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Endo Preparation
Endo Preparation
V/ Préparation canalaire :
* Rôle : circulation dans le sens apico-coronaire : antisepsie, lubrification, lyse tissu pulpaire,
mise en suspension des débris, prévention de la formation de bouchons dentinaires.
* Technique : Solution d’hypochlorite de sodium (NaOCl) à 2.5%
Abondante et continue tout au long de la préparation ; sans pression et sans forcer l’aiguille ;
liquide d’irrigation chargé de débris en suspension.
Irrigation + action mécanique des instruments = préparation chémo-mécanique
* Technique : Sans forcer ; 1/8 ou ¼ de tour ; copeaux dentinaires et mise en suspension dans
la solution d’irrigation.
Difficultés : formation d’un bouchon dentinaire ; formation de butées : précourbure
* Limite de pénétration : sensation tactile de constriction apicale dans la limite estimée sur la
radiographie pré-opératoire ; détermination par appareils électroniques ; radiographie per-
opératoire lime de cathétérisme en place.
Règle de Clark
Séquence instrumentale :
Cathétérisme : limes acier faible conicité précourbées
Mise en forme 1/3 coronaire : Protaper S1 et Sx
1/3 médian et 1/3 apical: Protaper S2, F1, F2, F3 (Finishing)
Lime manuelle pour vérifier perméabilité (K10)
I/ Introduction :
Objectifs : nettoyage et mise en forme
L'objectif biologique principal de la préparation canalaire est l'élimination physico-chimique
du tissu pulpaire, des débris nécrotiques, de la dentine infectée, des bactéries et de leurs
produits de dégradation qui contaminent le système canalaire, tout en respectant la zone péri-
apicale et donc l'apex.
Principes de préparation :
-analyser le radiogramme pré-opératoire
-respecter l’anatomie originelle
-éliminer tout le tissu pulpaire
-éliminer la prédentine pariétale et la boue dentinaire
-réaliser l’ampliation (régulière et conique) : de l’accès coronaire au foramen
Un examen attentif de la radiographie de la dent à traiter doit précéder tout acte thérapeutique.
Les principaux éléments à rechercher sont : une carie, une rétraction pulpaire, la proximité de
la chambre pulpaire, le diamètre du canal (plan M.D.), le nombre de canaux, la longueur
approximative de la racine, la courbure du canal, la présence de canaux accessoires, le degré
d’ouverture du foramen.
* pour le praticien :
-dégagement du champ opératoire : .la feuille de digue maintenue par le cadre et le champ
opératoire écarte la joue et la langue et dégage le champ opératoire.
.le miroir du praticien, étant isolé de la cavité buccale, il
ne se forme plus de buée. Ceci est très important pour l’utilisation des éléments grossissants
tels que les loupes ou le microscope opératoire.
-isolement de la dent en traitement : .les cotons salivaires ne sont plus nécessaires pour
assécher le champ opératoire.
.la dent étant isolée de la salive avant son ouverture, les
conditions d’asepsie requises sont obtenues.
-maintien de l’asepsie pendant tout le traitement : .la digue empêche le patient de fermer la
bouche et ainsi de contaminer le système canalaire en cours de désinfection.
.dans les différentes phases d’attente du
traitement (développement de radiographies, etc.) l’asepsie est maintenue.
*pour le patient :
-aide à l’ouverture de la bouche : .il est souvent pénible pour le patient de garder la bouche
ouverte pendant le traitement parfois long. Il peut ainsi s’appuyer légèrement sur la crampon.
-évite l’ingestion de produits : .les substances chimiques utilisées en endodontie sont
nombreuses (hypochlorite de sodium, EDTA, alcool, solvants,…), elles peuvent être irritantes
pour les muqueuses. Avec le champ opératoire, ces substances pourront être utilisées en
grande quantité, sans désagrément et sans risque de couler au fond de la gorge.
-évite l’ingestion d’instruments en cas de manœuvre malencontreuse : .le champ opératoire
rend inutile l’utilisation d’un parachute ou d’un fil dentaire noué autour des instruments en
guise de moyen de sécurité.
V/ Préparation canalaire :
1) Cavité d’accès
* Objectifs :
-accès à la chambre pulpaire et élimination de la pulpe camérale
-repérer les orifices d’entrée des canaux
-accès vers le canal et le tiers apical (sans interférence entre la dent et les instruments)
Les interférences sont : tous les éléments de la dent (couronne et racine) qui s’opposent au
libre passage des instruments vers le tiers apical du canal. Leur élimination, de la couronne
vers l’apex, est le principe de base de la préparation canalaire.
