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A. Lesfari
Table des matières
1 Généralités et notations 9
1.1 Propriétés des nombres réels . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.1 Notations . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.2 Ensemble R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.1.3 Propriété d’Archimède, partie entière . . . . . . . . . . 10
1.1.4 Valeur absolue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.1.5 Raisonnement par l’absurde . . . . . . . . . . . . . . . 11
1.1.6 Raisonnement par récurrence . . . . . . . . . . . . . . 11
1.2 Borne supérieure, borne inférieure . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.1 Majoration, minoration . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.2 Maximum et minimum . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.2.3 Borne supérieure, inférieure . . . . . . . . . . . . . . . 13
1.3 Notions de topologie de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3.1 Intervalles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
1.3.2 Voisinage d’un point . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3.3 Adhérence, intérieur . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
1.3.4 Parties denses . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3.5 Point d’accumulation, point isolé . . . . . . . . . . . . 16
1.3.6 Ouvert, fermé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3.7 Frontière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3.8 Partie connexe de R . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.3.9 Ensemble compact . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 18
1.4 Droite numérique achevée . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.5 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 19
1.6 Exercices proposés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
2 Suites numériques 36
2.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 36
2.2 Limite d’une suite . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 39
2.3 Opérations sur les limites des suites . . . . . . . . . . . . . . . 41
2.4 Limites infinies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 42
1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 2
4 Limites 123
4.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 123
4.2 Opérations sur les limites . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
4.2.1 Cas des limites finies . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 125
4.2.2 Cas des limites infinies . . . . . . . . . . . . . . . . . . 126
4.3 Complément : Limite supérieure et limite inférieure . . . . . . 127
4.4 Fonctions équivalentes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 129
4.5 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 131
4.6 Exercices proposés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 143
5 Continuité 146
5.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 146
5.2 Opérations sur les fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . 148
5.3 Fonctions uniformément continues . . . . . . . . . . . . . . . . 151
5.4 Fonctions trigonométriques et leurs réciproques . . . . . . . . 152
5.4.1 Fonctions sin et arcsin : . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
5.4.2 Fonctions cos et arccos : . . . . . . . . . . . . . . . . . 152
5.4.3 Fonctions tan et arctan : . . . . . . . . . . . . . . . . . 153
5.4.4 Fonctions cot et arccot : . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
5.5 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 154
5.6 Exercices proposés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 163
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 3
6 Dérivabilité 166
6.1 Définitions et exemples . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 166
6.2 Interprétation géométrique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 168
6.3 Opérations sur les fonctions dérivables . . . . . . . . . . . . . 168
6.4 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 173
6.5 Exercices proposés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 194
Z r
ax + b
n
8.8.9 Intégrales du type : f (x, )dx où f est une
cx + d
fraction rationnelle et a, b, c, d ∈ R, n ∈ N∗ . . . . . . . . 241
8.9 Exercices corrigés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 241
8.10 Exercices proposés . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 270
15 Fonctions vectorielles
de Rn dans Rp 491
15.1 Fonctions continues . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 491
15.2 Différentiabilité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 492
15.3 Propriétés diverses des fonction différentiables . . . . . . . . . 494
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 6
Bibliographie 760
Index 762
Avant-propos
Généralités et notations
1.1.2 Ensemble R
On munit l’ensemble R de deux opérations ou lois internes + (addition)
et . (multiplication), et d’une relation ≤ (inférieur ou égal) avec les propriétés
suivantes : a) (R, +, .) est un corps commutatif, ce qui signifie :
- ∀x, y ∈ R, x + y = y + x, (commutativité de +).
- ∀x, y, z ∈ R, (x + y) + z = x + (y + z), (associativité).
- il existe un élément neutre noté 0 tel que : ∀x ∈ R, 0 + x = x.
- il existe un élément symétrique −x ∈ R tel que : ∀x ∈ R, x + (−x) = 0.
- ∀x, y ∈ R, xy = yx, (commutativité de .).
- ∀x, y, z ∈ R, x(yz) = (xy)z, (associativité).
- il existe un élément neutre 1 6= 0 tel que : ∀x ∈ R, 1.x = x.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 10
∀x ∈ R∗+ , ∀y ∈ R, ∃n ∈ N : nx > y.
Donc P (1) est vraie. Supposons que la propriété est vraie au rang n et mon-
trons qu’elle est vraie au rang n + 1. Autrement dit, montrons que
n n+1
X n(n + 1) X (n + 1)(n + 2)
k= =⇒ k= .
k=1
2 k=1
2
On a
n+1 n
X X n(n + 1) (n + 1)(n + 2)
k= k + (n + 1) = + (n + 1) = .
k=1 k=1
2 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 12
∀x ∈ A, x ≤ M.
∀x ∈ A, x ≥ m.
Exemple 1.11 Considérons les intervalles [0, 3] et ]0, 3[. On voit que [0, 3]
est majoré par exemple par 5 et aussi par 3. Or 3, contrairement à 5, appar-
tient à [0, 3]. Donc max[0, 3] = 3. Pour l’intervalle ]0, 3[, on note que 5 et 3
n’appartiennent pas à ]0, 3[, et dès lors max]0, 3[ n’a pas de maximum.
- sup R+ = +∞ et inf R+ = 0.
- sup]a, b[= b et inf]a, b[= a.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 14
Caratérisation du supremum :
(i) ∀x ∈ A, x ≤ M.
M = sup A ⇐⇒
(ii) ∀ε > 0, ∃x ∈ A, tel que : M − ε < x.
Notons que (i) signifie que M est un majorant, tandis que (ii) signifie que
M − ε n’est pas un majorant, c.-à-d., tout nombre plus petit que M n’est
pas un majorant de A.
Caratérisation de l’infimum :
(i) ∀x ∈ A, x ≥ m.
M = inf A ⇐⇒
(ii) ∀ε > 0, ∃x ∈ A, tel que : m + ε > x.
Notons que (i) signifie que m est un minorant, tandis que (ii) signifie que
m + ε n’est pas un minorant, c.-à-d., tout nombre plus grand que m n’est
pas un minorant de A.
1.3.1 Intervalles
On dit qu’un sous-ensemble I de R est un intervalle de R si et seulement
si tout nombre réel compris entre deux éléments de I, appartient aussi à I.
Les sous-ensembles de R suivants sont des intervalles de R.
- ∅, ensemble vide.
- [a, b] = {x ∈ R : a ≤ x ≤ b} : intervalle fermé.
- ]a, b[= {x ∈ R : a < x < b} : intervalle ouvert.
- [a, b[= {x ∈ R : a ≤ x < b} : intervalle semi-ouvert.
- ]a, b] = {x ∈ R : a < x ≤ b} : intervalle semi-ouvert.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 15
V ∩ A 6= ∅.
Exemple 1.20 On a
A1 ⊆ A2 =⇒ adhA1 ⊆ adh A2 ,
Exemple 1.23 On a
A1 ⊆ A2 =⇒ int A1 ⊆ intA2 ,
adhA = R.
int A = A.
adhA = A.
Proposition 1.36 Une réunion finie de fermés est un fermé et une inter-
section quelconque de fermés est un fermé. L’adhérence de A est le plus petit
fermé contenant A.
On peut caractériser les fermés et par conséquent les ouverts par les suites
convergentes (voir chapitre 21).
1.3.7 Frontière
Définition 1.38 La frontière de A est l’ensemble
Proposition 1.49 Toute partie non vide de R admet une borne supérieure
et une borne inférieure.
p
On peut toujours supposer que est irréductible, c.-à-d., p et q sont premiers
q
entre eux (car sinon, le nombre rationnel pq aura après simplification une autre
expression). D’après (1.1), on a
p2 = 3q 2 , (1.2)
d’où, p est divisible par 3, c.-à-d., il existe k ∈ N tel que : p = 3k. D’après
(1.2), on a 3k 2 = q 2 , d’où, q est aussi divisible par 3, ce qui est absurde car
p
par hypothèse est irréductible.
q
Exercice 1.2 Montrer que quels que soient x et y réels avec x < y,
alors il existe r ∈ Q tel que :
x < r < y.
Autrement dit que Q est dense dans R, ou encore que tout intervalle
ouvert (non vide) de R contient une infinité de rationnels.
♣ Solution : Le corps R est archimédien, c.-à-d., (voir propriété 1.1),
∀x ∈ R∗+ , ∀y ∈ R, ∃n ∈ N : nx > y.
∃n ∈ N : n(y − x) > 1,
D’où,
kE(x) ≤ kx < kE(x) + k, k ∈ N∗ ,
et il s’ensuit de la définition de la partie entière que
E(kx)
E(x) ≤ < E(x) + 1, k ∈ N∗
k
d’où,
E(kx)
E = E(x), k ∈ N∗ .
k
Exercice 1.4 Montrer par récurrence que :
∀n ∈ N∗ , n! ≤ nn .
♣ Solution : Pour n = 1, on a 1! = 1 = 11 . L’inégalité est vraie pour
n = 1. Supposons que n! ≤ nn et montrons que
(n + 1)! ≤ (n + 1)(n+1) .
On a
Or nn ≤ (n + 1)n , donc
(n + 1)! ≤ (n + 1)(n+1) .
Par conséquent, ∀n ∈ N∗ , n! ≤ nn .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 22
et montrons que
n+1
X (n + 1)(n + 2)(2n + 3)
k2 = .
k=1
6
On a, par hypothèse de récurrence,
n+1 n
X X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = k 2 + (n + 1)2 = + (n + 1)2 ,
k=1 k=1
6
d’où,
n+1
X (n + 1)(n + 2)(2n + 3)
k2 = .
k=1
6
Par conséquent,
n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = .
k=1
6
(Note : Pour une autre solution, voir exercice 2.37, a)).
Exercice 1.6 Montrer par récurrence que 23n − 1 est divisible par 7.
♣ Solution : Pour n = 0, on a 20 − 1 = 1 − 1 = 0 est divisible par 7. La
propriété à prouver est donc vraie pour n = 0. Supposons que 23n − 1 est
divisible par 7 et montrons que
23(n+1) − 1,
23(n+1) − 1 = 8(23n − 1) + 7,
10(n+1) − 1,
d’où
10(n+1) − 1 = 9.10k + 10 − 1 = 9(10k + 1),
et le résultat en découle.
∀x ∈ R+ , ∀n ∈ N, (1 + x)n ≥ 1 + nx.
♣ Solution : Pour n = 0, on a (1 + x)0 = 1 = 1 + 0 et l’inégalité à
démontrer est donc vraie quand n = 0. Supposons que (1 + x)n ≥ 1 + nx et
montrons que
(1 + x)n+1 ≥ 1 + (n + 1)x.
On a
Par conséquent,
∀x ∈ R+ , ∀n ∈ N, (1 + x)n ≥ 1 + nx.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 24
ou sous la forme,
n
n
X n!
(a + b) = an−k bk .
k=0
k!(n − k)!
♣ Solution : Pour n = 0, on a (a + b)0 = 1 = 0! et la formule à démontrer
est donc vraie quand n = 0. Supposons que la formule en question est vraie
au rang n et montrons qu’elle est vraie au rang n + 1. On a
(a + b)n+1 = (a + b)n (a + b),
n
!
X n!
= ak bn−k (a + b), (hypothèse de récurrence),
k=0
k!(n − k)!
n n
X n! k+1 n−k
X n!
= a b + ak bn+1−k ,
k=0
k!(n − k)! k=0
k!(n − k)!
n+1 n
X n! k n+1−k
X n!
= a b + ak bn+1−k .
k=1
(k − 1)!(n + 1 − k)! k=0
k!(n − k)!
Notons que
n+1 n
X n! X n!
ak bn+1−k = ak bn+1−k + an+1 ,
k=1
(k − 1)!(n + 1 − k)! k=1
(k − 1)!(n + 1 − k)!
et n n
X n! X n!
ak bn+1−k = bn+1 + ak bn+1−k .
k=0
k!(n − k)! k=1
k!(n − k)!
Dès lors,
(a + b)n+1 = an+1 + bn+1
n
X n! n!
+ + ak bn+1−k ,
k=1
(k − 1)!(n + 1 − k)! k!(n − k)!
n
n+1 n+1
X (n + 1)!
= a +b + ak bn+1−k ,
k=1
k!(n + 1 − k)!
n+1
X (n + 1)!
= ak bn+1−k .
k=0
k!(n + 1 − k)!
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 25
sup A ≤ sup B.
b) Montrer que :
a ∈ A =⇒ a ∈ B =⇒ a ≤ sup B,
d’où sup B est un majorant de A. Par définition, sup A est le plus petit des
majorants de A, donc sup A ≤ sup B.
b) On a
a ∈ A =⇒ a ≤ sup A
a ∈ A ∪ B =⇒ ou =⇒ a ≤ sup(sup A, sup B).
a ∈ B =⇒ a ≤ sup B
Par conséquent, A∪B est non vide et majorée par sup(sup A, sup B). Comme
sup(A ∪ B) est le plus petit des majorants de A ∪ B, alors
c) On a
inf(A ∩ B) ≥ sup(inf A, inf B),
et il n’y a pas égalité en général.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 26
A + B = {a + b : a ∈ A, b ∈ B},
−A = {−a : a ∈ A}.
a) Montrer que :
b) Montrer que :
a ∈ A =⇒ a ≤ sup A,
b ∈ B =⇒ b ≤ sup B,
ce qui implique que
a + b ≤ sup A + sup B.
Dès lors, A+B est non vide et majorée par sup A+sup B, et admet une borne
supérieure sup(A + B). D’après la caractérisation du supremum, il suffit de
montrer que :
On a
ε
∀ε > 0, ∃a ∈ A : sup A − < a,
2
ε
∀ε > 0, ∃b ∈ B : sup B − < b,
2
d’où,
sup A + sup B − ε < a + b,
et il suffit de choisir c = a + b.
b) On a
d’où −A est non vide et bornée (majorée par − inf A et minorée par − sup A),
c.-à-d.,
∀x ∈ −A, − sup A ≤ x ≤ − inf A.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 27
Dès lors,
sup(−A) ≤ − inf A, (1.5)
inf(−A) ≤ − sup A. (1.6)
ou en échangeant les rôles de A et −A,
D’où,
− sup A ≥ inf(−A), (1.7)
− inf A ≥ sup(−A). (1.8)
D’après (1.5) et (1.8), on a
sup(−A) = − inf A,
inf(−A) = − sup A.
adhA ⊂ adhB.
b) Montrer que :
d’où,
adhA ∪ adhB ⊂ adh(A ∪ B). (1.9)
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 28
Or adhA ∪ adhB est la réunion de deux fermés adhA et adhB, donc adhA ∪
adhB est un fermé contenant A ∪ B, c.-à-d., A ∪ B ⊂ adhA ∪ adhB. D’où,
9
(En effet, il suffit de choisir dans la propriété 1.1, x = 1 et y = − 12).
1−δ
Une autre solution :
1 est un majorant de B,
sup B = 1 ←→ n+3
∀ε > 0, ∃n ∈ N : 1 − ε < n+12
.
9
Soit ε > 0, pour n > on a
ε
n+3 9 9
1− = < < ε,
n + 12 n + 12 n
donc
9 n+3
∀ε > 0, ∃n ∈ N avec n > :1−ε< .
ε n + 12
Exercice 1.15 Soient a1 , ..., an , b1 , ..., bn des nombres réels. Montrer
que :
n n
! 12 n
! 12
X X X
ai b i ≤ a2i b2i .
i=1 i=1 i=1
♣ Solution : On a
∀λ ∈ R, (ai λ + bi )2 ≥ 0, 1 ≤ i ≤ n.
Dès lors,
n n
! n
! n
X X X X
(ai λ + bi )2 = a2i 2
λ +2 ai b i λ+ b2i ≥ 0.
i=1 i=1 i=1 i=1
n
! 21 n
! 12 n
! 21
X X X
(ai + bi )2 ≤ a2i + b2i .
i=1 i=1 i=1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 31
n n
! 21 n
! 12
X X X
ai b i ≤ a2i b2i .
i=1 i=1 i=1
Dès lors,
n n n n n n
! 21 n
! 12
X X X X X X X
a2i + b2i + 2 ai b i ≤ a2i + b2i + 2 a2i b2i ,
i=1 i=1 i=1 i=1 i=1 i=1 i=1
d’où,
n
n
! 21 n
! 21 2
X X X
(ai + bi )2 ≤ a2i + b2i ,
i=1 i=1 i=1
et par conséquent,
n
! 21 n
! 12 n
! 21
X X X
(ai + bi )2 ≤ a2i + b2i , (inégalité de Minkowski).
i=1 i=1 i=1
x < i < y,
il suffit d’appliquer
√ l’exercice
√ 1.2, c.-à-d., Q est dense dans R ; il√existe un
rationnel r ∈]x − 2, y − 2[. Ainsi il existe un irrationnel i = r + 2 ∈]x, y[.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 33
n
X 1 n(n + 3)
= .
k=1
k(k + 1)(k + 2) 4(n + 1)(n + 2)
♦ Réponse : Il suffit d’utiliser un raisonnement par récurrence.
Exercice 1.23 Montrer que 11n+1 − 10n − 11 est divisible par 100.
♦ Réponse : Raisonner comme dans l’exercice 1.6.
b) Montrer que :
c) Montrer que :
A = x ∈ R : x2 < 3 ,
B = {x ∈ R : −1 < x ≤ 4} ,
C = x ∈ Q : x2 ≤ 3 .
√ √
♦ Réponse : Pour l’ensemble A, on a sup A = 3, inf A = − 3 et il n’y a
ni maximum, ni minimum. Pour l’ensemble B, on a max B =√4, inf B = −1√et
il n’y a pas de minimum. Pour l’ensemble C, on a sup C = 3, inf C = − 3
et il n’y a ni maximum, ni minimum.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 35
Suites numériques
u : I −→ R, n 7−→ u(n) ≡ un .
Exemple 2.2
1
un = , I = N.
n+3
1 1 1
On a u0 = , u1 = , u2 = ,...
3 4 5
Exemple 2.3
1
un = , I = N\{0, 1}.
ln n
1 1 1 1
On a u2 = , u3 = , u4 = , u5 = ,...
ln 2 ln 3 ln 4 ln 5
Exemple 2.4
u1 = 1,
1 .
un = 1 + un−1 , ∀n ∈ I = N\{0, 1}
3 5
On a u1 = 1, u2 = 2, u3 = , u4 = ,...
2 3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 37
∀n ∈ I, un ≤ M.
∀n ∈ I, un ≥ m.
- bornée si elle est à la fois majorée et minorée, autrement dit, s’il existe
m, M ∈ R tel que :
∀n ∈ I, m ≤ un ≤ M,
ou encore s’il existe M ∈ R tel que :
∀n ∈ I, |un | ≤ M.
(−1)n
un = , n ∈ N∗ ,
n
est bornée. En effet, comme n ∈ N∗ , alors
1
|un | = ≤ 1.
n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 38
∀n ∈ I, un < un+1 .
∀n ∈ I, un > un+1 .
d’où, un+1 ≤ un . (On rappelle que la factorielle d’un entier naturel n est
∀n ∈ N∗ , n! = n(n − 1)...2.1, et par convention 0! = 1).
On dit aussi que un tend vers l quand n tend vers +∞ ou que (un ) converge
vers l. On écrit
lim un = l ou un −→ l, n → ∞.
n→∞
Une suite qui n’est pas convergente est dite divergente (ou diverge). Autre-
ment dit, (un ) converge si
lim un = l ∈ R,
n→∞
et diverge si
lim un = ±∞ ou lim un n’existe pas.
n→∞ n→∞
n 2 + n1 1
2+ n
lim un = lim == lim 1 = 2.
n→∞ n 1 + 1
n→∞ n→∞ 1 +
n n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 40
diverge. En effet, on a
lim un = ∞.
n→∞
un = cos n, n ∈ N,
lim un = l,
n→∞
Comme
cos 2n = 2 cos2 n − 1,
1
alors en passant à la limite, on obtient l = 2l2 − 1, d’où l = − et l = 1,
2
ce qui est absurde car si la limite existe, elle est unique (voir proposition
ci-dessous). Par conséquent, lim cos n n’existe pas.
n→∞
Proposition 2.18 Si une suite est convergente, alors sa limite est unique.
lim un = sup un .
n→∞
lim un = inf un .
n→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 41
Remarque 2.23 Une suite complexe est une application de N ou une partie
I de N dans C,
z : I −→ C, n 7−→ z(n) = zn .
Dans ce chapitre on est surtout concernée par les suites réelles. Cependant, on
peut étendre aux suites à valeurs dans C les propriétés des suites de nombres
réels, sauf évidemment celles qui font référence à l’ordre. Par exemple, on ne
parle pas de suite complexe croissante, décroissante, majorée ou minorée, car
comme on le sait contrairement à R qui naturellement muni d’une relation
d’ordre, C n’est pas ordonné. Une suite complexe (zn ) est bornée s’il existe
un nombre réel M tel que : pour tout n ∈ N, |zn | ≤ M . Une suite complexe
est bornée si et seulement si sa partie réelle Re zn et sa partie imaginaire
Im zn le sont. On dit qu’une suite complexe (zn ) est convergente et admet
pour limite le nombre l ∈ C si
∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que : n ≥ N =⇒ |zn − l| ≤ ε.
Une suite qui n’est pas convergente est dite divergente (ou diverge). Si (zn )
admet une limite, celle-ci est unique et on écrit lim zn = l. (La notion de
n→∞
suite complexe tendant vers l’infini n’a aucun sens). Toute suite complexe
convergente est bornée.
Proposition 2.27 Si deux suites (un ) et (vn ) convergent vers le même nombre
réel l et si la suite (wn ) vérifie, pour n ≥ n0 , la condition :
un ≤ wn ≤ vn ,
Corollaire 2.28 Soit (vn ) une suite convergente vers 0. Si la suite (un ) vé-
rifie, pour n ≥ n0 , la condition :
|un | ≤ vn ,
(n2 + 1)2
un = , n ∈ N∗ ,
n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 44
Proposition 2.32 Toute suite croissante non majorée a pour limite +∞.
De même, toute suite décroissante non minorée a pour limite −∞.
Proposition 2.33 Soient (un ) et (vn ) deux suites vérifiant, à partir d’un
certain rang, la condition
un ≥ vn .
Si lim vn = ∞, alors lim un = ∞.
n→∞ n→∞
∀n ∈ N, un+p = un .
La période de la suite (un ) est le plus petit de tous les entiers p ∈ N∗ possèdant
cette propriété.
Exemple 2.37 Une suite stationnaire est une suite périodique de période 1.
∀n ∈ N, vn = uϕ(n) .
1 1
Exemple 2.39 La suite est une suite extraite de la suite .
2n n
Exemple 2.40 Les suites (u2n ) et (u2n+1 ) sont des suites extraites de (un ).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 46
Proposition 2.41 Si une suite (un ) converge vers l, alors toute suite ex-
traite de (un ) converge vers l.
Proposition
2.42 Si une suite (un ) possède deux suites extraites uϕ1 (n) et
uϕ2 (n) telles que :
u2n = (−1)2n = 1,
n2
un = (−1)n ,
n2 + 1
diverge. En effet, comme dans l’exemple ci-dessus, on obtient
Proposition 2.45 De toute suite réelle bornée, on peut extraire une suite
convergente.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 47
Proposition 2.47 Si (un ) et (vn ) sont deux suites adjacentes, alors elles
convergent et ont même limite. En outre, on a
u0 ≤ un ≤ un+1 ≤ vn+1 ≤ vn ≤ v0 , ∀n ∈ N.
n−1
X u0 + un−1 2u0 + (n − 1)r
uk = u0 + u1 + · · · + un−1 = n =n .
k=0
2 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 48
0 si |q| < 1
+∞ si q>1
∀n ∈ N, u n = u0 q n , lim un =
n→∞
n’existe pas si q ≤ −1
u0 si q=1
n−1 n
u0 1−q
X
2 n−1
1−q
6 1
si q =
uk = u0 1 + q + q + · · · + q =
nu0 si q = 1
k=0
Note : Dans le cas où le premier terme de la suite (un ) est u1 , alors visiblement
le terme général d’une suite géométrique est : un = u1 q n−1 .
un = εn vn ,
un = wn vn ,
Définition 2.59 On dit que l est une valeur (ou point) d’adhérence dans R
de la suite (un ) si on peut extraire de (un ) une sous-suite (unm ) convergente
vers l.
Proposition 2.63 Toute suite réelle bornée possède au moins une valeur
d’adhérence.
Proposition 2.64 On a
\
adh(un ) = {un : n ≥ m}.
m∈N
Remarque 2.66 Il faut noter que lim sup est la plus grande valeur d’adhé-
rence et que la borne supérieure est un majorant qui marche pour tout n.
Remarque 2.69 Notons que lim sup un et lim inf un existent toujours dans
n→∞ n→∞
R pour toute suite réelle (un ).
Exemple 2.71 La suite définie par un = (−1)n diverge. Ses valeurs d’adhé-
rence sont 1 et −1 (exemple 2.61) et
Propriétés 2.72 On a
(−1)n cos n
a) un = , n ∈ N∗ .
n2 en2
(−1)n
b) vn = √ , n ∈ N.
1+ n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 52
♣ Solution : a) On a
2 2 1 1
n2 ≥ 1 =⇒ n2 en ≥ en =⇒ ≤ ,
n2 en2 en2
et dès lors,
1 1
|un | ≤ 2 ≤ ,
en e
car
2 1 1
n2 ≥ 1 =⇒ en ≥ e =⇒ n 2 ≤
e e
Donc la suite (un ) est bornée.
b) On a
(−1)n 1
|vn | = √ = √ ≤ 1.
1+ n 1+ n
En effet, comme n ∈ N, alors
√ √ 1
n ≥ 0 =⇒ 1 + n ≥ 1 =⇒ √ ≤ 1.
1+ n
b) On a
vn+1 − vn = −3(−2)n .
Si n est paire, n = 2k, alors (−2)n > 0, et vn+1 − vn < 0, d’où,
vn+1 < vn .
Si n est impaire, n = 2k + 1, alors (−2)n < 0, et vn+1 − vn > 0, d’où,
vn+1 > vn .
Par conséquent, la suite (vn ) n’est pas monotone.
c) On a
1 1 1 n
wn+1 − wn = − =− ≤ 0,
(n + 1)! n! n! n + 1
d’où, wn+1 ≤ wn et par conséquent, la suite (wn ) est décroissante.
1
Une autre méthode consiste à noter que puisque ∀n ∈ N, wn = > 0, alors
n!
wn+1 n! 1
= = ≤ 1,
wn (n + 1)! n+1
car comme n ∈ N, alors
1
n + 1 ≥ 1 =⇒ ≤ 1.
n+1
Donc, wn+1 ≤ wn et (wn ) est décroissante.
b)
un
un = n, vn = n − 1 =⇒ lim = 1 et lim (un − vn ) = 1 6= 0.
n→∞ vn n→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 54
c)
1 un
un = , vn = n =⇒ lim un = 0, lim vn = ∞ et lim = 1 6= 0.
n n→∞ n→∞ n→∞ vn
d)
n
un = (−1)
n
sin n
un
ou un = n =⇒ lim un = 0, lim vn = ∞ et lim n’existe pas.
n→∞ n→∞ n→∞ vn
vn = n
En effet,
2n − 1 3
|un − 2| = −2 = ≤ ε,
n+1 n+1
3
alors n ≥ − 1. En choisissant
ε
3
N =E − 1 + 1,
ε
n ≥ N =⇒ |un − 2| ≤ ε.
√ √
b) Posons vn = n + 1 − n, et montrons que
En effet,
√ √ √ √
√ √ ( n + 1 − n)( n + 1 + n) 1
|vn | = n+1− n= √ √ =√ √ .
n+1+ n n+1+ n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 55
Or
√ √ √ √ √ 1 1
n < n + 1 =⇒ 2 n < n + n + 1 =⇒ √ > √ √ ,
2 n n+ n+1
donc
1 1
|vn | < √ < ε =⇒ n > 2 .
2 n 4ε
En choisissant,
1
N =E + 1,
4ε2
on obtient
n > N =⇒ |vn | < ε.
Exercice 2.6 Soit a ∈ R. Montrer que :
+∞ si a>1
0 si |a| < 1
lim an =
n→∞
n’existe pas si a ≤ −1
1 si a=1
an − b n
un = .
an + b n
♣ Solution : Comme b 6= 0, alors
a n
an − b n b
−1 cn − 1 a
un = n = a n
= , c= .
a + bn b
+ 1 c n+1 b
Exercice 2.8 Soient (un ) une suite bornée et (vn ) une suite qui
converge vers 0. Montrer que :
lim un vn = 0.
n→∞
♣ Solution : Par hypothèse, la suite (un ) est bornée, c’est-à-dire, il existe
un nombre réel M tel que : |un | ≤ M . D’où,
dès lors,
n ( 1
ln 1+ n )
1 1
1+ =e n .
n
Or
1
ln 1 + n
lim 1 = 1,
n→∞
n
donc n
1
lim 1+ = e.
n→∞ n
b) On a
3n 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3 3
= . . . . ··· . ≤ . . . . ··· . , (car ≤ , ∀k ≥ 4),
n! 1 2 3 4 5 n−1 n 1 2 3 4 4 4 4 k 1
d’où, n−3 n−3 n
3n 3 3 3 3 9 3 32 3
≤ . . . = . = . .
n! 1 2 3 4 2 4 3 4
Comme n
3
lim = 0,
n→∞ 4
alors
3n
lim = 0.
n→∞ n!
Exercice
√ 2.10 Calculer les limites suivantes :
a) lim n n.
n→∞ √
n
b) lim n!.
n→∞
n!
c) lim n .
n→∞ n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 58
√ √
♣ Solution : a) Posons un = n
n − 1, c’est-à-dire, n
n = 1 + un , d’où
n = (1 + un )n .
avec a = 1 et b = un , on obtient
√ n(n − 1) 2 n(n − 1) 2
n = (1 + n
n)n = 1 + nun + un + · · · + unn ≥ un .
2 2
D’où, r
2
0 ≤ un ≤ ,
n−1
et donc lim un = 0, c.-à-d.,
n→∞
√
n
lim n = 1.
n→∞
b) On a
n! = n(n − 1) · · · (n + 1 − k) · · · 2.1,
ou ce qui revient au même,
n! = 1.2 · · · k · · · (n − 1).n.
D’où,
Remarquons que :
Or
k−1≥0
1 ≤ k ≤ n =⇒ =⇒ (k − 1)(n − k) ≥ 0,
n−k ≥0
d’où,
(n + 1 − k).k ≥ 0,
et donc
(n!)2 ≥ n.n · · · n = nn , (n − fois).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 59
Dès lors, √
n! ≥ nn ,
d’où √ √
n
n! ≥ n,
√
et comme lim n = +∞, on en déduit que :
n→∞
√
n
lim n! = +∞.
n→∞
et par conséquent,
n!
lim = 0.
n→∞ nn
√
(Note : En utilisant la formule de Stirling : n! ∼ 2πne−n nn , qui donne un
équivalent de la factorielle n! lorsque n tend vers l’infini, on obtient immé-
diatement le résultat. Voir par exemple l’exercice suivant où cette formule
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 60
est utilisée).
et √
2π 2π 3
u3n+1 = sin (3n + 1) = sin = .
3 3 2
Comme
lim u3n 6= lim u3n+1 ,
n→∞ n→∞
et examiner la réciproque.
b) Calculer
n1
(n!)3
lim .
n→∞ (3n + 1)!
♣ Solution : a) Pour tout ε > 0 et pour n suffisamment grand, on a par
hypothèse
un+1
l−ε≤ ≤ l + ε.
un
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 62
On écrit
un+1 un+2 un+p un+p
. ··· = ,
un un+1 un+p−1 un
d’où,
1 p 1 1 p
(un ) n+p (l − ε) n+p < (un+p ) n+p < (un ) n+p (l + ε) n+p .
Pour n fixé et p tendant vers +∞, on a
1 p
lim (un ) n+p (l − ε) n+p = l − ε,
n→∞
et 1 p
lim (un ) n+p (l + ε) n+p = l + ε.
n→∞
Par conséquent,
√
lim n
un = l.
n→∞
un+1 1
lim = ,
n→∞ un 3
un+1
si n est pair, et 2 si n est impair, ce qui montre que la suite diverge.
un
b) Posons
(n!)3
un = .
(3n + 1)!
D’où,
un+1 (n + 1)3 1
lim = lim = ,
n→∞ un n→∞ (3n + 4)(3n + 3)(3n + 2) 27
et d’après a), on a aussi
n1
(n!)3
√ 1
lim n
un = lim = .
n→∞ n→∞ (3n + 1)! 27
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 63
Exercice 2.15 Montrer que les suites (un ) et (vn ) suivantes sont
convergentes :
n
1 1 1 X 1
a) un = + + ··· + = .
1(1 + 1) 2(2 + 1) n(n + 1) k=1 k(k + 1)
n
sin 1 sin 2 sin n X sin k
b) vn = + + ··· + = .
1(1 + 1) 2(2 + 1) n(n + 1) k=1 k(k + 1)
♣ Solution : a) Notons d’abord que
1 1+k−k 1 1
= = − .
k(k + 1) k(k + 1) k k+1
Dès lors,
n n n
X 1 1 X 1 X 1
un = − = − .
k=1
k k+1 k=1
k k=1
k+1
Or n
X 1 1 1 1
=1+ + + ··· + ,
k=1
k 2 3 n
et n
X 1 1 1 1 1
= + + ··· + + ,
k=1
k+1 2 3 n n+1
d’où,
n n
!
X 1 X 1 1
lim un = lim − = lim 1 − = 1,
n→∞ n→∞
k=1
k k=1
k+1 n→∞ n+1
On a
m n n
X sin k X sin n X sin k
|vm − vn | = − = ,
k=1
k(k + 1) k=1 k(k + 1) k=m+1
k(k + 1)
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 64
d’où,
n
X 1
|vm − vn | ≤ = |um − un |,
k=m+1
k(k + 1)
où (un ) est la suite étudiée dans la a), elle est convergente (donc une suite
de Cauchy) et le résultat en découle.
Exercice 2.16 Même question pour les suites (un ) et (vn ) définies
par
n
2 2 X 2
un = +···+ = ,
(2 + 1)(2 + 3) (2n + 1)(2n + 3) k=1 (2k + 1)(2k + 3)
et
Yn
1 1 1 1
vn = 1 − 2 . 1 − 2 · · · 1 − 2 = 1− 2 .
2 3 n k=2
k
♣ Solution : En raisonnant comme précédemment, on obtient pour la
suite (un ) l’expression,
n n
X 2 X 1 1 1 1
un = = − = − ,
k=1
(2k + 1)(2k + 3) k=1 2k + 1 2k + 3 3 (2n + 3)
1
et par conséquent, lim un = et (un ) est une suite convergente.
n→∞ 3
Concernant la suite (vn ), on a
n Yn
Y 1 k−1 k+1
vn = 1− 2 = ,
k=2
k k=2
k k
d’où,
2−1 2+1 3−1 3+1 n−1 n+1 n+1
vn = . ... = .
2 2 3 3 n n 2n
1
Dès lors, lim vn = et (vn ) est une suite convergente.
n→∞ 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 65
d’où,
1 1 1 1 1 1
un = + + ··· + < + + ··· + , (n-fois),
n+1 n+2 2n n n n
1
donc un < n. = 1, ce qui montre que (un ) est majorée par 1. Par conséquent,
n
la suite (un ) est bornée (minorée par 0 et majorée par 1).
b) On a
1 1 1
un = + + ··· + ,
n+1 n+2 2n
1 1 1 1
un+1 = + ··· + + + ,
n+2 2n 2n + 1 2n + 2
d’où,
1 1 1 1
un+1 − un = + − = > 0.
2n + 1 2n + 2 n + 1 (2n + 1)(2n + 2)
et
∃N2 ∈ N tel que : n ≥ N2 =⇒ |u2n+1 − l| ≤ ε.
Posons
N = max(2N1 , 2N2 + 1).
Dès lors, si n = 2k, on a k ≥ N1 et si n = 2k + 1, on a k ≥ N2 . Dans les deux
cas, on obtient
n ≥ N =⇒ |un − l| ≤ ε,
et par conséquent, la suite (un ) converge vers l.
b) Si les suites (u2n ) et (u2n+1 ) convergent mais ont des limites différentes,
alors dans ce cas le résultat prouvé dans a), n’est plus valable. En effet, il
suffit de trouver un contre exemple. On a montré dans l’exemple 2.43 que
la suite un = (−1)n diverge, bien que les suites extraites (u2n ) et (u2n+1 )
convergent vers des limites différentes 1 et −1 respectivement.
et
2n + 1
u2n+1 = − =⇒ lim u2n+1 = −1.
(2n + 2)! n→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 68
Comme
lim u2n 6= lim u2n+1 ,
n→∞ n→∞
En effet, posons ε = 1 et m = n + 1, n ≥ 1. On a
n n+1
|un − um | = |un − un+1 | = + .
1+n 2+n
Or n ≥ 1, d’où,
7
|un − um | ≥ > 1.
6
Dès lors, (un ) n’est pas une suite de Cauchy et par conséquent, (un ) est une
suite divergente.
ln n
Or lim = 0, donc
n→∞ n
lim un = ∞,
n→∞
D’où,
1
lim wn = ,
n→∞ 2
et la suite (wn ) converge.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 69
a) Vérifier que :
∀n ∈ N, 0 < un < 3.
b) Montrer que :
1
∀n ∈ N, 3 − un+1 < (3 − un ).
3
c) En déduire que la suite (un ) converge vers une limite à déterminer.
♣ Solution : a) Montrons par récurrence que : ∀n ∈ N, un > 0. Pour
n = 0, c’est vrai u0 = 1 > 0. Supposons que un > 0 et montrons que
un+1 > 0. On a
√
un > 0 =⇒ 6 + un > 6 > 0 =⇒ 6 + un > 0 =⇒ un+1 > 0.
Montrons par récurrence que : ∀n ∈ N, un < 3. Pour n = 0, u0 = 1 < 3, c’est
donc vrai. Supposons que un < 3 et montrons que un+1 < 3. On a
√
un < 3 =⇒ 6 + un < 9 =⇒ 6 + un < 3 =⇒ un+1 < 3.
b) On a
√ √
√ 3− 6 + un )(3 + 6 + un ) 3 − un
3 − un+1 = 3 − 6 + un = √ = √ .
3 + 6 + un 3 + 6 + un
√
Comme 3 − un > 0 et que 6 + un est positif, alors
1
3 − un+1 < (3 − un ).
3
c) D’après les questions précédentes, on a
1
∀n ∈ N, 0 < 3 − un+1 < (3 − un ).
3
D’où,
1
0 ≤ 3 − un ≤ (3 − un−1 ),
3
1
0 ≤ 3 − un−1 ≤ (3 − un−2 ),
3
..
.
1
0 ≤ 3 − u2 ≤ (3 − u1 ),
3
1
0 ≤ 3 − u1 ≤ (3 − u0 ),
3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 70
et par conséquent,
n n
1 1
0 ≤ 3 − un < (3 − u0 ) = 2 .
3 3
n
1
Comme lim 2 = 0, alors lim (3 − un ) = 0, c.-à-d.,
n→∞ 3 n→∞
lim un = 3,
n→∞
et (un ) converge vers 3. (Pour une autre méthode rapide, voir exercice 5.6).
∀n ∈ N, u0 ≤ un ≤ un+1 ≤ vn+1 ≤ vn ≤ v0 .
wn = vn − un .
∀n ∈ N, wn ≥ 0.
On a
wn+1 − wn = (vn+1 − vn ) + (un − un+1 ) ≤ 0.
Donc, (wn ) est décroissante et comme lim wn = 0, alors ∀n ∈ N, wn ≥ 0.
n→∞
b) On déduit de la question a) que la suite (un ) est majorée, tandis
que la suite (vn ) est minorée. La suite (un ) converge car elle est croissante et
majorée. De même, la suite (vn ) converge car elle est décroissante et minorée.
En outre, on a
lim un = lim vn ,
n→∞ n→∞
Exercice 2.25 On considère les deux suites (un ) et (vn ) définies par
u0 = α, v0 = β, 0 < α < β,
√ un + vn
un+1 = un vn , vn+1 = , n ∈ N.
2
a) Montrer, par récurrence, que :
∀n ∈ N, un > 0, vn > 0.
b) On a
1 √ 1 √ √ 2
vn+1 − un+1 = (un + vn − 2 un vn ) = ( un − vn ) .
2 2
c) D’après la question b), on a
1 √ √
vn+1 − un+1 = ( un − vn )2 ≥ 0.
2
Dès lors,
∀n ∈ N, vn+1 ≥ un+1 ,
d’où
∀n ∈ N∗ , vn ≥ un .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 72
d’où, n
1
0 ≤ vn − un ≤ (v0 − u0 ).
2
Or n n
1 1
lim (v0 − u0 ) = (β − α) lim = 0, 0 < α < β,
n→∞ 2 n→∞ 2
et par conséquent, lim (vn − un ) = 0.
n→∞
h) Comme la suite (un ) est croissante (d’après d)), la suite (vn ) est dé-
croissante (d’après e)) et lim (vn − un ) = 0 (d’après g)), alors on en déduit
n→∞
que (un ) et (vn ) sont des suites adjacentes et donc convergent vers la même
limite.
2n+1
n n n X n
b) vn = 2 + 2 + ··· + 2 = 2+k
, n ∈ N.
n n +1 n + 2n + 1 k=0
n
♣ Solution : a) On a
n2 + 1 ≤ n2 + k ≤ n2 + n, k = 1, 2, ..., n.
D’où,
1 1 1
≤ 2 ≤ 2 ,
n2+n n +k n +1
n n n
2
≤ 2 ≤ 2 ,
n +n n +k n +1
n
n X n n
2
.n ≤ 2
≤ 2 .n,
n +n k=1
n +k n +1
n2 n2
≤ un ≤ ,
n2 + n n2 + 1
Comme
n2 n2
lim = lim = 1,
n→∞ n2 + n n→∞ n2 + 1
alors
lim un = 1,
n→∞
Donc
2n 2n + 2
≤ vn ≤ ,
n+1 n
et comme
2n 2n + 2
lim = lim = 2,
n→∞ n + 1 n→∞ n
alors
lim un = 2,
n→∞
tan A + tan B
tan(A + B) = ,
1 − tan A tan B
et
tan A − tan B
tan(A − B) = .
1 + tan A tan B
b) En déduire que :
1 1 1
arctan = arctan − arctan ,
k2 +k+1 k k+1
ainsi que la nature de la suite définie par
n
X 1
un = arctan .
k=0
k2 + k + 1
♣ Solution : a) On a
sin(A + B) sin A cos B + cos A sin B)
tan(A + B) = = .
cos(A + B) cos A cos B − sin A sin B
En divisant les deux termes du second membre, par cos A cos B, on obtient
tan A + tan B
tan(A + B) = .
1 − tan A tan B
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 75
D’où,
1 1 1
arctan − arctan = A − B = arctan 2 .
k k+1 k +k+1
On a
n n
X 1 X 1 1
un = arctan 2 = arctan − arctan .
k=0
k + k + 1 k=0 k k+1
On a
n
X 1 π 1 1
arctan = + arctan 1 + arctan + · · · + arctan ,
k=0
k 2 2 n
n
X 1 1 1 1
arctan = arctan 1 + arctan + · · · + arctan + arctan ,
k=0
k+1 2 n n+1
d’où,
n
X 1 1 π 1
un = arctan − arctan = − arctan .
k=0
k k + 1 2 n + 1
Dès lors,
π 1 π
− lim arctan
lim un = = ,
n→∞ 2 n→∞ n+1 2
et par conséquent la suite (un ) converge.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 76
d’où, vn+1 < vn et la suite (vn ) est strictement décroissante. D’après b), on a
Comme (un ) est croissante, (vn ) est décroissante, lim (un − vn ) = 0, alors
n→∞
(un ) et (vn ) sont deux suites adjacentes. On en déduit que ces suites convergent
et ont même limite.
d) On a
22 11
sn+1 − sn = 3(un+1 − un ) + 8(vn+1 − vn ) = 3 +8 − = 0.
3(12)n 4(12)n
∀n ∈ N, sn = sn+1 ,
c.-à-d., (sn ) est une constante à partir du rang n0 = 0 ∈ N, donc (sn ) est une
suite stationnaire. En outre, on a
e) D’après c), on a
lim un = lim vn ≡ l.
n→∞ n→∞
Comme
lim sn = 3 lim un + 8 lim vn ,
n→∞ n→∞ n→∞
alors
99 = 3l + 8l = 11l,
et par conséquent, l = 9.
♣ Solution : a) On a
n √ √
X k+1− k 1
lim un = lim √ = lim 1 − √ = 1,
n→∞ n→∞
k=1
k2 + k n→∞ n+1
et la suite (un ) converge.
b) De même, la suite (vn ) converge car
n
2n−1 .3n+1 3 3
lim vn = lim 2n+4
= lim = 0.
n→∞ n→∞ 5 n→∞ 10 5
Exercice 2.30 Soit (un ) une suite numérique satisfaisant, pour tous
entiers k et n, à
uk+n = uk un .
Étudier la nature de cette suite.
♣ Solution : Notons que si n = k = 0, alors u0 = u20 , d’où u0 = 0 ou
u0 = 1. Donc lorsque u0 = 0, alors pour tout entier n, un = u0 un = 0 et (un )
est dans ce cas la suite nulle, donc elle converge. Lorsque u0 = 1, alors
u1 = u0+1 = u0 u1 = u1 , u2 = u1+1 = u1 u1 = u21 , ..., un = un1 .
Montrons par récurrence que pour tout entier n, un = un1 . En effet, pour
n = 0, on a u0 = u01 = 1, donc c’est vrai. Supposons que : un = un1 , et
montrons que : un+1 = un+1
1 . On a
un+1 = u1 un = u1 un1 = un+1
1 .
Donc lorsque u0 = 1, on a pour tout entier n, un = un1 et la suite (un )
converge si |u1 | < 1.
3n2 + cos n
a) un = .
4(n + 1)2 + sin 3n
n ln n
ln(1 + n)
b) vn = .
ln n
♣ Solution : a) Notons que
−1 ≤ sin 3n ≤ 1 =⇒ 0 < 4(n + 1)2 − 1 ≤ 4(n + 1)2 + sin 3n ≤ 4(n + 1)2 + 1,
donc 4(n + 1)2 + sin 3n 6= 0 et la suite un ) est bien définie pour tout n ∈ N.
On a
n2 3 + cos n
3 + cos n
n 2 n2
un = = .
sin 3n 1 2 sin 3n
2
(n + 1) 4 + (n+1)2 1+ n 4 + (n+1)2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 79
Or 2
cos n sin 3n 1
lim = 0, lim = 0, lim 1 + = 0,
n→∞ n2 n→∞ (n + 1)2 n→∞ n
3
donc lim un = , et la suite (un ) converge.
n→∞ 4
b) On a
!
ln n. ln 1 + n1
ln(1 + n)
ln un = n ln n. ln = n ln n. ln ,
ln n ln n
1
ln(1+ n )
! ln 1 + ln n
ln 1 + n1 ln 1 + n1
= n ln n. ln 1 + = n ln n. 1
. ,
ln n ln(1+ n ) ln n
ln n
1
1
ln(1+ n ) ln(1+ n )
ln 1 + ln n ln 1 + ln n
ln 1 + n1
1
= n ln 1 + . 1
= 1 . 1
.
n ln(1+ n ) ln(1+ n )
n
ln n ln n
Comme
1
ln 1 + n
lim 1 = 1,
n→∞
n
et
1
ln(1+ n )
1
ln 1 + ln n
ln 1 + n
lim = 0 =⇒ lim 1
= 1,
n→∞ ln n n→∞ ln(1+ n )
ln n
alors lim ln un = 1, et par conséquent, lim un = e.
n→∞ n→∞
vn = nun ,
où (un ) est une autre suite convergente telle que : un ≥ 0, pour tout
entier n. On suppose que :
Or, ∀n ∈ N, un ≥ 0, donc
M
0 ≤ nun ≤ M =⇒ 0 ≤ un ≤ , ∀n ∈ N∗ ,
n
et par conséquent, lim un = 0. On a
n→∞
1 1
lim n(un + u2n ) = lim nun + (2nu2n ) = lim vn + v2n .
n→∞ n→∞ 2 n→∞ 2
La suite (vn ) étant convergente, alors lim vn = lim v2n ∈ R. Dès lors,
n→∞ n→∞
1 3
lim n(un + u2n ) = lim vn + lim v2n = lim vn .
n→∞ n→∞ 2 n→∞ 2 n→∞
2
Or lim n(un + u2n ) = 1, donc lim vn = .
n→∞ n→∞ 3
Exercice 2.33 On considère la suite (un ) définie par
3 + 2un
u0 = 1, un+1 = , n ∈ N∗ .
2 + un
a) Montrer que : ∀n ∈ N, (un ) est bien définie.
b) Soit √
un − 3
vn = √ , ∀n ∈ N.
un + 3
Montrer que (vn ) est une suite géométrique.
c) Exprimer vn et un en fonction de n.
d) Étudier la convergence de la suite (un ). Quelle est sa limite ?
♣ Solution : a) - Montrons par récurrence que : ∀n ∈ N, un > 0. Pour
3 + 2u0 5
n = 1, c’est vrai u1 = = > 0. Supposons que un > 0 et montrons
2 + u0 3
que un+1 > 0. On a lisiblement,
3 + 2un
un+1 = > 0.
2 + un
Donc un 6= −2 et en déduit que la suite (un ) est bien définie. √
b) D’après la question précédente, ∀n ∈ N, un > 0, donc un 6= − 3 et
(vn ) est bien définie. Pour tout n ∈ N, on a
√ 3+2un
√ √ √ √ !
un+1 − 3 2+un
− 3 (2 − 3)(un − 3) 2− 3
vn+1 = √ = 3+2u √ = √ √ = √ vn .
un+1 + 3 n
2+un
+ 3 (2 + 3)(un + 3) 2+ 3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 81
√
2− 3
Donc (vn ) est une suite géométrique de raison √ et de premier terme
2+ 3
√ √
u0 − 3 1− 3
v0 = √ = √ .
u0 + 3 1+ 3
c) (Rappelons, voir propriété 2.54, que si (un ) est une suite géométrique de
raison q 6= 0 et de premier terme u0 , alors, ∀n ∈ N, un+1 = qun , un = u0 q n ).
D’après la question précédente, on a
√ √ !
1− 3 2− 3
v0 = √ , vn+1 = √ vn ,
1+ 3 2+ 3
donc √ ! √ !n
1− 3 2− 3
vn = √ √ .
1+ 3 2+ 3
Pour un , on a √
√
un − 3 1 + vn
vn = √ =⇒ un = 3 .
un + 3 1 − vn
√ √
(Notons que : vn 6= 1 car un − 3 6= un + 3). Dès lors,
√ √ n
1−√3 2−√3
√ 1 + 1+ 3 2+ 3
un = 3 √ √ n .
1−√3 2−√3
1 − 1+ 3 2+ 3
√
2− 3
Comme 0 < √ < 1, alors (voir exercice 2.6),
2+ 3
√ !n
2− 3
lim √ = 0.
n→∞ 2+ 3
√
Par conséquent, lim un = 3 et (un ) est une suite convergente.
n→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 82
(−1)n−1 1 1 1
|un | = n
sin √ ≤ n
≤ n, n≥2
(2n − 1) n (2n − 1) 3
1
Comme lim = 0, alors lim un = 0 et (un ) est une suite convergente.
n→∞ 3n n→∞
b) On a
d’où
n n
≤ vn ≤ √
3
.
n+1 n3 + 3n2 + 4
Comme
n n
lim = lim √
3
= 1,
n→∞ n + 1 n→∞ n3 + 3n2 + 4
alors lim vn = 1 et (vn ) est une suite convergente.
n→∞
un 1 u2 + 2
un+1 = + = n > 0.
2 un 2un
Montrons maintenant que :
√
∀n ∈ N, (un+1 ) ≥ 2,
√
(c.-à-d., la suite (un ) est minorée par 2, à partir de n = 1). On a
√ 2
√ un 1 √ un − 2
un+1 − 2 = + − 2= ≥ 0,
2 un 2un
√
car un ≥ 0 d’après ce qui précède. Donc un+1 ≥ 2. Notons que pour u0 = 1,
√ 2
un − 2 √
on a aussi u1 = ≥ 0. Par conséquent, ∀n ∈ N∗ , un ≥ 2.
2un
(Une autre méthode similaire à la précédente : on a
2 2
(u2n − 2)
un 1
u2n+1 −2= + −2= ≥ 0.
2 un 4u2n
un 1 2 − u2n
un+1 − un = + − un = ≤ 0, ∀n ∈ N∗ ,
2 un 2un
d) D’après a), on a
√ 2 √ ! √ !
√ un − 2 un − 2 un − 2
un+1 − 2= = .
2un 2 un
√
On sait (d’après a)), que : ∀n ∈ N∗ , un ≥ 2 et ∀n ∈ N, un > 0, donc
√
√ un − 2
0 ≤ un − 2 ≤ un =⇒ 0 ≤ ≤ 1.
un
Dès lors,
√ ! √ ! √
√ un − 2 un − 2 un − 2
un+1 − 2= ≤= ,
2 un 2
et par conséquent,
√ 1 √
∀n ∈ N, 0 ≤ un+1 − 2≤ un − 2 .
2
e) On déduit de la question précédente, les inégalités suivantes :
√ 1 √
0 ≤ un − 2 ≤ un−1 − 2 ,
2
√ 1 √
0 ≤ un−1 − 2 ≤ un−2 − 2 ,
2
..
.
√ 1 √
0 ≤ u2 − 2 ≤ u1 − 2 ,
2
d’où,
n−1 n−1
√ √ 3 √
1 1
0 ≤ un − 2≤ u1 − 2 = − 2 , ∀n ∈ N∗ .
2 2 2
Or n−1
3 √
1
lim − 2 = 0,
n→∞ 2 2
√
donc lim un = 2. (Pour une autre méthode rapide, voir exercice 5.6).
n→∞ √
f ) 1ère méthode : pour avoir un − 2 < 10−2 , il suffit d’avoir
n−1
3 √
1
− 2 < 10−2 .
2 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 85
Dès lors,
n−1
3 √
1 1
< 3
√ =⇒ −(n − 1) ln 2 < − ln − 2 102 ,
2 2
− 2 102 2
d’où, √
ln 3 − 2 102 2, 8424
n> 2= = 4, 1007.
ln 069315
√
Par conséquent, un constitue une valeur approchée de 2 à 10−2 près pour
n ≥ 5. On a
u0 = 1
u0 1 1 3
u1 = + =
+ 1 = = 1, 5
2 u02 2
u1 1 3 2 17
u2 = + = + = = 1, 4166666
2 u14 3 12
u2 1 17 12 577
u3 = + = + = = 1, 4142156
2 u224 17 408
u3 1 577 408 665857
u4 = + = + = = 1, 4142135
2 u3816 577 470832
u4 1 665857 470832 886731088897
u5 = + = + = = 1, 4142134
2 u4941664 665857 627013566048
√
Donc u5 = 1, 4142134 est une valeur approchée de 2 à 10−2 près.
2ème méthode : on peut améliorer le résultat précédent, en utilisant l’expres-
sion √ 2
√ un − 2
un+1 − 2 = ,
2un
obtenue dans la question a). En effet, on a
√ 2 √ 2 2 !2
√ 3
r
u1 − 2 − 2
2 2 3 2 9
u2 − 2 = = 3 = √ −1 = −1 .
2u1 2. 2 3 2 2 3 8
Or r r 12
9 1 1 1 1 1
= 1+ = 1+ =1+ . =1+ ,
8 8 8 2 8 16
donc 2
√
2 1 1
u2 − 2 = = .
3 16 384
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 86
Exercice 2.36 Soit (un ) une suite qui converge vers un réel l.
a) Montrer que la suite (vn ) définie par
n
1X
vn = uk , n ∈ N∗ ,
n k=1
converge également vers l. ((vn ) est dite suite des moyennes de Cesàro
de (un ). On dit que la suite (un ) converge au sens de Cesàro vers l ou
converge en moyenne vers l).
b) La réciproque est-elle vraie ?Justifierla réponse.
un
c) En appliquant a) à la suite ln , donner une autre solution
un−1
de l’exercice 2.14.
d) Calculer la limite suivante :
1√n
lim
n!.
n→∞ n
♣ Solution : a) Par hypothèse la suite (un ) converge vers l, donc
ε
∀ε > 0, ∃N ∈ N tel que : n ≥ N =⇒ |un − l| ≤ .
2
Pour tout n ≥ N , on a
n n
! n
1X 1 X 1X
vn − l = uk − l = uk − nl = (uk − l),
n k=1 n k=1
n k=1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 87
d’où,
N n
1X 1 X
vn − l = (uk − l) + (uk − l).
n k=1 n k=N +1
D’après l’inégalité triangulaire, on a
n
C 1 X
|vn − l| ≤ + |uk − l|,
n n k=N +1
où
N
X
C= |uk − l|,
k=1
C
est une constante qui ne dépend pas de n. Dès lors, lim = 0, et on peut
n→∞ n
donc écrire
C C ε
∀ε > 0, ∃N 0 ∈ N tel que : n ≥ N 0 =⇒ = ≤ .
n n 2
Comme
ε
k ≥ N =⇒ |uk − l| < ,
2
alors n
X ε
|uk − l| ≤ (n − N ) ,
k=N +1
2
et par conséquent,
ε n−N ε ε ε
|vn − l| ≤ + ≤ + = ε,
2 n 2 2 2
n−N
car < 1. Finalement, obtient
n
n ≥ max(N, N 0 ) =⇒ |vn − l| < ε,
selon que n est pair ou impair. Évidemment, cette suite converge vers 0.
c) Par hypothèse (voir exercice 2.14), on a
un
lim = l > 0.
n→∞ un−1
D’où, pour tout n ∈ N∗ , on a
un
lim ln = lim (ln un − un−1 ) = ln l.
n→∞ un−1 n→∞
Dès lors,
n
1 X un ln un
lim = lim = ln l
n→∞ n u n−1 n→∞ n
k=1
et par conséquent,
√
lim n
un = l.
n→∞
d) Notons que :
1√
r
n n n!
n! = ,
n nn
et cette suite va jouer le rôle de (vn ) dans a) ci-dessus. Posons
n!
un = .
nn
On a n
un+1 n 1 1
lim = lim = lim = .
1 n
n→∞ un n→∞ n+1 n→∞ 1+ n e
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 89
n
1 X 3
vn = 4 k .
n k=1
♣ Solution : a) Comme
(k + 1)3 = k 3 + 3k 2 + 3k + 1,
alors n n n n
X X X X
3 3 2
(k + 1) = k +3 k +3 k + n.
k=1 k=1 k=1 k=1
Or
n
X n
X
3 3 3 3 3
(k + 1) = 2 + 3 + · · · + n + (n + 1) = k 3 − 1 + (n + 1)3 ,
k=1 k=1
et n
X n(n + 1)
k= ,
k=1
2
donc
n n n
X
3 3
X
3
X n(n + 1)
k − 1 + (n + 1) = k +3 k2 + 3 + n.
k=1 k=1 k=1
2
(k + 1)4 = k 4 + 4k 3 + 6k 2 + 4k + 1,
d’où n n n n n
X X X X X
4 4 3 2
(k + 1) = k +4 k +6 k +4 k + n.
k=1 k=1 k=1 k=1 k=1
Comme
n
X n
X
4 4 4 4 4
(k + 1) = 2 + 3 + · · · + n + (n + 1) = k 4 − 1 + (n + 1)4 ,
k=1 k=1
n
X n(n + 1)
k = ,
k=1
2
n
X n(n + 1)(2n + 1)
k2 = ,
k=1
6
b) On a
d’où,
n n n n
1 X α X α X 1 α X
(kα − 1) < un ≤ 2 k =⇒ 2 k − < un ≤ 2 k.
n2 k=1 n k=1 n k=1 n n k=1
Comme n
X n(n + 1)
k= ,
k=1
2
alors
α(n + 1) − 2 α(n + 1)
< un ≤ .
