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Exercices : Séries entières

Rayon de convergence
Exercice 1:
Déterminer le rayon de convergence des séries entières suivantes :

1.
P −n2 n
e z X  n2 + 1  
1

zn z 3n
P
5. ln 8. sin
n2 3n
P (−1)n n n>1
X sin(n)
2. z
nn P n2n n 9. zn
6. z n>1
n
3.
P n 2n+1
5 z (2n)! !
n
X X 1
 nπ 
n
P ein n 10. zn
7. z
P
4. tan z k
3 1 + in n>1 k=1

Exercice 2:
an z n dans les cas suivants :
P
Déterminer le rayon de convergence de la série
1. an est le nombre de chiffres dans l’écriture décimale de n.
2. an = n si n est un multiple de 3 ou de 5 et an = 0 sinon.
3. an = (2 + (−1)n )n .

Exercice 3:
On considère une suite (an )n∈N telle que ∀n ∈ N, an 6= 0.
an+1
On suppose que lim = ℓ ∈]0; +∞[.
n→+∞ an
an z 2n .
P
Quel est le rayon de convergence de la série

Exercice 4: √
n ln(n)
On pose, pour tout n ∈ N , an = ∗
.
n2 + 1
X
1. Déterminer le rayon de convergence de la série entière an z n .
n>1
2. Montrer qu’il y a convergence en tout point du cercle d’incertitude.

Développement en série entière


Exercice 5:
Montrer que les fonctions suivantes sont développables en série entière au voisinage de 0. Déterminer
leurs développements ainsi que les rayons de convergence correspondants :
1+x 2. g(x) = cos2 (x) 1
1. f (x) = 3. h(x) =
1−x (1 + x)(1 + 2x)
1 5. j(x) = ln(x2 − 5x + 6) 6. k(x) = ex cos(x)
4. i(x) =
(1 + x)2

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7. ℓ(x) = arcsin(x) 1
8. m(x) =
1 + x + x2
(
x ln(1+t)
si t 6= 0
Z
9. n(x) = ϕ(t) dt avec ϕ(t) = t
0 1 si t = 0

Exercice 6:
On considère la fonction f définie sur ] − 1; 1[ par f (x) = (arcsin(x))2 .
1. Justifier que f est de classe C ∞ sur ]−, 1; 1[.
2. Montrer que f est solution du problème de Cauchy suivant :

 (1 − x2 )y ′′ − xy ′ = 2
y(0) = 0
y (0) = 0
 ′

+∞
X
3. Supposons que f est développable en série entière et notons alors f (x) = an xn sont développement
n=0
en série entière valable sur ] − α; α[ avec α > 0.
a) En utilisant l’équation différentielle (1 − x2 )y ′′ − xy ′ = 2, montrer que :

n2

 ∀n > 2, an+2 = an


(n + 2)(n + 1)
.

 a2 = 1
6a3 − a1 = 0

b) Que valent a0 et a1 ?
+∞ 2p−1
X 2 ((p − 1)!)2
c) En déduire que le développement en série entière éventuel de f est f (x) = x2p
p=1
(2p)!
et préciser le rayon de convergence de cette série entière.
4. Pour finir, expliquer pourquoi f est bien développable en série entière.

Somme d’une série entière


Exercice 7:
n2 z n ?
P
1. Quel est le rayon de convergence de la série
2. Donner le rayon de convergence et la somme des séries suivantes :
X X X
xn nxn−1 n(n − 1)xn−2
n>1 n>2

+∞
X
3. En déduire la valeur de n2 xn sur son intervalle de convergence.
n=0

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Exercice 8: X xn
On considère la série entière (−1)n .
n>2
n(n − 1)
1. Déterminer son rayon de convergence et son intervalle ouvert de convergence, noté I.
2. Déterminer son domaine réel de convergence, noté D.
+∞
X xn
3. Pour tout x ∈ D, on pose f (x) = (−1)n .
n=2
n(n − 1)
Calculer f ′′ (x) pour tout x dans un intervalle à préciser.
4. En déduire la valeur de f (x) pour tout x dans un intervalle à préciser.

Exercice 9:
Calculer le rayon de convergence et la somme des séries suivantes :

1.
P 2
(n + n + 1)xn Pn+1 n X 1
2. x 3. xn
n+2 n>1
n(n + 1)

Exercice 10: +∞
X (−1)n 2n
On considère la fonction de la variable réelle x, définie par S(x) = x .
n=1
4n2 − 1
1. Donner le rayon de convergence R de la série.
2. A l’aide du développement en série entière de arctan(x) (cf. exemple du cours) calculer S(x) pour
x ∈] − R; R[.

Exercice 11:
On note j = e2iπ/3 .
1. Quelle remarque pouvez vous faire sur les valeurs de j2 , 1 + j + j2 et j3 ?
P x3n
2. Quel est le rayon de convergence de la série ?
(3n)!
+∞
X x3n
On considère maintenant la fonction f définie sur ] − R; R[ par f (x) = .
n=0
(3n)!
+∞ +∞ +∞
x
X x3n X x3n+1 X x3n+2
3. Après avoir remarqué que, pour tout réel x, e = + + , décomposer
n=0
(3n)! n=0 (3n + 1)! n=0 (3n + 2)!
2
sur le même modèle ejx et ej x .
Il sera astucieux d’écrire les trois décompositions les unes en dessous des autres.
x
√ !
e 2 3
4. En déduire que f (x) = + cos x e−x/2 .
3 3 2
5. En vous inspirant des questions précédentes, calculer déterminer le rayon de convergence et calculer
P x4n+1
la somme de la série .
(4n + 1)!

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Exercice 12:
On fixe p ∈ N.
 
