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Cours Urbanisation Du Système D'information
Cours Urbanisation Du Système D'information
I. Introduction
Une entreprise accumule au cours des années des milliers de documents, dans des bases de
données éparses avec parfois des redondances.
Dans ce contexte les entreprises se dirigent vers plus de réactivité, plus de décentralisation,
plus d’implication individuelle et plus d’autonomie, cela signifie deux choses : un besoin
plus grand d’information et de systèmes pour les organiser.
L’évolution constante des métiers et des techniques a complexifié la gestion des systèmes. Il
est donc vital pour l’entreprise de gérer son système d’information avec rigueur et cohérence.
Pour ce faire, elle doit disposer de deux outils indispensables :
Pour maîtriser progressivement l’évolution des SI avec la réactivité nécessaire et pour réduire
les coûts informatiques, une réponse est apportée par la démarche d’urbanisation des systèmes
d’information. Cette démarche d'urbanisation vise un SI capable d’accompagner la stratégie
d'entreprise dans le meilleur rapport coûts/qualité/délais.
L’urbanisation est née de la volonté d’avoir un système d’information évolutif et peu coûteux.
Elle permet de « ranger » son système d’information, établir ou de ré-établir une relation entre
les systèmes informatiques et la stratégie de l’entreprise et intégrer progressivement les
demandes d’évolutions du système d’information par une approche rationnelle.
A partir des années 60, les systèmes d’information se sont développés par ajout successifs
d’applicatifs et de structures de données sans souci de cohérence globale.
L’urbanisation de système d’information est née dans les fin 1980, début 1990 au sein des
banques.
L’urbanisme des villes consiste à faire évoluer la ville, sans tout casser et tout reconstruire :
Certains quartiers sont rasés et reconstruits, certains sont retapés et d’autres sont restés tels
quels. Le terme « urbanisation » des SI est utilisé par analogie avec les travaux d'architecture
et d'urbanisme dans une ville en comparant une entreprise avec une ville. Les concepts
manipulés s'apparentent à ceux de l'urbanisation de l'habitat humain (organisation des villes,
du territoire), concepts qui ont été réutilisés en informatique pour formaliser ou modéliser la
réingénierie du système d'information (SI).
L'urbanisation du SI ne fait pas table rase du passé mais tient compte de l'existant et doit
permettre de mieux anticiper les évolutions ou contraintes internes et externes impactant le SI,
et en s'appuyant le cas échéant sur des opportunités technologiques.
Ces situations de dépendance figent le SI en rendant plus long et plus coûteux tout
ajout, remplacement ou évolution de systèmes émetteurs ou destinataires.
Pour rendre plus agile le SI, le simplifier et réduire le coût de fonctionnement,
l’urbanisation proposera de « sortir » des applications métier les fonctionnalités
dédiées aux échanges de flux et de les sous-traiter à un système d’échange mutualisé,
véritable plaque tournante entre émetteurs et destinataires.
Pour rendre le SI plus cohérent et permettre aux métiers transversaux d’atteindre leurs
objectifs, l’urbanisation propose de centraliser certaines informations de référence (n°
de client, coordonnées, etc.), des règles de gestion associées au sein de systèmes
référentiels et de gisements de données, mutualisés et indépendants des systèmes
métier. Ces derniers étant progressivement interfacés à cette source de référence,
partagée et cohérente.
Cette situation alourdit là encore le SI qui ne peut pas répondre aux besoins métier
dans les délais et au coût impartis.
Réduire les coûts de maintenance en effectuant une rénovation bloc par bloc, qui
consiste à définir une nouvelle ressource qui se substitue aux anciennes et réponde aux
divers cas d’utilisation.
Clarifier les responsabilités sur les différentes zones du SI que ce soit en termes de
MOE ou MOA ;
Une meilleure préparation des décisions sur l’évolution du SI (impacts, risques, valeur
apportée...) ;
Une telle démarche consiste dans un premier temps à étudier les différents secteurs
fonctionnels d'une entreprise (production, administration, ventes, etc.), afin d'être en mesure
d'en réaliser un découpage en quartiers, zones et blocs à l’image d’une ville, puis d'étudier de
la même manière son système d'information.
Dans le domaine des SI, quatre types d’architectures principaux peuvent être distingués :
Architecture des processus métier : représentation des processus métiers. Un
processus métier est un ensemble d'activités qui permettent à une entreprise
d'atteindre un objectif spécifique : Gestion d'une commande client ;
Table 1 : Cartographie du SI
Les objectifs stratégiques clairement identifiés servent à décrire le système existant et les
processus métier à mettre en œuvre.
Les fonctions et informations utilisées par les processus sont ensuite détaillées
On peut alors parler d’une démarche « top-down », à savoir démarche de conception descendante.
L’urbanisation consiste alors de passer d’un système d’information existant à un SI cible par des
étapes successives de description ou construction d’architectures.
Figure 1 : Etapes de l’urbanisation du SI Top-Down
Chaque processus peut ensuite être détaillé en présentant l’enchainement des activités à l’aide
de diagrammes de workflow ou en exploitant les diagrammes UML (Use Case et diagramme
d’activité).
La description des activités implique donc la spécification des OM : objets métiers (quoi), des
entités organisationnelles (qui) et des processus qui répondent à des objectifs (pourquoi). La
cartographie Métier de l’existant peut être associée à une cartographie Métier cible si des
évolutions métier sont envisagées en réponse à de nouveaux objectifs stratégiques.
La cartographie fonctionnelle décrit les fonctions mises en œuvre pour réaliser les activités
(issues des processus) décrites dans l’architecture métier. Le but recherché est une
organisation logique des fonctions, fortement découplée et sans redondance.
Exemple :
Le quartier de gestion de l’épargne peut être redécoupé en différents blocs (selon les
types de liquidité) : comptes chèques, épargne logement, …
Les données manipulées par ces fonctions sont également décrites. En effet, un bloc
fonctionnel est seul propriétaire des données qu’il manipule, afin de faciliter une organisation
modulaire.
Les structures de données sont décrites au niveau de l’architecture applicative. Les accès à ces
données ainsi que la gestion de leur persistance (sauvegarde, sécurité) sont également décrite
à ce niveau. UML ou Merise offrent les modèles et diagrammes utiles à la description de
l’architecture applicative.
La modélisation de la couche technique est principalement constituée par des diagrammes qui
permettent de montrer la connexion entre les serveurs.
IV.4. Limites de l’urbanisation du SI
Limites humaines:
Limites technologiques :
ENVISION IT:
Ses caractéristiques :
EDREW MAX :
Ses caractéristiques :
Facile à exporter votre travail dans différents formats, y compris PNG, PDF, JPG, SVG,
Visio, Word, PPT, Html, etc.
V. CONCLUSION:
L’urbanisme a certes atteint un bon niveau de maturité mais reste encore jeune et perfectible.
Les limites de cette approche sont donc des défis à relever et donc des facteurs clés de succès
pour réussir un projet d’urbanisation d’un système l’information.