2n 2n
On a
α(n + 1) − 2 α(n + 1) α
lim = lim = ,
n→∞ 2n n→∞ 2n 2
et par conséquent,
α
lim un = ,
n→∞ 2
et (un ) est une suite convergente.
b) On a
n
vn X λk
= = 1 + 11 + 111 + · · · + 11 · · · 1,
5 k=1
5
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 92
d’où,
9vn
= 9 + 99 + 999 + · · · + 99 · · · 9,
5
= (10 − 1) + (102 − 1) + (103 − 1) + · · · + (10n − 1),
= (10 + 102 + 103 + · · · + 10n ) − (1 + 1 + 1 + · · · + 1),
1 + 10n
= 10 − n, (propriété 2.54),
1 − 10
10 n
= (10 − 1) − n.
9
Par conséquent,
50 5n
vn = (10n − 1) − ,
81 9
et (vn ) est une suite divergente car lim vn = ∞.
n→∞
d’où
65
lim un = ,
k→∞ 36
et donc la suite (un ) converge.
b) Notons que :
1
lim v2n = ,
n→∞ e
et
lim v2n+1 = e.
n→∞
Comme ces limites sont différentes, on en déduit que la suite (vn ) diverge.
Exercice 2.40 Soit (vn ) une suite extraite d’une suite (un ). On sup-
pose que (vn ) converge et que (un ) est monotone. Étudier la nature de
la suite (un ).
♣ Solution : Rappelons que (vn ) une suite extraite de (un ), s’il existe une
application ϕ : N −→ N strictement croissante telle que :
∀n ∈ N, vn = uϕ(n) .
Par hypothèse la suite (vn ) est convergente. Si la suite (un ) est croissante
(pour le cas où la suite est décroissante, il suffit d’utiliser un raisonnement
similaire), alors de deux choses l’une : la suite (un ) converge vers l ∈ R ou
diverge vers +∞. Ce dernier cas est à rejeter car il implique que la suite (vn )
diverge vers +∞, ce qui est absurde. Dès lors, le seul cas valable est que la
suite (un ) converge vers l ∈ R.
Exercice 2.41 Étudier la nature des suites (un ) et (vn ) définies par
n
X 1 1
un = , v n = un + , n ∈ N∗ .
k=1
k! n!
♣ Solution : On va montrer que ces suites sont adjacentes et donc convergent
vers la même limite. On a
1 1 1
un = 1 + + + ··· + ,
1! 2! n!
1 1 1 1
un+1 = 1 + + + ··· + + ,
1! 2! n! (n + 1)!
d’où,
1
un+1 − un = > 0.
(n + 1)!
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 94
On déduit de ce qui précède que (un ) et (vn ) sont des suites adjacentes et
donc convergent vers la même limite (cette limite est le nombre e ≈ 2, 718).
un = sin n,
est divergente.
b) Déterminer l’ensemble des valeurs d’adhérence adh(un ) de (un )
ainsi que la limite supérieure et la limite inférieure de cette suite.
♣ Solution : a) Supposons que la suite (un ) converge. Donc, par définition,
on a
lim un = lim sin n = l ∈ R.
n→∞ n→∞
Notons que l’on a aussi
Comme
sin(n + 1) − sin(n − 1) = 2 sin 1 cos n,
on en déduit que :
sin(n + 1) − sin(n − 1)
cos n = ,
2 sin 1
et donc
lim cos n = 0.
n→∞
Ceci est absurde car on a déjà montré dans l’exemple 2.17 que lim cos n
n→∞
n’existe pas. Par conséquent, la suite (un ) diverge.
Note : Dans le cas ou on ne veut pas tenir compte du résultat prouvé dans
l’exemple 2.17, alors on raisonne comme ceci : d’une part, la formule trigo-
nométrique sin 2n = 2 sin n cos n, implique
Exercice 2.43 Soit (un ) une suite réelle bornée. Prouver que si cette
suite admet une seule valeur d’adhérence, alors elle est convergente.
♣ Solution : On raisonne par l’absurde. Supposons que la suite (un ) ne
converge pas (vers la valeur d’adhérence que l’on note l1 ). Autrement dit,
∀n ∈ N, uϕ(n) − l1 ≥ ε.
an
b) lim k , a > 1, k ∈ N.
n→∞ n
an
♦ Réponse : a) lim = 0.
n→∞ n!
n
a
b) lim k = +∞.
n→∞ n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 96
u0 = 1, un+1 = ln(1 + un ), n ∈ N.
♦ Réponse : (un ) est décroissante, minorée par 0 et donc converge vers 0.
3
♦ Réponse : a) On a lim un = , donc (un ) est une suite convergente.
n→∞ 4
b) De même, on a lim vn = 1 et (vn ) est une suite convergente.
n→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 97
Exercice 2.54 Étudier la nature des suites (un ) et (vn ) définies par :
π
u0 = , un+1 = sin un ,
2
1 1
vn = − , n ∈ N,
u2n+1 u2n
et en cas de convergence, préciser leurs limites.
1
♦ Réponse : (un ) converge vers 0, tandis que (vn ) converge vers .
3
Exercice 2.55 a) Étudier la nature des suites suivantes :
s 1000
n 2 n
a) un = 1 + sin .
n+1
n
2n + 1
b) vn = .
3n + 2
♦ Réponse : a) (un ) converge vers 1.
b) (vn ) converge vers 0.
Exercice 2.56 On considère les trois suites (un ), (vn ) et (wn ) liées
par la relation suivante :
wn = u2n + vn2 + un vn .
Exercice 2.60 Soit (u2n ) une suite extraite d’une suite bornée (un ).
On suppose que :
lim (u2n + 2un ) = 2.
n→∞
f ([−2, −1]) = [1, 4], f ([0, 1]) = [0, 1], f (]2, +∞[) =]4, +∞[.
∀x ∈ D, f (x) = f (−x),
et impaire si
∀x ∈ D, f (x) = −f (−x).
Définition 3.7 Une fonction f est dite périodique sur D, s’il existe un
nombre T > 0 tel que :
∀x ∈ D, x + T ∈ D, f (x + T ) = f (x).
Exemple 3.8 Une fonction constante sur R est périodique, de période tout
nombre réel non nul. Les fonctions trigonométriques cosinus et sinus sont
périodiques, de période 2π.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 103
∀x ∈ D, f (x) ≤ M.
∀x ∈ D, f (x) ≥ m.
sup x2 = 1.
x∈[−1,1[
De même, on a
inf x2 = 0.
x∈[−1,1[
De même, on a
Remarque 3.14 Rappelons que toute partie non vide et majorée (resp. mi-
norée) dans R admet une borne supérieure (resp. inférieure). Comme les
parties E non majorées de R n’admettent pas de supremum, alors on pose
par convention : supf (x) = +∞. Et on prend comme convention pratique de
x∈E
la borne supérieure dans R = R ∪ {−∞, +∞},
b) Si f ≤ g sur E, alors
d) On a
et
inf f (x) + inf g(x) ≤ inf (f + g)(x) ≤ inf f (x) + supg(x).
x∈E x∈E x∈E x∈E x∈E
e) Si F ⊂ E, alors
Remarque 3.17 Rappelons que le max fait partie d’un ensemble, alors que
le sup n’en fait pas forcément partie. Un ensemble peut avoir une borne sup
sans avoir de max. Cependant, si le max existe alors c’est aussi le sup. Même
remarque pour min et inf.
Autrement dit, si
f (x1 ) − f (x2 )
∀x1 , x2 ∈ D, x1 6= x2 , ≥ 0.
x1 − x2
- décroissante si,
Autrement dit, si
f (x1 ) − f (x2 )
∀x1 , x2 ∈ D, x1 6= x2 , ≤ 0.
x1 − x2
- monotone si elle est croissante ou décroissante.
- strictement croissante si,
Autrement dit, si
f (x1 ) − f (x2 )
∀x1 , x2 ∈ D, x1 6= x2 , < 0.
x1 − x2
- strictement décroissante si,
Autrement dit, si
f (x1 ) − f (x2 )
∀x1 , x2 ∈ D, x1 6= x2 , > 0.
x1 − x2
- strictement monotone si elle est strictement croissante ou strictement
décroissante.
- constante sur D lorsque :
f : R −→ R, x 7−→ x2 ,
cos x − sin x 6= 0.
π
Or cos x = sin x si et seulement si x = + kπ, k ∈ Z, donc
4
nπ o
D = R\ + kπ, k ∈ Z .
4
c) Pour que h soit définie, il faut que
x2 − x − 2
2
≥ 0 et x2 − 3x − 10 6= 0.
x − 3x − 10
On a
x2 − x − 2 = (x − 2)(x + 1) = 0 ⇐⇒ x = −1, x = 2,
et
x2 − 3x − 10 = (x − 5)(x + 2) = 0 ⇐⇒ x = −2, x = 5.
Dès lors,
x -2 -1 2 5
x2 − x − 2 + 4 + 0 − 0 + 18 +
x2 − 3x − 10 + 0 − -6 − -12 − 0 +
x2 −3x−10
x2 −3x−10
+ k − 0 + 0 − k +
Donc,
D =] − ∞, −2[∪[−1, 2]∪]5, +∞[.
Exercice √3.3 Déterminer l’image des fonctions suivantes :
a) f (x) = 9 − x2 , x ∈ [−3, 3].
b) g(x) = cos x2 .
1
c) u(x) = , x ∈ R∗ .
x
1
d) v(x) = √ , x ∈ R.
3 + x2
♣ Solution : a) On a, Im f = [0, 3].
b) On a, Im g = [−1, 1].
∗
c) On a, Im u = R i .√ i
d) On a, Im v = 0, 33 .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 111
Dès lors, fp (x) et fi (x) sont ainsi déterminées de manière unique. (Précisons
cela avec un peu plus de détail. Si fp1 , fp2 sont deux fonctions paires et fi1 , fi2
sont deux fonctions impaires, telles que l’on a :
f (x) = fp1 (x) + fi1 (x), f (x) = fp2 (x) + fi2 (x),
alors
f (−x) = fp1 (x) − fi1 (x), f (−x) = fp2 (x) − fi2 (x),
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 112
et dès lors,
f (x) + f (−x) f (x) + f (−x)
= fp1 (x), = fp2 (x),
2 2
f (x) − f (−x) f (x) − f (−x)
= fi1 (x), = fi2 (x).
2 2
Donc, on a pour tout x ∈ R, fp1 (x) = fp2 (x) et fi1 (x) = fi2 (x)). Montrons
maintenant que les fonctions fp et fi résolvent le problème. On a
f (x) + f (−x) f (x) − f (−x)
fp (x) + fi (x) = + = f (x).
2 2
La fonctionfp est paire car
f (−x) + f (x)
fp (−x) = = fp (x),
2
tandis que fi est impaire car
f (−x) − f (x)
fi (−x) = = −fi (x).
2
b) On a
ex + e−x ex − e−x
ex = + = cosh x + sinh x,
2 2
ex + e−x
où cosh x = est la fonction cosinus hyperbolique (elle est paire) et
2
ex − e−x
sinh x = la fonction sinus hyperbolique (elle est impaire).
2
Exercice 3.6 Pour chacune des fonctions suivantes, indiquer celles
qui sont périodiques et le cas échéant, donner leur période.
a) f (x) = sin(cos
√ x).
b) g(x) = sin
√ x.
c) u(x) = tan x.
x2
d) v(x) = cos .
2
♣ Solution : a) La fonction f est périodique de période 2π. En effet, on a
f (x) = x3 ,
sup x3 = 1.
x∈]−1,1[
De même, on a
et
sup x3 = sup x3 : 0 < x < 1 = 1.
x∈]0,1[
inf x3 = −1.
x∈]−1,1[
On aussi
inf x3 = inf x2 : −1 ≤ x < 1 = −1,
x∈[−1,1[
et
inf x3 = inf x2 : 0 < x < 1 = 0.
x∈]0,1[
Exercice 3.8 Même question pour les fonctions suivantes sur les en-
sembles indiqués.
√
a) f (x) = x sur ] − ∞, 3].
π
b) g(x) = sin x sur − 2 , 0 .
c) u(x) = ex sur R.
d) v(x) = (x − E(x)) sur R, N, Q.
♣ Solution : a) On a
√
sup f = sup x = 0,
]−∞,3] −∞<x≤3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 114
et √
inf f = inf x = 0.
]−∞,3] −∞<x≤3
b) On a
sup g = sup sin x = 0,
[− π2 ,0] − π2 ≤x≤0
et
inf g = πinf sin x = −1.
[− π2 ,0] − 2 ≤x≤0
c) On a
supu = sup ex = +∞,
R −∞<x<+∞
et
inf u = inf ex = 0.
R −∞<x<+∞
d) On a
supv = sup (x − E(x)) = 1, inf v = inf (x − E(x)) = 0,
R −∞<x<+∞ R −∞<x<+∞
c) L’application h est injective, mais elle n’est pas surjective. En effet, est
injective car si
f (x1 ) = x21 = x22 = f (x2 ),
où x1 , x2 ∈ [0, +∞[, alors x1 = x2 . Elle n’est pas surjective, car il suffit de
choisir dans R par exemple y = −1 et alors il n’existe pas x ∈ [0, +∞[ tel
que : h(x) = x2 = −1.
d) L’application u est bijective car elle est injective et surjective.
4(1 + x)
f (x) = ,
x2+ 2x + 5
n’est ni injective, ni surjective.
b) Déterminer f (R).
♣ Solution : a) Comme
3
0 6= 3 =⇒ f (0) = f (3) = ,
5
alors la fonction f n’est pas injective. De même, elle n’est pas surjective car
l’équation f (x) = 3, c.-à-d., 3x2 +2x+11 = 0, a un discriminant négatif, donc
elle n’admet pas de solutions réelles et dès lors y = 3 n’a pas d’antécédent.
b) On a
f (x) = y ⇐⇒ yx2 + 2(y − 2)x + 5y − 4 = 0.
Cette équation admet des solutions réelles si et seulement si son discriminant
est positif ; 4(1 − y 2 ) ≥ 0, c.-à-d., −1 ≤ y ≤ 1. Donc, f (R) = [−1, 1].
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 117
b) On a
1
f og(x) = f (g(x)) = f (x + 3) = , x ∈ R\{−2}.
x+2
c) On a
!
1 1 1
hohoh(x) = h(h(h(x))) = h h =h 1 = 1 ,
x+1 x+1
+1 1
+1
+1
x+1
d’où,
x+2
hohoh(x) = .
2x + 3
Exercice 3.17 Soient f et g deux fonctions injectives. Montrer que
f og est aussi injective.
♣ Solution : Par hypothèse, f et g sont injectives, donc
Dès lors,
d’où le résultat.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 118
1
b) Posons y = , x ∈ [−π, π]. D’où,
cos x2 + 1
r
−1 1 1
x = g (y) = arccos − 1, ≤ y ≤ 1.
y 2
√
c) Posons y = 3 1 − x3 , x ∈ R. D’où,
p
x = h−1 (y) = 3 1 − y 3 , y ∈ R.
f (x) = x2 .
Déterminer
a) f −1 ([0, 1]).
b) f −1 ([−2, 0]).
c) f −1 ([−2, 0[).
d) f −1 (R).
♣ Solution : On a
a) f −1 ([0, 1]) = [−1, 1].
b) f −1 ([−2, 0]) = {0}.
c) f −1 ([−2, 0[) = ∅.
d) f −1 (R) = R.
∀x ∈ R, f (x) = x − E(x),
Exprimer f et |f | en fonction de f + et f − .
♦ Réponse : On a f = f + − f − et |f | = f + + f − .
donc, p
x = ln(y + 1 + y 2 ).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 122
Déterminer
a) f −1 (1).
b) f ([0, π2 [).
c) f −1 f ([0, π2 ] .
d) f (R).
e) f −1 (R).
♦ Réponse : On obtient,
a) f −1 (1) = {2kπ : k ∈ Z}.
b) f ([0, π2 [) =]0, 1].
[ π π
c) f −1 f ([0, π2 ] = f −1 ([0, π2 ]) =
[− + 2kπ, + 2kπ].
k∈Z
2 2
d) f (R) = [−1, 1].
e) f −1 (R) = R.
Chapitre 4
Limites
Propriété 4.2 Si f admet une limite en x0 , alors cette limite est unique.
et donc
lim f (x) = 1.
x→0
lim f (x) = l ⇐⇒ (∀ε > 0, ∃A > 0 tel que : x > A =⇒ |f (x) − l| < ε),
x→+∞
lim f (x) = l ⇐⇒ (∀ε > 0, ∃A > 0 tel que : x < −A =⇒ |f (x) − l| < ε),
x→−∞
lim f (x) = +∞ ⇐⇒ (∀A > 0, ∃δ > 0 tel que : |x − x0 | < δ =⇒ f (x) > A),
x→x0
lim f (x) = −∞ ⇐⇒ (∀A > 0, ∃δ > 0 tel que : |x − x0 | < δ =⇒ f (x) < −A),
x→x0
lim f (x) = +∞ ⇐⇒ (∀A > 0, ∃B > 0 tel que : x > B =⇒ f (x) > A),
x→+∞
lim f (x) = +∞ ⇐⇒ (∀A > 0, ∃B > 0 tel que : x < −B =⇒ f (x) > A),
x→−∞
lim f (x) = −∞ ⇐⇒ (∀A > 0, ∃B > 0 tel que : x > B =⇒ f (x) < −A),
x→+∞
lim f (x) = −∞ ⇐⇒ (∀A > 0, ∃B > 0 tel que : x < −B =⇒ f (x) < −A),
x→−∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 125
lim (f + g)(x) = l1 + l2 ,
x→x0
lim (λf )(x) = λl1 , λ ∈ R,
x→x0
lim (f g)(x) = l1 l2 ,
x→x0
f (x) l1
lim = si l2 6= 0,
x→x0 g(x) l2
lim |f (x)| = |l1 |.,
x→x0
Remarque 4.9 Comme pour les suites, l’inégalité stricte f (x) < g(x), n’en-
traîne généralement pas l’inégalité stricte lim f (x) < lim g(x). Les inégali-
x→x0 x→x0
tés strictes se transforment en général, par passage à la limite, en inégalités
larges.
Alors,
lim h(x) = l.
x→x0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 126
sur un voisinage de x0 . Si
lim g(x) = 0,
x→x0
alors
lim f (x) = 0.
x→x0
Exemple 4.12 On a
1
lim x sin = 0.
x→0 x
En effet, comme
1
x sin ≤ |x|,
x
et que
lim |x| = 0,
x→0
Proposition 4.13 Si
lim f (x) = l,
x→x0
lim f (un ) = l.
n→+∞
+∞ +∞ +∞ +∞ ?
−∞ −∞ −∞ +∞ ?
+∞ −∞ ? −∞ ?
0 +∞ +∞ ? 0
0 −∞ −∞ ? 0
+∞ 0 +∞ ? +∞
−∞ 0 −∞ ? −∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 127
Propriétés 4.17 On a
lim f (un ) = l1 .
n→∞
lim f (un ) = l.
n→∞
lim f (un ) = l.
n→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 129
En outre, on a
lim sup f (x) = sup adhx0 f ∈ adhx0 f,
x→x0
et ici on a
adh0 f = [−1, 1].
Exemple 4.26 On a
x4 + x2 ∼ x2 ,
au voisinage de 0. En effet, on a
f (x) = x4 + x2 = x2 (1 + x2 ) = g(x)(1 + ε(x)).
f
Propriété 4.27 Si est définie au voisinage de x0 , sauf peut-être en x0 ,
g
alors
f (x)
f ∼ g ⇐⇒ lim = 1.
x→x0 g(x)
Exemple 4.28 On a
x2
cos x ∼ 1 − ,
2
au voisinage de 0 car
cos x
lim 2 = 1.
x→0 1 − x
2
Propriété 4.29 Si f ∼ g et g ∼ h, alors f ∼ h.
f1 g1
Propriété 4.30 Si f1 ∼ g1 et f2 ∼ g2 , alors f1 f2 ∼ g1 g2 et ∼ .
f2 g2
Remarque 4.31 Il faut bien noter qu’en général, f1 ∼ g1 et f2 ∼ g2 , n’en-
traîne pas f1 + f2 ∼ g1 + g2 (voir exercice 4.11).
Propriété 4.32 Si f ∼ g et si lim f (x) = l, alors
x→0
lim g(x) = l.
x→0
0
On est en présence d’une forme indéterminée de la forme . Au voisinage
0
de 0, on a sin x ∼ x, ln(1 + x) ∼ x, d’où
sin x x
lim = lim = 1.
x→0 ln(+x) x→0 x
x3 − 1
∀ε > 0, ∃δ > 0 tel que : |x − 1| < δ =⇒ − 3 < ε.
x−1
x3 − 1 (x − 1)(x2 + x + 1)
−3 = − 3 = |x2 + x + 1| = |x − 1||x + 2|.
x−1 x−1
Donc
x3 − 1
− 3 < ε ⇐⇒ |x − 1||x + 2| < ε.
x−1
Comme on cherche un voisinage de 1, alors on peut se restreindre à δ ≤ 1.
On a
|x − 1| < 1 ⇐⇒ 0 < x < 2 ⇐⇒ 2 < x + 2 < 4,
ε
soit |x + 2| < 4. Dès lors, il suffit d’avoir 4|x − 1| < ε, c.-à-d., |x − 1| < , et
4
donc ε
δ ≤ inf 1, ,
4
convient.
b) Montrons que
√
∀A > 0, ∃B > 0 tel que : x > B =⇒ 3x2 − 5 > A.
2
i − 5 ≥q0, ialors
Comme 3x iq le domaine
i de définition de la fonction en question
5 5
est D = −∞, − 3
∪ 3
, +∞ . On a
r r
√ 2 A 2
+ 5 A2+5 A2 + 5
3x2 − 5 > A ⇐⇒ x > ⇐⇒ x < − ou x > .
3 3 3
q
2
Dès lors, B ≥ A 3+5 , convient.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 132
♣ Solution : a) On a
cos x 1
≤ |x|
x cos x
1 =⇒ lim = 0.
lim =0 x→∞ x
x→∞ |x|
0
b) On est en présence d’une forme indéterminée de la forme . Pour lever
0
cette forme indéterminée, on procède comme suit : On a
3 2
sin3 (x2 ) 3 2
(2x3 )2 1 sin(x2 ) 2x3
2 3 sin (x ) 1
= (x ) . . = .
sin2 (2x3 ) (x2 )3 sin2 (2x3 ) (2x3 )2 4 x2 sin(2x3 )
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 133
sin t
Comme lim = 1, alors
t→0 t
sin(x2 ) 2x3
lim = lim = 1,
x→0 x2 x→0 sin(2x3 )
et on a
3 2
sin3 (x2 ) sin(x2 ) 2x3
1 1
lim 2 = lim lim = .
x→0 sin (2x3 ) 4 x→0 x2 x→0 sin(2x3 ) 4
a3 − b3 = (a − b)(a2 + ab + b2 ).
On a,
a−b
a−b= ,
a2 + ab + b2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 134
c.-à-d.,
√
3
√
3 x 3+1 3
− x3 1
x3 + 1−x = √
3
2 √3
= √
3
2 √ .
x3 + 1 + x x3 + 1 + x2 x3 + 1 + x 3 x3 + 1 + x2
Dès lors,
√ 1
3
lim x3 + 1 − x = lim √ 2 √ = 0.
x→−∞ x→−∞ 3
x3 + 1 + x 3 x3 + 1 + x 2
sin 2x
b) lim √ .
x→0 1 − cos x
♣ Solution : a) On est en présence d’une forme indéterminée de la forme
0
. On a
0
sin 3x − sin 2x 3x sin3x3x − 2x sin2x2x 3 sin3x3x − 2 sin2x2x
= = sin 3x .
sin 3x + sin 2x 3x sin3x3x + 2x sin2x2x 3 3x + 2 sin2x2x
sin t
Comme lim = 1, alors
t→0 t
Dès lors,
sin 2x √
lim+ √ = 2 2,
x→0 1 − cos x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 135
sin 2x
donc √ admet une limite à droite en 0. De même, on a
1 − cos x
sin 2x √
lim− √ = −2 2,
x→0 1 − cos x
sin 2x
donc √ admet une limite à gauche en 0. Comme ces limites sont
1 − cos x
sin 2x
différentes, alors √ n’a pas de limite en 0.
1 − cos x
Exercice 4.6 Soient f une fonction telle que :
lim f (x) = 0,
x→x0
lim f (x)g(x) = 0.
x→x0
♣ Solution : Par hypothèse, lim f (x) = 0, c.-à-d.,
x→x0
♣ Solution : a) On a
1
si x > 0 1
f (x) = 2+x =⇒ lim f (x) = 6= −∞ = lim− f (x),
1 x→0+ 2 x→0
si x < 0
x
et f (x) n’a pas de limite lorsque x tend vers 0.
b) On a
√
x x2 + 1 x 1 si x > 0
g(x) = √ = = .
|x| x2 + 1 |x| −1 si x < 0
On a
lim g(x) = 1,
x→0+
donc g(x) admet une limite à gauche en 0. Comme ces limites sont distinctes,
alors g(x) n’admet pas de limite en 0.
(x + 1)x
a) lim .
x→+∞ xx+1
1
b) lim xE , où E désigne la partie entière.
x→0 x
♣ Solution : a) On a
x
(x + 1)x
1 1
= 1 + . .
xx+1 x x
Or
x ln(1+ x
1
)
1 1 1
lim 1 + = lim e x = e, lim = 0,
x→∞ x x→∞ x→∞ x
donc
(x + 1)x
lim = 0.
x→+∞ xx+1
b) Par définition, on a
♣ Solution : a) Soit
1
f (x) = tan ,
x
et utilisons la proposition 4.13. Posons
1
un = ,
nπ
d’où lim un = 0 et
n→∞
1
f (un ) = tan = tan nπ = 0.
un
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 138
Posons
1
vn = ,
2nπ + π4
d’où lim vn = 0 et
n→∞
1 π
f (vn ) = tan = tan(2nπ + ) = 1.
vn 4
Donc,
lim un = lim vn = 0,
n→∞ n→∞
mais
0 = lim f (un ) 6= lim f (vn ) = 1,
n→∞ n→∞
1
une contradiction avec l’unicité de la limite. Par conséquent, lim tan n’existe
x→0 x
pas.
0
b) On est en présence d’une forme indéterminée de la forme . Posons
√ √ 0
a = 3 x, b = 3 α et utilisons la formule :
a3 − b3 = (a − b)(a2 + ab + b2 ).
On a
√ √ √ √ √ √ √ √
x − α = ( 3 x)3 − ( 3 α)3 = ( 3 x − 3 α) ( 3 x)2 + 3 x 3 α + ( 3 α)2 .
D’où,
x−α √ √ √ √ √
3
2 2
lim √ √ = lim ( 3
x) + 3
x 3
α + ( 3
α) = 3 α2 .
x→α 3
x − α x→α
3
f (x) = x2 + 7x − 1, g(x) = x2 + 3,
f (x) x2 + 7x − 1 1
lim = lim = − ,
x→0 g(x) x→0 x2 + 3 3
b) On a
f (x) x2 + 7x − 1
lim = lim = 1,
x→+∞ g(x) x→+∞ x2 + 3
donc ces fonctions sont équivalentes au voisinage de +∞.
f1 (x) = x5 + 2x2 + x − 3,
f2 (x) = −x5 − x + 1,
g1 (x) = x5 + x − 2,
g2 (x) = −x5 + 1.
f1 (x) x5 + 2x2 + x − 3
lim = lim = 1,
x→+∞ g1 (x) x→+∞ x5 + x − 2
f2 (x) −x5 − x + 1
lim = lim = 1,
x→+∞ g2 (x) x→+∞ −x5 + 1
x2
cos x ∼ 1 − , sin x ∼ x,
2
d’où
x2
cos x − 1 ∼ − , sin2 x ∼ x2 .
2
Dès lors,
2
cos x − 1 − x2 1
2 ∼ 2
=− .
sin x x 2
Par conséquent,
1 2 1
lim − =− .
x→0 1 − cos x sin2 x 2
0
b) On est en présence d’une forme indéterminée de la forme . Au voisi-
0
nage de 0, on a
D’où,
(x3 + 2x) sin x 2x2
lim = lim = 2.
x→0 (x5 + x) ln(1 + x) x→0 x2
∀ε > 0, ∃δ > 0, ∀x, y ∈ D, |x−a| < δ, |y −a| < δ =⇒ |f (x)−f (y)| < ε.
(4.1)
b) Montrer que si
ε
∀ε > 0, ∃δ > 0 tel que : |x − a| < δ =⇒ |f (x) − l| < .
2
Dès lors,
ε ε
|f (x) − f (y)| ≤ |f (x) − l| + |f (y) − l| < + = ε.
2 2
b) Il s’agit de la contraposée de la condition de Cauchy (4.1). Donc d’après
a) si la condition (4.1) n’est pas satisfaite, alors la limite n’existe pas.
c) Soit ε > 0. Par hypothèse, on a
ε
∃δ > 0, ∀x, y ∈ D, |x − a| < δ, |y − a| < δ =⇒ |f (x) − f (y)| < . (4.2)
2
Une des propriétés sur l’adhérence adhD de D, affirme qu’un point a ∈ adhD
si et seulement s’il existe une suite d’éléments de D qui converge vers a. Soit
(un ) une telle suite avec lim un = a. Il existe donc m ∈ N∗ , tel que l’on a :
n→∞
n ≥ m =⇒ |un − a| < δ.
Dès lors,
ε
n ≥ m et r ≥ m =⇒ |f (un ) − f (ur )| < ,
2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 142
c.-à-d., (f (un )) est une suite de Cauchy dans R, et donc elle converge disons
vers l. Il reste à montrer que : lim f (x) = l. Comme lim f (un ) = l, alors il
x→a n→∞
existe m0 ∈ N∗ tel que :
ε
n ≥ m0 =⇒ |f (un ) − l| < . (4.3)
2
Soit donc x ∈ D tel que |x − l| < δ, et fixons n ≥ max(m, m0 ). On déduit de
(4.2) et (4.3),
ε ε
|f (x) − l| ≤ |f (x − f (un )| + |f (un ) − l| < + = ε,
2 2
d’où le résultat.
d) Soient x > 0 et y < 0. On a
x y x y x y
|f (x) − f (y)| = − = − = + = 2.
|x| |y| x −y x y
Donc
∃ε = 1 > 0, ∀δ > 0, ∀x, y ∈ D, |x| < δ, |y| < δ : |f (x) − f (y)| = 2 > 1 = ε,
et d’après b), lim f (x) n’existe pas. Soit ε = 1 > 0 et montrons que :
x→0
∀δ > 0, ∀x, y ∈ D, |x| < δ, |y| < δ : |g(x) − g(y)| > 1ε.
On choisit
1 1
x= , y= ,
(2n + 1) π2 (2n + 3) π2
où n est tel que :
π 1
(2n + 1) > .
2 δ
On a
π π
g(x) = sin(2n + 1) = (−1)n , g(y) = sin(2n + 3) = (−1)n+1 .
2 2
Dès lors,
|g(x) − g(y)| = 2 > 1 = ε,
et par conséquent, lim g(x) n’existe pas.
x→0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 143
b) On a √ √ √
α+x− nα−x
n
2√n
lim =− α1−n .
x→0 x n
Exercice 4.17 Calculer les limites suivantes :
E(x)
a) lim .
x→+∞ x
1
b) lim xE .
x→+∞ x
x − E(x)
c) lim .
x→+∞ x
(E désigne la partie entière).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 144
♦ Réponse : a) et b) On a
E(x) 1
lim = lim xE = 1.
x→+∞ x x→+∞ x
c) On a
x − E(x)
lim = 0.
x→+∞ x
Exercice 4.18 Déterminer les limites suivantes :
√ √
q
3 4 2
a) lim x 2x − x +1+x .
x→+∞
(1 + x)2
b) lim ln .
x→+∞ 1 + x2
♦ Réponse : a) On a,
√
√ √
q
3 2
lim x 2x − x4 + 1 + x2 = − .
x→+∞ 8
b) On obtient,
(1 + x)2
lim ln = 0.
x→+∞ 1 + x2
Exercice 4.19 a) Soit f : R −→ R, une fonction périodique de pé-
riode T > 0. On suppose que
lim f (x) = l ∈ R.
x→+∞
n’existe pas.
♦ Réponse : a) On peut utiliser un raisonnement par récurrence en suppo-
sant que f est non constante implique que f n’admet pas de limite en +∞, ce
qui est absurde. On peut aussi considérer la fonction f (x) = f (x + nT ) pour
tout x ∈ R et tout n ∈ N. Comme x + nT tend vers +∞ lorsque n → +∞,
alors f (x + nT ) tend vers l. Notons que f (x + nT ) = f (x) tend vers f (x)
et l’unicité de la limite implique que l = f (x), ce qui montre que f est une
constante.
b) La fonction sinus est périodique de période 2π, et d’après a) elle n’ad-
met pas de limite quand x tend vers +∞.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 145
Continuité
c.-à-d. si
Autrement dit si
Autrement dit si
d’où
lim f (x) = f (2),
x→2
Lorsque I = [a, b], a < b, est un intervalle fermé, nous dirons que f est
continue sur [a, b] si f est continue en tout point de ]a, b[, f est continue à
droite en a et f est continue à gauche en b.
un+1 = f (un ), ∀n ∈ N.
Le fait que f (I) ⊂ I assure que la suite (un ) est définie et que tous les termes
de la suite en question appartiennent donc à I.
l = f (l).
Il se peut que l’équation x = f (x) n’admet pas de solution sur I, alors dans
ce cas la suite (un ) diverge.
f (a)f (b) ≤ 0,
f (c) = 0.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 150
Remarque 5.20 Insistons sur le fait que dans la proposition ci-dessus l’in-
tervalle est fermé et que le résultat n’est plus valable si on considère un in-
tervalle ouvert. En effet, la fonction
1
f :]0, 1[−→ R, x 7−→ ,
x
est continue mais n’est pas majorée. Cependant, on verra dans l’exercice 5.8
que si f est une fonction définie sur l’intervalle ouvert I et continue en x0 ∈
I, alors il existe un δ > 0 tel que la fonction f est bornée sur ]x0 − δ, x0 + δ[.
Proposition 5.21 Si f : I ⊂ R −→ R est strictement monotone, alors f
est injective.
Proposition 5.22 Soit f : [a, b] −→ R une fonction continue sur [a, b]. Si
f est croissante sur [a, b], alors
Im f = [f (a), f (b)].
De même, si f est décroissante sur [a, b], alors
Im f = [f (b), f (a)].
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 151
La fonction arcsinus est continue, strictement croissante sur [−1, 1] et elle est
impaire. On a
√
∀x ∈ [−1, 1], sin(arcsin x) = x, cos(arcsin x) = 1 − x2 ,
et h π πi
∀x ∈ − , , arcsin(sin x) = x.
2 2
(Notons que : arcsin(sin x) = x si x ∈ − π2 , π2 , mais ∃x ∈ R tel que :
Par définition, on a
y = arccos x x = cos y
⇐⇒
−1 ≤ x ≤ 1 0≤y≤π
et
∀x ∈ [0, π], arccos(cos x) = x.
(Notons que : ∃x ∈ R tel que : arccos(cos x) 6= x ; en effet par exemple pour
3π
x= , on a
2
3π π
arccos cos = ,
2 2
ce qui explique que arccos(cos x) n’est pas nécessairement égal à x).
On a
π
∀x ∈ [−1, 1], arccos x + arcsin x = .
2
Par définition, on a
y = arccot x x = cot y
⇐⇒
x∈R 0<y<π
Comme
lim g(x) = 1 6= 0 = g(0),
x→0
Comme
1 1
lim+ f (x) = 6= lim− f (x) = − ,
x→3 3 x→3 3
alors la fonction f n’est pas continue en x = 3 et par conséquent, on ne peut
pas la prolonger par continuité en ce point.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 156
1
|f (x)| = sin x sin ≤ | sin x|,
x
2(1 − cos x)
f (x) = ,
x2
n’est pas définie en x = 0. Peut-on choisir le nombre α de telle sorte
que la fonction
f (x) si x 6= 0
g(x) =
α si x = 0
soit continue en x = 0 ?
♣ Solution : On a
2
4 sin2 x
sin x2
2(1 − cos x) 2
α = lim f (x) = lim = lim = lim x = 1,
x→0 x→0 x2 x→0 x2 x→0
2
un+1 > 0. On a
1 1 4
un > 0 =⇒ > 0 =⇒ un + > 0 =⇒ un+1 > 0.
un 2 un
b) Comme (un ) converge vers l et que la fonction
1 4
f (x) = x+ ,
2 x
est continue (x 6= 0), alors
1 4
l= l+ =⇒ l2 = 4 =⇒ l = ±2.
2 l
Or d’après la question précédente, on sait que ∀n ∈ N, un > 0, donc la seule
limite valable est l = 2.
Exercice 5.6 On reprend les suits récurrentes étudiées dans les exer-
cices 2.17, 2.23 et 2.35, et on détermine ici leurs limites à l’aide de
la proposition 5.12.
♣ Solution : - Pour la suite récurrente de l’exercice 2.17,
1 1 2
u0 = , un+1 = un + 1 , n ∈ N,
3 2
on a montré qu’elle converge vers l et comme la fonction
1 2
f (x) = x +1 ,
2
est continue, alors
1
l = (l + 1) =⇒ l = ±1.
2
Or, on sait (exercice 2.17) que ∀n ∈ N, un > 0, donc la seule limite valable
est l = 1.
- Pour la suite récurrente de l’exercice 2.23,
√
u0 = 1, un+1 = 6 + un , n ∈ N,
x5 − 2x4 − x + 1 = 0,
f (x) = x5 − 2x4 − x + 1 = 0.
Dès lors,
Exercice 5.9 Soit f une fonction continue sur [0, 1] telle que :
g(x) = f (x) − x.
La fonction g est continue sur [0, 1], comme différence de deux fonctions
continues. En outre, g(0) = f (0) > 0 et g(1) = f (1) − 1 < 0, donc on a
g(0)g(1) < 0. Les hypothèses du théorème de Bolzano ou théorème des va-
leurs intermédiaires étant satisfaites, on en déduit que l’équation g(x) = 0,
c.-à-d., f (x) = x possède au moins une racine dans [0, 1].
lim f (x) = l ∈ R.
x→+∞
Soit ε = 1. On a
|f (x)| = |f (x) + l − l| ≤ |f (x) + l| + |l| =⇒ |f (x)| − |l| ≤ |f (x) + l|,
|l| = |f (x) + l − f (x)| ≤ |f (x) + l| + |f (x)| =⇒ |l| − |f (x)| ≤ |f (x) + l|,
d’où,
||f (x)| − |l|| ≤ |f (x) + l|,
ou en remplaçant l par −l,
||f (x)| − |l|| ≤ |f (x) − l|.
Ici, l’inégalité qui nous intéresse, est
|f (x)| − |l| ≤ |f (x) − l| < ε = 1,
d’où,
|f (x)| ≤ 1 + |l|.
La fonction f est continue sur [0, A] (car par hypothèse, elle l’est sur [0, +∞[),
donc f est bornée sur [0, A], c.-à-d.,
∃M > 0 tel que : |f (x)| ≤ M, ∀x ∈ [0, A].
En choisissant K = max(M, 1 + |l|), on obtient
|f (x)| ≤ K, ∀x ∈ [0, +∞[,
ce qui montre que f est bornée sur [0, +∞[.
et
min(f, g) = min(f (x), g(x)), (minimum de f et g).
.
a) Montrer que
♣ Solution : a) On a
f (x) + g(x) |f (x) − g(x)| f (x) + g(x) + f (x) − g(x) si f (x) ≥ g(x)
+ = 2 2
2 2 f (x) + g(x) f (x) − g(x)
− si f (x) < g(x)
2 2
f (x) si f (x) ≥ g(x)
=
g(x) si f (x) < g(x)
max(f (x), g(x)) si f (x) ≥ g(x)
=
max(f (x), g(x)) si f (x) < g(x)
car la fonction arctan est strictement croissante sur R. La fonction f est conti-
nue comme composée de fonctions continues, elle est strictement croissante
et on a
π
lim f (x) = − ,
x→−∞ 2
π
lim f (x) = .
x→+∞ 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 162
Exercice 5.15 Montrer que l’image f (I) d’un intervalle I par une
application f continue est un intervalle.
♣ Solution : Soient (x1 , x2 ) ∈ I 2 et
P (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + · · · + an xn ,
Donc
∃B > 0 tel que : P (B) > 0.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 163
existe et que l < 1. Démontrer qu’il existe c ∈ [0, +∞[ tel que :
f (c) = c.
♦ Réponse : Il suffit de considérer (comme dans l’exercice 5.9), la fonction
g(x) = f (x) − x,
et d’appliquer à g le théorème de Bolzano ou théorème des valeurs intermé-
diaires.
sin x1
f (x) = 1 .
1 + ex
La fonction f est-elle prolongeable par continuité en 0 ? Justifier la
réponse.
♦ Réponse : La fonction f n’est pas prolongeable par continuité en 0, car
lim+ f (x) = 0 et lim− f (x) n’existe pas.
x→0 x→0
Dès lors, pour que la fonction f soit prolongeable par continuité en 1, il faut
que α + 1 = 1, c.-à-d., α = 0.
∀x ∈ R, f (x) = f (2x).
Déterminer f .
♦ Réponse : La fonction f est une constante égale à f (0).
1 e−x + ex
f (x) = ln .
x 2
Peut-on prolonger par continuité cette fonction en x = 0 ?
♦ Réponse : On peut prolonger f par continuité en x = 0, avec f (0) = 0.
Dérivabilité
existe et est finie. Cette dérivée à droite, lorsqu’elle existe, est notée f 0 (x+
0)
0
ou fd (x0 ). Si on pose x = x0 + h, on aura
f (x0 + h) − f (x0 )
lim+ = f 0 (x+
0 ) ∈ R.
h→0 h
c) dérivable à gauche au point x0 si la limite
f (x) − f (x0 )
lim− ,
x→x0 x − x0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 167
existe et est finie. Cette dérivée à droite, lorsqu’elle existe, est notée f 0 (x−
0)
ou fg0 (x0 ). Si on pose x = x0 + h, on aura
f (x0 + h) − f (x0 )
lim− = f 0 (x−
0 ) ∈ R.
h→0 h
d) dérivable sur I si f est dérivable en tout point de I.
f (x) = x2 .
Pour tout x ∈ R, x 6= x0 , on a
f (x) = |x|.
Pour x0 = 0, on a
f (x) − f (0) |x| 1 si x > 0
= = .
x−0 x −1 si x < 0
Comme
f (x) − f (0)
fd0 (0) = lim = 1,
x→0 x−0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 168
f (x) − f (0)
fg0 (0) = lim = −1,
x→0 x−0
alors f est dérivable à gauche au point x0 = 0. En revanche, on a
Proposition 6.7 Si une fonction est dérivable en un point, alors elle est
continue en ce point.
f (x) = |x|,
f (b) − f (a)
= f 0 (c),
b−a
c.-à-d.,
sin b − sin a
= cos c.
b−a
D’où,
sin b − sin a
= | cos c| ≤ 1,
b−a
et le résultat en découle.
Exemple 6.19
sin x 0
lim= ?
x→0 x 0
On peut appliquer la règle de l’Hospital car toutes les conditions sont satis-
faites. On a
sin x cos x
lim = = 1.
x→0 x 1
Remarque 6.20 Lorsque les conditions d’application de la règle de l’Hos-
pital sont satisfaites, on peut l’utiliser en dérivant plusieurs fois (voir par
exemple l’exercice 5.13, a)).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 172
x − x0 0 (x − x0 )n (n)
f (x) = f (x0 ) + f (x0 ) + · · · + f (x0 )
1! n!
(x − x0 )n+1 (n+1)
+ f (x0 ) + (x − x0 )n+1 ε(x),
(n + 1)!
D’où,
√
f (x) − f (0) x 1
lim+ = lim+ = lim+ √ = +∞,
x→0 x x→0 x x→0 x
√ √
f (x) − f (0) −x −x
lim− = lim− = − lim− = −∞.
x→0 x x→0 x x→0 −x
Dès lors, f n’est pas dérivable en x = 0.
b) Comme
g(x) − g(0) 1
lim = lim sin ,
x→0 x x→0 x
n’existe pas (voir exercices 4.2 ou 4.14), alors g n’est pas dérivable en x = 0.
c) On a
h(x) − h(0) 1
lim = lim x sin = 0,
x→0 x x→0 x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 174
car
1
x sin ≤ |x|,
x
et lim |x| = 0. Par conséquent, h est dérivable en x = 0.
x→0
f 0 (x) = −f 0 (−x),
et
f (x)
lim = 0.
x→∞ x
lim f (x) 6= 0.
x→+∞
♣ Solution : a)Notons que
f (x) − f (0)
f 0 (0) = lim .
x→0 x−0
Par hypothèse, on a
f (x)
lim = 0,
x→0 x
donc f (0) = 0 car sinon on aurait
f (x)
lim = ±∞,
x→0 x
f (x)
f 0 (0) = lim = 0.
x→0 x
n’existe pas.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 176
(xf )(n+1) (x) = f (n) (x) + xf (n+1) (x) + nf (n) (x) = xf (n+1) (x) + (n + 1)f (n) (x).
∀n ∈ N∗ , f (n) (0) = 0.
♣ Solution : En effet, on a
1
lim f (x) = lim e− x2 = 0 = f (0),
x→0 x→0
x6=0 x6=0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 178
Pn (x) − 12
f (n) (x) = e x ,
x3n
où Pn (x) est un polynôme de degré 2n−2. Montrons par récurrence que cette
formule est vraie. Pour n = 1, on a
P1 (x) − 12
f 0 (x) = e x ,
x3
et P1 (x) = 2 convient. Supposons que la relation ci-dessus est vraie au rang
n et montrons qu’elle est vraie au rang n + 1. Pour tout x ∈ R∗ , on a
0
f (n+1) (x) = f (n) (x) ,
Pn0 (x)x3n − 3nx3n−1 Pn (x) − 12 Pn (x) 2 − 12
= e x + 3n . 3 e x ,
0 x6n x x
Pn (x) − 3nx−1 Pn (x) 2Pn (x) − 12
= + 3n+3 e x ,
x3n x
Pn+1 (x) − 2 1
= e x ,
x3n+3
où
Pn+1 = Pn0 (x)x3 − 3nx2 Pn (x) + 2Pn (x).
Dès lors,
1
e− x2 3n 1
lim f (n)
(x) = Pn (0) lim 3n = Pn (0) lim e−u u 2 = 0, u= .
x→0
x6=0
x→0 x
x6=0
u→∞ x2
On a
f (b) − f (a) 1
∃c ∈]a, b[ tel que : = f 0 (c) = √ .
b−a 1 − c2
Dès lors,
arcsin b − arcsin a 1 b−a
=√ =⇒ arcsin b − arcsin a = √ .
b−a 1−c 2 1 − c2
Or
√ 1
−1 ≤ a < c < b ≤ 1 =⇒ 0 ≤ c2 < 1 =⇒ 1 ≥ 1 − c2 > 0 =⇒ √ ≥ 1,
1 − c2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 180
d’où,
b−a
arcsin b − arcsin a = √ ≥ b − a.
1 − c2
b) On sait d’après la question a) que la fonction f (x) = arcsin x, vérifie
les hypothèses du théorème des accroissements finis. Donc, 0 < b < 1, la
fonction f est continue sur [0, b] et dérivable sur ]0, b[, donc
f (b) − f (0) 1
∃c ∈]0, b[ tel que : = f 0 (c) = √ .
b−0 1 − c2
D’où,
arcsin b − arcsin 0 1 b
=√ =⇒ arcsin b = √ .
b−0 1 − c2 1 − c2
Or
0 < c < b < 1 =⇒ 0 < c2 < b2 < 1 =⇒ 1 > 1 − c2 > 1 − b2 > 0,
d’où,
1 1 b b
1< √ <√ =⇒ b < √ <√ ,
1 − c2 1 − b2 1 − c2 1 − b2
b
car b > 0. Puisque arcsin b = √ , alors
1 − c2
b
b < arcsin b < √ , 0 < b < 1.
1 − b2
Exercice 6.8 a)Montrer que :
1 1 1
< ln 1 + < , n ∈ N∗ .
n+1 n n
b) En déduire que :
n n+1
1 1
1+ <e< 1+ , n ∈ N∗ .
n n
c) Montrer que :
1 1 1 1 1 1
+ + ··· + < ln(k + 1) < 1 + + + · · · + .
2 3 k+1 2 3 k
d) En déduire que :
1 1 1
lim 1 + + + · · · + = +∞.
k→+∞ 2 3 k
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 181
f (b) − f (a)
∃c ∈]a, b[, tel que : f 0 (c) = .
b−a
1
à la fonction f (x) = ln x, avec a = 1 et b = 1 +
, on obtient
n
ln 1 + n1 − ln 1
1 1 1 1
∃c ∈ 1, 1 + , tel que : = 1 =⇒ ln 1 + = .
n c 1+ n −1 n cn
On a
1 n+1 1 1 1
1<c<1+ = =⇒ n < cn < n + 1 =⇒ < < ,
n n n+1 cn n
d’où,
1 1 1
< ln 1 + < , n ∈ N∗ .
n+1 n n
b) D’après a), on a
n
1 1 1 1
ln 1 + < =⇒ n ln 1 + < 1 =⇒ ln 1 + < 1,
n n n n
n
1
donc 1 + < e. De même, on a
n
n+1
1 1 1 1
< ln 1 + =⇒ 1 < (n + 1) ln 1 + =⇒ 1 < ln 1 + ,
n+1 n n n
n+1
1
donc e < 1 + . Par conséquent, on a
n
n n+1
1 1
1+ <e< 1+ , n ∈ N∗ .
n n
Dès lors,
1
< ln 2 − ln 1 < 1,
2
1 1
< ln 3 − ln 2 < ,
3 2
1 1
< ln 4 − ln 3 < ,
4 3
..
.
1 1
< ln k − ln(k − 1) < ,
k k−1
1 1
< ln(k + 1) − ln k < ,
k+1 k
d’où,
1 1 1 1 1 1
+ + ··· + < ln(k + 1) < 1 + + + · · · + .
2 3 k+1 2 3 k
d) D’après la question précédente, on a
1 1 1 1 1 1
+ + ··· + < ln(k + 1) < 1 + + + · · · + .
2 3 k+1 2 3 k
ou encore
1 1 1 1 1 1
+ + · · · + < ln k < 1 + + + · · · + .
2 3 k 2 3 k−1
Dès lors,
1 1 1
+ + · · · + < 1 + ln k.
ln(k + 1) < 1 +
2 3 k
Comme lim ln(k + 1) = lim (1 + ln k) = +∞, on en déduit que :
k→+∞ k→+∞
1 1 1
lim 1 + + + ··· + = +∞.
k→+∞ 2 3 k
♣ Solution : a) On a
1 − ln x
f 0 (x) = = 0 ⇐⇒ x = e.
x2
Notons que f est décroissante sur [e, +∞[ car
∀x ∈ [e, +∞[, f 0 x) ≤ 0.
Dès lors,
ln b ln a
∀b ≥ a ≥ e, f (b) ≤ f (a) ⇐⇒ ≤ ⇐⇒ a ln b ≤ b ln a.
b a
De même, on a
√ √
n ∈ N∗ ,
n
∀b ≥ a ≥ en , b≥ n
a ≥ e,
ln(x + 1) + x2 = 0,
f (x) = ln(x + 1) + x2 .
Le domaine de définition de cette fonction est D =]−1, +∞[, elle est continue
et dérivable sur l’intervalle proposée [0, +∞[⊂ D. On a f (0) = 0, donc
0 ∈ [0, +∞[ est une racine de l’équation f (x) = 0. Montrons que cette racine
est unique. En effet, supposons qu’il existe une autre racine α 6= 0, c.-à-d.,
α ∈]0, +∞[, f (α) = 0. Comme f est continue sur [0, α], dérivable sur ]0, α[,
f (0) = f (α) = 0, alors d’après le théorème de Rolle,
Or
2x2 + 2x + 1
f 0 x) = ,
x+1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 184
donc
f 0 (c) = 0 ⇐⇒ 2c2 + 2c + 1 = 0,
et puisque le discriminant de cette équation est négatif, alors l’équation n’ad-
met aucune solution réelle, ce qui est absurde. Donc 0 est la seule racine dans
[0, +∞[ de l’équation en question.
x3 + 2x2 + 2x − 4 = 0,
admet une racine positive unique. Déterminer cette racine à 10−1 près.
♣ Solution : Le domaine de définition de
f (x) = x3 + 2x2 + 2x − 4,
Notons que 0 ∈ f (R), donc l’équation f (x) = 0 admet une racine réelle
unique notée α. Comme f est continue sur [0, 1] et f (0)f (1) = −4 < 0, alors
d’après le théorème de Bolzano ou théorème des valeur intermédiaires,
D’après ce qui précède, on a sait que f (x) = 0 possède une racine réelle
unique, donc α ∈]0, 1[, c.-à-d., α est positive. Pour déterminer cette racine à
10−1 près, on procède comme suit : on a
f (a)
f (b) = 0, lim = 0.
a→0 a
f (x)
(
g(x) = si x 6= 0
x
0 si x = 0
La fonction g étant continue sur [0, b], dérivable sur ]0, b[, et g(0) = g(b),
alors d’après le théorème de Rolle,
Comme
f 0 (x)x − f (x)
g 0 (x) = ,
x2
donc
f (c)
f 0 (c)c − f (c) = 0 =⇒ f 0 (c) = .
c
Dès lors, l’équation de la tangente est
Déterminer lim un .
n→+∞
♣ Solution : Posons
f (x) = ln(ln x),
où ln x > 0 = ln 1, donc x > 1. Le domaine de définition de cette fonction
est D =]1, +∞[, elle est continue et dérivable sur D, avec
1
f 0 (x) = .
x ln x
Notons que
un = f 0 (2) + f 0 (3) + · · · + f 0 (n).
On applique le théorème des accroissements finis sur l’intervalle [n, n + 1],
n ≥ 2 : la fonction f est continue sur [n, n + 1], dérivable sur ]n, n + 1[ et
donc
f (n + 1) − f (n)
∃c ∈]n, n + 1[ tel que : f 0 (c) = = f (n + 1) − f (n).
n+1−n
Notons que : f 0 (x) est décroissante car
0
00 1 ln x + 1
f (x) = = − 2 2 < 0,
x ln x x ln x
donc
n ≤ c ≤ n + 1 =⇒ f 0 (n) ≥ f 0 (c) ≥ f 0 (n + 1),
et par conséquent,
Autrement dit, on a
d’où,
ou
un ≥ f (n + 1) − f (2) ≥ un+1 − f 0 (2),
ou encore
Comme
lim (ln(ln(n + 1)) − ln(ln 2)) = +∞,
n→+∞
alors
lim un = +∞.
n→+∞
xn
b) lim x .
x→∞ e
x
1
c) lim 1 + .
x→∞ x
♣ Solution : Pour ces exemples, Les hypothèses de la règle de l’Hospital
sont satisfaites.
0
a) On est en présence d’une forme indéterminée de la forme . On peut
0
écrire
sin x cos x
lim = lim = 1.
x→0 x x→0 1
∞
b) On est en présence d’une forme indéterminée de la forme . En uti-
∞
lisant la règle de l’Hospital plusieurs fois, on obtient
xn nxn−1 n(n − 1)xn−2 n!
lim x
= lim x
= lim x
= · · · = lim x = 0.
x→∞ e x→∞ e x→∞ e x→∞ e
donc x
1 1
lim 1+ = lim ex ln(1+ x ) = e.
x→∞ x x→∞
d’où,
x cos x − sin x − cos x 1
lim = lim = − .
x→0 x2 sin x x→0 3 cos x + −x sin x 3
∞
b) On est en présence d’une forme indéterminée de la forme . On a
∞
x x x
xe 2 e 2 (1 + x2 ) 1 e 2 (2 + x2 ) 1 2 + x2
lim = lim = lim = lim x ,
x→∞ x + ex x→∞ 1 + ex 2 x→∞ ex 2 x→∞ e 2
d’où, x
xe 2 1 1
lim x
= lim x = 0.
x→∞ x + e 2 x→∞ e 2
0
c) On est en présence d’une forme indéterminée de la forme . On a
0
√ √ √ √ √ √
x + 1 + 4 − x − 2x + 3 ( x + 1 + 4 − x − 2x + 3)0
lim = lim ,
x→3 x2 − x − 6 x→3 (x2 − x − 6)0
√1 1
− 2√4−x 1
− √2x+3
2 x+1
= lim ,
x→3 2x − 1
7
= − .
60
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 189
Or
cos x
ln sin x sin x
lim x ln sin x = lim+ 1 = lim+ , (règle de l’Hospital),
x→0+ x→0
x
x→0 − x12
d’où,
x2 cos x x
= − lim+ x cos x.
lim+ x ln sin x = − lim+ .
x→0 x→0 sin x x→0 sin x
x
Comme lim+ x cos x = 0 et lim+ = 1 (exercice 6.14, a)), alors
x→0 x→0 sin x
lim x ln sin x = 0,
x→0+
et par conséquent,
lim+ (sin x)x = 1.
x→0
ln(tan x)2 cos x = 2 cos x ln tan x =⇒ (tan x)2 cos x = e2 cos x ln tan x .
On a
lim (2 cos x ln tan x) = 2( lim cos x ln sin x − lim cos x ln cos x).
x→ π2 − π−
x→ 2 π−
x→ 2
− sin x
ln cos x cos x
lim
π−
cos x ln cos x = lim
π− 1 = lim
π− sin x
, (règle de l’Hospital),
x→ 2 x→ 2 cos x x→ 2 cos2 x
d’où,
lim cos x ln cos x = − lim cos x = 0,
x→ π2 − π−
x→ 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 190
d’où,
lim (2 cos x ln tan x) = 0,
x→ π2 −
et dès lors,
lim (tan x)2 cos x = 1.
x→ π2 −
0
c) On est en présence d’une forme indéterminée de la forme . On a
0
√
cos x − cos 2x − sin x + √sin 2x
cos 2x
lim = lim , (règle de l’Hospital),
x→0 sin2 x x→0
2 sin x cos x
1 sin 2x
= lim − + √ .
x→0 2 cos x 2 sin x cos x cos 2x
Comme sin 2x = 2 sin x cos x, alors
√
cos x − cos 2x 1 1 1
lim 2 = lim − +√ = .
x→0 sin x x→0 2 cos x cos 2x 2
f (x0 + h) − f (x0 − h)
lim = fs0 (x0 ).
h→0 2h
a) Montrer que si la fonction f admet une dérivée à droite fd0 (x0 ) et
une dérivée à gauche fg0 (x0 ) en x0 , alors elle admet en ce point une
dérivée symétrique. Exprimer fs0 (x0 ) en fonction de fd0 (x0 ) et fg0 (x0 ).
b) On considère la fonction définie par
x sin x1 si x 6= 0
f (x) =
0 si x = 0
f (x0 + h) − f (x0 )
lim− = fg0 (x0 ),
h→0 h
alors f possède en ce point une dérivée symétrique,
f (x0 + h) − f (x0 − h) 1 0
fs0 (x0 ) = lim fd (x0 ) + fg0 (x0 ) .
=
h→0 2h 2
b) On a
f (0 + h) − f (0 − h)
fs0 (0) = lim = 0.
h→0 2h
Or
f (h) − f (0) 1
= sin ,
h h
et on a déjà montré que cette fonction n’a pas de limite quand h → 0 (voir
exercice 4.2, b), ou exercice 4.14, d), ou encore exercice 2.42, a)), donc f n’a
pas de dérivée à droite ni de dérivée à gauche en 0.
c) Soit x0 ∈ I, avec x0 ± h ∈ I. On a
f (x0 + h) − f (x0 − h)
fs0 (x0 ) = lim ,
h→0 2h
et comme f est croissante, alors
f (x0 + h) − f (x0 − h)
≥ 0, ∀x0 ∈ I,
2h
et dès lors, fs0 (x0 ) ≥ 0.
x2 x2 x4
∀x ∈ R, 1− ≤ cos x ≤ 1 − + .
2 2 24
♣ Solution : Soit
f (x) = cos x, x ∈ R.
On va appliquer la formule de Mac Laurin à à f car toutes les conditions
sont satisfaites (voir remarque 6.25) pour les notations). Montrons que :
x2
cos x ≥ 1 − .