P n+p n
1. Quel est le rayon de convergence de la série entière x ?
p
+∞  
X n+p n
On pose alors, pour tout x ∈] − R; R[, f (x) = x .
n=0
p
2. Montrer que f est solution de l’équation différentielle (1 − x)y ′ − (p + 1)y = 0.
3. En déduire une expression de f (x) pour x ∈] − R; R[ à l’aide des fonctions usuelles.

Application aux équations différentielles


Exercice 13:
On considère l’équation différentielle y ′′ + xy ′ + y = 1.
On cherche l’unique solution de cette équation vérifiant y(0) = y ′(0) = 0.
+∞
X
1. Supposons qu’il existe une série entière f (x) = an xn de rayon de convergence R > 0 solution de
n=0
l’équation.
Quelle relation de récurrence doit vérifier la suite (an )n∈N ?
2. Calculer explicitement an pour chaque n. Quel est le rayon de convergence de la série entière obtenue ?
3. Exprimer cette série entière à l’aide des fonctions usuelles.

Exercice 14:
Trouver toutes les solutions développables en série entière au voisinage de 0 de l’équation différentielle :

x2 y ′′ + x(x + 1)y ′ − y = 0.

Exprimer cette solution à l’aide des fonctions usuelles.

Exercice 15:
Déterminer une solution développable en série entière au voisinage de 0 de l’équation différentielle :

t2 y ′′ + 4ty ′ + 2y = ln(1 + t)

Exprimer cette solution à l’aide des fonctions usuelles.

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Correction
Correction de l’exercice 1:
2
1. Pour z ∈ C∗ fixé, on pose, pour tout n ∈ N, un = e−n |z|n .
2
un+1 e−(n+1) |z|n+1
On a alors = = e−2n−1 |z|.
un e−n2 |z|n
un+1
Donc lim = 0.
n→+∞ un
P
D’après le critère de D’Alembert, pour tout z ∈ C∗ , la série un est convergente.
P −n2 n
Donc pour tout z ∈ C, la série e z est absolument convergente et donc R = +∞.
1
2. Pour z ∈ C∗ fixé, on pose, pour tout n ∈ N, un = n |z|n .
nn
|z|n+1 nn

un+1 n |z| |z|
On a alors = n+1
× n = × 6 .
un (n + 1) |z| n+1 n+1 n+1
un+1
Donc lim = 0.
n→+∞ un
P
D’après le critère de D’Alembert, pour tout z ∈ C∗ , la série un est convergente.
P (−1) nn
Donc pour tout z ∈ C, la série z est absolument convergente et donc R = +∞.
nn
3. Pour z ∈ C∗ fixé, on pose, pour tout n ∈ N, un = 5n |z|2n+1 .
un+1 5n+1 |z|2n+3
On a alors = n 2n+1 = 5|z|2 .
un 5 |z|
un+1
Donc lim = 5|z|2 .
n→+∞ un
D’après le critère de D’Alembert :
1
— Si 5|z|2 < 1 ⇔ |z| < √ , la série
P P n 2n+1
un est convergente, c’est-à-dire la série 5 z est
5
absolument convergente.
1
— Si 5|z|2 > 1 ⇔ |z| > √ , la série un est grossièrement divergente, c’est-à-dire la série 5n z 2n+1
P P
5
est grossièrement divergente.
1
Donc R = √ .
5
 nπ  √ √
4. On remarque que tan ne prend que 3 valeurs : 0, 3 et − 3 et ce de façon périodique.
3 
 nπ
— Comme lim tan 6= 0, on a R 6 1.
n→+∞  3  nπ 
— Et comme la suite tan est bornée, on a R > 1.
3 n∈N
En conclusion R = 1.  2   
n +1 1 1
5. Il suffit ici de remarquer que ln 2
= ln 1 + 2 ∼ .
n n n→+∞ n2
X1
Or la série 2
z n a pour rayon de convergence 1, donc par critère des équivalents, le rayon de
n>1
n
X  n2 + 1 
convergence de ln 2
z n est égal à 1.
n>1
n

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n2n
6. Pour z ∈ C∗ fixé, on pose, pour tout n ∈ N, un = |z|n .
(2n)!
2n
(n + 1)2n+2 |z|n+1 (n + 1)2

un+1 (2n)! n+1
On a alors = × 2n n = × |z|.
un (2n + 2)! n |z| n (2n + 2)(2n + 1)
n
(n + 1)2 e2

n+1 1 un+1
Or lim = e et lim = , donc lim = |z|.
n→+∞ n n→+∞ (2n + 2)(2n + 1) 4 n→+∞ un 4
D’après le critère de D’Alembert :
e2 4 P P n2n n
— Si |z| < 1 ⇔ |z| < 2 , la série un est convergente, c’est-à-dire la série z est
4 e (2n)!
absolument convergente.
e2 4 P P n2n n
— Si |z| > 1 ⇔ |z| > 2 , la série un est grossièrement divergente, c’est-à-dire la série z
4 e (2n)!
est grossièrement divergente.
4
Donc R = 2 .
e
ein 1
7. Pour z ∈ C∗ fixé, on pose, pour tout n ∈ N, un = |z|n = √ |z|n .
1 + in 1+n 2
n+1

un+1 |z| 1+n 2
On a alors =p × ∼ |z|.
un 1 + (n + 1) 2 |z|n n→+∞
un+1
Donc lim = |z|.
n→+∞ un
D’après le critère de D’Alembert :
P P ein n
— Si |z| < 1, la série un est convergente, c’est-à-dire la série z est absolument conver-
1 + in
gente.
P P ein n
— Si |z| > 1, la série un est grossièrement divergente, c’est-à-dire la série z est grossièrement
1 + in
divergente.
Donc R = 1.  
1 1
8. On remarque que sin n
∼ .
3 n→+∞ 3n
Donc le rayon  de convergence cherché est égal au rayon de convergence de la série
P 1 3n P z 3 n

