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Approche théorique 2ème année TSI

2TSI1@CPGE_LTM 23/24
Chap 3 : Équations locales de l'électrostatique
I- Rappels
1) Symétries et invariances
«Le champ et le potentiel électrostatiques possèdent les mêmes symétries
et les mêmes invariances que la distribution qui leur a donné naissance»
 En tout point d'un plan de symétrie, le champ 𝑬 appartient à ce plan
 En tout point d'un plan d'anti-symétrie, 𝑬 est perpendiculaire à ce plan

Exo1 :
- Déterminer le champ et le potentiel électrostatiques
crées en M1, M2 et M3 connaissant leurs valeurs en M0.
- Déterminer la direction du champ en O, M4 et M5.
- Étudier la parité du potentiel V(x,y,z) par rapport aux
variables de position x, y et z

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Exo2 :
Déterminer en tout point de l'espace, la direction et les variables dont dépend
le champ crée par :
- une distribution volumique uniforme comprise entre 2 plans parallèles infinis.
- une distribution surfacique uniforme portés sur un cylindre infini
- une distribution volumique décrite dans la base sphérique par (r) = oexp(-r/a)
2) Calcul de champ et de potentiel
a) Calcul direct
Par une charge ponctuelle placée en P Par une charge élémentaire centrée en P
𝒒𝑷𝑴 𝒅𝒒𝑷𝑴
𝑬 𝑴 = 𝒅𝑬 𝑴 =
𝟒𝝅𝜺𝒐 𝑷𝑴𝟑 𝟒𝝅𝜺𝒐 𝑷𝑴𝟑
൞ 𝒒 𝒅𝒒
𝑽(𝑴) = 𝒅𝑽(𝑴) =
𝟒𝝅𝜺𝒐 𝑷𝑴 𝟒𝝅𝜺𝒐 𝑷𝑴
dq =  d pour une distribution volumique
=  dS si surfacique
= dl si filiforme
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Pour calculer le champ d’une distribution continue, on suit les étapes suivantes :
(1) choisir le système de coordonnées le mieux adapté au problème
(2) déterminer la direction du champ à l'aide des symétries
(3) découper la distribution en charges élémentaires puis exprimer le vecteur
champ élémentaire correspondant crée au point M
(4) projeter le champ élémentaire sur la direction «utile» déterminée en (1)
(5) calculer le champ en M en sommant sur la composante utile
Exo : Déterminer l'expression des champs et potentiels électrostatique crée par :
1- deux charges ponctuelles -q et +q, distantes de d,
en tout point M de l'espace.
Etudier le cas du dipôle électrostatique (r >> d)
2- un segment uniformément chargé en tout
point de son axe.
Etudier le cas du fil infini.
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3- un anneau uniformément chargé en tout point de son axe
4 - disque uniformément chargé en tout point de son axe
5 - cylindre uniformément chargé en tout point de son axe

b) Théorème de Gauss
«Le flux du champ électrique à travers une surface fermée est égal à la charge
électrique intérieure à cette surface divisée par o»
Qint
 SG
E (M).dS =
o
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Dans le but de déterminer le champ, le calcul du flux peut être simplifié en
choisissant une surface SG qui vérifie les critères suivants :
- fermée (définissant un «intérieur» et un «extérieur»)
- passant par le point M
- en tout point de SG , soit que le champ est :
- tangent à la surface (⊥ à la normale), le flux est alors nul
- normale à la surface (// à la normale) et en plus son module
qui reste constant, le flux est réduit alors au produit E.S
Pour déterminer la surface de Gauss, on procède comme suit :
(1) choisir le système de coordonnées le mieux adapté au problème.
(2) à l'aide des symétries et des invariances, déterminer la direction du
champ et les variables dont il dépend.
(3) en combinant les invariances, déterminer une surface telle que le
module du champ est le même en tout point
(4) si la surface obtenue n'est pas fermée, la compléter par des éléments
où le flux est nul (champ tangent)
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Exo : Déterminer le champ électrostatique crée en tout point de l'espace par :
1- cylindre infini uniformément chargé en volume
2- câble coaxial globalement neutre
3- plan infini uniformément chargé
4- distribution volumique uniforme entre deux plans infinis parallèles

