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TABLE DES MATIERES. Introduction ......, CHAPITRE O: Introduction topologique . 1. Borne supérieurs d'une famille de topologies Condition do séparation ......eeeeees Transitivité de la limite projective 2. Borne supérieure d'une famille de structures uniformes wi.eeesese Congition de sfparation . Trensitivité de la Limite projective 3. Espaces précompacta ., 4. Le G -convergence ........0...005 Gxs ~convergenes sur un produit 5. Le G-convergence dans les eapaces d'applica- tions continues ............ cca 6. Ensembles équicontinua, uniformément équicon- TINUS weve eees eee eas 7. Ensembles relativement compacts et précompacts de fonctions continues ...csese.ecceees CHAPITRE I: Propriétés générales .......... 1. Définition générale d'un eapace vectoriel to- POlogique .......4. 2. Produits, sous-espaces, quotients . Applications lindaires continues, homomerphis- mes . 4. Structure uniforme d'un EVE ......ccceseceaecs 5. Topologie définie par une semi-norme ......... Sous-espaces, eapaces quotients et espacea pro~ duite d'espaces semi-norméa ... Complété d'un espace normé .. Bee Ha PA nm Ue 14 15 “al 24 24 26 28 29 32 33 35 9 10. il. 12. 13. 14. 15. - YI - Applications linéaires continues entre espaces semi-normés e@eeeeneeaevevneneeeeoeoweoeeveeeoeseoeneoenenneoen 6 @ Généralités sur les espaces définis par des fa- milles de semi-normes @ee@eveeeseseovevneneevev eevee Ensembles bornés: critéres généraux .......e0005 Ensembles bornés: utilisation pour les G-con- vergences @eeeeoeoeeereeeevsene e,eeesceoeeoevevncn Exemples d'EVT: espaces de fonctions continues . Une propriété d'approximation Cor ccc ese rors ccves Propriétés de séparabilité ce ecccccce Autres exemples: les espaces e(m) et & de L. Schwartz COOH Ceo Hoe OH OOO REL OBOE OOo OOS Supplémentaires topologiques coe cece ccc cesens Sous-espaces vectoriels de dimension ou codimen— Sion finie @eesveeaeeoeveen ewoeeteoeoeoececereoseaeevene EVT localement précompacts Cee c cree cs ec cccececs Théoréme des homomorphismes, du graphe fermé ... Le théoréme de Banach-Steinhaus See cccccecccccns CHAPITRE II : Les théordmes généraux de dualité dans les espaces localement convexes. Ou: Le théoréme de Hahn-Banach et ses pre- miéres conséquences ., Introduction . ®eeeerereeoeseseuneesnanvece eoeoeee eo oe neseeeecnvnecs Ensembles convexes, ensembles disqués .......00, Cones convexes et espaces vectoriels ordonnés .. Correspondence entre semi-normes et disques e- quilibrés. Caractérisation des espaces localement convexes ... Ensembles convexes dans les EVT Le théoréme de Hahn-Banach 36 38 41 44 48 49 50 39 39 64 67 68 74 79 79 81 84 86 89 92 1 8. 9. 20 12. 13. 14. 15. 16. LT. 18. *VWI- Séparation des ensembles convexes. Caractérisa- tion de l'adhérence a’un ensemble convexe .. systéne dual, topologie faible. eo ccccccescecccce Polarité coc c creo ce cesecccerecceesoneeseceseese Les topologies de © -convergence sur un dual . Les ELC comme duals munis d'une topologie de SG ~convergence .......sccccsscccccccsceces Le théorame de Mackey: formulation générale. . Bidual d'un ELC eeoroeroeeoeoeroneeeseeereoes Topologies compatibles avec une dualité. La topologie de ‘Mackey Pte eeeeeee ees eeeeee eee. Comp1é+é d'un espace localement convexe eecccecs La dualité pour les sous-espaces, quotients, © ‘produits, limites projectives .......ceeee Transposée d'une application linéaire; caracte- | risation des homomorphismes eee eroensoeves " Bitransposée Co ooeroreoeerersonesesooeseoasoenes Récapitulation et compléments dans le cas. des -@BPACES NOFMES woveccecccccevvcvevscvecess Propriétés élémentaires de compaci t¢ t fai- _ble compacité + EPH a MO evesoneoes CHAPITRE III 3 Espaces a'applications Linéaires ....0.. l. 2. 3. he Généralités sur les espaces. a’ applications li- ires COC COTO ECE HT HOHE HOH EO OH EHH HEHEHE OE Ensembles ‘bornés dans les espaces d'applicati- . ONS linéaires Cocccnccenccsceseeseseseoecs Rélations entre ensembles bornés et ensembles équicontinus. Espaces tonnelés .........00. Espaces bornologiques POOCe Coe ees eeesoeesesoeec® , 96 201. 107 112 » 2116 119 122 | 128 1320 141° 154 155 161 179° ‘at 184 192 - VIII - 5, Fonctions bilinéaires: modes de continuité. Con- tinuité et continuité séparée ....-.eeeees 207 Prolongement d'applications bilinéaires hypocon- tinues eeceveesreceoecesreeoeeneeeeoeoeeeeseeeeeeee 214 6..Espaces d'applications bilinéaires. Définitions et notations @eeeeeeaeoeaened @eeeseeaeaeeooeaesneoeaenen @ 221 7. Sur les applications linéaires d'ELC dans cer- taifis espaces fonctionnels. Applications dans un espace de fonctions continues..... 228 8. Fonctions vectorielles différentiables ......... 238 CHAPITRE IV: Etude de quelques classes spéciales d'espaces esoeoevoeeevoeaeveeevevneeeevnevneeaeeeeeeed 248 § 12 - Limites inductives, espaces (%F ) ceccccee 1. Généralités @eeeeeoeeeoeeeeeeeeeeoeeeeeoeoeneee ee @ 248 248 Qe Exemples esoeoeeeeoeeeeseeeeoeeeeveeveeeoeevnevaeneenee @ 253 3. Limites inductives strictes ............. 256 4. Sommes directes CeCe eneseeeeeseeneeveeneeene00 259 5. Espaces (fF) ...... ceececcccccesescees 267 6. Produits et sommes directes de droites .. 