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Problèmes sur le financement

Question 1

En mai 2009, Andrée et Carole, deux dentistes nouvellement diplômées, ont comme projet
de s’associer, louer un local et acheter les équipements nécessaires à la pratique de leur
profession. Elles ont besoin d’un emprunt de 100 000 $ afin de démarrer leur entreprise. La
banque Votre bien accepte d’avancer la somme. Comme garantie de paiement, elle exige
une hypothèque sur la résidence d’Andrée et le cautionnement solidaire par les parents de
chacune des dentistes comme conditions à l’acceptation du prêt. Louis, le père de Andrée et
Marguerite, la mère de Carole, acceptent de cautionner le prêt. Andrée accepte également
d’hypothéquer sa maison. L’emprunt est remboursable sur une période de 10 ans selon des
mensualités de 1 100 $.

Après quelque mois, Andrée et Carole réalisent qu’elles ont besoin d’un nouveau prêt de
5 000 $ pour remplacer certains équipements qu’elles avaient achetés usagés. La banque
impose encore le cautionnement pour cet emprunt. Andrée et Carole comprennent
également que d’autres emprunts sont à prévoir pour le roulement de l’entreprise. Il est
alors convenu entre la banque et Marguerite que celle-ci endosse l’emprunt de 5 000 $ ainsi
que les prochains emprunts que la société pourrait faire jusqu’à un maximum de 75 000 $.

En septembre 2013, Carole décide de faire ses études en orthodontie et part de la société.
Andrée lui paye la valeur attachée à sa part et s’engage envers elle à payer le solde de la
dette à la banque. Marguerite se pose des questions aujourd’hui. Elle se dit qu’elle n’a
aucune raison de continuer de cautionner les dettes de l’entreprise.

A. La caution de Marguerite est-elle encore en vigueur suite au retrait de sa fille de


l’entreprise ? Dans l’affirmative, peut-elle y mettre fin ?

B. Supposez que le cautionnement de Marguerite est encore valable. La banque avise


Marguerite qu’Andrée n’a pas payé le versement du mois de février, 1 100 $, et la menace
de poursuites. Non seulement, la banque lui exige le paiement de 1 100 $ mais le solde du
prêt, soit 53 000 $. Marguerite trouve que la banque abuse et qu’elle devrait poursuivre
Andrée d’abord. Elle se dit également qu’elle ne devrait payer que le versement en retard et
pas tout le solde du prêt. Qu’en pensez-vous ?

C. Il y a quelques jours, Andrée a vendu sa maison. Réal, l’acheteur avait imposé comme
condition la radiation de l’hypothèque en faveur de la caisse. La caisse avait accepté.
Marguerite pense que cela lui cause préjudice. A t-elle raison ?

Question 2

Monsieur Gérard Leblanc, président de Meu meu inc, une ferme laitière et entreprise de
sculpture artisanale, vous consulte. Il vous explique qu’il a fait affaires avec la Caisse du coin
pour son financement. Il avait alors besoin d’un prêt à terme de 200 000 $ pour acheter la
ferme. Il avait besoin également d’une marge de crédit de 60 000 $ pour le roulement de
son entreprise. La caisse exigeait en retour une hypothèque sur le lot 703-31 (lot sur lequel
se trouve la ferme), sur les équipements, les animaux et les inventaires. De plus, Monsieur
Leblanc loue une partie de sa ferme à Le p’tit cochon qui fait l’élevage de porcs. La caisse
avait alors exigé aussi une hypothèque sur le loyer.
Vous êtes le directeur de la Caisse du coin. Meu meu inc vous a toujours remboursé comme
convenu son prêt à terme. Néanmoins, la marge de crédit est utilisée au maximum et vous
apprenez que Meu meu inc. a négligé de payer ses impôts sur son revenu depuis trois ans.

A. Cette dernière information devrait-elle vous inquiéter ?

B. Vous apprenez que Gérald Leblanc est en négociation pour vendre son entreprise et qu’il
y aurait même une vente imminente. Pour vous protéger, pourriez-vous rappeler la marge
de crédit dès cette semaine ?

C. Voyant les difficultés de Meu meu inc., les dirigeants de Le p’tit cochon ne savent pas à qui
ils doivent verser le loyer du mois d’avril. Avez-vous une réponse ?