c) A partir du potentiel
Le champ et le potentiel électrostatiques sont liés par les relations :
E ( M ) = − grad (V ( M ))  dV ( M ) = − E.d OM
Exo : Une distribution à symétrie sphérique crée en tout point de l'espace un potentiel
V(r) = (k/r).exp(-r/a) (Potentiel de Yukawa) où k et a sont des constantes positives.
1- déterminer le champ électrique crée en tout point de l'espace
2- Déterminer la charge totale Q(r) contenue dans la sphère de centre O et de rayon r
3- montrer que la distribution est globalement neutre et qu'elle contient une charge
ponctuelle en O 2TSI1@CPGE_LTM 23/24
3- Lignes de champ et surfaces équipotentielles
➢«Les lignes de champ sont les courbes telles que le champ 𝑬 est tangent
en tout point, orientées dans le sens de 𝑬»
Leurs équations s'obtiennent en résolvant le système
d'équations différentielles : E ( M )  d OM = 0
➢ «Les surfaces équipotentielles regroupent les points de l'espace ayant le
même potentiel»
Exo : Etablir les équations et faire les représentations les lignes de champ et des
surfaces équipotentielles crées par un dipôle électrostatique.

Propriété : - Les lignes de champ électrostatique sont des courbes ouvertes


perpendiculaires aux surfaces équipotentielles et orientées dans le sens des
potentiels décroissants
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4- Conditions de continuité (ou de passage)
- La composante tangentielle Et du champ électrique
est toujours continue : 𝑬𝒕𝟏 = 𝑬𝒕𝟐
- La composante normale En subit une discontinuité à
la traversée d'une surface chargée égale à o :
𝝈
𝑬 𝒏𝟐 − 𝑬 𝒏𝟏 =
𝜺𝒐
 (M )
- qu’on peut résumer par : E2 ( M ) − E1 ( M ) = n1/ 2
o
- Le potentiel électrique V est toujours continu : V2(M) = V1(M)

Exo : Justifier que, dans un milieu conducteur en équilibre électrostatique (où seule la
force électromagnétique est tenue en compte) on a : 𝑬 = 𝟎 , V = cte et  = 0.
En déduire que le champ électrique au voisinage extérieur de la surface d’un
𝝈
conducteur en équilibre électrostatique est : 𝑬 = 𝒏 (théorème de Coulomb)
𝜺𝒐
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II- Equations locales de l’électrostatique
1- Les opérateurs vectoriels dans la base cartésienne
a) Gradient d’une fonction scalaire f(x,y,z) :
f f f
grad ( f ) = ex + e y + ez
x y z
  
On définit l’opérateur « NABLA » :  = ex + e y + ez
x y z

Le gradient peut s’écrire alors : grad ( f ) = ( f )

Propriété : df = grad ( f ).d OM

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b) Divergence d’un champ 𝑨(x,y,z) :

Ax Ay Az


div( A) = . A = + +
x y z
Propriété : Pour toute surface fermée (S) renfermant un volume (V)
Le théorème d’OSTROGRADSKI (ou de la divergence) s’écrit :

 S
Ad S =  div( A)d
V

Remarque : 𝑨 est dit " à flux conservatif " si div(𝑨) = 0 ⇔ ‫𝟎 = 𝑺𝒅𝑨 װ‬

Exo : Montrer que pour un champ « à flux conservatif », le flux à travers une
surface ouverte (S) ne dépend que du contour (C) sur lequel elle s’appuie.
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c) Rotationnel d’un champ 𝑨(x,y,z) :
՜ ՜ ՜ 𝝏𝑨𝒛 𝝏𝑨𝒚 𝝏𝑨𝒙 𝝏𝑨𝒛 𝝏𝑨𝒚 𝝏𝑨𝒙
𝒓𝒐𝒕 ( 𝑨) = 𝜵 ∧ 𝑨 = − 𝒆𝒙 + − 𝒆𝒚 + − 𝒆𝒛
𝝏𝒚 𝝏𝒛 𝝏𝒛 𝝏𝒙 𝝏𝒙 𝝏𝒚

Propriété : Pour toute surface ouverte (S) s’appuyant sur un contour ( )


