symétriques telles que
l'oxygène ou l'azote ne pourront pas être dosées par cette méthode.
La figure ci-dessous montre les différents spectres d'absorption des molécules les plus utilisés en
anesthésie. La mesure se fait plutôt pour des longueurs d’ondes de 8 à 10 µm, les spectres d’absorption
des halogénés dans les longueurs d’ondes plus basses étant plus facilement contrariés par d’autres
molécules.
Le spectre d’absorption de l’halothane étant plus faible, c’est l’agent le plus délicat à mesurer.
Un détecteur à expansion (une membrane qui bouge en fonction de l'énergie reçue de part et d'autre )
Une thermopile (ensemble de thermocouples) sert de cible à la lumière infrarouge. Celle ci est reliée à un
enregistreur qui analyse les variations de différence de potentiel
Les analyseurs infra rouge sont de type aspiratifs, ils permettent de doser les agents halogènes et, le
protoxyde d'azote et des molécules telles que l'éthanol.
Les avantages entre eux les analyseurs aspiratif et les analyseurs main stream sont figurés sur le tableau
ci-dessous.
aspiratifs Main Stream
Avantages Avantages
Espace mort et poids négligeables. Réponse plus rapide : l'aspiration du tracé
Utilisable pour : coïncide avec le début de l'expiration,
monitorage pendant une sédation, Pas de dilution de l'échantillon par des gaz
assister une intubation à l’aveugle, n'ayant pas participé aux échanges
monitorage des gaz INCONVENIENTS
INCONVENIENTS Nécessite obligatoirement le contrôle des
Délai entre l'expiration réelle et l'apparition voies aériennes
du capnogramme (transfert de l'échantillon : Ajoute un espace mort
0,5-2,5 s), Appareillage plus exposé.
Migration des gaz à des vitesses selon leur Risque de déconnexion au niveau de la
viscosité +/- absorption des gaz par le pièce intermédiaire.
cathéter => valeurs "moyennées" Pas d'autre mesure que la PET CO2
Occlusion du cathéter par des sécrétions. Influence du N²O
"Fuite" par aspiration à considérer en circuit
fermé strict
Le temps de réponse de ses analyseurs est très faible de l'ordre de 0,2 à 0,3 secondes, la précision et de
0,2 % en moyenne pour le CO2. Il faut toutefois noter que cette précision concertant de réponse ne sont
obtenus qu'après un temps de chauffe du monitorage, celui-ci peut être variable d'un moniteur à l'autre
mais est toujours supérieur à deux ou trois minutes.
Equation ou Patm et de la pression atmosphérique ; Pvap la vapeur d’eau, la fraction inspirée en CO2 est
habituellement nulle, mais dans certains cas ne peut être augmenté et aura un effet additif sur la PAco².
En anesthésie lorsque la fraction inspirée en CO2 est augmentée, on parle alors de ré inhalation de CO2.
Ceci peut survenir lorsque l'espace mort est très important au lorsque l'épuration du CO2 dans le circuit
n'est pas totalement réalisée.
À l'état d'équilibre, la production et le débit de CO2 sont comparables. En cas d'hypoventilation alvéolaire
aiguë, la diminution du débit de CO2 a pour conséquence un stockage de dioxyde de carbone dans
l'organisme jusqu'à ce que la paco² atteigne un nouvel équilibre. En cas d'hyperventilation, le débit de
CO2 augmente transitoirement.
4.5.3 Le capnogramme
C’est la courbe qui représente sur une
échelle temporelle les valeurs mesurées de
CO2 expiré. Sa modélisation est dérivée de
la courbe physiologique des variations de la
concentration de l'azote décrite par Fowler
en 1949.
Chez les patients ventilés elle prend une
forme globalement carrée est comme ici
Il peut être intéressant de suivre l'évolution de ce capnogramme sur une échelle de temps plus longue,
c'est ce que l'on appelle la courbe lente, qui permet d'apprécier l'évolution de la Fet CO².
4 Phases
La phase expiratoire se compose de plusieurs phases
I vidange de l'espace mort, pas de co² mesuré puisque ces gaz ne participent pas directement
aux échanges gazeux alvéolaires.
II montée rapide des concentrations: vidange de l'air des grosses bronches (le mélange
gazeux contient du gaz bronchique (espace mort) et du gaz en contact avec des alvéoles donc
chargé en CO²)
III plateau correspondant à l'expiration des gaz alvéolaires, la valeur la plus élevée est atteinte
en fin de plateau et est le meilleur reflet de la concentration alvéolaire en co²
La phase inspiratoire
0 : baisse des concentrations et retour à la valeur zéro (inspiratoire), lorsque la valeur expiratoire
n’est pas nulle, c’est qu’il y a un problème technique dans le prélévement ou une réinhalation de
CO²
On définit également des angles alpha et bêta (témoin du rebreathing ou d’un débit aspiratif insuffisant)
Cependant il faut être très vigilant car, L’ETCO2 peut ne pas être nulle lors de 2 ou 3 premiers cycles
ventilatoires en raison de la présence de gaz carbonique dans l'estomac (lors d'une ventilation au masque
difficile avant l'intubation par exemple). Mais le CO2 dans l'estomac est en faible quantité et l'ETCO2
devient nul au bout de ces 2 ou 3 cycles, et il existe une extinction progressive de la valeur d’ET CO².
C’est plus la baisse rapide des valeurs initiales que la forme de la courbe qui oriente donc vers le
diagnostic
Ceci est peu valable si le patient est en arrêt circulatoire puisque sa production et son expression de CO2
sont très diminués.
Le diagnostic peut être plus difficile si le patient a absorbé un anti-H2 sous forme effervescente lors de la
prémédication ou une boisson contenant du co² (soda).
En effet les anti H2 effervescents comportent en plus de la molécule d’anti sécrétoire, une solution
tampon à effet immédiat (Bicarbonate).
Dans ce cas du co² peut être retrouvé pendant au moins 6 cycles
Inversement, c'est augmentation de CO2 en réveil peut-être du à un reliquat d'action des produits
anesthésiques ou des curares et donc être la résultante d'une hypoventilation.
4.6.1.2 Hypoventilation
C’est le cas lorsque que l'on n'utilise la ventilation spontanée en per anesthésique, il est toutefois à noter
que lorsque cette hypoventilation est majeure, les confine à la quasi-absence de ventilation, l’ET CO2 est
bas
On peut rapprocher de cette hypoventilation l'intubation sélective.