-4 parois : Réservoir de solution d’irrigation
Bonne assise du matériau d’obturation coronaire provisoire inetrséance
* Technique :
Bien examiner la radiographie pré-opératoire pour évaluer le volume pulpaire.
-commencer la cavité d’accès au point électif de la trépanation (centre géométrique de la face
occlusale pour les molaires ou linguale pour les incisives et canines) (fraise à extrémité
arrondie travaillante diamantée dans l’émail ou H21R (Komet) en carbure de tungstène dans
la dentine). La fraise Endo Acess Bur° (Dentsply-Maillefert) diamantée, cylindro-conique, à
extrémité travaillante arrondie permet de n’utiliser qu’une seule fraise.
-trépaner en direction de la corne pulpaire la plus volumineuse ou plus généralement en
direction du plus grand volume pulpaire. L’arrivée dans la chambre pulpaire se traduit par une
sensation de moindre résistance (sensation de « vide »)
-commencer à dessiner la cavité d’accès au dessus du plafond pulpaire (=cavité de
délinéation) fraise (Endo Acess Bur°)
-effondrer le plafond pulpaire et éliminer les surplombs (fraise EndoZ° ou assimilée Komet) à
partir de l’orifice de trépanation. Il n’y a aucun risque de léser le plancher pulpaire puisque la
fraise a une extrémité mousse non travaillante.
-contrôler avec la sonde n°17 et rechercher les entrées canalaires avec la sonde DG16.
Principaux échecs :
-cavité d’accès trop petite (persistance d’interférences coronaires)
-trépanation dans une mauvaise direction (amorce ou réalisation d’une fausse route vers ou
dans le parodonte)
-sur les pluriradiculées : cavité d’accès insuffisante en profondeur, sans effondrement du
plafond pulpaire avec confusion entre les cornes pulpaires et les entrées canalaires. Cela
entraîne des difficultés (voir une impossibilité) de pénétration dans les canaux.
Pour réaliser correctement cette étape, il faut bien connaître la topographie pulpo-
radiculaire. Pour trouver une entrée canalaire, il faut savoir où la chercher et pour ne pas
oublier de canaux il faut savoir combien en chercher.
Il existe une description anatomique de base pour chaque dent qui concerne le nombre de
racines et le nombre de canaux (exemples : 2 racines et 3 canaux sur une molaire
mandibulaire, 2 racines et 2 canaux sur la 1ère prémolaire maxillaire, 3 racines et 3 canaux sur
une molaire maxillaire…) avec des variations possibles (exemple : 4ème canal très fréquent sur
la racine mésio-vestibulaire de la 1ère molaire maxillaire, 2 canaux sur une incisive
mandibulaire, 1 racine et 2 canaux sur une prémolaire mandibulaire…).
Ces variations de l’anatomie de base peuvent être révélées par une observation rigoureuse
de la radiographie pré-opératoire puis, pendant l’intervention, par un examen clinique attentif,
le sens tactile et la réflexion.
La recherche des entrées canalaires est parfois compliquée par la présence de calcifications.
* Instruments :
-directement les instruments de cathétérisme (plutôt en 21mm de longueur dans les secteurs
postérieurs)
-la sonde DG 16 en cas de difficultés
* Technique :
-la recherche se fait dans l’axe de la racine et en fonction de la position supposée de l’entrée
du canal. Sur les pluriradiculées, les entrées canalaires délimitant le plancher pulpaire, son
observation guide les recherches. La sonde permet le repérage des entrées canalaires et aussi
dans une certaine mesure un travail en force en cas de calcification.
-le repérage des entrées canalaires doit se faire dans de bonnes conditions :
.sécher la cavité d’accès pour permettre une meilleure visibilité en éliminant tout
liquide à l’intérieur de la cavité d’accès et pour mieux voir la teinte foncée du plancher
pulpaire ou de la dentine tertiaire en cas de calcification
.utiliser un moyen de grossissement (lunettes-loupes, microscope opératoire)
.bien éclairer en utilisant éventuellement le miroir pour voir et réfléchir la lumière
-parfois la recherche des orifices d’entrée canalaire doit se faire à l’aide d’une fraise boule de
petite taille en diamètre et de grande longueur (fraises LN°, fraises long col) (attention
danger ! de fausses-routes).