Le théorème de STOKES (ou du rotationnel) s’écrit :

 Adl =  rot(A)dS
 S

Remarque : 𝑨 est dit "à circulation conservative" si 𝒓𝒐𝒕 𝑨 = 𝟎 ⇔ ‫𝒍𝒅𝑨 ׯ‬Ԧ = 𝟎

Exo : Montrer que pour un champ « à circulation conservative », la circulation


le long d’une courbe ouverte ne dépend que des deux points aux extrémités
de la courbe.
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d) Laplacien d’une fonction f(x,y,z) :
 f  f  f
2 2 2
f =  ( f ) =
2
+ 2 + 2
x 2
y z
e) Laplacien d’un champ 𝑨(x,y,z) :

 A = A x ex + A y e y + A z ez
f) relations fondamentales :

div( grad ) =  rot( grad ) = 0


div( rot ) = 0 rot( rot ) = grad ( div ) − 
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Remarques : f 1 f f
- Dans la base cylindrique, pour f(r,,z) : grad ( f ) = er + e + ez
r r  z
f 1 f 1 f
- Dans la base sphérique, pour f(r,,) : grad ( f ) = er + e + e
r r  r sin( ) 
1  (rA r )
- Pour un champ 𝑨 𝒓 ne div(A(r)) = dans la base cylindrique
dépendant que de r : r r
1  (r 2 A r )
div(A(r)) = 2 dans la base sphérique
r r

- Pour une fonction f(r) ne f (r ) = 1   r  ( f )  dans la base cylindrique


dépendant que de r : r r  r 
1   2  ( f )  1  2 (r. f )
f (r ) = 2  r  = dans la base sphérique
r r  r  r r 2

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2- Equation de locale de conservation de la circulation
𝑩
On sait que ∶ ‫𝑴𝑶𝒅𝑬 𝑨׬‬ = 𝑽𝑨 − 𝑽𝑩 est indépendante du chemin suivi.
donc pour un contour fermé quelconque (A=B) : ‫ 𝑨𝑽 = 𝑴𝑶𝒅𝑬 ׯ‬− 𝑽𝑨 = 𝟎
𝑬 est donc à circulation conservative
Or d’après Le théorème de STOKES : ‫𝑺𝒅)𝑬(𝒕𝒐𝒓 ׭ = 𝑴𝑶𝒅𝑬 ׯ‬

On déduit l’équation locale de conservation de la circulation:

