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CHAPITRE 2 : Analyse économique de la protection commerciale

I. Les instruments protectionnismes

A) Les barrières tarifaires

Barrières tarifaires = taxes ; droit de douane

Droit de douane ad valorem : Instrument de restriction de l’échange le plus répandu


- Un pourcentage de la valeur de la marchandise est prélevé au moment du passage de la
frontière

Taux ad valorem : taux exprimé en pourcentage de la valeur du bien qui entre dans un pays.
- P = P* (1+t)

Droit de douane spécifique : taxe fixe par unité de marchandise importé


- P = P* + t’

avec :
P* : le prix mondial d’une marchandise
t : le taux du prélèvement douanier « ad valorem »
P : le prix sur le marché intérieur du bien importé

B) Les barrières non tarifaires

BNT : sont en théorie interdites par l’OMC


- Quotas à l’importation (restreignent la qté de biens importés)
- Embargo (bannissent certains produits)
- Barrières administratives
- Politiques d’attribution de marches publics
- Subventions à l’exportation (permettent le dumping)
- Mesures anti-dumping
- Normes sanitaires et techniques

II. Les effets des barrières commerciales

A) Les effets des barrières tarifaires

Surplus des producteurs : une partie du surplus du consommateurs est redistribué vers les
producteurs domestiques avec la hausse des prix de vente sur le prix du marché domestiques.

Surplus de l’État : il perçoit une taxe lors de l’entrée des marchandises sur le territoire.

Perte sèche : l’instauration d’une barrière douanière entraine donc une perte de bien-être de la
collectivité

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B) Les effets des barrières non tarifaires

Quota : Implique le plus souvent la distribution des licences d’importation.

Les firmes qui les reçoivent feront d’important profits, car les licences permettent d’importer des
marchandises et de les revendre à un prix > sur le marché national.
Donc il existe un risque de corruption pour capter cette rente de quota qui permet ces profits.

C) Arguments en faveur des barrières commerciales

La protection des industries naissantes :


- Les entreprises qui ont un avantages comparatifs potentiel peuvent être aider par
l’instauration de barrières douanières. Permettent d’accorder un temps d’adaptation aux
entreprises qui ne sont pas encore prêtes à affronter la concurrence internationale.
- La protection doit être temporaire et être supprimée dès que l’entreprise à dvlp un système
productif et compétitif.

La prévention de l’instauration d’un monopole étranger :


- La compétitivité internationale peut entraîner la faillite de l’ensemble des acteurs
domestiques d’une industries donnée
- La défense de l’industrie domestiques peut empêcher la mise en place d’un monopole
étranger, donc un gain sur le long terme.

La protection de l’emploi :
- Sur le CT, cela permet d’éviter la faillite d’une entreprise et donc de sauver des emplois.
- Sur le LT, la perte de surplus du consommateur peut ralentir la croissance globale de l’éco,
et donc la création de new emplois.

Raison d’établir des barrières tarifaires :


- Se protéger des problèmes sur la sécurité ou la santé
- Prélever un impôt sur la consommation des produits importés
- Protéger les industries locales

D) Taux de protection effective

Préférable pour un pays de moins taxer les matières premières et les produits de consommation
intermédiaires que les produits finaux.

Le taux de protection effective peut alors être supérieur au taux ad valorem de la barrière
douanière : G = (t – AiTi) / (1 – Ai)
t : taux nominal du droit de douane pour les consommateurs finaux
ti : taux nominal du droit de douane sur l’input importé
ai : % du coût des inputs importés dans le produit final en l’absence de droit de douane.
ai = coûts MP importées / prix produit final importé sans droit de douane

Donc le tarif nominal est trompeur et ne révèle pas directement la protection pour les producteurs
domestiques.

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CHAPITRE 4 : Le taux de change, politique et impact sur l’éco
I. Définition du taux de change

A) Le taux de change nominal

Taux de change nominal : prix relatif entre 2 monnaies.


Peut-être côté de 2 façons :
- Soit au certain (= le prix d’une unité monétaire domestiques exprimée en monnaie
étrangère) : 1EUR = 1 USD
- Soit à l’incertain (= le prix d’une unité monétaire étrangère exprimée en monnaie
domestique) : 1 USD = 1EUR

B) Le taux de change réel

Taux de change réel : la valeur en monnaie domestique du niveau général des prix d’une monnaie
étrangère, divisé par le niveau général des prix domestique.
e = EP/P*
Il informe de la compétitivité-prix des biens nationaux.