z = .
3n 3
P z3 n z3
 
La série géométrique est absolument convergente si < 1, ce qui équivaut à |z| < 31/3 ,
3 3
et elle est grossièrement divergente si |z| > 31/3 .
Donc R = 31/3 .
X sin(n) X
9. On peut commencer par remarquer que z n et sin(n)z n ont le même rayon de convergence
n>1
n n>1
(propriété du cours).
P n
— On sait que, pour tout n > 1, |sin(n)| 6 1 et la série entière z a pour rayon de convergence 1.
Donc R > 1. P
— De plus, lim sin(n) 6= 0, donc sin(n) est grossièrement divergente, et donc R 6 1.
nt→+∞
En conclusion R = 1.
n
X 1
10. Il suffit ici de remarquer que 1 6 6 n.
k=1
k
P n P n
Or les série z et nz ont toutes les deux une rayon de convergence égal à 1.
Donc par critère de comparaison, R = 1.

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Correction de l’exercice 2:
1. Il suffit ici de remarquer que 1 6 an 6 n, et avec la même rédaction que dans la question 10 de
l’exercice 1, on conclut que R = 1.
P
2. — lim an 6= 0 donc la série an est grossièrement divergente et donc R 6 1.
n→+∞ P n
— an 6 n et la série nz a pour rayon de convergence 1 donc, par critère de comparaison, R > 1.
En conclusion R = 1.
3. On remarque que a2p = 32p et a2p+1 = 1.
— On a donc, pour tout n, |an | 6 3n .
P n n 1 1
Or la série 3 z a pour rayon de convergence , donc par critère de comparaison R > .
 n 3  3n
1 P 1
— De plus lim an 6= 0, car un terme sur 2 est égal à 1, donc la série an est
n→+∞ 3 3
1
grossièrement divergente et donc R 6 .
3
1
En conclusion R = .
3

Correction de l’exercice 3:
Pour z ∈ C∗ fixé, on pose, pour tout n ∈ N, un = |an | |z|2n .
un+1 |an+1 ||z|2n+2 an+1
On a alors = 2n
= |z|2 .
un |an ||z| an
un+1
Donc lim = ℓ|z|2 .
n→+∞ un
D’après le critère de D’Alembert :
1
— Si ℓ|z|2 < 1 ⇔ |z| < √ , la série an z 2n est absolument
P P
un est convergente, c’est-à-dire la série

convergente.
1
— Si ℓ|z|2 > 1 ⇔ |z| > √ , la série an z 2n
P P
un est grossièrement divergente, c’est-à-dire la série

est grossièrement divergente.
1
Donc R = √ .

Correction de l’exercice 4:

n ln(n) n
1. Pour z ∈ C fixé, on pose, pour tout n ∈ N , un = 2
∗ ∗
|z| .
√ n +1
un+1 n + 1 ln(n + 1)|z|n+1 n2 + 1
On a alors = × √ ∼ |z|.
un (n + 1)2 + 1 n ln(n)|z|n n→+∞
un+1
Donc lim = |z|.
n→+∞ un
D’après le critère de D’Alembert : √
P P n ln(n) n
— Si |z| < 1, la série un est convergente, c’est-à-dire la série z est absolument
n2 + 1
convergente. √
P P n ln(n) n
— Si |z| > 1, la série un est grossièrement divergente, c’est-à-dire la série z est
n2 + 1
grossièrement divergente.
Donc R = 1.
X
2. Il suffit ici de prouver que la série an est convergente car pour tout z appartenant au cercle de
n>1
X
centre 0 et de rayon 1, on a |an z n | = an . Donc si la série an est convergente, on pourra dire qu’en
n>1

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X
tout point du cercle d’incertitude la série an z n est absolument convergente.
n>1
ln(n)
On remarque que an ∼ .
n→+∞ n3/2
ln(n)
Donc lim n4/3 an = lim = 0, par croissance comparée.
n→+∞ n→+∞ n1/6
1
Ainsi, à partir d’un certain rang 0 6 an 6 4/3 .
n
X 1 4
Or la série est convergente (car > 1) donc, par critère de convergence sur les séries à
n>1
n4/3 3
X
termes positifs, la série an est convergente.
n>1
X
En conclusion, en tout point du cercle d’incertitude la série an z n est absolument convergente.
n>1

Correction de l’exercice 5:
+∞
1 1 1 X
1. f (x) = +x . Or, pour tout x ∈] − 1; 1[, = xn .
1−x 1−x 1 − x n=0
Donc, pour tout x ∈] − 1; 1[ :
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
n n n
f (x) = x +x x = x + xn+1
n=0 n=0 n=0 n=0
+∞
X +∞
X X+∞
= xn + xn = 1 + 2xn
n=0 n=1 n=1
+∞ 
X a0 = 1
= an xn avec
an = 2 pour tout n ∈ N∗
n=0

Donc f est développable en série entière au voisinage de 0, Pet comme le rayon de convergence d’une
sérieP
entière ne dépend pas de ses premiers termes, la série an xn a le même rayon de convergence
n
que 2x , c’est-à-dire R = 1.
+∞
1 + cos(2x) X (−1)n 2n
2. g(x) = . Or, pour tout x ∈ R, cos(x) = x .
2 n=0
(2n)!
Donc, pour tout x ∈ R :
+∞ +∞
1 1 X (−1)n 1 1 X (−1)n 22n−1 2n
g(x) = + (2x)2n = + + x
2 2 n=0 (2n)! 2 2 n=1 (2n)!

+∞
X  a0 = 1
= an x2n
avec (−1)n 22n−1
 an = pour tout n ∈ N∗
n=0 (2n)!

