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Condensateurs – Généralités sur les systèmes oscillants – Construction de Fresnel

MODULE 3 : ELECTRICITE : EVOLUTION TEMPORELLES DES CIRCUITS ELECTRIQUES.

Leçon 1 : Les condensateurs.


Activité d’intégration.
Un condensateur plan de charge Q, est alimenté sous une tension U variable. Le tableau ci-dessous
regroupe les valeurs de Q en fonction de celles de U :
Q ( C ) 0 120 225 500 800 1000 1300 1500
U (V) U0 12,00 18,75 41,67 66,67 83,33 108,33 125,00

a. Tracer la courbe Q = f(U). Préciser l’échelle utilisée.


b. Donner la nature de la courbe obtenue.
c. Par lecture graphique,
c.1. Déterminer la valeur de U0.
c.2. Déterminer la valeur de la pente. Donner son unité.

Objectifs : A la fin de cette leçon je serai capable de :


- Définir, décrire et donner quelques utilisations d’un condensateur ;
- Écrire et exploiter les relations exprimant l’énergie emmagasinée par un condensateur ;
- Déterminer la capacité équivalente du regroupement des condensateurs ;
- Exploiter les phénomènes de charge et de décharge d’un condensateur.

1. Définition et représentation.
Un condensateur est un ensemble de deux surfaces conductrices appelées armatures, placées en regard
l’une de l’autre et séparées par un milieu isolent appelé diélectrique.
La représentation conventionnelle d’un condensateur est :

Figure 1 : Représentation d’un condensateur plan


2. Charge et décharge d’un condensateur.
Considérons la figure ci-dessous où (Ga) est un galvanomètre balistique, (G) un générateur de force
électromotrice (f.é.m.) E, (k) un interrupteur simple allumage et (C) le condensateur.

Figure 2 : Dispositif expérimental

Figure 2.1 : Charge d’un condensateur. Figure 2.2 : Décharge d’un condensateur.
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2.1. Charge d’un condensateur.


Fermons le circuit en mettant (k) en position (1) i.e. en M (fig. 2.1). L’aiguille de (Ga) dévie rapidement,
puis revient au zéro. Même si le circuit est fermé, plus rien ne se passe. On dit que le condensateur est
chargé.
2.2. Décharge d’un condensateur.
Plaçons à présent (k) en N (fig. 2.2). L’aiguille de (Ga) dévie du même angle, mais en sens inverse du sens
précédent, puis revient à zéro.
Le condensateur (C), débite dans le circuit, il se comporte dont comme un dipôle actif. La ddp produit un
mouvement des électrons de A  B et la tension aux bornes de (C) diminue progressivement jusqu’à
s’annuler. Le condensateur est dit déchargé.

3. La capacité C d’un condensateur.


3.1. Définition de la capacité : relation entre Q et U.
La charge Q d’un condensateur est proportionnelle à la tension de charge U ; la constante de
proportionnalité est la capacité notée C de ce condensateur. On en déduit alors que :
Q  CU avec QC  ; U V  ; QF : Farads  .
3.2. Capacité Cp d’un condensateur plan.
Un condensateur plan est un condensateur dont les armatures en regard sont planes et parallèles. La
capacité Cp en farads d’un tel condensateur est :
- proportionnelle à la surface S (en m2) commune des armatures en regard,
- inversement proportionnelle à la distance d (en m) séparant ces armatures,
- variable avec la nature du diélectrique (permittivité  r ) :
 S
Cp  k
d
- la constante  r   est appelée constante diélectrique
- dans le système international, k = 8,85 × 10−12.
- Valeurs de quelques constantes diélectriques :
Nature du diélectrique Air Polystyrène Paraffine Verre Mica Porcelaine
Valeur de  1 2 3,5 3à7 8 10

3.3. Exercice d’application.


Chaque armature d’un condensateur plan à air a une surface de 12,5 cm2. L’épaisseur du diélectrique est de
0,1 mm.
a. Calculer la capacité de ce condensateur.
b. On le charge sous une tension de 20 V. Déterminer sa charge en coulombs.