D. Vous réalisez que, deux mois auparavant, Meu meu inc. avait acheté une nouvelle
trayeuse chez Satirefort inc. Elle avait donné en échange sa vielle trayeuse que Satirefort inc.
essaie encore de revendre. Il y a aussi une dizaine de sculptures qui ont été vendues cette
semaine. Avez-vous des droits sur les trayeuses et les sculptures ?

Question 3

Marcel possède une quincaillerie. Pour démarrer ses affaires, il avait contracté en 1994 un
emprunt de 254 000$ auprès de la Caisse du quartier. L’immeuble abritant l’entreprise d’une
valeur de 180 000$, les comptes à recevoir et les inventaires ont été donnés en hypothèque
pour garantir le remboursement de cet emprunt. L’emprunt est remboursable à termes.

Marcel éprouve des difficultés financières qu’il estime temporaires. Il aurait besoin d’une
somme de 30 000 $ pour payer ses fournisseurs. Puisque vous travaillez dans une institution
financière, Marcel vient vous voir pour obtenir du financement. Il vous explique que la
Caisse du quartier refuse de lui prêter davantage. Après analyse du dossier vous venez à la
conclusion que Caisse du quartier n’est pas très agressive et que l’entreprise de Marcel va se
redresser. Par conséquent, vous prêtez la somme. Les seuls biens que Marcel peut donner
en garantie sont l’immeuble abritant l’entreprise, les comptes à recevoir, les inventaires (qui
sont déjà hypothéqués) et son motorisé de marque Wanabago d’une valeur de 130 000 $.
Vous enregistrez l’acte d’hypothèque dans lequel Marcel vous concède une garantie sur tous
ses biens.

A. Ces garanties en valent-elles la peine ? Sont-elles légales ?

B. Dans un tout autre dossier, vous avez effectué deux prêts à une entreprise : un prêt à
terme de 400 000 $ garanti par une hypothèque sur l’immeuble de l’entreprise (valeur de
500 000 $) et une marge de crédit de 45 000 $ garantie par les équipements (valeur de
35 000 $). Le débiteur est en défaut selon les deux prêts. Votre patron vous demande
d’exercer un recours de prise en paiement pour le prêt à terme et une vente en justice pour
la marge de crédit. Pouvez-vous joindre une action personnelle à ces recours pour chacun
des prêts ?

Aujourd’hui, un solde de 114 000$ est dû à la Caisse du quartier par Marcel. Ce dernier n’a
pas effectué ses deux derniers versements à la caisse; ce qui fait une somme de 6 000 $. La
caisse décide d’entreprendre une action personnelle contre Marcel et d’exercer ses recours
hypothécaires sur l’immeuble et fait signifier le préavis d’exercice à Marcel aujourd’hui
même.

C. Marcel peut-il se « rattraper » et arrêter les recours de la caisse ?

D. Est-il important pour vous de connaître le type de recours hypothécaire entamé par la
caisse ?

Question 4

Brc Technologies inc., une entreprise spécialisée dans le service des télécommunications
éprouve de sérieuses difficultés financières. Elle a négligé de payer plusieurs de ses créanciers
depuis quelques mois. Brc Technologies inc est propriétaire d’un immeuble situé dans la ville de
Cap-Rouge. La valeur de celui-ci est estimée à 250 000 $. L’entreprise est également
propriétaire d’équipements qui sont évalués à 50 000 $. Ce sont les seuls biens possédés par
l’entreprise.

Les créanciers sont :

Ville de Cap-Rouge 7 000 $ 3 000 $ de taxes d’affaires et 4 000 $ d’impôt foncier.


La ville n’a pas enregistré d’hypothèque.
Immeubles Grondin 3 000 $ Loyers des mois de janvier, février et mars
Caisse du peuple 130 000 $ Prêt garanti par hypothèque sur l’immeuble
enregistrée le 10 mars 1990.
Ministère du Revenu 25 000 $ Le Ministère n’a pas enregistré d’hypothèque.
Banque spéciale 200 000 $ Prêt garanti par hypothèque sur l’immeuble
enregistrée le 12 mars 1990.
Électroniques Mercier 30 000 $ Marchandise livrée 4 mois auparavant
Employés de 50 000 $ Salaires du dernier mois, 2 000 $ dû à chaque employé
l’entreprise

A. Établissez l’ordre de colocation entre les créanciers en précisant le statut de chaque


créancier, le montant que chacun recevrait et la procédure qu'ils doivent utiliser pour recevoir
leur dû s’il n’y avait pas faillite. N’oubliez pas d’énoncer les dispositions légales sur lesquelles
vous vous appuyez.

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