4.6.1.4 Réveil
o augmentation du métabolisme de base lors de réveil
o douleur du sujet anesthésie est notamment lors de l'incision
o intubation œsophagienne
o hypoventilation très importante, celle l'espace mort est schématiquement ventilé
4.7 Conclusion
Tout patient anesthésié le bénéficiait d'une surveillance de l'infraction inspirée en oxygène, tout patient
anesthésié et intubé doit impérativement bénéficié d'une surveillance de la capnographie.
Ces deux valeurs apparaissent souvent sur le même moniteur, il est donc très facile de surveiller à la fois
la fraction inspirée de l'oxygène et la capnographie chez tous les patients anesthésiés, les renseignements
que l'on peut en tirer étant fort utiles.
6 Le monitorage de l'ECG
6.1 Principe :
C’est la Mesure de l'activité électrique du cœur en mesurant une différence de potentiel entre deux points
situés en général sur le thorax du patient. Cette mesure peut être effectué sur les ont plusieurs dérivations.
Classiquement, Espagne
L’onde P correspondant à la contraction de l'oreillette
L’espaces PR correspondant à au passage entre l'oreillette et le ventricule
le complexe QRS, correspondant à des polarisations du ventricule,
Le segment ST, qui correspond au temps pendant lequel l’ensemble des cellules myocardiques sont
dépolarisées
L’onde T correspondants à la repolarisation du ventricule.
Parfois l'onde T. peut être suivie d'une onde suivante appelée onde U
6.2 Intérêt :
Vérifie la présence d’une activité cardiaque
voir sir le tracé cardiaque est normal ou perturbé
apprécier les modifications de la dépolarisation ou de la repolarisation
Voit existence onde P (rythme jonctionnel = baisse Qc); extrasystoles, trouble de conduction
calcule la fréquence cardiaque
Précordiales
on utilise est plus souvent 3 câbles dont un
pour le neutre (électrode indifférente),
on mesure la différence de potentiel entre les
deux électrodes.
Sur un câble trois brins on peut explorer3
dérivations.
La disposition classique est dite CM5 soit
entre le manubrium sternal et le 5è EICG car
permet voir ondes P et segment ST
6.4 Le segment ST
En 1976, Dalton et coll. ont décrit la première utilisation de cette surveillance dans le cadre de la
surveillance d’une anesthésie générale
La surveillance est utile pour le diagnostic d'ischémie:
6.4.3 Limites
Celles de l'écran et de la finesse de l’affichage rendant impossible l’interprétation d’un décalage
modéré
celles des filtres appliqués, au bloc le signal est filtré (parfois possibilité de régale du filtre sur le
moniteur) ce qui n'est pas toujours le cas sur un ECG
Toute activité électrique (mouvement) générant une différence de potentiel entre les deux
électrodes ou perturbant la résistance de l'une d'entre elle.
Si un courant est perpendiculaire à l'axe des deux électrodes, il générera des anomalies identiques sur les
deux électrodes et sera sans effet sur le tracé électro cardiographique. Il est donc toujours utile de faire
que l'axe de la dérivation monitorée, soit perpendiculaire à l'axe de propagation du courant du bistouri
électrique (entre eux le champ opératoire et la plaque du bistouri).
Remarques et consommables
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 66 Sur 118
Il est toujours préférable d'utiliser un gel riche en électronique pour conduire le courant, que ce soit pour
le monitorage de l'électrocardiogramme ont pour la défibrillation. Les gels aqueux doit être utilisés
uniquement pour l’échographie
Si un courant intense traverse le corps (défibrillation), il peut exister une ionisation des électrodes (- si
Ag) qui rend celles ci moins sensibles au signal pendant quelques secondes => attendre après
défibrillation quelques secondes pour pouvoir interpréter l'ECG.
7.3 Principe
Consiste à gonfler un brassard au delà de la PA systolique et de mesurer les variations de pression dans le
brassard au fur et à mesure de la décompression de l’artère.
La méthode auscultatoire se base sur les variations sonores, la méthode oscillométrique sur les
oscillations de pression engendrées par le flux sanguin et recueilles via un capteur.
Méthode fiable pour la systolique et la moyenne, un peu moins précise pour la diastolique
Les variations de pression recueilles sur cadran ou sur transducteur, la précision des premiers appareils
automatiques a été évaluée par Gravlee pour le Dinamap 845 à 95% entre -10 et + 22 mm Hg (2SD)
À partir de ces valeurs de pression artérielle mesurée par méthode oscillométrique, divers fabricants ont
mis au point une méthode permettant d'extrapoler une pression artérielle en continu. Les méthodes
utilisées en clinique sont :
La Méthode de penaz (mesure volumétrique et non de pression, la courbe obtenue est une courbe
pléthysmographique), la Tonométrie, la Détection de la vitesse de l’onde de pouls. Qui est fonction de la
pression artérielle pour un sujet
Ces méthodes sont relativement peu utilisées et ne subsiste actuellement que la tonométrie sur certains
appareils.
8.4 Indications
arythmies,
valeurs extrêmes d'hypo- ou d'hypertension artérielle,
difficultés techniques comme chez certains obèses ou certains traumatisés
lorsque des variations brutales sont à redouter
La mesure du débit cardiaque par analyse de la forme de l’onde artérielle périphérique s’expose à des
erreurs du fait de la compliance artérielle.
8.7 Remarques
la mesure de la pression invasive n’est fiable que si le zéro de référence est correctement réglé. Il
faut en effet régler le zéro du moniteur.
Pour cela, il faut que la les réglages de la valeur zéro du moniteur, la colonne d'eau dans le capteur de
pression soit au même niveau que l'extrémité du capteur. Classiquement chez un sujet en décubitus
dorsal, on considère que le zéro de la pression artérielle radiale doit être au milieu du thorax.
Lors de la mise en place d'un cathétérisme d'une artère, il convient d'avoir une asepsie rigoureuse
est un habillage chirurgical.
Afin de diminuer la perte de charge dans le dispositif de mesure de pression, il ne faut pas
intercaler entre eux la prise de pression et le moniteur plus d'un ou deux robinets à trois voies.
Valeurs usuelles
Aussi utilisé pour mesurer diverses pressions
PVC Moy= 2 à 4
Oreillette droite : Moy= 4
Ventricule droit 24 / 4
Artère pulmonaire 24 /10 moy = 16
Pression cap moy 9
Oreillette gauche Moy = 7
Ventricule gauche 130 / 7
9 L'oxymétre de pouls
C’est une mesure optique qui permet de mesurer le rapport entre l'oxyhémoglobine et l'hémoglobine
réduite. La valeur normale supérieure à 95 %
Ceci permet d'évaluer un état de l'oxygénation dans les artériels périphériques.