La fonction g est donc développablePen série entière au voisinage de 0 et grâce au critère de D’Alem-
bert, on peut montrer que la série an x2n est de rayon infini.
 
1 2 1
3. ∀x ∈ R \ −1; − , h(x) = − .
2 1 + 2x 1 + x
+∞   +∞
1 X
n n 1 1 1 X
Or, pour tout x ∈]−1; 1[, = (−1) x et donc, pour tout x ∈ − ; , = (−2)n xn .
1 + x n=0 2 2 1 + 2x n=0

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1 1
Donc, pour tout x ∈ − ; :
2 2
+∞
X +∞
X +∞
X
h(x) = 2 (−2)n xn − (−1)n xn = (2n+1 − 1)(−1)n xn
n=0 n=0 n=0

h est donc développable en série entière au voisinage de 0.


1
De plus la série (2n+1 −1)(−1)n xn a un rayon de convergence égal à car |(2n+1 − 1)(−1)n | ∼ 2n+1 .
P
2 n→+∞
+∞
1 X
4. On sait que pour tout x ∈] − 1; 1[, = (−1)n xn .
1 + x n=0
+∞
1 X
Par dérivation terme à terme, on a donc − 2
= n(−1)n xn−1 .
(1 + x) n=1
+∞
X
Donc, pour tout x ∈] − 1; 1[, i(x) = (n + 1)(−1)n xn .
n=0
La fonction
P i est doncndéveloppable en série entière au voisinage de 0 et le rayon de convergence de
n
la série (n + 1)(−1) x est le même que celui de la série géométrique, c’est-à-dire 1.
5. j(x) = ln((x − 2)(x − 3)) est définie sur ] − ∞; 2[∪]3; +∞[. On travaille sur ] − ∞; 2[.
 x  x
On écrit alors j(x) = ln((2−x)(3−x)) = ln(2−x)+ln(3−x) = ln(2)+ln 1 − +ln(3)+ln 1 − .
2 3
+∞ +∞
 x X 1  x n  x X 1  x n
Pour tout x ∈]−2; 2[, ln 1 − =− et pour tout x ∈]−3; 3[, ln 1 − =− .
2 n=1
n 2 3 n=1
n 3
Donc, pour tout x ∈] − 2; 2[ :
+∞ +∞
X 1 n X 1 n
j(x) = ln(6) − nn
x − nn
x
n=1
2 3
 n=1
+∞
X  a0 = ln(6)
n

= an x avec 1 1 1
 an = − + pour tout n ∈ N∗
n=0 n 2n 3n

Déterminons le rayon de convergence de la  série obtenue.



1 1 1
On pose, pour z ∈ C et n ∈ N , un =
∗ ∗
+ |z|n .
n 2n 3n
 
un+1 1 1 1 n 1 1 1 1
On a alors = n+1
+ n+1 × 1 1 |z| n→+∞
∼ |z| car n + n ∼ .
un n+1 2 3 2n
+ 3n 2 2 3 n→+∞ 2n
un+1 |z|
Ainsi lim = .
n→+∞ un 2
D’après le critère de D’Alembert :
|z|
an z n est absolument
P P
— Si < 1 ⇔ |z| < 2, la série un est convergente, c’est-à-dire la série
2
convergente.
— Si |z| > 2, la série un est grossièrement divergente, c’est-à-dire la série an z n est grossièrement
P P
divergente.
Donc R = 2.
6. On ne sait pas faire de produit de série entière. L’astuce ici est de remarquer que cos(x) = Re(eix ).
+∞ n
x x+ix z
X z
Donc e cos(x) = Re(e ). Or on sait que pour tout complexe z, e = .
n=0
n!

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+∞
X (1 + i)n
Donc, pour tout réel x, e (1+i)x
= xn .
n=0
n!

On cherche donc maintenant la partie réelle de (1 + i)n . Pour cela on utilise le fait que 1 + i = 2eiπ/4 .
√  nπ 
Donc Re((1 + i)n ) = ( 2)n cos
4
+∞ √ n nπ

X ( 2) cos
Ainsi, pour tout x ∈ R, ex cos(x) = 4
xn .
n=0
n!

( 2)n
La série obtenue a un rayon de convergence infini. (coefficient majoré par qui donne une série
n!
entière de rayon de convergence infini)
1
7. On sait que ∀x ∈] − 1; 1[, ℓ′ (x) = √ = (1 − x2 )−1/2 .
1 − x2
+∞
− 12 − 12 − 1 . . . − 21 − n + 1 2n
  
X
Donc, pour tout x ∈] − 1; 1[, ℓ (x) = 1 +

x .
n=1
n!
Simplifions le coefficient de x2n :
    
1 1 1 1 3 2n − 1
− − − 1 . . . − − n + 1 = (−1)n × × . . . ×
2 2 2 2 2 2
n
(−1) 1 × 2 × 3 × . . . × (2n − 2) × (2n − 1) × 2n
=
2n 2 × 4 × . . . × (2n − 2) × 2n
n
(−1) (2n)!
= n
× n
2 2 n!
+∞
X (−1)n (2n)!
Donc ℓ (x) = 1 +

x2n .
n=1
22n (n!)2
Quel est le rayon de convergence de la série obtenue ? ?
(2n)!
On pose, pour z ∈ C∗ et n ∈ N∗ , un = 2n |z|2n .
2 (n!)2
un+1 (2n + 2)(2n + 1) 2
On a alors = |z| ∼ |z|2 .
un 22 (n + 1)2 n→+∞
En rédigeant bien le critère de D’Alembert, on conclut que le rayon de convergence vaut 1.
Grâce au théorème d’intégration terme à terme, on obtient :
+∞
X (−1)n (2n)!
∀x ∈] − 1; 1[, ℓ(x) − ℓ(0) = x + 2n 2
x2n+1
n=1
2 (n!) (2n + 1)

Le rayon de convergence de cette série est encore égal à 1.