-l’utilisation de produits chélatants comme l’EDTA (en liquide ou en gel) est dangereuse car
elle entraîne des décalcifications non sélectives (entrée canalaire + paroi de la cavité d’accès +
plancher pulpaire…) qui facilitent la création de fausses-routes.
L’efficacité du repérage des entrées canalaires, en particulier dans les cas difficiles,
s’améliore avec l’expérience clinique.
* Technique :
-travail sur une longueur d’environ 2 à 3mm (plus parfois mais attention de ne pas modifier la
forme initiale du canal)
-ne pas forcer
-passage dans l’ordre des numéros 1, 2, 3 ou 3, 2, 1 (crown-down = préparation corono
apicale)
-selon la morphologie radiculaire, il faut se limiter aux numéros 1 et 2 (les numéros 4, 5, 6
sont bien évidemment réservés aux racines volumineuses)
-l’alésage est de type cylindrique (attention à ne pas modifier exagérément la forme de
l’entrée canalaire, notions de racine à risques)
4) Irrigation :
Si les instruments mettent en forme le canal principal, ce sont les solutions d’irrigation qui
assurent le nettoyage de l’ensemble du système canalaire.
Comment doit-on irriguer ? En alternant hypochlorite de sodium (action sur les matières
organiques) et HPU-15 (action sur les matières minérales et lubrification des instruments).
L'irrigation doit être abondante et avoir lieu entre chaque passage d'instruments. Une
irrigation adéquate aide à éliminer la boue dentinaire et à nettoyer les tubuli.
* Rôle : elle consiste à faire circuler dans le canal (dans le sens apico-coronaire) dès le début
de la préparation et pendant tout son déroulement une solution liquide pour :
-assurer l’antisepsie pendant la préparation
-permettre une lubrification pour faciliter le passage des instruments
-lyser le tissu pulpaire (organique)
-mettre en suspension les débris (pulpe et dentine) produits par l’action mécanique des
instruments de préparation
-prévenir la formation de bouchons dentinaires dans la région apicale en évitant le tassement
des débris tissulaires.
* Technique :
-l’irrigation est réalisée avec une solution d’hypochlorite de sodium (NaOCl) à 2.5%
-elle doit être abondante et continue tout au long de la préparation (pratiquement 1 à 2ml entre
chaque changement de lime).
-elle est réalisée à l’aide d’une seringue munie d’une aiguille à extrémité mousse et à sortie
latérale
-l’irrigation doit se faire sans pression et sans forcer l’aiguille dans le canal (risque de
refoulement de débris et d’injection de NaOCl dans le péri apex)
-elle nécessite un système d’aspiration endobuccal efficace pour évacuer le liquide
d’irrigation qui sort de la dent, chargé de débris en suspension.
* Buts :
-découverte du canal et de ses difficultés par le sens tactile
-complément par le sens tactile des connaissances anatomiques et des données de la
radiographie pré-opératoire
-déterminer la longueur de travail
* Instruments :
Les limes MMC° (parfois alternance limes MMC° = Micro Méga (fabricant) Cathétérisme /
racleurs MME° = Micro Méga Elargisseur)
-longueur 21, 25 ou 29mm
-diamètres 8/100 (n°8), 10/100 (n°10), 15/100 (n°15)
-couleurs normes ISO n°8 gris, n°10 violet, n°15 blanc
-les limes sont fabriquées soit par torsion (plus solide), soit par meulage MMC (plus rigides)
-chaque lime doit être équipée d’une rondelle en caoutchouc ou silicone = stop
* Technique :
-bien étudier la radiographie pré-opératoire pour apprécier la longueur radiculaire, le diamètre
du canal et le degré d’ouverture foraminale
-choix de la longueur de la lime :
.Le choix se fait en fonction de la longueur estimée de la dent à partir de la
radiographie pré-opératoire (dent courte, dent moyenne, dent longue)
.Et de la difficulté d’accès en bouche (instrument court dans les secteurs postérieurs)
-choix du numéro (diamètre) de la lime
.Le choix du diamètre est fonction du diamètre canalaire initial et du degré d’ouverture
foraminale estimés sur la radiographie pré-opératoire
.La lime de base est la lime MMC n°15 (diamètre 15/100)
.Parfois nous utiliserons un diamètre supérieur (canaux larges) ou un diamètre
inférieur dans les canaux fins (8/100, 10/100)
-ajuster le stop à la longueur estimée de la dent moins 10 à 20% (attention aux riques de
déformation de la dent sur la radiographie). Il vaut mieux être trop court que trop long. Cet
ajustage définit une longueur de travail provisoire.