2
On a
x2 00
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f (c), 0 < c < x,
2
f (x) = cos x =⇒ f (0) = 1,
f 0 (x) = − sin x =⇒ f 0 (0) = 0,
f 00 (x) = − cos x =⇒ f 00 (c) = − cos c,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 193
d’où,
x2
f (x) = 1 −
cos c.
2
Or 0 < c < x ∈ R, −1 ≤ cos c ≤ 1, donc on a
x2 x2
1− cos c ≥ 1 − ,
2 2
et par conséquent,
x2
f (x) = cos x ≥ 1 − .
2
Montrons maintenant que :
x2 x4
cos x ≤ 1 − + .
2 24
On a
x2 00 x3 x4
f (x) = f (0) + xf 0 (0) + f (0) + f (3) (0) + f (4) (c), 0 < c < x,
2! 3! 4!
où,
Donc,
x2 x 4
f (x) = 1 −
+ cos c.
2 24
Comme 0 < c < x ∈ R, cos c ≤ 1, alors on a
x2 x4
f (x) = cos x ≤ 1 − + .
2 24
Finalement,
x2 x2 x4
1− ≤ cos x ≤ 1 − + ,q uad∀x ∈ R.
2 2 24
Exercice 6.20 Soit f une fonction vérifiant les conditions suivantes :
D’où,
2 1 4 1 6 (6)
f (x) = 1 + x − x2 − x3 + x4 + x5 + x f (c).
3 2 15 720
b)
x+1
g 0 (x) = √ .
2 x (x2 − x + 1)
Exercice 6.22Même question pour les limites suivantes :
1
a) f (x) = cos4 2
.
√ 1√ + x
4
b) g(x) = 4x − 16x2 .
♦ Réponse : a) On a
0 8x 3 1 1
f (x) = cos . sin .
(1 + x2 )2 1 + x4 1 + x4
b) g 0 (x) = 0.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 195
et ( 1
sin si x 6= 0
g : R −→ R, x 7−→ g(x) = x
0 si x = 0
Ces fonctions sont-elles dérivables en x = 0 ? Justifier les réponses.
♦ Réponse : Comme les fonctions f et g ne sont pas continues en 0, alors
elle ne sont pas dérivable en ce point.
xn + αx + β = 0,
Développements limités
Exemple 7.1 On a
sin x = o(1), x → π,
sin x = o(x), x → +∞,
x+sin x
e = o(1), x → −∞,
n
e = o(ex ), n > 1, x → +∞.
x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 198
2) On dit que f est dominée par g et on écrit f = O(g), s’il existe une
fonction h définie dans V (x0 ), sauf peut-être en x0 , bornée quand x → x0 et
telle que :
f (x) = g(x)h(x).
La notation f = O(g) signifie, grosso modo, que fg a une limite pour x → x0 .
Mais la définition précise de f = O(g) est un peu plus générale : elle permet
f
d’inclure des cas où n’a pas de limite pour x → x0 , mais reste borné. Plus
g
précisément, on écrira que : f = O(g) pour x → x0 , si
∃K > 0, ∃δ > 0, tels que : |x − x0 | < δ, x ∈ V (x0 ) =⇒ |f (x)| < K|g(x)|.
On écrit f (x) = O(1), x → x0 , pour indiquer que f (x) reste bornée quand
x → x0 (le cas x0 = ∞ n’est pas exclu). De même, on écrit f (x) = O(g(x)),
f (x)
x → x0 , pour indiquer que le quotient = O(1) quand x → x0 .
g(x)
Exemple 7.2 On a
cos x = O(1), x → +∞,
sin x = O(1), x → +∞,
x+sin x
e = O(1), x → 0,
x+sin x
e = O(ex ), x → +∞.
Notons qu’ici, on a
lim ex+sin x = 1,
x→0
tandis que
ex+sin x
lim ,
x→0 ex
n’existe pas. De même, on a
ex+sin x = O(1), x → −∞
car
lim ex+sin x = lim ex esin x = 0.
x→−∞ x→−∞
f = o(g) =⇒ f = O(g).
f1 = O(g)
=⇒ f1 + f2 = O(g).
f2 = O(g)
f1 = o(g)
=⇒ f1 + f2 = o(g).
f2 = o(g)
f = O(g), λ ∈ R =⇒ λf = O(g).
f = o(g), λ ∈ R =⇒ λf = o(g).
f1 = O(g1 )
=⇒ f1 f2 = O(g1 g2 ).
f2 = O(g2 )
f1 = o(g1 )
=⇒ f1 f2 = o(g1 g2 ).
f2 = o(g2 )
f = O(g)
=⇒ f = O(h).
g = O(h)
f = o(g)
=⇒ f = o(h).
g = o(h)
f = O(g)
=⇒ f = o(h).
g = o(h)
On écrit aussi
f (x) = a0 + a1 x + a2 x2 + · · · + an xn + o(xn ),
où o(xn ) est infiniment petit par rapport à xn (rappelons que : o(xn ) = xn ε(x)
où lim ε(x) = 0, voir notation de Landau ci-dessus).
x→0
Le polynôme a0 + a1 x + a2 x2 + · · · + an xn s’appelle la partie régulière ou
polynomiale du DLn0 f et xn ε(x) ou o(xn ) s’appelle la partie complémentaire
ou reste d’ordre n.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 200
alors
f paire =⇒ a1 = a3 = · · · = a2k+1 = 0,
c.-à-d., la partie régulière est paire, et
f impaire =⇒ a2 = a4 = · · · = a2k = 0,
c.-à-d., la partie régulière est impaire.
x2 xn
ex = 1 + x + + ··· + + xn ε(x), lim ε(x) = 0,
2! n! x→0
x2 xn
= 1+x+ + ··· + + o(xn ).
2! n!
x2 x4 x2n
cos x = 1 − + + · · · + (−1)n + x2n+1 ε(x), lim ε(x) = 0,
2! 4! (2n)! x→0
2 4
x x x2n
= 1− + + · · · + (−1)n + o(x2n+1 ).
2! 4! (2n)!
x3 x5 n x
2n+1
sin x = x − + + · · · + (−1) + x2n+2 ε(x), lim ε(x) = 0,
3! 5! (2n + 1)! x→0
3 5
x x x2n+1
= x− + + · · · + (−1)n + o(x2n+2 ).
3! 5! (2n + 1)!
α(α − 1) 2 α(α − 1) · · · (α − n + 1) n
(1 + x)α = 1 + αx + x + ··· + x
2! n!
+xn ε(x), lim ε(x) = 0, α ∈ R,
x→0
α(α − 1) 2 α(α − 1) · · · (α − n + 1) n
= 1 + αx + x + ··· + x
2! n!
+o(xn ), α ∈ R.
1
= 1 − x + x2 + · · · + (−1)n xn + xn ε(x), lim ε(x) = 0,
1+x x→0
= 1 − x + x2 + · · · + (−1)n xn + o(xn ).
1
= 1 + x + x2 + · · · + xn + xn ε(x), lim ε(x) = 0,
1−x x→0
= 1 + x + x2 + · · · + xn + o(xn ).
√ x x2 1.3.5...(2n − 3) n
1+x = 1+ − + · · · + (−1)n−1 x + xn ε(x),
2 8 2.4.6...2n
lim ε(x) = 0,
x→0
2
x x 1.3.5...(2n − 3) n
= 1+ − + · · · + (−1)n−1 x + o(xn ).
2 8 2.4.6...2n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 202
1 x 3 1.3.5...(2n − 1) n
√ = 1 − + x2 + · · · + (−1)n x + xn ε(x),
1+x 2 8 2.4.6...2n
lim ε(x) = 0,
x→0
x 3 1.3.5...(2n − 1) n
= 1 − + x2 + · · · + (−1)n x + o(xn ).
2 8 2.4.6...2n
x2 x 3 xn
ln(1 + x) = x − + + · · · + (−1)n−1 + xn ε(x), lim ε(x) = 0,
2 3 n x→0
x2 x 3 x n
= x− + + · · · + (−1)n−1 + o(xn ).
2 3 n
x2 x3 xn
ln(1 − x) = −x − − − ··· − + xn ε(x), lim ε(x) = 0,
2 3 n x→0
x2 x3 xn
= −x − − − ··· − + o(xn ).
2 3 n
Proposition 7.12 Si f et g admettent des DLn0 f , DLn0 g,
cos x + ex ,
x3 x 4 x5
cos x + ex = 2 + x + + + + x5 ε(x),
6 12 120
où lim ε(x) = 0 (ou encore x5 ε(x) = o(x5 )).
x→0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 203
(f.g)(x)
= (a0 + a1 x + · · · + an xn + xn ε1 (x))(b0 + b1 x + · · · + bn xn + xn ε2 (x)),
= c0 + c1 x + · · · + cn xn + xn ε(x), lim ε(x) = 0,
x→0
x2 x3
ex . ln(1 + x) = x + + + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 3 x→0
f (x) a0 + a1 x + · · · + an xn + xn ε1 (x)
= ,
g(x) b0 + b1 x + · · · + bn xn + xn ε2 (x)
= c0 + c1 x + · · · + cn xn + xn ε(x), lim ε(x) = 0,
x→0
x3
tan x = x + + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
3 x→0
et
g(u) = b0 + b1 u + · · · + bn un + un ε2 (u), lim ε2 (u) = 0, (7.1)
u→0
avec lim f (x) = 0, alors on peut remplacer dans (7.1), u par f (x) et gof
x→0
admet un développement limité d’ordre n, au voisinage de 0,
x2 xn+1
F (x) = f (0) + a0 x + a1 + · · · + an + xn+1 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 n+1 x→0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 205
et si f 0 admet un DLn−1
0 f 0 , (on peut supposer par exemple que f ∈ C n ), alors
ce développement s’obtient en dérivant celui de f ,
f 0 (x) = a1 + 2a2 x + · · · + nan xn−1 + xn−1 ε(x), lim ε(x) = 0.
x→0
f (k) (0)
(Si f est indéfiniment dérivable, on peut remplacer les ak par ).
k!
Définition 7.22 Soit f une fonction définie au voisinage de x0 ∈ R, sauf
peut-être en x0 . On dit que f admet un développement limité d’ordre n, au
voisinage de x0 , si
f (x) = a0 + a1 (x − x0 ) + a2 (x − x0 )2 + · · · + an (x − x0 )n + (x − x0 )n ε(x),
où a0 , a1 , a2 , ..., an sont des constantes et ε(x − x0 ) désigne une fonction telle
que : lim ε(x) = 0. On note : DLnx0 f .
x→x0
Alors, on a
1
a0 + a1 x + a2 x2 + · · · + an xn + xn ε(x) ,
f (x) = α
lim ε(x) = 0.
x x→0
On écrit aussi
1 2 n n
f (x) = a 0 + a 1 x + a 2 x + · · · + a n x + o(x ) .
xα
Exemple 7.28 Le développement limité généralisé de la fonction cotangente :
cos x
f (x) = cot x = ,
sin x
(voir exercice 7.11 pour le détail) est :
1 x x3
f (x) = cot x = − − + o(x3 ).
x 3 45
ln(sin x),
et
ln(cosh x − 1),
en 0 avec la précision x2 , ainsi que
ln(cosh x − 1),
x2 x4
+ o x4 ,
ln(sin x) = ln |x| − −
6 180
x2
+ o x2 ,
ln(cosh x − 1) = 2 ln |x| − ln 2 +
12
ln(cosh x − 1) = x − ln 2 − 2e−x + o e−x .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 208
alors
x2 x3
ln(1 + x) − x x− 2
+ 3
+ x3 ε(x) − x 1 x
= = − + + xε(x).
x2 x2 2 3
Par conséquent, on a
ln(1 + x) − x 1
lim 2
=− .
x→0 x 2
b)Étude des branches infinies : Le développement limité d’une fonction
au voisinage d’un point peut être utilisée lors de l’étude des branches infi-
nies (asymptotes, directions asymptotiques, branche parabolique), et permet
aussi une étude locale d’une fonction notamment la position de la courbe
représentative par rapport à sa tangente en un point, etc. (voir chapitre 22).
f (x) = ln(1 + ex ).
♣ Solution : Si f (3) (0) existe, alors
0 x2 00 x3 (3)
f (x) = f (0) + xf (0) + f (0) + f (0) + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
2! 3! x→0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 209
On a
Donc, f (3) (0) existe et dès lors f admet le développement limité d’ordre 3,
au voisinage de 0, suivant :
x x2
f (x = ln(1 + ex ) = ln 2 + + + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 8 x→0
f (x) = cos x + ex .
♣ Solution : Comme
x2 x4
cos x = 1 − + + x5 ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
2! 4! x→0
x2 x3 x4 x 5
ex = 1+x+ + + + + x5 ε2 (x), lim ε2 (x) = 0,
2! 3! 4! 5! x→0
alors, on a
x3 x4 x5
f (x) = cos x + ex = 2 + x + + + + x5 ε(x),
6 12 120
où ε(x) ≡ ε1 (x) + ε2 (x) avec lim ε(x) = 0 (ou encore x5 ε(x) = o(x5 )).
x→0
x x2 x3 x2n
e = 1+x+ + + ··· + + x2n ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
2! 3! (2n)! x→0
2 3
x x x2n
e−x = 1−x+ − + ··· + + x2n ε2 (x), lim ε2 (x) = 0.
2! 3! (2n)! x→0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 210
Dès lors,
x2 x2n
cosh = 1 + + ··· + + x2n ε(x), lim ε(x) = lim (ε1 (x) + ε2 (x)) = 0.
2! (2n)! x→0 x→0
a1 = a3 = · · · = a2k+1 = 0,
a2 = a4 = · · · = a2k = 0.
♣ Solution : a) Supposons que f admet deux DLn0 f , c.-à-d.,
et
d’où,
a1 = a3 = · · · = a2k+1 = 0,
et donc
a0 = a2 = · · · = a2k = 0,
et donc
alors,
x2 x3 x2 x3
x 3 3
e . ln(1 + x) = 1 + x + + + x ε1 (x) x− + + x ε2 (x) .
2! 3! 2 3
En développant et ne gardant que les termes de degré ≤ 3, on obtient
x x2 x3
f (x) = e . ln(1 + x) = x + + + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 3 x→0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 212
b) Comme
x2 x 3
ex = 1 + x + + + x3 ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
2! 3! x→0
x3
sin x = x − + x3 ε2 (x), lim ε2 (x) = 0,
3! x→0
alors
32 3
e4x = 1 + 4x + 8x2 + x + x3 ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
3 x→0
9
sin 3x = 3x − x3 + x3 ε2 (x), lim ε2 (x) = 0.
2 x→0
Dès lors,
4x 2 32 3 3 9 3 3
e sin 3x = 1 + 4x + 8x + x + x ε1 (x) 3x − x + x ε2 (x) ,
3 2
et en développant , tout en ne gardant que les termes de degré ≤ 3, on obtient
39
g(x) = e4x sin 3x = 3x + 12x2 + x3 + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 x→0
f (x)
Le DL30 , du quotient tel que : g(o) 6= 0 s’obtient en faisant la division
g(x)
x3 x2
des parties régulières (c.-à-d., de x − par 1 − ) suivant les puissances
6 2
croissantes. On n’écrit pas les termes de degré > 3 dans les restes partielles :
3 x2
x − x6 1− 2
3 x3
x − x2 x+ 3
.............
x3
3
x3
3
.............
0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 213
On obtient,
x3
tan x = x + + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
3 x→0
b) Ici, on a
x2 x3
f (x) = ln(1 + x) = x − + + x3 ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
2 3 x→0
2
x
g(x) = cos x = 1 − + x3 ε2 (x), lim ε2 (x) = 0.
2 x→0
f (x)
Le DL30 , du quotient tel que : g(o) 6= 0 s’obtient en faisant la division des
g(x)
x2 x3 x2
parties régulières (c.-à-d., de x − + par 1 − ) suivant les puissances
2 3 2
croissantes. On n’écrit pas les termes de degré > 3 dans les restes partielles :
2 3 2
x − x2 + x3 1 − x2
3 2 3
x − x2 x − x2 + 5x6
...................
2 3
− x2 + 5x6
2
− x2
...................
5x3
6
5x3
6
...................
0
On obtient,
ln(1 + x) x2 5x3
=x− + + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
cos x 2 6 x→0
f (x)
Le DL30 , du quotient tel que : g(o) 6= 0 s’obtient en faisant la division des
g(x)
x2 x3 x2 x2 x 3
parties régulières (c.-à-d., de 1 + x + + par 1 + − + ) suivant
2 6 2 8 16
les puissances croissantes. On n’écrit pas les termes de degré > 3 dans les
restes partielles :
2 3 x2 2 x3
1 + x + x2 + x6 1+ 2
− x8 + 16
2 3 2 x3
1 + x2 − x8 + x16 1+ x
2
+ 3x8 − 48
........................
x 2 3
2
+ 5x8 + 5x 48
x 2 3
2
+ x4 − x16
........................
3x2 3
8
+ x6
3x2 3
8
+ 3x16
........................
3
− x48
3
− x48
........................
0
On obtient,
ex x 3x2 x3
√ =1+ + − + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
1+x 2 8 48 x→0
b) On a
x3
sin x = x − + x3 ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
6 x→0
et
√ u u2 u3
1+u=1+ − + + u3 ε2 (u).
2 8 16
Comme lim sin x = 0, alors on peut remplacer dans l’expression ci-dessus u
x→0
par sin x et en ne gardant que les termes de degré ≤ 3. On obtient,
√ x x2 x3
1 + sin x = 1 + − − + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 8 48 x→0
♣ Solution : a) On a
x3
sin x = x − + x3 ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
6 x→0
et
u2 u3
eu = 1 + u + + + u3 ε2 (u).
2 6
Comme lim sin x = 0, alors on peut remplacer dans l’expression ci-dessus u
x→0
par sin x et en ne gardant que les termes de degré ≤ 3. On obtient,
x2
f (x) = esin x = 1 + x + + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 x→0
b) On a
x2
cos x = 1 − + x3 ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
2 x→0
et
u2 u3
eu = 1 + u ++ + u3 ε2 (u).
2 6
Comme lim cos x = 1 6= 0, alors on ne peut pas remplacer dans l’expression
x→0
ci-dessus u par cos x. Or
ecos x = e1+(cos x−1) = ee(cos x−1) ,
et comme lim (cos x − 1) = 0, alors on peut remplacer dans l’expression ci-
x→0
dessus u par cos x − 1. En ne gardant que les termes de degré ≤ 3, on obtient,
e
g(x) = ecos x = e − x2 + x3 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 x→0
et par conséquent,
ln x 3 11 25
f (x) = = (x − 1) − (x − 1)2 + (x − 1)3 − (x − 1)4 + (x − 1)4 ε(x − 1),
x 2 6 12
avec lim ε(x − 1) = 0.
x→1
b) Comme l’ordre du développement limité en question st peu élevé et que
les dérivées de g s’obtiennent aisément, on va utiliser la formule de Taylor
(avec les notations de Landau) :
g 0 (1) g 00 (1) g (3) (1)
(x − 1)2 + (x − 1)3 + o (x − 1)3 ,
g(x) = g(1) + (x − 1) +
1! 2! 3!
où, g(1) = e, et √
e x e
g 0 (x) = √ =⇒ g 0 (1) = ,
2 x 2
√ √
( x − 1)e x
g 00 (x) = √ =⇒ g 00 (1) = 0,
4x x
√ √
(3) (x − 3 x + 3)e x e
g (x) = 2
√ =⇒ g (3) (1) = .
8x x 8
Par conséquent, on a
e e
g(x) = e + (x − 1) + (x − 1)3 + o (x − 1)3 .
2 48
Exercice 7.10 Déterminer les développements limités, au voisinage
de +∞, des fonctions suivantes :
a) f (x) = x√sin2 x1 à l’ordre 4,
b) g(x) = e x à l’ordre 3.
1
♣ Solution : a) Posons, t = , d’où,
x
t3 t4
sin t = t − + o(t4 ), sin2 t = t2 − + o(t5 ).
3! 3
Par conséquent, on a
12 1 1 1
f (x) = x sin = − 3 +o .
x x 3x x4
1
b) Posons, t = , d’où,
x
1 √ √
1 2 2
g(x) = g = 1+t − 1−t .
t t
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 217
Au voisinage de t = 0, on a
√ t2 t4
1 + t2 = 1 + − + t4 ε1 (t), lim ε1 (t) = 0,
2 8 t→0
√ t2 t4
1 − t2 = 1 − − + t4 ε2 (t), lim ε2 (t) = 0,
2 8 t→0
Dès lors,
1
g(x) = g = t + t3 ε3 (t), lim ε3 (t) = 0,
t t→0
et par conséquent,
1 1
g(x) = + 3 ε(x), lim ε(x) = 0.
x x x→0
2 4
cos x 1 − x2 + x24 + o(x4 )
xf (x) = −1 = 2 x4
,
x sin x 1 − x6 + 120 + o(x4 )
donc
x2 x4
−
xf (x) = 1 − + o(x4 ),
3 45
et par conséquent, f admet un développement limité généralisé, d’ordre 3,
au voisinage de 0.
1 x x3
f (x) = − − + o(x3 ).
x 3 45
Exercice 7.12 Déterminer le DL20 f de la fonction :
1
f (x) = (1 + x) x ,
Au voisinage de 0, on a
x2 x3
ln(1 + x) = x − + + x3 ε(x), lim ε(x) = 0,
2 3 x→0
ln(1 + x) x x2
= 1− + + x2 ε(x), lim ε(x) = 0,
x 2 3 x→0
2
ln(1 + x) x x
−1 = − + + x2 ε(x), lim ε(x) = 0,
x 2 3 x→0
Or
u2
eu = 1 + u + + u2 ε(u), lim ε(u) = 0,
2 u→0
et comme
ln(1 + x)
lim − 1 = 0,
x→0 x
x x2
on peut donc remplacer u par − + , d’où (ne pas oublier de multiplier
2 3
par e),
1 e 11e 2
f (x) = (1 + x) x = e − x + x + x2 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 24 x→0
x2
ex = 1 + x + + x2 ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
2 x→0
x2
cos x = 1 − + x2 ε2 (x), lim ε2 (x) = 0,
2 x→0
2
sin x = x + x ε3 (x), lim ε3 (x) = 0,
x→0
Dès lors,
x 2
ex − 1 − sin x 2
+ x2 ε(x)
lim = lim x2 = −1.
x→0 cos x − 1 x→0 −
2
+ x2 ε2 (x)
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 219
x2
ex = 1 + x + + x2 ε1 (x), lim ε1 (x) = 0,
2 x→0
x2
cos x = 1 − + x2 ε2 (x), lim ε2 (x) = 0,
2 x→0
2
sin x = x + x ε3 (x), lim ε3 (x) = 0,
x→0
2 2 2
ln(1 + x ) = x + x ε4 (x), lim ε4 (x) = 0.
x→0
D’où,
cos x + sin x − ex −x2 + x2 ε(x)
lim = lim = −1,
x→0 ln(1 + x2 ) x→0 x2 + x2 ε4 (x)
x2 x4
cosh x = 1 + + + o(x4 ).
2! 4!
Dès lors,
x2 x4
4
ln(cosh x − 1) = ln + + o(x ) ,
2 24
2
x2
x 2
= ln 1+ + o(x ) ,
2 12
2
x2
x 2
= ln + ln 1 + + o(x ) ,
2 12
x2
+ o x2 ) .
= 2 ln |x| − ln 2 +
12
Donc, on a en 0 avec la précision x2 :
x2
+ o x2 ,
ln(cosh x − 1) = 2 ln |x| − ln 2 +
12
où, au voisinage de 0, avec la notation de Hardy,
x2
ln |x| − ln 2 − .
12
c) On a
ex + e−x − 2
ln(cosh x − 1) = ln ,
2
= ln(ex + e−x − 2) − ln 2,
= ln(ex (1 + e−2x − 2e−x )) − ln 2,
= x + ln(1 + e−2x − 2e−x ) − ln 2,
ln(cosh x − 1) = x − ln 2 − 2e−x + o e−x .
=
x − ln 2 −2e−x .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 221
b) On obtient
x2 5x4
g(x) = 1 − + + x4 ε(x), lim ε(x) = 0.
2 24 x→0
x3 3x5
f (x) = x − + + o(x7 ).
2 8
b) On obtient
x3 19x5
g(x) = x − + + o(x7 ).
2 72
Exercice 7.19 Déterminer les DL40 f , DL40 g, des fonctions sui-
vantes :
x
a) f (x) = .
sin x
ln(1 + x)
b) g(x) = .
1+x
♦ Réponse : a) On a
x2 7x4
f (x) = 1 + + + x4 ε(x), lim ε(x) = 0.
6 360 x→0
b) On obtient
ln x 5 2 13 3 3
= (x − 1) − (x − 1) + (x − 1) + o (x − 1) .
x2 2 3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 223
x2 cos x − sin2 x
f (x) = ,
x2 sin2 x
et calculer la limite : lim f (x).
x→0
♦ Réponse : On a
1 1 7 2
f (x) =
2
− − x + o(x3 ),
x 6 120
et on en déduit immédiatement que :
1
lim f (x) = − .
x→0 6
Exercice 7.22 Calculer :
x − tan x
a) lim .
x→0sin x − x
etan x − esin x
b) lim+ .
x→0 tan x − sin x
♦ Réponse : a) On a
x − tan x
lim = 2.
x→0 sin x − x
b) On a
etan x − esin x
lim+ = 1.
x→0 tan x − sin x
Exercice 7.23 Déterminer le développement limité généralisé d’ordre
2, au voisinage de 0, de la fonction suivante :
cosh x ex + e−x
= .
sin x 2 sin x
♦ Réponse : On obtient
cosh x 1 2x
= + + x2 ε(x), lim ε(x) = 0.
sin x x 3 x→0
♦ Réponse : a) On obtient
4 8 1
f (x) = 1 − + 2 + o .
x x x2
b) On obtient
1 1 1.3.5...(2n − 3) 1 1
g(x) = 1 − 2 − 4 − · · · − 2n
+ 2n ε .
2x 8x (2.4.6...(2n))x x x2
b) On a
1
lim (1 + sin x) x = e.
x→0
Chapitre 8
Intégrales et primitives
Le nombre réel
δ(d) = sup |xk − xk−1 |,
1≤k≤n
tendent vers une limite finie I lorsque δ(d) → 0. Autrement dit, si pour tout
ε > 0, il existe une subdivision d de [a, b] telle que :
Cette valeur commune I est appelée intégrale (de Riemann) définie de f sur
[a, b] et est notée
Z b
lim s(d) = lim S(d) = I = f (x)dx,
δ(d)→0 δ(d)→0 a
Autrement dit, la fonction f est intégrable (au sens de Riemann) sur [a, b],
si
∀ε > 0, ∃η > 0 tel que : δ(d) < η =⇒ |σ(d) − I| < ε.
Il faut bien noter aussi que dans (8.1), la variable x est muette. Autrement
dit, on a Z b Z b Z b
f (x)dx = f (t)dt = f (u)du,
a a a
où la variable x peut être remplacée par n’importe quelle autre variable, ici t
ou u par exemple. L’expression (8.1) apparaît aussi dans le calcul approché
des intégrales et elle permet aussi de déterminer la limite de certaines suites.
Ici, a = 0, b = π, d’où,
n Z π
πX kπ
lim f = sin xdx = 2,
n→∞ n n 0
k=1
et par conséquent,
n
1X kπ 2
lim f = .
n→∞ n n π
k=1
x = b. Autrement dit, c’est l’ensemble des points du plan dont les coordonnées
(x, y) vérifient : a ≤ x ≤ b et 0 ≤ y ≤ f (x). On a
Z b
f (x)dx = I.
a
si f (x) ≥ g(x), et
Z b
(g(x) − f (x))dx,
a
Proposition 8.8 Toute fonction continue sur [a, b] est intégrable sur [a, b].
Remarque 8.9 Pour montrer qu’une fonction est intégrable sur un inter-
valle, on peut soit utiliser la définition, soit utiliser l’une des propositions
ci-dessus.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 230
Propriétés 8.10 Soient f et g deux fonctions intégrables sur [a, b], a < b.
Alors,
Z b
dx = b − a,
a
Z a
f (x)dx = 0,
a
Z b Z a
f (x)dx = − f (x)dx,
a b
Z b Z b Z b
(αf + βg)(x)dx = α f (x) + β g(x)dx, (α, β ∈ R).
a a a
Proposition 8.11 (Relation de Chasles). Si f est intégrable sur [a, b], alors
Z b Z c Z b
f (x)dx = f (x)dx + f (x)dx, c ∈ [a, b].
a a c
Proposition 8.12 Soient f et g deux fonctions intégrables sur [a, b], a < b.
Alors,
Z b
∀x ∈ [a, b], f (x) ≥ 0 =⇒ f (x)dx ≥ 0
a
Z b Z b
∀x ∈ [a, b], f (x) ≤ g(x) =⇒ f (x)dx ≤ g(x)dx.
a a
Z b
Proposition 8.13 Si f ≥ 0 est continue sur [a, b] et si f (x)dx = 0, alors
a
f = 0 sur [a, b].
Proposition 8.14 Si f est intégrable sur [a, b], alors |f | est intégrable sur
[a, b] et
Z b Z b
f (x)dx ≤ |f (x)|dx.
a a
Proposition 8.17 Soit f une fonction continue sur l’intervalle [a, b]. On
pose Z x
F (x) = f (t)dt.
a
F 0 = f.
Proposition 8.19 Si F est une primitive de f sur [a, b], alors toutes les
primitives de f (x) sur [a, b] sont de la forme F (x)+C, où C est une constante
quelconque.
du
En remarquant que : u0 (x) = , c.-à-d.,
dx
du = u0 (x)dx,
dv
et v 0 (x) = , c.-à-d.,
dx
dv = v 0 (x)dx,
cette formule s’écrit en notation différentielle sous la forme :
Z b Z b
b
udv = [uv]a − vdu,
a a
Remarque 8.22 La formule d’intégration par parties est utilisée dans cer-
tains cas pour trouver
Z une primitive du produit de deux fonctions et lorsque le
R
calcul de l’intégrale vdu est plus simple que celui de udv. On doit parfois
utiliser l’intégration par parties plusieurs fois pour obtenir le résultat.
u = ln x, dv = xdx,
d’où
dx x2
du = , v= ,
x 2
Z b Z b
udv = [uv]ba − vdu,
a a
c.-à-d.,
2 2 2 2
x2 1 x2
Z Z
1 3
x ln xdx = ln x − xdx = 2 ln 2 − = 2 ln 2 − .
1 2 1 2 1 2 2 1 4
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 234
on aura besoin de faire deux intégrations par parties. Intégrons par parties :
u = x2 =⇒ du = 2xdx,
dv = cos xdx =⇒ v = sin x.
D’où,
π π π
π2
Z Z Z
2 π 2 2
x cos xdx = x2 sin x 02 − 2
2
x sin xdx = −2 x sin xdx.
0 0 4 0
dx dx
dt = √ = =⇒ dx = 2tdt,
2 x 2t
π π2
et en tenant compte du fait que t = (si x = ) et t = π (si x = π 2 ), alors
2 4
Z π2 √ Z π Z π
sin x sin t
√ dx = .2tdt = 2 sin tdt = 2.
π2
4
x π
2
t π
2
1 A1 A2 An
= + + ··· +
(x − a)n (x − b)m x − a (x − a) 2 (x − a)n
B1 B2 Bm
+ + 2
+ ··· + .
x − b (x − b) (x − b)m
où
1 x
u= =⇒ du = −2n 2 dx,
(x2 2
+a ) n (x + a2 )n+1
dv = dx =⇒ v = x.
Dès lors,
x2
Z
x
In = + 2n dx,
(x + a2 )n
2 (x2 + a2 )n+1
Z 2
x x + a2 − a2
= + 2n dx,
(x + a2 )n
2 (x2 + a2 )n+1
Z Z
x dx 2 dx
= + 2n −a ,
(x + a2 )n
2 (x2 + a2 )n (x2 + a2 )n+1
x
+ 2n In − a2 In+1 .
=
(x2 + a2 )n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 237
p2
2
p 2
x + px + q = x + + q− .
2 4
Dès lors, Z Z
dx dx
= n .
(x + px + q)n
2
x+ p 2
+ q− p2
2 4
Posons
p p2
t=x+ , λ2 = q − > 0,
2 4
d’où Z Z
dx dt
= .
2
(x + px + q) n (t + λ2 )n
2
Z
αx + β
8.8.5 Intégrales du type : dx.
(x2 + px + q)n
Soit ∆ = p2 − 4q, le discriminant de l’équation : x2 + px + q = 0.
1er cas : ∆ ≥ 0. Dans ce cas, l’équation x2 + px + q = 0 admet deux
racines réelles a et b. Comme
x2 + px + q = (x − a)(x − b),
alors Z Z
αx + β αx + β
dx = dx.
(x + px + q)n
2 (x − a)n (x − b)n
αx + β
On décompose en éléments simples :
(x − a)n (x − b)n
αx + β A1 A2 An
n n
= + 2
+ ··· +
(x − a) (x − b) x − a (x − a) (x − a)n
B1 B2 Bn
+ + 2
+ ··· + .
x − b (x − b) (x − b)n
D’où,
Z Z Z Z
αx + β dx dx dx
dx = A1 + A2 + · · · + An
(x − a)n (x − b)n x−a (x − a) 2 (x − a)n
Z Z Z
dx dx dx
+ B1 + B2 2
+ · · · + Bn .
x−b (x − b) (x − b)n
On est ramené à des intégrales du type déjà étudiées.
2ème cas : ∆ < 0. On a
p p α p
αx + β = αx + β + α − α = (2x + p) + β − α .
2 2 2 2
D’où,
α
+ p) + β − α p2
(2x
Z Z
αx + β 2
dx = dx,
(x + px + q)n
2 (x2 + px + q)n
Z Z
α 2x + p p dx
= 2 n
dx + β − α .
2 (x + px + q) 2 (x + px + q)n
2
Z
2x + p
- Calcul de dx : on pose
(x2 + px + q)n
u = x2 + px + q,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 239
A(x) = a0 xn + a1 xn−1 + · · · + an ,
B(x) = b0 xn + b1 xn−1 + · · · + bn ,
Z
8.8.7 Intégrales du type : f (sin x, cos x)dx où f est une
fraction rationnelle en sin x et cos x.
• Méthode générale : on pose
x
t = tan ,
2
et on utilise les formules suivantes :
2t 1 − t2 2dt
sin x = , cos x = , dx = .
1 + t2 1 + t2 1 + t2
D’où,
2t 1 − t2
Z Z
2dt
f (sin x, cos x)dx = f , .
1 + t2 1 + t2 1 + t2
• Cas particuliers :
- Si f (x)dx = f (−x)d(−x), alors on pose :
t = cos x.
t = sin x.
t = tan x.
Z
8.8.8 Intégrales du type : f (eλx )dx où f est une frac-
tion rationnelle.
On pose
t = eλx ,
d’où
dt = λtdx,
et Z Z
λx 1 dt
f (e )dx = f (et ). .
λ t
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 241
Z r
ax + b n
8.8.9 Intégrales du type : f (x,
)dx où f est une
cx + d
fraction rationnelle et a, b, c, d ∈ R, n ∈ N∗ .
On pose r
n ax + b
t= ,
cx + d
d’où
ax + b b − tn d
tn = =⇒ x = n ,
cx + d t c−a
et
ntn−1 (da − bc)
dx = dt.
(tn c − a)2
Dès lors,
r
b − tn d
n−1
nt (da − bc)
Z Z
n ax + b
f (x, )dx = f , t dt.
cx + d tn c − a (tn c − a)2
c)
v
u n
1 1 1u Y
wn = ((1 + n).(2 + n).(3 + n) · · · (2n)) n = t
n
(k + n).
n n k=1
En posant √
f (x) = x,
on écrit n
1X k
un = f .
n k=1 n
On reconnait la définition d’une somme de Riemann relative à la fonction f
et à la subdivision suivante :
1 2 n
d = 0, , , ..., = 1 , 0 = x0 < x1 · · · < xn = 1.
n n n
1
Dès lors, d’après (8.1) avec xk − xk−1 = , k = 1, 2, ..., n et a = 0, b = 1, on
n
a Z 1 Z 1
√ 2
lim un = f (x)dx = xdx = .
n→∞ 0 0 3
b) On a
n k 2
1X n
vn = .
n k=1 33 k 3
n
+ 1
Comme ci-dessus, on pose
x2
f (x) = ,
33 x3 + 1
d’où,
n
1X k
vn = f .
n k=1 n
On raisonne comme dans la question précédente. On reconnait immédiate-
ment la définition d’une somme de Riemann relative à la fonction f et à la
subdivision
1 2
d = 0, , , ..., 1 ,
n n
d’où
1 1 1
x2 d(33 x3 + 1)
Z Z Z
1
lim vn = f (x)dx = 3 3
dx = 4 ,
n→∞ 0 0 3 x +1 3 0 33 x3 + 1
et par conséquent,
1 1 1
lim vn = 4
ln 33 x3 + 1 0 = ln 28.
n→∞ 3 81
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 243
1 1
ln wn = ln + (ln(1 + n) + ln(2 + n) + · · · + ln(2n)),
n n
n n
1X 1X k
= − ln n + ln(k + n) = − ln n + ln n 1 + ,
n k=1 n k=1 n
n n
1X 1X k
= − ln n + ln n + ln 1 + ,
n k=1 n k=1 n
n n
1X k 1X k
= ln 1 + = f ,
n k=1 n n k=1 n
où
F (x) = ln(1 + x).
On reconnait la définition d’une somme de Riemann relative à la fonction f
et à la subdivision
1 2
d = 0, , , ..., 1 .
n n
Dès lors, Z 1 Z 1
lim wn = f (x)dx = ln(1 + x).
n→∞ 0 0
Intégrons par parties en posant :
d’où
dx
du = , v = x.
1+x
Dès lors,
Z 1 Z 1 Z 1 Z 1
1 xdx dx
ln(1+x) = [x ln(1+x)]0 − = ln 2− dx+ = 2 ln 2−1,
0 0 1+x 0 0 1+x
et
lim ln wn = 2 ln 2 − 1,
n→∞
et par conséquent,
Exercice
Z 3 8.2 Calculer les intégrales suivantes :
a) |x − 1|dx.
0
Z 1
x2 − 1
b) 3
dx.
0 |x − 3x| + 1
♣ Solution : a) Comme
x − 1, si x > 1
|x − 1| =
−(x − 1), si x < 1
alors,
Z 3 Z 1 Z 3 2 1 2 3
x x 5
|x−1|dx = − (x−1)dx+ (x−1)dx = − −x + −x = .
0 0 1 2 0 2 1 2
b) Sur [0, 1], on a
|x3 − 3x| = x|x2 − 3| = x(−x2 + 3,
d’où
1 Z 1
x2 − 1 x2 − 1 1 1 d(−x3 + 3x + 1)
Z Z
3
dx = 3
dx = − ,
0 |x − 3x| + 1 0 −x + 3x + 1 3 0 −x3 + 3x + 1
et par conséquent,
Z 1
x2 − 1 1 3
1 1
3
dx = − ln | − x + 3x + 1| 0
= − ln 3.
0 |x − 3x| + 1 3 3
(Cela revient au même de poser u = −x3 + 3x + 1, d’où du = −3(x2 − 1)dx
et ne pas oublier de changer les bornes : si x = 0Zalors u = 1 et si x = 1 alors
1 3 du 1
u = 3. Donc l’intégrale en question s’écrit : − = − ln 3).
3 0 u 3
Exercice 8.3 a) Déterminer les primitives de la fonction :
e−x cos x.
d’où
du = −e−x dx, v = sin x.
Dès lors, Z Z
−x −x
e cos xdx = e sin x + e−x sin xdx.
d’où
du = −e−x dx, v = − cos x,
et Z Z
−x −x
e sin xdx = −e cos x − e−x cos xdx.
Donc Z Z
−x −x −x
e cos xdx = e sin x − e cos x − e−x cos xdx,
et par conséquent,
e−x
Z
e−x cos xdx = (sin x − cos x) + constante.
2
√
b) Posons u = x, d’où, du = 2dx√ = dx et
x 2u
√
u2
Z 2
u +4−4
Z Z Z Z
x du
dx = 2 du = 2 = 2 du − 8 .
x+4 u2 + 4 u2 + 1 u2 + 4
√ √
√
Z
x u x
dx = 2u − 4 arctan + C = 2 x − 4 arctan + C,
x+4 2 2
où C est une constante arbitraire.
√
c) Notons que : x − x2 + 1 6= 0, ∀x ∈ R. On a
√ √ √
x2 + 1 x2 + 1(x + x2 + 1) √
√ = √ = −(x x2 + 1 + x2 + 1),
x − x2 + 1 (x + x2 + 1)
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 246
d’où, √
Z
x2 + 1
Z √ Z
√ dx = − x x + 1dx − (x2 + 1)dx.
2
x − x2 + 1
Posons u = x2 + 1, d’où
Z √ Z √
1 1 1 3 1
2
x x + 1dx = u 2 du = u 2 + C = (x2 + 1) x2 + 1 + C,
2 3 3
où C est une constante quelconque. Par conséquent,
√
Z
x2 + 1 1 2 √ x3
√ 2
dx = − (x + 1) x + 1 − − x + constante.
x − x2 + 1 3 3
Exercice
Z 8.4 Calculer les intégrales indéfinies :
dx
a) 2
.
Z (x − 1)(x + 1)
dx
b) .
(x + 1)2
2
1
♣ Solution : a) (∗) 1ère étape. On décompose en éléments
(x − 1)(x + 1)2
simples :
1 A1 B1 B2
= + + ,
(x − 1)(x + 1)2 x − 1 x + 1 (x + 1)2
A1 (x + 1)2 + B1 (x + 1)(x − 1) + B2 (x − 1)
= ,
(x − 1)(x + 1)2
d’où,
1 = A1 (x + 1)2 + B1 (x + 1)(x − 1) + B2 (x − 1). (8.3)
(∗∗) 2ème étape. On calcul A1 , B1 , B2 :
- 1ère méthode : on a
Dès lors,
A1 + B1 = 0, 2A1 + B2 = 0, A1 + B1 − B2 = 1.
1 1
La résolution de ces équations est immédiate, on obtient : A1 = , B1 = − ,
4 4
1
B2 = − .
2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 247
b) Il suffit d’appliquer
Z ce qui a été fait dans la partie concernant les
dx
intégrales du type . Ici n = 2 et a = 1, d’où,
(x2 + a2 )n
1 x 1 x 1
I2 = . 2 + I1 = + arctan x + C.
2 x +1 2 2(x2 + 1) 2
Exercice
Z 8.5 Calculer les intégrales indéfinies :
dx
a) 2
.
Z x +x+1
dx
b) .
(x + x + 1)2
2
a) Soit x2 + x + 1 = 0. On a ∆ = −3 < 0 et
2
2 1 3
x +x+1= x+ + .
2 4
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 248
D’où,
Z Z Z
dx dx dt 1
= = , où t = x + ,
x2 + x + 1 1 2 3 3
t2 + 4 2
x+ 2
+ 4
Z √ Z
4 dt 2 3 du 2t
= 2 = 2
, où u = √ ,
3 3 u +1
2t
√ +1 3
3
√ √
2 3 2 3 2t
= arctan u + C = arctan √ + C,
3 3 3
√
2 3 2 1
= arctan √ x + + C.
3 3 2
Donc, √ √
Z
dx 2 3 2 3 1
= arctan x+ + C.
x2 + x + 1 3 3 2
b) Soit x2 + x + 1 = 0. On a ∆ = −3 < 0 et
2
2 1 3
x +x+1= x+ + .
2 4
D’où,
Z Z Z
dx dx dt 1
= 2 = , t=x+ .
(x2 + x + 1)2 3 2 2
1 2 3 t2 +
x+ 2
+ 4 4
Z
dx
On est ramené à des intégrales du type . Il suffit donc d’utiliser
+√ a2 ) n (x2
3
la relation de récurrence (8.2), avec n = 2, a = , x = t et on obtient
2
Z
dt 2 t 2
2 = I2 = 2 3
+ I1 ,
t2 + 43 3 t +4 3
où, Z
dt 2 2t
I1 = √ 2 = √ arctan √ + constante.
t2 + 23 3 3
Dès lors,
Z
dt 2 t 4 2t
= + √ arctan √ + constante,
3 2 2
3 t +4 3
t2 + 4
3 3 3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 249
1
et comme t = x + , on obtient finalement,
2
Z
dx 1 2x + 1 4 2x + 1
2 2
= 2
+ √ arctan √ + C,
(x + x + 1) 3x +x+1 3 3 3
où C est une constante quelconque.
Exercice
Z 8.6 Calculer les intégrales suivantes :
dx
a) .
5 + 3 cos x
Z
x+2
b) dx.
x4 − 1
Z e n
ln x
c) dx, n ∈ N.
1 x
x
♣ Solution : a) On pose t = tan , d’où
2
1 − t2 2dt
cos x = , dx = ,
1 + t2 1 + t2
et on a
Z Z
dx dt 1 t 1 1 x
= = arctan + C = arctan tan + C,
5 + 3 cos x 4 + t2 2 2 2 2 2
1
x = 2 =⇒ 15A + 5B + 3(2C + D) = 4 =⇒ C = − .
2
(Une autre méthode pour déterminer ces constantes, consiste à réecrire l’équa-
tion ci-dessus sous la forme :
A + B + C = 0, A − B + D = 0, A + B − C = 1, A − B − D = 2,
2 π
Z
an = f (x) cos nxdx, bn = 0.
π 0
2 π
Z
an = 0, bn = f (x) sin nxdx.
π 0
♣ Solution : Il suffit d’utiliser l’exercice précédent.
a) Comme f et cos nx sont paires et sin nx est impaire, alors f (x) cos nx
est paire, f (x) sin nx est impaire et le résultat en découle.
b) Puisque f et sin nx sont impaires et cos nx est paire, alors f (x) cos nx
est impaire, f (x) sin nx est paire et le résultat en découle.
Exercice
Z 8.9 Calculer les intégrales indéfinies :
2x + 3
a) dx.
(x2 + 2x + 5)2
Z 5
x + x4 + 3
b) dx.
(x + 1)2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 252
Posons u = x2 + 2x + 5, d’où
Z Z
2x + 2 du 1 1
2 2
dx = 2
= − +constante = − 2 +constante.
(x + 2x + 5) u u x + 2x + 5
Pour le calcul de la seconde intégrale, notons que :
Z Z Z
dx dt dt
= 2 = ,
2
(x + 2x + 5) 2 2 2
(t + λ ) (t + 4)2
2
Z
dx
où (pour les notations, voir les intégrales du type , 2-ème
(x + px + q)n
2
p p2
cas) : t = x + = x + 1, λ2 = q − = 4 > 0. Posons
2 4
Z
dt
I2 = ,
(t2 + 4)2
et utilisons la relation de récurrence (8.2) avec n = 2 et a = 2. On obtient
1 t 1
I2 = . 2 + .I1 ,
8 (t + 4) 8
où Z
dt 1 t
I1 = = . arctan + constante.
+4 t2
2 2
Comme t = x + 1, on obtient
1 x+1 1 x+1
I2 = . + . arctan + constante.
8 ((x + 1)2 + 4) 16 2
Finalement, on a
Z
2x + 3 1 1 (x + 1)
dx = − +
(x2 + 2x + 5)2 x2 + 2x + 5 8 ((x + 1)2 + 4)
1 x+1
+ arctan + C,
16 2
1 x−7 1 x+1
= . + arctan + C,
8 (x2 + 2x + 5) 16 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 253
x5 + x4 + 3 x5
Z Z Z
4 dx
dx = x dx + 3 = + 3 ln |x + 1| + C.
(x + 1)2 x+1 5
b)
Z a+T Z T
∀a ∈ R, f (x)dx = f (x)dx.
a 0
♣ Solution : a) Posons u = x + T . Comme f est est périodique de période
T , c.-à-d.,
f (u − T ) = f (u − T + T ) = f (u),
alors
Z b Z b+T Z b+T Z b+T
f (x)dx = f (u − T )du = f (u)du = f (x)dx.
a a+T a+T a+T
Exercice
Z 8.11 Calculer les intégrales suivantes :
a) ln(1 − x2 )dx.
Z
b) sin 2xe− sin x dx.
Z
dx
c) .
2 sin x − cos x − 1
♣ Solution : a) Intégrons par parties en posant :
u = ln(1 − x2 ), dv = dx,
d’où
−2x
du = dx, v = x.
1 − x2
Dès lors,
x2
Z Z
2 2
ln(1 − x )dx = x ln(1 − x ) + 2 .
1 − x2
Or
x2 1 − x2 − 1
Z Z Z Z Z
1 dx 1 dx
= − dx = − dx + + ,
1 − x2 1 − x2 2 1−x 2 1+x
1 1
= −x + ln |1 − x| + ln |1 + x| + constante,
2√ 2
2
= −x + ln 1 − x + constante,
donc
Z √
ln(1−x2 )dx = x ln(1−x2 )−2x+2 ln 1 − x2 +C = (x+1) ln(1−x2 )−2x+C,
x
c) On pose t = tan , d’où,
2
2t 1 − t2 2dt
sin x = , cos x = , dx = .
1 + t2 1 + t2 1 + t2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 255
Exercice
Z 8.12 Calculer les intégrales indéfinies :
dx
a) dx.
Z sin x
cos x
b) dx.
(1 + sin x)4
x
♣ Solution : a) On pose t = tan , d’où
2
Z Z 2dt Z
dx 1+t2 dt x
dx = 2t = = ln |t| + C = ln tan + C,
sin x 1+t2
t 2
x(4x2 − x + 4) A Bx + C D
3 2
= + 2 + ,
(x − 2)(x + x + 2x + 2) x−2 x +2 x+1
x(4x2 − x + 4)
Z Z Z Z
dx xdx dx
3 2
dx = 2 + 2
+ ,
(x − 2)(x + x + 2x + 2) x−2 x +2 x+1
1
= 2 ln |x − 2| + ln |x2 + 2| + ln |x + 1| + C,
2 √
2
= ln(x − 2) |x + 1| x2 + 2 + C,
b) Notons que :
et le résultat en découle.
b) On a
(f (x) + g(x))2 = f 2 (x) + 2f (x)g(x) + g 2 (x),
d’où,
Z b Z b Z b Z b
2 2
(f (x) + g(x)) dx = f (x)dx + 2 f (x)g(x)dx + g 2 (x)dx.
a a a a
On a a ≤ b, donc
Z b Z b Z b
(f (x) + g(x))2 dx ≥ 0, 2
f (x)dx ≥ 0, g 2 (x)dx ≥ 0,
a a a
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 258
et d’après a), on a
Z b Z b Z b 12 Z b 12
f (x)g(x)dx ≤ f (x)g(x)dx ≤ f 2 (x)dx . g 2 (x)dx .
a a a a
Dès lors, Z b
(f (x) + g(x))2 dx
a
Z b Z b 21 Z b 12 Z b
≤ f 2 (x)dx + 2 f 2 (x)dx . g 2 (x)dx + g 2 (x)dx
a a a a
s s 2
Z b Z b
= f 2 (x)dx + g 2 (x)dx ,
a a
a) Calculer I0 et I1 .
b) Pour tout n ≥ 2, établir une relation de récurrence liant In à In−2 .
c) Exprimer explicitement I2n et I2n+1 en fonction de n.
d) Montrer que :
π (2.4.6...2k)2
= lim .
2 k→∞ (1.3.5...(2k − 1))2 (2k + 1)
d’où
dv = sin xdx, v = − cos x.
Dès lors,
Z π
π 2
In = [uv]0 −
2
vdu,
0
Z π
n−1 π2 2
= − sin x. cos x 0 + (n − 1) sinn−2 x. cos xdx,
0
Z π
2
sinn−2 x. 1 − sin2 x xdx,
= (n − 1)
0
= (n − 1)In−2 − (n − 1)In , n ≥ 2,
et par conséquent,
n−1
In = In−2 , n ≥ 2.
n
c) - Pour n pair, c.-à-d., n = 2k, on a
2k − 1
I2k = I2k−2 ,
2k
2k − 3
I2k−2 = I2k−4 ,
2k − 2
2k − 5
I2k−4 = I2k−6 ,
2k − 4
..
.
2×2−1 3
I4 = I2×2−2 = I2 ,
2×2 4
2−1 1 1 π
I2 = I2−2 = I0 = . ,
2 2 2 2
d’où,
2k − 1 2k − 3 2k − 5 3 1 π
I2k = . . ··· . . .
2k 2k − 2 2k − 4 4 2 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 260
donc
I2k+1
lim = 1.
k→∞ I2k
f ) D’après e), on a
I2k+1
lim = 1,
k→∞ I2k
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 261
et il suffit de remplacer I2k+1 et I2k par leurs valeurs obtenues dans la question
c). En effet, on a
Exercice
Z 2 8.17 Calculer les intégrales suivantes :
a) E(x + 1)dx.
−5
Z n
b) x(x − E(x))dx, n ∈ N∗ , où E(x) désigne la partie entière d’un
0
nombre réel x.
♣ Solution : a) Pour k ∈ Z tel que : k ≤ x < k + 1, on a
E(x) = k.
De même, pour k + 3 ≤ x + 3 < k + 4, on a
E(k + 3) = k + 3.
Comme −5 ≤ x < 2, alors −2 ≤ x + 3 < k + 5, d’où −5 ≤ k < 1 (car en
posant k + 3 = −2, on obtient k = −5 et de même, en posant k + 4 = 5, on
obtient k = 1). Dès lors, on a par définition (voir (8.1)),
Z 2 X 1 X1
E(x + 1)dx = ((k + 1) − k)(k + 3) = = (k + 3) = 7.
−5 k=−5 k=−5
b) On a
Z n n Z
X k n Z
X k
x(x − E(x))dx = x(x − E(x))dx = x(x − k + 1)dx,
0 k=1 k−1 k=1 k−1
n
X k 1 n(3n + 1)
= − = .
k=1
2 6 12
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 262
Exercice
Z 8.18 Calculer les intégrales indéfinies :
dx
a) dx.
ex + e−x
Z r
1+x
b) dx.
1−x
♣ Solution : a) On pose t = ex , d’où dt = tdx, et
Z Z dt Z
dx t dt
x −x
dx = 1 = 2
dx = arctan t + C.
e +e t+ t t +1
Par conséquent, on a
Z
dx
dx = arctan ex + C,
ex + e−x
où C est une constante
r arbitraire.
1+x t2 − 1 4t
b) On pose t = d’où, x = 2 et dx = 2 dt. Dès lors,
1−x t +1 (t + 1)2
Z r
t2
Z 2
t +1−1
Z
1+x
dx = 4 2 2
dt = 4 dt,
1−x (t + 1) (t2 + 1)2
Z Z
dt dt
= 4 2
−4 dt,
t +1 (t + 1)2
2
2t
= 4 arctan t − 2 + C,
r t +1
1+x √
= 4 arctan − 1 − x2 + C,
1−x
où C est une constante arbitraire.
Posons u = t − P , d’où
Z 2P Z P Z P
f (t)dt = f (u + P )du = f (u)du,
P 0 0
Posons u = t − P , d’où
Z P Z 0 Z 0
f (t)dt = f (u + P )du = f (u)du,
P
2
− P2 − P2
Notons que
Z 0 Z P
f (u + P )du = f (v)dv = 0, (d’après a)),
−P 0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 264
où v = u + P , et
Z x Z x
f (u + P )du = f (u)du = F (x) (f est périodique de période P ).
0 0
Xn Z π
k−1
= (−1) sin(u + (k − 1)π)du, u = x − (k − 1)π,
k=1 0
n
X Z π n
X
k−1 k−1
= (−1) (−1) sin udu = [− cos u]π0 = 2n.
k=1 0 k=1
π
b) Posons u = − x, d’où
2
π
cosn π2 − x
0
cosn x
Z Z
2
dx = − du,
cosn x + sinn x π
+ sinn π
0 π
2
cosn 2
− x 2
−x
π
sinn u
Z
2
= du.
0 sinn u + cosn u
Comme ces intégrales sont égales, alors
Z π Z π Z π
2 cosn x 2 cosn x 2 sinn x
2 n n dx = n n dx + n n dx,
0 cos x + sin x 0 cos x + sin x 0 cos x + sin x
Z π
2 π
= dx = ,
0 2
et par conséquent, π
cosn x
Z
2 π
n n dx = .
0 cos x + sin x 4
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 265
Exercice
Z 8.21 Calculer les intégrales suivantes :
x
a) 4+4
dx.
Z x √
x
b) √
4
dx.
1 + x3
♣ Solution : a) On a
x2
Z Z Z
x 1 x 1 du
dx = dx = , u = ,
x4 + 4 4 x2 2 4 u2 + 1 2
2
+ 1
1 1 x2
= arctan u + C = arctan + C,
4 4 2
où C est une constante
√ arbitraire.
b) On pose u = x, d’où dx = 4u3 du. Dès lors,
4
√
u5 u2
Z Z Z Z
x 2
√ dx = 4 du = 4 u du − 4 du,
4
1 + x3 1 + u3 1 + u3
d(1 + u3 )
Z Z
2 4
= 4 u du − ,
3 1 + u3
4 3 4 4√4 4 √
4
= u − ln |1 + u3 | + C = x3 − ln 1 + x3 + C,
3 3 3 3
où C est une constante quelconque.
2
dx.
0 9 + cos x
♣ Solution : a) Posons u = f (x), d’où,
df (x)
du = dx = f 0 x)dx,
dx
et donc Z β
du
I= 2
= [arctan u]βα = arctan β − arctan α.
α 1+u
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 266
cos x 1
b) Ici f (x) = , α = , β = 0 et par conséquent,
3 3
Z π
2 sin x 1 1
2
dx = arctan .
0 9 + cos x 3 3
et par conséquent,
−π π
e 2 + e2
J= .
2
Exercice 8.24 Soit f une fonction définie sur R par
1
f (x) = √ .
1 + x2
Déterminer l’aire A de l’ensemble des points du plan dont les coor-
données (x, y) vérifient : 1 ≤ x ≤ 3 et 0 ≤ y ≤ f (x).
♣ Solution : Notons que la fonction f est continue sur R, donc sur l’in-
tervalle [1, 3] et elle est positive. Dès lors, l’aire en question est
Z 3 h √ i3 3 + √10
A= f (x)dx = ln(x + 1 + x2 ) = √ , (unités d’aire).
1 1 1+ 2
Exercice 8.25 On considère les deux fonctions :
ln3 x − ln x + 1
f (x) = , g(x) = ln x, x ∈ R∗+ .
ln2 x
Soient C la courbe représentative de la fonction f et Γ celle de la
fonction g. Calculer l’aire du domaine limité par ces courbes et les
droites d’équations : x = e, x = 3e. On donnera une valeur approchée
à 10−2 près.
♣ Solution : Notons d’abord que pour e ≤ x ≤ 3e, on a
1 − ln x
f (x) − g(x) = ≤ 0.
ln2 x
Dès lors, l’aire en question est
Z 3e Z 3e Z 3e Z 3e
1 − ln x dx dx
(g(x) − f (x))dx = 2 dx = dx − dx.
e e ln x e ln x e ln2 x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 268
(unités d’aire) dont une valeur approchée à 10−3 près est 0.981.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 269
(unités d’aire), dont une valeur approchée à 10−2 près est 0.11.
c) On pose t = sin x, d’où
cos2 x = 1 − sin2 x = 1 − t2 ,
et donc
√ √ √
Z π Z 2 Z 2 Z 2
4 dt 21 dt 1 2 dt 2
h(x)dx = 2
= + ,
0 0 1−t 2 0 1−t 2 0 1+t
√ ! √ ! s √
1 2 1 2 2+ 2
= − ln 1 − + ln 1 + = ln √ ,
2 2 2 2 2− 2
(unités d’aire), dont une valeur approchée à 10−3 près est 0.88.
b) On obtient
1
x2
Z
π
lim vn = 2
dx = 1 − .
n→∞ 0 1+x 4
Exercice 8.29 Même question pour les suites :
n 1
Y k2 n
a) un = 1+ 2 .
k=1
n
n
X 1
b) vn = p .
k=1
3
(n + k)n2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 271
♦ Réponse : a) On a
n Z 1
k2
1X π
lim ln un = lim ln 1 + 2 = ln(1 + x2 )dx = − 2 + ln 2,
n→∞ n→∞ n n 0 2
k=1
d’où,
2 π
lim un = e2 .
n→∞ e2
b) On a √
1
3( 3 4 − 1)
Z
dx
lim vn = √ = .
n→∞ 0
3
1+x 2
Exercice
Z 1 8.30 Calculer les intégrales suivantes :
x
a) 4
dx.
