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Nadine GHANNAM - ID : 3698

Présenté à Docteur Mansour BRAIDY

TUMEURS DES GLANDES MAMMAIRES CANINES


Contents
Qu’est-ce qu’une tumeur mammaire ?............................................................................................1
EPIDEMIOLOGIE..........................................................................................................................2
CAUSES..........................................................................................................................................2
TYPES.............................................................................................................................................3
OBSERVATIONS............................................................................................................................3
Macroscopiques...........................................................................................................................3
Microscopiques............................................................................................................................4
SYMPTOMES.................................................................................................................................4
DIAGNOSTIC.................................................................................................................................4
GRADING.......................................................................................................................................5
Grading selon Patnaik (1984)......................................................................................................5
Grading selon Kiupel (2011).......................................................................................................6
METASTASE..................................................................................................................................6
TRAITEMENTS..............................................................................................................................6
PRONOSTIC...................................................................................................................................8
PREVENTION................................................................................................................................9
REFERENCES..............................................................................................................................10

Figure 1 Mastocytome sur la face latérale de la cuisse..................................................................................3


Figure 2 Mastocytome au-dessus du jarret....................................................................................................3
Figure 3 Coloration d'un mastocytome avec le Bleu de Toluidine................................................................3
Figure 4 Chien souffrant d'anorexie...............................................................................................................4
Figure 5 Cytologie d'un Mastocytome - Présence de granulations métachromatiques dans le fond du
frottis..............................................................................................................................................................5
Figure 6 Cytopontion à l'aiguille...................................................................................................................5
Figure 7 tumeur mastocytaire sur l'oreille avec une large marge chirurgicale à enlever autour de la tumeur
........................................................................................................................................................................7
Figure 8 Fermeture du défaut du mastocyte excisé avec un petit lambeau cutané de la peau adjacente.......7
Figure 9 Radiotherapie d'un patient canin.....................................................................................................8
Figure 10 Chimiothérapie effectuée sur un chien atteint de mastocytome....................................................8
Anatomie de la glande mammaire
Les glandes mammaires sont des glandes cutanées modifiées, adaptées à la sécrétion d’un liquide
nutritif pour le jeune, le lait. Elles sont présentes chez les deux sexes mais sont rudimentaires
chez les males. Elles sont la caractéristique spécifique des mammifères. Les glandes mammaires
sont essentielles à la reproduction chez le mammifère, malgré ils ne fassent pas strictement partie
de l'appareil reproducteur.

Les mamelles en deux rangées parallèles par rapport au plan médian du ventre, étendu du thorax
à la région pubienne. Leur emplacement est marqué par la présence des papilles (mamelon).
Elles sont saillantes en fin de gestation et pendant la période d’allaitement, deviennent peu
saillantes en dehors de ses périodes.

La chienne possède 10 glandes mammaires réparties en 5 paires réparties ainsi :  2 paires


thoracique (crânial et caudale)  2paires abdominales (crânial et caudale)  1 paire inguinale
Toutefois, on peut trouver six paires, surtout chez les grandes races, et plus rarement quatre
paires.

Structures et histologie
La glande mammaire possède une organisation particulière qui lui permet d’assurer ses fonctions
de synthèse et de sécrétion du lait. Elle est constituée d’un tissu sécréteur et d’un stroma. Le tissu
sécréteur est composé d’alvéoles regroupées en lobules, eux-mêmes regroupé en lobes. Il est
drainé par un réseau de canaux galactophore directement vers l’extérieur au niveau d’un
mamelon.
Les alvéoles représentent les unités fonctionnelles de la glande mammaire, elles sont constituées
d’une couche de cellules épithéliale mammaires polarisées. A leur pole apical ces cellules
débouchent sur la lumière alvéolaire ou est secrété le lait. A leur pole basal, elles entretiennent
une relation étroite avec un stroma composé de cellules myoépithéliales, de fibroblastes,
d’adipocytes et de vaisseaux lymphatiques et sanguins. Ces derniers permettent l’apport du
nutriment nécessaire à la synthèse de lait.

Qu’est-ce qu’une tumeur mammaire ?


La tumeur mammaire est une masse qui se forme au niveau des mamelles. Elle est due à une
multiplication anormalement élevée de cellules dans un ou plusieurs organes. Une chienne
possède deux chaînes mammaires, chacune composée de cinq glandes ; les tumeurs ne peuvent
toucher qu’une seule chaîne ou bien les deux.