273 § 22 - ELC métrisables CCCC CCHS OOOOH OOH HO HOHE OE HEES 282 1. Rappels ...cccccccccccvccccccccceccescecs 282 2. Parties bornées d'un ELC métrisable ..... 286 3. Topologie Ty sur le dual ....ccccccccee 290 4. Caractérisation des homomorphismes ...... 296 § 32 - Espaces (OF) .....c. ccc cccceecccceceeee 301 l. Générabités ..........000% ceeeceecteecees 301 2. Applications bilinéaires du produit de deux espaces (OF) .........000.- - 305 § 42 - CHAPITRE § 12 § 20 § 32 V - Ix - 3. Propriétés de stabilité 4, Exemples eeeeeevneeeeveeoeeeveoeveeeevneeveeeeaeneeneaeee _ 5. Compléments eeseeeeeveveeoeeeeeeeeoeeseeeoeevneee & Espaces quasi-normables et espaces de Schwartz e@eeeaeeosoeeeeeoeaeeeseeeeeveeevevnevvee8 6 886 @ 1. Définition des espaces quasi-normables .. 2. Relévement des suites fortement conver- gentes de formes linéaires sur un sous- espace eeereeeeeseeeeeeereeveeeeseeneeeeenennene 3. Quasi-normabilité et compacité .......ee. 4, Espaces de Schwartz @eeeeeseeeeaeeeeovneenevee : Compacité dans les ELC .......cccccccccccs Le théoréme de Krein-Milman .....ecccccccccs 1. Points extrémaux ...ccccccccccccccccccecs 2. Génératrices extrémales ...... oc enccceses Théorie des opérateurs compacts .......se0. . L. Rappels ..crecvcccsccccccccccccescccceces 2. Théorémes généraux de finitude ........6. 3. Généralités sur le spectre d'un opérateur 4, La théorie de Riesz des opérateurs com- PACTS cece ccc cece cece enc cc ee cnssecscces . Critéres généraux de compacité ..c.scccecece L. Le théordme de Smulian ........e.ceceeees 2. Le théoréme d'Eberlein .......ccccccccees 3.. Le théoréme de Krein ...cccccccccccccccce Exercices supplémentaires ........... 310 315 317 322 322 325 328 332 339 339 339 343 351 351 353 356 367 374 374 377 385 388 -x- § 49 - Compacité faible dans te eveeene eeaneeoeacsen 394 1. Le critére de Dunford-Pettis et ses pre- miéres conséquences ................c0ce, 394 2. Application du critaére de Dunford-Pettis.. 420 Exercices supplémentaires au § 4, N@ 2....,. 436 CHAPIERE 0. INTRODUCTION fOPOLOGIUE. Pour ce Cours, il est bon de connaitre la Topologie Générale, de Bourbaki, particulitrement les CHAPITRES I, IT, IV et IX, le Chapitre VI, §§ 1 et 2 (propriétés topologiques ae R"), le Chapitre VIII (nombres complexes) et, en perticu- lier, le Chapitre III (groupes topologiques). Les groupes to~ pologiques non abéliens ne sont pas utilisés. Du livre d'Algé bre, nous ferons usage des Chapitres I et II; noter que nous supposerons toujours que le corps de base est le corps réel B ou ae corps complexe C. Nous rappelons iei quelques points de Topologie Gé- nérale qui nous seront particuliérement utiles, et en particu lier nous reprendrons une partie du Chap. X, dela Topologie Générale de Bourbaki. La plupart des démonstrations, se réduisant a des vérifications, sont laissées au lecteur. 1. Borne supérieure d'une famille de topologies. Considérons sur un ensemble E une famille non vi- de (Tyrer de topologies. On sait qu'il existe une topo- logie borne supérieure des topologies z,, 1.e., la moins fi ne des topologies sur E qui sont plus fines que chaque Ths En designant par s 4 l'ensemble des ouverts pour la topolo- gie Tt, (1¢€ I), la topologie borne supérieure est "engen- arée" par la réunion des Dy: Soient E un ensemble queleonque et (E,),., wne famille non vide d'espaces tepologiques et, pour chaque 1éI, -2- ty une application de E dans E, (LEI). Il existe une to pologie, appelée topologie limite projective des E, par les “applications fy» qui est la moins fine des topologies pour leaquelles toutes les applications f; sent continues: c'est ia borne supérieure des topologies images réciproques des to~ Pelogies des E, par les f,- Condition de séparation. Pour que £E, muni de la to pologie limite prejeetive a'espaces Ey par des applieations f, soit séparé, 11 faut, et 11 surtit si les z, sont sépa- rés, que pour Z,yCE, x d¢y, existe un t, tel que f, (x) ys a 9 (9). Transitivité de la limite projective. Si la topolo- gie de EF est le limite projective des Ey par les applica- tions f, et si la tepologie de chaque E, est aussi le li- mite projective ad' espaces Bk par les apridestiens Pie E, dans des rn (kEa 4) wlors la topologie de £ est la limite projective des emaces Bey par les applications Py OF4 (LEI et kea,). En particulier, si F est un sous ensemble de &£, la topologie induite sur F par la topologie de FE est le limite projective des E, par les restrictions des ty a F. Autre cas particulier: Le tepologie limite projective des EL par les f, est l'image récipreque de la tepologie de 1 eaps ce produit T Ts, par l'applicatien x — f(x)e(t, (x), de E dans l E,3 si quele que soient X,yEE, xy, ieTt il existe un 1€I tel que f, (x) yf £,(y), alors £ est wn Ld -3- fsomorphisme de =F sur un sous-esapace du produit TT E, (fo ter, en effet, que par définition, la topologie de Ty est la limite projective des x par les projections naturel les E—*E,). | proposition 2. Soit E un espace topologique munt . de 1a t topologie limite ijmite projective d'espaces E, par ase applications f,° 1) Soit P une application aun d'un espace topologique _F dans £E. Pour que soit continue, il faut et i suffit que pour tout i l'application f 1°? de F dans E, soit continue. 