8. Nous allons ici passer par une décomposition en éléments simples sur C pour ensuite revenir dans le
monde des réels !

Pour cela on rappelle, qu’en mathématiques, j = e 3 i et j2 sont les deux racines complexes de x2 +x+1
et que l’on a j = j2 .

Exercices TSI2 Page 10 Séries entières


On a donc, pour tout x ∈ C \ {j, j2 },
 
1 1 1 1
m(x) = 2
= −
(x − j)(x − j ) j − j2x − j x − j2
!
1 1 1 1 1
= − + 2
j − j2 j 1 − xj j 1 − jx2
+∞  n +∞  n
!
1 1X x 1X x
donc ∀x ∈] − 1; 1[, m(x) = − + 2
j − j2 j n=0 j j n=0 j2
+∞  
1 X 1 1
= − n+1 + 2 n+1 xn
j − j2 n=0 j (j )
+∞
1 X 2(n+1)π 2(n+1)π

= −e− 3 i + e 3 i xn
2i sin(2π/3) n=0
+∞   
1 X 2(n + 1)π
=√ 2i sin xn
3i n=0 3
√ +∞  
2 3X 2(n + 1)π
= sin xn
3 n=0 3

√ +∞  
2 3X 2(n + 1)π
Ainsi m est bien DSE au voisinage de 0, et pour tout x ∈]−1; 1[, m(x) = sin xn
3 n=0 3
(rayon de convergence égal à 1).
+∞
X (−1)n−1 n
9. Pour tout t ∈] − 1; 1[, ln(1 + t) = t
n=1
n
+∞ +∞
X (−1)n−1 n−1
X (−1)n
Donc pour tout t ∈] − 1; 1[, et t 6= 0, ϕ(t) = t = tn .
n=1
n n=0
n+1
On remarque que cette égalité est en fait vraie pour t = 0 aussi !
Ainsi ϕ est DSE, et la série entière obtenue a pour rayon de convergence 1.
Par théorème d’intégration terme à terme. :
+∞ +∞
X (−1)n n+1 X (−1)n−1 n
∀x ∈] − 1; 1[, n(x) = x = x
n=0
(n + 1)2 n=1
n2

n est donc DSE et le rayon de convergence de la série obtenue est égal à 1.

Exercices TSI2 Page 11 Séries entières


Correction de l’exercice 6:
1. Par composée de fonctions usuelles, f est de classe C ∞ sur ] − 1; 1[.
2
2. Pour tout x ∈] − 1; 1[, f ′ (x) = √ arcsin(x) et
1 − x2
√ (−2x)
√ 1 1 − x2 − arcsin(x) √
1−x2 2 2x arcsin(x)
2 1 − x2
f ′′ (x) = 2 = +
1 − x2 1 − x2 (1 − x2 )3/2
2x arcsin(x)
Donc (1 − x2 )f ′′ (x) = 2 + √ = 2 + xf ′ (x), c’est-à-dire (1 − x2 )f ′′ (x) − xf (x) = 2.
1−x 2

De plus, on a bien f (0) = 0 et f ′ (0) = 0.


f est bien solution du problème de Cauchy donné.
X+∞
3. On suppose que f est DSE au voisinage de 0 : f (x) = an xn pour x ∈] − α; α[.
n=0

a) D’après le théorème de dérivation termes à termes, on a :


+∞
X +∞
X
n−1
∀x ∈] − α; α[, ′
f (x) = nan x et ′′
f (x) = n(n − 1)an xn−2 .
n=1 n=2

Utilisons l’équation différentielle dont f est solution :


+∞
X +∞
X
2 2 n−2
′′
(1 − x )f (x) − xf (x) = 2 ⇔(1 − x ) n(n − 1)an x − x nan xn−1 = 2
n=2 n=1
+∞
X +∞
X +∞
X
n−2 n
⇔ n(n − 1)an x − n(n − 1)an x − nan xn = 2
n=2 n=2 n=1
+∞
X
⇔2a2 + (6a3 − a1 )x + ((n + 2)(n + 1)an+2 − n(n − 1)an − nan ) xn = 2
n=2

 2a2 = 2
⇔ 6a3 − a1 = 0
∀n > 2, (n + 2)(n + 1)an+2 − n2 an = 0



 a2 =
6a3 − a1 = 0

⇔ .
n2
 ∀n > 2, an+2 = an


(n + 2)(n + 1)
b) On sait que f (0) = 0 mais avec le DSE on sait aussi que f (0) = a0 . On a donc a0 = 0.
On sait que f ′ (0) = 0 mais avec le DSE on sait aussi que f ′ (0) = a1 . On a donc a1 = 0.
c) Comme a1 = 0, on a a3 = 0 et donc, grâce à la relation de récurrence, pour tout p ∈ N, a2p+1 = 0.
De plus pour p > 1
(2p − 2)2 (2p − 4)2 22
a2p = × × ...× a2
2p(2p − 1) (2p − 2)(2p − 3) 4×3
22p−1 (p − 1)!2
=
(2p)!
+∞ 2p−1
X 2 (p − 1)!2
Ainsi, si f est DSE, alors f (x) = x2p .
p=1
(2p)!
Par un rapide critère de D’Alembert on montre que cette série a pour rayon de convergence 1.