En pratique, seuls l'oxy Hb et la Hb réduite sont mesurées (CO et Met Hb non mesurés), donc deux
longueurs d'onde sonore
Les longueurs d'onde utilisée pour les deux hémoglobines précitées sont de 690 et 940 nm. Si l'absorption
mesurée par le photo détecteur est identique dans les deux longueurs d'onde la saturation périphérique en
oxygène sera de 85 %.
Pour être fiable la lumière émise doit être monofréquence. En pratique, il existe parfois des variations de
15 nm expliquant des variations entre capteurs
Cette absorption lumineuse sera bien sûre plus importante lors de la systole, plus qu'une arrivée de sang
se produits par exemple dans le doigt, augmentant l'épaisseur de celui-ci, donc l’absorption de lumière. Il
existe donc une absorption de lumière due au sang contenu dans le doigt (veineux et artériel) est une
absorption due à la systole. En éliminant la partie constante (représentant l'absorption veineuse et
artériolaire), il ne restera donc plus que la partie pulsatile qui sera prise en compte et qui reflétera la
composante artériolaire.
9.2 Limites
L’oxymétrie de pouls étant monitorage très utile, mais il est également très influencé par l'État vasculaire
local et d'autres facteurs extérieurs.
Lumière extérieure peut perturber la mesure donc utilisation de caches opaques sur les capteurs
Hypoperfusion : conduit à une amplification du signal (180 dB), le bruit de fond génère un signal
parasite. Il faut toujours interpréter l'oxymétrie de pouls en fonction du signal d'amplification.
Certains moniteurs indiquent de façon numérique le coefficient d'amplification utilisé, sur
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 71 Sur 118
Les artefacts de mouvement du patient, notamment lors de la phase de réveil. Sont également
sources d'erreurs. Pour cela les fabricants ont souvent choisi d'augmenter le temps de moyennage
et d'introduire des systèmes de filtrage ou de synchroniser la détection de l'onde de pouls par
rapport au signal d'électrocardiogramme. En pratique, plus le temps de moyennage sera long
moins l'oxymétre sera influencé par les mouvements. Par contre en cas de saturation, la baisse de
la valeur l'oxymétrie sera retardée par rapport à la réalité, et le temps de remontée lors de la ré
oxygénation du patient sera plus long
Intervalle de confiance : sur ce genre de moniteur, une variation de deux à 3 % des valeurs
l'oxymétrie de pouls de la significative.
La Carboxy Hémoglobine : augmente la SpO² lue (SaO²= ([O²Hb] + 0,9 [COHb]/ [Hb])*100
La Met Hb : comme elle absorbe plus à 940 nm, si la Sa O² est sup à 85%, SpO² sous estimée; si
la SaO² est inf. à 85%, la SpO² est plus élevée que la SaO²
Hb F et S, bilirubine sans effet
un hématocrite très base basse diminue la SpO²; SpO²
en cas de saturation inférieure à 50-60 %, les appareils l'oxymétrie perdent de la fiabilité et leur
intervalle de confiance augmente
Bleu de méthylène à forte dose diminue SpO²
10.2 L’entropy
But : surveiller la profondeur d’anesthésie par l’entropie spectrale monitorage basé sur l’acquisition et le
traitement des signaux bruts de l’électroencéphalogramme et de l’électromyographie frontale FEMG par
l’intermédiaire de l’algorithme Entropy.
Avec le bis, le signal affiché est moyenné sur 15 ou 30 secondes, or, le cerveau émet des ondes de 0,5 Hz
à 50 Hz ; sur un intervalle de 15 secondes, la reproduction de l’onde alpha aura lieu que 7 fois. Avec
l’Entropy, la fenêtre de moyennage n’est pas la même en fonction de la fréquence de l’onde. Plus une
onde est rapide, plus la réactualisation est rapide.
L’Entropy mesure de l’EMG orbiculaire dont le signal est ôté du signal EEG
Si SE = RE , l’activité EMG est donc inexistante, si les valeurs sont différentes, c’est probablement du à
une activité EMG, donc à l’état stable d’anesthésie, RE et SE sont proches, si RE et SE différent, alors
c’est que le patient risque de se réveiller (RE > SE) ou s’endort (RE < SE)
Le BSR (Burst Suppression Ratio) est lui calculé sur une minute, il reflète la durée des silences
électriques cérébraux (NB : il parait que atteindre un EEG silencieux rend joyeux en post op, cela a été
proposé en alternative à la sismothérapie il y a quelques années)
P>
P
A l’expiration, lorsque la pression côté patient est
supérieure à la pression côté ballon réservoir, la
membrane oblique se plaque sur son support, le
disque métallique se soulève permettant ainsi le
passage des gaz vers l'extérieur.
P
En ventilation assistée, il suffit pour l'opérateur de
boucher la sortie des gaz en excès avec le doigt et
de comprimer le ballon réservoir pour administrer
du gaz anesthésique au patient. L'expiration se fait P P
de manière passive.
Cette valve a pour avantage d'être extrêmement sensible aux variations de pression, et donc de pouvoir
être utilisé en ventilation spontanée même chez l'enfant. Par contre lorsque la ventilation minute est
relativement importante, les résistances notamment lors de l'expiration sont plus importantes qu'avec une
valve d'Ambu.
.
Cette valve n'est plus guère utilisée de nos jours, en effet elle présente l'inconvénient majeur de pouvoir se
bloquer lorsque la pression du côté ballon réservoir est importante. Ceci empêche en effet l'expiration et
génére des pressions importantes au niveau du patient. Afin d'éviter, lors de l'utilisation de cette valve de
tel inconvénient, il convient d'adapter précisément le débit de gaz frais au patient.
Cette valve, ne sépare pas les flux inspiratoires des flux expiratoires, elle n’est donc pas à
proprement parler une valve de non réinhalation (cf systèmes d’anesthésie).
Elle est utilisée sur certaines machines comme valve d’échappement des gaz en excès, dans ce cas elle est
placée sur le ballon réservoir.