Cette forme de tumeur est plus fréquente chez la femelle en raison de son caractère hormonal. En
effet, son apparition est largement influencée par les hormones sexuelles que la chienne sécrète.
Toutefois, les mâles peuvent également être concernés, bien que cela soit rare puisqu’ils ne sont
touchés par ce type de tumeur qu’à hauteur de 2 %.

S’il y a apparition d’une première tumeur mammaire, la chienne à 3 fois plus de risque d’en
développer une autre.
65% des chiennes ayant une tumeur mammaire en auront au moins une autre.

Facteurs de risque principaux


1. Influence de l’âge
L'âge moyen d'apparition de tumeurs mammaires est de 8 ans. L’âge peut augmenter le
risque de cancer mammaire de 1.625 fois par année.

2. Influence de la race
La tumeur mammaire chez les chiens de race pure est significativement plus élevée que
chez les chiens de race mixte. Les races à risque accru sont : les races d'épagneuls, les
races de pointeurs, les caniches, les teckels, les bergers allemands, les Yorkshire terrier.

3. Influence hormonale
Une chienne entière est à 7 fois plus de risque qu'une chienne stérilisée
La stérilisation :
- Avant 1ème chaleurs : 0.5% de risque total
- Avant 2ème chaleurs : 8%
- Après 2ème chaleurs : 26%
- Après 4ème chaleurs : pas de différence avec chienne entière.

Les moyens contraceptifs prodigués tout au long de la vie de la chienne multiplient le risque par
deux

Les gestations répétées semblent protéger la chienne de la tumeur mammaire, mais non
démontré à ce jour.

Les lactations de pseudo-gestations répétées sont suspectées comme facteur promoteur des
tumeurs mammaires.

L'administration répétée de progestagènes semble multiplier par 2 le risque de tumeur


mammaire et les tumeurs multiples sont plus fréquentes.

4. Influence du régime alimentaire


Les facteurs nutritionnels présentent un intérêt particulier en raison de la capacité du tissu
adipeux à synthétiser certaines hormones stéroïdiennes. Le tissu adipeux est une source
important d'œstrogènes, en raison de son activité d’enzyme aromatase, qui convertit les
androgènes en œstrogènes. L’augmentation dans le tissu adipeux mammaire contribue à
l'exposition de la glande aux œstrogènes. Ces derniers favorisent la tumorigenèse
mammaire. Le risque de développer des tumeurs mammaires chez la chienne est plus
faible s’ils ont été maigres à l'âge de 9-12 mois. En outre, l'obésité à l'âge d'un an ou
avant le diagnostic de la tumeur mammaire est liée à une incidence élevée, et la prise des
repas faits à la maison, au lieu de la nourriture commerciale, est également liée à un
risque accru.

Natures des masses mammaires dans l'espèce canine


De par leur diversité morphologique, il est très difficile à l’examen clinique de distinguer les
lésions bénignes des lésions malignes, si bien que toutes les masses sont en général considérées
comme potentiellement malignes jusqu’à ce qu’un diagnostic de certitude soit établi, lequel
arrive tardivement

Tumeurs bénignes
Une tumeur bénigne est définie en anatomie pathologique comme une lésion de croissance lente,
n’ayant qu’une tendance expansive locale, souvent bien délimitée par une capsule nette. Elle
refoule les tissus voisins sans les envahir, la tumeur bénigne présente des caractères
architecturaux et cytologique proches des tissus normaux. Après une exérèse correcte, elle ne
donne pas de métastases ni de récidives locale

Tumeurs malignes
Sur le plan macroscopique, une tumeurs maligne est mal délimitée, non encapsulée, infiltrante et
envahissante les tissus alentours. Ensuite, sur le plan cytologique, les cellules tumorales se
rapprochent plus ou moins des cellules homologues normales, mais de façon partielle, la
dédifférenciation est accusée morphologiquement ou fonctionnellement. Enfin, les cancers
envahissent spontanément les tissus voisins, récidivent fréquemment, peuvent donner des
métastases parfois très tardives et se termine habituellement par la mort