Exercices TSI2 Page 12 Séries entières


4. On sait que f est solution, sur ] − 1; 1[ du problème de Cauchy de la question 2., et la fonction
+∞ 2p−1
X 2 (p − 1)!2 2p
x 7→ x est aussi solution de ce problème de Cauchy sur ] − 1; 1[.
p=1
(2p)!
Or notre problème de Cauchy est associé à une équation différentielle linéaire d’ordre 2 et sur ]−1; 1[,
1 − x2 6= 0. Donc ce problème de Cauchy admet une unique solution.
+∞ 2p−1
X 2 (p − 1)!2 2p
Pour conclure f est DSE sur ] − 1; 1[ et on a f (x) = x .
p=1
(2p)!

Correction de l’exercice 7:
nz n qui elle-même a le même rayon que z n . Donc R = 1.
P P
1. Même rayon que
2. Un série entière et ses séries dérivées ont le même rayon de convergence donc toutes ces séries sont
de rayon 1 et par dérivation terme à terme de la série géométrique, on a, pour tout x ∈] − 1; 1[ :
+∞ +∞ +∞
X
n 1 X 1 X 2
x = nxn−1 = n(n − 1)xn−2 =
n=0
1−x n=1
(1 − x)2 n=2
(1 − x)3

3. Pour tout x ∈] − 1; 1[ :
+∞ +∞ +∞
X
2 n
X
2 n
X 2x2 x
nx = nx = (n(n − 1) + n) xn = 3
+
n=0 n=1 n=1
(1 − x) (1 − x)2

+∞
X x2 + x
Donc n2 xn = .
n=0
(1 − x)3

Correction de l’exercice 8:
1. En rédigeant proprement l’utilisation du critère de D’Alembert, on montre que le rayon de conver-
X xn
gence de (−1)n est R = 1, et donc l’intervalle ouvert de convergence est I =] − 1; 1[.
n>2
n(n − 1)
2. On peut remarquer que, pour tout x appartenant au cercle d’incertitude, c’est-à-dire |x| = 1, on a

xn 1 1
(−1)n = ∼ .
n(n − 1) n(n − 1) n→+∞ n2

P 1
Comme est une série de Riemann convergente, par critère des équivalents sur les séries à termes
n2
P n xn
positifs, la série (−1) est absolument convergente en tout point du cercle d’incertitude.
n(n − 1)
Le domaine réel de convergence est donc D = [−1; 1].
3. On sait que la fonction somme f est de classe C ∞ sur l’intervalle ouvert de convergence, donc sur
I =] − 1; 1[, et on peut dériver la série terme à terme :
+∞
X xn−1
∀x ∈] − 1; 1[, ′
f (x) = (−1)n .
n=2
n−1

+∞ +∞ +∞
X
n n−2
X
k+2 k
X 1
∀x ∈] − 1; 1[, ′′
f (x) = (−1) x = (−1) x = (−x)k = .
n=2 k=0 k=0
1+x

Exercices TSI2 Page 13 Séries entières


4. On en déduit par intégration :
Z x
′ ′
∀x ∈] − 1; 1[, f (x) − f (0) = f ′′ (t) dt = ln(1 + x).
0

+∞
X 0n−1

Mais f (0) = (−1)n = 0, donc ∀x ∈] − 1; 1[, f ′ (x) = ln(1 + x).
n=2
n−1
Enfin, en intégrant de nouveau, on obtient pour tout x ∈] − 1; 1[ :
Z x Z x

f (x) − f (0) = f (t) dt = ln(1 + t) dt = (x + 1) ln(1 + x) − x.
0 0

+∞
X 0n
Puisque f (0) = (−1)n = 0, on a finalement ∀x ∈] − 1; 1[, f (x) = (x + 1) ln(1 + x) − x.
n=2
n(n − 1)

Correction de l’exercice 9: Correction rapide


+∞
X x2 + x x 1 x2 + 1
1. R = 1 et pour tout x ∈] − 1; 1[, (n2 + n + 1)xn = + + = .
n=0
(1 − x)3 (1 − x)2 1 − x (1 − x)3
2. R = 1 et pour tout x ∈] − 1; 1[, x 6= 0 :
+∞ +∞
+∞
X n+1 n
XX 1 n
x = x − xn
n=0
n+2 n=0 n=0
n+2
+∞
1 1 X xk
= −
1 − x x2 k=2 k
1 1
= + 2 (ln(1 − x) + x)
1−x x
1 ln(1 − x)
= +
x(1 − x) x2

1 1 ln(1 − x) 1
Pour x = 0, la somme vaut . (Un bon exercice est de vérifier que lim + 2
= .)
2 x→0 x(1 − x) x 2
3. R = 1.
+∞ +∞
X 1 X xn+1
On pose f (x) = xn . On peut remarquer que xf (x) = et si on dérive, on
n=1
n(n + 1) n=1
n(n + 1)
+∞ n
X x
obtient = − ln(1 − x).
n=1
n
Z x
Donc xf (x) = − ln(1 − t) dt = [(1 − t) ln(1 − t) + t]x0 = (1 − x) ln(1 − x) + x.
0
+∞
X 1 (1 − x) ln(1 − x)
Pour x 6= 0, on a donc xn = + 1.
n=1
n(n + 1) x
+∞
X 1
Et pour x = 0, xn = 0.
n=1
n(n + 1)

Exercices TSI2 Page 14 Séries entières


Correction de l’exercice 10: Correction rapide
1. D’Alembert : R = 1
+∞
X (−1)n
2. ∀x ∈] − 1; 1[, arctan(x) = x2n+1 .
n=0
2n + 1
 
1 1 1 1
Il faut ici remarquer que 2
= − . Donc, pour tout x ∈] − 1; 1[ et x 6= 0 :
4n − 1 2 2n − 1 2n + 1
+∞ +∞ +∞
X (−1)n 2n 1 X (−1)n 2n 1 X (−1)n 2n+1
2−1
x = x − x
n=1
4n 2 n=1
2n − 1 2 n=1
2n + 1
x 1
= − arctan(x) − (arctan(x) − x)
2 2x
2
x +1 1
=− arctan(x) +
2x 2
Et pour x = 0 la somme vaut 0.