La compétitivité-prix national s’améliore / détériore lorsque les prix nationaux progressent moins
vite / plus vite que les prix étrangers exprimés en monnaie nationale
- Que ce soit en raison d’une baisse/ augmentation de l’inflation
- D’une dépréciation / appréciation de la monnaie nationale
- D’une combinaison des 2 facteurs.

C) Le taux de change effectif nominal & réel

Taux de change effectif : concerne l’ensemble des partenaires commerciaux

Le taux de change effectif nominal combine les taux de change des monnaies de tous les
pays avec lesquels un pays donné entretient des relations commerciales.
Le taux de change effectif réel peut-être calculé vis-à-vis de l’ensemble des partenaires
commerciaux.

II. Les politiques de change

A) Distinction taux de change fixe/flexible

Il existe un lien entre la politique monétaire menée par les autorités monétaires et les régimes de
change fixe et flexible.

Change fixe : les autorités monétaires interviennent directement sur le marché des changes
pour fixer le taux de change  Perte de contrôle sur le taux d’intérêt
Change flexible : les autorités monétaires agissent sur les taux interbancaires  Perte de
contrôle sur le taux de change

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B) Comparaison taux de change fixe/flexible

Avantages de la fixité du taux de change :


Une forte dépréciation de la monnaie nationale qui peut causer :
- Hyperinflation
- Fuite de capitaux

Il existe un facteur risque :


- Les investisseurs qui entrent sur le marché d’un pays en achètent la devise
- Si celle-ci fluctue, elle est plus risquée qu’une devise stable par rapport au dollar (peut
décourager l’investissement)
- La BCE peut décider de fixer son taux de change sur une devise jugée stable

Inconvénients de la fixité du tx de change :


- Dans un système de change flexible, le BCE fait des opérations d’open-market pour
contrôler l’offre de monnaie, contrôle de la masse disponible sur le marché.
 Impact sur les taux d’intérêt
 Le contrôle du taux d’intérêt permet de mener un politique intérieur de relance

- Dans un système de change fixe, le BCE va au contraire consacrer certaine de ses opérations
d’open-market à maintenir la parité des taux de change
 Perte de contrôle sur les taux d’intérêt (= perte de contrôle d’un facteur de relance)

Donc dilemme de la BCE  Contrôler le taux de change OU contrôler le taux d’intérêt (prix qu’il faut
payer pour emprunte de l’argent).

Pour maintenir le taux de change fixe, la BCE va procéder à des transactions sur le marché des
changes. Conséquences :
- Le taux de change reste fixe
- Les réserves internationales officielles de la FED (réserve fédérale des usa) ont diminué
- L’Offre de monnaie intérieur s’est réduite (= hausse des taux d’intérêt)

Conclusion :
La hausse des taux d’intérêt accentue la faiblesse de la croissance.
En situation de change flottant, les décisions de politiques monétaires de la BCE ont une incidence
sur le taux de change.
Arbitrage entre système de changes fixes et flottants :
- L’arrimage de la monnaie nationale peut entraîner la perte d’un outil de relance
- Les fluctuations du taux de change peuvent être néfastes aux entreprises nationales
exportatrices ou dépendants de fournisseurs étrangers
- Une solution éventuelle : la stérilisation des interventions monétaires

 Stérilisation des interventions monétaires


Suite à une attaque spéculative, la BC vend ses réserves en devises. L’offre de la monnaie se
contracte et les taux d’intérêt augmente.
Simultanément, la BC achète des actifs en monnaie nationale, elle émet de la monnaie ce qui
annule la baisse de la baisse monétaire
La masse monétaire est stable et les taux d’intérêt n’augmentent pas.
Le coût est la perte de liberté de mouvements de capitaux.