-pénétration de l’instrument de cathétérisme (« mouvement reptilien ») :
.sans forcer
.jusqu’au contact avec les parois canalaires
.1/8 ou ¼ de tour maximum dans le sens horaire
.puis 1/8 ou ¼ de tour maximum dans le sens anti-horaire sans chercher à progresser
.de temps en temps et dès que l’instrument semble progresser difficilement, le retirer
de quelques millimètres. Cela permet la formation de copeaux dentinaires et leur mise en
suspension dans la solution d’irrigation
.reprendre la progression
.en cas de difficultés persistantes faire un retrait complet de l’instrument et irriguer
En cas de difficultés :
-pénétration difficile : prendre le numéro de diamètre immédiatement inférieur
-voir technique de pénétration initiale et préparation simultanée (élimination des
interférences)
-formation d’un bouchon dentinaire : irriguer et repasser l’instrument le plus fin
-formation de butées : précourbure de l’extrémité de l’instrument
Seul un canal invisible sur la radiographie et non trouvé cliniquement peut être considéré
comme calcifié.
* Limite de pénétration :
-la sensibilité apicale du patient n’est pas un repère fiable (d’autant que la plupart des
traitements sont réalisés sous anesthésie locale)
-la sensation tactile de constriction apicale dans la limite estimée sur la radiographie pré-
opératoire est un repère utile ; elle fait intervenir le sens clinique de l’opérateur (donc
s’améliore avec l’expérience)
-la détermination par de appareils électroniques donne de précieux renseignements
-lorsque la lime de cathétérisme a atteint la longueur de travail estimée, il faut réaliser une
radiographie per-opératoire lime de cathétérisme en place.
Règle de Clark : permet de déterminer la Lt du plus grand nombre de canaux possible sur
une radio. Le but est de minimiser le nombre de clichés pour ne pas surexposer le patient.
La règle de Clark dit que si on défile légèrement le rayon mésial en distal ou de distal en
mésial de 10-15° on individualise les canaux. Jamais on ne le défile dans le sens axial. On se
met orthogonalement à la dent et on se déplace légèrement à droite ou à gauche. La structure
qui se déplace le plus est celle qui est la plus éloignée du film
Il existe plusieurs moyens pour mesurer la longueur des canaux radiculaires en endodontie :
l’approche tactile, radiographique et la méthode par les localisateurs d’apex électroniques.
* Buts : définir pour chaque canal la limite de préparation et d’obturation pour éviter soit une
irritation par dépassement soit une récidive de pathologie par une préparation et/ou une
obturation insuffisante laissant persister des débris pulpaires dans le 1/3 apical
L’idéal et le plus fiable reste un bon examen de la radiographie pré-opératoire pour estimer la
longueur de la dent (dent courte, dent moyenne, dent longue)
Instruments :
-le stop doit être bien fixe sur la lime, perpendiculaire à celle-ci et sera positionné sur un point
précis de la dent facile à retrouver sans déformation excessive de la lime (bord incisif, pointe
cuspidienne, bord d’une cavité…) = repère occlusal
-moyens de mesure = jauges millimétrées (réglet, manche millimétré du miroir, etc…)
-la distance entre le repère occlusal (matérialisée sur la lime par le stop) et l’extrémité de la
lime permettra de définir la longueur de travail.
-instruments suffisamment radio-opaques pour être visibles sur la radiographie per-
opératoire : minimum de 10 ou 15/100.
Attention :
La position du foramen (la plupart du temps invisible sur la radiographie) est différente de
celle de l’apex anatomique (= vertex) visible sur la radiographie.
La JCD (notion histologique invisible sur la radiographie) se situe en deçà de l’apex
anatomique.
On doit retrancher 0.5 à 1mm (= valeur statistique) par rapport à la longueur réelle de la dent
D’où : Lt = longueur de la dent – 0.5 à 1mm
Mémorisation de la Lt :
La ou les longueurs de travail doivent être reportées sur une fiche pour retrouver facilement
les mesures lors des séances suivantes
Mise en œuvre : Après la mise en place de l’électrode labiale et la mise sous tension du
localisateur d’apex , la 2ème électrode est mise au contact de l’instrument, qui est avancé dans
le canal jusqu’au signal qui indique le « foramen ».