2) Pour q'un filtre c sur E converge vers xc&, i faut et il suffit que pour tout i, la base de filtre £,() sur E, converge vers vers f,(x). Si BE est un ensemdle quelconaue, (3, ) 1 eI une. fa Mille nen vide a'espaces topologiques, et si les ft, sont des applications des £, dans E, on peut considérer sur E la plus fine des topologies sur E rendant continues toutes les applications f,- Les ensembles ouverts (reap. fernés) dens cette topalogie sent les parties U:- de E tele que f, (0) soit ouvert (resp. fermé) dans E, pour tout i¢€I. On en conclut qu'une application f de E dans un espace tepologique F est continue si et seulement si les ap plieatiens fof, .ont toutes continues. . ka topologte borne supérieure a'une famille de tepo logies rentre dans ce sehéma. ee Cas particulier. On se donne une fentile (A,) ser & parties de E, munie chacune d'une topelogie T° . Alors, n existe sur E une tepologie cc, la plus fine de celles qu’ induisent sur les A, dea topologies moins fines que G, Les parties ouvertes (reap. fermées) peur ct sont eelles dont 1' intersection avee chaque A, est ouverte (resp. fermée) pour Tye Une application f de E dans un espace topdlogique est continue si et seulement si sa restriction 4 tout A, est con tinue pour Ty Si on peut trouver sur E une topologie cz' qu'induise sur chaque A, exactenent Cys alors Zc y Ty) done C induit - ty sur chaque A,. Le cas le plus impor- tant de la situation décrite iei sera va au Chap.IV, §2, N23, th.2. 2. Borne supérieure d'une famille des structures u- niformes. | : Considérons sur un ensemble E une’ famille non vi-- de CU 4) ter de estructures uniformes. On sait qu'il existe une atructure uniforme borne supérieure des structures unifor mes 4? is., le moins fine des structures uniformes sur £ qui sont plus fines qui chaque U,. Le filtre des entourages de cette structure uniforme est le filtre engendré par la ré- union des filtres d'entourages des Vs - L'ensemble des inter sections d'un nombre fini atentouragea” ¥,. dans u, (1sig¢n) est un systéme fondamental d'entourages de UW. la topologie associée 4 WU est la borne supérieure des topelogies associ- ges aux ,. st E est un ensemble quelconque, (E 4) ter ume fa =~5 = mille non vide d'espaces uniformes et, pour ‘chaque iel, ft, une application de E dang Ey» il existe sur E wune struc- ture uniforme, appelée structure uniforme limite projective des E, par les applications fy, qui est la moins fine de eelles rendant uniformément contimes toutes les applic ations f,i c'est le borne supérieure des structures uniformes images réciproques des structures des E, par les f,. Le topologie déduite de eette structure uniforme est la moins fine sur ‘iB rendant continues les applications f, . Inversement, le struc ture uniforme U, borne supérieure avune famille (U 1). ter & structures uniformes peut étre regardée comme la noins fine de celles rendant uniformément continues les applications i- dentiques E—>E,, ot ¥, aésigne E muri de. Uy. Condition de séparation. Pour que FE, muni de le a- tructure uniforme limite projective d'espaces 8, par des ap i plications f, soit séparé, il faut et il suffit que, pour x,y €E, x 4 y, existe un indice 1 et un entotrage V, de i By tels que (f, (x), f, (y)) € Vv, . Si de plus les E, sont es paces uniformes - aks, il faut et il suffit que, pour x,y€E, x #y, 11 existe un indice i, tel que’ f, (x) # f,(y). Transitivité de la limite projective. Si la structu re uniforme de E est la limite projective des E, par les applications f, et si la structure uniforme de chaque Ey est aussi le Lintte projective d'espaces uni formes Byy par les applications , de E, dans des Fy, (k € A, ) alors la structure uniforme de E est la limite projective deg es- — paces E,, par les applicatiens Py? ft, (LEI et kes, ). -6-<- En particulier, si F est un sous-ensemble de £, le structure uniforme induite sur F par la structure unifor me de E est la limite projective des E. par les restricti ons des f, & F. Autre cas particulier: le structure unifor me limite projective des espaces uniformes Ey par les f, est l'image réciproque de la structure uniforme de 1'espace uniforme produit [ | EB,» par l'application x —> £(x)=(£,(x) ier de E dens [ | Ej; si quels que soient x,y C Ey #'y, il Le.r existe un i¢I tel que ¢f 4) ££ ,(7), Qlora f est un iso morphisme de l'espace unitorne E sur un sous-espace du pro~ duit | z,. 1éT Proposition 2. Soit £ Un espace uniforme dont ie structure uniforme est lea moing fine de celles rendant u- niformément continues des applications fy ge E dans des espaces uniformes E, (4 € I). 1) Pour qu un filtre @ sur E soit un filtre ae Cauchy, il faut et il suffit que pour tout 1€f, £,() soit une base de filt hy une base Filtre de Cauchy sur Ey: 2) Soit une application G'un espace uniforme F dans E. Pour gue P soit uniformément continue il feut et il suffit que, pour ur tout 1€ I, l'application ¢£ so de F dans Eys soit uniformément continue. 3. Espaces précompacts. Nous dirons qu'un espace uniforme fF est pr éeommec ct si le complété de 1' espace séparé associé ‘& E est compact. -T- ( Contrairement a Bourbaki, un espace précompact peut ne pas @tre séparé). Une partie A de E est dite précompacte asi le sous-espace uniforme A est précompact. Alors, il en est de méme de aon adhérence dans E. Proposition 3. 