4. Energie W emmagasinée par un condensateur.


L’énergie W en joules (J) d’un condensateur de capacité C en Farad (F) chargé sous une tension U en
volts (V), est donnée par :
1 Q2
avec QC  ; U V  ; C F : Farads  et W J  .
1 1
W  CU 2  QU 
2 2 2 C
5. Les groupements des condensateurs.
5.1. Association en parallèle.
Considérons la figure 3 ci-contre dans laquelle trois condensateurs de
capacité C1, C2, et C3 (toutes différentes) respectives sont montées en
parallèle équivalent à un condensateur unique de capacité C telle que :

C = C1 + C2 + C3 Figure 3 : Condensateurs montés en parallèles.


Généralité : Si dans un circuit en parallèle, on a C1, C2, C3, ... , Cn condensateurs tous différents, la
capacité équivalente Ceq est égale à la somme de toutes les capacités constituant le circuit :
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n
Ceq   Ci  C1  C 2  ...  C n
i 1
5.2. Association en série.
Considérons la figure 4 ci-contre comportant trois condensateurs de
capacités respectives C1, C2 et C3 toutes différentes, sont montés en
série équivalent à un condensateur unique de capacité C telle que :
1 1 1 1
  
C C1 C 2 C3 Figure 4 : Condensateurs montés en série.

Généralité : Si dans un circuit en série, on a C1, C2, C3, ... , Cn condensateurs tous différents, la capacité
équivalente Ceq sera telle que :
n
1 1 1 1 1
    ... 
Ceq i 1 Ci C1 C 2 Cn

TAF : Citer les types de condensateurs puis, donner leurs applications.

Leçon 2 : Généralités sur les systèmes oscillants.


Activité d’intégration.
Le mouvement rectiligne sinusoïdal d’un oscillateur mécanique s’écrit : xt   3 sin100  t  (en m).
a. Comment appelle-t-on cette équation ?
b. Déterminer :
- L’amplitude maximale xmax de ce mouvement.
- La période T des oscillations.
dx
- La vitesse x  .
dt

Objectifs : A la fin de cette leçon, je serai capable de :


- Définir : système oscillant ; phénomène périodique
- Définir et donner un exemple de grandeur sinusoïdale : amplitude, période, fréquence, phase, pulsation,
oscillation, oscillateur harmonique,...
- Donner quelques exemples de systèmes oscillants.
1. Définitions et exemples.
1.1. Définitions.
 Un phénomène est dit périodique lorsqu’il se reproduit identique à lui-même à des intervalles de
temps successifs et égaux.
 Un système oscillant ou oscillateur est un système qui effectue alternative et périodique au cours du
temps du fait de ses propres caractéristiques.
Par exemple, le mouvement d’une balançoire, ou le balancier d’une horloge, le pendule élastique.
 Un phénomène vibratoire est un phénomène oscillatoire rapide.
1.2. Exemples de systèmes oscillants.
On distingue :
- Les oscillateurs mécaniques : les balançoires - les horloges à balancier - les aiguilles d’une montre
mécanique (pendule pesant ou élastique) - le son émis par un diapason (oscillateur acoustique)
- Les oscillateurs biologiques : le cœur ;
- Les oscillateurs hydrauliques : les marrées ;
- Les oscillateurs chimiques : qui sont des réactions chimiques au cours desquelles les réactifs sont
régénérés à partir des produits de façon alternative ;
- Les oscillateurs électriques : dans les circuits à courant alternatif, la tension et le courant varient de
façon périodique en fonction du temps.
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2. Les caractéristiques du mouvement d’un système oscillant.