Quelle que soit la politique menée :

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- Système de change flottant
- Système de change fixe
- Stérilisation des interventions monétaires

Chacune implique de renoncer à l’un des trois objectifs :


- La stabilité du cours de la monnaie nationales
- L’autonomie de politique monétaire et le contrôle des taux d’intérêt
- La liberté des mouvements de capitaux transfrontaliers

III. Les conséquences pour les entreprises


IV.
A) Le rôle du taux de change

Pour cerner les enjeux pour les entreprises d’une variation du taux de change, on utilise le taux de
change réel
 Lorsque celui-ci augmente cela est susceptible d’affecter la compétitivité relative des
entreprises.

B) « Pass-through » des taux de change vers les prix

Pass-through : correspond à la variation en % du prix des Marchandises pour une dépréciation de


1% de la monnaie nationale

Le taux du pass-through dépend du degré de concurrence auquel l’exportateur étranger est


confronté & de la taille du pays vers lequel il exporte.

Effet pass-through symétrique :


- Pas d’effet seuil sur les variations du taux de change
- Résultat valable pour tous les secteurs
- Une dépréciation a un effet positif élevé sur les exportations, mais va par contre renchérir
les coûts des importations
- L’effet total en termes de gains de compétitivité est donc limité, mais positif.

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CHAPITRE 5 : L’analyse éco de l’euro et de la zone euro
I. Le processus d’unification monétaire

A) Les raisons de la coopération monétaire européenne

Principale raison de l’intégration éco et monétaire : La politique

La deuxième raison :
- Coordination des politiques monétaires
- Stabilisation des taux de change

Double objectif :
- Renforcer le rôle de l’Europe au sein du système monétaire international
- Renforcer l’unification du marché européen en supprimant l’incertitude sur les taux de
change intra-européen

B) Les initiatives en faveur de l’intégration

Acte unique européen de 1986 amende le traité de Rome :


- Suppression des barrières internes au commerce, aux mouvements de capitaux et à la
mobilité des travailleurs
- Le régime de change fixe au niveau macroéco renforce l’efficacité microéco au moyen de la
libéralisation des marchés
- Suppression du droit de veto pour les décisions concernant la construction du marché
intérieur

C) L’UEM : quelles sont les attentes ? (union économique et monétaire)

La monnaie unique européenne doit approfondir l’intégration du marché européen et éliminer les
coûts liés aux opérations de change

Partage de la souveraineté en matière de politique monétaire par tous les pays membre de la zone
euro. Il est préférable que les parités soient irrévocablement liées dans le cadre d’une monnaie
unique.

La monnaie unique  Symbole de la stabilité politique de l’Europe

II. L’euro et la politique éco de la zone euro

A) Le pacte de stabilité et de croissance

B) Le système européen de banques centrales (SEBC)

La BCE opère au niveau supranational et est donc indépendante de toute pression nationale.

L’objectif principal du SEBC  Maintenir la stabilité des prix


- Définir et mettre en œuvre la politique monétaire de la Communauté
- Conduire les opérations de change
- Détenir et gérer les réserves officielles de change des Etats membres
- Promouvoir le bon fonctionnement des systèmes de paiement

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C) Le mécanisme de taux de change (MTC2)

- Une nécessité pour empêcher les membres


de l’UE hors zone euro de se livrer à des
dévaluations compétitives contre l’euro
- Permet aussi aux pays qui souhaitent
rejoindre l’UEM de satisfaire aux critères de
convergence du traité de Maastricht
- Les pays périphériques se rattachent à l’Euro
et s’ajustent passivement aux décisions de la
BCE sur les tx d’intérêts.

III. La théorie des zones monétaires optimales

A) Bénéfices d’une zone de change fixes : la courbe GG

Intégration économique :
- Mouvements de b&s, de capitaux et de travailleurs
- Si 2 pays sont liés par des flux forts, on dit qu’ils ont haute intégration économique

Un haut degré d’intégration éco entre pays et une zone de changes fixes augmente le gain
d’efficacité monétaire de ce pays lorsqu’il fixe son taux de change par rapport aux monnaies de cette
zone.
Ceci équivaut aux éco liées à la suppression de l’incertitude et des coûts de transaction dans un
environnement de changes flottants.

B) Coûts d’une zone de change fixes : la courbe LL

Un haut degré d’intégration éco entre pays et une zone de changes fixes réduit la perte de stabilité
éco qui résulte des perturbations du marché des b&s.

