Vous êtes sur la page 1sur 4

PRESENTATION DE LA BLOCKCHAIN

I.INTRODUCTION

1.1. DEFINITION : c’est une technologie qui permet de garder la trace d'un ensemble de transactions,
de manière décentralisée, sécurisée et transparente, sous forme d'une chaîne de blocs. (Qu'est-ce
qu'une chaîne de blocs (blockchain) ? | economie.gouv.fr)

1.2. Historique : Les blockchains sont les inventions les plus innovantes du 21e siècle. L’histoire des
blockchains a commencé au début des années 1990 lorsque Stuart Haber et W Scott ont décrit une
chaîne cryptographique sécurisée de blocs. Depuis lors, les blockchains ont gagné en popularité et
leur récente montée en puissance a accru leur impact sur l’économie numérique.

L’évolution du Bitcoin et des blockchains est née de la prise de conscience que les crypto-monnaies
pouvaient fonctionner indépendamment sans être influencées par une autorité centralisée. Cela a
conduit à la situation où presque toutes les grandes banques recherchent des chaînes de blocs et les
utilisent dans une certaine mesure. La crypto-monnaie et les blockchains ont affecté divers secteurs,
de la fabrication à la finance et à l’éducation. l’Histoire de la blockchain est mieux comprise à travers
une infographie chronologique. Cette chronologie indique une évolution et des étapes indubitables
par lesquelles les blockchains ont grandi et sont devenues ce qu’elles sont aujourd’hui.

Les chaînes de blocs sont apparues lorsque Scott Stornetta et Stuart Haber ont travaillé sur une
chaîne de blocs avec des horodatages sécurisés afin que personne ne puisse les modifier. En 1992,
les fondateurs ont mis à niveau leur blockchain envisagée pour incorporer des arbres Merkle afin de
permettre plus de documentation sur un seul bloc, améliorant ainsi son efficacité.

En 2008, la première technologie blockchain a trouvé son chemin au-delà des crypto-monnaies et
dans diverses applications. Les blockchains ont commencé à gagner en pertinence avec les travaux
de Satoshi Nakamoto, qui a conçu la première application pertinente à la technologie du grand livre
numérique. Satoshi est considéré comme le cerveau derrière la technologie blockchain. Il a
conceptualisé la décentralisation, où personne ne pouvait prendre le contrôle et où la confiance
numérique pouvait être renforcée grâce à l’évolution de la technologie numérique.

Depuis le dépassement de Bitcoin par d’autres développeurs principaux, il y a eu une évolution dans
la technologie du grand livre numérique, qui forme l’histoire de la blockchain en raison de nouvelles
applications. (Histoire de la Blockchain - WALLCRYPT).

1.3. Fonctionnement : Une blockchain est un registre, une grande base de données qui a la
particularité d’être partagée simultanément avec tous ses utilisateurs, tous également détenteurs de
ce registre, et qui ont également tous la capacité d’y inscrire des données, selon des règles
spécifiques fixées par un protocole informatique très bien sécurisé grâce à la cryptographie. L’une
des particularités de ce registre est d’enregistrer les données sur des blocs qui contiennent une
quantité limitée d’informations. Un bloc validé ne peut plus être modifié, sauf par consensus des
détenteurs du registre. Les transactions ou les informations échangées entre les utilisateurs du
réseau sont donc regroupées par blocs horodatés et irréversiblement liés les uns aux autres, formant
une chaîne : la blockchain. Les écritures enregistrées sur ce bloc et sur tous les précédents sont
inaltérables et infalsifiables. (blockchain-synthese.pdf (assemblee-nationale.fr)). Lorsqu’une
transaction est émise, elle est immédiatement mise en commun avec d’autres opérations libérées au
même moment, ces dernières sont regroupées en un bloc. Une fois créé, ce bloc doit être contrôlé.
la blockchain ne fait pas appel à une autorité extérieure, et c’est bien là toute sa force : ce sont les
utilisateurs eux-mêmes (mineurs) qui se chargent de garantir l’authenticité et la sécurité des blocs.
Ce processus d’analyse est appelé mining ou “minage”. Il consiste, à l’aide de calculs et
d'algorithmes, à certifier ou non un nouveau bloc. Les mineurs se regroupent généralement en
coopérative pour fonctionner.

La vérification est extrêmement rapide (de quelques minutes à quelques secondes), voire
instantanée. Le bloc est ajouté à la chaîne, verrouillé au bloc précédent et devient accessible à tous
les utilisateurs du registre. Chaque bloc supplémentaire renforce la vérification du bloc précédent, et
donc de l'ensemble de la blockchain. La transaction est ensuite reçue par l’autre partie.

