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Fiche International Economics

Qu’est-ce que le commerce internationale ?


1. Productivités relatives du travail et avantages comparatifs (modèle de David et Ricardo)
En 1776, Smith aborde la notion d’avantages absolus, en abordant le C.I. marché par marché
Ricardo va donc aller plus loin, évoquant plutôt les avantages comparatifs ainsi que les coûts d’opportunité.
Les pays doivent se spécialiser là où ils sont les plus productifs !

Plus tard, certains économistes ne parleront plus d’avantages comparatifs mais d’avantages sur les coûts
salariaux unitaires !

Ici, on remarque que les USA ont l’avantage absolu sur la Thaïlande.
Exemple : On constate qu’une pièce auto est égale au travail de 4 mètres de textile en Thaïlande contre 2
mètres aux Etats-Unis => Etats-Unis plus productifs
Alors que, pour la production d’un mètre de textile la Thaïlande dépense 0,25 pièces auto contre 0,5 pour
les USA => Thaïlande plus productifs

Coût salarial unitaire = salaire moyen / productivité moyenne


Une faiblesse productive peut être contrebalancée par un faible salaire moyen
La spécialisation d’un pays se fait sur le marché où sa productivité relative est supérieure à son salaire
relatif !

Les coûts salariaux définissent les prix, plus la productivité d’un pays sera élevé plus les CSU le seront
aussi ! (évolution croissante)

Les salaires relatifs vont donc fortement impactés les avantages comparatifs et la productivité des pays
MAIS cette inégalité sur le salaire peut être compensé par une productivité relative excellente !
Ces deux facteurs vont donc former le CSU !

2. Il faudra tout de même considérer les taux de change dans le choix des avantages comparatifs
En effet, un pays avec une monnaie dépréciée (comme le Yen ou Yuan) pourra facilement diminuer ces
CSU à l’exportation lors du paiement en devises étrangères
Dévaluation monétaire compétitive = permet au pays de se spécialiser dans des domaines où ils n’ont pas
d’avantages comparatifs

Dévaluation monétaire interne = consiste à réduire les CSU pour accroître sa compétitivité

Cette dévaluation ne fonctionne pas tout le temps. En effet, la balance commerciale (X-M) va prendre un
peu de temps à s’adapter !
Le prix des exportations ne va pas diminuer tout de suite EN REVANCHE le prix des importations pour les
nationaux va augmenter directement !

La courbe en J de Marshall décrit donc une détérioration du solde commercial dans un premier temps (effet
prix), puis son amélioration dans un second temps (effet volume)

Les conséquences de cette dévaluation vont surtout être dépendantes de la composition des importations
et des exportations => on va plutôt parler d’élasticité-prix

 Si le pays importe des biens peu essentiels, qui peuvent être remplacés par une production locale,
alors les consommateurs vont se détourner de cette production importée plus cher !

 Si le pays importe des biens essentiels, ou non-substituables, alors la dégradation du solde


commercial ne va pas influencer le volume importée JUSTE le prix !

Théorème des élasticités critiques = le solde de la balance commerciale est une fonction décroissante du
taux de change si et seulement si la somme des élasticités-prix des importations et exportations en valeur
absolue est supérieure à 1

La détérioration externe du solde commercial est mal vue par les partenaires commerciaux car il consiste
en une concurrence déloyale des Etats.
Ainsi pour éviter cela, certains Etats préfèrent avoir recours à une dévaluation interne !
3. Les niveaux de productivité des pays déterminent non seulement la compétitivité mais aussi les
niveaux de vie
Plus la productivité du travail est élevée, plus le pouvoir d’achat est élevé
Etude de Golub (2002) :
- Relation productivité moyenne et salaire moyen
- Salaires moyens plus élevés dans les pays ayant une productivité moyenne les plus élevées

Explications du commerce internationale

Rappel : le moteur du commerce internationale = l’avantage comparatif

Modèle d’Hecksher et Ohlin = met en évidence la relation entre avantages comparatifs et disponibilité des
facteurs de production

Les choix de production dépendent :


1. L’intensité en facteurs de production des biens / secteur
2. L’abondance relative en facteurs de production

Par exemple, le facteur de production le plus présent en France est le capital physique, puis le travail
hautement qualifié, enfin il s’agit des terres cultivables.
EN REVANCHE elle est assez mal dotée de travail peu qualifiée !

Selon ce modèle, la France devrait exporter des biens nécessitants une forte qualification, et importées des
biens peu qualifiées :

Est-ce que la structure commerciale des échanges de la France correspond à ce modèle ?