Tumeurs Bénignes Malignes


Mode de croissance Expansif Infiltrant
Vitesse de croissance Généralement lente Généralement rapide
Stabilisation Spontanée et fréquente Exceptionnelle
Régression Spontanée et fréquente Exceptionnelle
Structure histologique Proche tissu d'origine : Eloignée de celle du
bien différenciée tissu d’origine (dédifférenciée)
Mitoses Rares et normales Nombreuses, souvent anormales
Evolution Locale uniquement Locale puis régionale puis
générale
Conséquences locales Variables (compression, atrophie…) Graves et destructrices
Conséquences Généralement nulles sauf pour Toujours graves, notamment
générales tumeurs endocrines sécrétantes en phase générale d’évolution
Evolution spontanée Rarement mortelle Toujours mortelle
TYPES
Tumeurs bénignes
A. Adénome :
1. De type simple : L’adénome « vrai » est rare chez la chienne. C’est une tumeur simple, de
type tubulaire et constituée de cellules épithéliales luminales ou myoépithéliales, bien
différenciées.
2. De type complexe : Cette tumeur bénigne est composée de cellules épithéliales luminales
associées à des cellules myoépithéliales

B. Fibroadénome : Il s'agit d'un mélange des cellules épithéliales et les cellules de stroma
fibroblastiques, parfois mélangées à des cellules myoépithéliales, ce dernier peut causer
des difficultés dans la différenciation des adénomes.

C. Tumeur bénigne mixte : Cette tumeur est composée de cellules d’aspect bénin
ressemblant à des composés épithéliaux (luminales et/ou myoépithélial) et de cellules
conjonctives ayant produit du cartilage et/ou de l’os et/ou du tissu adipeux avec
éventuellement du tissu fibreux.

D. Papillome canalaire : Cette tumeur présente des excroissances de tissu glandulaire.

Tumeurs malignes
1. Carcinome non infiltrant (in situ) : Il s’agit d’une tumeur du tissu épithélial présentant des
caractéristiques histologiques de malignité sans pour autant infiltrer les tissus
environnants en traversant la membrane basale de la structure à partir de laquelle ce
néoplasme s’est développé carcinome sans envahissement de la membrane basale. Ils
sont souvent multicentriques

2. Carcinome tubulo-papillaire : Ces tumeurs sont caractérisées par la formation de tubules


avec ou sans saillies papillaires

3. Carcinome cribriforme : Il est généralement très invasif, sont essentiellement des


carcinomes solides à petites ouvertures comme un tamis

4. Carcinome solide : Les carcinomes solides sont généralement mal définis, Les cellules
tumorales sont disposées en des feuilles, des cordes ou des nids, Certains carcinomes
solides sont composés de cellules dont le cytoplasme est vacuolisé, éventuellement
d'origine myoépithéliale

5. Carcinome anaplasique : Ces tumeurs s'infiltrent de manière diffuse et sont composés de


grandes cellules pléomorphes, souvent avec des noyaux bizarres riches en chromatine.
Certaines cellules peuvent être multinuclées.
6. Sarcomes : Les sarcomes sont généralement de grande taille, souvent en apparence bien
délimitée, et ferme à osseuse. Fibrosarcomes et les ostéosarcomes sont les sarcomes
mammaires les plus fréquents chez le chien. Les chondrosarcomes sont rares. Et il y’a
aussi quelque rare type de tumeur mammaire maligne : Carcinome à cellules fusiformes,
Carcinomes avec différenciation squameuse, Carcinome muscinaux, carcinome riche en
Lipides

SYMPTOMES
Au stade initial de la maladie, la tumeur se manifeste par l’apparition d’une ou plusieurs boules
au niveau des mamelles de la chienne. Peu à peu, les tumeurs se développent jusqu’à former des
masses volumineuses, entraînant la compression des vaisseaux sanguins et des œdèmes. La
localisation la plus fréquente est la partie postérieure des mamelles.

D’autres symptômes apparaissent au fur et à mesure que la maladie se développe et touchent


d’autres organes :
- Troubles respiratoires
- Digestifs, neurologiques,
- Insuffisance rénale
- Erythème

Un amaigrissement et une fatigue sont des symptômes plus généraux de cancer.

DIAGNOSTIC
Une règle de base raisonnable concernant les tumeurs des glandes mammaires est
qu’environ 50 % de ces tumeurs sont bénignes et 50 % sont malignes.

La plupart des chiens atteints de tumeurs des glandes mammaires présentent


une masse ferme ou un gonflement au niveau d’une ou plusieurs glandes
mammaires. Les deux derniers ensembles de glandes (le quatrième et le
cinquième) sont les plus fréquemment touchés.
Les patients présentent souvent plusieurs masses au moment du diagnostic et
peuvent présenter simultanément des tumeurs bénignes et malignes. Les tumeurs
peuvent être de tailles différentes et peuvent se développer lentement ou assez
rapidement. Rarement, les tumeurs mammaires peuvent saigner ou s’infecter.