1) Pour qu'un espace uniforme E soit précompact il faut et il suffit que, pour tout entourage V de £E, il existe un recouvrement fini de E par des ensembles petits d'ordre V. 2) Soit f une application uniformément continue G'un espace précompact E dans un espace uniforme F, a- lors. f(E) est une partie précompacte de F. ---3) Soit E un espace uniforme dont la structure u- niforme est la moins fine de celles rendant uniformément continues les applications f, de E dans les espaces uniformes E,. Pour que E soit précampact, il faut et il suffit que, pour tout icI, les f, (E) soient des parties précompactes de Bye Sous les conditions de (3}, on conclut de 1'énoneé que pour qu'une partie A de E soit précompacte, 41 faut et il suffit que, pour tout i¢ctI, £, (a) soit une partite précom- pacte de Ey | Exereice. Pour qu'un espace E soit précompact, il faut et il suffit que tout ultrafiltre sur E soit un filtre de Cauchy. &. la © «convergence. Soit E un ensemble queleonque et F wun espace u- = 8 - niforme.. Désignons par %(E,PF) l'espace de toutes les ap- plications de E dans F. Soit A une partie quelconque de E, U un entourage de F, soit W(A,U) l'ensemble des couples (u,v) d'applications de E dans F, tele que (u(x),v(x)) € U pour tout x@ A. A Gtant fixé et U parcourant le filtre ¢ entourages de F (ou un systéme fondamenteal d'entourages de P) les ensembles W(A,U) forment un syatéme fondamental d'en tourages d'une structure uniforme sur S(E,F), appelé struc- ture aniforme de Ja convergence uniforme sur A, ou structure “uniforme de la Asconvergence. Un filtre qui couverge vers u, pour la topologie déduite de cette structure uniforme est ait uniformément convergent vers u, dans A. Soit G un ensemble queleonque de parties de E.la borne supérieure des structures uniformes de la A-convergence (AEG) est appelée structure uniforme de la © -convergence. On indique par Tg (BoP) l'ensemble ‘%(£E,F) muni de cette structure uniforme. On a un systéme fondamental d'entourages, en prenant, pour chaque entourage U du filtre des entoura—- ges de F (ou d'un systame fondamental d'entourages de F) et pour chaque suite finite a'élémenta de G, 1'entou rage (As )acsen ° C7 w( &,,U) = Wk, ,U). UI 4 ial 7 Tl est immédiat que la structure uniforme de le GS- convergence est la moins fine des atructures uniformes sur S(Z,F) rendant uniformément continues toutes lesapplicatias -9- | 5, (AES) de 3 (Z,F) dans les S(4,P) manis de le A~econ- vergence, oh 9,(u) (ue T(E,F)) eat le restriction deu a A. a atructure uniforme dela G “convergence ne chan ge pas si on remplace G par l'ensemble G de toutes les ré unions finies d'ensembles de © et aussi par l'ensemble G" de toutes les parties d'ensembles €G. 31 GeG on a un systéme fondamental a'entourages, en prenant les ensenbles W(4,U) -pour tout s£€¢ G et pour tout U du filtre des ee tourages de F (ou d'un systéme fondamental d'entourages de F). CO Exemples. 1) Prenons pour G l'ensemble des parties de E réduites & un point ou, ce qui revient au méme, 1'en- semble des parties finies de E. La structure uniforme de S- convergence qu'on obtient sur ‘S(E,F) est appelée structure uniforme de la convergence simple; on désigne par Ts (E,F) l'ensemble F(E,F) muni de cette structure uniforme. Si, : pour tout x€B, on désigne par x ‘L'application de 3(B,F) dans F que & chaque uc€S(2,F) fait correspondre u(x) (8(u) = u(x))}, la strueture uniforme de la convergence simple est la moins fine des structures uniformes rendant uni forné- ment continues les x, en d'autres termes S(E,F) est 1'es- pace produit re, Si un filtre > sur F(z,F) converge vers a, pour la topologie asscciée,.on dit que converge simple ment vers 5° Si Ey Cc E, on appelera structure uniforme de la convergence simple dans E,, la structure uniforme de & - -10- eonvergence sur S(E,F), o1 © est l'ensemble des parties finies de E.. | ) 2) si © w {Et la structure uniforme qu'on obtient est appelée structure de la convergence uniforme; on désigne par F,,(25F) l'ensemble $ (E,F) muni de cette structure. Si un filtre } converge vera u, pour la topologie corres- pondante, on dit que > converge uniformément vers u, dans E. 3) Supposons que E est un espace topologique et soit ©, l'ensemble de toutes les parties compactes de E. Le structure uniforme cortespondante est appelée structure uni- forme de la convergence compacte; on désigne par F (EF) 1! ensemble 3(E,F) muni de cette structure uniforme. On dit d'un filtre } qui converge vers u, pour la topologie cor- respondante, qu'il converge uniformément vers YU, dans tout compact. . E étant un espace topologique, la structure unifor me de la convergence simple est moins fine que la atructure uniforme de la convergence compacte et celle-ci moins fine que la structure uniforme de la convergence unifornme. Proposition 4. Soit © un ensemble de parties de E, F un espace uniforme. 1) Pour qu'un filtre sur S,(E,F) converge vers u,, 11 faut et il sutfit que, pour tout ACG, ® converge vers u, uniformément dans A. | . 2) Pour que soit un filtre de Cauchy, il fau 41 suffit que pour tout AcG, ® soit un filtre de -l- Cauchy pour la A-convergence. 3) Pour que C3 (2,F) soit précompact, il faut et il suffit que pour tout ACG, M soit préeompact pour la A-aonvergence. 