12.2 Classification :
On distingue tout d'abord
des circuits avec le flux unidirectionnel ou bidirectionnel
parmi ceux-ci on distingue également des circuits avec ou sans par inhalation, le délit de gaz frais
à une influence sur le degré de ré inhalation dans la plupart des circuits
Il existe 3 types
13 CIRCUIT FILTRE
Le circuit filtre est devenu au fil des ans le standard de la machine d’anesthésie. Au ventilateur
comprenant un système d’anesthésie ou circuit d’anesthésie se sont ajouté au fil des ans divers
monitorages, témoignant de l’évolution du ventilateur d’anesthésie vers le poste d’anesthésie plus ou
moins intégré et plus ou moins modulaire.
Le principe de base du circuit filtre ou circuit en cercle repose sur le fait de permettre au patient la ré
inhalation partielle ou totale des gaz expirés.
13.1.1 Dates
L'histoire de l'anesthésie débute le 16/10/1846 : le Docteur Morton, dentiste réalise la première
AG à l'éther.
Plusieurs dates peuvent être retenues depuis :
1864 : notion de prémédication (Claude Bernard), effet favorable de la morphine avant
chloroformisation
1871 : intubation trachéale (Trendelenburg)
1884 : AL par Koller
1885 : apparition des premiers appareils avec ré inhalation de l'azote (HEWITT)
1906 : premières machines d'anesthésie avec ré inhalation par Heidbrink
1924 : Waters démontre l'utilité de la neutralisation du CO² par la chaux.
1932 : barbituriques
1942 : curares
1952 : neuroleptiques
1954 : ventilateurs d'anesthésie
1956 : halogénés
1980 : Propofol
1986 : réintroduction du circuit fermé en France à grande échelle
1987 : Atracurium (produit à élimination non perturbée par l'insuffisance rénale ou hépatique)
er
1993 : introduction Desflurane (1 anesthésique avec évaporateur thermostaté)
Par la suite, en France ce sont imposés les systèmes d’anesthésie dits en circuit ouverts ou sans ré
inhalation. Le gaz frais était dirigé vers le patient puis expiré au dehors du circuit. La majorité des
ventilateurs de réveil, de transport ou de réanimation sont basés sur ce principe.
Il est à noter que les circuits avec ré inhalation ont toujours été utilisés un peu partout dans le monde sauf
en France ; on leur reprochait le risque d'inhalation de CO² et la non connaissance de la composition du
mélange gazeux.
La réintroduction du circuit filtre date des années 1986/1987. Plusieurs raisons expliquent ce renouveau.
En effet, le circuit filtre permet une
diminution très importante de la pollution dans le bloc opératoire et les poumons de l'anesthésiste
réanimateur.
Les normes (incitatives) de pollution en Halogénés et en N2O recommandés en France ne sont satisfaites
qu’à l’état d’entretien de l’anesthésie qu’avec un circuit filtre, lorsqu’il n’existe pas de système
d’évacuation des gaz anesthésiques. Le circuit en cercle nécessite moins d’halogénés et induit une relative
économie. A titre d’exemple, le coût d’un flacon de 250 ml de Sevorane est d’environ 1000 francs.
Les progrès du monitorage (capnographe à réponse rapide, analyseurs d'halogénés) rendent la pratique
du circuit filtre plus sure (surtout lors de l’apprentissage)
Le circuit filtre apporte un certain degré de chaleur et d'humidification des gaz inspirés.
1
Système contenant de la chaux sodée destiné à épurer les CO².
un circuit fermé ou semi fermé se caractérise par la possibilité pour le patient, d'inspirer un mélange
gazeux puis de l'expirer vers un "réservoir", lors de futures inspirations, une partie du mélange
gazeux inspiré par le patient proviendra de ce réservoir. Il y a donc une ré inhalation par le patient
de ses gaz expirés. Ce circuit s’appelle circuit en cercle, circuit filtre ou circuit avec ré inhalation.
Les gaz réinhalés sont épurés du CO² par des moyens chimiques.
Le circuit fermé avec un bas de débit de gaz frais (ou low flow) est un circuit en cercle utilisé avec
un débit de gaz frais inférieur à un litre par minute.
un circuit est dit fermé "strict" lorsque le patient inhale uniquement son gaz expiré plus sa
consommation de mélange gazeux (soit sa consommation d'oxygène et l'élimination de N²O). Seuls
certains appareils munis de système de surveillance et de monitorage précis permettent une telle
utilisation, dont le Physioflex™, L’intérêt clinique et financier de ce type de circuit ne se justifie à
ce jour que dans des circonstances spécifiques (gaz rares)
13.3.2 Le mélangeur
13.3.2.1 Rôle :
Le débit litre assure une délivrance constante ( ) d'un volume de gaz
En cas d'administration de plusieurs gaz, la concentration de chaque gaz sera fonction du rapport des
différents débits Ce rôle est assuré par un mélangeur (2 à 4 gaz)
13.3.2.2 Principe :
Le mélangeur classique est composé de tubes de verre évasés dans lequel se meut un témoin ou flotteur.
Le diamètre du ou des tubes croit (tube de Thorpe), donc plus il y a de débit plus le gaz en se déplaçant
soulèvera le témoin.
+ +
GAZ
2
Certains mélangeurs coupent la délivrance de protoxyde d'azote en deçà d'une certaine valeur de pression d'oxygène, d'autres
réalisent une égalisation de pression entre O² et N²O jusqu'à une certaine pression (souvent 2 bar) puis en deçà d'une valeur
critique coupent la délivrance protoxyde d'azote
Prise SEGA
Sortie 30 mm
Connexion
22/15
Intérêt
Facilité d’emploi, légèreté, possibilité de ventilation assistée manuelle, habitude
Inconvénient
FiO² pas toujours monitorée
3
Sur la branche inspiratoire aussi si utilisation de réchauffeur humidificateur
13.3.4.1 Principe :
Cette valve autorise le passage d'un flux gazeux dans un sens et empêche le passage dans le sens opposé,
pour remplacer notre valve unique, il suffit donc de placer sur un tube en T deux valves unidirectionnelles
et le patient
Disque en mica
Leur faible poids fait que la pression d'ouverture de ces valves est très faible et permet la ventilation
spontanée du sujet dans le circuit machine (0.2 cm d'eau). Leur résistance à l'écoulement des gaz est
également faible (à 30 l/min. de gaz frais, environ 1 à 1.5 cm D'EAU).