Bien que la forme bénigne reste localisée, il n’est pas possible d’opérer un diagnostic uniquement par la palpation.
Un examen et des prélèvements de tissus sont indispensables pour confirmer la présence de la tumeur et reconnaître
son caractère bénin ou malin. Par ailleurs, une chienne peut présenter des tumeurs bénignes et des tumeurs malignes
en même temps.
Le diagnostic d’une tumeur de la glande mammaire repose sur le jugement
clinique et l’évaluation d’une biopsie.

Une analyse de sang est effectuée au préalable afin de déterminer l'état de santé général de la
chienne. On procède à des radiographies des poumons pour rechercher d'éventuels signes de
prolifération de la tumeur, et parfois aussi à une échographie abdominale.

Une biopsie de la tumeur peut être réalisée pour examen cytologique ou examen tissulaire
préalablement à l'opération. Après l'opération, le tissu retiré est envoyé en laboratoire pour
analyse du type de tumeur et son degré de malignité. Le vétérinaire vérifie que tout le tissu
tumoral a bien été retiré et si des signes de propagation existent par le biais des vaisseaux
lymphatiques ou sanguins.

Les outils diagnostics


Radiographie: La radiographie est le test de dépistage initial en raison de leur faible coût et
de leur disponibilité. L'application la plus courante pour les radiographies est le dépistage des
métastases pulmonaires (Vail et al., 2019).
Ultrasonographie (échographie): La capacité à d'évaluer la structure interne des organes et de
mieux évaluer les cavités corporelles en présence d'un épanchement, les ultrasons (doppler)
peuvent également détecter l'invasion tumorale dans le système vasculaire local par les tumeurs
malignes (Vail et al., 2019).
Tomodensitométrie (scanner): Le scanner fournit plus d'informations sur la présence, la
localisation et l'étendue de cancer. Il permet de détecter des nodules aussi petits comme 1 mm de
diamètre contre 7 à 9 mm pour la radiographie. Il est aussi utile à la détection de l'agressivité du
traitement avec une chirurgie et/ou une radiothérapie
(Vail et al., 2019).
La biopsie: C'est le meilleur moyen d'obtenir des informations, c’est une procédure qui
consiste à obtenir un tissu échantillon (masse tumorale, noeud lymphatique) pour analyse
microscopique afin d'établir un diagnostic précis. Il y’a deux types de biopsies : la biopsie de
prétraitement et la biopsie par excision (poste-traitement)
Aspiration cytologique à l’aiguille fine (FNAC): L’examen cytologique après aspiration à
l’aiguille fine, donne souvent des résultats plus ou moins concluants

Diagnostic différentiel
Il convient pour le vétérinaire de bien distinguer une tumeur mammaire d'une :

- Hyperplasie mammaire
- Mastose
- Carcinome inflammatoire mammaire

Grading histologique des carcinomes


Des études ont montré que le grade histologique peut aider à prédire le temps de survie, mais
n'est pas efficace pour la récidive ou le temps de métastase. Cependant, il ne faut pas oublier que
plusieurs méthodes de classification ont été utilisées pour classer le TMM dans chien.
Déterminer la classification histologique selon la méthode de Nottingham : grade I (hautement
différencié), grade II (Modérément différencié) et grade III (peu différencié)
(Santos et al., 2013).
Après la chirurgie, suivez les animaux tous les 4 à 6 mois Dure au moins 28 mois
(Jusqu’à 38 mois de suivi). Chaque suivi comprend les antécédents médicaux et un examen
physique complet, mentionnée dans le tableau IV.

Points Grade de malignité

3–5 I (faible, bien différencié)

6–7 II (intermédiaire, moyennement différencié)

8–9 III (élevé, peu différencié)

METASTASE
50 % des tumeurs malignes chez les chiens peuvent être guéries par une simple intervention
chirurgicale, tandis que 50 % se propageront probablement à d’autres parties du corps.
Aux stades plus tardifs et si les tumeurs se sont propagées à d’autres parties du corps, des
symptômes différents peuvent survenir en fonction de l’organe touché. Les tumeurs
mammaires se propagent généralement aux ganglions lymphatiques et aux poumons, mais
également à l'abdomen et parfois au squelette.