4) Pour qu'une application f d'un espace topolo- ‘gique (resp. uniforme) H dans 3 (E,P) soit continue (resp. uniformément eontinue), il faut et i] suffit que, pour tout AcG, f soit continue (resp. uniformément continue) ‘pour la A-convergence. Résulte immédiatement de la définition de la S -con vergence comme borne supérieure et des prop. 1, 2, 3. Remargue. Si on considére la © -eonvergence comme le moins fine des structures uniformes sur S(E,F) rendant uniformément continues toutes les applications de restriction | 9, (AEG) de S(£,F) dans les ¥,,(4,F), alors, tenant ‘compte des prop. 1, 2 et 3, on obtient des variantes pour les critares de prop. 4. Ainei, au lieide 1); un filtre ® sur Ve (E,F) converge vers wy si et seulement sai, pour tout AcG, la base de filtre $, = §, o) formée par les res-. trictions des ué ® a A) converge uniformément vers g(a) (restriction de YW, & 4). On laisse au lecteur le goin , de donner les variantes analogues pour les critéres 2, 3 et 4 de prop. 4. . Proposition 5. Pour gue ‘espace aniforns uniforme me cen F) que que E=| fa. AES Pour voir que “F est séparé quand S(E,F) l'est, on note que F est isomorphe au sous-espace de Te formé des applications constantes de E dans F. Théoréme 1. Pour que 3eq(E,F) soit co let, il faut et 11 suffit que F soit complet. La necessité se démonstre en considerant F comme le sous-espace des applications constantes de E dans F. La suffisance résulte de la Proposition 6. Soit ® un filtre sur Ss, (E, FP) Pour que ® converge vers u, il faut et 11 suffit suftit que soit un filtre de Cauchy pour la G-convergence et que b converge vers u, pour la structure uniforme de la convergence simple dans E,* LJ A (c'test-a-dire que 41¢€6 pour tout xeE, O(x) converge vers u o(®) dans F). ‘Vérification immédiate. On en conclut: Corollaire. Soient S, et Ss deux ensembles de parties de E tele que G,cG, ot tae cael je et soit H une partie de % (E,F). ACG, BEG, 1) Si H est complet pour la G,-eonvergence, alors H est complet pour la ©,-convergence. 2) Si H est précompact pour la Se -convergence, alors, sur H, la structure uniform rmé' de de ta Sj, -conver - gence et de la G,-convergence coincident. 1) résulte immédiatement de la prop.6. Pour prouver 2), on supposera B=x E et F séparé pour simplifier. BES, Ou peut supposer fF complet (sinon on passe au complété) a -13- fermé dans Sc (E,P). Comme eet espace est séparé, H est 2 : éme compact, donc sa structure uniforme identique a. toute tructure uniforme séparée moins fine, en particulier la stru ture de ta Gj -convergence. En fait, il n'était pas néces- aire que E«= ( J B et que FP soit séparé, comme on ver- ait en utilisant l'exercice 1, qui suit. Propositien 6’. L’ensemble des u ¢ S(E;F) gui transforment les AG © en des RAEEAS? a priccapectes 0 ge F, est ferné. C'est une eonséquence facile du eritare de préeon- acité usuel (prop. 3, 1)). ‘Gorolleaire. Si FP est aépars, et complet; Lespase . _ des applications de E dans F qui transforment les ke © en des parties relativement e eompactes, est con- plet peur 18 ew la © ~senvergente. | Gx TC ~convergence sur un produ . , . . Proposition 6". Soient £E, F deux enserbles, G un ensemble de parties de +E, © wm ensemble de parties de F, @x*x@G Li'ensemble des parties de de EXF de la forme AXB (LEG, BEG ), @ un espace uniforme. Llors, les espaces uni formes: Sexe (EXF,G} et SEs S_(?,6)) : sont isomorphes (par l’applicatioen canonique du premier sur le second, définie en théorie des ensembles). | Résulte aussitét des definitions des entourages reg ectifs. . | ~ 14 - | Exercices. 1) L'espace séparé associé & Se (E,F) s'identifie 2 SQ(B,F) ot B, = | ho et Fest l'es Lec S . pace séparé associé 4 RB . - . 2) Si Get G, sont deur ensembles de parties de E tels que sur S(E,F) la structure uniforne de le © -convergence coincide avee la structure uniforme de le Gp-convergence, alors Sf. = SS (avec les notations ah tex- | te). | 5. le S -convergence dans dans les espaces d'applicati- ons continues. En général, on doit considérer divers sous-ensentles importants de l'espace de toutes les applications de E dans. F. Soit E wun espace topologique et F wun espace uniforne, nous désignons par &(E,F) le sous-ensemble de. S(E,F) for- ; 'mé des applications continues de E dans F. Si on § munit $(E,F) de la G-convergence, on désigne par Be (E,F) le sous-ensemble (@(E,F) muni de la structure eniforns indui- te. On désignera par 8, (E,F), 6 yes F) et 6, (E,F), l'en . semble 8 (E,F) muni de “1a structure de la convergence sim- ple, resp. de la convergence uniforme, resp. de le convergen- | ce compacte. | | A cause de la continuité des ué G6CE,F), on voit . faciléatnt que, si on remplace G par l'ensemble des adhé- ‘rences des 4€G, alors Bs (E,F) ne change pas. Proposition 7. Pour que 6(2F) soit séparé il faut que F le soit, et c'est suffisant, si Eye La 5eS -1§5 - est dense dans £. Théordme 2. L'ensemble G(E,F) est fermé dans ‘3 (2,8). En d'autres termes, toute limite uniforme c' applica tions continues est continue. Corolleire 1. Peur que e.