En 2018, les principaux secteur d’échanges commerciaux de la France étaient l’aéronautique, la chimie et
la pharmacie => domaine à haute compétence
Et l’agroalimentaire => facteur terre

Une conclusion du modèle H-O est que le commerce internationale impacte la rémunération des facteurs
de productions à l’intérieur et entre les pays.

Commerce internationale et emploi


Les facteurs de production utilisés intensivement dans l’exportation nette (ex : aéronautique) tendent à
gagner du pouvoir d’achat, alors que ceux étant dans des secteurs d’importation nette (ex : habillement)
risquent le chômage / perte de pouvoir d’achat.
 Les échanges internationaux peuvent engendrer une hausse des écarts de revenu à l’intérieur des
pays

Le commerce entre PD et PED peut expliquer, d’une part, cette hausse d’écarts de revenu dans PD, entre
les actionnaires, les travailleurs qualifiés et les non-qualifiés.
Par exemple, les USA sont un exportateur net de travailleur qualifié, mais un importateur net de travailleur
non qualifié :

Quelles en sont les conséquences potentielles pour l’emploi et le pouvoir d’achat des travailleurs non
qualifiés aux USA ?

Mise en relation avec le modèle H-O


Le commerce entre PD et PED a un impact sur l’emploi et la rémunération :

 Détenteurs de capital physique & travailleurs qualifiés


- Positif dans les PD
- Négatif dans les PED

 Travailleurs non qualifiés


- Positif dans les PED
- Négatif dans les PD
On peut en conclure que le commerce international tend à réduire les inégalités de revenus (à facteurs de
production équivalent) entre pays.

A APPRENDRE POUR LES FINALS

Explications contemporaines du commerce international


Lorsque l’on parle de commerce international, on raisonne à l’aide des économies d’échelle (baisse des
CM dû à l’échelle de production) :

 Economies d’échelles « externes » = CM dépend de la taille du secteur d’activité


Il est souvent intéressant pour les pays de créer des ZE pour les entreprises afin qu’elles soient
plus productives. Exemple Silicon Valley ou Aerospace Valley

1. Fournisseurs spécialisés
Concentration d’entreprises -> concentration de fournisseurs -> + efficace

2. Main d’œuvre importante


+ de travailleurs spécialisés -> moins de pénurie -> moins de chômage

3. Externalités de croissance
Echange informel d’idées et d’informations -> savoir-faire technique

4. Economies d’agglomération = bénéficient du fait d’être à côté


 Effet de cluster
 Avantage comparatif de cette région dans la production de ce secteur
 Courbe d’offre décroissante
 Economies d’échelles « internes » = CM dépend de la taille de la firme, indépendamment du
secteur

Car : beaucoup d’entreprises disparaissent -> hausse en taille des restantes -> monopole ou
oligopole -> concurrence imparfaite
Exemple : le marché automobile, à cause des différentes fusion-acquisition opérée depuis les
années 80

Cette concurrence imparfaite implique l’existence d’une différenciation des produits entre les firmes,
et donc la présence d’un commerce intra-branche (= échanges de flux au sein d’une même branche
de produits mais différenciés)

Ce commerce intra-branche existe sous 3 formes distinctes :


- Produits différenciés horizontalement (comparables en termes de prix / qualité, mais variétés
différentes) -> commerce croisé de variété

- Produits différenciés verticalement (produits de qualités / prix différents) -> commerce croisé de
qualité

- Produits dont la production est verticalement différenciée (produits qui ne sont pas au même stade
de production)

Il peut s’effectuer :
1. Par régions partenaires, exemple : la France échange essentiellement avec les pays d’Amérique du
Nord et l’Europe

2. Par filières, exemple : les filières chimique, électrique et véhicules ont les parts intra-branche les
plus élevées car se sont des biens sophistiqués, très différenciés et avec de fortes économies
d’échelle

Analyse économique de la protection commerciale

Les instruments protectionnistes


1. Les barrières tarifaires
Les droits de douane sont l’instrument de restriction de l’échange le plus répandu -> un
pourcentage de la valeur de la marchandise est prélevé à la frontière

On a donc : P = P* (1+t) avec P le prix interne du produit ; P* le prix mondial et t le taux prélevé à la
frontière

Ainsi les droits de douane pratiqués par les différents pays vont fortement impacté leur part
d’importation dans un secteur donné.

2. Les mesures non tarifaires :


Les quotas à l’importation restreignent la quantité de biens importés

Mais on trouve aussi :


 Mesures administratives
 Politiques d’attribution des marchés publics
 Subventions à l’exportation par l’Etat
 Mesures anti-dumping

Les effets des barrières commerciales


Hausse du prix à l’importation -> augmente l’offre nationale MAIS baisse la demande globale à cause de
l’instauration de cette barrière douanière
De plus, l’instauration d’une nouvelle taxe peut, si elle est bien allouée, réduire les inégalités entre les
classes.