2.1. Grandeurs physiques associées.
À tout phénomène vibratoire, on peut associer une grandeur physique i.e. une grandeur mesurable et dont
on peut observer les variations dans le temps :  t  ; xt  ; u t  ; i t  .
Les grandeurs physiques associées aux phénomènes vibratoires sont représentées par des grandeurs
sinusoïdales. Soit g(t) la loi horaire. L’écriture traduisant le mouvement oscillatoire, peut être l’une des
écritures du système ci-dessous :

 g t   G m sin t   

 g t   G m cos t   
2.2. Amplitude - période - fréquence.
- L’amplitude xm : C’est la valeur maximale de la grandeur physique associé à un mouvement
périodique.
- La période T : C’est le plus petit intervalle de temps au bout duquel un phénomène se répète
identique à lui-même. C’est aussi l’intervalle de temps constant t, correspondant à deux passages consécutifs
d’un mobile dans le même sens et par la même position. La période a pour unité la seconde (s).
- La fréquence N (tr/s), f (Hz) ou  (Hz) : C’est le nombre de périodes ou cycles par secondes.
- La phase t    : C’est l’argument de la grandeur sinusoïdale. Elle s’exprime en radians
- La constante  est la pulsation ou vitesse (rad.s−1) du système oscillatoire.
- La phase  à l’instant initial.
 2
  2f 
T
 1 
 f  
 T 2
Remarque :
- On appelle oscillation, le mouvement effectué par un mobile pendant une période.
- Un battement correspond à une demi-oscillation.
- Un oscillateur qui bat la seconde est un oscillateur de période T = 2 s.
- Une vibration est une oscillation rapide.
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Lecon 3 : Représentation de Fresnel.


Objectifs : A la fin de cette leçon je serai capable de :
- Représenter la grandeur associée à un système oscillant ;
- Faire la somme de deux grandeurs sinusoïdales isochrones ;
- Comparer deux grandeurs sinusoïdales de même période.
1. Le vecteur de Fresnel.

2. Intérêt du vecteur de Fresnel.


2.1. Somme de deux grandeurs sinusoïdales de même pulsation.
Soient deux fonctions sinusoïdales y1  a1 sint  1  et y 2  a 2 sint   2  .
 Déterminons la fonction y telle que y  y1  y 2  a cost    .
  
La construction du vecteur OA  OA1  OA2 est telle que :

Pour construire ce vecteur, on procède comme suit :


- Tracer bout à bout les vecteurs de Fresnel correspondant
aux fonctions sinusoïdales ;
- Tracer la résultante de ces deux vecteurs de Fresnel.
 Déterminons l’amplitude a et la phase initiale  . On a :

(1)

(1)
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2.2. Comparaison de deux fonctions sinusoïdales.

- Si  2  1  2k ; k   , alors les mouvements de y1 et y2 sont en phase ;


 2  1 pour k = 0 ; tan   tan  2  tan 1 . D’où :    2  1 ; a  a1  a 2
- Si    2  1  2k  1 ; k   , alors les mouvements de y1 et y2 sont en opposition de phase ;
 2  1   ; pour k = 0 ; tan   tan 1 . D’où :   1   2   et a  a1  a 2

- Si    2  1  2k  1 ; k   , alors les mouvements de y1 et y2 sont en quadrature de phase ;
2
 a 2  a1 tan 1
 2  1  pour k = 0. D’où tan   et a  a1  a 2 et si a1  a 2 , alors
2 2

2 a1  a 2 tan 1
1   2 1   2
tan   tan ;
2 2
3. Exercice d’application.
3.1. On donne les équations horaires de deux mouvements sinusoïdaux suivants :
On donne les équations
  
 y1  40 cos 200  
  6 (en cm)

 y2  60 cos 200   

  6

Déterminer :
a. pour chacune des équations : son amplitude, sa pulsation, sa phase initiale et sa période ;
b. la différence de phase et préciser lequel des deux mouvements est en avance ;
c. le décalage horaire entre les deux mouvements ;
d. à l’aide de la construction de Fresnel, la résultante : y = y1 + y2.
3.2. Déterminer par la construction de Fresnel la somme des grandeurs sinusoïdales suivantes :
  
 x1  5 sin  t  4   i1  5 2 cos t

  
a.  (en cm) et b.   (en A)

 x 2  6 sin  t   i 2  3 2 cos t  3 
 
 2

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