13.3.4.2.3 Turbines
Qui font circuler le mélange gazeux (Physioflex)
Il sert de réservoir en VS et VC ; compte tenu de l'inertie du circuit fermé, si, lorsque le débit de gaz est
inférieur de 50 ml à la consommation du sujet et de la machine ; un ballon de trois litres sera vide en 60
minutes (s'il n'y a pas de fuites).
13.3.7.1 Principe :
Le rôle de ces valves est
Assurer l ‘échappement des gaz en excès dans le circuit filtre. Pour ce faire elles doivent permettre
l’issu du gaz en excès sans occasionner de surpression dans le circuit (pression d’ouverture basse)
Mais, pour maintenir les gaz expirés et les gaz frais dans le ballon réservoir, il est indispensable
qu’une légère pression résiduelle soit maintenue. Sinon le ballon, du fait de son poids et de sa
distension élastique se viderait. Le maintien de cette pression positive dans le circuit est maintenu
par la valve d’échappement des gaz en excès.
Cette valve est donc tarée à 1-2 cm d’eau.
Lorsque la valeur d’ouverture de cette valve augmente, la pression dans le circuit et les voies aériennes du
patient augmente aussi. La fermeture cyclique de cette valve et la compression du ballon réservoir
permettent donc d’assurer une ventilation en pression du patient. C’est le principe de la ventilation
assistée manuelle dans le circuit.
Cette ventilation se fait soit
En bouchant la sortie de gaz en excès
En réglant lors de la compression du ballon réservoir la pression d’échappement de cette valve à
une valeur déterminée (évite les surpressions).
Cette valve doit donc
En ventilation spontanée ou assistée mécanique s’ouvrir à une valeur de 1 à 2 cm d’eau
En ventilation assistée manuelle se fermer ou pouvoir être ajustée à un niveau de pression
d’échappement, c’est pourquoi on l’appelle aussi valve APL ou Adjust Pressure Limiter
13.3.7.2 Réalisation
Ces valves sont de type Heidbrink, c'est à dire qu'elles sont composées
d'un disque reposant sur une embase circulaire et surmonté d'un ressort
précontraint. Leur rôle est de permettre l'échappement du gaz en excès contenu
dans le circuit filtre au-delà d'une certaine pression (APL = Adjust Pressure
Limiter).
Ces valves gênèrent donc une pression positive résiduelle qui peut augmenter si
le débit de gaz frais est très important. Il est à noter que cette PPR n'apparaît pas
toujours sur le moniteur de pression de tous les respirateurs.
Qu'elle que soit la position de précontrainte du ressort, il est nécessaire que la valve soit appliquée sur son
embase de façon a empêcher toute aspiration d'air extérieur lorsque le système moteur (soufflet) puise de
l'air dans le ballon réservoir, sinon, il y a un risque de pollution du circuit anesthésique par de l'air
ambiant et de baisse de puissance du mélange anesthésique.
Le rôle de l'A.P.L. n'est donc pas seulement une valve d'échappement mais c'est aussi le garant de
l'étanchéité du circuit et du bon échappement des gaz en excès.
13.3.7.3 Ventilation
Sur les appareils munis de ballon réservoir, Lorsque le circuit est mis en pression il est indispensable de
mettre un système ou valve qui peut être pneumatique ou électromécanique et qui empêche le gaz de
retourner vers le ballon. Ce système d’exclusion du ballon réservoir n’existe pas quand le soufflet sert de
ballon de réserve.
13.3.9.1.1 Soufflets
Il existe deux types de soufflets, ascendants et descendant. Ceci se réfère à leur mouvement durant la
phase passive d’expiration, les soufflets descendants (SA, Julian, Alys) s’étendent durant l’expiration,
leur poids peut exercer une baisse de pression dans le circuit. Ils sont compatibles avec l’utilisation de
valve d’air additionnel.
L’énergie utilisée à la phase inspiratoire peut être électrique (SA1 et SA2), dans ce cas, le soufflet repose
sur un plateau qui monte de manière active à l’inspiration et provoque le raccourcissement du soufflet.
13.3.9.1.2 Piston
Le soufflet est remplacé par une ou plusieurs enceintes rigides, un piston se déplace, mu par un moteur
pour comprimer le gaz vers le circuit (Cato, Physioflex, Kontron ABT). Ce système est également utilisé
sur certaines machines de réanimation (NPB 740, 760)
13.3.10 Le canister
Le CANISTER est l'élément de purification du circuit en gaz carbonique
13.3.10.1.1 Chimie :
13.3.10.1.1.3 Amsorb
1 kg de Chaux absorbe environ 130 l de CO² (10 heures d’anesthésie en circuit semi fermé
13.3.10.2 Contenant
En matière plastique ou en fonte d’aluminium avec bac
transparent afin de visualiser le changement de couleur. Parfois,
il existe un piège à eau au fond de celui ci pour récupérer l’eau
de condensation et éviter l’apparition d’une PPR
Le sens de passage des gaz varie selon les machines, la mode
actuelle est de haut en bas (temps de contact plus long).
Pour qu'une chaux soit efficace, il est important de préserver l'intégrité du granule.
NB : Il arrive parfois que la chaux vire de couleur à la fin d'une journée de travail et
redevienne blanche le lendemain matin, on a improprement appelé cela "l'effet de
régénération". En fait, l'hydroxyde de sodium est à la périphérie du granule et réagit rapidement avec le
CO², faisant changer la chaux de couleur, puis une réaction se fait entre le CO² et l'intérieur du granule
ou se trouve l'hydroxyde de calcium. Après un certain temps, l'hydroxyde de Na est donc moins combiné
au CO².
La chaux sodée s'use plus vite si le débit de gaz frais est plus faible
13.3.12.1 Mesure de Fi O²
13.3.12.1.1 Utilisation
Sur la branche inspiratoire au-delà de la valve unidirectionnelle inspiratoire, le but principal est d’éviter
l’administration de mélanges hypoxiques.
L’analyseur de FiO² est obligatoire sur tout dispositif délivrant des gaz et utilisé en anesthésie (table
d’anesthésie, mélangeur, respirateur).
Donc sur le circuit d’induction, il convient d’avoir aussi cette mesure.