0 1+x
Z 4√
16 − x2
b) dx.
2 x
π
♦ Réponse : On obtient a) .
√ √ 8
b) 4 ln(2 + 3) − 2 3.
1 A(x + 1) B(x − 1)
= 4 + 4 .
x4 2
+x +1 x + x + 1 x + x2 + 1
2
1
♦ Réponse : a) On trouve cos 2x.(cos2 2x − 3) + constante.
48 2
3 x−2
b) On obtient + ln + constante.
x−2 x
Exercice 8.33 Calculer les intégrales suivantes :
Z e π2
cos(ln x)
a) dx.
Z12 p x
b) x |x2 − 1|dx.
0
♦ Réponse
√ : On obtient a) 1.
3 3+1
b) .
3
Exercice 8.34 On considère la fonction g définie sur ]0, +∞[ par
Z x 1+t2
e t
g(x) = dt.
t 1
1
Déterminer une relation liant g(x) à g .
x
♦ Réponse : On a
1
g(x) + g = 0.
x
Exercice
Z n 8.35 Calculer les intégrales suivantes :
a) E(x)dx, n ∈ N∗ .
Z 0 144
√ √
b) ( x − E( x))dx.
Z0 α
c) E(x)dx, α ∈ R∗+ , où E(x) désigne la partie entière d’un
0
nombre réel x.
♦ Réponse : a) On a
Z n Z 1 Z 2 Z n
E(x)dx = E(x)dx + E(x)dx + · · · + E(x)dx,
0 0 1 n−1
(n − 1)n
= 0 + 1 + · · · + (n − 1) = .
2
b) On obtient 74. On pourra raisonner comme dans l’exercice 8.17, b). Sinon,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 273
√
il suffit de poser t = x, et utiliser le résultat obtenu dans l’exercice 8.17,
Z 144 Z 12
√ √
( x − E( x))dx = 2 (t(t − E(t))dt = 74.
0 0
Exercice
Z 8.38 Calculer les intégrales suivantes :
a) tan3 xdx.
Z
x
b) √ dx.
1 + x − x2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 274
1
♦ Réponse : a) On obtient tan2 x + ln | cos x| + constante. (Noter que
2
tan3 x = tan x(1 + tan2 x) − tan x).
1 2x − 1 √
b) arcsin √ − 1 + x − x2 + constante.
2 5
Exercice 8.39 Soit
Z π
2 sinn x
In = dx, n ∈ N∗ .
0 sin x
a) Calculer I1 et I2 .
b) Pour tout n ≥ 2, établir une relation de récurrence liant In à In−2 .
c) Exprimer I2n et I2n+1 en fonction de n.
π
♦ Réponse : a) On a I1 = , I2 = 2.
2
b)
2 π
In − In−2 = sin(n − 1) , n ≥ 2.
n−1 2
c) On obtient
k
π X (−1)j−1
I2k+1 = , I2k = 2 , k ∈ N∗ .
2 j=1
2j − 1
1 + x2
b) − + constante.
x
Exercice 8.42 Soit f une fonction continue sur R. Montrer que la
fonction g définie sur R∗ par
Z x
1
g(x) = f (t)dt, x 6= 0,
2x −x
Exercice
Z 8.43 Calculer les intégrales suivantes :
sin 2x
a) dx.
cos4 x + sin 4x
Z 1
ex
b) dx.
x2
♦ Réponse : a) arctan(− cos 2x) + constante.
1 1
b) En posant u = e x , on obtient immédiatement : −e x + constante.
Exercice
Z 8.44 Calculer les intégrales suivantes :
a) (x + 1) cosh xdx.
Z
dx
b) dx, (α, β ∈ R∗ ).
α cos x + β 2 sin2 x
2 2
♦ Réponse : a) On obtient
αIn + nIn−1 = eα .
Équations différentielles
F (x, y, y 0 ) = 0,
dy
où y est une fonction inconnue de la variable x, y 0 = et F est une fonction
dx
donnée de trois variables. La forme normale ou résolue de cette équation
s’écrit
y 0 = f (x, y). (9.1)
On appelle solution ou intégrale de l’équation différentielle (9.1) sur un
intervalle ouvert I, une fonction dérivable ϕ : I −→ R telle que pour tout
x ∈ I on ait,
ϕ0 (x) = f (x, ϕ(x)).
Le graphe de ϕ s’appelle courbe intégrale de l’équation différentielle.
xy 0 + y = 0.
K
y= , K = ±eC = constante,
x
est la solution de cette équation. (x est non nul. Pour x = 0, on obtient la
solution évidente).
xy 0 = x + y.
y 0 + f (x)y = 0, (9.5)
En effet, on a
dy dy
y 0 + f (x)y = 0 =⇒ = −f (x)y =⇒ = −f (x)dx,
dx y
d’où,
Z Z Z
dy
=− f (x)dx =⇒ ln |y| = − f (x)dx + constante,
y
et dès lors, R
y = Ce− f (x)dx
,
où C = constante.
Par conséquent, si on connaît une solution particulière de l’équation non-
homogène, alors on en connaît d’après a) et b) toutes les solutions. Autrement
dit, si y0 une solution particulière de l’équation non-homogène (9.4), alors ses
solutions sont les fonctions y0 + yg où yg est la solution générale ci-dessus de
l’équation homogène (9.5).
b) Une méthode souvent utilisée pour résoudre l’équation non-homogène
(9.4), s’appelle "méthode de variation de la constante". On remplace la
constante C par la fonction inconnue C(x). Ensuite, on substitue (l’expres-
sion obtenue ci-dessus), R
y = C(x)e− f (x)dx ,
dans l’équation non-homogène pour déterminer la fonction C(x). On obtient
ainsi Z R
C(x) = g(x)e f (x)dx dx + constante.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 281
d’où,
y = C(x)e−F (x) =⇒ y 0 = C 0 (x)e−F (x) − C(x)f (x)e−F (x) ,
car F 0 (x) = f (x). On remplace ces expressions dans l’équation non-homogène
(9.4), d’où,
Z
−F (x) 0 F (x)
C(x)e = g(x) =⇒ C (x) = g(x)e =⇒ C(x) = g(x)eF (x) dx + K,
Par conséquent,
R
Z R
− f (x)dx f (x)dx
y = uv = e g(x)e dx + constante .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 282
xy 0 + y = x.
x C
y= + , C = constante,
2 x
est la solution générale de cette équation. (x est non nul. Pour x = 0, on
obtient la solution évidente).
ou
dx
yx0 − 2x = y 3 , x0 ≡ ,
dy
et il suffit d’appliquer la méthode ci-dessus. En effet, on a
yx0 − 2x = 0,
d’où,
x = Cy 2 , C = constante.
En posant C = C(y) dans l’équation :
yx0 − 2x = y 3 ,
on obtient
C 0 (y) = 1,
d’où
C(y) = y + K, K = constante.
Par conséquent,
x = (y + K)y 2 , K = constante.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 283
y = xf (y 0 ) + g(y 0 ),
D’où,
(u − f (u))x0 − f 0 (u)x = g 0 (u).
Cette équation est linéaire par rapport à x en tant que fonction de u et sa
solution s’obtient aisément. En désignant sa solution par x = F (u), alors la
solution générale de l’équation différentielle de Lagrange sera de la forme :
y = xy 0 + g(y 0 ),
y 00 (x + g 0 (y 0 )) = 0.
Posons u = y 0 , d’où
u0 (x + g 0 (u)) = 0.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 285
(i) u0 = 0, d’où
u = y 0 = C, y = Cx + g(C).
y = −g 0 (u)u + g(u).
Par conséquent,
x = eu , y = (u − 1)eu ,
x = τ + α, y = u + β,
a1 x + b1 y + c1 = 0,
a2 x + b2 y + c2 = 0.
(ii) Si a1 b2 − a2 b1 = 0, alors on pose :
a1 x + b1 y = u,
(x + 2y − 1)y 0 + (2x + y + 1) = 0.
On montre (exercice 9.5) que la solution générale de cette équation est donnée
par
y 2 + x2 + xy + x − y = constante.
(2x + 2y − 1)y 0 + (x + y + 2) = 0.
On montre (exercice 9.5) que la solution générale de cette équation est fournie
par
x + 2y + 5 ln |x + y − 3| = constante.
y 00 = f (x, y, y 0 ).
F (x, ϕ, ϕ0 , ϕ00 ) = 0.
F (x, y 0 , y 00 ) = 0.
F (x, z, z 0 ) = 0,
(1 + ex )y 00 + y 0 = 0.
y = C1 (−e−x + x) + C2 ,
F (y, y 0 , y 00 ) = 0.
Posons y 0 = z(y). On a
dy 0 dz dz dy dz
y 00 = = = . =z ,
dx dx dy dx dy
et l’équation en question s’écrit
0 dz
F y, y , z = 0.
dy
C’est une équation différentielle du 1er ordre de la variable y. Soit z(y) la
solution de cette équation. De l’équation :
dy
= y 0 = z(y),
dx
on déduit Z
dy
x= + constante.
z(y)
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 288
0 dz y 00 y − y 02 y 00
z = = 2
= − z2,
dx y y
et l’équation
y 0 y 00
G x, , = 0,
y y
se transforme en l’équation du 1er degré suivante
G x, z, z 2 + z 0 = 0.
y0
Soit z = z(x) l’intégrale générale de cette équation. Comme = z, alors
y
R
z(x)dx
y = Ce , C = constante.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 289
yy 00 − y 02 = 0,
ay 00 + by 0 + cy = 0, (9.7)
ar2 + br + c = 0. (9.8)
y = C1 er1 x + C2 er2 x ,
(ii) Si
f (x) = eαx P (x) cos βx, ou f (x) = eαx P (x) sin βx, (9.11)
où Rn (x) et Tn (x) sont des polynômes de degré n égal au plus grand degré
des polynômes P (x), Q(x) et
0, si α + iβ n’est pas racine de (9.8).
s=
1, si α + iβ est racine de (9.8).
(C’est une variante du cas (ii) car effectivement on peut se contenter d’utiliser
le cas (ii) et le principe de superposition ci-dessous).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 291
y = y1 + y2 ,
Remarque 9.14 D’autres variantes des cas mentionnés ici existent mais le
principe de la méthode demeure le même.
y 00 + y 0 − 2y = 3xex .
On montre (voir exercice 9.11) que la solution générale de cette équation est
donnée par
x −2x x x 1
y = C 1 e + C2 e + xe − ,
2 3
où C1 et C2 sont des constantes.
où a(x) 6= 0, b(x), c(x) et f (x) sont des fonctions continues sur un intervalle
I et où y est une fonction inconnue de la variable x. On dit que la fonction
ϕ définie sur I est solution de l’équation différentielle (9.15) si elle est deux
fois dérivable sur I et si
On montre que l’équation (9.15) admet une solution unique de classe C 2 sur I
qui vérifie les conditions initiales données : y(x0 ) = y0 , y 0 (x0 ) = y00 où x0 ∈ I.
On associe à l’équation (9.15), l’équation homogène :
y = C1 y1 + C2 y2 ,
x2 y 00 + xy 0 − y = 0,
1
et notons que : y1 = x et y2 = sont deux solutions particulières linéairement
x
indépendantes. On vérifie aisément que la solution générale de cette équation
est
C2
y = C1 x + ,
x
où C1 et C2 sont des constantes quelconques.
W = y1 y20 − y10 y2 ,
xy 00 + 2y 0 − xy = 0,
ex
sachant que y1 = est une solution particulière, est (voir exercice 9.15,
x
pour le détail) :
ex e−x
y = C1 + C2 , C1 , C2 = constantes.
x x
Si on connait une solution particulière y1 de l’équation homogène (9.16),
alors une autre méthode pour déterminer la solution générale de cette équa-
tion consiste à abaisser l’ordre de cette équation en substituant y = y1 z dans
l’équation et ensuite poser z 0 = u, et obtenir ainsi une équation
R linéaire du 1er
ordre. (Autrement dit, substituer directement y = y1 udx dans l’équation
en question et obtenir ainsi une équation linéaire du 1er ordre).
x2 y 00 − xy 0 + y = 0,
sachant que y1 = x est une solution particulière, est (voir exercice 9.15, pour
le détail) :
y = xz = C1 x ln |x| + C2 x,
où C1 et C2 sont des constantes.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 294
dy 00 d2 y dn y
où y 0 = , y = ,..., y (n)
= . C’est une relation entre la variable
dx dx2 dxn
indépendante x, une fonction inconnue y(x) et les dérivées y 0 , y 00 , ..., y (n) de
cette fonction. L’ordre n de l’équation est celui de la dérivée de degré maxi-
mal qui apparaît dans l’équation. Toute fonction qui vérifie pour tout x,
l’équation ci-dessus est une solution de cette équation. Résoudre ou intégrer
une équation différentielle c’est en trouver toutes les solutions. Lorsque cette
équation différentielle est résoluble en y (n) , on peut l’écrire sous la forme dite
normale ou résolue :
a0 rn + a1 rn−1 + · · · + an−1 r + an = 0.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 295
0, si α n’est pas racine de l’équation caractéristique.
s= ordre de multiplicité de la racine α de l’équation caractéristique,
sinon.
0, si α + iβ n’est pas racine de l’équation caractéristique.
s= ordre de multiplicité de la racine α + iβ de l’équation,
caractéristique, sinon.
y = C1 y1 + C2 y2 + · · · + Cn yn ,
yy 00 − y 02 − 1 = 0,
xy 00 − y 0 ln y 0 + y 0 ln x = 0,
où a0 , ..., ak , α, β ∈ R. La substitution
αx + β = ex ,
Remarque 9.23 Comme nous l’avons signalé dans la remarque 9.19 relative
aux équations différentielles linéaires du 2ème ordre à coefficients variables,
évidemment ici aussi et contrairement aux équations linéaires à coefficients
constants, lorsque les coefficients sont variables il n’est en général plus pos-
sible d’exprimer les solutions en termes d’un nombre fini de fonctions élé-
mentaires.
Donc
±eC K
y= , c.-à-d., y = , K = ±eC = constante,
x x
est la solution de l’équation proposée. (x est non nul. Pour x = 0, on obtient
la solution évidente).
b) On a
xy 0 = x + y ⇐⇒ xdy = (x + y)dx,
En posant y = xu, cette équation s’écrit :
xdu = dx,
et possède la solution
u = ln |x| + C,
où C est une constante. Dès lors, la solution de l’équation en question est
C
y= , C = constante.
x
x
Il n’est pas difficile de noter que est solution particulière de l’équation
2
non-homogène. Donc, La solution générale de l’équation non-homogène est
x C
y= + , C = constante.
2 x
2ème méthode : On utilise la méthode de variation de la constante. On
pose
C(x)
y= ,
x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 300
d’où,
C 0 (x) C(x)
y0 = − 2 ,
x x
et remplaçons dans l’équation proposée. On obtient C 0 (x) = x d’où,
x2
C(x) = + constante,
2
donc
x constante
y= + .
2 x
b) On a
x
y0 + y = 0,
1 − x2
d’où Z Z
dy x
=− dx,
y 1 − x2
donc √
y = C 1 − x2 ,
où C = constante. On utilise la méthode de variation de la constante. Posons
√
y = C(x) 1 − x2 ,
y0 2x
2
− = −x.
y y
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 301
1
On pose u = , d’où
y
u0 + 2xu = x.
La solution générale de u0 + 2xu = 0 est
2
u = Ce−x , C = constante.
1
Notons que u = , est une solution particulière de l’équation
2
u0 + 2xu = x.
b) On a
y 0 = y 02 + 2(x + 1)y 0 y 00 .
Posons u = y 0 , d’où
u = u2 + 2(x + 1)uu0 ,
et en simplifiant par u 6= 0, on obtient l’équation
1 = u + 2(x + 1)u0 .
du 1
u0 = = 0,
dx x
dx
où x0 ≡ , d’où
du
(1 − u)x0 = 2(x + 1).
Dès lors,
dx du
=2 ,
x+1 1−u
d’où
ln |x + 1| + 2 ln |1 − u| = constante,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 302
2 Cu2
y = (x + 1)u = , C = constante.
(1 − u)2
La solution générale de l’équation proposée est
C Cu2
x= − 1, y= ,
(1 − u)2 (1 − u)2
où C est une constante et y = 0 est la solution singulière.
Posons u = y 0 , d’où
u0 (x − eu ) = 0.
(i)
u0 = 0 =⇒ u = C =⇒ y 0 = C =⇒ y = Cx + K,
où C et K sont des constantes. Pour déterminer K, il suffit de substituer
y = Cx + K,
d’où
Cx + K = Cx − eC ,
donc K = −eC . Dès lors,
y = Cx − eC , C = constante,
y = (ln x − 1)x.
y = Cx + K,
y − xy 0 − y 0 + y 02 = 0,
d’où
Cx + K − Cx − C + C 2 = 0,
donc K = C(1 − C). Dès lors,
x + 1 − 2u = 0 =⇒ x = 2u − 1 =⇒ y = (2u − 1)u + u − u2 = u2 ,
x = τ + α, y = u + β,
x = τ − 1, y = u + 1,
2τ (v 2 + v + 1)dτ + τ 2 (1 + 2v)dv = 0,
ou
dτ d(v 2 + v + 1)
2 + 2 = 0.
τ v +v+1
Dès lors,
2 ln |τ | + ln |v 2 + v + 1| = C, C = constante,
ou
ln τ 2 (v 2 + v + 1) = C,
ou encore
τ 2 (v 2 + v + 1) = K, K = constante.
u
Comme v = et u = y − 1, on obtient la solution :
τ
y 2 + x2 + xy + x − y = constante.
x + y = u.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 305
d’où
2u − 1
Z Z
du − dx = 0,
u−3
d’où,
2u + 5 ln |u − 3| − x = C, C = constante.
Comme u = x + y, on obtient finalement la solution suivante :
x + 2y + 5 ln |x + y − 3| = C.
d’où,
|y| = eK eln(2+cos x) =⇒ y = ±eK (2 + cos x).
Donc,
y = C(2 + cos x), C = ±eK = constante.
- Solution particulière de l’équation : (2+cos x)y 0 +y sin x = (2+cos x) sin x.
On utilise la méthode de variation de la constante : on remplace la constante
C par la fonction inconnue C(x). Autrement dit, on a
d’où
y 0 = C 0 (x)(2 + cos x) − C(x) sin x,
et en remplaçant ces expressions dans l’équation en question, on obtient
immédiatement,
C 0 (x)(2 + cos x) = sin x.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 306
Dès lors,
Z Z Z
sin x sin x du
dC(x) = dx =⇒ dC(x) = dx = − ,
2 + cos x 2 + cos x 2+u
où u = cos u. D’où,
où α = constante.
b) On procède comme ci-dessus,
- Solution générale de l’équation : y 0 − y cos x = 0. On a
Z Z
0 dy dy
y = y cos x =⇒ = cos xdx =⇒ = cos xdx,
y y
d’où,
ln |y| = sin x + K, K = constante,
d’où
|y| = eK esin x =⇒ y = ±eK esin x .
Donc,
y = Cesin x , C = ±eK = constante.
- Solution particulière de l’équation : y 0 − y cos x = sin 2x. On utilise la
méthode de variation de la constante : on remplace la constante C par la
fonction inconnue C(x),
y = C(x)esin x ,
d’où
y 0 = C 0 (x)esin x + C(x) cos xesin x .
L’équation en question s’écrit,
Dès lors,
Z Z Z
sin 2x sin 2x sin x cos x
dC(x) = sin x dx =⇒ dC(x) = dx = 2 dx,
e esin x esin x
où en posant u = sin u, Z
udu
C(x) = 2 .
eu
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 307
y = −2(sin x + 1) + αesin x ,
où α = constante.
y 0 − 2xy + xy 2 = 0.
b) On considère l’équation :
y 2
y 0 + xy 2 − + 3 = 0.
x x
1
Vérifier que y1 = 2 est une solution particulière de cette équation.
x
En déduire la solution générale de cette équation.
♣ Solution : a) Notons que y = 0 correspond à la solution évidente de
cette équation différentielle. Supposons donc que : y 6= 0. On divise chaque
membre de cette équation par y 2 , d’où,
y0 x
2
− 2 = −x.
y y
1
Posons u = , d’où,
y
y 0 = −y 2 u0 ,
et l’équation en question se ramène à l’équation linéaire :
u0 + 2xu = x,
donc
2
u = Ce−x , C = ±eK = constante.
1
- Solution particulière de l’équation : u0 + 2xu = x. Notons que u = est
2
une solution particulière.
- Par conséquent, la solution générale de l’équation : u0 + 2xu = x est
2 1
u = Ce−x + , C = constante,
2
et donc la solution cherchée est
1
y= 1, C = constante.
Ce−x2 + 2
d’où
2 2
u0 = C 0 (x)e−x − 2xC(x)e−x .
Dès lors,
2 2
u0 + 2xu = x =⇒ C 0 (x)e−x = x =⇒ dC(x) = xex dx,
d’où,
Z Z Z
x2 1
x2
1 2
dC(x) = xe dx =⇒ C(x) = d e dx = ex + K,
2 2
où K est une constante. Comme
2
u = C(x)e−x ,
alors
1 x2 2 1 2
u= e + K e−x = + Ke−x ,
2 2
et par conséquent,
1
y= 1 , K = constante.
2
+ Ke−x2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 309
1
b) En remplaçant y1 = 2 dans l’équation en question, on vérifie immé-
x
diatement que c’est une solution particulière de cette équation. Notons que
l’équation proposée est une équation de Riccati. Posons
1
y = y1 + u = + u,
x2
d’où,
2
y0 = −+ u0 .
x3
En remplaçant ces expressions dans l’équation en question, on obtient une
équation de Bernoulli,
u
u0 + = −xu2 .
x
Notons que u = 0 correspond à la solution évidente de cette équation. Sup-
posons donc que : u 6= 0, d’où
u0 1 1
+ . = −x.
u2 x u
1
On pose v = , d’où
u
u0
v = − 2 + u0 .
0
u
En remplaçant ces expressions dans l’équation ci-dessus, on obtient l’équation
linéaire suivante,
v
v 0 − = x,
x
dont la solution s’obtient comme suit :
v
- Solution générale de l’équation : v 0 − = 0. On a
x
v dv dx
v0 = =⇒ = =⇒ v = Cx, (C = constante).
x v x
v
- Solution particulière de l’équation : v 0 − = x. On utilise la méthode
x
de variation de la constante ; on remplace la constante C par la fonction
inconnue C(x). On a
v = C(x)x,
d’où,
v 0 = C 0 (x)x + C.
Dès lors,
v
v0 − = x =⇒ C 0 (x) = 1 =⇒ C(x) = x + K, K = constante,
x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 310
d’où,
v = x(x + K).
1
Or v = , donc
u
1
u= .
x(x + K)
Enfin, la solution de l’équation proposée est
1 1 1
y = y1 + u = + ,
x x x+K
où K est une constante.
(1 + ex )z 0 + z = 0,
Dès lors,
e−x d(e−x + 1)
Z Z
dz dz
= − −x dx =⇒ = ,
z e +1 z e−x + 1
et on obtient immédiatement,
Comme y 0 = z, alors
constante.
b) On pose y 0 = z(y) d’où,
dz
y 00 = z .
dy
En remplaçant ces expressions dans l’équation en question, on obtient
Z Z
dz
= 2y =⇒ dz = 2 ydy =⇒ z = y 2 + C, C = constante.
dy
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 311
Comme z = y 0 , alors
dz
= 2y,
dy
d’où Z Z
dy
= dx,
y2 + C
et par conséquent,
y = C1 tan (C1 x + C2 ) ,
où C1 et C2 sont des constantes.
yy 00 − y 02 = 0.
y0
On pose = z d’où,
y
y 00
z0 = − z2,
y
et l’équation ci-dessus devient, z 0 = 0, dont la solution est z = C1 où C1 est
y0
une constante. Comme, z = , alors
y
Z Z
0 dy
y = C1 y =⇒ = C1 dx =⇒ ln |y| = C1 x + constante.
y
Par conséquent, la solution de l’équation en question est
y = C2 eC1 x ,
et
y 0 (x) = C1 C2 eC1 x =⇒ y 0 (0) = C1 C2 = 3 =⇒ C1 = −3,
et par conséquent,
1
y=− ,
e3x
est la solution particulière cherchée.
y 00 + y 0 = 0.
r2 + r = r(r + 1) = 0,
1
où α = 1, m = 0, P0 (x) = . Comme α = 1 n’est pas une racine de l’équation
2
caractéristique, alors (voir (9.10)) on a
y1 = xs eαx Qm (x),
où s = 0, α = 1, m = 0, Q0 (x) = A, c.-à-d.,
On a
y10 = Aex , y100 = Aex .
D’où,
ex ex 1 ex
y100 + y10 = x x
=⇒ Ae + Ae = =⇒ A = =⇒ y1 = .
2 2 4 4
- Solution particulière y2 de de l’équation :
e−x
y200 + y20 = .
2
Ici (voir (9.9)), on a
e−x
= eαx Pm (x),
f (x) =
2
1
avec α = −1, m = 0, P0 (x) = . Comme α = −1 = r2 est une racine de
2
l’équation caractéristique, alors (voir (9.10))
y2 = xs eαx Qm (x),
On a
y20 = Ae−x − Axe−x , y200 = −2Ae−x + Axe−x .
D’où,
e−x e−x 1 xe−x
y200 + y20 = =⇒ −Ae−x = =⇒ A = − =⇒ y2 = − .
2 2 2 2
- Finalement, d’après ce qui précède, la solution générale de l’équation
proposée est
−x ex xe−x
y = C1 + C2 e + − ,
4 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 314
y 00 + y 0 − 2y = 0.
r2 + r − 2 = 0,
y = C1 ex + C2 e−2x ,
y 00 + y 0 − 2y = 3xex .
y = xs eαx Qm (x),
y 00 + y 0 + 2y = 0.
r2 + r + 2 = 0,
d’où, √ √
1 7 1 7
r1 = − + i , r2 = − − i ,
2 2 2 2
et par conséquent,
√ √ !
r1 x r2 x − x2 7 7
y = C1 e + C2 e =e A cos x + B sin x ,
2 2
y 00 + y 0 + 2y = 6x + 2.
y = xs eαx Qm (x),
y = ax + b,
y 00 + y = 0.
r2 + 1 = 0,
d’où r1 = i, r2 = −i et donc,
y 00 + y = x sin x.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 317
d’où
a + d + 2cx = 0, 2b − 2c + (1 + 4a)x = 0,
1
donc a + d = 0, c = 0, b − c = 0 et 1 + 4a = 0. Dès lors, a = − , b = c = 0,
4
1
d = , et par conséquent,
4
x2 x
y=− cos x + sin x.
4 4
- Finalement, la solution générale de l’équation en question est
x2 x
y = A cos x + B sin x − cos x + sin x,
4 4
où A et B sont des constantes.
b) On procède comme suit,
- Solution générale de l’équation :
y 00 − 2y 0 + y = 0.
r2 − 2r + 1 = (r − 1)2 = 0,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 318
y1 = xs eαx Qm (x),
y1 = x2 ex (Ax2 + Bx + C),
y1 = x2 ex (Ax2 + Bx + C), y10 = xex (Ax3 + (4A + B)x2 + (3B + C)x + 2C),
d’où,
y200 − 2y20 + y2 = x.
y2 = xs eαx Qm (x),
y2 = ax + b,
y200 − 2y20 + y2 = x =⇒ a = 1, b = 2,
donc
y2 = x + 2.
- Finalement, d’après ce qui précède, la solution générale de l’équation
proposée est
2
x 2 x x 1
y = (C1 + C2 x)e + x e + + x + 2,
12 2
où C1 et C2 sont des constantes.
y 00 − 2y 0 − 3y = 0.
r2 − 2r − 3 = 0,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 320
y 00 + y = 0.
r2 + 1 = 0,
y = C1 cos x + C2 sin x,
sin2 x t2
Z Z
C2 (x) = dx = , t = sin x,
cos x 1 − t2
d’où,
Z Z Z
1 dt 1 dt 1 1
C2 (x) = − dt + + = −t − ln |1 − t| + ln |1 + t| + K2 ,
2 1−t 2 1+t 2 2
où K2 est une constante, et par conséquent
1 1+t 1 1 + sin x
C2 (x) = −t + ln + K2 = − sin x + ln + K2 .
2 1−t 2 1 − sin x
Finalement, on a
r2 + 3r + 2 = 0,
y = C1 e−2x + C2 e−x ,
y = C1 (x)e−2x + C2 (x)e−x ,
d’où,
e2x ex
C10 = − , C20 = .
ex + 1 ex + 1
Dès lors,
e2x
Z
C1 = − dx = −ex + ln(ex + 1) + K1 ,
ex + 1
et
ex
Z
C2 = dx = ln(ex + 1) + K2 ,
ex + 1
où K1 et K2 sont des constantes. Par conséquent, la solution cherchée est
ex e−x
y = C1 + C2 ,
x x
où C1 et C2 sont des constantes.
b) Notons que y1 = x est une solution particulière. On a
y = xz =⇒ y 0 = z + xz 0 =⇒ y 00 = 2z 0 + xz 00 .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 324
y = xz = C1 x ln |x| + C2 x.
4t − 1 = ex ,
dx
d’où = 4e−x et
dt
dy dy dx dy
y0 = = = 4e−x ,
dt dx dt dx
−x dy
d dy d dy d 4e dx dx
y 00 = = 4e−x = ,
dt dt dt dx dx dt
ou
2
2
00 −x dy −x d y −x −2x dy dy
y = −4e + 4e 4e = 16e − .
dx dx2 dx2 dx
Par conséquent, l’équation en question devient
d2 y dy
2 2 − 3 + y = 0.
dx dx
L’équation caractéristique
2r2 − 3r + 1 = 0,
1
admet deux racines : r1 = 1, r2 = 2
, donc la solution de cette équation
différentielle est
x
y = C1 e x + C2 e 2 , (C1 , C2 = constantes).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 325
b) On pose
dy
z = y0 = ,
dx
d’où
d2 y dz
y 00 = 2
=z ,
dx dy
et l’équation proposée s’écrit
zdz dy
= ,
z2+1 y
d’où
ln(z 2 + 1) = ln Cy 2 ,
où C est une constante. Donc
p
z = ± Cy 2 − 1,
ou p
y0 = ± Cy 2 − 1,
ou encore Z Z
dy
p =± dx.
Cy 2 − 1
Par conséquent,
1 √ p
√ ln( Cy + Cy 2 − 1) = ±x + K,
C
où C et K sont des constantes.
z
Posons à nouveau = u, d’où
x
u + tu0 = u ln u,
donc
du dx
= .
u(ln u − 1) x
Dès lors,
ln(ln u − 1) = ln Cx,
(où C est une constante), ou
ln u = Cx + 1,
ou encore
u = eCx+1 .
z
Or u = , donc
x
z = xeCx+1 .
Comme z = y 0 , alors
Z
x 1
y = xeCx+1 dx = eCx+1 − 2 eCx+1 + K,
C C
où K est une constante.
b) Notons que y1 = x2 est une solution particulière de l’équation en
question. On a
y = y1 z = xz =⇒ y 0 = 2xz + x2 z 0 =⇒ y 00 = 2z + 4xz 0 + x2 z 00 ,
xz 00 + 4z 0 = 0.
On pose z 0 = u, d’où
du dx
xu0 + 4u = 0 =⇒ = −4 =⇒ ux4 = C1 ,
u x
C1
où C1 est une constante. Comme z 0 = u, alors z 0 = , d’où
x4
C1
z=− + constante.
3x3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 327
Dès lors,
b) Par hypoynèse, y1 et y2 sont liées sur [a, b], d’où y2 = αy1 , où α est
une constante. Déterminons le Wronskien W de y1 et y2 . On a
Dès lors,
a(x) (y100 y2 − y200 y1 ) + b(x) (y10 y2 − y20 y1 ) = 0,
d’où,
0
a(x) (y10 y2 − y20 y1 ) + b(x) (y10 y2 − y20 y1 ) = 0,
ou encore (en fonction du Wronskien) :
b(x)
W 0 (x) = − W (x),
a(x)
y = C1 y 1 + C2 y 2 ,
Notons que :
y1 (x0 )y20 (x0 ) − y10 (x0 )y2 (x0 ) = W 6= 0,
car par hypothèse y1 et y2 sont linéairement indépendantes et d’après la
question précédente, le Wronskien W ne s’annule en aucun point. Dès lors,
le système ci-dessus fournit immédiatement les constantes C1 et C2 et qui
seront remplacées dans la solution particulière y = C1 y1 + C2 y2 , satisfaisant
ainsi aux conditions initiales quelconques : y(x0 ) = y0 , y 0 (x0 ) = y 0 (x0 ).
c) Soit y1 une solution particulière connue de l’équation (9.21) et le pro-
blème consiste à déterminer une autre solution particulière y2 de l’équation
(9.21) de façon à ce que y = C1 y1 + C2 y2 soit (en vertu de la question pré-
cédente) la solution générale de cette équation (C1 ,C2 sont des constantes et
y1 , y2 sont linéairement indépendantes). D’après c), on a
Rx b(x)
− x0 a(x) dx
W = y1 y20 − y10 y2 = Ce , C = constante.
Dès lors,
0
y1 y20 − y10 y2
Z
y2 C − Rxx b(x)
dx y2 C − Rxx b(x)
dx
= = e 0 a(x) =⇒ = e 0 a(x) + D,
y1 y12 y12 y1 y12
Posons z = u0 , d’où
Z Z Z
dz dy1 b(x)
(2a(x)y10 0
+ b(x)) z + a(x)y1 z = 0 =⇒ = −2 − dx,
z y1 a(x)
et dès lors, Z
b(x)
ln |z| = −2 ln |y1 | − dx + ln C,
a(x)
où ln C est la constante d’intégration. Dès lors, on a
|z|y12
Z
b(x)
ln =− dx,
C a(x)
d’où
±C − R b(x)
dx
z= 2 e a(x) .
y1
Comme z = u0 , alors
R b(x)
e− dx
Z a(x)
u = C2 dx + C1 ,
y12
où C1 et C2 = ±C sont des constantes. Par conséquent,
R b(x)
e− dx
Z a(x)
y = y1 u = C1 y1 + C2 y1 dx,
y12
est la solution générale cherchée.
♦ Réponse : a) On a √
y = ex2 .
Le domaine d’existence de la solution est évidemment R.
b) On obtient
1
y = sin x + .
sin x
Le domaine d’existence de la solution est ]kπ, (k + 1)π[, k ∈ Z.
b) On a
y
y = ln x2 + y 2 + arctan = C,
C = constante.
x
Exercice 9.23 Résoudre l’équation différentielle :
x 2 x4
y = C1 x + C2 + + ex ,
2 12
y 00 + yy 0 = 0,
y(0) = 0, y 0 (0) = 0,
♦ Réponse : a) On a
Z
du u
√ =√ + constante.
(1 + u2 ) 1+ u2 1 + u2
Séries numériques
L’expression
∞
X
ak = a1 + a2 + · · · + an + · · · ,
k=1
lim Sn = S,
n→∞
∞
X
existe et est finie, on dira que la série ak converge et a pour somme le
k=1
nombre S. Sinon, on dira qu’elle diverge.
∞
X
On appelle reste Rn d’ordre n de la série ak , la série
k=1
∞
X
Rn = ak .
k=n+1
∞
X
Si la série ak converge et a pour somme le nombre S, alors
k=1
S = Sn + Rn , lim Rn = 0.
n→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 336
On a 1
si |a| < 1
−
S = lim Sn = 1 a
n→∞ ∞ si a ≥ 1
n’existe pas si a ≤ −1
∞
X
Théorème 10.2 (Critère de Cauchy). La série ak converge si et seule-
k=1
ment si
n
X
∀ε > 0, ∃N (ε) > 0 : n > m ≥ N (ε) =⇒ ak ≤ ε
k=m+1
Remarque 10.5 Si
lim ak 6= 0,
k→∞
P
alors la série ak diverge. La réciproque du corollaire précédent est fausse
en général.
P
Propriété 10.6 Si la série ak converge, alors sa somme est unique.
P P P
Propriété 10.7 Si les séries ak et bk convergent, alors (αak + βbk )
converge et on a
X X X
(αak + βbk ) = α ak + β bk , (α, β ∈ R ou C)
P P P
Propriété 10.8 Si ak converge et bk diverge, alors (ak + bk ) diverge.
P P
Propriété 10.9 Si lesP séries a k et bk divergent, alors on ne peut rien
dire sur la nature de (ak + bk ).
Exemple 10.10 La convergence d’une suite (ak ) équivaut à celle de la série
dite télescopique :
X∞
(ak − ak−1 ), a0 = 0.
k=1
En outre, on a
∞
X
(ak − ak−1 ) = lim an .
n→∞
k=1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 338
est majorée.
f (k + 1) ≤ f (x) ≤ f (k),
d’où, Z k+1
f (k + 1) ≤ f (x)dx ≤ f (k),
k
n−1
X n−1 Z
X k+1 n−1
X
f (k + 1) ≤ f (x)dx ≤ f (k).
k=1 k=1 k k=1
n
X
Posons Sn = f (x), et notons que :
k=1
n−1
X n
X
f (k + 1) = f (k) − f (1) = Sn − f (1),
k=1 k=1
n−1
X n
X
f (k) = f (k) − f (n) = Sn − f (n),
k=1 k=1
n−1 Z
X k+1 Z 2 Z 3 Z n Z n
f (x)dx = f (x)dx+ f (x)dx+· · ·+ f (x)dx = f (x)dx.
k=1 k 1 2 n−1 1
Dès lors, la suite des sommes partielles (Sn ) est majorée et comme la série en
question est à termes positifs, alors cette dernière converge (théorème 10.11).
Si 0 < α < 1, (donc 1 − α > 0), et d’après (10.1), on a
n Z n
X 1 dx 1 n−α+1 1
α
= Sn ≥ α
+ α
= − + 1.
k=1
k 1 x n 1−α 1−α
Ici aussi on note que le membre à droite tend vers +∞ quand n → +∞, et
donc il en est de même de la suite (Sn ), ce qui prouve que la série harmonique
diverge. (Nous verrons dans l’exemple 17.13, une méthode utilisant les inté-
grales généralisées permettant d’obtenir aisément le résultat correspondant au
cas α > 0).
Corollaire 10.15 (Critère d’équivalence). Soient (ak ) et (bk ) deux suites po-
sitives.
a) Si
ak
lim = L 6= 0, ∞ (c.-à-d., ak ∼ Lbk pour k → ∞),
k→∞ bk
P P
alors les séries ak P
et bk sont de même Pnature.
b) Si L = 0 et si Pbk converge, alors P ak converge.
c) Si L = ∞ et si bk diverge, alors ak diverge.
lim k α ak = L, α ∈ R,
k→∞
P
alors ak converge si L est finie et α > 1 et diverge si L 6= 0 et α ≤ 1.
k λ−α
lim k λ ak = lim = +∞,
k→∞ k→∞ (ln k)β
P
et d’après le corollaire ci-dessus, la série ak diverge.
- Pour le cas α = 1, notons que si β ≤ 0, il est évident que la série diverge
car
1 1
α β
≥ , k ≥ 3,
k (ln k) k
X1
et diverge.
k
- Pour le cas β > 0, voir l’exercice 10.8, b). On pourra aussi utiliser le
théorème 17.12 sur la comparaison entre série numérique et intégrale géné-
1
ralisée, en considérant la fonction f (x) = , positive et décroissante
x(ln x)β
sur l’intervalle [2, +∞[ (voir exemple 17.11, notamment le cas α = 1).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 342
P
Théorème 10.19 (Critère de la racine de Cauchy). Soit ak une série à
termes positifs.
a) S’il existe un nombre L < 1 tel qu’à partir d’un certain rang
√
k
ak ≤ L ≤ 1,
P
alors ak converge et si
√
k
ak ≥ 1,
la série diverge.
b) Si
√
lim k
ak = L,
k→∞
ou si
√
lim sup k
ak = L,
k→∞
P
alors ak converge si L < 1 et diverge si L > 1.
On a
ln x
lim ln f (x) = lim = 0,
x→∞ x→∞ x
P
Théorème 10.22 (Critère du quotient de d’Alembert). Soit ak une série
à termes positifs.
a) S’il existe un nombre L < 1 tel qu’à partir d’un certain rang
ak+1
≤ L ≤ 1,
ak
P
alors ak converge et si
ak+1
≥ 1,
ak
la série diverge.
b) Si
ak+1
lim = L,
k→∞ ak
P
alors ak converge si L < 1 et diverge si L > 1.
c) Si
ak+1
lim sup < 1,
k→∞ ak
P
alors ak converge et si
ak+1
lim inf > 1,
k→∞ ak
P
la série ak diverge.
qui permet de passer d’une série à termes négatifs à une série à termes po-
sitifs.
ii) La série
∞
X
|bk+1 − bk |,
k=1
converge.
(iii)
n
X
∃C : ak ≤ C, ∀n ∈ N∗ .
k=1
Or
r
α α
q p
|1 − z| = (1 − cos α) + sin α = 2(1 − cos α) = 4 sin2 = 2 sin ,
2 2
2 2
où α 6= 2lπ, l ∈ Z, donc
n
X 2 1
(cos kα + i sin kα) ≤ = , α 6= 2lπ, l ∈ Z
k=0
|1 − z| sin α2
n
X n
X
et il en ira de même pour cos kα et sin kα . On peut le vérifier par
k=0 k=0
exemple comme suit : posons
n
X n
X
A= cos kα, B= sin kα,
k=0 k=0
d’où
n
X √ 1
cos kα = |A| ≤ A2 + B 2 = |A + iB| ≤ , α 6= 2lπ, l ∈ Z
k=0
sin α2
n
X √ 1
sin kα = |B| ≤ A2 + B 2 = |A + iB| ≤ , α 6= 2lπ, l ∈ Z
k=0
sin α2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 347
Définition 10.34 On dit qu’une série est alternée si ses termes sont alter-
nativement positifs et négatifs (à partir d’un certain rang). Autrement dit,
c’est une série dont le terme général est de la forme
(−1)k bk , ou (−1)k+1 bk ,
Théorème 10.35 (Critère de Leibniz). Soit (bk ) une suite décroissante telle
que :
lim bk = 0.
k→∞
Développement asymptotique :
Considérons la série
X (−1)k
.
k + (−1)k
On ne peut pas utiliser le critère de Leibniz car
1
,
k + (−1)k
et posons
(−1)k x
x= , f (x) = .
k 1+x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 348
D’où,
(−1)k (−1)k
1
ak = − 2 1+ε = bk + c k .
k k k
P P
La série bk converge (exemple 10.36). La série ck converge absolument
et
(−1)k (−1)k
1 1
|ck | = 2 1 + ε |≤ 2 1+ ε .
k k k k
Or
(−1)k
lim ε = 0,
k→∞ k
donc ∃C > 0 tel que :
(−1)k
ε ≤ C,
k
et dès lors,
1+C
|ck | ≤ .
k2
Comme la série X1+C
,
k2
P
converge, alors la série |ck | converge
P aussi en vertu du critère de compa-
raison. Par conséquent, la série ak converge.
P P
Théorème 10.38 a) Si la série ak converge, alors bk converge vers la
même somme.
P P
b) Si bk converge et si ak ≥ 0, alors ak converge vers la même
somme.
c) Si
lim ak = 0,
k→∞
et supposons qu’il existe une constante C telle que :
ϕ(k + 1) − ϕ(k) ≤ C, ∀k ∈ N∗ .
P P
Alors les séries ak et bk sont de même nature.
P
Théorème 10.41 La série ak est commutativement convergente si et seule-
ment elle est absolument convergente.
P
Proposition 10.44 a) (Cauchy-Mertens).
P Si la série ak converge et a
P somme A et si la série
pour bk converge et a pour somme B, alors la série
ck converge et a P P AB.
pour somme P
b) Si les séries ak et bk convergent absolument, alors la série ck
converge absolument et on a
X X X
ck = ak bk .
P P
c) (Abel). Si la série ak converge etPa pour somme A, si la série bk
converge et a pour somme B, si la série ck converge et a pour somme C,
alors C = AB.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 351
L’expression
∞
Y
ak = a1 a2 . . . an . . . ,
k=1
lim Pn = P,
n→∞
∞
Y
est finie et non nulle, on dira que le produit infini ak converge et P est sa
k=1
valeur. Sinon, on dira qu’il diverge.
et dès lors
lim Pn = ∞,
n→∞
et
lim Qn = 0.
n→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 352
De plus, on a
P = eS ,
∞
Y ∞
X
où P est la valeur de ak et S est la somme de ln ak .
k=1 k=1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 353
♣ Solution : a) Posons
k ln k
ak = .
(ln k)k
On a
ln k (ln k)2
√ k k e k
k
ak = = .
ln k ln k
D’où
√
lim k
ak = 0 < 1,
k→∞
P
et la série ak converge en vertu de critère de la racine de Cauchy.
b) On utilise le critère d’équivalence. Posons
1 1
ak = ln k
, bk = 2 ,
(ln k) k
d’où
ak k2
L = lim = lim = 0.
k→∞ bk k→∞ (ln k)ln k
Exercice
P 2 10.3 Soient (ak ) et (bk ) deux suites telles
P que les séries
b2k convergent. Montrer que la série
P
ak et ak bk converge
absolument.
1 2 2
P 2
P 2 ♣ Solution : On a |a k
P 2 b k | ≤ 2
(a k + b k ). Par hypothèse, les séries ak et
2
bk convergent,
P donc (ak + bk ) converge et d’après le critère de compa-
raison ak bk converge absolument.
où Z k
dx
uk = √ .
1 x x+1
Étudier suivant la valeur de α, la nature de cette série (convergence
absolue, semi-convergence, divergence).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 355
♣ Solution
√ : Montrons d’abord que la suite (uk ) converge. En effet, en
posant t = x + 1, on obtient
Z √k+1 √ √
dt k+1−1 2−1
uk = 2 √ 2
= ln √ + ln √ ,
2 t −1 k+1+1 2+1
d’où √
2−1
lim uk = ln √ .
k→∞ 2+1
La série proposée converge absolument si α > 1, elle est semi-convergente si
0 < α ≤ 1 et diverge si α ≤ 0. En effet, On a
√
(−1)k uk 1 2−1
α
uk = α ∼ α ln √ .
k k +∞ k 2+1
Comme la série √
X 1 2−1
α
ln √ ,
k 2+1
converge si α > 1 et diverge si α ≤ 1, il en ira de même pour
X (−1)k
uk ,
kα
(−1)k
lim uk 6= 0.
k→∞ k α
et
X (−1)k Rk
,
kα
convergent et donc la série en question converge aussi. En conclusion, la série
proposée converge absolument si α > 1, semi-convergente si 0 < α ≤ 1 et
diverge si α ≤ 0.
P P
Exercice 10.5 Soient ak et bk deux séries à termes strictement
positifs telles qu’à partir d’un certain rang
ak+1 bk+1
≤ .
ak bk
P P
Montrer que si bk converge, alors ak converge.
♣ Solution : Si
ak+1 bk+1
≤ ,
ak bk
à partir d’un rang p alors
ap+1 bp+1 ap+2 bp+2 ak bk
≤ , ≤ , ..., ≤ ,
ap bp ap+1 bp+1 ak−1 bk−1
Notons que
n
Y n
X
(1 + ak ) > 1 + ak ,
k=1 k=1
d’où,
Tn > ln(1 + Sn ).
Comme lim Sn n’est pas finie, alors d’après cette inégalité il en va de même
n→∞ P
pour lim Tn et la série ln(1 + ak ) diverge.
n→∞
a1 ≥ a2 ≥ · · · ak ≥ · · · ,
sont bornées. Si n ≥ 2m , on a
An = a1 + a2 + a3 + a4 + · · · + a2k + · · · + an ,
≥ a1 + a2 + a3 + a4 + · · · + a2k ,
= a1 + a2 + (a3 + a4 ) + · · · + (a2k−1 +1 + · · · + a2k ),
a1 1
≥ + a2 + 2a4 + · · · + a2k−1 a2k = Bm .
2 2
Si n ≤ 2m , on a
An = a1 + a2 + a3 + · · · + an ,
≤ a1 + a2 + a3 + · · · + an + · · · + a2k ,
≤ a1 + (a2 + a3 ) + · · · + (a2k + · · · + a2k+1 −1 ),
≤ a1 + 2a2 + · · · + 2k a2k = Bm .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 358
Exercice
∞
10.8 Étudier la nature des séries suivantes :
X αk
a) Qk , α ≥ 0.
(1 + α) j
k=0 j=0
∞
X 1
b) β
, β ∈ R.
k=2
k(ln k)
∞
X 2k 2k
h πi
c) 2
(sin γ) , γ ∈ 0, .
k=1
k 2
♣ Solution : a) On pose
αk
ak = Q k .
j=0 (1 + α)j
Dès lors,
ak+1 α
lim = lim = 0 < 1,
k→∞ ak k→∞ (1 + α)k+1
P
et la série ak converge en vertu du critère du quotient de d’Alembert.
b) La suite (ak ) où
1
ak = ,
k(ln k)β
est évidemment décroissante. La série
∞
X X 1 1 X 1
2k a2k = = ,
k=1 k≥1
2k (ln 2k )β (ln 2)β k≥1 k β
π π
- Si < γ ≤ , alors
4 2
ak+1
lim > 1,
k→∞ ak
P
et ak diverge en vertu du même critère.
π X X 1
- Pour γ = , on obtient la série convergente ak = .
4 k2
π
En conclusion, la série en question converge si 0 ≤ γ ≤ et diverge si
4
π π
<γ≤ .
4 2
P
Exercice 10.9 Soit ak une série à termes positifs, convergente et
telle que la suite (ak ) soit décroissante. Montrer que :
lim kak = 0.
k→∞
d’où n n
X X
k(ak − ak+1 ) = ak − nan+1 , (10.2)
k=1 k=1
et n n
X X
nan+1 = ak − k(ak − ak+1 ). (10.3)
k=1 k=1
P
Par hypothèse, la série ak converge disons vers A.!Comme elle est à termes
Xn
positifs, alors la suite des sommes partielles ak , est majorée et d’après
k=1
(10.2) la suite !
n
X
k(ak − ak+1 ) ,
k=1
k(ak − ak+1 ) ≥ 0,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 360
n
!
X
et puisque k(ak − ak+1 ) est majorée, on en déduit que la série
k=1
X
k(ak − ak+1 ),
lim nan+1 = A − B,
n→∞
ou
lim (n − 1)an = A − B,
n→∞
ou encore
lim nan = A − B,
n→∞
P
car lim an = 0 puisque an converge. Si A − B 6= 0, on utilise le critère
n→∞
d’équivalence avec
1
.
bn =
n
P P
Comme bn diverge, alors an diverge aussi, ce qui est absurde. Donc le
cas A − B 6= 0 est à exclure et le seul cas valable est A − B = 0. D’où
lim nan = 0.
n→∞
Exercice 10.10 Soit (ak ) une suite à termes strictement positifs vé-
rifiant pour tout k ∈ N, l’inégalité :
ak ≤ (1 + ak )ak−1 .
P P ak
Montrer que les séries ak et bk où bk = , sont de même
1 + kak
nature.
P ♣ P que la suite (bk ) est décroissante. Montrons que si
Solution : Notons
ak converge alors bk converge aussi. On a
0 < bk < ak , ∀k ∈ N,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 361
et
P le résultat découle du critère de
P comparaison. Supposons maintenant que
bk converge et
P montrons que ak converge aussi. On a bk > 0, (bk ) est
décroissante et bk converge, donc d’après l’exercice précédent,
lim kak = 0.
k→∞
Dès lors,
bk
ak = ∼ bk , k → ∞,
1 − kbk
et le résultat découle du critère d’équivalence.
P
Exercice 10.11 Soit ak une série réelle absolument convergente.
On pose
a+k = max(ak , 0), a−
k = max(−ak , 0).
P + P −
a) Déterminer la nature des sériesP a k et ak .
b) Même question si la série ak est semi-convergente.
P + P −
♣ Solution : a) Les séries ak et ak sont à termes positifs (les deux
−
termes a+k et a k sont positifs, l’un est nul et l’autre est égal à la valeur absolue
de ak ). On a
− −
|ak | = a+
k + ak , ak = a+k − ak ,
d’où
1 1
a+k = (|ak | + ak ), a−
k = (|ak | − ak ).
2 2
P −
Si la sérieP ak converge absolument, alors lesPséries a+
P P
k et P ak convergent.
b)P Si ak P
est semi-convergente, c.-à-d., ak converge et |ak | diverge,
−
alors a+
k et a k divergent (propriété 10.8).
♣ Solution : On a
1 1
1 1 1 3 1 2 β
ak = k 1+ + 2 + 3 −k 1+ 2 +α+ ,
k k k k k
13
1 2 14 1
= k 1+ + 2+ 3
+o
3k 9k 81k k4
12
1 1 1 β
−k 1 + 2 − 4 + o 6
+α+ ,
2k 8k k k
1 5 1 14 1 1 1
= +α+ β− + 2
+ 3 +o 3
−o .
3 18 k 81k 8k k k5
P
Pour que la série ak converge, il faut que :
1
α=− ,
3
(car il faut que lim ak = 0) et
k→∞
5
β= .
18
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 363
c) Établir la relation
∞
X 1 1
γ =1+ + ln(1 − ) .
k=2
k k
Dès lors,
1
an+1 − an = − ln(n + 1) + ln n ≤ 0,
n+1
d’après l’inégalité ci-dessus. Par conséquent, la suite (an ) est décroissante.
Par ailleurs, en sommant par rapport à k, on obtient
n−1 n−1 n−1
X 1 X X1
≤ (ln(k + 1) − ln k) ≤ ,
k=1
k+1 k=1 k=1
k
ou
n n−1 n
X 1 X 1 X 1
≤ ln n ≤ ≤ ,
k=2
k k=1
k k=1
k
ce qui montre que la suite (an ) est positive. Finalement, la suite (an ) étant
décroissante et minorée, converge vers un réel que l’on note γ.
b) Rappelons qu’au voisinage de 0, on a
x2 x3 xn
ln(1 − x) = −x − − − ··· − + o(xn ).
2 3 n
Donc au voisinage de +∞, on a
1 1 1 1 1 1
ln(1 − ) = − − 2 − 3 − · · · − n + o( n ).
k k 2k 3k nk k
Il suffit d’écrire
1 1 1 1
+ ln(1 − ) = − 2 + o( 2 ),
k k 2k k
et la convergence de la série en question en découle immédiatement.
c) Un calcul direct montre que
n X n n n n
!
X 1 1 1 X X X 1
+ ln(1 − ) = + ln(k−1)− ln k = − ln n −1.
k=2
k k k=2
k k=2 k=2 k=1
k
D’où !
n n
X 1 1 X 1
lim + ln(1 − ) = lim − ln n − 1,
n→∞
k=2
k k n→∞
k=1
k
et d’après a), on a
∞
X 1 1
+ ln(1 − ) = γ − 1.
k=2
k k
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 365
d) La série
X 1
ζ(p) = ,
k≥1
kp
converge si et seulement si p > 1. On a
∞ ∞ P∞ ∞ ∞
X ζ(p) − 1 X k=1 k1p − 1 X X 1
= = p
.
p=2
p p=2
p p=2 k=2
pk
Notons que,
∞
1 1 1 1 1 1 X 1
+ ln(1 − ) = − − 2 − 3 − · · · = − p
, k≥2
k k k k 2k 3k p=2
pk
d’où ∞ X ∞
X 1
γ =1− .
p=2 k=2
pk p
La suite double
1
,
pk p p,k≥2
On a ln x
0 (1 − ln x)e x
f (x) = ,
x2
d’où f 0 (x) = 0 si et seulement si x = e. Dès lors,
√ 1
0< x
x ≤ f (e) = e e ,
√ √
3
√
k 1 1 1
1+ 2 + 3 + · · · + k ≤ ke e =⇒ √ √
3
√
k
≥ 1.
1 + 2 + 3 + ··· + k ke e
La série X 1
1 ,
ke e
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 366
lim bn = 0,
n→∞
alors
lim Sn bn = 0.
n→∞
D’autre part, on a
|Sk (bk+1 − bk )| ≤ C|bk+1 − bk |,
en vertu de l’hypothèse (iii). Comme la série
X
|bk+1 − bk |,
d’où n
X
lim |bk+1 − bk | = b1 ,
n→∞
k=1
P
et donc la série |bk+1 − bk | converge.
ak = (−1)k bk ,
où Z π
sin y
bk = e−α(y+kπ) √ dy.
0 y + kπ
Or
sin y
e−α(y+kπ) √
≥ 0,
y + kπ
P
sur [0, π], donc bk ≥ 0 et par conséquent ak est alternée. Cette série
converge pour tout α ≥ 0 en vertu du critère de Leibniz. En effet, on vé-
rifie immédiatement que la suite (bk ) est décroissante :
bk+1 ≤ bk .
En outre, on a
π π
Z Z r
sin y dy π
|bk | = e−α(y+kπ) √ dy ≤ √ = ,
0 y + kπ 0 kπ k
d’où
lim bk = 0.
k→∞
b) On a
On a
S2n+2 − S2n = −b2n+1 + b2n+2 ≤ 0,
donc la suite (S2n ) est décroissante. De même, on a
Les deux suites (S2n ) et (S2n+1 ) sont adjacentes, elles convergent donc vers
une même limite S et par conséquent, la suite (Sn ) converge vers S.
b) Puisque (S2n+1 ) est croissante et (S2n ) est décroissante, alors
S1 ≤ S3 ≤ ... ≤ S2n+1 ≤ S ≤ S2n+2 ≤ S2n ≤ ... ≤ S2 .
Notons que les sommes partielles impaires se trouvent à gauche de S tandis
que les sommes partielles paires se trouvent à droite de S. Par conséquent,
on a,
S2n+1 ≤ S ≤ S2n .
c) Soit
∞
X
Rn = (−1)k bk ,
k=n+1
existe, alors
√
lim k
ak = L.
k→∞
Et plus généralement, si
ak+1
lim sup = L < 1,
k→∞ ak
existe, alors
√
lim sup k
ak < 1.
k→∞
existe, alors
√
lim k
ak = L,
k→∞
Pour montrer que la réciproque n’est pas nécessairement vraie, on peut aussi
considérer la série suivante :
α + αβ + α2 β + α2 β 2 + · · · + αk β k−1 + αk β k + αk+1 β k + · · ·
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 371
on en déduit que
√ p √ k+1 k
2k
a2k = αβ, 2k+1
a2k+1 = α 2k+1 β 2k+1 .
2 × 4 × · · · × (2k)
ak = .
3 × 5 × · · · × (2k + 1)
On a
1 + k1
ak+1 1 3 1 1 1
= 3 = 1+ 1− +O =1− +O .
ak 1 + 2k k 2k k 2k k2
1 P
D’après le critère de Raabe-Duhamel (avec α = < 1), la série ak diverge.
2
b) On pose
(2k)!
ak = .
(k!)2 22k
On a
3 1
ak+1 1 + 2k + 2k2 3 1 2 1
= 2 1 = 1+ + 2 1− +O ,
ak 1+ k + k2
2k 2k k k2
d’où,
ak+1 1 1
=1− +O .
ak 2k k2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 372
P
Comme précédemment, la série ak diverge en vertu du critère de Raabe-
1
Duhamel (avec α = < 1).
2
∞
X
Exercice 10.20 Soit ak une série et Sk la suite de ses sommes
k=1
partielles. Posons
S1 + S2 S1 + S2 + · · · + Sk
σ 1 = S1 , σ2 = , ..., σk = .
2 k
∞
X
On dit que la série ak converge au sens de Cesaro et a pour somme
k=1
σ si et seulement si la suite (σk ) converge vers σ.
X∞
a) Montrer que si la série ak converge (au sens usuel) et a pour
k=1
somme S, alors elle converge au sens de Cesàro vers la même somme.
b) La réciproque est-elle exacte ? Justifier la réponse.