A l’inverse, dans le cadre d’un grand pays, celui-ci peut influencer le prix auquel il va importer un bien juste
à l’utilisation de cette taxe.
Par exemple, si le Chili souhaite réduire sa demande de vélo en instaurant un droit de douane, il n’aurait
pas d’impact à l’échelle mondiale. Et les importateurs chiliens continueraient de payer le même prix.
Mais, si les Etats-Unis décident de réduire leur demande d’automobiles étrangères en imposant un droit de
douane. La perte potentielle de ce marché serait si importante que tous les constructeurs automobiles
diminueraient leur prix à l’exportation pour rester compétitif.

Taux de protection effective = les produits qui vont être concernés par la mise en place d’un droit de
douane (souvent les produits finaux, car la taxation des matières premières n’est pas recommandée). On
parle de système en cascade.

TPE = (VA’ – VA) / VA

VA’ : Valeur ajoutée avec le droit de douane


VA : Valeur ajoutée au prix mondial

Avantages à l’instauration de barrières douanières


 Protection des industries naissantes
- Entreprises avec un avantage comparatif potentiel peuvent être aidées par l’instauration de
barrières douanières (accorder un temps d’adaptation)

- Protection doit être temporaire et supprimée dès que l’entreprise à développer un système productif
/ compétitif

 Prévention de l’instauration d’un monopole étranger


- Compétition internationale peut entraîner la faillite des acteurs domestiques d’une industrie donnée

- Défense de l’industrie donnée peut : empêcher l’instauration d’un monopole étranger et permettre
un gain à long terme

 Protection de l’emploi
- Instauration de barrières douanières permet de sauvegarder l’emploi
- Court-terme permet d’éviter la faillite des entreprises. Mais, sur le long terme, la perte de surplus du
consommateur peut ralentir la croissance globale de l’économie, et donc la création de nouveaux
emplois

Taux de change : politiques et impact sur l’économie

Qu’est-ce qu’un taux de change ?


Taux de change nominal = prix relatif entre deux monnaies

 Au certain : le prix d’une unité monétaire domestique exprimée en monnaie étrangère, par exemple
1 EUR = 1,4 USD
 A l’incertain : le prix d’une unité monétaire étrangère exprimée en monnaie domestique, par
exemple 1 USD = 0,71 EUR

Si l’on note E la contrepartie en euros du dollars, càd 1$ = E€ alors si :

 E augmente, l’euro se déprécie


 E diminue, l’euro s’apprécie

Taux de change réel = valeur en euros du niveau général des prix américains, divisé par le niveau général
des prix en France

Avec :
P* le déflateur du PIB pour les USA
P le déflateur du PIB pour la France
E le taux de change nominal entre $ et €

Si l’on raisonne à l’incertain, une baisse du TCR implique une appréciation réelle de celui-ci -> les prix des
biens français en termes de biens américains augmentent
Ou alors, au certain, on parlera de hausse du TCR

Conclusion
Appréciation nominale de l’euro et/ou augmentation de prix -> changement des prix relatifs -> pénalisation
des produits français en faveur des importations -> impact négatif sur le commerce extérieur
Les politiques de change
Marché des changes Forex traduit un régime de change flexible depuis 1973
Cependant, de nombreux pays, notamment en développement ont un régime de change fixe ou quasi-fixe :
 Arrimage ferme : les autorités monétaires interviennent pour fixer leur monnaie par rapport à une
autre

 Arrimage souple

Il existe un lien entre la politique monétaire et les régimes de change fixe & flexible :

 Change fixe : autorités monétaires interviennent directement pour fixer le taux de la monnaie

 Change flexible : autorités monétaires agissent sur les taux interbancaire

Avantages de la fixité des changes :

 Evite les risques liées à une forte dépréciation de la monnaie nationale


- Hyperinflation
- Fuite des capitaux

 Facteur risque pour les investisseurs en l’absence de fixité des taux de changes
- Investisseurs qui entrent sur un marché d’un pays en achètent la devise

- Si celle-ci fluctue, elle est plus risquée qu’une devise stable par rapport au dollar -> décourage
l’investissement

Inconvénients de la fixité des changes

 Système de changes flexibles : la BC fait des opérations d’open-market pour contrôler l’offre de la
monnaie
- Impact le taux d’intérêt
- Contrôle du taux d’intérêt = mener une politique intérieure de relance économique

