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LA PROCÉDURE DE
DIVORCE SIMPLIFIÉE
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Par Andry RAZAFIMAHEFA

Par définition, le divorce est la rupture officielle


d’un mariage civil ou religieux liant précédemment
deux personnes ou plusieurs en cas de polygamie.
En France, cette pratique est assez courante car
une étude qui a été faite en 2018 a démontré qu’au
cours de cette même année ( de janvier à
décembre), 130.000 divorces ont été enregistrés
sur l’ensemble du territoire français.

A Madagascar, le recours au divorce reste une


pratique très peu coutante, surtout dans les zones
rurales, car jusqu’à maintenant les malgaches ont
toujours accordé une grande importance à la
préservation de la famille et cela malgré les
problèmes qui peuvent exister entre le père et la
mère. De plus, l’adage « Tokantrano fihafiana »
peut prendre tout son sens dans notre pays et au
niveau de la société malgache traditionnelle. Mais
malgré cela, ces derniers temps, on a remarqué
que plus en plus de nos compatriotes n’hésitent
pas à recourir à ce genre d’action pour régler leurs
problèmes conjugaux. A cet effet justement, un
article de TRIBUNE MADAGASCAR à la date du 30
Avril 2008, consacré à une enquête réalisée auprès
du tribunal de première instance d’Antananarivo,
rapporte qu’une centaine de demandes de divorce
sont déposées chaque mois au niveau da ladite
juridiction. Et cela concerne principalement les
jeunes mariés. Et c’est pour cela que cet article a
pour objectif d’expliquer brièvement et
simplement les différentes étapes de la procédure
de divorce dans la grande île.

Il est important de préciser qu’à Madagascar, la


procédure de divorce est régit par la loi n°2007-
022 du 20 Aout 2007 relative au mariage et aux
régimes matrimoniaux, plus précisément par les
articles 80 à 96 de ladite loi. Et en plus de cela, il
est primordial d’apporter la précision que dans
notre droit positif, le divorce est uniquement un «
divorce » pour faute ( adultères, violences…).

Ainsi donc dans un premier temps, selon les


dispositions de l’article 80 de cette loi, les époux
malgaches qui désirent divorcer doivent déposer
leur demande auprès du greffe du tribunal du lieu
de résidence de l’un ou de l’autre des époux ou au
tribunal du lieu de leur dernier domicile. Mais il est
important de dire que si la femme exerce par
exemple son droit de « Misintaka », la demande
sera déposée au tribunal du lieu de sa résidence
effective.

Conformément à l’article 82 de cette loi, cette


demande doit préciser un certain nombre
d’éléments. Par exemple elle doit contenir un
exposé détaillé des faits allégués par le
demandeur (motifs de divorce), l’indication des
mesures provisoires qu’il entend voir ordonner
comme la garde des enfants et la pension
alimentaire pour la durée de l’instance et enfin
cette demande doit être signée par le demandeur
ou certifiée sincère et véritable par un officier
public si son auteur ne sait pas signer.

Dans un second temps, 15 jours après le dépôt de


la demande, les époux seront convoqués devant le
président du tribunal pour procéder à la phase de «
conciliation ». Cette phase aura pour objectif de
chercher un terrain d’entente entre les époux et
par la même occasion éviter l’éclatement de la
famille.

Durant cette convocation, les époux ne pourront


pas être assistés par les tiers ou par leurs avocats
respectifs pour éviter toutes influences étrangères
au sein des relations entre les deux personnes.
Pendant la conciliation, le juge va entendre les
parties séparément et puis ensemble et cela pour
les concilier. Dans ce sens, il faut tout de même
préciser que si le défendeur ( ilay toriana) est
empêché, le juge peut, soit déterminer le cas
échéant, le lieu où sera tentée la domiciliation, soit
donner commission rogatoire pour entendre
l’époux empêché ou enfin il se peut qu’il renvoie la
tentative de conciliation à une date ultérieure.

Par la suite, si les époux se concilient, le magistrat


va dresser un PV constatant la réconciliation. Mais
dans le cas contraire, le juge va rendre une
ordonnance de non conciliation et il va
transmettre la procédure devant la juridiction
compétente pour statuer sur la demande de
divorce. Cette ordonnance peut autoriser les
époux à avoir une résidence séparée, peut confier
la garde des enfants à l’un ou l’autre des époux,
peut statuer sur les demandes relatives aux
aliments et aux provisions durant l’instance de
divorce, peut ordonner la remise d’effets
personnels et enfin peut prescrire toutes mesures
provisoires utiles à la préservation des intérêts des
époux, des enfants ainsi que pour la conservation
du patrimoine familial. A titre d’exemple, l’un des
époux peut, en cas d’ordonnance de non
conciliation, demander au juge d’ordonner à
l’autre époux de ne pas toucher aux biens
communs dans la perspective d’éviter toute
dilapidation et gabegie.

Cette ordonnance de non conciliation est


cependant susceptible d’appel dans un délai de 1
mois à partir du jour où le juge rend l’ordonnance
ou à compter de sa notification à l’égard de
l’époux défendeur, en cas d’absence de ce dernier.

Et enfin, après tout cela, l’affaire sera envoyée à la


juridiction de jugement où une audience se
tiendra selon les règles édictées par le code de
procédure civile.

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