♣ Solution : a) Posons
Sk = a1 + a2 + · · · + ak .
P
Par hypothèse, la série ak converge et a pour somme S, donc pour tout
ε > 0, il existe un entier N tel que l’inégalité k > N entraîne
|Sk − S| < ε.
On a, pour k > N ,
N k
S1 + S2 + · · · + Sk kS 1X 1 X
σk − S = − = (Si − S) + (Si − S).
k k k i=1 k i=N +1
Comme N est fixé, on peut choisir une constante C de telle façon que :
N
X
(Si − S) = C.
i=1
Dès lors
k
|C| 1 X |C| k − N |C|
|σk − S| ≤ + (Si − S) ≤ + ε< + ε,
k k i=N +1 k k k
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 373
d’où
lim sup |σk − S| ≤ ε,
k→∞
et
lim σk = S,
k→∞
1 − 1 + 1 − 1 + ··· ,
1
diverge au sens usuel mais converge au sens de Cesaro vers . En effet, comme
2
S2k−1 = 1, S2k = 0, alors
k 1
σ2k−1 = , σ2k = ,
2k − 1 2
et
1
lim σk = .
k→∞ 2
Exercice 10.21 Soit α > 1, fixé. Déterminer
∞
X 1
lim+ (α − 1) α
.
α→1
k=1
k
♣ Solution : Utilisons un raisonnement similaire à celui qui a été fait dans
l’exemple 10.14. La fonction définie par
1
f (x) = , x ∈]0, +∞[,
kα
est positive, décroissante et on a pour 0 < k ≤ x ≤ k + 1,
f (k + 1) ≤ f (x) ≤ f (k),
d’où Z k+1
f (k + 1) ≤ f (x)dx ≤ f (k),
k
n−1
X n−1 Z
X k+1 n−1
X
f (k + 1) ≤ f (x)dx ≤ f (k),
k=1 k=1 k k=1
ou
n
X Z n n−1
X
f (k) − f (1) ≤ f (x)dx ≤ f (k),
k=1 1 k=1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 374
ou encore n
Z n X Z n
f (x)dx ≤ f (k) ≤ f (x)dx + f (1).
1 k=1 1
Dès lors,
Z n n Z n n
dx X 1 dx n−α+1 X 1 n−α+1
α
≤ α
≤ α
+ f (1) =⇒ ≤ α
≤ + 1.
1 k k=1
k 1 k 1 − α k=1
k 1 − α
et par conséquent,
∞
X 1
lim+ (α − 1) = 1.
α→1
k=1
kα
P P
Exercice 10.22 Soient ak et bk deux séries de termes généraux
respectifs,
(−1)k (−1)k
ak = √ , bk = √ .
k (−1)k + k
P
Montrer que : ak ∼ bk , la série ak converge et pourtant la série
P +∞
bk diverge. Qu’en conclure ?
♣ Solution : On a
(−1)k
ak
lim = lim 1 + √ = 1,
k→∞ bk k→∞ k
1 1
d’où ak ∼ bk au voisinage de l’infini. La suite √ décroît et lim √ = 0.
k Pk→∞ k
D’après le critère des séries alternées de Leibniz, la série ak converge.
P
Le même critère ne peut pas être utilisé pour l’étude de la série bk car
1
√ n’est pas décroissante (notons au passage que :
k + (−1)k
1 1
√ ∼ √ ,
k + (−1)k +∞ k
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 375
1 1
√ décroît et pourtant √ ne décroît pas car la décroissante n’est
k k + (−1)k
pas conservée par équivalence !). On a
(−1)k
√
(−1)k
k x
bk = (−1)k
=f √ , f (x) ≡ .
1 + √k k 1+x
D’où
ak = b k + c k + d k ,
où
(−1)k (−1)k (−1)k
1
bk = √ , ck = − , dk = √ 1+ε √ .
k k k k k
P P
La série bk converge d’après le critère
P de Leibniz, la série ck diverge
(série harmonique) et enfin la série dk converge absolument car en effet,
(−1)k
|1 + εk | 1 + |εk |
|dk | = √ ≤ √ , εk ≡ ε √ .
k k k k k
Or
lim εk = 0,
k→∞
donc ∃C > 0 telle que :
|εk | ≤ C.
Dès lors,
1+C
|dk | ≤ √ ,
k k
X 1
et comme √ converge, alors d’après le critère de comparaison la série
P k k P P P
|dk | converge aussi. Dès lors, la série ak diverge. Les séries ak et bk
ne sont pas de même nature bien que ak ∼ bk car ak et bk ne sont pas de
+∞
signe constant à partir d’un certain rang.
♣ Solution : On a
1
a1 = > 0 =⇒ 0 < a1 < 1
ea0
1 1
a2 = a
> 0 =⇒ 0 < a2 <
2e 1 2
1 1
a3 = > 0 =⇒ 0 < a3 <
3ea2 3
..
.
1 1
ak = a
> 0 =⇒ 0 < ak <
ke k−1 k
Dès lors,
On a donc,
1 1
ak = ∼ , k → ∞.
keak−1 k
X1
Comme diverge (série harmonique), on déduit du critère d’équivalence
k
P
que la série ak diverge aussi.
et
(−1)k
,
k k∈N∗
Q
Exercice 10.25 a) Montrer que le produit infini (1+ak ) où akP 6= 1,
pour tout k ∈ N∗ , converge absolument si et seulement si la série ak
converge absolument. Q
b) Si les ak sont de même signe,
P le produit infini (1 + ak ) converge
si et seulement si la série ak converge. Que peut-on dire si les ak
sont de signes différents ? Justifier la réponse.
c) Étudier le produit infini suivant :
Y α2
1 − 2 , α ∈ C \ Z.
k
♣ Solution : a) Posons
n
X n
Y
Sn = |ak |, Pn = (1 + |ak |).
k=1 k=1
Les suites (Sn ) et (Pn ) étant croissantes, il suffit de montrer que (Sn ) est
majorée si et seulement si (Pn ) est majorée. On a visiblement
Pn ≥ 1 + S n ≥ S n .
Pn = (1 + |a1 |)(1 + |a2 |)...(1 + |an |) < e|a1 | e|a2 | ...e|an | = e|Sn | .
(−1)k
ak = √ ,
k
Q P
le produit (1 + ak ) diverge tandis que la série ak converge.
c) Posons
α2
ak = − 2 .
k
La série X X 1
|ak | = |α2 | ,
k2
Q
converge et d’après a), le produit infini (1 + ak ) converge absolument.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 378
(−1)k ln k ln2 k
2
ln k
− 2
+o .
k 2k k2
lim ak = 0.
k→∞
n n
! 21 n
! 21
X 1√ X X 1
ak ≤ ak ≡ constante.
k=1
k k=1 k=1
k2
Suites de fonctions
Définition 11.1 On dit que la suite (fk ) converge simplement dans Ω vers
une fonction f : Ω −→ R(ou C), si
c.-à-d.,
La convergence uniforme signifie que pour tout ε > 0, fk aura pour k assez
grand, son graphe contenu dans une bande de rayon ε autour du graphe de
f (voir figure ci-dessous).
sin kx
fk (x) = √ , k ∈ N∗ , x ∈ R,
k
converge uniformément dans R vers
f : R −→ R, x 7−→ 0,
car
sin kx 1
√ − 0 ≤ √ ≤ ε,
k k
1
dès que k ≥ N (ε) où N (ε) est le plus petit entier tel que : N (ε) ≥ .
ε2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 384
et il suffit de choisir
ak = sup |fk (x) − f (x)|,
x∈Ω
sin kx 1
|fk (x) − f (x)| = √ ≤ √ ≡ ak −→ 0, k → ∞.
k k
b) Pour montrer qu’une suite de fonctions (fk ) ne converge pas unifor-
mément vers f , il suffit de montrer que :
alors sup |fk (bk )−f (bk )| ne tend pas vers 0 lorsque k −→ ∞ et par conséquent
la suite (fk (x)) ne converge pas uniformément vers f (x). Par exemple, la
suite de fonctions (fk ) définie par
1
fk (x) = , k ∈ N,
1 + kx2
converge simplement sur R vers f (x) qui vaut 0 si x 6= 0, et 1 si x = 0. La
1
convergence n’est pas uniforme sur R, de (fk ) vers f car pour bk = √ , on
k
a,
1
|fk (bk ) − f (bk )| = .
2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 385
Théorème 11.12 (Dini). Soit (fk ) une suite de fonctions réelles continues
convergeant vers une fonction continue f sur [a, b]. Si la suite (fk ) est mo-
notone, alors elle converge uniformément vers la fonction f .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 386
(La convergence de la suite ainsi obtenue est uniforme sur [a, b]).
f (x) = cos x, x ≥ 0,
(noter que lim fk (x) n’existe pas si x < 0), alors le domaine de convergence
k→∞
est D = [0, +∞[. La suite (fk ) ne converge pas uniformément sur D car
lim sup |fk (x) − f (x)| 6= 0,
k→∞ x∈D
puisque
1
sup |fk (x) − f (x)| = sup kxe−kx = .
x∈D x∈D e
(En effet, posons g(x) = kxe−kx , d’où,
1
g 0 (x) = ke−kx (1 − kx) = 0 ⇐⇒ x = ,
k
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 388
1 1
et donc g = ).
k e
Exercice 11.3 Étudier la convergence simple et uniforme des suites :
x
a) fk (x) = .
1 + k|x|
sin x
b) gk (x) = − x.
k
♣ Solution : a) On a
f (x) = lim fk (x) = 0, ∀x ∈ R.
k→∞
Dès lors, la suite (fk ) converge simplement dans R vers 0. De plus, cette suite
converge uniformément dans R car
|x| 1
|fk (x) − f (x)| = ≤ −→ 0, quand k → ∞
1 + k|x| k
b) On utilise le même raisonnement que ci-dessus. la suite (gk ) converge
simplement dans R vers
g(x) = lim gk (x) = −x.
k→∞
fk (0) = 0, ∀k =⇒ f (0) = 0.
Pour x 6= 0, on a
1 t
f (x) = lim 1
= lim = −x.
k→∞ k ln 1 −
kx
t→0 ln 1 − xt
Donc
f (x) = −x, ∀x ∈ R.
b) On a
1 1
sup |fk (x) − f (x)| = sup 1
+x = sup |ϕ(y)|,
R∗− ∪] k1 ,+∞[ R∗− ∪] k1 ,+∞[ k ln 1 − kx
k R∗− ∪]0,1[
où
1 1 1
y≡ , ϕ(y) ≡ + .
kx ln (1 − y) y
Or la fonction ϕ(y) est bornée sur R∗− ∪]0, 1[ car
1
lim ϕ(y) = 0, lim− ϕ(y) = , lim ϕ(y) = 1,
y→−∞ y→0 2 y→1
donc
sup |ϕ(y)|,
R∗− ∪] k1 ,+∞[
Exercice 11.5 Soit la suite de fonctions (fk ) définie sur [0, 1] par
2
−x x +1
fk (x) = kxe .
kx + 1
lim fk (0) = 0.
k→∞
Si x ∈]0, 1], on a
lim fk (x) = (x2 + 1)e−x .
k→∞
(x + 1)e−x
2
si x ∈]0, 1]
f (x) =
0 si x = 0
Dès lors, la suite (fk ) ne converge pas uniformément sur [0, 1]. On vient de
voir que f n’est pas continue en 0, d’où l’idée de considérer l’intervalle [α, 1]
avec α > 0. Comme 0 < α ≤ x ≤ 1, alors
x2 + 1 x2 + 1 2 2 2
|fk (x) − f (x)| = e−x ≤ ≤ ≤ ≤ ,
kx + 1 kx + 1 kx + 1 kx kα
et puisque
2
lim = 0,
k→∞ kα
on en déduit que la suite (fk ) converge uniformément sur [α, 1], α > 0.
Par hypothèse fk est bornée, alors il existe Mk ≥ 0 tel que : |fk (x)| ≤ Mk ,
∀x. Dès lors, pour tout x, on a
qui n’est visiblement pas bornée sur [0, 1], alors que les fonctions fk le sont.
2k x
∀k ∈ N, ∀x ∈ R, fk (x) = .
1 + k2k x2
lim fk (0) = 0.
k→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 392
ln 2
c.-à-d., = 0, ce qui est impossible.
2
Exercice 11.8 Soient fk : Ω ⊂ R −→ R des fonctions continues sur
adh Ω \ Ω. Montrer que si la suite (fk ) converge uniformément dans
Ω, alors elle converge uniformément dans adh Ω. En déduire que si le
domaine de convergence d’une suite de fonctions continues n’est pas
fermé, il ne peut y avoir convergence uniforme sur ce domaine.
♣ Solution : On suppose que adh Ω 6= Ω car sinon le résultat est évident.
Par hypothèse, la suite (fk ) converge uniformément dans Ω, donc elle vérifie
la condition de Cauchy correspondante :
ε
∀ε > 0, ∃N (ε) > 0 : ∀n ≥ N (ε), ∀m ≥ N (ε), ∀y ∈ Ω =⇒ |fn (y) − fm (y)| ≤
3
Si x ∈ adh Ω \ Ω, alors comme chaque fonction fk est continue en x, il existe
δ(x, k) > 0 tel que :
ε
∀y ∈ Ω : |y − x| ≤ δ(x, k), |fk (y) − fk (x)| ≤ .
3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 393
Exercice 11.10 Soit (fk ) une suite de fonctions réelles continues sur
un intervalle I ⊂ R, fermé et borné. On suppose que la suite (fk ) est
monotone et converge simplement vers une fonction f . Alors f est
continue sur I si et seulement si (fk ) converge uniformément sur I
vers f .
♣ Solution : La condition suffisante découle immédiatement du théorème
11.8, sur la préservation de la continuité par la convergence uniforme. En ce
qui concerne la condition nécessaire, si la suite (fk ) ne converge pas unifor-
mément sur I vers f , alors
∃ε > 0, ∀N > 0, ∃k > N, ∃x ∈ I : |fk (x) − f (x)| > ε
Supposons, pour fixer les idées, que (fk ) soit croissante, sinon il suffit de
considérer (−fk ). Donc
fk (x) ≤ fk+1 (x) ≤ f (x),
et dès lors
|fk (x) − f (x)| = f (x) − fk (x) > ε.
Soient fk1 , fk2 , ..., fkN , ... avec k ≥ N , une suite extraite de fk et x1 , x2 , ..., xN , ...
une suite de nombres xN ∈ I telles que :
f (xN ) − fkN (xN ) > ε.
Puisque I est borné, alors d’après le théorème de Bolzano-Weierstrass, on
peut poser
lim xlN = L ∈ I.
N →∞
De l’inégalité ci-dessus, on déduit que si j ≤ kN , alors
f (xlN ) − fj (xlN ) ≥ f (xlN ) − fklN (xlN ) > ε.
On peut passer à la limite sur xlN dans cette dernière inégalité car fj et f
sont continues. D’où,
f (L) − fj (L) ≥ ε, ∀j ∈ N∗ ,
ce qui contredit la convergence simple de (fj ) vers f .
fk (x) = x arctan(kx).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 395
fk (x) = k 2 (1 − x)xk .
Séries de fonctions
∞
X
converge simplement vers S. On dit que S est la somme de la série fk .
k=1
∞
X
Le domaine de convergence de la série fk est l’ensemble des x de R tels
k=1
que cette série converge.
∞
X
Dire que la série fk converge simplement vers S équivaut à dire que la
k=1
suite (Rn ) converge simplement vers 0.
(La convergence de la série ainsi obtenue est uniforme sur [a, b]).
P
Le résultat suivant n’exige pas la convergence uniforme de la série fk .
P
Théorème 12.15 Soit fk une série de fonctions continuesPpar morceaux
à valeurs réelles ou complexes, intégrables sur I = [a, b]. Si fk converge
simplement
P R sur I vers une fonction f continue par morceaux et si la série
I
|f k (x)|dx converge, alors f est intégrable sur I et on a
∞ Z ∞
Z X !
X
fk (x)dx = fk (x) dx.
k=1 I I k=1
|fk (x)| ≤ ak ∈ R, ∀x ∈ Ω,
P P
et si la série numérique ak converge, alors la série de fonctions fk
converge absolument et uniformément sur Ω.
P
Définition 12.17 On dit que la série de fonctions fk converge normale-
P Ω si on peut lui appliquer le critère de Weierstrass. Autrement
ment dans
dit, si kfk k converge où
Convergence normale
. ↓ &
Convergence uniforme ↓ Convergence absolue
& Convergence simple .
et la série numérique
X 1
,
(3k 2 − 1)(5k 2 − 2)
converge.
une série de fonctions où (fk ) et (gk ) sont deux suites de fonctions vérifiant
les conditions suivantes :
(i) la suite (gk ) est positive, décroissante et converge uniformément vers
0.
(ii) il existe une constante C telle que :
n
X
fk (x) ≤ C, ∀x ∈ [a, b].
k=1
Corollaire 12.21 Si (gk ) est une suite positive, décroissante et converge uni-
formément vers 0, alors la série alternée
X
(−1)k+1 gk (x),
(−1)k gk (x) où
P
Exemple 12.22 Considérons la série :
1
gk (x) = √ .
3 k + sin x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 403
a) Démontrer que cette série converge simplement sur [0, 1] vers une
fonction S(x) que l’on déterminera.
b) La convergence de cette série est-elle uniforme sur [0, 1] ? Sinon
caractériser les sous-intervalles de [0, 1] sur lesquels la convergence
est uniforme.
♣ Solution : a) On a
n n
X X
2 k 1 − (x2 )n+1
Sn (x) = fk (x) = (x ) . ln x = ln x, x ∈]0, 1[.
k=0 k=0
1 − x2
P
b) Les fonctions fk sont continues sur [0, 1]. La série f (x) converge
simplement vers S(x) sur [0, 1]. La fonction S n’est pas continue en x = 1
car
1
lim− S(x) = − 6= 0 = S(1).
x→1 2
P
Donc la série fk (x) ne converge pas uniformément sur [0, 1]. Comme il y
a un problème de discontinuité au point x = 1, l’idée est de considérer pour
tout α ∈]0, 1[, l’intervalle [0, α]. On a
n
X
∀ε > 0, ∃N (ε) > 0 : ∀n > m ≥ N (ε), ∀x ∈ Ω =⇒ fk ≤ ε.
k=m+1
Pour n = m + 1, on a
|fm+1 | ≤ ε, ∀x ∈ Ω,
et par conséquent, la suite converge uniformément vers 0 dans Ω.
b) On utilise le critère d’équivalence avec
√ 1
fk (x) = kx2 e− kx
, gk (x) = .
k2
On a pour x ∈ R+ ,
fk (x) √
lim = lim k 3 x2 e− kx = 0,
k→∞ gk (x) k→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 405
P P
et comme la série gk converge, alors la série fk converge simplement
sur R+ (on a adapté ici le corollaire 10.15 avec L = 0, aux P cas des séries
de fonctions). Nous allons maintenant montrer que la série fk ne converge
pas uniformément vers 0 sur R+ , en utilisant la contraposée de la proposition
prouvée dans a). Notons d’abord que la suite (fk ) converge simplement vers
0 sur R+ . Par ailleurs, on a
√
0
√ √
− kx 2 k
fk (x) = kx(2 − kx)e = 0 ⇐⇒ x = 0 ou x = ,
k
d’où √ !
2 k
sup |fk (x)| = fk = 4e−2 ,
x∈R+ k
et
lim ( sup |fk (x)|) 6= 0.
k→∞ x∈R+
est convergente pour tout réel. Montrer que cette série ne converge pas
uniformément sur R, mais qu’il y a convergence uniforme sur tout
intervalle [α, +∞[ ou ] − ∞, −α] avec α > 0.
♣ Solution : Soit D le domaine de convergence de la série en question.
Comme ∞ ∞ k
X x2 2
X 1
2 )k
=x 2
,
k=0
(1 + x k=0
1 + x
alors
∞ k
X 1
D = {0} ∪ domaine de convergence de = R,
k=0
1 + x2
Les fonctions
x2
x 7→ ,
(1 + x2 )k
sont continues sur D mais la somme S(x) n’est pas continue au point x =
0 ∈ D car
lim S(x) = 1 6= 0 = S(0).
x→0
Les fonctions
x2
x 7→ ,
(1 + x2 )k
étant paires, On en déduit que la série en question converge aussi uniformé-
ment sur ] − ∞, −α] avec α > 0.
♣ Solution : a) On a
2(−1)k
fk (x) = .
ekx + e−kx
Si x = 0, alors fk (0) = (−1)k et
P
fk (0) diverge. Si x 6= 0, il suffit de
considérer l’un des cas x > 0 ou x < 0, car les fonctions fk sont paires
(fk (−x) = fk (x)). Si x > 0, alors
2 2
|fk (x)| = −kx
∼ kx = 2(e−x )k ,
ekx +e e
au
P voisinage de +∞. Comme x > 0, donc 0 < e−x < 1 et la série géométrique
e−x )k converge, et par conséquent la série proposée converge (absolument)
en vertu du critère d’équivalence. Il en est de même pour x < 0. En conclu-
fk (x) converge sur R∗ .
P
sion, la série P
b) On procède de manière similaire pour la série gk (x) où les fonctions
gk sont paires. Pour x > 0, on a
2 sin(x2 ) 2
|gk (x)| = kx −kx
≤ kx −kx
∼ 2(e−x )k ,
e +e e +e
au voisinage de +∞ et comme ci-dessus, la série proposée converge (absolu-
P et en outre, il en est de même pour x <
ment) P0. Pour x = 0, on a gk (0) = 0
et gk (0) converge. En conclusion, la série gk (x) converge sur R.
c) Notons que la série est à termes
P positifs. On raisonne comme précé-
demment. Pour x = 0, hk (0) = 1 et hk (0) diverge. Pour x > 0, on a
X 1
hk (x) = −kx
∼ 4(e−x )2k+1 ,
kx
(e + e )(e (k+1)x + e−(k+1)x )
au voisinage
P de +∞. Comme x > 0, donc 0 < e−x < 1 et la série géo-
métrique
P e−x )2k+1 converge, et d’après le critère d’équivalence la série
P hk (x) converge. Il en∗ est de même pour x < 0. En conclusion, la série
hk (x) converge sur R . Un calcul direct montre que :
n n
X X e(2k−1)x
fk (x) = 4 ,
k=0 k=0
(e2kx + 1)(e2kx + e−2x )
n
e(2k−1)x
X 1 1
= 4 −2x 2kx + 1
− 2kx −2x
,
k=0
e e e + e
n n
!
1 X e(k+1)x X ekx
= − ,
sinh x k=0 cosh(k + 1)x k=0 coth kx
e(n+1)x
1
= −1 .
sinh x cosh(n + 1)x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 408
e−kx
fk (x) = , k∈N
1 + k2
a) Déterminer le domaine de convergence D de cette série et montrer
que sa somme (notée f (x)) est continue sur D.
b) Déterminer le domaine de convergence de la série dérivée ainsi que
la plus grande partie de D sur laquelle
f 0 (x) = g(x),
On a
−ke−kx ke−kα
≤ , ∀α > 0, x ∈ [α, +∞[.
1 + k2 1 + k2
Posons
ke−kα
ak = ,
1 + k2
d’où
ak+1
lim = e−α < 1,
k→∞ ak
P
et d’après le critère du quotient de d’Alembert, la série numérique ak
converge. On déduit du critère de Weierstrass que la série
X −ke−kx
,
1 + k2
converge normalement, donc uniformément sur [α, +∞[, ∀α > 0. D’après le
théorème de dérivation, la fonction f est dérivable sur ]0, +∞[ car tout point
de ]0, +∞[ appartient à au moins un intervalle [a, +∞[. En conclusion, on a
f 0 (x) = g(x),
P
Exercice 12.6 Soit la série fk (x) de terme général
x
fk (x) = , k ∈ N∗ x ∈ R, α, β ∈ R∗+ .
k α (1 + x2 k β )
β
α+ ≤ 1.
2
Montrer que S est continue sur R∗ et vérifier que
Or la série
1X
,
xk α+β
converge
P si et seulement si α + β > 1, ce qui est aussi le cas pour la série
fk , en vertu du critère d’équivalence. Donc si α + β > 1, alors la série
proposée converge simplement sur R.
b) Les fonctions fk étant continues sur R alors pour montrer que la somme
de cette série est continue sur R, il suffit (d’après le théorème de continuité)
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 411
1 − x2 k β
fk0 (x) = ,
k α (1 + x2 k β )2
fk0 (x) − 0 + 0 −
β β
fk (x) 0 & −1/2k α+ 2
% 1/2k α+ 2 & 0
1 1
|fk (x)| ≤ sup |fk (x)| = fk β = β .
α+
R k2 2k 2
β
Par hypothèse α + > 1, et comme la série
2
X 1
β ,
2k α+ 2
β P
converge pour α + > 1, alors d’après le critère de Weierstrass fk converge
2
β
normalement et donc uniformément sur R. Par conséquent, si α + > 1,
2
alors la somme S de la série en question est continue sur R. (Au lieu de
chercher le supR |fk (x)| comme ci-dessus, on peut multiplier le numérateur
β
et le dénominateur de fk (x) par k 2 . D’où,
β
xk 2 u β
fk (x) = = , u = k2.
α+ β2 α+ β2
k (1 + x2 k β ) k (1 + u2 )
Dès lors,
1
|fk (x)| ≤
β ,
k α+ 2
et le résultat s’en déduit comme précédemment).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 412
β
c) On suppose que la série converge simplement et que α + ≤ 1. On a
2
b b
|fk (x)| ≤ ∼ 2 α+β , ∀a, b > 0 fixés, x ∈ [a, b]
k α (1
2
+a k ) β ak
P
Par hypothèse la série fk converge simplement et d’après la question a),
on a α + β > 1. Dès lors, la série
X b
,
a2 k α+β
P
converge et d’après le critère de Weierstrass, la série fk converge norma-
lement et donc uniformément sur [a, b]. Les fonctions fk étant continues sur
]0, +∞[, on déduit du théorème de continuité que la somme S est continue
sur ]0, +∞[. Les fonctions fk étant impaires, alors S est aussi continue sur
] − ∞, 0[. Par conséquent, S est continue sur R∗ . Voyons maintenant ce qui
se passe lorsque x = 0. On a
∞
X
S(k α−1 ) = fp (k α−1 ),
p=1
où
k α−1 1 1
fp (k α−1 ) = α 2α−2 α+β
= 1−α . α 2α−2
.
p +k p k p +k pα+β
β
Or par hypothèse, α + ≤ 1, donc α + β ≤ 2 − α. Dès lors,
2
1 1 1 1
fp (k α−1 ) ≥ . = . p α p 2−α
,
k 1−α pα + k 2α−2 p2−α k
k
+ k
et
2k 2k
α−1
X
α−1
X 1 1 1
S(k )≥ fp (k )≥ . α 2−α
= α ,
p=k+1 p=k+1
k 2 +2 2 + 22−α
Or la série géométrique
X k
1
,
1 + z2
converge si et seulement si |1 + z 2 | > 1, donc
Or y 2 ≤ x2 , d’où
|1 + z 2 |2 ≥ 1 + (x2 + y 2 )2 > 1,
donc
|1 + z 2 | > 1.
On a
n
1
k 1 + z2 1
X − si z 6= 0
Fn (z) ≡ z = z z(1 + z 2 )n
1 + z2
0 si z = 0
k=0
d’où,
1 + z2
F (x) = lim Fn (z) = si z 6= 0
n→∞
z
0 si z = 0
Les fonctions
z
z 7→ ,
(1 + z 2 )k
sont continues sur Ω mais la somme F n’est pas continue au point 0, donc la
série proposée ne converge pas uniformément sur le domaine ∆.
b) On a
∞ ∞ k
X
k z X −1
(−1) 2 )k
=z 2
,
k=0
(1 + z k=0
1 + z
et
z(1 + z 2 ) (−1)n
n k
X −1 1+ si z 6= 0
Sn (z) ≡ z = 2 + z2 (1 + z 2 )n+1
1 + z2
0 si z = 0
k=0
d’où,
z(1 + z 2 )
si z 6= 0
S(x) = lim Sn (z) = 2
n→∞ 2 + z 0 si z = 0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 415
Montrons que :
lim sup |Sn (z) − S(z)| = 0.
n→∞ z∈∆
En effet, on a
|z|
|Sn (z) − S(z)| = .
|2 + z 2 ||1 + z 2 |n
Soit z = x + iy ∈ C, (x, y) ∈ R2 . Comme dans la question a), on obtient
x2 + y 2
sup |Sn (z) − S(z)|2 ≤ sup .
z∈Ω x2 ≥y 2 (1 + (x2 + y 2 )2 )n
P
converge, alors la série fk (x)
Pconverge normalement en vertu du critère
de Weierstrass. Donc la série fk (x) converge uniformément (disons vers
f ) sur R et comme en outre les fonctions fk sont continues sur R, alors on
déduit du théorème de continuité que la fonction f est continue sur R.
b) Comme toutes les fonctions fk (x) sont paires, alors pour montrer que
f est de classe C 1 sur R∗ , on peut limiter l’étude à R∗+ . On a
2k 4 x 2k 4 b 2b
fk0 (x) = − 2 4 2 2
=⇒ |f 0
k (x)| ≤ 2 4 2 2
≤ 4 4 , ∀x ∈ [a, b] ⊂ R∗+
(k + k x ) (k + k a ) ak
P 2b
La série
P 0 numérique a4 k4
converge et d’après le critère de Weierstrass, la
série fk (x) converge normalement sur [a, b], donc uniformément sur [a, b]
et le résultat découle du théorème de dérivation.
c) On utilise la définition de la dérivabilité d’une fonction. On a
∞ ∞
! ∞
f (x) − f (0) 1 X 1 X 1 X 1
= − = −x ,
x x k=1 k 2 + k 4 x2 k=1 k 2 k=1
1 + k 2 x2
car les deux séries entre parenthèses sont convergentes. La fonction définie
par
1
t 7−→ ϕt (x) = ,
1 + t2 x2
étant décroissante, on a
ou
Z n n
X
Sn (x) − ϕ1 (x) ≤ ϕt (x)dt ≤ Sn (x) − ϕn (x), Sn (x) ≡ ϕk (x),
1 k=1
ou encore
Z n Z n
ϕt (x)dt + ϕn (x) ≤ Sn (x) ≤ ϕt (x)dt + ϕ1 (x).
1 1
Or Z n Z n
1 1
ϕt (x)dt = 2 2
dt = (arctan nx − arctan x),
1 1 1+t x x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 417
d’où,
x x
arctan nx − arctan x + ≤ xSn (x) ≤ arctan nx − arctan x + .
1 + n2 x2 1 + x2
Donc la suite (xSn (x)) est majorée et comme elle est croissante, alors elle
converge vers une limite que l’on note l(x) avec
π π x
− arctan x ≤ l(x) ≤ − arctan x + .
2 2 1 + x2
Or ∞
f (x) − f (0) X 1
= −x = − lim xSn (x) = −l(x),
x k=1
1 + k 2 x2 n→∞
donc
f (x) − f (0) π
lim+ = − lim+ l(x) = − .
x→0 x x→0 2
La fonction f étant paire, on en déduit que
f (x) − f (0) f (−y) − f (0) f (y) − f (0) π
lim− = lim+ = − lim+ = .
x→0 x y→0 −y y→0 y 2
Finalement, la fonction f est dérivable à droite et à gauche au point 0 mais
comme les deux limites sont différentes, alors f n’est pas dérivable en x = 0.
P
Exercice 12.9 On considère la série de fonctions fk (z) où
k
z2
fk (z) = , k ≥ 0, z ∈ C.
z 2k+1 − 1
(Pour quelques informations sur les fonctions d’une variable complexe,
on pourra consulter
P le chapitre 19).
a) Montrer que fk (z) est absolument convergente pour |z| < 1 et
pour |z| > 1. P
b) Montrer que pour tout nombre réel r > 1, la série fk (z) est
1
uniformément convergente pour |z| ≥ r et pour |z| ≤ .
r
c) Calculer
n k
1 X z2
Sn (z) = + ,
1 − z k=0 z 2k+1 − 1
par récurrence sur n.
∞
X
d) En déduire la somme fk (z), pour |z| < 1 et pour |z| > 1.
k=0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 418
Posons |z| = α. On a
k k k k
|z|2 α2 α2 α2
|fk (z)| = 2k+1 = 2k+1 ≤ = ,
|z − 1| |z − 1| ||z|2k+1 − 1| |α2k+1 − 1|
car
|z1 + z2 | ≥ ||z1 | − |z2 ||.
Pour |z| = α < 1,
k
α2 2k
|fk (z)| ≤ 2k+1 ∼ α .
1−α
k
α2 converge, alors d’après le critère d’équivalence, la série
P
Comme la série
k
X α2
,
1 − α2k+1
P
converge aussi. Dès lors |fk | converge en vertu du critère de comparaison.
Pour |z| = α > 1,
k
α2 1
|fk (z)| ≤ 2k+1
∼ .
α −1 α2k
D’après le critère d’équivalence, la série
k
X α2
,
α2k+1 − 1
converge car
X 1
,
α2k
P
converge, d’où |fk | converge en vertu du critère de comparaison.
b) Pour |z| = α ≥ r > 1, on a
k k k
α2 α−2 r−2 −2k
|fk (z)| ≤ = ≤ k+1 = r .
α2k+1 −1 1−α −2k+1
1−r −2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 419
k
La série r−2 converge et d’après le critère de Weierstrass, fk (z) converge
P P
normalement, donc uniformément dans l’ensemble
X 1 2k P
La série converge et d’après le critère de Weierstrass, fk converge
r
normalement, donc uniformément dans l’ensemble
1
{z ∈ C : |z| ≤ < 1}.
r
c) On a
1 z 1
S0 (z) = + 2 =− 2 ,
1−z z −1 z −1
1 z2 1
S1 (z) = − 2 + 22 = − 22 .
z −1 z −1 z −1
Supposons que
1
Sn−1 (z) = − ,
z 2n −1
alors n
1 z2 1
Sn (z) = − 2n + 2n+1 = − 2n+1 .
z −1 z −1 z −1
d) Comme
n
1 X
Sn (z) = + fk (z),
1 − z k=0
alors n
X 1
fk (z) = Sn (z) − .
k=0
1−z
En faisant tendre n vers +∞, on obtient
z
∞ si |z| < 1
z−1
X
fk (z) =
1 si |z| > 1
k=0
z−1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 420
a2k
P
Exercice 12.10 Soit (a Pk ) une suite réelle telle que : a0 6= 0 et
converge. Soit la série fk de terme général :
ak
fk (x) = , k ∈ N.
k+x
a) Montrer que cette série converge normalement sur [0, +∞[.
b) Montrer que sa somme est continue sur ]0, +∞[ et calculer les li-
mites de cette somme aux bornes de cet intervalle.
♣ Solution : a) Comme
ak |ak |
|fk (x)| ≤ ≤ , ∀k ∈ N∗ , ∀x ∈ [0, +∞[
k+x k
P 1
|ak |2 ,
P
Or les deux séries sont à termes positifs et convergent. Donc
k2
leurs sommes partielles sont majorées ! et d’après l’inégalité ci-dessus il en ira
n
X |ak | X |ak |
de même pour la suite . Par conséquent, la série à termes
k=1
k k
P
positifs converge et d’après le critère de Weierstrass, la série fk converge
normalement sur [0, +∞[.
b) Soit S la somme de la série proposée. On écrit S(x) sous la forme
suivante : ∞
a0 X
S(x) = + fk (x).
x k=1
et
∞
X ak
+∞ + si a0 > 0
∞
!
k
a0 X k=1
lim S(x) = lim+ + fk (x) = ∞
x→0+ x→0 x X ak
−∞ + si a0 < 0
k=1
k
k=1
X ak
Or la série converge (absolument), donc sa somme est finie et on en
k
déduit que
+∞ si a0 > 0
lim S(x) =
x→+∞ −∞ si a0 < 0
Exercice 12.11 Montrer que la fonction f définie par
∞
X
f (x) = 2−k sin(24k πx),
k=1
où
l−1
X
Tl−1 = 24l−k+1 cos(24k πx + π24(k−l)−1 ) sin π24(k−l)−1 .
k=1
Dès lors,
f (x + h) − f (x)
≥ 23l+1 | sin(24l πx)| − |Tl−1 |.
h
Or
l−1
X l−1
X
4l−k+1 4(k−l)−1
|Tl−1 | ≤ 2 | sin π2 |≤ 24l−k+1 π24(k−l)−1 ,
k=1 k=1
l−1
X 23 − 23l 23l
= π23k = π ≤ π ,
k=1
1 − 23 7
donc
f (x + h) − f (x) 23l
≥ 23l+1 | sin(24l πx)| − π , h = 2−4l .
h 7
−4l−1
Pour h = 2 , on utilise un raisonnement similaire au précédent et on
obtient l’inégalité suivante :
f (x + h) − f (x) √ π 23l
≥ 23l+1 2| cos(24l πx + )| − π .
h 4 7
Notons que pour tout p, | sin p| et/ou | cos(p + π4 )| est supérieur ou égal à
sin π4 . Donc si
π
| sin(24l πx)| ≥ sin ,
4
alors
f (x + h) − f (x) π π
≥ 23l (2 sin − ), h = 2−4l .
h 4 7
Si
π π
| cos(24l πx + )| ≥ sin ,
4 4
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 423
alors
f (x + h) − f (x) √ π π
≥ 23l (2 2 sin − ), h = 2−4l−1 .
h 4 7
f (x + h) − f (x)
Par conséquent, pour l → ∞, le quotient est arbitrairement
h
grand et la fonction f ne peut être dérivable en x.
1 1
∀x ∈ R, ≤ 2 .
k2 + cos kx k −1
P
Exercice 12.15 Considérons la série de fonctions fk de terme gé-
néral :
x2
fk (x) = √ , k ∈ N∗ .
k(1 + kx2 )
Converge-t-elle normalement sur son domaine de convergence ?
♦ Réponse : Le domaine de convergence de cette série est R. Comme
1
|fk (x)| ≤ √ ,
k k
X 1
et que la série numérique √ converge, alors la série proposée converge
k k
normalement en vertu du critère de Weierstrass.
Séries entières
Définition
P 13.1 a) Une série entière réelle est une série de fonctions de la
k
forme ak x où x est une variable réelle.
b) Une série entière complexe est une série de fonctions de la forme
k
P
ak z où z est une variable complexe.
Les nombres réels ou complexes ak sont les coefficients de la série entière.
ak z k converge absolument
P
Remarque 13.4 - Si r = ∞, alors la série
pour tout z ∈ C.
ak z k converge absolument pour tout z = z0 et diverge
P
- Si r = 0, alors
pour tout z 6= 0.
- Pour |z| = r, on ne peut rien affirmer à priori (voir plus loin, proposi-
tions 13.16, 13.17 et 13.18, pour l’étude de ce cas).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 427
On a aussi
X
r = sup{ρ ∈ R+ : lim |ak |ρk ) = 0} = sup{ρ ∈ R+ : ak ρk converge},
k→∞
ou
X
r = sup{|z| : z ∈ C, lim ak z k = 0} = sup{|z| : z ∈ C, ak z k converge}.
k→∞
p
k 1
En particulier, si lim |ak | = L ∈ [0, +∞], alors, R = .
k→∞ L
(Pour des notions sur la limite supérieure, voir la sous-section 2.1.6).
ak
lim ,
k→∞ ak+1
Comme certains coefficients de cette série sont nuls, on ne peut donc utiliser
directement la proposition précédente. On raisonne comme suit, on a
∞
X (−1)k−1 x3 x5 x7
x2k−1 = x − + − + ···
k=1
2k − 1 3 5 7
u u2 u3
= x 1− + − + · · · , où u = x2
3 5 7
∞
X (−1)l ul
= x .
l=0
2l + 1
(−1)l
al = ,
2l + 1
d’où
al
lim = 1.
l→∞ al+1
La série en u converge absolument pour |u| < 1 et diverge pour |u| > 1.
Comme |u| < 1 si et seulement si |x| < 1 et |u| > 1 si et seulement si
|x| > 1, alors le rayon de convergence de la série proposée est 1.
Remarque 13.11 Parfois, on aura à utiliser une série entière réelle (resp.
complexe) de la forme X
ak (x − x0 )k ,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 429
où x est une variable réelle et x0 est un nombre réel fixé (resp. ak (z−z0 )k où
P
z, z0 ∈ C). Dans ce cas, il faut noter que le disque (ouvert) de convergence de
centre z0 et de rayon de convergence r de cette série complexe, est l’ensemble
D(z0 , r) = {z ∈ C : |z − z0 | < r}.
De même, le disque (fermé) de convergence de centre z0 et de rayon de conver-
gence r de la même série est défini par l’ensemble
D(z0 , r) = {z ∈ C : |z − z0 | ≤ r}.
Le bord du disque de convergence est le cercle
C(z0 , r) = {z ∈ C : |z − z0 | = r}.
Dans le cas de la série entière réelle ci-dessus, l’intervalle (ouvert)(resp.
fermé) de convergence est ]x0 − r, xP
0 + r[ (resp. [x0 − r, x0 +P
r]). D’ailleurs,
k
pour ramener par exemple la série ak (x − x0 ) à la forme ak xk , il suffit
évidemment d’effectuer le changement de variables : x − x0 → t → x.
∞
X
Définition 13.12 On appelle série entière dérivée de ak xk , une série
k=0
entière de la forme
∞
X
kak xk−1 .
k=1
(On dira aussi que
∞
X
ak xk + constante,
k=0
∞
X
est une série entière primitive de la série kak xk−1 ).
k=1
Proposition 13.13 Une série entière et sa série dérivée ont même rayon
de convergence (Il en est de même pour la série entière primitive).
Exemple 13.14 On reprend la série entière de l’exemple 13.9). On a montré
que son rayon de convergence est égal à 1. On obtient ce résultat rapidement
en utilisant la proposition ci-dessus. En effet, la série dérivée de la série en
question est X X
(−1)k−1 x2k−2 = (−x2 )k−1 ,
et celle-ci converge si et seulement si
| − x2 | < 1 ⇐⇒ |x2 | < 1 ⇐⇒ |x| < 1,
donc r = 1.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 430
d’où
f (p) (x0 )
ap = ,
p!
et donc ∞
X f (k) (x0 )
f (x) = (x − x0 )k .
k=0
k!
Cette expression s’appelle développement en série entière de f autour de x0 .
Ce développement est unique. On dit aussi développement en série de Taylor
si x0 6= 0 et de Mac-Laurin si x0 = 0.
f (k) (x0 )
ak = .
k!
∞
X
Autremant dit, toute série entière ak (x − x0 )k est la série de Taylor de
k=0
sa somme au voisinage du point x0 . Il faut bien noter que la réciproque n’est
pas vraie en général ; une fonction f possédant des dérivées de tout ordre en
x0 , n’est pas nécessairement égale à la série entière
X f (k) (x0 )
(x − x0 )k ,
k!
correspondante. Par exemple, la fonction f définie sur R par
−1
e x2 si x 6= 0
f (x) =
0 si x = 0
est de classe C ∞ (voir exercice 13.11) mais n’est pas développable en série en-
tière au voisinage de 0 (elle n’est pas égale à la série entière correspondante).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 433
Définition 13.25 Une fonction analytique est une fonction qui, au voisinage
de chaque point où elle est définie, peut être développée en une série entière
convergente.
lim Rn (x) = 0, ∀x ∈ I,
n→∞
∀x ∈ I, ∀k ∈ N, f (k) (x) ≤ M,
alors ∞
X f (k) (x0 )
∀x ∈ I, f (x) = (x − x0 )k .
k=0
k!
∀x ∈ R, ∀k ∈ N, f (k) (x) ≤ 1,
x3 x5 x2n+1
∀x ∈ R, sin x = x − + + · · · + (−1)n + ···
3! 5! (2n + 1)!
c’est-à-dire,
1
∀x ∈] − 1, 1[, = 1 + 2x + 3x2 + · · · + nxn−1 + · · ·
(1 − x)2
- En utilisant le théorème d’intégration, on montre que :
∞
Z x Z x X ! ∞ Z x
dt k
X
ln(1 − x) = − =− t dt = − tk dt, ∀x ∈] − 1, 1[
0 1 − t 0 k=0 k=0 0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 435
c’est-à-dire,
∞
X xk+1
ln(1 − x) = − , ∀x ∈] − 1, 1[,
k=0
k + 1
c’est-à-dire,
x2 x3 xn
∀x ∈] − 1, 1[, ln(1 − x) = −x − − − ··· − − ···
2 3 n
On obtient aussi, de façon similaire,
x2 x3 (−1)n−1 xn
∀x ∈] − 1, 1[, ln(1 + x) = x − + + ··· + + ···
2 3 n
- En utilisant une équation différentielle, on montre que (voir exercice
13.14) :
∞
α
X α(α − 1)...(α − k + 1)
∀x ∈] − 1, 1[, α ∈ R\N, (1 + x) = xk ,
k=0
k!
où ∞ ∞
X X
k
P1 (x) = bk (x − x0 ) , P2 (x) = ck (x − x0 )k ,
k=0 k=0
α(α − 1) + b0 α + c0 = 0,
dite équation aux indices (ou équation indicielle), ayant deux racines α1 et
α2 . On distingue deux cas :
- Cas 1 : si α1 −α2 n’est pas un entier, alors l’équation différentielle (13.1)
admet deux solutions linéairement indépendantes y1 et y2 de la forme
∞
X
y1 (x) = (x − x0 )α1 ak (x − x0 )k , a0 6= 0
k=0
∞
X
y2 (x) = (x − x0 ) α2
a0k (x − x0 )k , a00 6= 0
k=0
En effet, en posant
k2
ak = ,
2k
on obtient
ak
r = lim = 2.
k→∞ ak+1
ak z k converge absolument si |z| < 2 et diverge si |z| > 2.
P
Dès lors, la série
Pour |z| = 2, on a
lim |ak |rk = lim k 2 6= 0,
k→∞ k→∞
k
P
donc ak z diverge en tout point du bord du disque de convergence.
c) Soit x ∈ R. La série entière réelle en question a un rayon de convergence
égal à 1 et elle converge sur l’intervalle I = [−1, 1[. En effet, posons
1
ak = ,
k
d’où
ak
r = lim = 1.
k→∞ ak+1
ak z k converge absolument si |x| < 1 et diverge si |x| > 1.
P
Dès lors, la série
Pour |x| = 1, c.-à-d., x = ±1 on a
X1 X (−1)k
et .
k k
La première série diverge (série harmonique) et la seconde converge d’après
le critère de Leibniz.
d) Soit z ∈ C. Notons que le coefficient de cette série est le même que
celui de la série précédente mais le raisonnement sur le bord du disque de
convergence sera différent car ici il s’agit d’une série entière complexe. Cette
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 439
d’où
al
lim = 1.
l→∞ al+1
La série en u converge absolument pour |u| < 1 et diverge pour |u| > 1.
Comme
|u| < 1 ⇐⇒ |z| < 1,
et
|u| > 1 ⇐⇒ |z| > 1,
alors le rayon de convergence de la série proposée est 1.
2ème méthode : cette méthode consiste à utiliser la formule de Cauchy-
Hadamard. On a
p p p p
lim sup k |ak | = lim sup(|a1 |, |a2 |, ..., k |ak |) = lim (sup{ k |ak |}).
k→∞ k→∞ n→∞ k≥n
k≥1
On a p p p √
3
sup{ k |ak |} = sup{ k |ak |} = sup{ k |ak |} = 3,
k≥1 k≥2 k≥3
p
k
p √
5
p √
7
sup{ |ak |} = sup{ k |ak |} = 5, sup{ k |ak |} = 7, ...
k≥4 k≥5 k≥6
Dès lors,
p
k
√
3
√
5
√
7 √
lim sup |ak | = lim( 3, 5, 7, ...) = lim n n = 1,
k→∞ n→∞
k≥1 n≥1
car si une suite converge vers l, alors toute suite extraite converge vers la
même limite l. Le rayon de convergence de la série est
1
r= p = 1.
limk→∞ sup k
|ak |
3ème méthode
P : cette méthode consiste à appliquer le critère du quotient
à la série fk où
fk (z) = (−1)k−1 (2k − 1)z 2k−1 .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 441
On a
fk+1 2k + 1
L = lim = lim |z|2 = |z|2 .
k→∞ fk k→∞ 2k − 1
Si |z 2 | < 1, c.-à-d., |z| < 1, alors L < 1P fk converge. Si |z 2 | > 1,
P
et la série
c.-à-d., |z| > 1, alors L > 1 et la série fk diverge. Par conséquent le rayon
de convergence de la série proposée est égal à 1.
4ème méthode : la série en question est de même nature que la série
X
(−1)k−1 (2k − 1)z 2k−2 ,
1
obtenue en multipliant la série proposée par , ces séries convergent pour
z
z = 0. La série (−1)k−1 (2k − 1)z 2k−2 n’est autre que la série dérivée de
P
X
(−1)k−1 z 2k−1 ,
et ces séries ont même rayon de convergence. En outre, cette dernière converge
ou diverge en même temps que la série
X X
(−1)k−1 z 2k−2 = (−z 2 )k ,
k≥1 k≥0
1
(−1)k−1 z 2k−1 par . Or (−z 2 )k converge si et
P P
obtenue en multipliant
z
seulement si | − z 2 | < 1, c.-à-d., |z| < 1, donc le rayon de convergence de la
série proposée est égal à 1.
|k!z k! | ≤ |kz k |.
P k P k!
Comme |kz | converge pour |z| < 1, alors k!z converge absolument
pour |z| < 1, en vertu du critère de comparaison. Pour |z| ≥ 1, la série en
question diverge car
lim |k!z k! | =
6 0.
k→∞
Donc le rayon de convergence est 1 et sur le bord du disque de convergence,
la série diverge.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 442
lim |k!z k! | =
6 0.
k→∞
3ème méthode : SoitP aϕ(k) une suite extraite d’une Psuite (aϕ(k)
k ). Si le rayon de
convergence de la série ak z k est r, alors celui de aϕ(k) z est supérieur
k
ou égal à r. Pour s’en convaincre, il suffit de noter que si (ak r ) est majorée,
alors (ϕ(k)rϕ(k) ) est aussi majorée. Ici,P on a ak = k, ϕ(k) = k! et aϕ(k) = k!.
Le
P k!rayon de convergence de la série kz k étant égal à 1, alors celui de
k!z est ≥ 1. Or si |z| ≥ 1, alors
lim |k!z k! | =
6 0.
k→∞
1 p √ √6
√
24
= lim sup k |ak | = lim sup(1, 2, 0, 0, 0, 6, 0, ..., 0, 24, ...) = 1,
r k→∞ k→∞
√k
car k décroît à partir de k = 3 (en effet, il suffit de considérer la fonction
1
f : R∗+ −→ R, x 7−→ f (x) = x x ,
d’où
ln x
ln f (x) = ,
x
f 0 (x) 1 − ln x
= ,
f (x) x2
et 1
0 x x (1 − ln x)
f (x) = .
x2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 443
cosh k
ak = , u = x2 .
sinh2 k
On a
cosh k 2 2
ak = 2 = k −k
∼ k , au voisinage de + ∞
sinh k e −e e
ak uk est
P
Le rayon de convergence de la série
ak
r = lim = e,
k→∞ ak+1
d’où
X
|u| < e =⇒ ak uk converge absolument.
X
|u| > e =⇒ ak uk diverge.
Or √
|u| < e ⇐⇒ |x2 | < e ⇐⇒ |x| < e,
√ √
donc le rayon de convergence de la série ak x2k est égal à e. Pour x = e,
P
on a
cosh k k 2 k
2 e ∼ k .e = 2, au voisinage de + ∞
sinh k e
d’où,
cosh k k
lim e 6= 0,
k→∞ sinh2 k
r = r1 = r2 .
♣ Solution : a) Rappelons que si (ak ) et (bk ) sont deux suites de nombres
réels positives, alors
lim sup(ak bk ) ≤ lim sup ak . lim sup bk .
k→∞ k→∞ k→∞
1 p p √k
= lim sup k |ak |k p = lim sup k |ak |. lim k p .
r1 k→∞ k→∞ k→∞
√ p
(limk→∞ k k p = 1. En effet, considérons la fonction f (x) = x x , x ∈ R∗+ , d’où
p ln x p ln x
f (x) = e x et limk→∞ f (x) = limk→∞ e x = 1). Dès lors,
1 p p 1
= lim sup k |ak |k p = lim sup k |ak | = .
r1 k→∞ k→∞ r
Donc r1 = r. De même, on a
r
1 k |ak | 1 1
p
k
= lim sup p
= lim sup |ak | lim √
k
= ,
r2 k→∞ k k→∞ k→∞ kp r
et donc r2 = r. En conclusion, on a r = r1 = r2 .
ak x k .
P
Déterminer le rayon de convergence de la série entière
♣ Solution : Par hypothèse a0 > 0. Dès lors, pour tout k ∈ N, P ak > 0
implique ak+1 = ln(1 + ak ) > 0. Le rayon de convergence de la série ak x k
est donné par
ak ak
r = lim = lim .
k→∞ ak+1 k→∞ ln(1 + ak )
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 445
ln(1 + t)
(Pour calculer cette limite, on s’inspire du résultat : lim = 1). Mon-
t→0 t
trons que
ln(1 + ak ) ∼ ak ,
au voisinage de l’infini, c.-à-d.,
ln(1 + ak )
lim = 1,
k→∞ ak
et il suffit dans ce cas de prouver que
lim ak = 0.
k→∞
Pour tout k ∈ N, on a
donc la suite (ak ) est décroissante et comme elle est minorée par 0, elle
converge vers un nombre l ≥ 0. Posons
On a
|ak | : 2, 3, 1, 2, 3, 1, ...,
d’où
ak 2 1 2 1
: , 3, , , 3, , ...(pas de limite),
ak+1 3 2 3 2
et p √ √ √ √
k 3 4 6 7
|ak |k≥1 : 3, 1, 2, 3, 1, 2, 3, ...
On a p √ √
k k k
1 ≤ lim sup |ak | ≤ lim sup 3 = lim 3 = 1,
k→∞ k→∞ k→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 446
c’est-à-dire,
] − 1, 1] ∪ {2}.
c) La série en question s’écrit sous la forme
∞
X
2 + (−3x + x2 + 2x3 )(1 + x3 + x6 + · · · ) = 2 + x(x − 1)(2x + 3) x3k .
k=0
♣ Solution : a) On a
∞
X (−1)k 2k+1 x3 x5 x7
x = x− + − + ···
k=0
2k + 1 3 5 7
x2 x4 x6
= x 1− + − + ··· ,
3 5 7
u u2 u3
= x 1− + − + ···
3 5 7
∞
X (−1)l ul
= x ,
l=0
2l + 1
Pour x = 0, on a
1
S(0) = − .
3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 449
Pour x = 0, on a
1
f (0) = .
3
Les hypothèses du théorème d’intégration étant satisfaites, on a pour x 6= 0,
∞ ∞ Z Z ∞
1 X xk+3 1 X x uk+2 1 x X uk+2
f (x) = 3 = 3 du = 3 du,
x k=0 (k + 3)k! x k=0 0 k! x 0 k=0 k!
d’où,
x ∞ x
uk ex (x2 − 2x + 2) − 2
Z Z
1 2
X 1
f (x) = 3 u du = 3 u2 eu du = ,
x 0 k=0
k! x 0 x3
et par conséquent, on a
∞
x ex (x2 − 2x + 2) − 2
k
X
= 3
si x 6= 0
(k + 3)k! x
k=0 0 si x = 0
En conclusion, on a
∞ x ex (x2 − 2x + 2) − 2
2 xe − si x 6= 0
X k + 3k − 1 k
S(x) = x = x3
(k + 3)k! 1
k=0
− si x = 0
3
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 450
cos kα k |x|k
x ≤ , ∀x ∈ R,
k! k!
sin kα k |x|k
x ≤ , ∀x ∈ R,
k! k!
X |x|k X cos kα X sin kα
et comme converge, ∀x ∈ R, alors xk et xk
k! k! k!
convergent aussi, ∀x ∈ R. Le rayon de convergence de ces séries est r = ∞
et on a
∞ ∞
X cos kα X sin kα X cos kα + i sin kα
xk + i xk = xk ,
k=0
k! k! k=0
k!
∞ k
X (eiα)
= xk ,
k=0
k!
∞ k
X (xeiα)
= ,
k=0
k!
xeiα
= e ,
= ex cos α (cos(x sin α) + i sin(x sin α)).
Par conséquent,
∞
X cos kα
xk = ex cos α cos(x sin α),
k=0
k!
∞
X sin kα
xk = ex cos α sin(x sin α).
k=0
k!
∀k ∈ N∗ , f (k) (0) = 0.
(−1)k
ak = , u = x3 .
(3k)!
ak (3(k + 1))!
r = lim = lim = lim 3(k + 1)(3k + 2)(3k + 1) = +∞.
k→∞ ak+1 k→∞ (3k)! k→∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 452
d’où,
f (0) = C1 + C2 + C3 = 1,
f 0 (0) = C1 R1 + C2 R2 + C3 R3 = 0,
f 00 (0) = C1 R12 + C2 R22 + C3 R32 = 0,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 453
x 7−→ (1 + x)α ,
où α ∈ R\N.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 454
♣ Solution : Posons
f (x) = (1 + x)α .
On a
αf (x)
f 0 (x) = α(1 + x)α−1 = =⇒ (1 + x)f 0 (x) = αf (x).
1+x
On cherche ∞
X
f (x) = ak x k ,
k=0
On a ∞
X
0
f (x) = kak xk−1 ,
k=1
d’où
∞
X ∞
X
(1 + x) kak xk−1 = α ak x k ,
k=1 k=0
∞
X X∞ ∞
X
kak xk−1 + kak xk = α ak x k ,
k=1 k=1 k=0
∞
X ∞
X ∞
X
k k
(k + 1)ak+1 x + kak x = α ak x k .
k=0 k=0 k=0
Dès lors,
(k + 1)ak+1 + kak = αak ,
on obtient ainsi la relation de récurrence
α−k
ak+1 = ak , ∀k ∈ N.
k+1
Ainsi
α α−1 α(α − 1)
a0 = 1, a1 = αa0 =
, a2 = a1 = ,
1! 2 2!
α−2 α(α − 1)(α − 2) α(α − 1)...(α − k + 1)
a3 = a2 = , ..., ak = .
3 3! k!
Par conséquent,
∞
α
X α(α − 1)...(α − k + 1)
f (x) = (1+x) = xk , r = 1, x ∈]−1, 1[, α ∈ R\N.
k=0
k!
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 455
xy 00 + (2 − x)y 0 − y = 0,
d’où
(k + 2)ak+1 − ak = 0,
on obtient la relation de récurrence
ak
ak+1 = , ∀k ∈ N.
2+k
Par hypothèse y(0) = 1, d’où
a0 1 a1 1 1 1
a1 = = , a2 = = , · · · , ak = = .
2 2 3 2.3 1.2.3...(k + 1) (1 + k)!
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 456
On a y(0) = 1 et
∞ ∞ ∞ ∞
X X xk X xk−1 1 X xk ex − 1
y= ak x k = = = = , x ∈ R∗ .
k=0 k=0
(1 + k)! k=1 k! x k=1 k! x
y 00 + P1 (x)y 0 + P2 (x)y = 0,
avec
∞
2x X
P1 (x) = − = −2 x2k+1 ,
1 − x2 k=0
∞
n(n + 1) X
P2 (x) = 2
= n(n + 1) x2k .
1−x k=0
Comme ces fonctions sont analytiques sur l’intervalle ]−1, 1[, on peut chercher
les solutions sous la forme :
∞
X
y= ak x k , x ∈] − 1, 1[.
k=0
p0 (x) = 1,
p1 (x) = x,
p2 (x) = 1 − 3x2 ,
5
p3 (x) = x − x3 ,
3
35 4
p4 (x) = 1 − 10x2 + x,
3
..
.
P0 (x) = p0 (x) = 1,
P1 (x) = p1 (x) = x,
1 1
P2 (x) = − p2 (x) = (3x2 − 1),
2 2
3 1
P3 (x) = − p3 (x) = (5x3 − 3x),
2 2
3 1
P4 (x) = p4 (x) = (35x4 − 30x2 + 3),
8 8
..