La mesure aspirative étant souvent étant couplée aux autres gaz, l'analyseur du respirateur est
utilisable en circuit d'induction français
13.3.12.2 Spiromètre
Fonction : mesure des volumes, soit exsufflés soit insufflés ou les deux
13.3.12.2.1 Technique
Ailette :
o Le flux gazeux passe dans une ligne au milieu de laquelle se trouvent des ailettes sur un
axe (hélice), Plus le flux est important, plus les ailettes tournent, Une cellule
photoélectrique enregistre le nombre de tour et en déduit les volumes
o Précision limite pour les enfants et les adultes avec le même dispositif
Fil chauffant
o Un fil est porté à température constante, la consommation électrique nécessaire au
maintient de la résistance du fil est fonction du débit ventilatoire
o Généralement deux fils croisés en platine
Pneumotachographe
P1 P2
13.3.12.2.2 Utilité
13.3.12.4 * Alarmes :
13.3.12.5 Autres :
filtres bactériens
Ils doivent être
o Hydrophobes (recommandation SFAR, échangeur d’humidité)
o Echangeur de chaleur ??
En effet, dans ce type de circuit, la ventilation minute du patient ne dépend que du déplacement de
l'élément moteur, si ce déplacement est de 10 fois 600 ml, nous aurons toujours une ventilation de 6
l/min. mais la composition du mélange inhalé sera variable en fonction du débit de gaz frais.
On distingue donc diverses modes de fonctionnement :
Il est donc nécessaire de pratiquer un "wash out" ou une purge de la majorité du N² contenu dans les
tissus à équilibration rapide.
Pour y parvenir le plus vite possible, le meilleur moyen est de travailler comme en circuit ouvert c'est à
dire avec un haut débit de gaz frais.
En effet, c'est dans ces conditions que le mélange anesthésique inhalé sera le plus proche possible du
mélange voulu et que la majorité des gaz expirés sera rejeté vers l'extérieur.
Cette phase dure entre 5 et quinze minutes selon les machines pour obtenir une équilibre (Fi# Fe) pour les
composés à diffusion rapide (protoxyde d’azote et Desflurane).
On peut alors fermer le circuit, ceci consiste à diminuer l'apport de gaz frais en gardant le débit de proto
égal au débit d'oxygène + la consommation d'oxygène du patient pour réaliser une ventilation en circuit
fermé ou bien il suffit de baisser l'apport de gaz frais pour réaliser du semi fermé.
Etant donné que l'équilibre en fraction inspirée et expirée des autres halogénés est atteint bien plus
tardivement, il faut augmenter la concentration d'halogénés dans les gaz frais sinon il existe une baisse de
la concentration d’halogénés dans le circuit machine et un risque de réveil du patient.
La concentration d'halogéné dans le circuit est inférieure à celle de l'évaporateur à l'état stable : donc il n'y
a pas de risque de surdosage si état stable
Stabilité de l'anesthésie :
Les mêmes raisons font que pour faire varier la concentration d'halogéné dans le circuit, il est plus utile
d'augmenter le dédit que la concentration ;
500 ml minute à 5% apportent 250 ml d'halogénés en 10 minutes
3000 ml minute à 2% apportent 600 ml d'halogénés en 10 min. au circuit
En fait, c'est le nombre de molécules de vapeurs amenées au circuit et au patient qui fait varier la
concentration dans le circuit patient
13.4.3 Réveil
Le processus est identique au réveil, ce qui a deux conséquences :
o on peut ouvrir le circuit au réveil, de façon à faire changer la composition du mélange inhalé de
manière rapide.
o on peut commencer par couper l'administration d'halogénés (+/- N²O) avant la fin du bloc
opératoire et laisser décroître la concentration jusqu'au réveil. Cette technique s’applique à
certains halogénés et certains types d'intervention.
L'inertie de ce circuit fait que les réveils sur table dus à de brusques variations du mélange gazeux sont
moins fréquents qu'en ouvert et l'approfondissement d'une anesthésie peut être si très progressif
En semi fermé la composition du mélange gazeux est difficilement prévisible sans analyseur, d'autant
plus que le DGF est faible. Les facteurs qui influent sur la composition du mélange sont absorption et la
diffusion des gaz dans le patient, le volume total du système (volume du circuit machine + C.R.F.), le
débit de gaz frais.
14 Anesthésie et ventilation
14.1 Les valeurs « standards »
Patient Vt Fr Compliance totale Résistance respi
Nouveau né 6 à 8 ml/kg 40 à 60 cpm 5 à 6 ml/cm H²O 25 à 30 cm H²O/l/s
Nourrisson 6 à 8 ml/kg 25 à 30 cpm 15 à 16 ml/cm 12 à 15 cm H²O/l/s
H²O
Enfant 5 ans 6 à 8 ml/kg 20 Cpm 40 à 45 ml/cm 8 à 10 cm H²O/l/s
H²O
Adulte 7 à 10 ml/kg 10 à 14 cpm 50 à 70 ml/cm H²0 1 à 2 cm H²O/l/s
La position allongée, la baisse du tonus des muscles respiratoires, l’utilisation de FiO² élevée, la
perturbation de la fonction ciliaire induisent une diminution de la CRF et un risque de survenue
d’atélectasie.
Pour réduire ce risque on peut
Utiliser une Pression Positive Expiratoire ou PEP
le niveau requis est compris entre 3 et 10 cm d’eau
la pep s’oppose aux forces de compression extrinsèques qui s’exercent sur les bronchioles. Son
action n’est pas homogène et ne prévient pas les risques d’atélectasie postérieure ou basale.
Manœuvres de recrutement
o Soupir
o PEP > 20 cm d’eau pendant 90 secondes toutes les heures
Certaines machines proposent un plateau inspiratoire, c'est le moment où le débit inspiratoire est
nul, Diminuer le plateau revient pour un même I/E à augmenter le temps d'insufflation donc à
diminuer le débit inspiratoire et donc à baisser les pressions maximales.
Le rapport insufflation / exsufflation est disponible sur la plupart des machines d'anesthésie, un
rapport I/E à 1/3 signifie que l'insufflation dure 3 fois moins longtemps que l'exsufflation est
correspond à un rapport temps insufflatoire sur temps total d'un cycle (Ti/Ttot) à :
I = 1/ (E+ I)=1/ (3 I+I)= 25% dans l'exemple pré cité.
En cas de ventilation assistée manuelle, la force motrice est exercée par la main de l'anesthésiste,
les courbes de pression ne sont pas aussi stéréotypées qu'en VC
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 100 Sur 118
15.3 Ventilation en pression contrôlée
Le ventilateur insuffle du gaz jusqu’à Pression
atteindre une pression cible définie par
l’utilisateur puis maintient cette pression (il
existe donc un débit de gaz). Le temps de
cette insufflation est déterminé par
l’utilisateur.