rot (E(M)) = 0
(autre méthode : On sait que 𝑬 = −𝒈𝒓𝒂𝒅(𝑽) et que 𝒓𝒐𝒕 𝒈𝒓𝒂𝒅 = 𝟎
donc 𝒓𝒐𝒕 𝑬 = 𝟎 (CQFD))
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3- Equation de locale de Maxwell-Gauss (M-G)
D’après le théorème d’OSTROGRADSKI : ‫𝝉𝒅 𝑬 𝒗𝒊𝒅 ׮ = 𝑺𝒅𝑬 װ‬
𝑸𝒊𝒏𝒕 𝟏
Et d’après le théorème de Gauss: ‫= 𝑺𝒅𝑬 װ‬ = ‫𝝉𝒅𝝆 ׮‬
𝜺𝒐 𝜺𝒐
𝝆
donc ‫= 𝝉𝒅 𝑬 𝒗𝒊𝒅 ׮‬ ‫𝝉𝒅 𝜺 ׮‬
ρ(M)
Par identification, on obtient : div(E (M)) =
𝒐 équation de
εo Maxwell-Gauss (M-G)
4- Equation de Poisson
𝝆
On sait que 𝒅𝒊𝒗 𝑬 = , que 𝑬 = −𝒈𝒓𝒂𝒅(𝑽) et que 𝒅𝒊𝒗 𝒈𝒓𝒂𝒅 = ∆
𝜺𝒐
ρ(M)
on obtient l’équation de Poisson : ΔV(M) = −
εo
Cas particulier :
dans un milieu équivalent au vide (absence de charges) le potentiel
électrostatique vérifie l’équation de Laplace : V(M) = 0
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III- Application des équations locales au calcul du champ et du potentiel
électrostatiques.
1- Plan infini uniformément chargé
Une distribution plane infini porte une charge
surfacique de densité ( ) constante.
1- déterminer le system de coordonnées le mieux adapté au problème
2- déterminer la direction du champ en tout point de l’espace, et les variables
dont il dépend.
3- écrire l’équation de M-G dans la base choisie en (1) et la simplifier en
tenant compte de (2) dans chacune des régions de l’espace délimitées par
le système
4- résoudre en faisant apparaitre autant de constantes d’intégration
5- calculer ces constantes en se basant sur la condition de continuité
du champ, sur sa parité (symétrie) et sur les points particuliers
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( Détermination de V d’après l’équation de Poisson )
6- écrire, dans la base adaptée, l’équation différentielle vérifiée par le potentiel V
dans chaque zone de l’espace définie par la distribution
7- résoudre en faisant apparaitre les constantes d’intégration (2 par zone)
8- calculer les constantes d’intégration en tenant compte de la continuité de V,
des symétries (parité), et du champ 𝑬 = −𝒈𝒓𝒂𝒅(𝑽)
2-Ecrantage de Debaye
On considère un milieu, globalement neutre, formé de particules de charges q et _q (q >0 ).
La présence de la charge q en O modifie localement la répartition des charges du milieu,
celles-ci acquièrent alors les densité : n+(r) et n–(r) où r = OM, données par la loi de
+ 𝒒𝑽 𝒓 − 𝒒𝑽 𝒓
BOLTZMANN à la température T : 𝒏 𝒓 = 𝒏𝒐 𝒆𝒙𝒑(− ) et 𝒏 𝒓 = 𝒏𝒐 𝒆𝒙𝒑(+ )
𝒌𝑩 𝑻 𝒌𝑩 𝑻
A grande distance de O, V (r) tend vers zéro et le milieu retrouve sa neutralité globale.
1. Etablir l’équation différentielle relative au potentiel électrostatique V (r).
2. Linéariser cette équation sachant que qV << kB T puis la résoudre en faisant apparaître
une distance caractéristique (d) à déterminer. En déduire le champ E (r)
3. Montrer que d, longueur de DEBYE du plasma, caractérise l’écrantage du potentiel
coulombien de la charge q par les autres entités chargées
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Chap 4 : Équations locales de la magnétostatique
I- Rappels
1) Symétries et invariances
«Le champ magnétostatique possède les symétries opposées à la distribution
qui lui a donné naissance, mais possède les mêmes invariances»
 En tout point d'un plan de symétrie, le champ B est perpendiculaire à ce plan
 En tout point d'un plan d'anti-symétrie, le champ B appartient à ce plan

Exo1 : - Déterminer le champ magnétostatiques crées


en M1, M2 et M3 connaissant sa valeur en M0.
Déterminer la direction du champ en O, M4 et M5.
- Étudier les parités des composantes du champ
par rapport aux variables de position x, y et z
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Exo2 : Déterminer en tout point de l'espace, la direction et les
variables dont dépend le champ magnétique crée par :
- un plan conducteur infini parcouru par un courant uniforme
- un câble cylindrique infini parcouru par un courant uniforme
- un solénoïde infini à spires jointives
2) Notion de courant et de densité de courant électriques
a) Définitions
L’intensité du courant électrique qui traverse un conducteur correspond à la
quantité de charges qui traverse la section de ce conducteur par unité de temps
𝜹𝒒
dans un sens donné : 𝑰 = (exprimé en Ampères)
𝒅𝒕
La répartition du courant dans le conducteur est décrite par
le vecteur densité de courant défini par :
- Pour un courant circulant dans un volume, la section est une
surface. On défini alors le vecteur densité volumique de courant
en M tel que le courant qui traverse l’élément de surface dS s’écrit :
𝒅𝑰(𝑴) = 𝑱Ԧ 𝑴 𝒅𝑺 ⟹ 𝑰 = ‫𝑱 𝒏𝒐𝒊𝒕𝒄𝒆𝒔׭‬Ԧ 𝑴 𝒅𝑺
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- Pour un courant circulant sur une surface, la section est une courbe.
On défini alors le vecteur densité surfacique de courant
en un point M du conducteur tel que le courant qui traverse
l’élément de longueur dl centré en M s’écrit :
𝒅𝑰(𝑴) = 𝑱𝑺 𝑴 𝒅𝒍⊥ ⇒ 𝑰 = ‫⊥𝒍𝒅 𝑴 𝑺𝑱 𝒏𝒐𝒊𝒕𝒄𝒆𝒔׬‬