.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 458
E( n
2)
1 X (−1)l (2n − 2l)! n−2l
Pn (x) = n x ,
2 l=0 (n − l)!l!(n − 2l)!
n
désigne le plus grand entier ≤ n2 .
où E 2
ak xk où
P
Exercice 13.18 Même question pour la série entière :
Exercice 13.25 a) Montrer que pour x ∈]0, 1[, la fonction définie par
√
arcsin x
f (x) = p ,
x(1 − x)
b)
(2k k!)2
ak = , k ∈ N, r = 1.
(2k + 1)!
Le développement en série entière de f (x) dans ]0, 1[, n’est autre que la
solution de l’équation différentielle ci-dessus et il est égal à
X (2k k!)2
xk .
(2k + 1)!
x2 y 00 + xy 0 + (x2 − λ2 )y = 0,
et ∞
x −λ X (−1)k x 2k
J−λ (x) = ,
2 k=0
k!Γ(k + 1 − λ) 2
(Γ étant la fonction gamma d’Euler étudiée dans le chapitre 17, problème
17.19) et dès lors la solution générale est
et
m−1
2 x 1 x −m X (m − k − 1)! x 2k
Ym (x) = Jm (x) ln −
π 2 π 2 k=0
k! 2
∞
1 x m X (−1)k x 2k
− (ζ(m + k + 1) + ζ(k + 1)) ,
π 2 k=0
k!(m + k)! 2
où
n−1
X 1
ζ(n) = −γ + ,
p=1
p
et !
k
X 1
γ = lim − ln k = 0, 57721...
k→∞
j=1
j
Séries de Fourier
Proposition 14.4 Si (ak ) et (bk ) sont des suites réelles positives, décrois-
santes et tendant vers zéro, alors la série trigonométrique (14.1) converge
simplement pour tout x 6= 2lπ, l ∈ Z et uniformément sur tout intervalle de
la forme [α, 2π − α] pour tout l ∈ Z et α ∈]0, π[. En outre, sa somme est une
fonction continue sur ]2lπ, 2(l + 1)π[, l ∈ Z.
X cos kx X sin kx
Exemple 14.5 Les deux séries , convergent pour tout
k k
x 6= 2lπ, l ∈ Z, leur sommes sont des fonctions continues en tout point
x 6= 2lπ, l ∈ Z.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 463
Posons
z = ρeix = ρ(cos x + i sin x), 0 < ρ < r, x ∈ R.
On a
∞
X ∞
X
ix k ikx
f (z) = f (ρe ) = ak ρ e = ak ρk (cos kx + i sin kx).
k=0 k=0
L’une des raisons est que comme sin 0 = 0, on peut sans restreindre la géné-
a0
ralité, poser b0 = 0 et surtout, nous avons désigné par le terme d’indice
2
0 ; ceci provient du fait que a0 est choisi de façon à se calculer par la même
formule (voir ci-dessous) que les autres ak .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 464
1 π 1 π
Z Z
ak = f (x) cos kxdx, k ≥ 0, bk = f (x) sin kxdx, k ≥ 1, (14.2)
π −π π −π
pour dire que la série (14.2) est la série de Fourier associée à la fonction f .
Le fait que les intégrales (14.1) existent, n’impliquent pas que la série (14.2)
converge et, même si elle converge, sa somme n’est pas nécessairement égale
à f (x).
où
Z L Z L
1 kπx 1 kπx
ak = f (x) cos dx, k ≥ 0, bk = f (x) sin dx, k ≥ 1.
L −L L L −L L
et ∞
X
f (x) ∼ bk sin kx, (série sinus).
k=1
Exemple 14.16 Considérons sur [−π, π], la fonction f (x) = x. Cette fonc-
tion étant impaire, on a
2 π (−1)k+1
Z
ak = 0, bk = x sin kxdx = 2 .
π 0 k
Par conséquent, la série de Fourier associée à f est
∞
X (−1)k+1
f (x) ∼ 2 sin kx, x ∈ [−π, π].
k=1
k
Exemple 14.17 La fonction définie sur [−π, π] par f (x) = x2 étant paire,
alors on a,
2 π 2 2π 2
Z
bk = 0, a0 = x dx = ,
π 0 3
et
2 π 2 (−1)k
Z
ak = x cos kxdx = 4 2 , k ≥ 1.
π 0 k
D’où,
∞
π2 X (−1)k
f (x) ∼ +4 cos kx, x ∈ [−π, π].
3 k=1
k2
Or
a0 ak − ibk ak + ibk
c0 = , ck = , c−k = ,
2 2 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 467
d’où,
sinh π
a0 = 2c0 = 2 ,
π
et
sinh π (−1)k
ak = ck + c−k = 2 . ,
π 1 + k2
sinh π (−1)k k
bk = i(ck − c−k ) = −2 . .
π 1 + k2
Par conséquent,
∞
sinh π sinh π X (−1)k
f (x) ∼ +2 (cos kx − k sin kx).
π π k=1 1 + k 2
f (x + 0) = lim f (x + h),
h→0
h>0
et
f (x − 0) = lim f (x − h),
h→0
h>0
Définition 14.21 Une fonction f définie sur un intervalle [a, b], est dite
réglée si elle admet une limite à droite en tout point de [a, b[ et une limite à
gauche en tout point de ]a, b].
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 468
f (x + h) − f (x + 0) f (x − 0) − f (x − h)
lim , (resp. lim ).
h→0
h>0
h h→0
h>0
h
f (x + 0) + f (x − 0)
(régularisée de f ).
2
Si f est continue au point x, sa série de Fourier converge vers f (x).
Au point de discontinuité x = π, on a
∞
f (π + 0) + f (π − 0) e−π + eπ sinh π sinh π X 1
= = cosh π = +2 .
2 2 π π k=1 1 + k 2
Le théorème de Dirichlet que l’on vient de voir, montre que pour une
fonction 2π-périodique, si ses discontinuités (si elles existent) sont de première
espèce et sont en nombre fini dans tout intervalle fini et si en outre, cette
fonction admet en tout point une dérivée à droite et une dérivée à gauche
alors sa série de Fourier converge et on a :
∞ f (x+0)+f (x−0)
a0 X si f est discontinue en x,
+ (ak cos kx+bk sin kx) = 2
2 k=1 f (x) si f est continue en x.
|f (x) − P (x)| ≤ ε.
soit minimum.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 473
Définition 14.35 Si
Z π
lim (f (x) − Sn (x))2 dx = 0,
n→∞ −π
♣ Solution : On a
Z π
1 3π
a0 = f (x)dx = ,
π −π 8
1 π
Z
1 kπ
ak = f (x) cos kxdx = 2 cos −1 ,
π −π k π 2
et π
kπ (−1)k
Z
1 1
bk = f (x) sin kxdx = 2 sin − .
π −π k π 2 2k
D’où ∞
a0 X
f (x) ∼ + (ak cos kx + bk sin kx),
2 k=1
c’est-à-dire,
∞
! !
cos kπ sin kπ
3π X 2
−1 2 (−1)k
f (x) ∼ + cos kx + − sin kx .
16 k=1 k2π k2π 2k
et
2
Z π 0 si k = 2p
ak = x cos kxdx = 4
π 0 − si k = 2p + 1
π(2p + 1)2
On obtient ainsi la série :
∞
π 4 X cos(2p + 1)x
− , −π ≤ x ≤ π.
2 π p=0 (2p + 1)2
où Z π
1
ak = f (x) cos kxdx, k ≥ 0,
π −π
et Z π
1
bk = f (x) sin kxdx, k ≥ 1.
π −π
On a
Z π
1 2
a0 = sin xdx = ,
π −π π
(
π 1 1+(−1)k
Z
1 π 1−k2
si k 6= 1
ak = sin x cos kxdx =
π −π 0 si k = 1
Z π
1 0 si k 6= 1
bk = sin x sin kxdx = 1
π −π 2
si k = 1
On obtient ainsi
∞ ∞
1 + (−1)k
1 sin x X 1 1 sin x 2 X cos 2lx
f (x) = + + cos kx = + + .
π 2 k=2
π 1 − k2 π 2 π l=1 1 − 4l2
f (x) = sin3 x ,
2 π 3
Z Z π Z π
3 1
ak = sin x cos kxdx = sin x cos kxdx − sin 3x cos kxdx,
π 0 2π 0 2π 0
Z π Z π
3 1
= (sin(k + 1)x − sin(k − 1)x)dx − (sin(k + 3)x − sin(k − 3)x)dx,
4π 0 4π 0
π π
3 cos(k + 1)x cos(k − 1)x 1 cos(k + 3)x cos(k − 3)x
= − + − − + ,
4π k+1 k−1 0 4π k+3 k−3 0
12((−1)k + 1)
= .
π(k 2 − 1)(k 2 − 9)
Donc ∞
4 24 X cos 2lx
+ ,
3π π l=1 (4l − 1)(4l2 − 9)
2
cos 2lx 1
∀x ∈ R, l ≥ 2, ≤ .
(4l2 2
− 1)(4l − 9) (4l − 1)(4l2 − 9)
2
X 1
Puisque la série converge, alors d’après le critère de
(4l2
− 1)(4l2 − 9)
X cos 2lx
Weierstrass la série converge normalement (et par suite
(4l − 1)(4l2 − 9)
2
uniformément) sur R.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 479
X l
la série converge et d’après le critère de Weierstrass la
(4l2 − 1)(4l2 − 9)
X l sin 2lx
série converge normalement (donc uniformément) sur
(4l − 1)(4l2 − 9)
2
R. La dérivation est donc justifiée en vertu du théorème de dérivation. De
même, on dérive formellement la nouvelle série obtenue, on obtient la série
96 l2 cos 2lx
− .
π (4l2 − 1)(4l2 − 9)
On a
l2 cos 2lx l2
≤ ,
(4l2 − 1)(4l2 − 9) (4l2 − 1)(4l2 − 9)
X l2
et comme la série converge, alors la convergence nor-
(4l2 − 1)(4l2 − 9)
X l2 cos 2lx
male (donc uniforme) sur R de la série résulte du cri-
(4l2 − 1)(4l2 − 9)
tère de Weierstrass et la dérivation est justifiée. Donc la somme de la série
en question est deux fois dérivable sur R. De nouveau, dérivons formellement
la dernière série obtenue, on a
192 X l3 sin 2lx
− .
π (4l2 − 1)(4l2 − 9)
Pour l’étude de la convergence uniforme de cette série, on ne peut plus utiliser
le critère de Weierstrass, par contre onpeut utiliser le critère d’Abel-Dirichlet.
l3
En effet, la suite décroît vers 0 lorsque l −→ ∞ et
(4l2 − 1)(4l2 − 9)
∞
X 1
sin 2lx ≤ ,
l=1
| sin x|
ex−π + e−x+π
f (x) = cosh(x − π) = .
2
Par hypothèse, f est 2π-périodique, d’où
e−x+π + ex−π
f (−x) = f (−x + 2π) = ch(−x + π) = = f (x),
2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 481
Dès lors,
∞
sinh π 2 sinh π X cos kx
f (x) ∼ + .
π π k=1
1 + k2
On a pour tout x,
cos kx 1
2
≤ .
1+k 1 + k2
P 1
Puisque la série 1+k2
converge, alors d’après le critère de Weierstrass la
X cos kx
série converge normalement, donc elle converge absolument et
1 + k2
uniformément. Par conséquent,
∞
sinh π 2 sinh π X cos kx
f (x) = cosh(x − π) = + , x ∈ [0, 2π]
π π k=1
1 + k2
Pour x = 0, on obtient
∞
sinh π 2 sinh π X 1
cosh(−π) = cosh(π) = + ,
π π k=1
1 + k2
et on en déduit,
∞
X 1 1 π
= + coth π.
k=0
1 + k2 2 2
De même, avec x = π, on obtient
∞
sinh π 2 sinh π X (−1)k
cosh(0) = 1 = + ,
π π k=1
1 + k2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 482
d’où,
∞
X (−1)k 1 π
2
= + .
k=0
1 + k 2 2 sinh π
b) Pour tout x ∈ [0, 2π], on a
∞
X −1
X ∞
X ∞
X ∞
X
−|x+2lπ| −x−2lπ
e = x+2lπ
e + e = e x−2lπ
+ e−x−2lπ .
l=−∞ l=−∞ l=0 l=1 l=0
Comme l l
ex−2lπ = ex e−2π ≤ e2π e−2π ,
et que
∞
X l
e−2π ,
l=1
∞
X
converge, alors d’après le critère de Weierstrass la série ex−2lπ converge
l=1
normalement (donc absolument et uniformément) sur [0, 2π]. On obtient la
∞
X
même conclusion pour la série e−x−2lπ puisque
l=0
l l
e−x−2lπ = e−x e−2π ≤ e−2π ,
∞ ∞
−2π l
X X
e−|x+2lπ| converge uni-
et e converge. Par conséquent, la série
l=1 l=−∞
formément sur [0, 2π] vers une fonction continue g, en vertu du théorème de
continuité (en fait, on montre que g est continue sur R). La fonction g est
2π-périodique, c’est-à-dire
∞
X
g(x + 2π) = e−|x+2(1+l)π| = g(x).
l=−∞
où Z 2π
1
ak = g(x) cos kxdx,
π 0
et Z 2π
1
bk = g(x) sin kxdx.
π 0
On a
∞
! ∞ Z
2π
1 X 2π −|x+2lπ|
Z
1 X
−|x+2lπ|
ak = e cos kxdx = e cos kxdx,
π 0 l=−∞
π −∞ 0
On a donc,
Z ∞ ∞ Z ∞
1 −|y| 1X −|y|
g(x) = e dy + e cos kydy cos kx,
2π −∞ π k=1 −∞
∞
1 2 X cos kx
= + ,
π π k=1 1 + k 2
∞
X
= e−|x+2lπ| ,
l=−∞
X∞ ∞
X
= e x−2lπ
+ e−x−2lπ ,
l=1 l=0
2
= ex e−2π + e−x 1 + e−2π + e−2π + ··· ,
ex e−2π + e−x
= ,
1 − e−2π
ex e−π + e−x eπ
= ,
eπ − e−π
cosh(x − π)
= .
sinh π
En tenant compte des résultats obtenus ci-dessus, on obtient finalement
∞
sinh π 2 sinh π X cos kx
cosh(x − π) = + , x ∈ [0, 2π].
π π k=1
1 + k2
convergent normalement (et donc uniformément) sur R. Dès lors, les déve-
loppements
∞ ∞
X cos kx X sin kx
f (x) = , g(x) = ,
k=0
k! k=0
k!
sont les séries de Fourier cherchées.
∞
π2 X 1
= .,
sin2 απ k=−∞
(α − k) 2
b) Divisons les deux membres de l’expression (14.4) par sin απ (on peut
le faire car sin απ 6= 0 pour α ∈
/ Z). On obtient pour tout x ∈ [−π, π],
∞
cos αx 1 2α X (−1)k
= + cos kx.
sin απ απ π k=1 α2 − k 2
on a
∞ 2 π
2 sin2 απ X sin2 απ
Z
1 1 1
+ + = cos2 αxdx.
α2 π 2 k=1
π2 α+k α−k π −π
ou
∞ 2 !
sin2 απ
1 X 1 1 π cos απ sin απ cos απ
+ + + =1+ ,
π2 α2 k=1 α+k α−k α sin απ απ
ou encore
∞ 2 !
sin2 απ
1 X 1 1
+ + = 1.
π2 α2 k=1 α+k α−k
D’où l’expression
∞
π2
1 X 1 1
+ + = ,
α2 k=1 α+k α−k sin2 απ
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 487
Exercice 14.9 a) Soit f une fonction bornée et intégrable sur [a, b].
Montrer que :
Z b Z b
lim f (x) cos λxdx = 0, lim f (x) sin λxdx = 0.
λ→∞ a λ→∞ a
telle que : !
k
X ε
sup f − inf f (αi − αi−1 ) < .
i=1 [αi−1 ,αi ] [αi−1 ,αi ] 2
On a
Z b k Z
X αi
f (x) cos λxdx = f (x) cos λxdx,
a i=1 αi−1
k
X Z αi
= f (αi−1 ) cos λxdx
i=1 αi−1
k Z
X αi
+ (f (x) − f (αi−1 )) cos λxdx.
i=1 αi−1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 488
k k
!
X 2 X
≤ M. + sup f − inf f (αi − αi−1 ),
i=1
|λ| i=1 [αi−1 ,αi ] [αi−1 ,αi ]
2kM ε
< + .
|λ| 2
4kM
Dès lors, pour |λ| > , on a
ε
Z b
f (x) cos λxdx < ε,
a
et par conséquent, on a
Z b
lim f (x) cos λxdx = 0.
λ→∞ a
De même, on a Z b
lim f (x) sin λxdx = 0.
λ→∞ a
b) Notons que
g(x) − g(x0 )
lim = g 0 (x0 ),
x − x0
x→x0
On a
Z π
1
ck = ψ(x)(eix − 1)e−ikx dx,
2π −π
Z π Z π
1 −i(k−1)x 1
= ψ(x)e dx − ψ(x)e−ikx dx,
2π −π 2π −π
et ck = dk−1 − dk où dk sont les coefficients de Fourier de la fonction ψ. On a
n
X n
X
ikx
Sn (x) ≡ ck e = (dk−1 − dk )eikx ,
k=−n k=−n
et n
X
Sn (0) = (dk−1 − dk ) = d−n−1 − dn , (série téléscopique).
k=−n
2 π
(k + 1)αk si k ≥ 1
Z
ak (f ) = f (x) cos kxdx =
π 0 1 si k = 0
Exercice 14.11 Montrer que l’on peut utiliser les résultats obtenus
dans l’exercice 14.3 pour prouver et obtenir le développement en série
de Fourier de la fonction g définie par
Fonctions vectorielles
de Rn dans Rp
On écrit
l = lim f (x),
x→a
15.2 Différentiabilité
Soit a = (a1 , ..., an ) ∈ Ω ⊂ Rn , f : Ω −→ Rp . Considérons l’application
f (a + λu) − f (a)
lim ,
λ→0
λ6=0
λ
Définition 15.6 On dit que f est différentiable en a s’il existe une applica-
tion linéaire L : Rn −→ Rp , telle que :
avec
ε(h)
lim = 0,
h→0 ||h||
h6=0
avec
ε(x − a)
lim = 0.
x→a ||x − a||
x∈Ω\{a}
On voit au niveau de la preuve (voir [12]) que cette proposition est aussi
valable en affaiblissant la condition de continuité des dérivées partielles en
demandant seulement la continuité par rapport à certaines variables. Dans
le cas particulier d’une fonction f (x, y) à deux variables la condition suf-
fisante de différentiabilité de cette fonction consiste à utiliser la continuité
d’une des dérivées partielles mais pas les deux ! La continuité de toutes les
dérivées partielles intervient seulement pour montrer que f est de classe C 1 .
En dimension deux le résultat devient (voir exercice 15.6) :
∂f ∂f
Proposition 15.13 si l’une des dérivées partielles et de la fonction
∂x ∂y
f existe au point a = (a1 , a2 ) et si l’autre dérivée partielle existe dans un
voisinage de a et que de plus cette dernière est continue en a, alors la fonction
f est différentiable en a.
Lors de la résolution des exercices sur l’étude de la différentiabilité, on
peut suivre l’organigramme ci-dessous. Mais rappelons tout de même, que
dans le cas d’une fonction à deux variables la condition suffisante de différen-
tiabilité de cette fonction consiste à utiliser la continuité d’une des dérivées
partielles mais pas nécessairement les deux.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 496
Proposition 15.17 On a
Supposons de plus que f est bijective avec g = f −1 . D’où det Jg◦f (a) = 1,
et par conséquent,
∂(f1 , ..., fn ) 1
= ∂(x1 ,...,xn ) .
∂(x1 , ..., xn )
∂(f1 ,...,fn )
Cette formule est très utile (comme nous le verrons en particulier dans le cha-
pitre sur les intégrales multiples) car elle permet souvent d’éviter l’inversion
explicite d’une fonction.
Alors,
k f (a + h) − f (a) k≤ M k h k .
∂ 2f ∂ 2f
Proposition 15.20 (lemme de Schwarz). Si et existent dans
∂xi ∂xj ∂xj ∂xi
un voisinage Ω d’un point a = (a1 , ..., an ) et sont continues en ce point, alors
∂ 2f ∂ 2f
(a) = (a).
∂xi ∂xj ∂xj ∂xi
Remarque 15.21 La contraposée de ce lemme permet de montrer que cer-
taines fonctions ne sont pas de classe C 2 .
f (λx) = λα f (x).
15.4 Extrémés
Soient Ω un ouvert de Rn , f : Ω −→ R et a ∈ Ω.
∂ 2f ∂ 2f ∂ 2f
r= (a), s= (a), t= (a).
∂x2 ∂x∂y ∂y 2
La matrice hessienne
r s
H= ,
s t
a pour déterminant :
det H = rt − s2 .
L’équation caractéristique est alors
λ − r −s
det = λ2 + (r + t)λ + (rt − s2 ) = 0.
−s λ − t
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 501
Notes complémentaires :
a) A la matrice hessienne H de f en a, on associe la forme quadratique
Q : Rn −→ R, définie par
n
X ∂ 2f
Q(h) = (a)hi hj , ∀h = (h1 , ..., hn ) ∈ Rn ,
i,j
∂xj ∂xi
que l’on note parfois d2 f (a) et sa valeur en h, d2 f (a)(h). La forme Q est dite,
- définie positive si ∀h ∈ Rn , h 6= 0, Q(h) > 0.
- semi-définie positive si ∀h ∈ Rn , Q(h) ≥ 0.
- définie négative si ∀h ∈ Rn , h 6= 0, Q(h) < 0.
- semi-définie négative si ∀h ∈ Rn , Q(h) ≤ 0 et indéfinie si ∃h, g ∈ Rn avec
Q(h) > 0 et Q(g) < 0.
b) Soit Ω ⊂ Rn un ouvert, f : Ω −→ R une fonction de classe C 2 , a ∈ Ω tel
que : df (a) = 0. Si d2 f (a) est une forme quadratique définie positive (resp.,
négative), alors f possède un minimum (resp., maximum) local au point a.
Si la forme quadratique d2 f (a) est indéfinie, alors f n’a pas d’extremum au
point a.
c) Si f possède un minimum local (resp. un maximum local) au point a,
alors d2 f (a) est semi-définie positive (resp. semi-définie négative).
d) On démontre en algèbre qu’une forme quadratique Q associée à une
matrice symétrique H est définie positive (resp. semi-définie positive) si et
seulement si toutes les valeurs propres de la matrice H sont strictement posi-
tives (resp. positives). Soient Ω un ouvert de Rn et f : Ω −→ R une fonction
de classe C 2 , a ∈ Ω tel que : df (a) = 0.
- Si les valeurs propres de la matrice hessienne H(f, a) sont strictement posi-
tives (resp., négatives), alors f possède un minimum (resp., maximum) local
au point a.
- S’il existe deux valeurs propres λ1 et λ2 de H(f, a) de signe contraire, f ne
possède ni maximum, ni minimum local au point a.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 503
Par ailleurs, comme f est de classe C 2 , on montre que la matrice H(f, a) est
symétrique et toutes ses valeurs propres sont réelles. De plus, toutes ses va-
leurs propres sont strictement positives si et seulement si H(f, a) est définie
positive. De même, toutes ses valeurs propres sont strictement négatives si
et seulement si H(f, a) est définie négative.
♣ Solution : La fonction f est continue sur R2 sauf aux points (α, 0),
α 6= 0. En effet, f est évidemment continue en tout point (x, y), y 6= 0. Elle
est continue en (0, 0) car
1
0≤ lim x cos ≤ lim |x| = 0.
(x,y)→(0,0) y (x,y)→(0,0)
y6=0 y6=0
et on a bien
lim f (x, y, z) = 0.
(x,y,z)→(0,0,0)
∂f y 3 (y 2 − 3x4 ) ∂f xy 2 (3x4 + y 2 )
(x, y) = , (x, y) = ,
∂x (x4 + y 2 )2 ∂y (x4 + y 2 )2
et
∂f f (h, 0) − f (0, 0)
(0, 0) = lim = 0,
∂x h→0 h
∂f f (0, h) − f (0, 0)
(0, 0) = lim = 0.
∂y h→0 h
Comme f est une fonction à deux variables, il suffit (proposition 15.13) de
prouver que l’une de ces dérivées partielles est continue en (0, 0). On a
∂f
(Discontinuité de )
∂y
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 509
(x2 + y 2 )2 sin p 1
, (x, y) 6= (0, 0)
f (x, y) = x2 + y 2
0, (x, y) = (0, 0)
∂f 1 p 1
(x, y) = 4y(x2 +y 2 ) sin p −y x2 + y 2 cos p , (x, y) 6= (0, 0)
∂y x2 + y 2 x2 + y 2
et
∂f f (h, 0) − f (0, 0) 1
(0, 0) = lim = lim h3 sin = 0,
∂x h→0 h h→0 |h|
∂f f (0, h) − f (0, 0) 1
(0, 0) = lim = lim h3 sin = 0.
∂y h→0 h h→0 |h|
Comme f est une fonction à deux variables, il suffit (proposition 15.13) de
prouver que l’une de ces dérivées partielles est continue en (0, 0). On a
∂f p
(x, y) ≤ |4x(x2 + y 2 )| + |x x2 + y 2 |,
∂x
d’où
∂f ∂f
lim (x, y) = 0 = (0, 0).
(x,y)→(0,0) ∂x ∂x
et
∂f ∂f
∂ 2f −
∂ ∂f ∂x
(0, h) ∂x
(0, 0) −h
(0, 0) = (0, 0) = lim = lim = −1,
∂y∂x ∂y ∂x h→0 h h→0 h
d’où,
∂ 2f ∂ 2f
(0, 0) = 1 6= −1 = (0, 0).
∂x∂y ∂y∂x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 511
∂ 2f ∂ 2f
On constate donc que même si les dérivées partielles et en un
∂y∂x ∂x∂y
point existent, elles ne sont pas nécessairement égales.
|x|y 3
f (x, y) = ,
x2 + y 2
Dès lors,
∀x ∈ R, | sin x| ≤ |x|,
et
sin4 x x4
≤ ≤ x2 ,
x2 + y 2 x2 + y 2
d’où
lim f (x, y) = 0.
(x,y)→(0,0)
d’où,
∂f ∂f
lim (x, y) = 0 = (0, 0).
(x,y)→(0,0) ∂y ∂y
Exercice 15.13 Même question pour la fonction :
2 1 1
(x + y 2 ) sin sin , si xy 6= 0
f (x, y) = x y
0, si xy = 0
♣ Solution : La fonction f est continue et différentiable en (x, y) ∈ R2
1 1
où xy 6= 0. La fonction f est continue aux points (0, 0), ( kπ , 0) et (0, kπ ),
∗
k ∈ Z , car on a respectivement pour ces points,
1
|f (x, y)| ≤ |x2 + y 2 |, |f (x, y)| ≤ (x2 + y 2 ) sin
x
,
1
|f (x, y)| ≤ (x2 + y 2 ) sin ,
y
et
lim f (x, y) = 0 = f (0, 0).
(x,y)→(0,0)
∂f f (α + h, 0) − f (α, 0)
(α, 0) = lim ,
∂x h→0 h
∂f f (0, α + h) − f (0, α)
(0, α) = lim ,
∂x h→0 h
n’existent pas si α ∈ 1
/ {0} ∪ { kπ : k ∈ Z∗ }, on ne peut donc utiliser la proposi-
tion 15.13 et il faut avoir recours à la définition pour étudier la différentiabilité
1 1
de f au point (0, 0). Aux points ( kπ , 0) et (0, kπ ), la fonction f admet des
dérivées partielles mais elle n’est pas différentiable en ces points puisque
1 1
ε(h, k) f ( απ + h, k) − f ( απ , 0) − 0
lim √ = lim √ n’existe pas,
(h,k)→(0,0) h2 + k2 (h,k)→(0,0) h2 + k2
h=k h=k
1 1
ε(h, k) f ( απ + h, k) − f ( απ , 0) − 0
lim √ = lim √ 6= 0.
(h,k)→(0,0) h2 + k 2 (h,k)→(0,0) h2 + k 2
Exercice 15.14 Soit f une fonction de R3 dans R appartenant à
C 1 (R3 ). On pose,
d’où
∂F ∂f ∂u ∂f ∂v ∂f ∂w
= + + ,
∂x ∂u ∂x ∂v ∂x ∂w ∂x
∂f ∂f ∂f ∂f
= −2x sin x2 +y + ,
∂u ∂v ∂w ∂x
et
∂F ∂f ∂u ∂f ∂v ∂f ∂w
= + + ,
∂y ∂u ∂y ∂v ∂y ∂w ∂y
∂f ∂f ∂f
= x + ,
∂v ∂w ∂y
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 515
On a
∂f ∂f ∂f
(a, b) = −2a sin a2 cos a2 , ab, f (a, b, a) + b cos a2 , ab, f (a, b, a)
∂x ∂x1 ∂x2
∂f ∂f
cos a2 , ab, f (a, b, a) cos a2 , ab, f (a, b, a)
+
∂x3 ∂x1
∂f 2
+ cos a , ab, f (a, b, a) ,
∂x3
∂f ∂f ∂f ∂f
(a, b) = a cos a2 , ab, f (a, b, a) + cos a2 , ab, f (a, b, a) (a, b, a),
∂y ∂x2 ∂x3 ∂x2
∂f
où (x1 , x2 , x3 ) désigne la dérivée première par rapport à la i-ème compo-
∂xi
sante xi .
1
e− x2 si x 6= 0
g(x) =
0 si x = 0
Montrer que la fonction f est de classe C ∞ sur R2 \{0}.
♣ Solution : On a montré dans l’exercice 6.6, que g ∈ C ∞ sur R et comme
g(x2 ) + g(y 2 ) 6= 0, ∀(x, y) 6= (0, 0),
alors on en déduit que : f ∈ C ∞ sur R2 \{(0, 0)} (composée et produit de
fonctions de classe C ∞ ).
g(x, y) = y 2 − 2x3 − x2 = 0,
√
par une équation x = f (y), au voisinage du point (1, 3) ?
√
♣ Solution : Au voisinage du point (1, 3), on peut représenter cette
courbe par une équation de la forme x = f (y). En effet, on a
∂g
= −6x2 − 2x,
∂x
d’où
∂g √
(1, 3) = −8 6= 0,
∂x
et le résultat découle du théorème des fonctions implicites. En outre, on a
d’où,
∂g ∂g ∂u ∂g ∂v ∂g 0 ∂g
0= = + = f (y) + = (−6x2 − 2x)f 0 (y) + 2y.
∂y ∂u ∂y ∂v ∂y ∂x ∂y
√ √ √
Pour (x, y) = (1, 3), on a −8f 0 ( 3) + 2 3 = 0, d’où
√
0
√ 3
f ( 3) = .
4
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 517
x2 (y 2 + z 2 ) = 2, (x − z)2 + y 2 = 1.
g(x, y, z) = x2 (y 2 + z 2 ) − 2, (x − z)2 + y 2 − 1 .
telle que :
f (x, y) = x2 + y 2 .
x2 − y 2 = 1.
2x2 + y 2 = 1.
♣ Solution : a) On applique la méthode des multiplicateurs de Lagrange,
en posant
g(x, y) = x2 − y 2 − 1.
On a
∂f ∂g ∂f ∂g 2a 2a
(a, b) = λ (a, b) et (a, b) = λ (a, b) ⇐⇒ =λ ,
∂x ∂x ∂y ∂y 2b −2b
d’où b = 0 et λ = 1. En outre,
g(a, b) = a2 − b2 − 1 = 0,
d’où a = ±1. Donc les solutions sont (a, b) = (±1, 0), λ = 1. On peut vérifier
qu’il y correspond des minimums de f .
b) Pour l’autre contrainte, on peut raisonner comme dans a) mais on va
utiliser une autre méthode. De la condition
2x2 + y 2 = 1,
on tire
y 2 = −2x2 + 1 ≥ 0.
En remplaçant cette expression dans l’équation définissant f (x, y), le pro-
blème se ramène donc à étudier les extremums de la fonction d’une variable :
−2x2 + 1,
√ √
sur l’intervalle [− 22 , 22 ]. Cette fonction admet au point 0 un maximum local
√
2
et aux points ± des minimums locaux.
2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 519
∂ 2f
r= (x0 , y0 ) = 6x0 ,
∂x2
et
det H = 36(x0 + y0 )(x0 − y0 ).
- Pour (x0 , y0 ) = (2, 1), on a
et les points critiques sont (x0 , y0 ) = (2, 1), (−2, −1), (1, 2), (−1, −2). La ma-
trice hessienne en (x0 , y0 ) est
!
∂2f ∂2f
∂x 2 ∂x∂y 6x0 6y0
H= ∂2f ∂2f = .
∂y∂x ∂y 2
6y0 6x0
(x0 ,y0 )
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 520
et
det(H − λI) = (12 − λ)2 − 36 = 0.
D’où, λ1 = 6, λ2 = 18 et par conséquent, f possède un minimum local au
point (2, 1) ; ce minimum étant f (2, 1) = −28.
- Pour (x0 , y0 ) = (−2, −1), en procédant comme ci-dessus on montre
qu’en ce point, on a λ1 = −6, λ2 = −18 et f possède un maximum local en
ce point ; ce maximum étant f (−2, −1) = 28.
- Pour (x0 , y0 ) = (1, 2), on a λ1 = −6, λ2 = 18 et f ne possède ni
maximum, ni minimum en ce point.
- Pour (x0 , y0 ) = (−1, −2), on a λ1 = 6, λ2 = −18 et f ne possède ni
maximum, ni minimum en ce point.
b) Les seuls extremums possibles de g sont les zéros du grad g(x, y). On
a
grad g(x, y) = (3x2 + 3y 2 − 15, 6xy − 12) = (0, 0),
d’où, (x, y) = (kπ, lπ) ou (x, y) = (kπ + π2 , lπ + π2 ) avec k, l ∈ Z. La matrice
hessienne en (x0 , y0 ) est
!
∂2g ∂2g
∂x2 ∂x∂y − sin x0 sin y0 cos x0 cos y0
H= ∂2g ∂2g = .
∂y∂x ∂y 2
cos x0 cos y0 − sin x0 sin y0
(x0 ,y0 )
où u = x − α, v = y − α et w = z − α. D’où,
u2
u 2
f (x, y, z) = (u + α) ln α + − 2 + o(u )
α 2α
v2
v 2
+(v + α) ln α + − 2 + o(v )
α 2α
w2
w 2
+(w + α) ln α + − 2 + o(w )
α 2α
= 3α ln α + (ln α + 1)(u + v + w)
1
+ (u2 + v 2 + w2 ) + o(u2 + v 2 + w2 ).
2α
Avec la contrainte
x + y + z − 3α = 0, (α > 0),
on a
u + v + w = x + y + z − 3α = 0.
Par conséquent,
1 2
f (x, y, z) = 3α ln α + (u + v 2 + w2 ) + o(u2 + v 2 + w2 ),
2α
et
f (x, y, z) − f (α, α, α) ≥ 0,
ce qui montre que f présente un minimum au point (α, α, α). Ce minimum
étant égal à 3α ln α.
Une autre méthode consiste à éliminer une variable au moyen de l’équa-
tion : x + y + z = 3α. Donc en remplaçant z = 3α − x − y dans f (x, y, z),
l’étude des extremums de f se ramène à celle des extremums de la fonction
F de deux variables définie sur l’ouvert
par
F (x, y) = x ln x + y ln y + (3α − x − y) ln(3α − x − y).
Notons que F est de classe C ∞ sur Ω. Déterminons les points critiques de F .
∂F
(a, b) = ln a − ln(3α − a − b) = 0,
∂x
∂F
(a, b) = ln b − ln(3α − a − b) = 0,
∂y
d’où, a = 3α − a − b et b = 3α − a − b, donc a = b = α. La fonction F admet
un point critique (a, b) = (α, α). La matrice hessienne de F en (α, α) est
! !
∂2f ∂2f 3α−y 1 2 1
∂x2 ∂x∂y x(3α−x−y) 3α−x−y
H= ∂2f ∂2f = 1 3α−x = α
1
α
2 .
∂y∂x ∂y 2 3α−x−y y(3α−x−y) α α
(α,α) (α,α)
On a
3
det H = > 0,
α2
et
∂ 2f 2
r= (α, α) = > 0.
∂x2 α
Par conséquent, la fonction F possède un minimum au point (α, α) ; ce mini-
mum étant F (α, α) = 3α ln α. Avec la contrainte x + y + z − 3α = 0, (α > 0),
et en tenant compte du théorème des fonctions implicites, la valeur de la
fonction f (x, y, z) n’est autre que F (x, y) avec z = 3α − x − y. On vient de
montrer que F présente un minimum au point (α, α) égal à 3α ln α, donc en
ce point, on a z = α. Finalement, la fonction F possède un minimum au
point (α, α, α) égal à 3α ln α.
x + y + z = 0.
♣ Solution : On élimine une variable au moyen de l’équation x+y +z = 0.
On remplace z = −x − y dans f (x, y, z) et le problème se ramène à l’étude
des extremums de la fonction F définie sur R2 par
F (x, y) = ex + ey + e−(x+y) .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 523
On a
det H = 3 > 0,
et
∂ 2f
r= (0, 0) = 2 > 0.
∂x2
Dès lors, la fonction F atteint au point (0, 0) un minimum égal à 3. Finale-
ment, sous la contrainte x+y +z = 0, la fonction f n’admet pas de maximum
mais possède un minimum égal à 3 au point (0, 0, 0).
donc f est continue en (0, 0). Par conséquent, f est continue sur R2 .
∂ 2f ∂ 2f
Déterminer (0, 0) et (0, 0). Que peut-on en déduire ?
∂y∂x ∂x∂y
♦ Réponse : La surface d’équation z = f (x, y) de cet exemple est
On a ∂f
∂x
(0, y) = −y si y 6= 0, ∂f
∂x
(0, 0) = 0 et ∂f
∂y
(x, 0) = x si x 6= 0, ∂f
∂y
(0, 0) =
0. Dès lors,
∂f ∂f
∂ 2f −
∂ ∂f ∂x
(0, h) ∂x
(0, 0) −h
(0, 0) = (0, 0) = lim = lim = −1,
∂y∂x ∂y ∂x h→0 h h→0 h
et
∂f ∂f
∂ 2f (h, 0) − (0, 0)
∂ ∂f ∂y ∂y h
(0, 0) = (0, 0) = lim = lim = 1.
∂x∂y ∂x ∂y h→0 h h→0 h
∂2f ∂2f
Par conséquent, ∂y∂x
(0, 0) 6= (0, 0).
On constate (comme dans l’exercice
∂x∂y
∂ 2f ∂ 2f
15.10) que même si les dérivées partielles et en un point existent,
∂y∂x ∂x∂y
elles ne sont pas nécessairement égales.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 526
Exercice 15.30 Soient F (x, u, v), u = f (x, y), v = g(x, z) des fonc-
tions dérivables. On pose
∂G ∂G ∂G
Calculer les dérivées partielles : , et .
∂x ∂y ∂z
♦ Réponse : On a
∂G ∂F ∂F ∂f ∂F ∂g ∂G ∂F ∂f ∂G ∂F ∂f
= + . + . , = . , = . .
∂x ∂x ∂u ∂x ∂v ∂x ∂y ∂u ∂y ∂z ∂v ∂z
g(x, y) = y 2 − 2x3 − x2 = 0.
est-elle un difféomorphisme de
sur
V = {(u, v) ∈ R2 : u + 2v 2 > 0},
et si oui de quelle classe ?
b) Soit g une fonction continûment dérivable de R dans R, et h l’ap-
plication
∂h
Calculer f rac∂h∂x, et montrer l’égalité
∂y
∂h ∂h
(x + y) + (x − y) = 0 (∗).
∂x ∂y
∂g1
est de classe C 1 et vérifie = 0. On admet que si une fonction H
∂v
∂H
de classe C 1 de V dans R vérifie = 0, alors H ne dépend pas
∂v
de la variable u. En déduire la forme générale des fonctions vérifiant
l’égalité (∗) dans U .
♦ Réponse : a) Oui, c’est un difféomorphisme de classe C 1 .
b) On obtient
∂h ∂h
= 2(x − y)g 0 (x2 − y 2 − 2xy), = −2(x + y)g 0 (x2 − y 2 − 2xy).
∂x ∂y
c) On a
h(x, y = H(x2 − y 2 − 2xy),
où H : R −→ R, est de classe C 1 .
Chapitre 16
Intégrales multiples
Proposition 16.1 Si f (x, y) est continue sur D, alors g(x) est continue sur
[a, b] et h(y) est continue sur [c, d].
Théorème 16.2 (Fubini). Si f (x, y) est continue sur D, alors
Z b Z d Z d Z b
(∗) f (x, y)dy dx = f (x, y)dx dy.
a c c a
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 529
Z b Z d Z b Z d
On peut par convention écrire dx f (x, y)dy pour f (x, y)dy dx,
Z d Z b Z d Za b c a c
De même, on a
Z 2 Z 3 Z 2
2
(3x + 2y)dx dy = 2 (13 + 2y)dx = 32.
1 1 1
Pour cet exemple, l’ordre dans lequel on effectue les intégrations n’a pas d’im-
portance mais dans certains cas, un ordre d’intégration sera plus avantageux
que l’autre. Par exemple, si
dans R3 .
RR
En particulier, si f (x, y) = 1, alors D
1dxdy représente le volume d’un
ensemble dont la base Z Zest D et la hauteur 1, c’est donc l’aire de D. (Si f
est négative sur D, f sera négative, sa valeur absolue représentera le
D
volume de l’ensemble {(x, y, z) : (x, y) ∈ D, f (x, y) ≤ z ≤ 0}).
b) Z Z Z Z
f ≤ |f |.
D D
c) Z Z
f ≥ 0 =⇒ f ≥ 0,
D
et Z Z
f = 0 ⇐⇒ f = 0.
D
d) Z Z Z Z
f ≤ g =⇒ f≤ g.
D D
e) Z Z Z Z
f ≥ 0, D1 ⊆ D2 =⇒ f≤ f.
D1 D2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 531
Autrement dit,
− succession d’une intégrale double et
d’une intégrale simple.
Z Z Z
− succession d’une intégrale simple et
f (x, y, z)dxdydz =
D
d’une intégrale double.
− succession de trois intégrales simples
(réduction complète).
f : D ⊂ R2 −→ R,
une fonction où D est un borné (par exemple une courbe fermée dans R2 ).
Rappelons que D est un borné s’il existe un rectangle P = [a, b] × [c, d] tel
que : D ⊂ P . Soit
fe : P −→ R,
le prolongement de f défini par
f (x, y), ∀(x, y) ∈ D
fe(x, y) =
0, ∀(x, y) ∈ P \D
On a
Z Z k−1
X
f = lim f (αi , βj )(xi+1 − xi )(yj+1 − yj ).
D ∆ij −→0
i,j=0
Z Z
Exemple 16.7 Calculons f (x, y)dxdy, où
D
√
f (x, y) = (1 − x2 ) 1 − x2 ,
et √
D = {(x, y) ∈ R2 : 0 ≤ x ≤ 1, 0 ≤ y ≤ 1 − x2 }.
√
En utilisant le 1er cas, c.-à-d., a = 0, b = 1, g1 (x) = 0, g2 (x) = 1 − x2 , on
obtient
Z Z Z 1 Z √1−x2 ! Z 1
8
f (x, y)dxdy = f (x, y)dy dx = (1 − x2 )2 dx = .
D 0 0 0 15
ce qui montre que dans cet exemple, il est avantageux d’intégrer d’abord par
rapport à y, puis par rapport à x, c.-à-d., d’utiliser le 1er cas.
Si n = 3 et
D = {(x, y) : x ∈ A, y ∈ Bx } = {(x, y) : y ∈ B, x ∈ Ay }.
g : Ω −→ Rn , y 7−→ g(y) = x,
où Ω est un ouvert de Rn . On a
x1 = g1 (y1 , ..., yn ),
x2 = g2 (y1 , ..., yn ),
..
.
xn = gn (y1 , ..., yn ).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 536
∂gi
On suppose que les dérivées partielles (y), 1 ≤ i, j ≤ n, existent pour
∂yj
tout y ∈ Ω. Rappelons que le jacobien de g est
∂(x1 , ..., xn ) ∂gi
J ≡ det Jg (y) = = det (y) .
∂(y1 , ..., yn ) ∂yj 1≤i,j≤n
Si n = 2, on a
!
∂x1 ∂x1
∂(x1 , x2 ) ∂y1 ∂y2
J ≡ det Jg (y) = = det ∂x2 ∂x2 .
∂(y1 , y2 ) ∂y1 ∂y2
∀y ∈ Ω, det Jg (y) 6= 0.
Soit
f : D −→ R, x 7−→ f (x),
une fonction intégrable où D ⊂ g(Ω). Alors (f og) |det Jg (y)| est intégrable
sur g −1 (D) et Z Z
f= (f og) |det Jg (y)| .
D g −1 (D)
Soit
une application où
x = r cos θ, y = r sin θ, z = z.
Ici, on a
où r ∈ [r1 , r2 ], θ ∈ [θ1 , θ2 ], avec 0 < r1 < r2 , 0 < θ1 < θ2 < 2π. D’après le
théorème du changement de variable, si f : D −→ R est intégrable, alors
Z Z Z Z Z Z
f (x, y, z)dxdydz = f (r cos θ, r sin θ, z)rdrdθdz.
D g −1 (D)
En particulier, si f ≡ 1,
Z Z Z Z 2π Z h2 Z R
V (D) = dxdydz = rdr dz dθ = πr2 (h2 − h1 ).
D 0 h1 0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 539
d’où,
1 1 1 x 1
e−1
Z Z Z Z Z Z Z
y y y
e dxdy =
x dy e dx =
x dx e dy = (e − 1)
x dx = .
D 0 y 0 0 0 2
♣ Solution : On a
2 1
D = (x, y) ∈ R : 1 ≤ x ≤ 2, ≤ y ≤ 2 .
x
En remarquant que l’on a D = D1 ∪ D2 , où
D1 = (x, y) ∈ R2 : 1 ≤ x ≤ 2, 1 ≤ y ≤ 2 ,
et
2 1 1
D2 = (x, y) ∈ R : ≤ x ≤ 2, ≤ y ≤ 1 ,
y 2
on obtient
Z Z Z Z Z Z
xy xy
ye dxdy = ye dxdy + yexy dxdy,
D D1 D2
Z 2 Z 2 Z 1 Z 2
xy
= dy ye dx + dy yexy dx,
1 1
1 1 2 y
Z 2 Z 1
2y y
= (e − e )dy + (e2y − e)dy,
1
1 2
e2
2
= e −1 .
2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 540
Calculer Z Z
xydxdy.
D
♣ Solution : Notons qu’il est plus intéressant de décomposer D comme
suit : D = D1 ∪ D2 , où
√ √
2 2
D1 = (x, y) ∈ R : √ < x < 2, 4 − x2 < y < 2x ,
5
et
√
2 4
D2 = (x, y) ∈ R : 2 < x < 2, x < y < .
x
On a
√ 4
!
Z Z Z 2 Z 2x Z 2 Z
x
f (x, y)dxdy = √
xydy dx + √
xydy dx,
D √2 4−x2 2 x
5
√
2 Z 2
5x3 8 x3
Z
= − 2x dx + √ − dx,
√2 2 2 x 2
5
3
= − + 4 ln 2.
5
Exercice 16.4 Soit
D = (x, y) ∈ R2 : x ≥ 0, y ≥ 0, 1 ≤ x2 + y 2 ≤ 4 .
Calculer l’intégrale
Z Z
sin(x2 + y 2 )dxdy.
D
♣ Solution : En passant aux coordonnées polaires, on trouve (voir section
16.2, pour les notations),
π
g −1 (D) = {(r, θ) : 1 ≤ r ≤ 2, 0 ≤ θ ≤ },
2
d’où
π
!
Z Z Z 2 Z
2 π
sin(x2 + y 2 )dxdy = (sin r2 ).rdθ dr = (cos 1 − cos 4).
D 1 0 4
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 541
où
D = (x, y, z) ∈ R3 : x > 0, y > 0, z 2 < x2 + y 2 < x .
Calculer l’intégrale Z Z
|x + y|dxdy.
D
♣ Solution : On a
Z Z Z Z Z 1 Z 1
8
|x + y|dxdy = 2 (x + y)dxdy = 2 (x + y)dy dx = .
D D1 −1 −x 3
2
(Noter que : D1 = {(x, y) ∈ R : −1 < x < 1, −x < y < 1}).
alors
x
(x − t)(n−1)
Z
y(x) = f (t) dt.
0 (n − 1)!
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 542
De même, on a
Z x4 Z x3 Z x4 Z x4
dx3 (x3 − x1 )f (x1 )dx1 = f (x1 )dx1 (x3 − x1 )dx3 ,
0 0 0 x1
Z x4
(x4 − x1 )2
= f (x1 )dx1 .
0 2
Et ainsi de suite, on obtient
Z xk+1 Z xk Z x3 x2 xk+1
(xk+1 − x1 )k−1
Z Z
dxk dxk−1 · · · dx2 f (x1 )dx1 = f (x1 )dx1 .
0 0 0 0 0 (k − 1)!
Par conséquent, on a
Z b Z xn x3 x2 b
(b − x1 )n−1
Z Z Z
dxn dxn−1 · · · dx2 f (x1 )dx1 = f (x1 )dx1 .
0 0 0 0 0 (n − 1)!
Par hypothèse, on a
d’où Z x
(n−1)
y (x) = f (x1 )dx1 .
0
Comme
y (n−2) (0) = 0,
alors Z x Z x2
(n−2)
y (x) = dx2 f (x1 )dx1 f (x1 )dx1 .
0 0
Or
y (n−3) (0) = y (n−4) (0) = · · · = y 0 (0) = y(0) = 0,
donc on en déduit que :
Z x Z xn Z x3 Z x2
y(x) = dxn dxn−1 · · · dx2 f (x1 )dx1 ,
0 0 0 0
Z x
(x − x1 )(n−1)
= f (x1 ) dx1 .
0 (n − 1)!
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 543
x2 y 2 z 2
+ 2 + 2 = 1, (a, b, c > 0).
a2 b c
♣ Solution : 1ère méthode. On a
q q
Z Z Z Z a Z b 1− x22 Z c 1− x22 − y22
a a b
V = dxdydz = q
2
q
2 2
dz dy ,
D −a −b 1− x2 −c 1− x2 − y2
a a b
q
2
b 1− x2
r
a
x2 y2
Z Z
a
= 2c 1− − dy dx.
a2 b2
q
2
−a −b 1− x2
a
On pose r
x2
y=b 1− sin α,
a2
d’où
π
!
a
x2
Z
Z
2
V = 2bc 1 − 2 cos2 αdα dx,
−a π
−2 a
Z a Z π
x2
2
= 2bc 1 − 2 dx. cos2 αdα,
−a a −2π
4
= πabc.
3
2ème méthode. Le volume en question est celui de l’ensemble délimité par
les graphes des fonctions
r
2 x2 y 2
f : ∆ ⊂ R −→ R, (x, y) 7−→ f (x, y) = c 1 − 2 − 2 ,
a b
et
g(x, y) = −f (x, y),
où
x2 y 2
∆= (x, y) : 2 + 2 ≤ 1 ,
a b
c.-à-d.,
( r r )
x2 x2
∆= (x, y) : −a ≤ x ≤ a, −b 1− 2 ≤y ≤b 1− 2 .
a a
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 544
Posons r
x2
u= 1− ,
a2
d’où
q
Z b 1− x22 r Z bu r 2
a x2 y 2 y 2 π 2 π x
1 − 2 − 2 dy = u2 − 2 dy = bu = b 1 − 2 .
a b b 2 2 a
q
2
−b 1− x2 −bu
a
Dès lors,
a
x2
Z
4
V = πbc 1 − 2 dx = πabc.
−a a 3
Exercice 16.9 Calculer l’intégrale de
x−y
f (x, y) = e x+y ,
On pose u = x + y, v = x − y, d’où
Z Z Z Z Z Z
x−y v
f (x, y)dxdy = e dxdy =
x+y e u .|J|.dudv,
D D Ω
Dès lors,
Z Z Z 1 Z u
1 1
v 1
f (x, y)dxdy = du e dv = u e− .
D 2 0 −u 4 e
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 545
xy = 1, xy = 3, x2 − y 2 = 1, x2 − y 2 = 4.
♣ Solution : En posant
u = xy, v = x2 − y 2 ,
le domaine D se transforme en
Comme
∂(x, y) ∂(u, v)
. = 1,
∂(u, v) ∂(x, y)
alors
∂(x, y) 1 1 1
J= = ∂(u,v)
=− , |J| = .
∂(u, v) 2(x2 + y2) 2(x2 + y2)
∂(x,y)
Dès lors,
Z Z Z Z Z 3 Z 4
2 2 1 1
(x + y )dxdy = (x2 + y 2 ). 2 2
.dudv = du dv = 3.
D Ω 2(x + y ) 2 1 1
x = 2 + r cos θ, y = r sin θ.
Les inéquations
x2 y2
a≤ ≤ b, c≤ ≤ d,
y x
suggèrent le changement de variables :
x2 y2
u= , v= ,
y x
et
Ω = {(u, v) : a ≤ u ≤ b, c ≤ v ≤ d}.
On a Z Z Z Z
Aire(D) = dxdy = |J|dudv,
D Ω
où le Jacobien est donné par
∂x ∂x
∂(x, y) ∂u ∂v
J= = ∂y ∂y .
∂(u, v) ∂u ∂v
∂(x, y) ∂(u, v)
. = 1.
∂(u, v) ∂(x, y)
D’où,
1 1 1 1
J= ∂(u,v)
= ∂u ∂u
= = .
2x x2 3
∂(x,y) ∂x ∂y y
− y2
∂v ∂v 2
∂x ∂y − xy 2 2y
x
Par conséquent, on a
Z b Z d
1 1
Aire(D) = dv du = (b − a)(d − c).
a c 3 3
x2 + y 2 = 2Rx,
le plan z = 0 et le cône
x2 + y 2 = z 2 .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 548
x = r cos θ, y = r sin θ, z = z.
D’où, π
Z Z 2R cos θ Z r
2 32 3
V =2 dθ dr rdz = R .
0 0 0 9
Exercice 16.17 Soit
Calculer l’intégrale Z Z
xy
dxdy.
D x2 + y2
♣ Solution : On a
Z Z Z 1 Z 1−x
xy y π 1
2 2
dxdy = dx 2 2
dy = − .
D x +y 0 0 x +y 8 4
Les inéquations
x2 y2
a≤ ≤ b, c≤ ≤ d,
y x
suggèrent le changement de variables :
x2 y2
u= , v= ,
y x
et
Ω = {(u, v) : a ≤ u ≤ b, c ≤ v ≤ d}.
On a Z Z Z Z
Aire(D) = dxdy = |J|dudv,
D Ω
où le Jacobien est donné par
∂x ∂x
∂(x, y) ∂u ∂v
J= = ∂y ∂y .
∂(u, v) ∂u ∂v
∂(x, y) ∂(u, v)
. = 1.
∂(u, v) ∂(x, y)
D’où,
1 1 1 1
J= ∂(u,v)
= ∂u ∂u
= 2
= .
∂x ∂y
2x
− xy2 3
∂(x,y) y
∂v ∂v 2
∂x ∂y − xy 2 2y
x
Par conséquent, on a
Z b Z d
1 1
Aire(D) = dv du = (b − a)(d − c).
a c 3 3
Calculer l’intégrale Z Z
I= ex+y dxdy.
D
2
e −1
♦ Réponse : On trouve I = .
e
Exercice 16.22 Soit
D = (x, y, z) ∈ R3 : x = y = 0, x + y + z = 1 .
Calculer l’intégrale
Z Z Z
dxdydz
I= 3
.
D (x + y + z)
8 ln 2 − 5
♦ Réponse : On obtient I = .
16
Exercice 16.23 Calculer le volume V du tétraèdre formé par x > 0,
y > 0, z > 0 et
x + y + z < a.
a3
♦ Réponse : On obtient V = .
6
Exercice 16.24 On considère la transformation suivante comme
changement de variables sur le domaine D du plan limité par les
droites u = 0, v = 0 et u + v = 2, ϕ(u, v) = (u + v, v − u2 ).
a) Caractériser l’image de D par ϕ.
b) Calculer l’aire A de ϕ(D), ainsi que l’intégrale I sur ϕ(D) de la
1
fonction .
(x − y + 1)2
♦ Réponse : a) ϕ(D) est le domaine√limité par√x = 2, x = y et y = −x2 .
14 2 3 3
b) On obtient A = , et I = 2 − arctan .
3 3 2
Exercice 16.25 Calculer l’aire A d’un lacer de la lemniscate d’équa-
tion :
r2 = a2 cos 2θ.
a2
♦ Réponse : On obtient A = .
2
Chapitre 17
Intégrales généralisées
Z u
Interprétation géométrique : si f (x) ≥ 0, l’intégrale f (x)dx représente
a
l’aire du domaine délimité par la courbe y = f (x), l’axe ox et les droites
x = a, x = u.
Z +∞
La convergence de l’intégrale f (x)dx signifie que l’aire du domaine dé-
a
limité par la courbe y = f (x), l’axe ox et la droite x = a, est finie.
lim f (x) = l,
x→+∞
0 ≤ f (u) ≤ g(u).
Alors, Z +∞ Z +∞
g(x)dx converge =⇒ f (x)dx converge.
a a
Z +∞ Z +∞
f (x)dx diverge =⇒ g(x)dx diverge.
a a
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 554
a) ZSi L 6= 0, ∞ (c-à-d.
Z +∞f ∼ Lg pour u → ∞), alors les intégrales généra-
+∞
lisées f (x)dx et g(x)dx sont de même nature.
a Z +∞a Z +∞
b) Si L = 0 et si g(x)dx converge, alors f (x)dx converge.
a a
Z +∞ Z +∞
c) Si L = ∞ et si g(x)dx diverge, alors f (x)dx diverge.
a a
On a
f (u)
L = lim = 1,
u→∞ g(u)
Z +∞
(c.-à-d., f (u) ∼ g(u) pour u → ∞). L’intégrale g(x)dx converge car
1
Z u
dx 1
lim x
= ,
u→∞ 1 e e
et d’après le critère d’équivalence, l’intégrale proposée converge aussi.
Corollaire 17.10 (Règle xα f (x))). Soit f : [a, +∞[−→ R, une fonction
positive, intégrable sur [1, u], ∀u ≥ 1. Supposons que :
lim xα f (x) = L, α ∈ R.
x→∞
Z +∞
Alors l’intégrale généralisée f (x)dx converge si L est finie et α > 1 et
a
diverge si L 6= 0 et α ≤ 1.
Exemple 17.11 L’intégrale de Bertrand :
Z +∞
dx
α β
, (α, β) ∈ R2 ,
2 x (ln x)
converge si α > 1 et ∀β ∈ R, diverge si α < 1 et ∀β ∈ R, converge si α = 1,
et β > 1, diverge si α = 1 et β ≤ 1. En effet, posons
1
f (x) = .
xα (ln x)β
Si α > 1, on peut choisir λ ∈]1, α[. Comme α − λ > 0, alors
1
lim xλ f (x) = lim = 0,
x→+∞ x→+∞ xα−λ (ln x)β
Z +∞
et d’après le corollaire précédent, f (x)dx converge. Si α < 1, il existe
2
λ ∈]α, 1[. Comme λ − α > 0, alors
xλ−α
lim xλ f (x) = lim = +∞,
x→+∞ x→+∞ (ln x)β
Z +∞
et d’après le corollaire ci-dessus, l’intégrale f (x)dx diverge. Enfin, pour
2 Z +∞
dy
le cas α = 1, on pose y = ln x et l’intégrale proposée devient β
. Cette
ln 2 y
dernière converge pour β > 1 et diverge pour β ≤ 1.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 556
Z +∞
dx
L’intégrale 2
étant convergente, il résulte du critère de comparaison
1 Z x
+∞
sin x
que l’intégrale dx converge absolument et d’après le théorème ci-
1 x2
dessus, elle converge.