Correction de l’exercice 11:


1. j2 = j, 1 + j + j2 = 0 et j3 = 1.
2. En rédigeant proprement le critère de D’Alembert, on obtient R = +∞. La fonction f de l’énoncé
est donc définie sur R.
3. Pour tout réel x :
+∞ +∞ +∞
x
X x3n X x3n+1 X x3n+2
e = + + L1
n=0
(3n)! n=0 (3n + 1)! n=0 (3n + 2)!
+∞ +∞ +∞
jx
X x3n X x3n+1 2
X x3n+2
e = +j +j L2
n=0
(3n)! n=0
(3n + 1)! n=0
(3n + 2)!
+∞ +∞ +∞
j2 x
X x3n 2
X x3n+1 X x3n+2
e = +j +j L3
n=0
(3n)! n=0
(3n + 1)! n=0
(3n + 2)!

4. Grâce à la question précédente, on effectue L1 + L2 + L3 et on obtient :


+∞
x jx j2 x
X x3n
e +e +e =3 .
n=0
(3n)!

√ ! √ ! √ !!
x 3x 3x 3x
Or ejx = exp − + i = e−x/2 cos + i sin .
2 2 2 2
√ ! √ ! √ !!
2 x 3x 3x 3x
Et de même, ej x = exp − − i = e−x/2 cos − i sin .
2 2 2 2
+∞ √ !
X x3n ex 2 −x/2 3x
Donc = + e cos .
n=0
(3n)! 3 3 2

Exercices TSI2 Page 15 Séries entières


5. R = +∞.
Comme pour le début de l’exercice, l’idée pour calculer la somme est de se servir des 4 racines de
x4 = 1 et de décomposer la série exponentielle :
+∞ +∞ +∞ +∞
X x4n X x4n+1 X x4n+2 X x4n+3
ex = + + + L1
n=0
(4n)! n=0 (4n + 1)! n=0 (4n + 2)! n=0 (4n + 3)!
+∞ +∞ +∞ +∞
X x4n X x4n+1 X x4n+2 X x4n+3
e−x = − + − L2
n=0
(4n)! n=0 (4n + 1)! n=0 (4n + 2)! n=0 (4n + 3)!
+∞ +∞ +∞ +∞
X x4n X x4n+1 X x4n+2 X x4n+3
eix = +i − −i L3
n=0
(4n)! n=0
(4n + 1)! n=0 (4n + 2)! n=0
(4n + 3)!
+∞ +∞ +∞ +∞
X x4n X x4n+1 X x4n+2 X x4n+3
e−ix = −i − +i L4
n=0
(4n)! n=0
(4n + 1)! n=0 (4n + 2)! n=0
(4n + 3)!

Pour savoir quelle combinaison linéaire faire sur ces lignes pour ne conserver que la série qui nous
intéresse il faut choisir les coefficients afin de n’avoir que des 1 devant la série que l’on souhaite
garder. On va donc effectuer L1 − L2 − iL3 + iL4 .
On obtient, pour tout réel x :
+∞
X x4n+1
ex − e−x − ieix + ie−ix = 4
n=0
(4n + 1)!
+∞
X x4n+1 ex − e−x + 2 sin(x)
⇔ =
n=0
(4n + 1)! 4

Correction de l’exercice 12:


(n + p)! n
1. Pour z ∈ C∗ fixé, on pose, pour tout n ∈ N, un = |z| .
p!n!
un+1 (n + 1 + p)! p!n! n+1+p
On a alors = × |z| = |z| ∼ |z|.
un p!(n + 1)! (n + p)! n+1 n→+∞
un+1
Donc lim = |z|.
n→+∞ un
D’après le critère de D’Alembert :  
P P n+p n
— Si |z| < 1, la série un est convergente, c’est-à-dire la série z est absolument
p
convergente.  
P P n+p n
— Si |z| > 1, la série un est grossièrement divergente, c’est-à-dire la série z est
p
grossièrement divergente.
Donc R = 1.
+∞  
X n+p
2. Par théorème de dérivation terme à terme, pour tout x ∈] − 1; 1[, f (x) =

nxn−1 . On a
n=1
p

Exercices TSI2 Page 16 Séries entières


donc :
+∞ +∞

X (n + p)! n−1 X (n + p)! n
(1 − x)f (x) = x − x
n=1
p!(n − 1)! n=1
p!(n − 1)!
+∞ +∞
X (k + 1 + p)! X
k (n + p)! n
= x − x
p!k! n=1
p!(n − 1)!
k=0
+∞  
X (n + 1 + p)! (n + p)!
= − xn + p + 1
n=1
p!n! p!(n − 1)!
+∞  
X (n + p)! n + 1 + p
= − 1 xn + p + 1
n=1
p!(n − 1)! n
+∞
X (n + p)! p+1 n
= × x +p+1
n=1
p!(n − 1)! n
+∞
!
X (n + p)! n
= (p + 1) x +1
n=1
p!n!
= (p + 1)f (x)
Ainsi f est bien solution de l’équation différentielle (1 − x)y ′ − (p + 1)y = 0.