 Système de change fixe : la BC va au contraire consacrer certaines de ses opérations d’open-


market à maintenir une parité des taux de change

Dilemme de la BC = contrôler le taux de change OU contrôler le taux d’intérêt

La « trinité impossible » :
Pour maintenir le taux de change fixe, la BC va procéder à des transactions sur le marché des changes
Conséquences :
- Taux de change $/€ reste fixe
- Réserves internationales officielles de la FED ont diminué
- L’offre de monnaie intérieure est réduite -> hausse du taux d’intérêt
- Existence d’un trilemme = taux de change fixe + mobilité des capitaux MAIS hausse du taux
d’intérêt

Les conséquences pour les entreprises


Afin de cerner les enjeux pour les entreprises d’une variation du taux de change -> taux de change réel
eT = EP / P* avec P le prix intérieur en monnaie domestique ; P* le prix international
Lorsque eT évolue, la compétitivité relative des entreprises est susceptible d’être impactée.

La notion de « Pass-through » des taux de change = variation en % du prix des importations pour une
dépréciation / appréciation de 1% de la monnaie nationale

S’il y a une appréciation nominale de l’euro par rapport au dollar


Les entreprises européennes exportatrices vers les USA vont voir leur prix en dollar augmenté. 2 solutions
s’offrent à elles :
1. Pas de modification de leur prix en euro, donc hausse du prix du dollar
 Baisse du volume des ventes MAIS taux de marge constant

2. Baisse du prix en euro afin de maintenir les prix en dollar constant


 Baisse du taux de marge MAIS volume des ventes constant

Calcul :

Analyse économique de l’euro et de la zone euro

Processus d’unification monétaire


Pourquoi une coopération monétaire européenne ?
1. L’intégration économique et monétaire est politique
2. Double objectif liés à la coordination des politiques monétaires et aux taux de change stables entre
les pays européens :
- Renforcer le rôle de l’Europe au sein du Système Monétaire International
- Renforcer l’unification du marché européen en supprimant l’incertitude sur les taux de change intra-
européens

1971 = adoption du SME ou « serpent monétaire européen » :


 Tous les pays de la CEE ont rejoint ce système de taux de change fixe
 Les taux de change peuvent fluctuer de +/- 2,25% autour d’une parité fixe
 Lutter contre l’inflation élevée des pays européens à la fin des années 70
 Dès septembre 1992, il y a des attaques spéculatives
 Août 1993, les membres sont obligés d’adopter des marges +/- 15% jusqu’à l’adoption de l’euro en
1999 pour lutter contre ses attaques

1986 = Acte unique européen amende le Traité de Rome (1957)


 Suppression des barrières internes au commerce, aux mouvements de capitaux et des travailleurs
 Déterminant fondamental de la stabilité macroéconomique en change fixe

 Suppression du droit de veto pour les décisions concernant la construction du marché intérieur

1991 = Traité de Maastricht


 Monnaie unique doit approfondir l’intégration et éliminer les coûts de change
 Partage de la souveraineté en matière de politique monétaire
 Les parités doivent être irrévocablement liées
 Monnaie unique = symbole de stabilité politique en Europe

L’euro et la politique économique de la zone euro


Conditions pour rejoindre l’euro :
1. Taux d’inflation < 1,5 par rapport à la moyenne des 3 pays avec l’inflation la plus faible
2. Taux de change maintenu à l’intérieur du mécanisme de change du SME sans dévaluation, pendant
2 ans après l’adhésion à l’UEM
3. Déficit public < 3% du PIB
4. Dette publique < 60% du PIB
Adoption de l’euro
1er janvier 1999 au 1er janvier 2002 :
- Pièces et billets de chaque pays circulaient encore
- L’euro n’était utilisé que sous forme scripturale

A partir du 1er janvier 2002 = les monnaies nationales sont progressivement retirées de la circulation

Système Européens des Banques Centrales


Composé de la BCE et des 27 banques centrales de l’UE
Dirigé par le Conseil général de la BCE qui se charge d’appliquer les politiques monétaires votés par le
Conseil des gouverneurs : gouverneurs des banques centrales nationales + membres du directoire.
Directoire = un président + VP, ainsi que 4 autres membres désignés par les gouvernements des différents
pays de la zone euro

Objectif :
 Définir et mettre en œuvre la politique monétaire de la Communauté
 Conduire les opérations de change
 Détenir et gérer les réserves officielles de change des Etats membres
 Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement

Mécanisme de taux de change


 Marges de fluctuations du taux de change des pays de l’UE non membres de l’Eurosystème
 Empêcher les pays hors zone euro de se livrer à des dévaluations compétitives
 Permet aux pays qui souhaitent rejoindre l’UEM de se satisfaire aux critères du Traité de Maastricht
 Pays périphériques se rattachent à l’Euro et s’ajustent passivement aux décisions de la BCE sur les
taux d’intérêts

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