7) Extirpation de la pulpe ?
L’utilisation du tire-nerf n’est plus d’actualité (sauf peut-être dans le cas de pulpes
volumineuses). L’élimination de la pulpe se fait par la préparation chémo-mécanique (action
conjointe de l’irrigation et des instruments.)
Si utilisation du tire-nerf : pénétration dans le canal le plus loin possible mais sans le bloquer,
rotation 1/8 de tour puis traction.
Remarques préalables :
-la forme initiale du canal doit être respectée jusqu’à la fin de la préparation
-la forme du canal après la préparation reproduit en plus large celle du canal initial (seule la
conicité sera accentuée)
-respecter le rétrécissement apical au niveau de la constriction
-il ne faut jamais forcer sur les instruments
* Les limes :
Normes ISO
-longueurs : 21, 25 ou 29mm
Conicité 2% (c’est-à-dire augmentation du diamètre de 0.02mm par millimètre de longueur)
-le numéro de l’instrument correspond à la mesure du diamètre au niveau de son extrémité D1
(début des lames) (exemple : n°15 = diamètre 15/100)
-partie active entre D1 et D2 = 16mm (quelque soit la longueur de l’instrument)
-codes couleur (sur le manche) + n° marqué
Blanc n°15 n°45
Jaune n°20 n°50
Rouge n°25 n°55
Bleu n°30 n°60 (de 10 en 10 à partir de ces numéros)
Vert n°35 n°70
Noir n°40 n°80 etc… jusqu’à n°140
-symboles (marqués sur le manche)
Limes
Broches ▲
Racleurs ●
* Technique :
-irrigation constante et abondante pendant la préparation canalaire
-il faudra contrôler régulièrement et soigneusement l’état des instruments à l’aide d’une loupe
-le 1er instrument de préparation est la lime 15/100 qui correspond au dernier instrument du
cathétérisme.
En cas de difficultés :
-irrigation et récapitulation (c’est-à-dire revenir à des numéros de diamètre plus petit)
-passer une succession de limes manuelles de diamètres croissants sans chercher à aller à la
longueur de travail (élimination manuelle des interférences)
-utilisation des forets de Gates ou des instruments Rispi° sur contre-angle Giromatic°
(élimination mécanisée des interférences)
Diamètre final de préparation : réalisation du cône d’arrêt
Il est variable selon le diamètre initial du canal
-canaux étroits : (+/- courbes) diamètre 25/100 maximum
-canaux larges : 40/100 ou plus et tenter de recréer un cône d’arrêt
Dans les cas difficiles : réaliser une préparation en « flamme »
** Pourquoi faut-il avoir un accès droit au canal ? Un accès droit au canal réduit les risques
de transport du canal, de perforation et de fracture d'instruments.
** Qu'est-ce que la conicité d'un instrument ? La conicité d'un instrument est le degré
d'augmentation de son diamètre par millimètre de longueur. Un instrument de diamètre 20,
conicité 4% aura à 1mm de la pointe un diamètre de 24. A 2mm de la pointe, un diamètre de
28. Les instruments manuels ont une conicité de 2%. Les limes Coneflex ont des conicités
majorées de 4% et 6%.
Raclage pariétal :
* Rôle :
-complète le nettoyage des parois canalaires
-régularise la préparation du canal dont la section n’est jamais circulaire
* Instruments :
-racleurs = limes H = lime de Hedstroem
-formé par une succession de cônes
-instrument fragile
-normes ISO
* Technique d’utilisation
-utilisation du racleur
-jamais de rotation (rotation = vissage = fractures)
-introduire l’instrument sans forcer jusqu’à longueur de travail puis travailler par traction en
direction coronaire
-en réalisant un raclage pariétal (c’est-à-dire en se déplaçant sur la totalité des parois du canal)
Rinçage final :
* Rôle :
-complémentaire de l’irrigation
-finir le nettoyage des parois canalaires
-éliminer les boues dentinaires de la préparation qui se déposent sur les parois canalaires (=
smear-layer = enduit organo-minéral)
* Technique
-EDTA = acide éthylène diamine tétracétique à 15% pendant une minute pour détruire la
phase minérale de la smear-layer ou à 8% pendant 3minutes.