Ce procédé garantit une vraie sécurité : dans le cas d’une cyberattaque, plus de la moitié des nœuds
doivent être hackés en simultanée pour pénétrer l’écosystème. Une prouesse quasi-impossible,
d'autant plus que cette tentative de piratage serait détectée par les nœuds de façon très rapide. Les
données de la blockchain répondent à 3 caractéristiques principales. Elles demeurent :

 chronologiques : les transactions sont intégrées les unes à la suite des autres au fil du temps

 immuables : les informations ne peuvent être supprimées. Une fois la transaction certifiée,
elle est inscrite dans l’historique de façon indélébile ;

 infalsifiables : il est impossible de modifier une transaction après son intégration à la


blockchain. En cas d’erreur, une deuxième transaction annulant la première doit apparaître.
Les deux seront alors visibles.

EXEMPLE D’ENREGISTREMENT D’UNE TRANSACTION SUR UNE BLOCKCHAIN

1.4 TYPE DE BLOCKCHAIN

On distingue deux grandes sortes de blockchains qui sont les blockchaines publiques et privées.
-Les blockchains publiques ou distribuée

Les blockchains publiques sont ouvertes à tous. Accessibles sans conditions d’entrée spécifiques, les
nœuds peuvent participer de la même façon au réseau, sans distinction de niveau : lecture du
registre, réalisation et validation des transactions… Son code source est commun et donc utilisable
par tous.

-Les blockchains privées ou centralisées

Le fonctionnement des blockchains privées reste le même qu’une blockchain publique : un registre
qui place et conserve des informations dans des blocs après vérification. La différence majeure
réside dans l’entrée dans la blockchain. Pour y accéder, il faut y avoir été invité par son
administrateur, plus communément appelé “gérant”. Cet accès est personnalisable et comprend
différents échelons : certains membres ne sont par exemple autorisés qu’à lire le contenu de la
chaîne. Le gros point fort de la blockchain privée ? Grâce à sa taille généralement restreinte, on y
retrouve une efficacité et une rapidité décuplées, comparé à la blockchain public qui implique un
fonctionnement plus lourd.

1.5. Avantages et désavantages

1.1.5. Avantages :

 La traçabilité : au sein de la chaîne, aucune information ne peut être supprimée. Chaque


nœud du réseau dispose d’une copie intégrale du registre de la blockchain. Il s’agit donc
d’un système stable assurant la traçabilité des données, au sein duquel il s’avère compliqué,
voire impossible, de dissimuler la moindre action. Une transaction financier frauduleuse
serait, de fait, immédiatement détectée.

 La sécurité : bien qu’il soit, comme indiqué précédemment, complètement transparent, le


système de blockchain reste inviolable. La cybersécurité étant un enjeu majeur, cette
caractéristique constitue l’un des principaux avantages de la blockchain.

 L’efficacité : la blockchain étant gérée par les utilisateurs eux-mêmes, elle peut fonctionner
24h sur 24h. Sans intermédiaire, les délais de transaction sont largement réduits par rapport
aux instances traditionnelles (banques, gouvernement…). La validation d’un bloc, dans la
plupart des cas, est instantanée. Autre point non-négligeable : l'absence d'intermédiaire
permet également de réduire les coûts

1.2.5. Désavantages :

 Un fort impact environnemental, il a malheureusement été prouvé que la blockchain ne va


pas de pair avec nos préoccupations écologiques actuelles. Puissante mais énergivore, elle
requiert une quantité d'énergie plus ou moins importante selon sa taille. Malgré des chiffres
contestés, on estime que la chaîne du Bitcoin consomme plus d’énergie que certains pays.

 Un volume de stockage important : au fur et à mesure de sa croissance, un réseau accumule


un grand nombre de données et ne rentre plus dans les zones de stockage prévues à cet
effet (disques durs). Trop volumineux pour être téléchargé et copié sur chaque nœud, il peut
ralentir les performances techniques de la blockchain et perdre des utilisateurs.
 Un temps d’adaptation nécessaire : comme pour toute innovation, la blockchain a besoin
d’une période d’ajustement pour être implémentée correctement et se faire accepter de la
majorité des individus. Cette technologie constitue un grand changement, que ce soit au
niveau des mentalités ou des technologies existantes.

 Une absence de cadre réglementaire : l’absence de normes internationales freine le


déploiement de cette technologie. Arnaque, manipulation du marché, vol de données
personnelles... Il est indispensable de poser des limites pour s’assurer de son bon
fonctionnement.

La blockchain reste une technologie très récente : efficace sur le plan technique, elle comporte
encore des questions à régler au niveau éthique, environnemental et légal. Tout
comme l’intelligence artificielle et le machine Learning, cette innovation technologique est vouée à
se développer et à devenir plus mature.

Vous aimerez peut-être aussi