La stabilité macroéco additionnelle du régime de changes flottants est négligeant au regard des
avantages considérables du régime de changes fixes.

Pour un pays donné, les coûts de l’appartenance à une zone de change fixes résultent du
renoncement à toute possibilité d’utiliser son taux de change et sa politique monétaire en vue de
stabiliser son produit intérieur et son niveau d’N.

Face à des « chocs asymétriques », le taux de change flottant permet d’amortir ces chocs par la
modification des prix relatifs P/P*
- Il existe une perte de stabilité éco liée à l’intégration éco du pays au sein de la zone

La décision de rejoindre une zone monétaire : les courbes GG et LL

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Augmentation des fluctuations du marchés des b&s  Courbe LL se déplace vers la droite

C) L’Europe est-elle une zone monétaire optimale ?

ZMO : ensembles régionaux intégrés, où les échanges commerciaux sont intenses et la mobilité des
facteurs de production est forte
Lorsque ces conditions sont réunies, les pays ont tout intérêt à partager des changes fixes.

Intensité du commerce intra-européen


- Le niveau du commerce intra-européen semble insuffisant pour conclure d’une manière
catégorique que l’UE constitue une ZMO, mais le processus de convergence continue de
progresser.
- L’effet des unions monétaires sur le commerce :
o L’effet de volatilité des changes sur le commerce ne fournissent pas, en général, des
conclusions robustes.
o L’UEM devrait toutefois avoir des répercussions positives importantes sur le
commerce intra-européen.
 En moyenne, 2 pays appartenant à la même union monétaire ont des échanges commerciaux 3x
plus importants que ceux qui ne partagent pas la même monnaie.

Les travailleurs européens sont-ils suffisamment mobiles ?


- Les principaux obstacles à la mobilité des travailleurs en Europe ne sont pas les contrôles
frontaliers, mais les différences linguistiques et culturelles entre pays membres, mais aussi
les différences réglementaires du marché du travail.

La similarité des structures économiques :


- Permet de minimiser les chocs asymétriques
- Les pays de la zone euro ont des structures industrielles proche. Mais d’importantes
différences subsistent :
o Les pays d’Europe du Nord sont plus riches en K et en main-d’œuvre qualifiée
o Les biens produits par des industries intensives en L peu qualifié viennent
principalement des pays du Sud.

Le fédéralisme budgétaire :
- La pertinence d’une zone optimale est sa capacité à opérer des transferts entre ses
membres les plus riches et les moins dynamiques.
- Le fédéralisme budgétaire permet ainsi de compenser la perte de stabilité économique due
aux changes fixes

Conclusion ambiguë de l’analyse du commerce intra-européen :


- Le marché unique a accéléré le commerce intrabranche
- Une progression de la spécialisation verticale
o Les pays les + riches se spécialisent + dans les produits haut de gamme, laissant de +
en + les autres pays produire des biens de moindre qualité.

Politique de cohésion régionale :


- Les fonds structurels européens ont pour objectif de réduire les disparités socio éco entre
les régions de l’UE
- 4 types de fond structurels : FEDER / FSE / FEOGA / IFOP

L’Europe est-elle donc une ZMO ?

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- L’inté croissante des marchés financiers a facilité la forte mobilité des capitaux au seins de
l’UE.
- La faible mobilité de la main d’œuvre réduit la capacité de l’UE à opérer les ajustements
aux chocs.
- Cet écart de performances entre les pays membres suggère l’insuffisance de la politique
monétaire face aux chocs asymétriques.
- La libéralisation des flux de capitaux dans l’UE a probablement eu un effet pervers sur la
stabilité économique.

IV. La crise de la zone euro

A) Les origines de la crise

Les racines :
- L’importante hausse des bilans des banques européennes, l’augmentation de leur taille et la
baisse des taux d’intérêt ont alimenté leur dvlpmt de leurs actifs en crédits et en
acquisition des titres, en incitant les banques à prendre davantage de risque.
- La convergence des taux nominaux à LT des titres souverains des pays de la zone a
encouragé les dépenses et les emprunts dans les pays du sud.
- La hausse des dépenses des pays du sud a conduit à une hausse de leurs prix et donc à une
baisse de leur compétitivité.
- Affichant d’importants déficits courants au sein de la zone euro, hausse du chômage et
affaiblissement du secteur bancaire.