Selon les ventilateurs, la vitesse d’insufflation
initiale peut être réglable. Inspiration
jusque
Inspiration
maintient Temps
pression
Celle-ci varie de 35 à 120 l/min. Il faut en pression cible
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 101 Sur 118
. Consiste à imposer un certain nombre de cycles machines par minutes, ces cycles sont
déclenchés en priorité par l'inspiration du patient. Entre les cycles la ventilation est spontanée.
15.7 VACI PC
Principe identique à la VACI mais les cycles machines se font en pression contrôlée
Le temps inspiratoire est réglé en durée
Les cycles spontanés peuvent être associés à une aide inspiratoire
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 102 Sur 118
Ce mode ventilatoire peut être utilisé au réveil mais également à l’induction.
15.9 L’autoflow
Mode spécifique au Zeus, c’est un mode de ventilation en pression, avec objectif de volume courant et
possibilité de synchronisation avec un trigger en débit avec une aide inspiratoire sur les cycles spontanés
L’utilisateur défini un volume courant cible, l’appareil va alors ventiler le patient en VPC (ventilation en
pression contrôlée), il augmentera ou diminuera le niveau de pression afin que le volume courant expiré
corresponde au volume courant souhaité.
15.10 Le VPCVG
Ce mode de ventilation est implémenté sur certains respirateur GE (ex Ohmeda) ; il s’appelle aussi
Ventilation en Pression à Volume Garanti.
L’utilisateur défini un volume inspiré cible, l’appareil ventile en pression, le niveau de pression
s’adaptant en un certain nombre de cycles afin d’atteindre cette cible.
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 103 Sur 118
NB :
Les cycles spontanés sont possibles mais on ne peut pas y associé d’aide inspiratoire
C’est le volume inspiré et non le volume courant qui est garanti, ce mode est donc inadapté à la
ventilation avec fuite.
15.11 CONCLUSION
Quelle que soit la machine les divers éléments se retrouvent
En circuit filtre la ventilation et la composition du mélange anesthésique se gèrent de manière
indépendante
Fermer un circuit se résume à diminuer le débit de gaz frais et augmenter la concentration d'halogénés
utilisés (classiquement doubler la concentration souhaitée su DGF #1.5l)
Vu le faible débit de gaz frais un circuit fermé doit être étanche aux fuites et aux entrées d'air
intempestif, il convient donc (comme avec tout appareil) de vérifier l'étanchéité du circuit
En raison de l'élimination pulmonaire de certaines substances, il faut rouvrir le circuit toutes les deux
ou trois heures
Les risque du CF. sont :
La ré inhalation de CO²
le réveil (sous dosage en halogénés plus fréquent que surdosage)
15.11.1 Incidents
L'incident est fréquent, l'accident est souvent du à des défaillances associées ou à une suite d'erreur
1982 : Craig : 5% des décès per anesthésiques sont directement imputables au matériel
d'anesthésie
1984 : Cooper : 11% des accidents d'anesthésie avec séquelles dus au matériel
INSERM : la fréquence est de 1/ 40000 anesthésies
Défaut d'oxygène
Problèmes de valves
dysfonctionnement du respirateur
Société Hospitalière d'assurances mutuelles (80/86) : 1.5% des dossiers
Sou médical : les décès par anomalie de distribution de gaz :
17 de 81 à 83
Poitiers
2 de 87 à 89
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 104 Sur 118
16.1 Aspect physiologiques
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16.1.3 La boucle pression Volume normale
La figure suivante représente l’évolution en fonction du temps de la courbe pression volume en
ventilation contrôlée ainsi que son parallélisme sur une courbe de pression classique.
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 106 Sur 118
16.2.2 Ventilation en pression contrôlée
Le débit est maximal au début de l’inspiration (valeur selon le ventilateur) puis décélérant
16.2.3 VS
Le régime des pressions est bas, en cas de ventilation contrôlée avec ventilation spontanée du patient dans
le cycle machine, on voit un crochetage de l’onde de pression
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16.2.4 VACI
Il existe des cycles spontanés et
des cycles machine, ici la courbe
mémorisée (correspondant au
cycle machine est en pointillés)
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16.3.2 Ventilation avec fuites ou fuite au niveau du ballonnet
Le débit expiratoire est inférieur au débit
inspiratoire
17 Diverses machines
17.1 Le Dräger SA1
Canister Ballon
FiO² et temp
Air additionnel
V insp
Valve inspi
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 109 Sur 118
Le réglage du volume courant est constant quel que soit l'apport de gaz frais, en cas de manque de celui
ci, la valve d'air additionnel s'ouvre modifiant la composition mais pas le volume du gaz insufflé.
Le rapport I/E se règle en % de Ti/Ttot, en cas de baisse de fréquence (si l'on passe de 15 à 7), le temps
d'insufflation augmente ici, il double) et inversement (donc augmentation des Pressions d'insufflation si
on augmente beaucoup la fréquence).
Le SA1 ménage toujours un plateau de 10 à 50%.
Le gaz frais se mélange au gaz exsufflé par le patient de façon plus facile qu'avec le CAR, ce type de
circuit présente donc une inertie plus longue que le précédant. Pour diminuer cette inertie, il faut ôter le
canister.
17.1.3 Alarmes
La valve d’échappement en ventilation contrôlée se règle indépendamment de l’alarme de surpression.
Si la valeur d’échappement est inférieure à la valeur d’alarme. Dans ce cas, il y risque d’hypoventilation
sans alarme (sauf sur la ventilation minute).
Un système d'échappement des gaz en excès qui est différent en ventilation manuelle et en
ventilation mécanique
Les modes de ventilation suivants : VS, Ventilation manuelle, VC, VPC, VACI
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 110 Sur 118
En ventilation contrôlée : le circuit n'utilise qu'une partie des valves et le schéma devient :
Lors d’une insufflation, il y a
fermeture des valves V1 (donc Vt
reste constant) et V2 donc pas
d’échappement de gaz.
à l’expiration, la valve V1 s’ouvre
en premier, le gaz issu du patient va
donc vers le ballon de GF et passe
sur le canister, si le ballon réservoir
est plein, il s’exerce une pression
d’au moins 1 cm d’eau ouvrant la
valve V2 ; donc le gaz expiré se
dirige vers l’extérieur. Si le ballon
n’est pas plein (circuit fermé strict),
la pression dans le circuit reste
basse, V2 ne s’ouvre pas.