-puis rinçage final à l’hypochlorite de sodium à 2.5% pour éliminer la phase organique et
neutraliser l’acide.
*Technique : Les instruments doivent progresser dans le canal de façon régulière avec des
mouvements de va et vient de faible amplitude. Il ne faut jamais faire travailler l'instrument
sur place, ni jamais tenter de forcer le passage (ils doivent travailler " jusqu'où ils peuvent
aller "). L'irrigation doit être régulière et abondante. La perméabilité canalaire doit être
maintenue et testée pendant toute la préparation canalaire. Un instrument qui présente des
signes de faiblesse doit être éliminé.
Dans l'ensemble et avec quelques nuances pour les séries mises au point par J. Mac Spadden,
les séquences opératoires se calquent sur le schéma suivant :
-préparation corono-apicale (" crown-down ") en se rapprochant progressivement de la
longueur de travail ;
-irrigation entre chaque passage instrumental avec de l'hypochlorite de sodium à 2,5% ;
-détermination de la longueur du travail ;
-préparation apicale à LT ;
-mise en forme, évasement coronaire (" flaring ") si nécessaire.
Peut-on utiliser des instruments en Nickel-Titane sur des patients ayant une sensibilité au
Nickel ? Oui. Le Nickel et le Nickel-Titane ne sont pas le même métal.
*Les instruments NiTi : les instruments disponibles en France aujourd'hui sont : les Profile®
et les GT Files® (Dentsply - Maillefer), les Hero 642® (Micro-Mega), les Quantec® (Tycom
distribué par Bisico), les Endomagic® (distribués par Oral Hygiene Center).
Le Protaper® (Dentsply-Maillefer) est le seul système présentant une conicité variable sur la
partie travaillante du même instrument, permettant de lui conférer une efficacité de coupe
importante sans effet de vissage, de la flexibilité et de la solidité.
- La conicité variable sur la lame du même instrument fait que la conicité de chacun des
instruments ProTaper est adaptée à une utilisation spécifique pour chaque portion du canal à
mettre en forme.
- De ce fait, le système ProTaper présente 6 instruments : 3 Shaping files pour la préparation
des tiers coronaires et moyens et 3 Finishing File, pour la mise en forme apicale.
Séquence instrumentale :
Cathétérisme : limes acier de faible conicité K10 et K15 précourbées (évasement 2%)
Mise en forme du -1/3 coronaire : Protaper S1 (violet-12conicités-diamètre de pointe 18%) et
Sx (conicité très importante / 9conicités-diamètre 19/100)
-1/3 médian et 1/3 apical: Protaper S2 (Shaping) (blanc-20/100-9conicités),
F1 (jaune-20/100-2conicités décroissantes), F2 (rouge-25/100-3conicités décroissantes), F3
(bleu-30/100-3conicités décroissantes) (Finishing)
Lime manuelle pour vérifier perméabilité (K10)
Que faire pour empêcher la fracture ? Rien n'empêche la fracture. En revanche, il existe
quelques précautions à prendre pour réduire les risques de fracture :
1. Lubrifier les instruments
2. Vérifier les instruments après chaque utilisation
3. Connaître l'anatomie canalaire et les limites de l'instrument
4. Toujours travailler en Crown-Down
* Fenestrations :
Il s’agit d’une ouverture, à partir du canal, de la face interne d’une racine courbe due à un
alésage excessif en diamètre.
VIII/ Conclusion :
Règles générales
-contrôler la perméabilité apicale
-respect des courbures : appui pariétal opposé à la courbure
-maintenir la Lt durant toute la mise en forme
-irrigation +++ : abondante et renouvelée après chaque instrument
L’obturation tridimensionnelle et étanche du système canalaire constitue la fin du traitement
endodontique ; sa qualité est directement liée à la qualité de la mise en forme. Aucune
technique d’obturation ne peut combler les lacunes d’une mauvaise préparation canalaire.
L’obturation canalaire peut être réalisée chaque fois que:
-le canal a été correctement mis en forme
-le canal peut être séché. En effet, si un canal présente un suintement apical et que le séchage
parfait à la Lt ne peut pas être obtenu, l’obturation devra être remise à une séance ultérieure.
-la dent est asymptomatique. Il est totalement contre-indiqué d’obturer une dent qui présente
des symptômes de desmodontite apicale, sous peine d’entraîner une exacerbation des signes
cliniques.