Z +∞
Définition 17.18 Une intégrale généralisée f (x)dx convergente telle
Z +∞ a
est continue et on a Z u
2
f (x) ≤ ,
a |α|
et les hypothèses du critère précédent sont satisfaites.
Z b
Remarque 17.21 Il est clair que les intégrales généralisées du type f (x)dx
−∞
sont définies de manière analogue au cas précédent. D’ailleurs, en faisant le
changement de variable x = −t, on retombe sur le cas précédent.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 558
Remarque
Z b 17.26 - Pour l’étude des intégrales généralisées de seconde es-
pèce f (x)dx, on utilise une démarche similaire à celle faite pour les inté-
a
grales de première espèce. Prenons par exemple le cas où
lim f (u) = ∞, u ∈ [a, b[,
u→b−
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 559
Z u
où f est intégrable sur [a, u], pour tout u ∈ [a, b[, a < b. Si lim− f (x)dx
u→b a
Z b
existe et est finie, alors on dira que l’intégrale généralisée f (x)dx converge
a
et on pose Z b Z u
f (x)dx = lim− f (x)dx.
a u→b a
Sinon, on dira que l’intégrale diverge.
- Contrairement à l’exemple 17.2, l’intégrale
Z 1
dx
α
,
0 x
où f est une fonction continue sur [a, c[∪]c, b] avec lim f (x) = ∞, par
x→c
Z b Z c−ε Z b
v.p.(c) f (x)dx = lim f (x)dx + f (x)dx .
a ε→0 a c+ε
Par exemple, on a
Z 2 Z −ε Z 2 Z 2
dx dx dx dx
v.p.(0) = lim + = = ln 2.
−1 x ε→0 −1 x ε x 1 x
F : I −→ R, x 7−→ F (x),
définie par Z v
F (x) = f (x, t)dt.
u
Z +∞
Définition 17.30 On dit que l’intégrale généralisée f (x, t)dt converge
a
pour x ∈ I si et seulement si la limite
Z u
lim f (x, t)dt = F (x),
u→+∞ a
Z +∞
Définition 17.31 On dit que l’intégrale généralisée f (x, t)dt converge
Z +∞ a
∂f
Théorème 17.35 Supposons que f et sont continues sur I × [a, +∞[.
∂x
S’il existe x0 ∈ I tel que Z +∞
f (x0 , t)dt,
a
converge et si Z +∞
∂f
(x, t)dt,
a ∂x
Z +∞
converge uniformément sur I, alors f (x, t)dt converge uniformément
a
vers F (x) sur I, F est de classe C 1 sur I et on a
Z +∞
0 ∂f
F (x) = (x, t)dt.
a ∂x
Théorème 17.37 S’il existe une fonction positive ϕ(t), intégrable sur [a, u],
u ≥ a, telle que :
|f (x, t)| ≤ ϕ(t), ∀x ∈ I,
Z +∞ Z +∞
et si ϕ(t)dt converge, alors l’intégrale f (x, t)dt converge absolu-
a a
ment et uniformément sur I.
sin tx 1
2
≤ 2,
t t
Z +∞
dt
et converge.
1 t2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 563
uniformément sur I.
(ii) pour tout x ∈ I, la fonction t 7−→ g(x, t) est intégrable sur [a, u],
u ≥ a et il existe une constante C (indépendante de u et de x) telle que,
Z u
g(x, t) ≤ C, ∀u ≥ a.
a
R +∞
Alors l’intégrale a
f (x, t)g(x, t)dt converge absolument et uniformément
sur I.
Théorème 17.40 (de convergence dominée). Soit (fk ) une suite de fonc-
tions de I dans R, continues par morceaux sur I et convergeant simplement
sur I vers une fonction f continue par morceaux. S’il existe une fonction
g : I −→ R+ continue par morceaux sur I telle que :
∀k ∈ N, |fk (x)| ≤ g(x), (hypothèse de domination),
alors f est intégrable sur I et
Z Z Z
lim fk (x)dx = lim fk (x)dx = f (x)dx.
k→∞ k→∞
(Pour des notions sur les fonctions sommables, voir l’appendice 3).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 564
b) On a
ln(sin x)
∼ ln x,
cos x
Z π
3
pour x → 0. L’intégrale ln xdx converge car
0
Z π
3 π π π π π
lim ln xdx = lim ( ln − u ln u − + u) = (ln − 1).
u→0 u u→0 3 3 3 3 3
On déduit du critère d’équivalence que l’intégrale proposée converge aussi.
Z +∞
dx
L’intégrale converge et d’après le critère de comparaison, l’in-
1 −1 x2
tégrale Z +∞
| sin x|
dx,
1 x2 + sin x
converge, autrement dit l’intégrale
Z +∞
sin x
2
dx,
1 x + sin x
converge absolument.
Z +∞
cos 2x
L’intégrale dx converge (il suffit de raisonner comme ci-dessus)
1 Z 2x
+∞ Z +∞
dx 1 − cos 2x
mais l’intégrale diverge, donc dx diverge et d’après
1 2x Z +∞1 2x
sin x
le critère de comparaison l’intégrale dx diverge aussi.
1 x
Exercice 17.4 Étudier la convergence des intégrales généralisées :
Z 1 Z 1
ln x dx
a) 2
dx, b) √ .
0 1−x 0 (1 − x) x
♣ Solution : a) Comme ci-dessus, on a
Z 1 Z a Z 1
ln x ln x ln x
2
dx = 2
dx + 2
dx, 0 < a < 1.
0 1−x 0 1−x a 1−x
Z a
ln x
L’intégrale 2
dx converge en vertu du critère d’équivalence car au
0 1−x
voisinage de 0, on a
ln x
∼ ln x,
1 − x2
Z a Z 1
ln x
et on sait que ln xdx converge. Pour l’intégrale 2
dx, il n’y a pas
0 a 1−x
de problème de convergence au point 1 car
ln x 1
lim 2
=− ,
x→1 1 − x 2
ln x
et la fonction x 7−→ a un prolongement continu sur [a, 1], elle est donc
1 − x2
intégrable sur cet intervalle. Donc l’intégrale proposée converge.
b) On a
Z 1 Z a Z 1
dx dx dx
√ = √ + √ , 0 < a < 1.
0 (1 − x) x 0 (1 − x) x a (1 − x) x
Z a
dx
L’intégrale √ dx converge d’après le critère d’équivalence car au
0 (1 − x) x
voisinage de 0, on a
dx 1
√ ∼√ ,
(1 − x) x x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 567
Z a Z 1
dx dx
et √ converge. De même, l’intégrale √ converge en vertu
0 x 0 (1 − x) x
du critère d’équivalence car au voisinage de 1, on a
dx 1
√ ∼ ,
(1 − x) x 1−x
Z a
1
et converge. Donc l’intégrale en question converge.
0 1−x
Exercice 17.5 Soit f : [a, +∞[−→ R, une fonction continue,
Z +∞ dé-
rivable sur ]a, +∞[ et telle que l’intégrale généralisée f 0 (x)dx
a
converge.
a) Montrer que fZ(u) admet une limite L quand u → +∞ et que si en
+∞
outre l’intégrale f (x)dx converge, alors L = 0.
a
Z +∞ que lorsque x → +∞, f (x) a une
b) Montrer que réciproquement,
limite L, alors l’intégrale f 0 (x)dx converge et que si L = 0 l’in-
Z +∞ a
et Z +∞ Z +∞
0 dx
f (x)dx = − ,
1 1 x2
converge mais Z +∞ Z +∞
dx
f (x)dx = ,
1 1 x
diverge.
√
b) Posons t = x, d’où
Z +∞ √ Z +∞
cos x
√ dx = 2 cos tdt.
1 x 1
diverge aussi.
Au voisinage de 0, on a
√ √ √
x sin x12 x x 1
≤ ∼ =√ .
ln(1 + x) ln(1 + x) x x
Comme l’intégrale Z 2
dx
√ ,
0 x
converge, alors d’après le critère d’équivalence
Z 2 √
x
dx,
0 ln(1 + x)
lim g(x) = 0,
x→+∞
et
Z +∞ Z +∞ Z 1 Z +∞
0 −x −x
|g (x)|dx = |1 − x|e dx = (1 − x)e dx + (x − 1)e−x dx.
0 0 0 1
converge. En outre, on a
Z u Z u
f (x)dx = ex sin ex dx ≤ 1 + cos 1.
0 0
En conclusion, l’intégrale
Z +∞
dx
,
0 xα (1 + xβ )
converge si β > 0 et 1 − β < α < 1 ou β < 0 et 1 < α < 1 − β.
P (x) = a0 xp + a1 xp−1 + · · · + ap , a0 6= 0,
et
Q(x) = b0 xq + b1 xq−1 + · · · + bq , b0 6= 0
, deux polynômes en x de degrés respectifs p et q sans facteur commun.
Montrer que l’intégrale Z +∞
P (x)
dx,
−∞ Q(x)
P (x)
f (x) = , g(x) = xp−q .
Q(x)
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 573
On a
f (x) P (x) a0 x p a0
lim = lim p−q
= lim q p−q
= 6= 0.
x→+∞ g(x) x→+∞ Q(x)x x→+∞ b0 x x b0
L’intégrale Z +∞ Z +∞
g(x)dx = xp−q dx,
a a
P (x)
f (x) = , g(x) = (x − b)−n ,
Q(x)
d’où
f (x) P (x) P (b)
lim = lim(x − b)n = .
x→b g(x) x→b Q(x) Q1 (b)
L’intégrale Z b Z b
g(x)dx = (x − b)−n dx,
a a
Z b
diverge car n ≥ 1 et d’après le critère d’équivalence, f (x)dx diverge.
a
Z 1
sin x
- L’intégrale dx converge si α < 2 et diverge si α ≥ 2. En effet,
0 xα
au voisinage de 0, on a
sin x 1
α
∼ α−1 ,
x x
Z 1
dx
et le résultat découle du critère d’équivalence et du fait que l’intégrale α−1
0 x
converge si α − 1 < 1 et diverge
Z +∞ si α − 1 ≥ 1.
sin x
- De même, l’intégrale dx converge si α > 0 et diverge si α ≤ 0.
1 xα
1
En effet, pour α > 0 il suffit d’appliquer le critère d’Abel-Dirichlet car α
x
décroît vers 0 pour x → ∞ et
Z u
sin xdx ≤ 1 + cos 1.
1
converge.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 575
Z 1 Z +∞
♣ Solution : On scinde l’intégrale proposée en et . Au voisinage
0 1
de 0, on a
α − √1x
x 1−e ∼ xα .
Z 1
L’intégrale xα dx converge si et seulement si α > −1, et d’après le critère
0
d’équivalence il en de même pour
Z 1
− √1
xα 1 − e x dx.
0
Au voisinage de +∞, on a
α − √1x 1
x 1−e ∼ xα− 2 .
Z +∞
1 1
L’intégrale xα− 2 dx converge si et seulement si α < − , et il en est de
1 2
même pour Z +∞
− √1
xα 1 − e x dx,
1
en vertu du critère d’équivalence. En conclusion, l’intégrale proposée converge
1
si −1 < α < − .
2
Exercice 17.12 Une fonction f est dite de carré intégrable sur
[a, +∞[ si l’intégrale Z +∞
f 2 (x)dx,
a
converge. Montrer que si f et g sont deux fonctions de carré intégrables
sur [a, +∞[, alors l’intégrale
Z +∞
f (x)g(x)dx,
a
converge absolument.
♣ Solution : L’inégalité de Schwarz (proposition 16.10) appliquée aux
fonctions f et g fournit
Z u 2 Z u Z u
2
|f (x)g(x)|dx ≤ f (x)dx g 2 (x)dx.
a a a
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 576
Z +∞ R +∞
Par hypothèse, les intégrales f 2 (x)dx et
g 2 (x)dx de fonctions po-
a
a Z u Z u
2
sitives, convergent et d’après le théorème 17.5, f (x)dx et g 2 (x)dx
Z u a a
Au voisinage de 0, on a
x2 x2 xβ+2
1 − cos x ∼ , ln | cos x| ∼ − , xβ ln | cos x| ∼ − .
2 2 2
- Pour β + 2 > 0, on a
f (x) ∼ xα ,
Z 1
et comme xα dx converge si et seulement si α > −1, alors d’après le critère
0 Z 1
β
d’équivalence il en est de même pour xα |cos x|x dx.
0
- Pour β = −2, on a
1
f (x) ∼ xα e− 2 ,
Z 1
β
et xα |cos x|x dx converge si et seulement si α > −1.
0
- Pour β + 2 < 0, on a
lim f (x) = 0, ∀α ∈ R,
x→0+
Z 1
donc f admet un prolongement par continuité en 0 et f (x)dx converge.
Z 1 0
β
En conclusion, l’intégrale xα |cos x|x dx converge si β ≥ −2 et α > −1
0
ou β < −2 et ∀α ∈ R.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 577
+∞
ln(1 + xα )
Z
dx. Pour α = 0, cette intégrale s’écrit
1 xβ
Z +∞
ln 2
dx,
1 xβ
et elle converge si et seulement si β > 1. Pour α < 0, notons que
ln(1 + xα ) 1
β
∼ β−α ,
x x
Z +∞
dx
l’intégrale converge si et seulement si β − α > 1, et d’après le
1 xβ−α Z +∞
ln(1 + xα )
critère d’équivalence il en de même pour dx. En conclusion,
1 xβ
Z +∞
ln(1 + xα )
dx,
0 xβ
converge si et seulement si 1 < β < 1 + α < 1 ou 1 + α < β < 1.
X 1 Z X
puisque converge. L’interversion des signes et est légitime et
k2
on a
Z ∞ Z ∞X ∞ ∞ Z ∞ ∞
x X X 1
x
dx = fk (x)dx = fk (x)dx = 2
.
0 e −1 0 k=1 k=1 0 k=1
k
XZ ∞
Pour vérifier que la série | sin x.e−kx |dx converge, il suffit de noter
0
que Z ∞ Z ∞
−kx 1
| sin x.e |dx ≤ x.e−kx dx = 2 ,
0 0 k
X 1
et d’utiliser le critère de comparaison puisque la série converge. Par
k2
ailleurs, on a
Z ∞ Z ∞
−kx 1
sin x.e dx = Im e(−k+i)x dx = ,
0 0 1 + k2
et par conséquent,
Z ∞ ∞
sin x X 1
dx = .
0 ex − 1 k=1
1 + k2
♣ Solution : a) Notons que f (x, t) est définie sur [0, +∞[×]0, +∞[. On a
1
0 ≤ f (x, t) ≤ √ , x ≥ 0.
(1 + t) t
Montrons que l’intégrale Z +∞
dt
√ ,
0 (1 + t) t
Z 1 Z +∞
converge. On scinde cette intégrale en et .
0 1
- Au voisinage de 0, on a
1 1
√ ∼√ ,
(1 + t) t t
Z 1 Z 1
dt dt
et comme √ converge, on déduit du critère d’équivalence que √
0 t 0 (1 + t) t
converge aussi.
- Au voisinage de +∞, on a
1 1
√ ∼ √ ,
(1 + t) t t t
Z +∞ Z +∞
dt dt
d’où √ converge en vertu du critère d’équivalence car √
1 (1 + t) t 1 t t
converge. Z +∞
dt
Finalement, √ converge et d’après l’inégalité ci-dessus et le
0 (1 + t) t
critère de comparaison, l’intégrale
Z +∞
e−xt
√ dt,
0 (1 + t) t
converge.
b) Pour tout x ≥ 0, la fonction f (x, t) est continue par rapport à t sur
]0, +∞[ et pour tout t ∈]0, +∞[, elle est continue par rapport à x sur ]0, +∞[.
Pour tout t ∈]0, +∞[, la fonction f (x, t) est dérivable et pour tout x ∈
∂f
]0, +∞[, la dérivée (x, t) de f par rapport à x, est continue par rapport
∂x Z +∞
à t sur ]0, +∞[. D’après a), l’intégrale f (x, t)dt, x ≥ 0, converge. En
0
outre, l’intégrale
+∞ +∞
√
te−xt
Z Z
∂f
(x, t)dt = − dt,
0 ∂x 0 1+t
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 582
∂f √
(x, t) ≤ te−at , a > 0,
∂x
Z √ −at
+∞
et te dt converge. Les hypothèses du théorème de dérivation, étant
0 Z +∞
satisfaites, on en déduit que l’intégrale f (x, t)dt converge uniformément
0
sur [a, +∞[, a > 0, la fonction F est de classe C 1 pour x > 0 et on a
Z +∞ √ −xt
0 te
F (x) = − dt.
0 1+t
c) Les deux intégrales définissant F et F 0 étant convergentes, alors
Z +∞ −xt Z +∞ −y
0 e 1 e
F (x) − F (x) = − √ dt = − √ √ dt, y = xt,
0 t x 0 y
d’où, en posant y = u2 ,
Z +∞
0 1 2
F (x) − F (x) = − √ e−u du.
x 0
Z ∞ √
−u2 π
Comme (intégrale de Gauss) e du = (voir exercice 17.33), alors
0 2
F 0 (x) − F (x) = − πx . La solution de l’équation différentielle homogène est
p
F (x) = Cex ,
où
1 si t = 0
f (x, t) =
e−xt sint t si t > 0
a) Étudier la convergence uniforme de cette intégrale et montrer que
F est dérivable pour x > 0. En déduire que F vérifie une équation
différentielle du premier ordre qu’on précisera et déterminer F (x).
b) Calculer lim+ F (x) et en déduire que
x→0
Z +∞
sin t π
dt = .
0 t 2
♣ Solution : a) On vérifie si les hypothèses du théorème de dériva-
∂f
tion sont satisfaites. Les fonctions f (x, t) et (x, t) sont continues sur
Z +∞ ∂x
[0, +∞[×[0, +∞[. Il existe x0 > 0 tel que f (x0 , t)dt converge car
0
f (x0 , t) ≤ e−x0 t ,
Z +∞
et l’intégrale e−x0 t dt converge. L’intégrale
0
Z +∞ Z +∞
∂f
(x, t)dt = − e−xt sin tdt,
0 ∂x 0
Z +∞ Z +∞
−at
et e dt converge. D’après le théorème de dérivation, f (x, t)dt
0 0
converge uniformément sur [a, +∞[, a > 0, la fonction F est dérivable pour
x > 0 et on a Z +∞
F 0 (x) = − e−xt sin tdt.
0
Dès lors, en faisant deux intégrations par parties, on obtient
(1 + x2 )F 0 (x) + 1 = 0.
D’où, Z
dx
F (x) = − = − arctan x + C, x > 0.
1 + x2
Pour déterminer la constante C, notons que
π
lim F (x) = − lim arctan x + C = − + C,
x→+∞ x→+∞ 2
d’où
π
C = lim F (x) + .
x→+∞ 2
Par ailleurs, on a
π
Z
2
Z +∞
F (x) = f (x, t)dt + f (x, t)dt.
π
0 2
et donc
lim f (x, t) = 0,
x→+∞
Z +∞ Z +∞
−at
L’intégrale e dt étant convergente, on en déduit que f (x, t)dt
π π
2 2
converge uniformément sur [a, +∞[, a > 0, et on a
Z +∞ Z +∞
lim f (x, t)dt = lim f (x, t)dt = 0.
x→+∞ π π x→+∞
2 2
Par conséquent,
π π
C = lim F (x) + = ,
x→+∞ 2 2
et
π
F (x) = − arctan x + , x > 0.
2
b) D’après ce qui précède, on a
π
lim+ F (x) = .
x→0 2
Or Z +∞
sin t
F (0) = dt,
0 t
donc le résultat sera démontré si on prouve que
Nous allons voir que F est continue pour x ≥ 0. La fonction f (x, t) est
continue par rapport à (x, t) sur [0, +∞[×[0, +∞[. Montrons que l’intégrale
en question converge uniformément par rapport à x sur [0, a], a > 0, en
vérifiant par exemple le critère de Cauchy :
Z u
∀ε > 0, ∃A(ε) : ∀u > v > A(ε), ∀x ≥ 0 =⇒ f (x, t)dt ≤ ε
v
Soit Z (k+1)π
sin t
ak (x) = e−xt dt,
kπ t
et posons y = t − kπ. D’où,
ak = (−1)k bk (x),
où Z π
−kπx sin y
bk (x) = e e−xy dy.
0 y + kπ
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 586
sin y X
Comme e−xy ≥ 0 sur [0, π], alors bk (x) ≥ 0 et la série ak est
y + kπ
alternée. On a
sin y sin y
e−xy ≥ e−xy , y ∈ [0, π],
y + kπ y + (k + 1)π
d) Montrer que :
f ) Montrer que Γ est convexe et que Γ0 s’annule une et une seule fois
en un point α ∈]1, 2[.
g) Calculer les limites : lim+ xΓ(x), lim+ Γ(x), lim Γ(x),
x→0 x→0 x→+∞
Γ(x)
lim , et interpréter le résultat obtenu.
x→+∞ x
h) Montrer que l’on peut définir la fonction Γ(x) pour des valeurs
négatives de x. Que peut-on en conclure ?.
i) Esquisser une représentation graphique de la fonction Γ(x).
j) Montrer que :
Z +∞ Z k k
−t x−1 t
Γ(x) = e t dt = lim 1− tx−1 dt, x > 0,
0 k→+∞ 0 k
et
k x .k!
Γ(x) = lim , x > 0.
k→+∞ x(x + 1)...(x + k)
où !
k
X 1
γ = lim − ln k = 0, 57721...,
k→∞
l=1
l
est la constante d’Euler.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 588
est positive, continue sur ]0, +∞[ et donc localement intégrable sur ]0, +∞[.
Étudions la nature des deux intégrales :
Z 1 Z +∞
−t x−1
e t dt, e−t tx−1 dt.
0 1
- Au voisinage de 0, on a
c.-à-d.,
−t x−1 1
e t =o 2 ,
t
Z +∞
et donc l’intégrale e−t tx−1 dt converge.
1
Dès lors, l’intégrale proposée converge si et seulement si x > 0. Par consé-
quent, la fonction Γ est définie sur ]0, +∞[.
b) Pour x ≥ a > 0 et t ∈]0, 1]. On a
c.-à-d.,
lim t2 e−t (ln t)tb−1 = 0.
t→+∞
Z +∞
L’intégrale e−t (ln t)tx−1 dt converge normalement pour 0 < a ≤ x ≤
1 Z +∞
b, en vertu du critère de Weierstrass.. Par conséquent, e−t (ln t)tx−1 dt
0
converge normalement, donc uniformément sur l’intervalle [a, b] où 0 < a <
b < +∞. Toutes les hypothèses du théorème de dérivation étant satisfaites,
1
Z ci-dessus est justifiée et que Γ est de classe C
on en déduit que la dérivation
+∞
sur ]0, +∞[ avec Γ0 (x) = e−t (ln t)tx−1 dt. Pour les dérivées successives
0
de f par rapport à x, on raisonne comme ci-dessus. On considère un compact
[a, b] ⊂]0, +∞[, 0 < a < b. Pour tout x ∈ [a, b], la fonction
∂kf
(x, t) = e−t (ln t)k tx−1 ,
∂xk
est continue par rapport à t sur ]0, +∞[ et pour tout t ∈]0, +∞[, elle est
continue par rapport à x sur [a, b]. Comme précédemment, on a pour x > 0,
∂kf x
(x, t) = o t 2 −1 ,
∂x k
au voisinage de 0 et
∂kf
1
(x, t) = o
,
∂xk t2
Z +∞ k
∂ f
au voisinage de +∞. Dès lors, l’intégrale (x, t) est convergente.
0 ∂xk
Pour tout (x, t) ∈ [a, b]×]0, +∞[, on a
et en particulier, Z +∞
√
1 2
Γ =2 e−y dy = π.
2 0
(−1)k 22k k! √
1
Γ −k + = π.
2 (2k)!
Cette fonction est strictement positive sur ]0, +∞[, donc Γ est convexe. La
fonction Γ est continue sur [1, 2], dérivable sur ]1, 2[, Γ(1) = Γ(2) = 1, et
d’après le théorème de Rolle, ∃α ∈]1, 2[ tel que : Γ0 (α) = 0. Par ailleurs, on
déduit de a) que la fonction Γ0 est strictement croissante sur ]0, +∞[, donc
elle s’annule au plus une fois. Cette fonction est < 0 sur ]0, α[ et > 0 sur
]α, +∞[. Dès lors, il existe un point unique α ∈]1, 2[ tel que : Γ0 (α) = 0. La
fonction Γ est strictement décroissante sur ]0, α] et strictement croissante sur
[α, +∞[, donc Γ passe par un minimum situé entre 1 et 2.
g) D’après b), on sait que la fonction Γ est continue sur ]0, +∞[. En outre,
on a montré dans e) que : ∀x > 0, Γ(x + 1) = xΓ(x), donc
lim xΓ(x) = lim+ Γ(x + 1) = Γ(1) = 1.
x→0+ x→0
Pour x > 1, on a
Γ(x) (x − 1)Γ(x − 1)
lim = lim = +∞.
x→+∞ x x→+∞ x
La courbe représentative de la fonction Γ possède en +∞ une branche para-
bolique de direction l’axe oy.
h) Si x ∈] − 1, 0[, l’intégrale
Z +∞
Γ(x + 1) = e−t tx dt,
0
converge et la formule
Γ(x + 1)
Γ(x) = ,
x
nous permet de définir Γ(x) sur ]−1, 0[. On peut, de proche en proche, définir
Γ(x) sur les intervalles : ] − (k + 1), −k[, k ∈ N. Plus précisément, on a
Γ(x + 1) = xΓ(x), Γ(x + 2) = (x + 1)xΓ(x).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 593
Dès lors,
Γ(x + k + 1)
Γ(x) = , k∈N
x(x + 1)...(x + k)
La fonction Γ(x) se définit par la formule donnée dans la question a) et par
la formule ci-dessus pour −(k + 1) < x < −k, k ∈ N. Elle constitue un
prolongement de la fonction factorielle k! définie elle, sur N seulement.
i) Les droites x = −k, k ∈ N, sont des asymptotes. Une représentation
graphique de la fonction Γ(x) est
j) Comme
k
t t
1− = ek ln(1− k ) ,
k
alors
k k
t k(− kt ) −t t
1− ≤e = e =⇒ 1 − tx−1 .1[0≤t≤k] ≤ e−t tx−1 .
k k
k) D’après j), on a
Z k k
t k x .1.2.3...k
1− tx−1 dt = ,
0 k x(x + 1)(2 + x)(3 + x)...(k + x)
kx
= x(x+1)(2+x)(3+x)...(k+x) ,
1.2.3...k
kx
= x
,
1 + x2 1 + x3 ... 1 + xk
x 1+ 1
ex ln k
= Qk x
,
x
l=1 1 + l
x(ln k− kl=1 1l )
P
e
= Qk Pk 1 .
x l=1 1 + xl e−x l=1 l
Or
k
−x(1+ 21 + 13 +···+ k1 )
Pk 1
Y x
−x
e l=1 l =e = e− l ,
l=1
donc k 1
ex(ln k− l=1 l )
Z k k P
t x−1
1− t dt = Qk x.
0 k x l=1 1 + xl e− l
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 595
a) Montrer que cette intégrale converge pour p ∈]0, +∞[ et q ∈]0, +∞[.
b) Établir la formule suivante :
Γ(p)Γ(q)
B(p, q) = ,
Γ(p + q)
Z 1
Comme q > 0, alors l’intégrale (1 − x)q−1 dx converge et il en de même
Z 1 0
Z 1
2
L’intégrale xp−1 (1 − x)q−1 dx converge d’après le critère d’équivalence car
0
au voisinage de 0, on a
Or
π
Z 1 Z
2
q−1 p−1
B(p, q) = B(q, p) = x (1 − x) dx = 2 sin2q−1 θ. cos2p−1 θdθ,
0 0
où x = sin2 θ et
Z +∞ Z +∞
−t p+q−1 2
Γ(p + q) = e t dt = 2 e−r u2(p+q)−1 dr, t = r2
0 0
donc
Γ(p)Γ(q) = B(p, q)Γ(p + q).
c) D’après ce qui précède, on a
Z 1
Γ(p)Γ(q)
B(p, q) = xp−1 (1 − x)q−1 dx = , p ∈]0, +∞[, q ∈]0, +∞[
0 Γ(p + q)
Posons t = x3 , d’où
√
1 Γ( 13 )Γ( 12 ) π Γ( 31 )
Z 1
1 1 −2
Z
dx − 12 1 1 1
√ = t (1−t) dt = B
3 , = = .
0 1 − x3 3 0 3 3 2 3 Γ( 56 ) 3 Γ( 56 )
18.1 Généralités
Formes différentielles de degré 1 : considérons l’espace vectoriel Rn
et son espace dual (Rn )∗ = L (Rn , R). Ce dernier étant l’espace des formes
linéaires sur Rn . On note (dx1 , ..., dxn ) la base duale de la base canonique
(e1 , ..., en ) de Rn . Autrement dit, dx1 , ..., dxn sont n formes linéaires sur Rn
définies par dxi (ej ) = 1 si i = j et = 0 si i 6= j.
est une forme différentielle de classe C p−1 . Par ailleurs, il existe des formes
différentielles qui ne sont pas la différentielle d’une fonction. Considérons
par exemple la forme :
ω = x1 dx2 ,
et supposons qu’elle soit la différentielle d’une fonction f (x1 , x2 ). On aurait
donc
∂f ∂f
ω = df = dx1 + dx2 = x1 dx2 .
∂x1 ∂x2
On en déduit que :
∂f
= 0, donc f ne dépend pas de x1 .
∂x1
∂f
= x1 , donc f dépend de x1 .
∂x2
Ce qui est absurde, ce qui montre qu’il existe des formes différentielles qui
ne sont pas la différentielle d’une fonction.
Pour décrire une base de l’espace vectoriel réel Λ2 (Rn ), on introduit les
applications dxi ∧ dxj ∈ Λ2 (Rn ), 1 ≤ i, j ≤ n, définies par
n n yi zi
dxi ∧ dxj : R × R −→ R, (y, z) 7−→ det = yi zj − yj zi .
yj zj
On en déduit que :
n(n − 1)
Proposition 18.3 Λ2 (Rn ) est un espace vectoriel de dimension et
2
sa base est déterminée par la famille des fonctions bilinéaires antisymétriques
(dxi ∧ dxj )1≤i<j≤n .
Soient U un ouvert de Rn et
k-linéaires et antisymétriques.
Rappelons que :
a) ϕ est k-linéaire si ∀α, β ∈ R, ∀i(1 ≤ i ≤ k), ∀y1 , ..., yk , zi ∈ Rn , on a
ϕ(y1 , ..., αyi + βzi , ..., yk ) = αϕ(y1 , ..., yi , ..., yk ) + βϕ(y1 , ..., zi , ..., yk ).
définies par
dxi1 ∧ ... ∧ dxik : Rn × Rn × ... × Rn −→ R,
y1i1 y1i2 ... y1ik
y2i y2i ... y2i
1 2 k
(y1 , y2 , ..., yk ) 7−→ det .. .. , 1 ≤ i1 , ..., ik ≤ n
.. . .
. . . .
yki1 yki2 ... ykik
On a
dxi1 ∧ ... ∧ dxir ∧ ... ∧ dxis ∧ dxik = −dxi1 ∧ ... ∧ dxis ∧ ... ∧ dxir ∧ dxik ,
et en particulier si ir = is , alors
dxi1 ∧ ... ∧ dxir ∧ ... ∧ dxir ∧ dxik = 0.
Pour k > n, on a
dxi1 ∧ ... ∧ dxik = 0.
n!
Proposition 18.5 Λk (Rn ) est un espace vectoriel de dimension
k!(n − k)!
et la famille des fonctions bilinéires antisymétriques (dxi1 ∧...∧dxik )1≤i1 <...<ik ≤n ,
forme une base de cet espace.
Soient U un ouvert de Rn et
fi1 ,...,ik : U −→ R, x 7−→ fi1 ,...,ik (x),
où 1 ≤ i1 < ... < ik ≤ n, des fonctions de classe C p , 0 ≤ p ≤ +∞. Une
fonction à valeurs dans Λk (Rn ) est dite de classe C p , si ses coordonnées dans
la base (dxi1 ∧ ... ∧ dxik )1≤i1 <...<ik ≤n sont de classe C p . Par ailleurs, le choix
n!
de cette base détermine un isomorphisme : Λk (Rn ) ' R k!(n−k)! .
Définition 18.6 On appelle forme différentielle de degré k ou k-forme dif-
férentielle sur U , l’application décrite par
X
ω : U −→ Λk (Rn ) , x 7−→ ω(x) = fi1 ,...,ik dxi1 ∧ ... ∧ dxik .
1≤i1 <...<ik ≤n
X
λ= gj1 ,...,jl dxj1 ∧ ... ∧ dxjl .
1≤j1 <...<jl ≤n
(ω ∧ λ) ∧ η = ω ∧ (λ ∧ η).
(ω + η) ∧ λ = (ω ∧ λ) + (η ∧ λ).
ω ∧ λ = (−1)kl (λ ∧ ω).
et
3
X
λ= gj dxj ,
j=1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 606
s’écrit
3
X
ω∧λ = fi gj dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3
3
X
= fi gj dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3
i6=j
3
X 3
X
= fi gj dxi ∧ dxj + fi gj dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3 1≤i,j≤3
i<j i>j
3
X 3
X
= fi gj dxi dxj + fj gi dxj ∧ dxi ,
1≤i,j≤3 1≤i,j≤3
i<j j>i
3
X 3
X
= fi gj dxi ∧ dxj − fj gi dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3 1≤i,j≤3
i<j i<j
3
X
= (fi gj − fj gi )dxi ∧ dxj .
1≤i,j≤3
i<j
D’où,
ω ∧λ = (f1 g2 −f2 g1 )dx1 ∧dx2 +(f1 g3 −f3 g1 )dx1 ∧dx3 +(f2 g3 −f3 g2 )dx2 ∧dx3 .
où
(f2 g3 − f3 g2 , f3 g1 − f1 g3 , f1 g2 − f2 g1 ),
est le produit vectoriel de f = (f1 , f2 , f3 ) par g = (g1 , g2 g3 ) et que l’on note
également f ∧ g. En abrégé, on note ω = ωf1 , λ = ωg1 et donc
Soient X
ω= fi1 ,...,ik dxi1 ∧ ... ∧ dxik ,
1≤i1 <...<ik ≤n
où n
X ∂fi 1 ,...,ik
dfi1 ,...,ik = dxi0 ,
i0 =1
∂xi0
est la différentielle extérieure de l’application fi1 ,...,ik de U dans R.
On a
X
dω = dfi1 ,...,ik ∧ dxi1 ∧ ... ∧ dxik ,
1≤i1 ,...,ik ≤n
n
!
X X ∂fi 1 ,...,ik
= dxi0 ∧ dxi1 ∧ ... ∧ dxik ,
1≤i1 ,...,ik ≤n i0 =1
∂xi0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 608
et par conséquent,
X ∂fi1 ,...,ik
dω = ∧ dxi0 ∧ dxi1 ∧ ... ∧ dxik .
1≤i0 ,i1 ,...,ik ≤n
∂xi0
En particulier, on a
∀1 ≤ i1 , ..., ik ≤ n, d(dxi1 ∧ ... ∧ dxik ) = 0.
Proposition 18.14 Soient ω est une k-forme différentielle dans U de classe
C 1 , λ est une l-forme différentielle dans U de classe C 1 etg est une application
de U dans R de classe C 1 . Alors, on a
a)
d(aω + bλ) = adω + bdλ, (a, b ∈ R).
b)
d(gω) = dg ∧ ω + gdω.
c)
d(ω ∧ λ) = (dω ∧ λ) + (−1)k (ω ∧ dλ).
d)
d(dω) = 0 (si de plus ω ∈ C 2 ).
Exemple 18.15 Soit f une application dans U ⊂ R3 de classe C 1 . Sa diffé-
rentielle
3
X ∂f
df = dxi ,
i=1
∂xi
est une 1-forme. Il lui correspond un champ de vecteurs appelé le gradient de
f noté
∂f ∂f ∂f
grad f = , , .
∂x1 ∂x2 ∂x3
En abrégé, on note
1
ωgrad f
= df.
d’où,
3 3
X ∂fi X ∂fi
dω = dxj ∧ dxi + dxj ∧ dxi ,
1≤i,j≤3
∂xj 1≤i,j≤3
∂xj
i<j i>j
3 3
X ∂fi X ∂fj
= dxj ∧ dxi + dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3
∂x j 1≤i,j≤3
∂x i
i<j j>i
3 3
X ∂fi X ∂fj
= − dxi ∧ dxj + dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3
∂x j 1≤i,j≤3
∂x i
i<j i<j
3
X ∂fj ∂fi
= − dxi ∧ dxj ,
1≤i,j≤3
∂xi ∂xj
i<j
et par conséquent,
∂f2 ∂f1 ∂f3 ∂f2
dω = − dx1 ∧ dx2 + − dx2 ∧ dx3
∂x1 ∂x2 ∂x2 ∂x3
∂f3 ∂f1
+ − dx1 ∧ dx3 .
∂x1 ∂x3
Dès lors, dω est une 2-forme différentielle dans U et il lui correspond un
champ de vecteurs qu’on appelle le rotationnel de f = (f1 , f2 , f3 ) et que l’on
note
∂f3 ∂f2 ∂f1 ∂f3 ∂f2 ∂f1
rot f = − , − , − .
∂x2 ∂x3 ∂x3 ∂x1 ∂x1 ∂x2
En abrégé, on note
dωf1 = ωrot
2
f
.
car
2
dωf1 = ωrot f
.
car
dωf2 = ωdiv
3
f
.
Définition 18.23 Une k-forme différentielle ω dans U est dite exacte s’il
existe une (k − 1)-forme différentielle λ dans U de classe C 1 telle que :
ω = dλ.
est exacte s’il existe une application h : U −→ R (de classe C 1 ) telle que :
∂h
fi = .
∂xi
ωf2 = dωrot
1
g
.
Cela revient à dire qu’il existe un champ de vecteurs g = (g1 , g2 , g3 ) tel que :
f = (f1 , f2 , f3 ) = rot g.
Soit l’équation
P (t, y) + Q(t, y)y 0 = 0,
ou
P (t, y)dt + Q(t, y)dy = 0,
avec P et Q sont définies et de classe C 1 sur un ouvert D.
Rappelons que la forme différentielle de degré 1, P dt + Qdy, est fermée
si et seulement si
∂P ∂Q
= .
∂y ∂t
Elle est dite exacte si et seulement si il existe une fonction f telle que :
∂f ∂f
P = , Q= ,
∂t ∂y
ou ce qui revient au même
df = P dt + Qdy.
f (t, y) = constante.
Rappelons aussi que toute forme différentielle exacte est fermée. La ré-
ciproque est vraie si l’ouvert D est étoilé (ou simplement connexe). Dans
∂P ∂Q
certains cas, même si 6= , on peut rendre exacte une équation qui
∂y ∂t
ne l’est pas, en la multipliant par un facteur intégrant c.-à-d. une fonction
h(t, y) 6= 0 telle que :
∂P ∂Q
= h.P, = h.Q,
∂t ∂y
ou ce qui revient au même que la forme
hP dt + hQdy,
alors R
α(t)dt
h=e ,
est un facteur intégrant.
(ii) Si
∂Q ∂P
∂t
− ∂y
= β(y),
P
alors R
β(y)dy
h=e ,
est un facteur intégrant.
(iii) On peut trouver un facteur intégrant dépendant des variables t et y.
où m
X ∂gi l
dgil = dyj ,
j=1
∂yj
sont des 1-formes dans V .
g(y1 , y2 ) = (ey1 , y1 y2 , y1 ),
Les résultats de cette section sont encore vrais pour des chemins de classe
C par morceaux. Un chemin de classe C 1 par morceaux, est une application
1
Z Z Z
∂f1 ∂f2 ∂f3
+ + dx1 ∧ dx2 ∧ dx3 ,
D ∂x1 ∂x2 ∂x3
c.-à-d., l’intégrale de la divergence d’un champ de vecteurs dans un volume
est égale au flux du champ à travers la surface fermée délimitant ce volume.
d’où
1
ωgrad fg
= ωf1grad g + ωg1grad f
= ωf1grad g+g grad f
,
et par conséquent,
d’où
3 2
ωdiv(u∧v)
= ωrot u
∧ ωv1 − ωu1 ∧ ωrot
2
v
,
ou encore
3
ωdiv(u∧v)
= ωh3rot u,vi
3
− ωhu, rot vi
= ωh3rot u,vi−hu,rot vi
,
donc
div (u ∧ v) = hrot u, vi − hu, rot vi ,
car les écritures sont canoniques.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 619
div rot f = 0,
et
rot grad g = 0.
♣ Solution : a) On a
2
0 = d(dωf1 ) = dωrot f
3
= ωdiv rot f ,
d’où,
1 2
0 = d(df ) = dωgrad f
= ωrot grad f ,
et le résultats découlent du fait que les membres de droite sont les écritures
canoniques.
b)
ω = 5x2 y − 4xy dx + 3x2 − 2y dy.
♣ Solution : a) Posons
d’où
ω = f1 dx + f2 dy.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 620
On a
∂f1 ∂f1 ∂f2 ∂f2
dω = df1 ∧ dx + df2 ∧ dy = dx + dy ∧ dx + dx + dy ∧ dy,
∂x ∂y ∂x ∂y
d’où,
∂f1 ∂f2 ∂f1 ∂f2
dω = dy ∧ dx + dx ∧ dy = − dy ∧ dx.
∂y ∂x ∂y ∂x
Comme
∂f1 ∂f2
= 2x cos xy − x2 y sin xy = ,
∂y ∂x
alors dω = 0 et donc ω est fermée. Déterminons maintenant f telle que :
ω = df . On a
∂f ∂f
f1 dx + f2 dy = dx + dy,
∂x ∂y
d’où les deux relations :
∂f ∂f
f1 = ⇐⇒ xy cos xy + sin xy = ,
∂x ∂x
∂f ∂f
f2 = ⇐⇒ x2 cos xy + y 2 = .
∂y ∂y
On déduit de la seconde relation que
y3
f (x, y) = x sin xy + + C(x).
3
En remplaçant cette dernière expression dans la première relation, on obtient
C 0 (x) = 0, donc C(x) = constante. Par conséquent, ω est exacte et on a
y3
f (x, y) = x sin xy + + constante.
3
b) Concernant la seconde forme différentielle, on a
dω = 5x(x − 2)dy ∧ dx 6= 0,
donc la forme ω n’est pas fermée et par conséquent, elle n’est pas exacte.
d’où
ω = f1 dx + f2 dy + f3 dz.
On a
dω = df1 ∧ dx + df2 ∧ dy + df3 ∧ dz,
d’où
∂f2 ∂f1 ∂f3 ∂f2 ∂f1 ∂f3
dω = − dx ∧ dy + − dy ∧ dz + − dz ∧ dx.
∂x ∂y ∂y ∂z ∂z ∂x
Comme
∂f2 ∂f1
= 4y = ,
∂x ∂y
∂f3 ∂f2
= −1 = ,
∂y ∂z
∂f1 ∂f3
=3= ,
∂z ∂x
alors dω = 0 et donc ω est fermée. Déterminons f telle que : ω = df . On a
∂f ∂f ∂f
f1 dx + f2 dy + f3 dz = dx + dy + dz,
∂x ∂y ∂z
d’où les relations :
∂f ∂f
f1 = ⇐⇒ 3x2 + 2y 2 + 3z = ,
∂x ∂x
∂f ∂f
f2 = ⇐⇒ 4xy + 2y − z = ,
∂y ∂y
∂f ∂f
f3 = ⇐⇒ 3x − y − 2 = .
∂z ∂z
On déduit de la première relation que
C(y, z) = y 2 − yz + K(z),
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 622
d’où
f (x, y, z) = x3 + 2xy 2 + 3xz + y 2 − yz + K(z).
Enfin, en remplaçant cette dernière expression dans la troisième relation, on
obtient K(z) = −2z + constante et par conséquent, ω est exacte et on a
(1 − x2 )dy + 2xydx
ω= .
(1 − x2 )2 + y 2
♣ Solution : Posons
2xy 1 − x2
P (x, y) = , Q(x, y) = .
(1 − x2 )2 + y 2 (1 − x2 )2 + y 2
Dès lors,
∂P 2x ((1 − x2 )2 − y 2 ) ∂Q
= 2 = ,
∂y ((1 − x2 )2 + y 2 ) ∂x
donc ω est fermée et comme R2 est étoilé, on déduit du lemme de Poincaré
que ω est exacte. Déterminons f telle que : ω = df . On a
∂f ∂f
P (x, y)dx + Q(x, y)dy = dx + dy,
∂x ∂y
d’où
∂f 2xy
= P (x, y) = ,
∂x (1 − x2 )2 + y 2
1
∂f 1 − x2 1−x2
= Q(x, y) = 2 2 2
= 2 .
∂y (1 − x ) + y y
1 + 1−x 2
où
f1 (x, y) = 2xy 3 + 1, f2 (x, y) = 3x2 y 2 − 2y.
Comme
∂f1 ∂f2
= 6xy 2 = ,
∂y ∂x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 625
alors dω = 0, donc la forme ω est fermée et elle est exacte d’après le lemme
de Poincaré car R2 est étoilé. Déterminons f : R2 −→ R telle que : ω = df .
On a
∂f ∂f
f1 dx + f2 dy = dx + dy,
∂x ∂y
d’où
∂f ∂f
f1 = ⇐⇒ 2xy 3 + 1 = ,
∂x ∂x
∂f ∂f
f2 = ⇐⇒ 3x2 y 2 − 2y = .
∂y ∂y
On déduit de la première relation que
f (x, y) = x2 y 3 + x + C(y).
f1 + f2 y 0 = 0 ⇐⇒ f1 dx + f2 dy = ω = df = 0 ⇐⇒ f = b, b∈R
et par conséquent,
x2 y 3 + x − y 2 + a = b,
c.-à-d.,
x2 y 3 + x − y 2 = constante.
Exercice 18.10 Même question pour les équations différentielles :
a)
2x + 3x2 y + (x3 − 3y 2 )y 0 = 0.
b)
2y + x(2 + y)y 0 = 0.
♣ Solution : a) L’équation en question s’écrit
où
P (x, y) = 2x + 3x2 y, Q(x, y) = x3 − 3y 2 .
On a
∂P ∂Q
= = 3x2 .
∂y ∂x
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 626
f (x, y) = x2 + x3 y + C(y),
f (x, y) = x2 + x3 y − y 3 + K,
et dès lors,
df = 0 =⇒ x2 + x3 y − y 3 = constante.
b) L’équation proposée s’écrit
où
P (x, y) = 2y, Q(x, y) = x(2 + y),
d’où
∂P ∂Q
= 2 6= 2 + y = .
∂y ∂x
L’équation en question n’est pas exacte. Pour la rendre exacte, on cherche
un facteur intégrant h. Comme
∂Q ∂P
∂x
− ∂y 1
= = β(y),
P 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 627
alors R y
β(y)dy
h=e = e2 ,
est un facteur intégrant et donc l’équation
est exacte où y y
R = 2ye 2 , S = x(2 + y)e 2 ,
et
∂R ∂S y
= = (2 + y)e 2 .
∂y ∂x
Déterminons f tel que l’on a
∂f ∂f
df = Rdx + Sdy = dx + dy.
∂x ∂y
On a
∂f ∂f
R= , S= ,
∂x ∂y
c.-à-d.,
y ∂f y ∂f
2ye 2 = , x(2 + y)e 2 = .
∂x ∂y
On déduit de la première équation l’expression
y
f (x, y) = 2ye 2 + C(y).
et y
df = 0 =⇒ 2xye 2 = constante.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 628
xdy − ydx
ω= ,
x2 + y 2
dans l’ouvert Ω = R2 \ {(0, 0)} est fermée mais n’est pas exacte. Trou-
ver un ouvert dont la différence avec Ω soit de mesure nulle et sur
lequel ω soit exacte.
b) Même question pour la forme différentielle :
x + 2y y − 2x
ω= 2 2
dx + 2 dy.
x +y x + y2
♣ Solution : a) Comme
∂ −y x+y ∂ x
= −(x − y) = ,
∂y x2 + y 2 (x2 + y 2 )2 ∂x x2 + y 2
alors la forme ω est fermée. L’ouvert Ω n’étant pas étoilé, on ne peut donc
utiliser le lemme de Poincaré. On va donc procéder autrement pour savoir si
la forme ω est exacte ou non. Supposons que ω est exacte, donc il existe une
fonction f telle que : ω = df , c.-à-d.,
y x ∂f ∂f
− dx + 2 dy = dx + dy.
x2 +y 2 x +y 2 ∂x ∂y
Dès lors,
∂f y x
= − 2 2
=⇒ f (x, y) = − arctan + C(y),
∂x x +y y
∂f x x x
= 2 2
=⇒ 2 2
+ C 0 (y) = 2 =⇒ C(y) = constante,
∂y x +y x +y x + y2
et par conséquent,
x
f (x, y) = − arctan + constante.
y
Nous avons supposé que la forme ω est exacte sur Ω, donc toute primitive
de cette forme doit être continue sur Ω. Or la fonction f n’est pas définie
sur Ω et n’admet pas de prolongement continue sur Ω. Nous allons voir si
cette fonction admet un prolongement continue sur une partie de l’ouvert
Ω. A cause du facteur y en dénominateur, la fonction f ne constitue une
primitive que sur chacun des demi-plans ouverts définis par y > 0 et y < 0.
Plus précisément, la fonction (que nous noterons également f ),
− arctan xy + a, si y > 0
f (x, y) =
− arctan xy + b, si y < 0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 629
− arctan xy + c, si y > 0
f (x, y) = c − π2 , si y = 0, x > 0
x
− arctan y + c − π, si y < 0
où c est une constante arbitraire, est continue et est une primitive de la forme
ω.
- Si x < 0, alors limy→0 f (x, y) = π2 + c, limy→0 f (x, y) = − 3π
2
+ c.
y>0 y<0
En conclusion, la forme proposée est fermée sur l’ouvert Ω mais comme
elle n’admet pas de prolongement continue sur Ω, elle n’est pas exacte sur
cet ouvert. Cependant, on vérifie (en vertu du lemme de Poincaré) que ω est
exacte sur tout ouvert étoilé de R2 \{(0, 0)} ; par exemple {(x, y) : x > 0}.
b) On raisonne comme dans b). La forme ω est fermée sur l’ouvert Ω (non
étoilé). Supposons que ω est exacte, c.-à-d., il existe une fonction f telle que :
ω = df . On trouve
p x
f (x, y) = ln x2 + y 2 + 2 arctan + constante.
y
A cause du facteur y en dénominateur, la fonction f ne constitue une primi-
tive que sur chacun des demi-plans ouverts définis par y > 0 et y < 0. Plus
précisément, La fonction (que nous noterons également f ),
( p
ln x2 + y 2 + 2 arctan xy + a, si y > 0
f (x, y) = p
ln x2 + y 2 + 2 arctan xy + b, si y < 0
où c est une constante arbitraire, est continue et est une primitive de la forme
ω. En conclusion, la forme proposée est fermée sur l’ouvert Ω mais comme
elle n’admet pas de prolongement continu sur Ω, elle n’est pas exacte sur cet
ouvert.
P (x, y) = x2 + y 2 − 2, Q(x, y) = y,
on obtient
∂P ∂Q
= 2y 6= 0 = ,
∂y ∂x
donc la forme ω n’est pas fermée et elle n’est pas exacte. On a
∂P ∂Q
∂y
− ∂x
= 2 = α(x),
Q
d’où R
α(x)dx
h=e = e2x ,
est un facteur intégrant. La forme différentielle
est fermée sur R2 et comme R2 est étoilé, alors λ est exacte (en vertu du
lemme de Poincaré).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 631
d’où,
1
C(x) = (2x2 − 2x − 3)e2x + constante,
4
et par conséquent,
1 1
f (x, y) = (x2 + y 2 )e2x − (2x + 3)e2x + constante.
2 4
Exercice 18.13 Utiliser la formule de Green-Riemann pour le calcul
de l’intégrale curviligne
Z
x3 dy − y 3 dx,
C
où γ est le chemin joignant les points A(0, 0), B(1, 0), C(2, 2) et
D(3, 1).
♣ Solution : On représente facilement le chemin γ comme suit,
Z
Exercice 18.16 Calculer l’intégrale ω où
γ
ω = y 2 dx + x2 dy,
x2 + 4y 2 = 4, y > 0.
♣ Solution : Il suffit de noter que l’arc γ peut être paramétré par les
équations
x = 2 cos θ, y = sin θ, 0 ≤ θ ≤ π.
On obtient, Z
8
ω=− .
γ 3
Exercice 18.18 Posons
et
V = {(x, y, z) ∈ R3 : x > 0 ou y 6= 0}.
Déterminer la transposée g ∗ ω de la forme différentielle définie par
où
g : U −→ V, (r, s, t) 7−→ (r cos s, r sin s, t).
♠ Solution : On écrit
où
f2,3 = x, f3,1 = y, f1,2 = z.
On utilise la définition 18.34 (ici k = 2, n = 3, m = 3), d’où
X
g∗ω = (fi1 ,i2 og)dgi1 ∧ dgi2 ,
1≤i1 ,i2 ≤3
= (f2,3 og)dg2 ∧ dg3 + (f3,1 og)dg3 ∧ dg1 + (f1,2 og)dg1 ∧ dg2 ,
où
g1 (r, s, t) = r cos s, g2 (r, s, t) = r sin s, g3 (r, s, t) = t.
Comme
et
dg2 ∧ dg3 = (sin sdr + r cos sds) ∧ dt = sin sdr ∧ dt + r cos sds ∧ dt,
dg3 ∧ dg1 = dt ∧ (cos sdr − r sin sds) = cos sdt ∧ dr − r sin sdt ∧ ds,
dg1 ∧ dg2 = (cos sdr − r sin sds) ∧ (sin sdr + r cos sds) = rdr ∧ ds.
g ∗ ω = r2 ds ∧ dt + trdr ∧ ds.
ou encore,
cos θ sin θ
dr = cos θdx + sin θdy, dθ = dy − dx.
r r
Considérons la 1-forme différentielle
∂f ∂f
ω= dy − dx.
∂x ∂y
Sa différentielle extérieure s’écrit
∂f ∂f
dω = d ∧ dy − d ∧ dx,
∂x ∂y
2
∂ 2f
∂ f
= + 2 dx ∧ dy,
∂x2 ∂ y
= ∆f.dx ∧ dy,
= r∆f.dr ∧ dθ. (18.1)
Comme
∂f ∂f sin θ ∂f ∂f ∂f cos θ ∂f
= cos θ − , = sin θ + ,
∂x ∂r r ∂θ ∂y ∂r r ∂θ
alors
∂f 1 ∂f
ω=r dθ − dr.
∂r r ∂θ
Sa différentielle extérieure s’écrit
∂f ∂f ∂ ∂f ∂ 1 ∂f
dω = d r ∧ dθ − d r ∧ dr = r + dr ∧ dθ.
∂r ∂θ ∂r ∂r ∂θ r ∂θ
∂ 2f 1 ∂ 2f
1 ∂ ∂f ∂ 1 ∂f 1 ∂f
∆f = r + = 2 + + 2 2.
r ∂r ∂r ∂θ r ∂θ ∂r r ∂r r ∂θ
x = r cos θ, y = r sin θ, z = z,
∂ 2f 1 ∂f 1 ∂ 2f ∂ 2f
∆f = 2 + + + 2.
∂r r ∂r r2 ∂θ2 ∂z
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 636
on raisonne de façon similaire à ce qui a été fait dans a) pour les coordonnées
polaires. Considérons la 2-forme différentielle
∂f ∂f ∂f
ω= dy ∧ dz + dz ∧ dx + dx ∧ dy.
∂x ∂y ∂z
Sa différentielle extérieure est
2
∂ 2f ∂ 2f
∂ f
dω = d + 2 + 2 dx ∧ dy ∧ dz,
∂x2 ∂y ∂z
= ∆f.dx ∧ dy ∧ dz,
= r2 sin ϕ∆f.dr ∧ dϕ ∧ dθ.
∂ 2f
1 ∂ 2 ∂f 1 ∂ ∂f 1
∆f = 2 r + 2 sin ϕ + 2 2 .
r ∂r ∂r r sin ϕ ∂ϕ ∂ϕ r sin ϕ ∂θ2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 637
dx1 ∧ ω = 0, dω = 0.
a) Montrer que
3
X
ω = dx1 ∧ fi dxi ,
i=2
ω = dx1 ∧ dh.
∂f3 ∂f2
= .
∂x2 ∂x3
b) On obtient
λ = −hdx1 .
Exercice 18.21 Montrer que :
où
u, v : R3 −→ R3 ,
sont des fonctions de classe C 1 sur un ouvert de R3 .
♦ Réponse : Il suffit de raisonner comme dans l’exercice 18.1.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 638
Ω = R2 \ {(x, y) : x + y 6= 0},
♦ Réponse : La forme ω n’est pas exacte. La forme h(x, y)ω est exacte et
le facteur intégrant est donné par
1 y
h = 2Φ ,
x x
où Φ est une fonction arbitraire.
et p
f (x, y, z) = x2 + y 2 + z 2 + C,
où C est une constante. (il suffit de raisonner comme dans l’exercice 18.18).
Chapitre 19
19.1 Généralités
Soient Ω un ouvert de C ' R2 et
f : Ω −→ C, z 7−→ f (z) = w,
w = az + b, (a, b ∈ C).
b) La fonction exponentielle :
En écrivant
z = r(cos θ + i sin θ) = reiθ ,
où r = |z| et θ = arg z, on obtient la formule de Moivre
ez + e−z ez − e−z
cosh z = , sinh z = ,
2 2
sinh z cosh z
tanh z = , coth z = .
cosh z sinh z
Les fonctions cosh z et sinh z sont périodiques, de période 2πi et sont, respec-
tivement, paires et impaires. Les relations entre les fonctions hyperboliques
réelles s’étendent au cas complexe.
Remarque 19.2 On définit les fonctions ez , cos z, sin z, cosh z, sinh z, par
leurs développements en série entière qui convergent dans tout le plan com-
plexe :
z2 z3
ez = 1 + z + + + ··· ,
2! 3!
z2 z4
cos z = 1 − + − ··· ,
2! 4!
z3 z5
sin z = z − + − ··· ,
3! 5!
z2 z4
cosh z = 1 + + + ··· ,
2! 4!
z3 z5
sinh z = z + + + ···
3! 5!
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 642
Soit
f : C −→ C, z 7−→ w : w2 = z.
Il est clair que f n’est pas une fonction : à chaque valeur de z 6= 0, correspond
deux valeurs de w. Lorsque l’on tourne autour du point z = 0, par exemple
le long d’un cercle centré en 0, alors w change de signe. En effet, soit
√ θ
z = reiθ , w= rei 2 ,
Z = log z = ln r + iθ + 2kπi, k ∈ Z.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 643
Z = X + iY ∈ 4 ⇐⇒ −π ≤ Y < π.
Une telle détermination prolonge la fonction logarithme réelle (qui n’est dé-
finie que sur R∗+ ) avec la condition 0 ∈ [a, a + 2π[ car si z ∈ R∗+ ,
ln(−e) = 1 − πi.
z α = eα log z ,
et elle est
- uniforme si α est entier,
p
- multiforme à q déterminations si α = ± où p et q sont des entiers positifs
q
premiers entre eux,
- multiforme à une infinité de déterminations si α = a + ib (a et b non nuls).
Soit f : Ω −→ C, z 7−→ f (z), une fonction uniforme et z0 ∈ Ω.
Définition 19.3 On dit que f (z) tend vers une limite l lorsque z tend vers
z0 et on écrit lim f (z) = l, si et seulement si
z→z0
Quand la limite d’une fonction existe, elle est unique. Les propriétés clas-
siques concernant la limite d’une somme, d’un produit ou d’un rapport de
deux fonctions, s’étendent du cas réel au cas complexe.
Notons que si
lim f (z) = l =⇒ lim f (z) = l.
z→z0 z→z0
Remarque 19.16 Une autre façon de définir l’intégrale ci-dessus, est la sui-
vante : partageons γ en n morceaux, au moyen des points z0 , z1 , ..., zn . De
plus, choisissons un point ξk sur chaque arc joignant zk−1 à zk (1 ≤ k ≤ n).