(2.7) soit complet faut et 12 suffit que F le soit. - Pour 1a suffisance, appliquer les th.1 et 2; pour le néceasité, procéder comme peur le th.1. - Corollaire 2. L'espace Ba(EF} eat ferné ‘So (B,P) chaque fois que toute e toute » application de de £E P, dent les restrictions aux AEG sont continnes, est d6ja continue. Dans ce cas, Ge (EP) est comple si et seulement si F 1l'est. oo L'hypothése du corollaire eat satisfait par exemple quand E est localement compact ou nétrisable, et S lren- semble des parties compactes de £, Notons, enfin, la . | Proposition 8, L'application (u,x) —> u(x) de 6,(2,F) XE dans F est continue. In Th 6. Ensembles Squicontinus et uniformément Squiconti- nus. ; Seit E un espace topologique, F un espace unifor me, et H une partie de S(E,F). On dit que H est equi- continu av point x, de £E, ai pour tout entourage U de F, il existe un voleinage ¥ de x, dans £E, tel que (a{x),u(x, )}) € W pour tout x € "7 et pour tout uéH. 4H ~ 16 - est dit Squicontinu dans E, si H est équicontinu en chaque point de E,. Evidemnent, H est équicontinu au point x o TeePe - 6quicontinu dans E), alors uGH est continue au point x (reap. continue dans £E). Dans le cas oh E est un espace u- niforme, on dit que H est uniformément éguicontinu, si pour tout entourage U dans F, il existe un entourage VY dans E. tel que (u(x),u(y)) €U, pour tout (x,y) €V et tout u€@H. Alors, tout u€H est uniformément égetcontinue. De plus, l'uniforme équicontinuité implique évidemment 1' équieon tinuité. Exemples. 1) Tout ensemble fini de fonetions conti- nues (resp. uniformément continues) est équicontinu (resp. u- _niformément équicontinu); toute réunion finie d'ensembles é- quicontinus (resp. uniformément équicontinus) est équiconti- nue (resp. uniformément équicontinue). 2) Si E et F sont des espaces métriques, l'en- semble de toutes les ieométries de E dans F est uniformé- ment équicontinu. Si H est une partie non vide quelconque ae FE, F), on considére pour tout x de E, l'application u—— u(x) de H dans F qu'on désigne par Xx; c'est un élément de S(H,F). Si on munit H CT(E,F) de le topologie de la con- vergence simple, ou d'une topologie plus fine, l'application u — u(x) est continue (N@4, exemple 1), done x appartient a 6(4H,F). Proposition 9. 1) Soit E un espace topologique st -HCF(E,F). Pour que H soit équicontinu au point x, -i17- a ‘ . de E (resp. équicontinu dans §E), il faut et il suffit gue l'application x-—> xX de E dans 6,,(F) soit continue au point x > (resp. continue dans E&). 2) Soit E un espace uniforme et H C‘3(E,F).Pour fit que 1 ‘application x— > de E dans 6m) soit uniformément équicontinue. oe 3) Plus généralement, soit f£ une application, con- tinue en ehaque variable, d'un produit HxXE de deux espaces topologiques dans un espace uniforme F. Si on déeigne par f, l'applicatien x — t(u,2) de E dans YF et par tx l'application u—> f(u,x) de H dans F, alors les deux affirmations suivantes sent équivalen- tes: . oe | | | &) L'ensemble des tue (a €¢H) est une par tie & guicontinue (resp. uniformémnt continue) de 6(E,F).. b) L'application x —> to x ae de £ Gans 6a (H, FP) eat continue (reap. uniformément eentinue). Ia démonatration résulte auseitét des définitions. - - Corollaire i. Seit H un ensemdle d‘ applications d'un espace compact E dans un espace uniforme F. n revient au méme que H seit équicontinu ou uniforménent ‘équicontinu. | ; i, Cela résulte du fait qu'une application centinue - d'un espace campact Ez. dans un espace uniforme 6, (H,F) est uniformément continue. - 18 « Corollaire 2. Soit M un espace topologique (resp. uniforme), GG un ensemble de parties de =. Pour gu'u- ne application f de M dans SelBF) soit continue (resp. uniformément continue), il faut et il suffit que, pour tout AEG @, l'ensemble des applications +t ——- f(t)(x), o& x € A, soit un ensemble équicontinu (resp. uniformément @quicontinu) d'applications de M dens F. Théoreme 3. Soient E et F deux espaces topdlo- giques, G un espace uniforme et f une application de EXF dans 6. | 1) Si f est continue, alors: | &) pour tout ye F, fy sat continue; _ bd) L’application y ——> fy de F dans 6(BG) est continue. b) est équivalente & b') l'ensemble des f.. of x pareourtun com pact de E est une partie équicontinue de 6(F,G). 2) Si E est localement compact, les conditions a) et b) sont aussi suffisantes pour gue f£ soit continue. L'équivalence de b) et b') est un cas particulier de la prop.9, N23. Si £ est continue, il en est évidemment de méme des fonctions ty Prouvons b): Soit y€F, K un econ- pact dans E et U wun entourage symétrique dans G. Pour tout x € XK, i1 existe un voisinage ouvert V, de x, et un voisinsage ¥, de y, tel que, pour tout x' € vy ety'eé ¥. enait (£(x’,y'),f(x,y)) GU. Comme K est compact, il exis ~19- te un nombre fini de pointe x, € £. (1 ¢i (x,f 1) de EXF dans EF XG, (B,@) qui est aussi contime par hypothése. Théoreme 4. Soit E un espace topologique (resp.u- niforme) et H une partie équicontinue (resp. uniformé- ment équicontinue) de G6 (E,F). Sur H, la structure u- niforme de la convergence simple dans E, de la conver- gence simple dans une partie dense EF, de E et de la convergence Compacte (resp. précompacte), sont identi- ques. _ | | Il suffit démontrer que sur H, convergence simple dans E, et convergence compacte (resp. précompacte) sont i-. dentiques. Supposons E espace topologique; 41 faut montrer que si U est un entourage dans F et K une partie eompac te dans 2, il existe une partie finie A de E, et un en- tourage U' dans F, tels que. W(A,U') c W(K,U). Qn prend -20- “pour U' un entourage symétrique tel que U' CU. A cause de l'équicontinuité de H, il existe pour tout x, GK, un voisi nage ouvert V de x dans 5E tel que, pour tout x EV et u 6@d@, (u(x) ,u(x,)) €U'. Soit (Voaggen une suite finie de tels voisinages recouvrant K, prenons dans chaque ve un élément x, € E, et considérons l'ensembles A réunion des x, (l1< ifn). Soient u,v EH avec (u,v) EWA,U'), i.e. (u(x,), v(x, )) G@U' quel que soit x, € A, onconclut aussitot que (u(x),v(x)) € U'CU quel que soit x EK, ce qui démon tre la premiére partie. Dans le cas otf E est un espace uni- forme et H uniformément équicontinu, soit K une partie pré- compacte de E et U un entourage quelconque dans £E, on prend U' comme ci-dessus. Il existe un entourage V dans Ef, tel que, pour tout x,y EK, (x,y) @€V et uEH on ait (u(x),u(y)) @U'. On utilise, maintenant, la prop. 3, 1 etm construit A comme ci-dessus. Théoréme 5. Si H est une partie éguicontinue (resp. uniformément équicontinue) de J(E,F), alors son adhé- rence dans S (E,F) est Squicontinue (resp. uniformé- ment équicontinue). Vérification immédiate. Compte tenu du th.4, on ob= tient: Corollaire. Cette adhérence est alors identique & l'adhérence pour la convergence compacte (resp. précom- pacte). -271- Proposition 10. Toute partie précompacte H de Ge 6, (E,F) est Squicontime; si de plus E eatu es- vergence simple dans une partie dense E, de E et la structure de la convergence uniforme sont identiques. Il faut prouver que l'application x — > xX de E dans 6 ,(H,F) est continue (resp. uniformément continue) .Or l'image E de £& dans 6 (HF) est uniformément Squicon- tinue (prop.8, corol.2), done, H étant précompact, sur E le structure uniforme de la convergence uniforme est identique & la structure uniforme de la convergence simple (th.4). I1 suf fit done de vérifier que x — > x est continue (resp. unifor mément continue) pour la convergence simple dans 6(H,F), ce qui signifie précisement que les fonctions x — > x(u) » u(x) sont continues (resp. uni formément continues) sur £E. Enfin, dans la derniére assertion de la proposition 10, on peut rem- placer E, par £.en vertu du th.4 et alors il suffit d'ap pliquer la prop.6, cor. 2). 7. Ensembles relativement compacts et précompacts de fonctions continues. Théoreme 6 (Ascoli). Soit E un espace compact(res pect. précompact) et F un espace uniforme, H un en-. semble d'applications continues (resp. uniformément con- tinues) de E dans F. = 22 - 1) Pour que H soit précompact dans 6 (£,F) il faut ot 11 suffit que H soit Squicontinu (resp. uni- formément Squicontinu) et que H(x) soit précompact pRur tout x EE. 2) Supposons F séparé; pour que H soit relati- Yement compact dans 6 y(ErF), 12 faut et 12 suffit que H soit équicontinu (resp. uniformément équicontinu) et que H(x) soit relativement compact pour tout x € BR, Dans le premier énoncé, la nécessité résulte de la proposition précédente et de l’uniforme continuité des xX; la suffisance résulte du fait que sur H la structure uniforme et de la convergence simple seront identiques, et de la prop. 3, 3%. Dans le deuxiéme énoncé, on peut supposer H ferné, La néceasité se voit comme plus haut. Pour la suffisance,on peut supposer F complet (sinon on compléte et H sera aussi fer mé dans G 1 CEF)), done 6 (z, F) est complet, alors H sera précompact 4 cause de 1, donc compact puisque complet, Corollaire 1. Soit E wun espace localement e ompact ou métrisable, F un espace uniforme séparé, et H une partie de G(E,F). Pour gue H soit relativement com- pact (resp. précompact) dans 6. (E,F), il faut et i suffit que H soit Squicontinn et que we Boit re- iativement compact (resp. précompact ) pour ur tout xrEeE. Ces conditions sont suffisantes sans restrictionsur l’espace E: on considére pour tout compact K dans E,l’en semble Eq -des restrictions de tous les éléments u deH & a 4 = 23- K, et on utilise la remarque qui suit la prop.4. Pour la ne- cessité, on est aussitét ramené au th.6, en notant qu'un en- semble H d'appiications de E dans PF est équicontinu si et seulement si pour tout compact K CE, l'ensemble He des restrictions 4 K des u€H est équicontinu. Corollaire 2. Soit E wun espace topologique (resp. uniforme), © un ensemble de parties de E, F un es- pace uniforme et H un ensemble d'applications conti- nues (resp. uniformément continues) de E dans F. Pour AEG, soit H, l'ensemble des restrictions & A dea u€H. Pour que H soit précompact dans OG. (E,F), il faut que F, soit équicontinu (resp. uniformément équi- continu) pour tout AGG, et H(x) précompact pour tout x€E = | A. Seles AES sont précompacts, AEG ces conditions sont aussi suffisantes. La premiére partie résulte immédiatement de la prop. 9, et la deuxiéme du th.6, N@l, car il suffit de vérifier que les H, sont précompacts pour la convergence uniforme. Remarque. On a fréquemment a considérer des sous-os- paces M d'un espace Oa (E,F), au lieu de 65 (E,P) tout entier. Ce qui précéde permet de donner des critéres de rela- tive compacité pour dea parties H de M. En effet, pour que H soit relativement compact dans M, il faut et 11 suffitqu' il soit relativement compact dans 6o(2,F), et que son adhé rence dans cet espace soit contenue dans MK. CHAPITRE f, PROPRIETES GENBRALES. Seuf dans le N910 et une partie du N89, la structue re particuliére du corps des reels ou des complexes n'intervi ent pas dans ce Chapitre, et on pourre remplacer cescorps par n'importe quel corps valué, moyennant certaines adaptations evidentes. Pour simplifier, nous supposerons néanmoins que le corps de base k est le corps reel R ou le corps complexe €. Nous supposerons une bonne connaissance de l'algébre liné~ aire sur un corps k (voir Bourbaki, Algébre, Chapitre 2) ain si que de la Topologie Générale de Bourbaki. Nous omettons les démonstrations des assertions qui résultent sans difficulté des énoncés antérieurs. 