TRAITEMENTS
Le traitement recommandé pour les tumeurs mammaires est chirurgical, et les tumeurs simples
sont retirées avec une marge large, ou alors on procède à l'ablation de parties ou de rangées
entières de mamelles.

Il faut décider si l’on retirer la masse uniquement, la glande mammaire portant la masse, ou
l’ensemble de la chaine mammaire (les 5 mamelles). Le choix dépend de la taille de la tumeur,
de sa localisation sur les mamelles, de la taille de la chienne et évidemment de la motivation du
propriétaire.
Il existe des recommandations permettant au vétérinaire d’orienter la décision thérapeutique.
Important : la taille est un facteur crucial. Plus la masse est petite, moins la chirurgie est
délabrante pour être efficace.
De nombreux propriétaires attendent que la masse grossisse pour la prendre au « sérieux » :
retirer une toute petite masse permet le plus souvent d’être curatif sans être chirurgicalement trop
agressif ; retirer une grosse masse (> 5 cm) est rarement curatif et impose une intervention
lourde pour la chienne.

Traitement médicaux associés


L’objectif de l’ensemble des traitements médicamenteux (chimiothérapie ou autre) est
d’augmenter le taux de survie en cas de cancer mammaire agressif.
Certains protocoles, en cours d’étude, présentent pas ou peu d’effets indésirables pour la
chienne et permettraient d’augmenter son taux de survie en bonne santé. Demandez conseil à
votre vétérinaire.

La radiothérapie est proposée par certains centres spécialisés afin de retarder la récidive locale
(toutes les cellules cancéreuse ne pouvant être retirées chirurgicalement). Le coût est très élevé

Le traitement d’une tumeur mammaire dépend en grande partie de son


volume et de la présence ou non de métastases :

 Chirurgie : selon le développement de la maladie, le vétérinaire-chirurgien


extrait uniquement la tumeur sur la mamelle touchée, la chaîne mammaire ou
les deux chaînes mammaires.
 Chimiothérapie : elle est utilisée en complément d’une intervention
chirurgicale, quand la tumeur maligne a métastasé, pour apporter un meilleur
confort de vie à la chienne.
 Radiothérapie : si le vétérinaire n’est pas parvenu à retirer l’intégralité des
tissus atteints.
 Traitement anti cyclo-oxygénase, pour réduire la production de la cyclo-
oxygénase, une enzyme produite par certaines tumeurs.

Tous les chiens atteints de tumeurs mammaires bénignes peuvent être guéris
par chirurgie. Comme indiqué, 50 % des chiens atteints de tumeurs malignes de la
glande mammaire peuvent également être guéris par une ablation chirurgicale de la
masse. Il existe plusieurs types de chirurgies pour retirer la ou les tumeurs :
• nodulectomie : ablation d’une petite lésion localisée
• mastectomie unilatérale : ablation du tissu mammaire sur un côté entier (chaîne
mammaire)
• mastectomie bilatérale : ablation du tissu mammaire des deux côtés. Cette
procédure est généralement réalisée en deux étapes, permettant à l’animal de se
remettre de la chirurgie du premier côté avant de procéder à la chirurgie du second.
Si le chien n’est pas stérilisé, une ovariohystérectomie doit être recommandée au
moment de la mastectomie pour prévenir de futures maladies ovariennes ou
utérines, ainsi que pour tenter de réduire le risque de développement ultérieur de
tumeurs mammaires. Pour les 50 % de chiens atteints de tumeurs malignes qui ne
peuvent pas être guéries par la chirurgie, dans lesquelles il existe un plus grand
risque de propagation du cancer, une chimiothérapie ou de nouvelles thérapies
ciblées peuvent également être proposées.
Les facteurs suivants vous aideront, vous et votre vétérinaire, à décider si votre
chien doit être traité par chimiothérapie plutôt que par chirurgie seule :
• la taille de la tumeur au moment du diagnostic ;
• que le site tumoral soit ulcéré, fixé au tissu sous-jacent ou se développant
rapidement ;
• l’existence de preuves que la tumeur s’est propagée aux nœuds lymphatiques, aux
poumons ou à d’autres sites du corps ;
• caractéristiques de la tumeur à l’examen microscopique (grade histologique,
marqueurs de prolifération).
La doxorubicine, le carboplatine, le mitoxantrone, le cyclophosphamide et
le paclitaxel sont quelques-uns des médicaments couramment utilisés pour traiter
les chiens atteints de tumeurs malignes de la glande mammaire. Certaines thérapies
ciblées plus récentes ont également montré des résultats prometteurs dans des
études préliminaires.