Remarque :
La distribution de courant surfacique correspond en fait à une distribution
volumique dont l’épaisseur (e) est négligeable devant les autres dimensions.
⇒ 𝒅𝑰 = 𝑱. 𝒅𝑺 = 𝑱. (𝒅𝑺. 𝒏 ) = 𝑱. 𝒆. 𝒅𝒍 . 𝒏 (puisque dS = e.dl )
⇒ 𝒅𝑰 = (𝑱. 𝒆). (𝒅𝒍. 𝒏 ) = 𝑱𝑺 . (𝒅𝒍. 𝒏 ) = 𝑱𝑺 . 𝒅𝒍⊥
où 𝑱𝑺 = 𝑱. 𝒆 et 𝒅𝒍⊥ = 𝒅𝒍. 𝒏
(𝒅𝒍⊥ est ⊥ à 𝒅𝒍 orienté dans le sens du courant)
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Exo1 : Considérons un fil conducteur de section droite dS,
parcouru par des porteurs de charges mobiles de densité
volumique  et de vitesse moyenne V.
Les charges pouvant traverser dS pendant la durée dt se
trouvent contenues dans le cylindre de hauteur dx = vdt
- exprimer le courant dI en fonction de  , v et dS.
- en déduire que la densité volumique de courant s’écrit : J = ρ mobile .V
- que devient cette expression dans un milieu contenant
plusieurs types de porteurs de charge ?
Exo2 : En supposant les distributions de courant uniformes, exprimer le vecteur
densité de courant dans les cas suivants :

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3- Calcul de champ magnétique
a) Calcul direct : Loi de Biot et Savart
Le champ magnétique crée par « l’élément de courant » 𝒅𝑪 , centré au point P
d’une distribution de courant, en un point M de l’espace est donné par la loi de
Biot et Savart :
 J d pour une distribution volumique de courant
o d C  PM 
où d C =  J S dS
d B( M ) = pour une distribution surfacique de courant
4 PM 3  i dl

pour une distribution filiforme de courant

Exo1 : champ crée par une spire en un point de son axe


1- définir le système de coordonnées le mieux adapté à la distribution
2- déterminer la direction du champ magnétique d’après la symétrie
3- découper la distribution en éléments de courant 𝑑𝐶 et exprimer le
champs 𝑑𝐵(𝑀) crée en M par un élément de courant centré en un
point P quelconque
4- projeter 𝑑𝐵 sur la direction utile 𝑢 (déterminée en 2-)
5- calculer enfin 𝐵 = ‫ 𝑢 𝐵𝑑 ׬‬en sommant sur toute
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Exo2 : champ crée par un segment
En suivant les mêmes étapes, calculer le champ 𝑩(𝑴) crée par
un segment de circuit en un point de son axe
En déduire le champ crée par un circuit carré en un point de son axe
Exo3 : champ crée par une bobine
Soit une bobine cylindrique à (N) spires jointives, de longueur L et de rayon R,
parcourue par un courant (I).
1- quel est le nombre de spires contenues dans la tranche d’épaisseur dZ de la bobine?
2- Cette tranche est vue comme une spire parcourue par un courant (dI)
à déterminer.
En partant des résultats de l’Exo1, exprimer le champ 𝒅𝑩 crée par
cette tranche au point M en fonction des variables z, Z et 
3- En déduire le champ 𝑩(M) crée par la bobine en M en fonction des
angles 1 et 2 sous lesquels, du point M, sont vue les deux bases de
la bobine.
4- Discuter le cas d’un solénoïde infini
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b) Théorème d’Ampère
«La circulation de 𝑩 le long d’un contour fermé est égale
au produit de o par le courant enlacé par ce contour»