L’étincelle (La Grèce) :


- Après les élections de 2009, le new gouvernement Grec découvre le double déficit annoncé
et la manipulation des statistiques précédent.
- Les agences de notation dégradent la note de la Grèce, la spéculation sur sa solvabilité
augmente, alimentant par la même occasion les primes d’assurance contre le risque de
défaut.
- La crainte des investisseurs d’une contagion aux autres pays européens en déficit
augmente, la crise financière se diffuse aux autres pays périphériques et les marchés
mondiaux plongent.

B) Crise auto-réalisatrice et cercle vicieux

La crainte d’un défaut d’un pays de la zone euro est bien réelle.

Cette crainte se traduit par une hausse des tx d’intérêt, des mesures d’austérité. Donc hausse des
impôts et récession économique.
 Renforce mécaniquement la possibilité qu’il y ai défaut

La taille surdimensionnée des bilans des banques européennes et leur fragilité a renforcé la
probabilité de défaut des Etats censés apportés l’argent public pour les sauver.
Le déficit des Etats ont à leur tour affaibli la solvabilité des banques domestiques détentrices des
titres de dette publique.
En raison de ce cercle vicieux, les K ont fui les pays en crise.

C) Les réponses à la crise

2 initiatives clés des dirigeants de la zone euro :

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- Mise en place d’un new pacte budgétaire européen appelé Traité sur la stabilité, la
coordination et la gouvernance (TSCG)
- Mise en place de l’Union bancaire, elle repose sur la centralisation de la supervision des
grandes banques par la BCE avec un règlement uniforme et des procédures de résolution
bancaires.

D) La politiques d’achat des titres de la BCE

La BCE décide de s’engager plus pour éviter toute sortie d’un pays de la zone euro.
- C’est la mise en place du programme « Opérations monétaires sur titres »
o La BCE prévoit d’acheter directement les obligations souveraines sur le marché
secondaire.

FES est remplacé par une structure pérenne : Le mécanisme européen de stabilité (MES).
- Ce mécanisme d’aide aux pays en difficulté est capitalisé, noté par les agences de notation
et pouvant emprunter sur les marchés financiers puisqu’il bénéficie de la garantie des pays
de la zone euro.

E) L’avenir de l’UEM

L’Europe n’est pas une ZMO.


Marchés du travail peu flexibles empêchant la mobilité des salariés, l’atteinte du plein N.
Les contraintes imposées aux politiques budg par le Pacte de stabilité et de croissance pèsent sur la
croissance future et la mise en place d’une politique budg européenne de relance.

CHAPITRE 6 : Les PED

I. R, richesse et croissance

Caractéristiques des PED :


- Peu de K et de mains d’œuvres qualifiée
- Faible niveau de R/hab
- Instabilité politique
- Faible protection des droits de propriété
- Politique éco inadaptées décourageant l’inv

A) L’écart entre pays riches et pays pauvres

B) L’inégalité des R s’est-elle réduite ?

Convergence entre les pays industrialisés ET entre certains PED et les pays industrialisés
Pas de tendance à une convergence globale entre les PED.
- Certains PED ont des rythmes de croissance < aux pays industrialisés

II. Caractéristiques structurelles des PED

Les PED réunissent certaines des caractéristiques suivantes :


- Contrôle direct des autorités publiques avec restriction du commerce international
- Contrôle des grandes industries et des transactions financières
- Forte dépenses publiques / PIB

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- Forte inflation due à la création monétaire compensant l’éco souterraine
- Institutions financières fragiles
- Faible info sur les marchés financiers
- Cadre juridique déficient
- Taux de change fixe afin de limiter l’inflation et la volatilité du change
- Le secteur primaire est déterminant dans le PIB, comme les ressources naturelles
- Place importante de l’informel et de la corruption
- Recours aux K étrangers pour financer l’investissement

III. Emprunt et dette des PED

A) Flux de K vers les PED

On observe une tendance à l’endettement extérieur des PED :


- Epargne faible dans les PED, insuffisante au financement de l’inv
- Attrait de K extérieurs permis par une forte rentabilité des inv

B) Risques de défaut

Les PED présentent un risque de défaut de paiement lié à l’instabilité politique et éco des PED, ainsi
qu’à la fragilité de leur système bancaire et financier.
En cas de crise, le pays endetté perd accès aux sources de financement étranger (sudden stop)
entrainant une baisse de la D intérieur et de la Y.