(1 − x)y ′ − (p + 1)y = 0
3. f est donc solution du problème de Cauchy suivant : .
y(0) = 1
p+1
Pour résoudre cette équation différentielle, on pose a(x) = − . Une primitive de a sur ] − 1; 1[
1−x
est la fonction A définie par A(x) = (p + 1) ln(1 − x) donc les solutions de l’équation différentielle
K
sont de la forme y(x) = Ke−(p+1) ln(1−x) = .
(1 − x)p+1
1
Avec la condition initiale, on obtient y(x) = .
(1 − x)p+1
Le problème de Cauchy étant associé à une équation différentielle linéaire d’ordre 1 avec 1 − x 6= 0
sur ] − 1; 1[, ce problème de Cauchy admet, sur ] − 1; 1[ une unique solution.
1
On a donc, pour tout x ∈] − 1; 1[, f (x) = .
(1 − x)p+1

Correction de l’exercice 13:


1. On a alors, d’après le théorème de dérivation termes à termes, pour tout x ∈] − R; R[ :
+∞
X +∞
X
n−1

f (x) = nan x et ′′
f (x) = n(n − 1)an xn−2
n=1 n=2

En injectant dans l’équation différentielle, on obtient :


+∞
X +∞
X +∞
X
n(n − 1)an xn−2 + nan xn + an xn = 1
n=2 n=1 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X
⇔ (n + 2)(n + 1)an+2 xn + nan xn + an xn = 1
n=0 n=1 n=0
+∞
X
⇔ ((n + 2)(n + 1)an+2 + (n + 1)an ) xn + 2a2 + a0 = 1
n=1
2a2 + a0 = 1
(
⇔ 1
∀n > 1, an+2 = − an
n+2

Exercices TSI2 Page 17 Séries entières


Si on ajoute les conditions initiales qui imposent a0 = 0 et a1 = 0, on obtient :


 a0 = 0
 a1 = 0



1
a2 =
 2
1


 ∀n > 1, an+2 = − an


n+2

2. Comme a1 = 0, on a pour tout p ∈ N, a2p+1 = 0.


(−1)p−1 (−1)p−1
De plus, pour tout p > 1 : a2p = a2 = .
(2p) × (2p − 2) × . . . × 6 × 4 2p p!
X (−1)p−1
Avec une utilisation rapide du critère de D’Alembert, on montre que la série x2p a un
p>1
2p p!
rayon de convergence infini.
+∞
X (−1)p−1
3. On a donc obtenu que pour tout x ∈ R, f (x) = x2p . On a donc :
p=1
2p p!

+∞  2 p +∞  2 p !
X 1 x X 1 x 2 /2
f (x) = − − =− − −1 = 1 − e−x
p=1
p! 2 p=0
p! 2

Correction de l’exercice 14: +∞


X
On cherche donc y sous la forme y(x) = an xn (série de rayon de convergence R). On a alors, d’après
n=0
le théorème de dérivation termes à termes, pour tout x ∈] − R; R[ :
+∞
X +∞
X
n−1

y (x) = nan x et ′′
y (x) = n(n − 1)an xn−2
n=1 n=2

Donc y est solution de l’équation différentielle si, et seulement si :


+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
n n+1 n
n(n − 1)an x + nan x + nan x − an xn = 0
n=2 n=1 n=1 n=0
+∞
X +∞
X +∞
X +∞
X
n n n
⇔ n(n − 1)an x + (n − 1)an−1 x + nan x − an xn = 0
n=2 n=2 n=1 n=0
+∞
X
⇔ (n(n − 1)an + (n − 1)an−1 + nan − an ) xn + a1 x − a0 − a1 x = 0
n=2

a0 = 0

∀n > 2, (n2 − 1)an + (n − 1)an−1 = 0

Il est important de remarquer que nous n’avons pas de condition sur a1 qui peut être quelconque.
1 2(−1)n−1
On a donc a0 = 0, a1 quelconque et ∀n > 2, an = − an−1 = a1 .
n+1 (n + 1)!
+∞
X 2(−1)n−1 n
Ainsi, les solutions DSE de l’équation différentielle sont les fonctions de la forme y(x) = K x
n=1
(n + 1)!
où K ∈ R.
La série entière obtenue a un rayon de convergence infini.

Exercices TSI2 Page 18 Séries entières


On peut exprimer ces fonction à l’aide des fonctions usuelles, pour x 6= 0 :
+∞
1X 1 2K −x
(−x)n+1 =

y(x) = 2K e −1+x
x n=1 (n + 1)! x
 −x
 e −1+x
C si x 6= 0
Les solutions DSE sont de la forme f (x) = x , où C ∈ R.
0 si x = 0

Correction de l’exercice 15: +∞


X
On cherche donc y sous la forme y(t) = an tn (série de rayon de convergence R). On a alors, d’après
n=0
le théorème de dérivation termes à termes, pour tout t ∈] − R; R[ :
+∞
X +∞
X
n−1

y (t) = nan t et ′′
y (t) = n(n − 1)an tn−2
n=1 n=2

Donc y est solution de l’équation différentielle si, et seulement si, pour tout t ∈] − R; R[∩] − 1; 1[ :
+∞ +∞ +∞ +∞
X
n
X
n
X
n
X (−1)n−1 n
n(n − 1)an t + 4nan t + 2an t = t
n=2 n=1 n=0 n=1
n
+∞ +∞
X
n
X (−1)n−1 n
⇔ (n(n − 1)an + 4nan + 2an ) t + 4a1 t + 2a0 + 2a1 t = t
n=2 n=1
n
a =0

 0

⇔ 6a1 = 1 n−1
 ∀n > 2, (n2 + 3n + 2)a = (−1)

n
 n
 a0 = 0
⇔ (−1)n−1
 ∀n > 1, an =
n(n + 1)(n + 2)
+∞
X (−1)n−1
Donc y(t) = tn .
n=1
n(n + 1)(n + 2)
Le rayon de convergence de cette série est égal à 1.
1 1 1 1
En utilisation la décomposition = − + , on obtient, pour t 6= 0 :
n(n + 1)(n + 2) 2n n + 1 2(n + 2)

(t + 1)2 1 3
y(t) = 2
ln(1 + t) − − ,
2t 2t 4
et y(0) = 0.

Exercices TSI2 Page 19 Séries entières

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