1. Définition générale d'un espace vectoriel topo- logiaque. , Définition 1. On appelle espace vectoriel topologi- que un espace vectoriel muni d'une topologie telle que les applications (x,y) —->x + y et (A,x) — Ax de EXE dans E et de KXE dans E soient continues (quand on prend sur EXE et sur KXE les topologies produits). Un telle topologie sur un espace vectoriel est dite compatible avee la satrueture vectorielle. Un EV? est en particulier un groupe abélien topo~' logique, et on pourrait utiliser dans la suite les reaultat s généraux (d'ailleurs triviaux) sur les groupes tepologiques. - Soit E un EV?. Alors les translations dans E sont des = 2 = homéomorphismes, ainsi que les homothéties non nulles (qui sont donc méme des automorphismes de £E). Du premier fait re- suite que si A et B sont des parties de E dontliune est ouverte, alors A+B est une partie ouverte (car réunion de translatés d'un ouvert). - Si M est un espace topologique,et si £,8,A, fo sont des applications continues de M dans E, E, k et k resp., alors lea applications f(t)+g(t),a(t)2(t) et plus généralement A(t)f(t)+ p(t)g(t), sont des applica- tions continues.de M dans &. Proposition 1. Pour qu'un EVE E soit séparé, il . faut et il suffit que l'ensemble réduit & l'origine soit | fermé. | Nécessité evidente; pour la euffisance, on note que la diagonale de EXE est 1'image réciproque de }0} par lap plication continue x-y, done fernée si | 10} est fermé. La topologie d'un EVT est connue quand on connait le filtre des voisinages de 1' origine, car le filtre des voi- sinages d'un point quelconque x s'en déduit par le transla- tion x. De facgon précise: Proposition 2. Pour qu'un filtre U sur l'espme vectoriel E soit le filtre des voisinages de l'origi- ne pour une topologie compatible avec la structure yee - torielle, il faut et il suffit qu'il satisfasse sux con- ditiens suivantes: a. % sdmet une base formée Q'ensembles cerclés’ (un ensemble V est dit cerelé si AYCVY pour = 26 = tout scalsire 2A de norme <1). b. est stable pour les homothéties non nulles. c. Pour tout ue U, il existe Ve iY tel que V+VCU. d. Les Ve UW sont équilibrés (i.e. pour tout BEE, ona AxXEV pour les scalaires A assez petits). 2 Produits, sous-espaces, quotients. Soit E wun espace vectoriel, (E,) une famille da’E VI, soit pour tout i f, une application linéaire de E dans Ey Alors la topologie la moins fine sur E rendant continues les f, est compatible avec la structure vectoriel le, i.e. fait de E un EVI. Ainai l'image réciproque par u- ne application linéaire f dela topologie d'un EV? F est une topologie d'EVT sur £E; en particulier un sous-espace vec toriel E d'un EVE F est un EV? pour la topologie indui- te (E sera appelé sous-espace vectoriel topologique de F). De méme, le produit d'une famille (E,) a'EVT, muni dela struc- ture vectorielle produit et de la topologie produit, est un EVT, appelé produit vectoriel topologique des Bye L'essentiel sur les espaces quotients est résumé dans le Théordme 1. 1) Soit E un espace vectoriel topolo- gigue, F un sous-espace vectoriel, p l'application ca- nonique de E sur E/P. Alors la topologie quotient de la topologie de E fait de E/F un EV?. © est une application ouverte de E sur E/F. Un systéme fonda- mental de voisinages de O dans E/F est fermé par les images canoniques des voisinages de 0 dans Bz, parcou- rant un systéme fondamental de voisinages. E/F est sépa- ré si et seulement si F est ferné. 2) Soit G un sous-espace vectoriel de E conte- nant F, considérons ¢/F comme un sous-espace vectori- el de E/P. Alors, sur G/F, la topologie induite per E/F est identique & la topologie quotient de G par F. L'isomorphisme canonique de (E/P)/(G/F) avee E/G défi- ni en algdbre, est aussi un ieomorphisme a’ EVT. Démonstration. 1) On voit d'abord que ) est une spplication ouverte (cela signifie que ei UCE est ouvet, nlors U+F est ouvert, ce quia été signalé au Wel). Alora, (f/f) xX (E/P) s'identifie donc & (EXE)/(EXP) et &xX(B/F) s'identifie & (kX E)/({0} x P) (en tant quiespaces topologi- ques), ce qui permet de prouver auseitot pour E/F les axio- mes d'un EVT. La caractérisation des voisinages de 0 dans Wr résulte aussitét du fait que est ouverte, et le eri- fare pour que E/F soit séparé est un cas particulier de la prop.l. . 2) D'aprés ce qui précéde, la topologie quotient sur G/F a comme ouverts les ensembles (TNE), od U parcourt les ouverts de 2, et la tepologie induite par E/F sur G/F a comme ouverts les ensembles p(T) N( G/f). Or en vérifie aussitst que P (UNG) = (0) (\(G/#). La deuxiéme partie de ™ peut se voir de fagon anslogue, ou comme cas particulier

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