Les prêteurs refusent d’accorder de new prêts, mais demandent aussi le remboursement des
anciens et rapatrient leurs dépôts bancaires.
Les sudden stop peuvent être à l’origine de mécanismes auto réalisateurs (avec retraits des dépôts
bancaires).

C) Les différentes formes d’entrées de capitaux

Le financement par emprunt :


- Les obligations
- Les prêts bancaires
- Les prêts officiels
- Plus risqué en cas de crise car le pays emprunteur devra rembourser ses créanciers quel que
soit le contexte éco

Le financement en fonds propres :

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- Les IDE : création ou acquisition par une entreprise non-résidente d’une entreprise
localisée sur le territoire nationale.
- Les investissements de portefeuille : achats d’actions d’entreprises localisées dans les PED,
permis par des politiques de privatisation.
- Permet des paiements de dividendes s’ajustant à la rentabilité du projet. Donc en cas de
crise, les dividendes payés aux investisseurs diminuent aussi.
- Mais en vendant des actions, le pays perd « en patrimoine » et en pouvoir de décision au
sein de ses entreprises.

D) Le « péché originel »

Le paiement des dettes se fait en devise étrangère :


La dépréciation de la monnaie nationale augmente le montant des remboursements en monnaie
nationale.

L’incapacité des PED à emprunter dans leur propre monnaie est qualifié de « péché originel »

IV. Les leçons à tirer des crises dans les PED

Choisir le bon régime de change :


- Un régime de change fixe permet le dvlpmt des emprunts en devise étrangères, mais en cas
de dévaluation, les difficultés de remboursement apparaissent.

Caisses d’émission :
- La base monétaire doit être couverte à 100% par les réserves de change, ce qui permet de
réagir en cas d’attaque spéculative mais qui fait perdre toute autonomie à la politique
monétaire et rend impossible l’aide aux banques en cas de faillite financière.

Dollarisation ou euroisation :
- Il s’agit d’abandonner l’usage de la monnaie nationale pour une devise étrangère, d’où une
impossibilité de dévaluation.

Le rôle crucial de l’activité bancaire :


- Une crise de change va parfois de pair avec une crise financière et bancaire. Les BC sont
confrontés au dilemme : soit baisser l’O de monnaie soit refinancer les banques.

Le calendrier des réformes :


- La libéralisation doit passer par des réformes ordonnées.

Les risques de contagion :


- Même les éco saines peuvent subir des attaques spéculatives et faire face à une crise de
confiance généralisée.

V. Réformer l’architecture financière mondiale

A) Mobilité des K et trilemme du régime de change

3 objectifs, mais seulement 2 peuvent être atteint en même temps.

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B) Les mesures préventives

Plusieurs réformes du système monétaire internationale peuvent renfoncer les mesures préventives :
- Plus de transparence
o Meilleure évaluation des risques de défaut évitant des rapatriements trop rapides
de K en cas de crise
o But : limiter les fortes entrées en phase d’expansion et les sorties trop rapides en
cas de crise.

- Un renforcement de la supervision bancaire


o Une plus grande réglementation des institutions financières & respect de normes
minimales en termes de fonds propres
o But : éviter des crises bancaires et une course aux dépôts

- Une augmentation des lignes de crédits


o Pour compléter les réserves de change en cas de crise. Leur seule présence élimine
la nécessité de leur utilisation en renforçant la confiance

- Des fonds propres plutôt que des dettes


o Utilisation d’IDE ou d’inv en portefeuille plutôt que de titres de dettes permettant
de lier les remboursements à la situation éco du pays

C) La gestion des crises

Le FMI est très controversé car sa seule présence encouragerait des prêts irresponsables, et les
réformes structurelles qu’il impose outrepasseraient son rôle.

Les sommes prêtées apparaissent trop faibles et mobilisables dans un délai trop long.
De plus, le mécanisme des quotes-parts du FMI est toujours sujet à polémique, la place faite aux
PED étant jugée trop faible.

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