 B(M )dl =  I o enlacé

Application au calcul du champ magnétique


Calcul du champ 𝑩 crée par un fil conducteur infini parcouru par un courant I.
1- déterminer le système de coordonnées le mieux adapté au problème
2- déterminer la direction du vecteur champ magnétique (symétries)
et les variables dont il dépend (invariances)
3- déterminer le contour d’Ampère vérifiant les conditions suivantes :
- fermé, passant par M, et orienté (arbitrairement)
- en tout point de ce contour, 𝑩 est tangent et de module constant ( ‫𝑩 ׬‬. 𝒅𝒍 = 𝑩. 𝒍)
Et si le contour ainsi obtenu n’est pas fermé, on le complètera par des parties telles
que 𝑩 est perpendiculaire en tout point ( 𝑩. 𝒅𝒍 = 𝟎)
4- appliquer le théorème d’Ampère et en déduire 𝑩
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Exo - reprendre les étapes précédentes pour calculer le champ magnétique en tout point
de l’espace crée par les distributions suivantes :
- un câble cylindrique infini de rayon R parcouru par un courant I
- un câble coaxial
- un plan infini parcouru par un courant surfacique uniforme 𝑱𝒔 = 𝑱𝒔 𝒆𝒚
- un solénoïde infini à n spires jointives par unité de longueur

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4- Propriétés générales
a) conservation du flux
Le champ magnétique 𝑩 est dit « à flux conservatif ».
En effet, on montre que le flux de 𝑩 à travers une surface
quelconque ne dépend que du contour sur lequel elle s’appuie
conséquence : le flux de 𝑩 à travers une surface fermée est nul ‫𝟎 = 𝑺𝒅𝑩 װ‬
Exo : montrer que, pour un champ à flux conservatif, lorsque les lignes de champ sont des
droites parallèles alors le champ est uniforme.
b) conditions de continuité
La composante normale de 𝑩 est toujours continue : 𝑩 𝒏𝟐 − 𝑩 𝒏𝟏 = 𝟎
La composante tangentielle de 𝑩 subi une discontinuité oJs à la traversée d’une distribution
surfacique de courant : 𝑩𝒕𝟐 − 𝑩𝒕𝟏 = 𝝁𝒐. 𝑱𝒔

qu’on résume en écrivant : B2 ( M ) − B1 ( M ) =  o J s  n1/ 2


Exo : Vérifier cette condition sur les exemples calculés précédemment avec le théorème d’Ampère
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II- Equations locales de la magnétostatique
1- Equation de conservation du flux (Maxwell-flux (M- ))
Le flux de 𝑩 étant conservatif  pour une surface fermée quelconque ‫𝟎 = 𝑺𝒅𝑩 )𝑺(װ‬
 ‫( 𝟎 = 𝝉𝒅 𝑩 𝒗𝒊𝒅 )𝑽(׮‬V) étant le volume contenu dans (S)

d’où la forme locale de l’équation de conservation du flux de 𝑩 : div( B ( M )) = 0


2- Forme locale du théorème d’Ampère - Equation de Maxwell-Ampère (M-A)
Le théorème d’Ampère s’écrit : ‫𝒍𝒅𝑩 )𝜸(ׯ‬Ԧ = 𝝁𝒐𝑰𝒆𝒏𝒍𝒂𝒄é

D’après le théorème de Stokes ‫𝒍𝒅𝑩 )𝜸(ׯ‬Ԧ = ‫𝑱 )𝑺(׭ 𝒐𝝁 = 𝑺𝒅 𝑩 𝒕𝒐𝒓 )𝑺(׭‬Ԧ𝒅𝑺 (S) s’appuie sur ( )