PRONOSTIC
Lorsqu’une chienne développe une tumeur mammaire, le pronostic est difficile à établir. Bien que les tumeurs
bénignes soient plus faciles à soigner que la forme maligne, elles peuvent devenir véritablement problématiques
lorsque leur volume est trop important. Quoi qu’il en soit, il est impératif d’agir au plus vite ; ces tumeurs sont
agressives, mais elles se développement relativement lentement. En intervenant au plus tôt, vous éviterez à votre
chienne de subir une chimiothérapie.
Dans les tumeurs mastocytaires, plusieurs facteurs se sont avérés pronostiques :
- Le grade de la tumeur est directement lié au pronostic de votre animal : Les tumeurs de
bas grade font mieux que les tumeurs de haut grade.
- Stade clinique : les tumeurs propagées dans tout le corps sont de plus mauvais pronostic.
- Localisation : les tumeurs situées le long du périnée, des gencives et de la cavité buccale
sont de pire pronostic.
- Signes systémiques : Les animaux qui sont malades à cause d'une maladie systémique
s'aggravent souvent.
- Complétude de la chirurgie pour enlever la tumeur : meilleur d’effectuer une ablation
complète
Plus la tumeur est petite au moment du diagnostic, meilleur est le pronostic.
Le pronostic de survie est très variable en fonction de la taille des tumeurs lors de l'opération. Si elles font
moins de trois centimètres, l'espérance de vie dépasse trois ans, alors que 80% des chiennes font une rechute
dans l'année si la taille de la tumeur retirée dépassait cinq centimètres. C'est pourquoi il est très important de
retirer les tumeurs aussi vite que possible.

PREVENTION
Il n'existe actuellement aucune prévention connue pour les tumeurs mastocytaires. Parce que près
de la moitié des chiens diagnostiqués avec une tumeur mastocytaire en développeront plus d'un
au cours de leur vie, touchés les animaux doivent être étroitement surveillés pour détecter toute
nouvelle lésion cutanée. De nouvelles bosses et bosses sur la peau devraient être examiné par un
vétérinaire pour être identifié et traité le plus rapidement possible.

Ovariectomie ou ovariohystérectomie de jeunes chiennes réduit considérablement l'incidence.

Il faut savoir qu’une chienne non stérilisée a sept fois plus de risque de
développer une tumeur mammaire. Et plus la stérilisation est réalisée tôt,
mieux c’est :

 Stérilisation avant les premières chaleurs (6-7mois) : risque quasi-nul.


 Stérilisation après les deuxièmes chaleurs : 8 % de risque.
 Stérilisation après les troisièmes chaleurs : 24 % de risque.
 Stérilisation après les quatrièmes chaleurs : risque identique à une chienne
non-stérilisée.

Les chiennes doivent être stérilisées avant leurs premières ou deuxièmes chaleurs
afin de réduire considérablement le risque. Si un chien développe une tumeur
mammaire et subit une exérèse chirurgicale, il est important de planifier des
rendez-vous de suivi réguliers avec votre vétérinaire, généralement tous les 3 mois
pendant la première année après la chirurgie, afin de pouvoir effectuer des examens
physiques et des radiographies pulmonaires. Vous devez également surveiller
activement les glandes mammaires restantes pour détecter l’apparition de nouvelles
masses, car, même si une tumeur mammaire est complètement éliminée par la
chirurgie, votre chien peut en développer une autre à l’avenir.
En conséquence, un examen de contrôle annuel est vivement recommandé pour s’assurer régulièrement de la bonne
santé de votre chienne

REFERENCES

https://www.lelynx.fr/assurance-chiens-chats/maladie/tumeur-mammaire/

https://www.anicura.fr/pour-les-proprietaires/chien/conseils-sante/tumeur-mammaire-chez-le-
chien/#:~:text=Sympt%C3%B4mes%20de%20la%20tumeur%20mammaire%20chez%20le
%20chien,-Il%20n'est&text=Les%20tumeurs%20mammaires%20se%20propagent,sympt
%C3%B4mes%20plus%20g%C3%A9n%C3%A9raux%20de%20cancer

https://www.centrale-canine.fr/articles/la-tumeur-mamaire
https://jardinage.lemonde.fr/dossier-2341-tumeurs-mammaires-chienne.html

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