En ventilation spontanée :
L'issue de gaz frais se fait à l'inspiration soit par une valve tarée à 1 cm d'eau en mode spontané, soit
contre une pression déterminée par la valve APL entre 5 et 70 mbar en mode "manuel".
Le premier facteur est la variation de pression entre les deux cotés de la valve inspiratoire
Le circuit est donc :
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 111 Sur 118
L'expiration retrouve le même schéma qu'en VC
17.2.2.1 En mode spontané, l'issu des gaz se fait contre la valve tarée à 1 cm d'eau
Fi O²
02 plus
#1
pP
L'arrivée de gaz frais se situant sur la branche inspiratoire, le volume de gaz frais parvenant au circuit
pendant une insufflation va s'ajouter au volume courant. Ce volume risque donc d'être majoré de manière
importante lorsque le débit de gaz frais est important. Pour ce faire il existe une correction du volume de
déplacement du soufflet en fonction des informations recueillies par le spiromètre placé sur la branche
Le poste d’anesthésie ©Hervé Menu 2010 www.jlar.com™ Page 112 Sur 118
inspiratoire. En pratique lors d'une variation du débit de gaz frais, le volume courant retrouve sa valeur de
consignes en deux à trois cycles. Ces appareils disposent les modes de ventilation classiques ainsi que de
l'aide inspiratoire. Les appareils de la série 7900 reprennent globalement le même schéma de circuit.
0² SECOURS
0² RAPIDE
Fermeture en
ventilation contrôlée
GAZ
Mélangeur Vapor
électronique
spiromètre
C'est un poste d'anesthésie complet c'est-à-dire qu'il intègre également le monitorage des gaz. Il dispose
de modes de ventilation classique ainsi que de l'aide inspiratoire.
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17.5 Dräger Primus
Appareil de ventilation adulte et enfant
avec évaporateur
débit litre électronique (0,2 à 18 l/min)
Ventilateur électrique à piston
avec mode VS, VC, VPC, VACI, aide
inspiratoire et haut débit de pointe (150
l/min),
trigger en débit,
monitorage des gaz (02, protoxyde
d’azote, halogénés, Mac , courbes débit
volume et pression volume,
batterie électrique pour 30 minutes.
Schéma synthétique
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Index
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médecine urgence........ 61 PPR ............................101 rapport I/E.......... 110
mélangeur .................... 84 PPR secrétions bronchiques
mesure de pression par CATO.....................110 ............................... 108
voie invasive............ 68 précharge-dépendance..70 segment ST .................. 66
Met Hémoglobine........ 72 Précordiales..................65 définition.................. 65
métabolisme ................ 62 prématuré .....................53 Sevorane ...................... 81
métabolisme du CO2 ... 57 Pression de vapeur soda.............................. 60
Méthode de penaz........ 68 saturante ...................30 sonde d'intubation........ 63
méthode oscillométrique pression positive spectromètre de masse. 54
................................. 68 expiratoire ..............106 spiromètre .................... 86
monitorage de l'oxygène pressions dans les voies State Entropy ............... 73
................................. 51 aériennes ................105 stéthoscope .................. 67
monitorage de sécurité 51 Primus ........................114 surface de contact ........ 37
monitorage des gaz...... 51 Principe de Système à barbotage .... 35
mucosités..................... 63 fonctionnement d'un Système à léchage........ 35
évaporateur...............35
O protoxyde d'azote ...55, 57 T
obèse............................ 69 protoxyde d'azote taille du brassard.......... 68
obstruction partielle..... 63 coupure d'alimentation Tec 4 ............................ 42
onde P.......................... 65 .............................84 temps de chauffe.......... 56
onde T.......................... 65 Protoxyde d'Azote temps de moyennage ... 72
onde U ......................... 65 isolement ..................27 temps de réponse ......... 56
oreillette....................... 65 utilisation .................27 test d'Allen ................... 69
oscillation cardiogénique Utilisation.................27 thermopile.................... 56
................................. 64 PVS ........................30, 37 thromboses................... 69
oxygène ....................... 55 Thromboses ................. 69
Oxygène Q Thymol ........................ 49
isolement ................. 27 QRS..............................65 Tonométrie .................. 68
utilisation................. 27 tube d’Ayres ................ 79
oxyhémoglobine .......... 71 R
oxymétre de pouls ....... 71 rapports ventilation sur U
oxymétrie de pouls ...... 59 perfusion ..................57 unité
ré inhalation .................57 rappel ......................... 8
P rebreathing ...................58
Pachon ......................... 68 réduction pneumatique.48 V
PEP .............................. 99 Relation Pression Volume VACI ................. 101, 108
PEP intrinsèque ......... 105 .................................31 VAD .......................... 101
photon.......................... 55 résistance......................67 Valeur limite d'exposition
Physioflex™................ 82 Response entropy .........73 ................................. 29
PIVap........................... 45 réveil ......................62, 64 Valeur Moyenne
plateau ......................... 58 robinets.........................70 d'Exposition ............. 29
pléthysmographie ........ 72 rythme de dégonflage...68 valve
PNI .............................. 67 rythme jonctionnel .......65 d'Ambu .................... 73
Point critique ............... 30 Digby Leigh............. 74
Pop Off ............. voir APL S Ruben....................... 75
Position dans le circuit 50 SA1 valve
pouls carotidien ........... 61 description du circuit APL
PPR.............................. 94 ...........................109 définition.............. 90
PPR.............................. 90 réglage valve
PPR.............................. 96
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échappement............ 95 Définition .................26 VME ............. Voir Valeur
Valve Vaporisateur..............Voir moyenne d'exposition
Heindbrick............... 75 Evaporateur volémie ........................ 69
Magill ...................... 75 Vaporisateur à gicleur ..41 volume d’éjection
Valve vasoconstriction .....68, 71 systolique................. 67
mica VC ..............................106 VPC ........................... 103
schéma ................. 87 Ventilation contrôlée..100 VS .............................. 100
valve d'échappement .voir Ventilation en pression
APL contrôlée.................107 W
valve thermostatique ... 37 Ventilation en volume Waters.......................... 80
Valve thermostatique... 37 contrôlé ..................106
valve unidirectionnelle ventilation spontanée ...62 Z
principe.................... 87 Ventilation spontanée 107
types ........................ 87 ventilation sur perfusion zéro .............................. 70
valves........................... 73 .................................64 Zeus ............................. 47
de non ré inhalation . 73 VLE..... Voir valeur limite
Vapeur d'exposition
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