D’où par identification : rot ( B( M )) = o J ( M ) Equation de


Maxwell-Ampère (M-A)
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3- Application au calcul du champ magnétique
Le théorème de M-A lie le champ magnétique à ses sources et permet donc de calculer 𝑩
Application : champ magnétique crée par un plan infini
1- Définir le système de coordonnées le mieux adapté au problème
2- Déterminer la direction du champ et les variables dont il dépend
d’après l’étude des symétries et des invariances
3- En tenant compte des résultats, simplifier l’équation de M-A
dans chaque région de l’espace délimitée par la distribution.
4- Résoudre dans chaque région puis déterminer les constantes d’intégration d’après les
conditions de continuité et l’analyse de la parité (symétrie)
III- Le Potentiel vecteur
1- Existance et unicité - jauge de Coulomb
On sait que 𝒅𝒊𝒗 𝑩 = 𝟎 et que div(𝒓𝒐𝒕) = 0 donc il existe un champ vecteur
𝑨(𝑴) appelé potentiel vecteur tel que : B( M ) = rot ( A( M ))
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Ainsi défini, le potentiel vecteur n’est pas unique.
en effet : si f(M) est une fonction scalaire quelconque, et 𝑨(𝑴) un potentiel vecteur,
alors 𝑨′ 𝑴 = 𝑨 𝑴 + 𝒈𝒓𝒂𝒅 (f(M)) est aussi un potentiel vecteur puisque :
𝒓𝒐𝒕 𝑨′ = 𝒓𝒐𝒕 𝑨 + 𝒓𝒐𝒕 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝒇 = 𝒓𝒐𝒕 𝑨 = 𝑩
Pour garantir son unicité (à une constante additive près), on impose au
potentiel vecteur une condition supplémentaire dite jauge de Coulomb: div( A( M )) = 0
Propriété : - Le potentiel vecteur 𝑨 est toujours continu.
- 𝑨 possède les mêmes propriétés de symétrie et d’invariance que la distribution
qui lui a donné naissance : il appartient aux plans de symétrie et est
perpendiculaire au plans d’antisymétrie
2- Equation de Poisson pour le potentiel vecteur
On sait que : 𝒓𝒐𝒕 𝑩 = 𝝁𝒐𝑱Ԧ et que 𝑩 = 𝒓𝒐𝒕(𝑨)
 𝒓𝒐𝒕 𝒓𝒐𝒕 𝑨 = 𝒈𝒓𝒂𝒅 𝒅𝒊𝒗 𝑨 − ∆ 𝑨 = 𝝁𝒐𝑱Ԧ et comme 𝒅𝒊𝒗 𝑨 = 𝟎, on obtient

l’équation de Poisson pour le potentiel vecteur :  A( M ) = −  o J ( M )


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Rq : dans un milieu où 𝑱Ԧ = 𝟎, le potentiel vecteur vérifie l’équation de Laplace : ∆𝑨 𝑴 = 𝟎
4- Calcul du potentiel vecteur
a) Calcul direct (hors programme)
Les potentiels scalaire et vecteur vérifient des équations analogues (équations de Poisson),
𝝁𝒐 𝒅𝑪
Par conséquent les solutions sont aussi analogues : 𝑨(𝑴) = ‫׬‬
𝟒𝝅 𝒅𝒊𝒔𝒕 𝑷𝑴
b) Calcul à partir de 𝑩
Connaissant le champ 𝑩(𝑴), on peut obtenir 𝑨 soit :
- par résolution du système d’équations obtenues par projection de l’équation locale :
𝒓𝒐𝒕 𝑨(𝑴) = 𝑩(𝑴) simplifiées en tenant compte des symétries et invariances.

- avec la forme intégrale correspondante : ‫𝒍𝒅 𝑨 𝑪ׯ‬Ԧ = ‫𝑺𝒅𝑩 𝑺׭‬


Exo : 1- Connaissant le champ magnétique d’un solénoïde infini, déterminer le potentiel
vecteur correspondant en tout point de l’espace.
2- Montrer que le potentiel vecteur associé à un champ uniforme non nul 𝑩𝒐
𝟏
est : 𝑨 𝑴 = 𝑶𝑴 ∧ 𝑩𝒐
𝟐
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c) Calcul à partir l’équation de Poisson
On suivra les étapes suivantes :
1- déterminer le système de coordonnées le mieux adapté au problème
2- déterminer la direction du potentiel vecteur 𝑨 et les variables dont il dépend
d’après l’analyse de la symétrie et l’invariance de la distribution
3- en se basant sur les résultats précédents, simplifier l’équation de Poisson dans
chaque région de l’espace délimitée par la distribution de courant
4- résoudre et calculer les constantes d’intégration d’après la continuité de 𝑨,
sa la parité, les positions particulières et la continuité de 𝑩

2TSI1@CPGE_LTM 23/24

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