On définit la somme
n
X
Sn = f (ξk ) (zk − zk−1 ) .
k=1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 648
Proposition 19.17 Si
alors
Z Z Z
f (z)dz = (u(x, y)dx − v(x, y)dy) + i (u(x, y)dy + v(x, y)dx) .
γ γ γ
où
γ(t) = γ (a + b − t) , t ∈ [a, b],
le chemin γ − se déduit de γ par un changement d’orientation :
où indγ (z) est un entier dépendant du point z. Il est égal au nombre de tours
que fait γ autour de z.
b) La fonction z 7−→ indγ (z) est constante sur toute partie connexe de ∆
et s’annule sur l’unique composante connexe non bornée de ∆.
Définition 19.21 On dit que indγ (z) est l’indice de γ par rapport à z.
indγ (z) = 2.
On pose Z Z b
f (z)dz = f (z)dz,
γ a
Définition 19.37 La série (19.1) avec les coefficients donnés par (19.2)
s’appelle série de Laurent de f autour du point z0 .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 654
Définition 19.38 La série (∗) est appelée partie régulière (ou holomorphe)
et la série (∗∗) est dite partie principale de la série de Laurent (19.1).
Classification des points : Soit f une fonction holomorphe sur un
ouvert Ω de C, sauf peut-être en un certain nombre de points.
a) Un point z0 ∈ Ω est un point régulier pour f (z) si
a−k = 0, ∀k ∈ N∗ .
Dans ce cas, la série de Laurent
∞
X
f (z) = ak (z − z0 )k ,
k=0
Si A est une série entière dont le terme indépendant n’est pas nul, 1/A est
une série entière B. Les coefficients de B s’obtiennent par la méthode des
coefficients indéterminés. Considérons le cas où z0 est un pôle d’ordre m pour
la fonction f . Soit g le prolongement holomorphe de (z − z0 )m f (z) défini sur
le cercle de centre z0 et de rayon r. On a, sur ce cercle privé de son centre,
g(z)
f (z) = .
(z − z0 )m
Pour obtenir la série de Laurent de f , il suffira donc de multiplier chaque
terme du développement de g(z) par 1/ (z − z0 )m . Habituellement, la fonction
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 656
b−2 b−1
g(z) = · · · + + + b0 + b1 z + b2 z 2 + · · ·
z2 z
où, Z
1 g(z)
bk = dz, k ∈ Z,
2πi γ z k+1
et γ est le cercle unité centré en 0. Posons z = u1 , d’où
g( u1 )
Z Z
1 1 f (u)
bk = −k−1
du = du = a−k ,
2πi γ u 2πi γ u−k+1
donc
a3 a2 a
g(z) = · · · + + + + a0 .
z3 z2 z
Or
f (z) = a0 + a1 z + a2 z 2 + · · · ,
donc
1 a3 a2 a1
g(z) = f = ··· + 3 + 2 + + a0 , ∀z ∈ C\{0}.
z z z z
D’après l’unicité des séries de Laurent, on déduit que celle-ci est la série de
Laurent de f ( z1 ).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 657
On en déduit que sur tout domaine borné, une fonction méromorphe ne peut
avoir qu’un nombre fini de pôles. Une fonction rationnelle constitue un cas
particulier de fonction méromorphe.
qui est holomorphe en tout point à distance finie sauf en z = −1 (pôle simple)
et z = −2 (pôle double) est une fonction méromorphe.
1
Définition 19.42 On appelle résidu de f au point z0 , le coefficient de
z − z0
dans le développement en série de Laurent de f au voisinage de z0 ,
Z
1
Rés(f, z0 ) = a−1 = f (z)dz.
2πi γ
1 dm−1
Rés(f, z0 ) = lim m−1 [(z − z0 )m f (z)] .
(m − 1)! z→z0 dz
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 658
Lemme 19.44 Soit f une fonction continue sur le secteur défini par
z = reiθ , r > 0, 0 ≤ θ1 ≤ θ ≤ θ2 ≤ 2π,
et soit γr l’arc de cercle de rayon compris entre les angles θ1 et θ2 . Alors,
Z
lim zf (z) = 0 =⇒ lim f (z)dz = 0,
|z|→∞ r→∞ γr
Z
lim zf (z) = 0 =⇒ lim f (z)dz = 0.
|z|→0 r→0 γr
Lemme 19.45 Soit f une fonction continue sur le secteur défini par
z = reiθ , r > 0, 0 ≤ θ1 ≤ θ ≤ θ2 ≤ π,
et soit γr l’arc de cercle de rayon compris entre les angles θ1 et θ2 . Alors,
Z
lim f (z) = 0 =⇒ lim f (z)eimz dz = 0, m > 0.
|z|→∞ r→∞ γr
(Le même résultat reste valable pour le cas m < 0 à condition de considérer
l’arc de cercle dans le demi plan inférieur Im z < 0).
Lemme 19.47 (du grand cercle). Si f est holomorphe sur γr (z0 ) pour r
assez grand et possèdant un pôle simple en z0 , alors
Z
lim f (z)dz = i(θ2 − θ1 )Rés(f, z0 ),
r→∞ γr (z0 )
z = eiθ ,
dz = ineinθ dθ = inzdθ,
einθ + e−inθ z n + z −n
cos nθ = = ,
2 2
einθ − e−inθ z n − z −n
sin nθ = = .
2i 2i
z + z −1 z − z −1 dz
Z
L’intégrale en question devient f , , γ étant le cercle
γ 2 2i iz
unité. En appliquant le théorème des résidus, on obtient
Z 2π
z + z −1 z − z −1 1
X
f (cos θ, sin θ)dθ = 2πi Rés f ( , ) , zj ∈ int D .
0 2 2i iz
Comme D est le disque unité, alors zj ∈ int D ⇐⇒ |zj | < 1, et
Z 2π
z + z −1 z − z −1 1
X
f (cos θ, sin θ)dθ = 2πi Rés f ( , ) , |zj | < 1 .
0 2 2i iz
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 661
Z +∞
P (x)
Type 2 : dx
−∞ Q(x)
où
- P et Q sont des polynômes.
- Q(x) 6= 0, ∀x ∈ R.
- deg Q − deg P ≥ 2.
Ces conditions sont nécessaires et suffisantes pour que l’intégrale converge.
On considère l’intégrale Z
P (z)
dz,
γ Q(z)
Z +∞ Z +∞ Z +∞
imx
Type 3 : f (x)e dx, f (x) cos mxdx, f (x) sin mxdx
−∞ −∞ −∞
où
- ces intégrales convergent.
- m > 0 (resp. m < 0).
- f holomorphe dans le demi-plan fermé supérieur (resp. inférieur) sauf
en un nombre fini de pôles, les pôles réels étant simples et lim f (z) = 0,
|z|→∞
Im z > 0 (resp. Im z < 0).
On distingue les deux cas suivants :
1er cas : Les points singuliers de f ne sont pas sur l’axe réel. Notons que
Z +∞ Z +∞ Z +∞
imx
f (x)e dx = f (x) cos mxdx + i f (x) sin mxdx.
−∞ −∞ −∞
Le calcul de la première intégrale donne donc les deux autres (puisque celles-
ci sont des nombres réels). On calcule
Z
f (z)eimz dz, γ = C ∪ [−r, r].
γ
D’où, Z +∞ Z +∞
f (x) cos mxdx = Re f (x)eimx dx,
−∞ −∞
Z +∞ Z +∞
f (x) sin mxdx = Im f (x)eimx dx.
−∞ −∞
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 663
2ème cas : La fonction f (z) peut posséder des points singuliers (pôles simples)
sur l’axe réel. Dans ce cas, on raisonne de manière analogue au cas précédent
en intégrant la fonction f (z)eimz sur des chemins fermés modifiés de façon à
ne pas contenir ces singularités.
b) Intégrales faisant appel à des fonctions multiformes.
Le principe de la méthode est identique à celui du paragraphe a), à ceci
près que les intégrants multiformes doivent être uniformisés au moyen d’une
coupure adéquate. Les contours d’intégration ne pouvant pas traverser ces
coupures, l’intégrant sera déterminé par une de ses déterminations le long de
ces contours.
Z +∞
Type I : xα f (x)dx, 0<α<1
0
Z b p
Type III : f (x) n (x − a)k (b − x)n−k dx
a
où f est une fraction rationnelle n’ayant pas de pôles sur l’intervalle [a, b] et
n, k sont de entiers p
avec 0 < k < n.
Notons que f (z) n (z − a)k (b − z)n−k est multiforme à n déterminations.
On calcule l’intégrale
Z p
f (z) n (z − a)k (b − z)n−k dz,
γ
avec
γ = γ1 ∪ [α1 , β1 ] ∪ γ2 ∪ [β2 , α2 ],
où γ1 et γ2 désignent les cercles suivants :
γ1 = {z : |z − a| = r}, γ2 = {z : |z − b| = r}.
ey + e−y
lim cos iy = lim = ∞.
y→∞ y→∞ 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 667
n’existe pas.
♣ Solution : On a
z x − iy
lim = lim .
z→0 z (x,y)→(0,0) x + iy
Si cette limite existe, elle doit être indépendante de la façon dont z tend vers
0. Prenons deux chemins particuliers : z tend vers 0 le long de l’axe réel :
y = 0 et z tend vers 0 le long de l’axe imaginaire : x = 0. Pour le premier
chemin, on a
x − iy
lim = 1,
x→0,y=0 x + iy
et pour le second, on a
x − iy
lim = −1.
y→0,x=0 x + iy
dω = df ∧ dx + idf ∧ dy,
∂f ∂f ∂f ∂f
= dx + dy ∧ dx + i dx + dy ∧ dx,
∂x ∂y ∂x ∂y
∂f ∂f
= i +i dx ∧ dy,
∂x ∂y
donc dω = 0 si et seulement si
∂f ∂f
+i = 0,
∂x ∂y
et le résultat découle immédiatement des équations de Cauchy-Riemann.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 668
f (z) f 0 (z0 )
lim = 0 ,
z→z0 g(z) g (z0 )
df ∧ dg = 0.
♣ Solution : a) En remplaçant x par z − iy dans l’expression de f , on
obtient
u(x, y) + iv(x, y) = w(y, z),
où w est une fonction de y et z. On a
∂w ∂u ∂x ∂u ∂y ∂v ∂x ∂v ∂y ∂u ∂u ∂v ∂v
= + +i + = −i + + +i .
∂y ∂x ∂y ∂y ∂y ∂x ∂y ∂y ∂y ∂x ∂y ∂x ∂y
La fonction f étant holomorphe, alors en tenant compte des équations de
Cauchy-Riemann, on obtient
∂w
= 0,
∂y
d’où le résultat. Pour tout z, on a
f (z) = u(x, y) + iv(x, y).
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 669
En posant z = x, on obtient
Autrement dit,
f (z) = u(z, 0) + iv(z, 0).
b) Comme u et v sont différentiables, il suffit de vérifier que les équations
de Cauchy-Riemann sont satisfaites. On a
∂f ∂f ∂z ∂f ∂f ∂f ∂z ∂f
= = , = =i ,
∂x ∂z ∂x ∂z ∂y ∂z ∂y ∂z
d’où
∂f ∂f
=i ,
∂y ∂x
c.-à-d.,
∂u ∂v ∂u ∂v
+i = +i .
∂y ∂y ∂y ∂y
Donc,
∂u ∂v ∂u ∂v
= , =− .
∂x ∂y ∂y ∂x
c) On a
∂g ∂g
df = f 0 (z)dz, dg = dz + dz.
∂z ∂z
Dès lors,
∂g
df ∧ dg = f 0 (z) dz ∧ dz.
∂z
Or f 0 (z) 6= 0, donc
∂g
df ∧ dg = 0 ⇐⇒ = 0,
∂z
d’où g est holomorphe.
où
1
u(x, y) = xy,v(x, y) = − (x2 − y 2 ).
2
Les équations de Cauchy-Riemann sont satisfaites :
∂u ∂v ∂u ∂v
=y= , =x=− .
∂x ∂y ∂y ∂x
En outre, les fonctions u et v sont différentiables (il suffit de noter que leurs
dérivées partielles existent et sont continues). Par conséquent, la fonction f
est holomorphe. D’après l’exercice précédent, on a
i
f (z) = u(z, 0) + iv(z, 0) = − z 2 .
2
au + bv = c.
f (z) = Re(z),
et
g(z) = z,
ne sont pas holomorphes.
♣ Solution : On a
f (z) − f (z0 ) x − x0
lim = lim .
z→z0 z − z0 (x,y)→(x0 ,y0 ) (x − x0 ) + i(y − y0 )
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 672
Pour y = y0 , cette limite vaut 1 et pour x = x0 , elle vaut 0, donc f n’est pas
holomorphe. Pour la fonction
g(z) = z = x − iy,
où
√
u(x, y) = 0, v(x, y) = xy.
Par définition, on a
∂u u(h, 0) − u(0, 0)
(0, 0) = lim = 0,
∂x h→0 h
∂u u(0, h) − u(0, 0)
(0, 0) = lim = 0.
∂y h→0 h
De même, on a
∂v
(0, 0) = 0,
∂x
∂v
(0, 0) = 0.
∂y
Les équations de Cauchy-Riemann sont donc satisfaites. Cependant, la fonc-
tion f n’est pas dérivable en z = 0. En effet, on a
√
f (z) − f (0) i xy
= ,
z x + iy
et calculons la limite de cette fonction lorsque z tend vers 0. En faisant tendre
z vers 0 selon différents chemins définis par
z = x + iy, y = kx,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 673
Cette limite dépend de k, c.-à-d., du chemin choisi. Donc f n’est pas déri-
vable en z = 0.
x2 + y 2 − 4x + 3 = 0.
♣ Solution : a) La formule intégrale de Cauchy
Z
1 f (z)
f (z0 ) = dz,
2πi γ z − z0
où f (z) = 1 + z et z0 = 0, implique :
Z
1+z
dz = 2πif (0) = 2πi.
γ z
Lorsque le circuit γ a pour équation
(x − 2)2 + (y − 0)2 = 1.
Il s’agit d’un cercle de rayon 1 et centré en (2, 0). Il n’entoure pas le point
z = 0 et d’après le théorème de Cauchy, l’intégrale proposée est nulle.
où C est le cercle
{z ∈ C : |z| = 2}.
♣ Solution : La fonction
cos 2πz
,
(z − 1)7
est holomorphe partout sauf en z = 1. Ce point est entouré par le cercle C.
Dès lors, a formule intégrale de Cauchy
Z
(n) n! f (z)
f (z0 ) = dz,
2πi C (z − z0 )n+1
où f (z) = cos 2πz, z0 = 1, n = 6, implique
(2π)7
Z
cos 2πz 2πi (6)
7
dz = f (1) = − i.
C (z − 1) 6! 6!
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 676
où 2
ez
f (z) = ,
z(z − 6)
et C est le cercle :
a) {z ∈ C : |z − 2| = 2}.
b) {z ∈ C : |z − 2| = 3}.
c) {z ∈ C : |z − 2| = 5}.
♣ Solution : a) Comme f (z) est holomorphe sur C, alors
Z
f (z)dz = 0,
C
donc
2
ez
Z
1 62
1
60
πi
e36 − 1 .
dz = 2πie − 2πie =
C z(z − 6) 6 6 3
Une autre méthode utilise le théorème de Cauchy, comme suit
2 2 2
ez ez ez
Z Z Z
dz = dz + dz,
C z(z − 6) γ1 z(z − 6) γ2 z(z − 6)
Posons
z2 z4
Q(z) = 1 − + − ···
3! 5!
On a
1 1
f (z) = .
z Q(z)
On a, en posant z 2 = w,
1 1
= w w2
= a + bw + cw2 + · · ·
Q(z) 1− 3!
+ 5! − · · ·
De l’identité
w w2
(a + bw + cw2 + · · · )(1 − + − · · · ) = 1,
3! 5!
on tire successivement
a 1 b a 7
a = 1, b= = , c= − = ,···
6 6 6 120 360
On en déduit finalement
1 1 z 7 3
= + + z + ···
sin z z 6 360
Exercice 19.18 Même question pour
1
f (z) = ,
(z − 1)2 (z − 4)3
et par conséquent,
1 1 1 1 1 2 10
=− − − − (z − 1) + · · ·
(z − 1)2 (z − 4)3 27 (z − 1)2 27 (z − 1) 81 729
Elle tend vers l’infini lorsque z tend vers 0 par valeurs réelles positives. De
1
plus la fonction e− z , s’écrit encore sous la forme
1
e− r (cos θ−i sin θ) ,
et tend également vers l’infini lorsque z tend vers 0 par valeurs réelles néga-
1
tives. Le point z = 0 est donc une singularité essentielle de e z .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 680
et
{z ∈ C : 2 < |z − 1|}.
♣ Solution : La fonction
1
g(z) =
z+1
est holomorphe dans la couronne {z ∈ C : 0 < |z − 1| < 2}. On peut donc la
développer en série entière autour de z = 1. On a
1 0 1 (k) (−1t)k k!
g(1) = , g (1) = − , ..., g (1) = ,
2 4 2k+1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 681
d’où ∞
X (−1)k
g(z) = (z − 1)k ,
k=0
2k+1
et finalement, la série de Laurent de f (z) s’écrit
∞
2 2 X (−1)k
− =− g(z) = k+1
(z − 1)k .
(z − 1)(z + 1) z−1 k=−1
2
Au voisinage de u = 0, on a
1
= 1 − u + u2 − u3 + · · · ,
1+u
2
cette série converge pour |u| < 1. Comme < 1 dans la couronne, posons
z−1
2
= u.
z−1
On trouve
1 2 4 8 k 2k
2 =1− + − + · · · + (−1) + ···
1+ (z−1)
z − 1 (z − 1)2 (z − 1)3 (z − 1)k
et
1 d 2 z
Rés(f, 2) = lim (z − 2) ,
(2 − 1)! z→2 dz (z − 1)(z − 2)2
−1
= lim = −1.
z→2 (z − 1)2
1 3
où γ est le cercle de centre 0 et de rayon respectivement : , et 3.
2 2
1
♣ Solution : Pour le premier cas, c.-à-d., |z| = , l’intégrale est nulle en
2
3
vertu du théorème de Cauchy. Pour le second cas, c.-à-d., |z| = , le cercle
2
γ entoure le pôle z = 1. D’après le théorème des résidus, on a
Z
z z
2
dz = 2πiRés ,1 .
γ (z − 1)(z − 2) (z − 1)(z − 2)2
Or (exercice 19.23),
z
Rés , 1 = 1,
(z − 1)(z − 2)2
donc Z
z
dz = 2πi.
γ (z − 1)(z − 2)2
Pour le dernier cas, c.-à-d., |z| = 3, le cercle γ entoure les deux pôles z = 1
et z = 2. On a (en vertu de l’exercice 19.23),
z z
Rés , 1 + Rés , 2 = 1 − 1 = 0,
(z − 1)(z − 2)2 (z − 1)(z − 2)2
z + z −1
cos θ = ,
2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 684
et Z 2π Z
dθ
= f (z)dz, a > b > 0,
0 (a + b cos θ)2 γ
où
−4iz
f (z) = ,
(bz 2 + 2az + b)2
et γ est le cercle unité. La fonction f a 2 pôles doubles :
1 p 1 p
z1 = (−a + a2 − b2 ), z2 = (−a − a2 − b2 ),
b b
et seul le pôle z1 se trouve à l’intérieur de γ. Comme
d −ia
(z − z1 )2 f (z) =
Rés(f, z1 ) = lim √ ,
z→z1 dz (a2 − b2 ) a2 − b2
alors
Z 2π Z
dθ 2πa
= f (z)dz = 2πiRés(f, z1 ) = √ .
0 (a + b cos θ)2 γ (a2 − b2 )
a2 − b 2
où α = a + 2b , β = b
2
et ζ = 2θ. On se ramène ainsi à la question précédente
et on obtient
Z 2π
dθ (2a + b)π
= p .
0 (a + b cos2 θ)2 a (a + b) a (a + b)
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 685
z 4 + 1 = 0,
qui sont
π π
zk = e( 4 +k 2 )i , k = 0, 1, 2, 3.
Seuls les pôles
√ √ √√
2 2 2 2
z0 = +i , z1 = − +i ,
2 2 2 2
appartiennent au demi plan supérieur. On a
√
2
√ √
2
√
1 z0 22
+i
2 2
Rés(f, z0 ) = 3 = 4 = =− −i ,
4z0 4z0 8 −4
8
√
− 2
√
2
√ √
1 z1 2
+ i 2 2 2
Rés(f, z1 ) = 3 = 4 = = −i ,
4z1 4z1 −4 8 8
d’où
Z Z Z r
π
f (z)dz = f (z)dz + f (x)dx = 2πi(Rés(f, z0 ) + Rés(f, z1 )) = √ ,
γ C −r 2
et Z Z r
π
lim f (z)dz + lim f (x)dx = √ .
r→∞ C r→∞ −r 2
La première limite vaut 0 d’après le lemme de Jordan (car lim zf (z) = 0)
|z|→∞
Z ∞
dx
et la seconde limite est égale à 4
. Finalement,
−∞ 1 + x
Z ∞
dx π
4
=√ .
−∞ 1 + x 2
Z
et calculons l’intégrale f (z)dz où γ = C ∪ [−r, +r] est le chemin fermé.
γ
et Z Z r
7π
lim f (z)dz + lim f (x)dx = .
r→∞ C r→∞ −r 50
La première limite vaut 0 d’après le lemme de Jordan (car lim zf (z) = 0)
|z|→∞
Z ∞ 2
x
et la seconde limite est égale à 2 2 2
dx. Finalement,
−∞ (x + 1) (x + 2x + 2)
Z ∞
x2 7π
2 2 2
dx = .
−∞ (x + 1) (x + 2x + 2) 50
où
z
f (z) = ,
+1 z2
et γ = C ∪ [−r, +r] est le même chemin fermé que dans l’exercice précédent.
La fonction f a 2 pôles simples : z1 = −1 + i et z2 = −1 − i, dont seul z1
appartient au demi plan supérieur. Dès lors,
Z Z Z r
2iz 2iz πi
f (z)e dz = f (z)e dz + f (x)e2ix dx = 2πiRés(f, z1 ) = 2 ,
γ C −r e
et Z Z r
2iz πi
lim f (z)e dz + lim f (x)e2ix dx = .
r→∞ C r→∞ −r e2
Z ∞ limite vaut 0 d’après le lemme de Jordan et la seconde limite est
La première
x
égale à 2
e2ix dx. Par conséquent,
−∞ x + 1
Z ∞ Z ∞
x sin 2x 1 x 2ix π
dx = Im e dx = .
0 x2 + 1 2 2
−∞ x + 1 2e2
donc
Z Z r
iz π π
f (z)e dz + f (x)eix dx = 3
(cos 1 − 3 sin 1) + 3 i(3 cos 1 + sin 1).
C −r 3e 3e
On a
Z r Z ∞ Z ∞
ix x cos x x sin x
lim f (x)e dx = 2
dx + i dx,
r→∞ −r −∞ x − 2x + 10 −∞ x2 − 2x + 10
donc Z ∞
x cos x π
dx = 3 (cos 1 − 3 sin 1),
−∞ x2 − 2x + 10 3e
Z ∞
x sin x π
dx = 3 (3 cos 1 + sin 1).
−∞ x2 − 2x + 10 3e
Exercice 19.33 Calculer l’intégrale suivante :
Z ∞
sin x
dx.
0 x
♣ Solution : La convergence de l’intégrale à l’infini est assurée par le
critère d’Abel-Dirichlet. Comme
sin x
lim = 1,
x→0 x
sin x
alors est bornée au voisinage de 0. Il n’y a donc pas de problème de
x
eiz
convergence en ce point. On intégre la fonction sur le chemin
z
γ = γ1 ∪ [−r, −ε] ∪ γ2 ∪ [ε, r],
suivant :
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 690
eiz
Z
lim dz = 0.
r→∞ γ1 z
eiz
La fonction possède un pôle simple en 0 et d’après le lemme 19.46, on a
z
Z iz iz
e e
lim dz = −πiRés , 0 = −πi.
ε→0 γ z z
2
d’où ∞ ∞
sin4 kx
Z Z
cos 4kx cos 2kx 3
dx = − + dx.
0 x2 0 8x2 2x2 8x2
Pour pouvoir scinder cette intégrale en trois termes, il faut que toutes les
intégrales prises séparément convergent. Comme ce n’est pas le cas, on va
procéder autrement. Calculons l’intégrale
Z
f (z)dz,
γ
où
e4ikz − 4e2ikz + 3
f (z) = ,
8z 2
et γ = γ1 ∪[−r, −ε]∪γ2 ∪[ε, r], est le chemin utilisé dans l’exercice précédent.
Comme γ n’entoure pas la seule
Z singularité z = 0 de l’intégrant, alors d’après
le théorème de Cauchy, on a f (z)dz = 0. Dès lors,
γ
Z Z −ε Z Z r
f (z)dz + f (x)dx + f (z)dz + f (x)dx = 0,
γ1 −r γ2 ε
ou Z Z Z r
f (z)dz + f (z)dz + (f (x) + f (−x))dx = 0,
γ1 γ2 ε
ou encore
r
cos 4kx − 4 cos 2kx + 3
Z Z Z
2 dx = − f (z)dz − f (z)dz.
ε 8x2 γ1 γ2
et Z
ik πk
lim f (z)dz = −πiRés(f, 0) = −πi − =− .
ε→0 γ
2
2 2
Finalement,
∞
cos 4kx − 4 cos 2kx + 3
Z
πk
2 dx = ,
0 8x2 2
et donc ∞
sin4 kx
Z
πk
2
dx = .
0 x 4
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 692
et Z ∞
sin x2 dx.
0
2
♣ Solution : Ces intégrales
Z ∞ Z ∞ (en effet, en posant y = x , ces
convergent
1 cos y 1 sin y
intégrales deviennent √ dy, √ dy, et leur convergence dé-
2 0 y 2 0 y
coule du critère d’Abel-Dirichlet). On intégre la fonction
2
f (z) = eiz ,
sur le chemin γ = [0, r] ∪ C ∪ AO suivant :
c.-à-d., Z r Z Z
ix2 iz 2 2
e dx + e dz + eiz dz = 0.
0 C AO
- Sur C, on a Z
2
lim eiz dz = 0.
r→∞ C
2
En effet, posons ζ = z , d’où
eiζ
Z Z
iz 2 1
e dz = √ dζ,
C 2 C0 ζ
1
où C 0 est lede l’arc du cercle de rayon r2 . La limite de cette intégrale quand
4
r → 0 est égale à 0 (lemme de Jordan).
π
- Sur AO, on z = ρei 4 , 0 ≤ ρ ≤ r et
Z Z 0 Z r
iz 2 −ρ2 i π4 i π4 2
e dz = e e dρ = −e e−ρ dρ.
AO r 0
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 693
Z ∞ √ √
π −ρ2i π4 π
Lorsque r → ∞, cette intégrale tend vers −e car e dρ = .
2 0 2
Donc, en passant à la limite (r → ∞) dans l’expression précédente, on obtient
Z ∞ √
ix2 i π4 π
e dx + 0 − e = 0,
0 2
ou
∞ ∞
Z Z r r
1 π 1 π
cos x2 dx + i sin x2 dx = +i .
0 0 2 2 2 2
Par conséquent,
∞ ∞
Z Z r
1 π
cos x2 dx = sin x2 dx = .
0 0 2 2
eaπi
Rés(f (z), πi) = = −eaπi .
eπi
- Sur AB, on a z = x, −r ≤ x ≤ r et
Z r
eax
Z
f (z)dz = dx.
AB −r 1 + ex
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 694
∞
eax
Z
Lorsque r → ∞, cette intégrale tend vers dx.
−∞ 1 + ex
- Sur BC, on a z = x + iy, 0 ≤ y ≤ 2π et
Z 2π ar
ear
Z
e
f (z)dz ≤ dy = 2π .
BC 0 er − 1 er − 1
e−ar
Z
f (z)dz ≤ 2π ,
DA 1 − e−r
Par conséquent,
∞
eax eaπi
Z
π
x
dx = −2πi 2aπi
= .
−∞ 1+e 1−e sin aπ
On a
Z Z Z r
α α
z f (z)dz = z f (z)dz + e2πiα xα f (x)dx
γ γ1 R
Z Z R
α
+ z f (z)dz + xα f (x)dx,
γ2− r
α
= 2πiRés (z f (z), −1) ,
= −2πieπiα .
pour R → ∞.
- Sur γ2 : r < 1 et
rα
|z α f (z)| ≤ → 0,
r(1 − r)
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 696
pour r → 0. On a donc
Z Z
α
lim z f (z)dz = lim z α f (z)dz = 0.
R→∞ γ1 r→0 γ2
d’où,
∞
xα
Z
π
dx = .
0 (1 + x)x sin πα
Exercice 19.40 Calculer l’intégrale suivante :
Z ∞
log x
dx.
0 1 + x2
♣ Solution : L’intégrale en question est du type II où
1
f (x) = .
1 + x2
On a Z ∞ Z ∞
f (x) log xdx + πi f (x)dx =
0 0
1X
− Résidus de la détermination choisie de f (z)(log z)2 aux pôles de f (z).
2
La fonction f (z) admet deux pôles simples : z = i et z = −i, donc
Z ∞ Z ∞
f (x) log xdx + πi f (x)dx
0 0
1
= − Rés(f (z)(log z)2 , i) + Rés(f (z)(log z)2 , −i) ,
2
π2
= i .
2
En comparant partie réelle et partie imaginaire, on obtient
Z ∞
log x
dx = 0,
0 1 + x2
et Z ∞
dx π
2
= .
0 1+x 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 697
+∞
4t6
Z
dt.
0 (1 + t4 )3
Notons que :
4t6 t2 t2
= −4 + 4 .
(1 + t4 )3 (1 + t4 )3 (1 + t4 )2
Les deux intégrales
+∞ +∞
t2 t2
Z Z
dt, ,
0 (1 + t4 )3 0 (1 + t4 )2
convergent et on a
3 √
Z +∞ Z +∞ Z +∞
4t6 t2 t2
3 dt = −4 3 dt + 4 2 = π 2.
0 (1 + t4 ) 0 (1 + t4 ) 0 (1 + t4 ) 32
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 699
eiaz
f (z) = ,
z(z 2 + b2 )
et donc Z ∞
sin ax π
2 2
dx = 2
(1 − e−ab ).
0 x(x + b ) 2b
T = 2kπ, k ∈ Z,
en z = 0.
♦ Réponse : On a
∞
X 1
Rés(f, 0) = .
k=0
k!(k + 1)!
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 700
♦ Réponse : On trouve
Z 1 √
x3 9 ln 3 − π 3
dx = .
0 x4 + x2 + 1 36
et en remplaçant α = 0, on obtient
Z ∞ √
(ln x)2 20π 3 3
dx = .
0 x2 − x + 1 243
sin x sin x 1
α
= α ∼ α−1 , x → 0,
x x x
et Z 1
dx
,
0 xα−1
converge si α − 1 < 1 et diverge si α − 1 ≥ 1. L’intégrale
Z ∞
sin x
dx,
1 xα
converge pour α > 1 car
sin x 1
α
≤ α,
x x
et Z ∞
dx
,
1 xα
converge pour α > 1. Pour 0 < α ≤ 1, cette intégrale diverge car
Puisque Z ∞
|f (x)|e−σ0 x dx,
−∞
Appendice 1 (Nombres
complexes)
Nous donnerons dans cet appendice un bref résumé sur les nombres com-
plexes.
- Un nombre complexe est un nombre qui s’écrit (sous forme algébrique) :
a = Re z, b = Im z.
z = a − ib.
Propriétés 20.2 On a,
z = a + ib = 0 ⇐⇒ a = b = 0,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 705
z = z, z1 ± z2 = z 1 ± z 2 ,
z1 z1
z1 z2 = z 1 .z 2 , = si z2 6= 0,
z2 z2
z + z = 2Re z, z − z = 2i Im z,
z = z ⇐⇒ Im z = 0.
un polynôme dont les coefficients a0 , a1 , ..., an−1 sont réels. Si P (z) = 0, alors
P (z) = 0. En effet, il suffit d’utiliser les propriétés 20.2,
Propriétés 20.4 On a √
|z| = |z| = zz,
z1 |z1 |
|z1 z2 | = |z1 |.|z2 |, = si z2 6= 0,
z2 |z2 |
||z1 | − |z2 || ≤ |z1 + z2 | ≤ |z1 | + |z2 |,
z1 = z2 ⇐⇒ Re z1 = Re z2 et Im z1 = Im z2 .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 706
Déterminons l’argument θ de z. On a
√ √
1 2 −1 2
cos θ = √ = , sin θ = √ = − ,
2 2 2 2
π
d’où θ = − . Par conséquent, on a
4
√ π π
z = r(cos θ + i sin θ) = 2 cos − + i sin − .
4 4
Propriétés 20.6 On a modulo 2π,
z1
arg(z1 z2 ) = arg z1 + arg z2 , arg = arg z1 − arg z2 .
z2
On peut réecrire les propriétés mentionnées précédemment comme suit,
Formule de Moivre : On a
∀θ ∈ R, ∀n ∈ N, (eiθ )n = einθ .
Cette formule est souvent utilisée pour déterminer les puissances n-ièmes
et les racines n-ièmes de nombres complexes. Elle permet par exemple d’ex-
primer cos nθ, sin nθ en fonction de puissances de cos θ, sin θ, la linéarisation
des fonctions cosn θ, sinn θ, c.-à-d., les exprimer en une combinaison linéaire
de cos kθ ou sin kθ. Elle intervient aussi lors du calcul des intégrales de fonc-
tions trigonométriques (voir chapitre 8).
Formules d’Euler : On a
d’où,
On identifie les parties réelles et les parties imaginaires des deux membres,
cos3 θ − 3 cos θ sin2 θ = cos 3θ, 3 cos2 θ sin θ − sin3 θ = sin 3θ.
d’où,
1
cos3 θ =
(cos 3θ + 3 cos θ) .
4
De même, la seconde équation implique,
d’où,
1
sin3 θ = (3 sin θ − sin 3θ) .
4
Racines n-ième d’un nombre complexe : Le problème consiste à
déterminer z ∈ C tel que :
z n = Z, n ∈ N∗ .
En posant
Dès lors,
rn = R, nθ = α + 2kπ, k = 0, 1, ..., n − 1.
Comme r > 0 et R > 0, alors
√
n α + 2kπ
r= R, θ= , k = 0, 1, ..., n − 1.
n
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 709
Par conséquent,
√ √
n α + 2kπ α + 2kπ n α+2kπ
z = R cos + i sin = Re n , k = 0, 1, ..., n − 1.
n n
Notons que k = 0, 1, ..., n − 1, car les nombres complexes dont le module
et l’argument sont donnés ci-dessus, ne sont pas tous distinctes. Cela est
du au fait que deux nombres complexes de même module coincident si leurs
arguments ne diffèrent que d’un multiple entier de 2π. Dès lors, les arguments
θ obtenus en prenant k = 0, k = n, k = 2n,..., dans l’égalité ci-dessus
conduisent au même nombre complexe. Donc toutes les solutions distinctes
possibles de z n = Z, sont obtenues en prenant k = 0, 1, ..., n − 1.
∆ = b2 − 4ac,
le discriminant de l’équation.
- Si ∆ > 0, l’équation admet deux solutions réelles distinctes :
√ √
−b + ∆ −b − ∆
z1 = , z2 = .
2a 2a
- Si ∆ = 0, l’équation admet une racine double :
b
z=− .
2a
- Si ∆ < 0, l’équation admet deux solutions complexes conjuguées :
√ √
−b + i ∆ −b − i ∆
z1 = , z2 = .
2a 2a
Dans le cas des coefficients complexes, l’équation en question admet√une
b −b + ∆
racine double égale à − si ∆ = 0 et deux solutions z1 = ,
√ 2a 2a
−b − ∆
z2 = . Ces solutions sont en général des nombres complexes non
2a
conjugués, ce qui n’est pas le cas de l’équation à coefficients réels avec ∆ < 0.
Notons que :
b c
z1 + z2 = − , z1 z2 = .
a a
Interprétation géométrique : On représente (dans un repère ortho-
normé (0, →−
e1 , →
−
e2 )) un nombre complexe z = a + ib par le point M (z) (que
l’on note simplement M ) de coordonnées (a, b). Le point M est appelé image
de z. Le nombre z est appelé affixe du point M (il en va de même pour un
vecteur). On note souvent zM l’affixe du point M .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 711
L’axe des abscisses correspond à l’ensemble des réels tandis que l’axe des
ordonnées correspond à l’ensemble des imaginaires purs. Le module |z| est
−→
égal à la distance du point 0 au point M ; c’est la norme du vecteur 0M ,
−→
|z| = d(0, M ) = k0M k.
Exemple 20.10 Soit M le point d’affixe z. Alors le point d’affixe z est sy-
métrique par rapport à l’axe des abscisses.
Dans ce cas, il s’agit d’une homothétie de centre 0 et de rapport |a| ainsi que
d’une rotation de centre 0 et d’angle α.
- Enfin, si a, b ∈ C et w = az + b, alors en plus de ce qui a été constaté
dans le cas précédent, on inclus aussi b, ce qu’il s’agit d’une translation. Par
cette transformation, on passe de z à w par la combinaison d’une homothétie,
d’une rotation et d’une translation.
Chapitre 21
sont des normes sur Rn . En effet, On va montrer que les conditions (i), (ii)
et (iii) (définition 21.1), sont satisfaites.
- Pour kxk1 , on a
∀x ∈ Rn , kxk1 ≥ 0.
Montrons que :
kxk1 = 0 ⇐⇒ x = 0.
Si x = 0, alors k0k1 = 0 + · · · + 0 = 0. Réciproquement, si kxk1 = 0, alors
Xn
|xk | = 0, et comme chaque |xk | ≥ 0, il faut nécessairement que |xk | = 0
k=1
(1 ≤ k ≤ n), donc xk = 0 (1 ≤ k ≤ n), c.-à-d., x = 0 et la condition (i) est
satisfaite. Pour la condition (ii), on a, ∀x ∈ Rn , ∀α ∈ K,
n
X n
X n
X
kαxk1 = |αxk | = |α||xk | = |α| |xk | = |α|.kxk1 .
k=1 k=1 k=1
- Pour kxk2 , les conditions (i) et (ii), sont évidemment satisfaites. Quant
à la condition (iii), elle s’écrit
ou ! 21 ! 12 ! 21
n
X n
X n
X
(xk + yk )2 ≤ x2k + yk2 .
k=1 k=1 k=1
n
n
! 12 n
! 12 2
X X X
(xk + yk )2 ≤ x2k + yk2 ,
k=1 k=1 k=1
d’où ! 12 ! 21
n
X n
X n
X
x k yk ≤ x2k yk2 .
k=1 k=1 k=1
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 714
n
X
Si xk yk < 0, l’inégalité ci-dessus est évidente car le second membre est
k=1
n
X
toujours positif. Si xk yk ≥ 0, l’inégalité en question est l’inégalité de Cauchy-
k=1
Schwarz :
n
!2 n
! n
!
X X X
x k yk ≤ x2k yk2 , ∀x, y ∈ Rn
k=1 k=1 k=1
(xk + ayk )2 ≥ 0, 1 ≤ k ≤ n,
et dès lors n
X
0 ≤ P (a) ≡ (xk + ayk )2 = Aa2 + 2Ba + C,
k=1
où,
n
X n
X n
X
A= yk2 , B= x k yk , C= x2k .
k=1 k=1 k=1
Comme A ≥ 0, alors
Définition 21.3 Deux normes ||•|| et ||•||0 sont dites équivalentes s’il existe
deux nombres réels α > 0 et β > 0 tels que :
Exemple 21.4 On a
En effet, on a
kxk∞ = max {|xk | : 1 ≤ k ≤ n} = |xi |,
pour un i tel que : 1 ≤ i ≤ n et
v
q u n
uX
|xi | ≤ x2i ≤ t x2k = kxk2 .
k=1
Par ailleurs, on a
n n n
!
X X X
kxk22 = x2k = |xk |2 ≤ |xk |2 = kxk21 ,
k=1 k=1 k=1
d’où kxk2 ≤ kxk1 , car tous ces nombres sont positifs. Enfin, si |xi | est tel
que :
|xi | = max {|xk | : 1 ≤ k ≤ n},
alors n
X
kxk1 = |xk | ≤ n|xi | = nkxk∞ .
k=1
Les trois normes || • ||1 , || • ||2 et || • ||∞ sont équivalentes sur Rn . Lorsque
le choix de ces normes est arbitraire, on utilise simplement la notation || • ||.
Proposition 21.6 On a
r
kx − ak∞ ≤ .
n
D’après l’exemple 21.4, on sait que :
kx − ak2 ≤ kx − ak1 ≤ nkx − ak∞ ≤ r,
d’où le résultat, l’inclusion
h ri
B∞ a, ⊂ B∞ [a, r],
n
étant évidente.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 718
On évidemment int A ⊂ A et
int [a, b] = int ]a, b[= int ]a, b] = int [a, b[=]a, b[.
A1 ⊆ A2 =⇒ int A1 ⊆ int A2 ,
∀r > 0, B(a, r) ∩ A 6= ∅.
On a adh A ⊃ A et
adh [a, b] = adh ]a, b[= adh ]a, b] = adh [a, b[= [a, b].
A1 ⊆ A2 =⇒ adh A1 ⊆ adh A2 ,
fr A = adh A \ int A.
I ⊂ A ⊂ adh A, I ∩ C = ∅, I ∪ C = adh A.
Proposition 21.35 Une réunion finie de fermés est un fermé et une inter-
section quelconque de fermés est un fermé.
On peut caractériser les fermés et par conséquent les ouverts par les suites
convergentes :
Définition 21.39 Un espace métrique E est dit connexe s’il satisfait à l’une
des conditions équivalentes suivantes :
(i) E et ∅ sont les seules parties ouvertes et fermés.
(ii) Il n’existe pas deux ouverts A1 et A2 tels que :
A1 ∩ A2 = ∅ et A1 ∪ A2 = E.
Définition 21.41 On dit que A ⊂ E est borné s’il existe a ∈ E et r > 0 tel
que : A ⊂ B[a, r] et on dit que A ⊂ E est compact si de tout recouvrement
ouvert, on peut en extraire un recouvrement fini.
Exemple 21.42 R n’est pas compact, R = [−∞, ∞] est compact, Les inter-
valles fermés bornés de R sont compacts.
Toute suite convergente est de Cauchy mais la réciproque est fausse en gé-
néral.
Définition 21.46 Un espace métrique est dit complet si toute suite de Cau-
chy converge vers un élément de cet espace. Un espace de Banach est un
espace vectoriel normé complet.
y = f (x),
carrée est l’ensemble des nombres réels positifs, pour le logarithme d’une
fonction, celle-ci doit être strictement positif, etc.
2) Réduire (si possible) le domaine d’étude en recherchant des symétries
comme par exemple la parité ou la périodicité de la fonction f . Plus précisé-
ment,
- (i) Si f est paire, c.-à-d.,
∀x ∈ D, −x ∈ D, f (−x) = f (x),
∀x ∈ D, −x ∈ D, f (−x) = −f (x),
∀x ∈ D, x + T ∈ D, f (x + T ) = f (x),
- (iii) Si
lim f (x) = ±∞,
x→±∞
alors on calcule
f (x)
lim ,
x→±∞ x
et on distingue plusieurs cas.
Cas 1 : Si
f (x)
lim = ±∞,
x→±∞ x
alors on calcule
lim (f (x) − ax).
x→±∞
Si
lim (f (x) − ax) = b ∈ R,
x→±∞
alors il n’y a pas d’asymptote et on dit que la courbe C admet une branche
parabolique de direction la droite d’équation : y = ax.
Cas 3 : Si
f (x)
lim ,
x→±∞ x
y = a0 x + a1 ,
a2
est une asymptote oblique à la courbe C représentative de f . Le signe de
x
indique la position de la courbe C par rapport à l’asymptote car au voisinage
de l’infini, on a
a2
f (x) − (a0 x + a1 ) ∼ .
x
Il se peut que a2 = 0, dans ce cas il faut chercher le développement limité
jusqu’à un ordre k (le plus petit entier où ak 6= 0, k > 2). Plus précisément,
si
f (x) a1 a2 an 1
= a0 + + 2 + ··· + n + o ,
x x x x xn
d’où,
a2 an 1
f (x) = a0 x + a1 + + · · · + n−1 + o .
x x xn−1
Si k est le plus petit entier tel que : ak 6= 0, alors
ak an 1
f (x) − a0 x − a1 = k−1 + · · · + n−1 + o ,
x x xn−1
et la position de la courbe C par rapport à l’asymptote d’équation :
y = a0 x + a1 ,
ak
est donnée par le signe de :
xk−1
ak 0+ la courbe C est au dessus de l’asymptote,
lim k−1 =
x→∞ x 0− la courbe C est au dessous de l’asymptote.
∀u, v ∈ [a, b], ∀λ ∈ [0, 1], f ((1 − λ)u + λv) ≤ (1 − λ)f (u) + λf (v).
Une fonction f : [a, b] −→ R, est concave sur [a, b] si −f est convexe. Graphi-
quement, f est convexe si le segment joignant les points (u, f (u)) et (v, f (v))
se trouve au dessus de la partie correspondante du graphe de f . D’une fonc-
tion convexe, on dit aussi que son graphe tourne sa concavité vers le haut
et, d’une fonction concave, que son graphe tourne sa concavité vers le bas.
En un point d’inflexion, la concavité change de sens. Pour les fonctions déri-
vables, la convexité peut être étudiée à l’aide des dérivées. On a les critères
intéressants suivants :
∗ Soit f : [a, b] −→ R, une fonction continue sur [a, b] et dérivable
sur ]a, b[. Si f 0 est croissante sur ]a, b[, alors f est convexe sur [a, b]. Si f 0 est
décroissante sur ]a, b[, alors f est concave sur [a, b].
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 727
- (v) Si
f (x0 + h) − f (x0 )
lim = ±∞,
h→0 h
alors la fonction f n’est pas dérivable en x0 , mais la courbe a encore une
tangente au point (x0 , f (x0 )) ; plus précisément la droite verticale d’équation :
x = x0 .
- (vi) Si en un point x0 , la fonction f possède une dérivée à droite et une
dérivée à gauche et si ces nombres dérivées sont différents, alors f admet un
point anguleux (un point où la dérivée à gauche et la dérivée à droite en ce
point ne sont pas égales et qu’en outre l’une de ces dérivées au moins n’est
pas infinie) en x0 . Ne pas oublier aussi les éventuelles demi-tangentes, par
exemple sur un point anguleux ou sur un point de rebroussement (un point
où la dérivée à gauche et la dérivée à droite en ce point ne sont pas égales et
qu’en outre ces dérivées sont infinies) ou évidemment aux bornes du domaine
de définition.
x2 + x − 1
f (x) = .
x+2
La fonction f est définie lorsque x + 2 6= 0. Ainsi le domaine de définition
de f est
D =] − ∞, −2[∪] − 2, +∞[.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 728
On a
(x + 1)(x + 3)
f 0 (x) = ,
(x + 2)2
y = x − 1.
On a
2
f 00 (x) = ,
(x + 2)3
dès lors, la fonction f est convexe sur ] − 2, +∞[ (f 00 (x) > 0) et concave sur
] − ∞, −2[ (f 00 (x) < 0). Notons aussi que : f (x) = 0 si et seulement si
√ √
−1 + 5 −1 − 5
x1 = ≈ 0, 62 x2 = ≈ −1, 62.
2 2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 729
D =] − ∞, 0[.
On a
lim f (x) = +∞,
x→0−
lim f (x) = 0,
x→−∞
x 0 1 +∞
f ’(x) + k +
f(x) 0 % +∞k − ∞ % +∞
On a
f (x) ln x − 2
lim = lim
= 1,
x→+∞ x x→+∞ ln x
x
lim (f (x) − x) = −2 lim = −∞.
x→+∞ x→+∞ ln x
f (x) = arccos 1 − x2 .
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 732
√ √
On a −1 ≤ 1 − x2 ≤ 1, d’où − 2 ≤ x ≤ 2 et donc le domaine de définition
de f est √ √
D = [− 2, 2].
√
La fonction f étant paire, on peut donc restreindre son étude
√ sur [0, 2] (on
complétera vers la fin la courbe représentative de f sur [− 2, 0]). On a
lim f (x) = 0,
x→0
lim
√ f (x) = π.
x→ 2
u0
(arccos x)0 = − √ .
1 − u2
Ici, on a
2x
f 0 (x) = √ ,
|x| 2 − x2
√
et sur ]0, 2[, on a
2
f 0 (x) = √ .
2 − x2
D’où, le tableau de variation de f :
√
x 0 2
f ’(x) k + k
f(x) 0 % π
√
Notons que sur ]0, 2[, on a
2x
f 00 (x) = √ > 0,
(2 − x2 ) 2 − x2
d’où, f est convexe sur cet intervalle. Dès lors, la courbe représentative de f
est
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 733
Cette fonction est définie sur tout R. Le domaine de définition de f est donc
D = R.
lim f (x) = 0,
x→0
r
n 3
lim f (x) = lim x 1− = +∞.
x→+∞ x→+∞ x2
Pour déterminer la dérivée de f , notons que :
d’où,
3f 2 (x)f 0 (x) = 3x2 − 1,
donc
3x2 − 1 p
f 0 (x) = 2
3
x(x2 − 1).
3x(x − 1)
La fonction f 0 (x) est √du signe de 3x2 − 1. Or sur ]0, +∞[, 2
√ 3x − 1 = 0 si
3 3 0
et seulement si x = et on a f 0 (x) < 0 pour x < , f (x) = 0 pour
√ 3 √ 3
3 3
x= et f 0 (x) > 0 pour x > . On obtient ainsi le tableau de variation
3 3
de f ,
√
3
x 0 3
+∞
f ’(x) k − 0 +
f(x) 0 & −0, 73 % +∞
On a r
f (x) 3 1
lim = lim 1 − 2 = 1,
x→+∞ x x→+∞ x
et pour déterminer la limite : lim (f (x) − x), il suffit d’utiliser l’identité
x→+∞
suivante :
a3 − b 3
a−b= .
a2 + ab + b2
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 734
p
Donc en posant a = 3
x(x2 − 1) et b = x, on obtient
x
lim (f (x) − x) = − lim p p = 0.
x→+∞ x→+∞ ( 3
x(x2 − 1))2 + x 3 x(x2 − 1) + x2
x 0 π
f ’(x) −
f(x) 1 & −1
Il resterait à voir s’il y a des points d’inflexion. On a
cos2 x − 2 cos x − 2
f 00 (x) = 3 ,
(2 + cos x)3
(car sin2 x = 1 − cos2 x). Lorsque cos2 x − 2 cos x − 2 = 0 (on peut poser t =
2 00
√ t − 2t − 2 = 0), la fonction f (x)
cos x et résoudre l’équation du second degré
s’annule sur [0, π] pour x = arccos(1 − 3) ' 2, 39 et on a f (2, 39) ' −037.
On note que : f 00 (x) < 0 pour 0 ≤ x < 2, 39 et f 00 (x) > 0 pour 2, 39 < x ≤ π.
La représentation graphique C de la fonction f est donnée ci-dessous,
alors M (t0 − t) et M (t0 + t) sont symétriques. Dans ce cas, l’étude se fait sur
D ∩ [t0 , +∞[ et on obtient toute la courbe en complétant l’arc par la symétrie
ajustée.
3) Étude des branches infinies : La courbe C admet une branche infinie
lorsque t → t0 ∈ adh D, si l’une des limites lim x(t) ou lim y(t) est in-
t→t0 t→t0
finie. On dit aussi que M admet une branche infinie au voisinage de t0 si
lim kM (t)k = ∞. On distingue plusieurs cas :
t→t0
a) Si lim x(t) = x0 ∈ R et lim y(t) = ±∞, alors la droite d’équation
t→t0 t→t0
x = x0 est une asymptote verticale à C.
b) Si lim x(t) = ±∞ et lim y(t) = y0 ∈ R, alors la droite d’équation
t→t0 t→t0
y = y0 est une asymptote horizontale à C.
c) Si les deux limites sont infinies : lim x(t) = ±∞ et lim y(t) = ±∞.
t→t0 t→t0
Dans ce cas, on étudie
y(t)
lim .
t→t0 x(t)
y(t)
- Si lim = 0, alors la courbe C admet une branche parabolique
t→t0 x(t)
dans la direction de l’axe 0x.
y(t)
- Si lim = ±∞, alors C admet une branche parabolique dans la
t→t0 x(t)
direction de l’axe 0y.
y(t)
- Si lim = a ∈ R∗ et lim (y(t) − ax(t)) = ±∞, alors la courbe
t→t0 x(t) t→t0
C admet une branche parabolique dans la direction de la droite d’équation
y = ax.
y(t)
- Si lim = a ∈ R∗ et lim (y(t) − ax(t)) = b ∈ R, alors la droite
t→t0 x(t) t→t0
d’équation y = ax + b est une asymptote oblique.
Note : Le signe de y(t) − ax(t) − b, détermine la position de la courbe C.
Celle-ci est au dessus (resp. dessous) de l’asymptote si lim (y(t) − ax(t)) = 0+
t→t0
(resp. 0− ). La méthode des développements limités peut-être utilisée ici avec
y(t)
profit. Si a = ∞, il n’y a pas d’asymptote oblique. Si n’a pas de limite
x(t)
lorsque t → t0 , alors on ne peut rien dire sur la nature de la courbe.
4) Tableau de variation : Comme dans la section précédente, on présentera
les résultats dans un tableau, mais ici on utilise un double tableau de variation
de x(t) et y(t). On rassemble les informations dans un même tableau comme
celui-ci,
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 738
t Domaine de définition
x0
x
y
y0
5) Étude des points particuliers : on distingue plusieurs points.
- Un point de la courbe C est dit régulier ou ordinaire si M 0 (t0 ) 6= 0,
t0 ∈ D, c.-à-d., si (x0 (t0 ), y 0 (t0 )) 6= (0, 0).
- La tangente à C au point de paramètre t0 est la droite de vecteur direc-
teur M 0 (t0 ) = (x0 (t0 ), y 0 (t0 )) passant par le point de coordonnées (x(t0 ), y(t0 )).
Comme
x − x(t0 ) = (t − t0 )x0 (t0 ), y − y(t0 ) = (t − t0 )y 0 (t0 ),
alors
y 0 (t0 )
y − y(t0 ) = (x − x(t0 )),
x0 (t0 )
y 0 (t0 )
où est la pente de la tangente. Notons que si
x0 (t0 )
y(t) − y(t0 )
lim = m ∈ R,
t→t0 x(t) − x(t0 )
alors au point de paramètre t0 , la courbe C possède une tangente de pente
m. De même, si
y(t) − y(t0 )
lim = +∞,
t→t0 x(t) − x(t0 )
(t − t0 )p (p) (t − t0 )q (q)
x(t) = x(t0 ) + x (t0 ) + · · · + x (t0 ) + (t − t0 )q ε1 (t),
p! q!
(t − t0 )p (p) (t − t0 )q (q)
y(t) = x(t0 ) + y (t0 ) + · · · + y (t0 ) + (t − t0 )q ε1 (t),
p! q!
où lim ε1 (t) = lim ε2 (t) = 0.
t→t0 t→t0
6) Construction de la courbe : on trace la courbe tout en tenant compte
(s’ils existent) des asymptotes, des points particuliers, des tangentes, des
points d’inflexions, des points de rebroussement, des informations contenues
dans le tableau des variations, de la symétrie de la courbe, etc.
et
1
lim x(t) = lim y(t) = .
t→1 t→1 2
Les fonctions x et y sont dérivables et on a pour t ∈ [0, 1],
1 − 3t4 t2 (3 − t4 )
x0 (t) = , y 0 (t) = .
(1 + t4 )2 (1 + t4 )2
La tangente horizontale au point M (0) = (x(0), y(0)) est dirigée par le vecteur
(1, 0), tandis que la tangente au point M (+∞) est dirigée par le vecteur (0, 1).
Le tableau des variations de x et y est
1
t 0 √
4
3
1
x’(t) + √
0 −
(4 3)2 1
x(t) 0 % 4
& 2
1
y(t) 0 % 2
y’(t) 0 +
La courbe représentative a l’allure indiquée par la figure suivante :
De même, on a
d’où
M (3) (0) = r(1, 0).
Comme M 00 (0) et M (3) (0) sont linéairement indépendants, on a donc un point
de rebroussement de 1ère espèce à tangente verticale. On peut aussi raisonner
comme suit : comme
y(t) − y(0) 1 − cos t sin t cos t
lim = lim = lim = lim = +∞,
t→0 x(t) − x(0) t→0 t − sin t t→0 1 − cos t t→0 sin t
Dy = [−1, 1].
D = Dx ∩ Dy = [−1, 1[.
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 744
On a immédiatement
Comme
lim x(t) = −∞, lim y(t) = 0,
x→1 t→1
d’où
M 0 (0) = (0, 0).
De même, on a
00 00 00 −1 −1
M (t) = (x (t), y (t)) = 2
, √ ,
(1 − t) (1 − t ) 1 − t2
2
d’où
M 00 (0) = (−1, −1).
On a
(3) (3) (3) −2 −t
M (t) = (x (t), y (t)) = , √ ,
(1 − t)3 (1 − t2 ) 1 − t2
d’où
M (3) (0) = (−2, 0).
On en déduit que le point singulier (0, 1) est un point de rebroussement de 1ère
espèce. Notons aussi que x0 (t) ≥ 0 pour t[−1, 0] et x0 (t) ≤ 0 pour t ∈ [0, 1[.
De même, on a y 0 (t) ≥ 0 pour t[−1, 0] et y 0 (t) ≤ 0 pour t ∈ [0, 1[. on en
déduit le tableau de variation :
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 745
t −1 0 1
x’(t) + 0 − k
x(t) −1 + ln 2 % 0 & −∞k
y(t) 0 % 1 & 0
y’(t) + 0 −
La courbe représentative a l’allure indiquée par la figure suivante :
et
dM
(θ) = r0 (θ).→
−
u (θ) + r(θ).→
−
v (θ).
dθ
Par la suite, on utilisera indifféremment la notation
r = f (θ), ou r = r(θ).
∀θ ∈ D, θ + T ∈ D, r(θ + T ) = r(θ),
∀θ ∈ D, θ + T ∈ D, r(θ + T ) = −r(θ),
alors la courbe admet une symétrie par rapport à l’axe 0y (et l’étude peut se
faire dans R+ ou R− ).
- Si
r(a − θ) = r(θ),
a+π
alors la courbe admet une symétrie par rapport à la droite polaire θ =
2
a
(et on restreint l’étude de la courbe pour θ ≥ ).
2
- Si
r(a − θ) = −r(θ),
a+π
alors la courbe admet une symétrie par rapport à la droite polaire θ =
2
a
(et on restreint l’étude de la courbe pour θ ≥ ).
2
2) Étudier les branches infinies.
- Si
lim r(θ) = ±∞,
θ→±∞
on a un enroulement en spirale.
- Si
lim r(θ) = 0,
θ→±∞
alors la courbe possède une branche spirale autour de l’origine (0 est un point
asymptote).
- Si
lim r(θ) = a,
θ→±∞
alors la droite ayant pour équation Y = b est une asymptote horizontale dans
−→ − →
le repère (0, 0X, 0Y ), son équation polaire étant
b
r= .
sin(θ − θ0 )
(Autrement dit, la droite d’équation y = θ0 x + b, est asymptote à la courbe).
Si la limite ci-dessus est égale à b+ (resp. b− ), alors la courbe est au des-
sus (resp. dessous) de l’asymptote. La position de la courbe par rapport à
l’asymptote peut-être décrite à l’aide d’un développement limité de r(θ) sin(θ−
θ0 ) au voisinage de θ0 . Si
r0 (θ0 )→
−
u + r(θ0 )→
−
v.
Le seul point singulier possible d’une courbe polaire est le point (0, 0).
- En M (θ0 ) = 0, la courbe C possède une tangente d’angle polaire θ0 et
dirigée par →−u (θ0 ).
- En M (θ0 ) 6= 0 (point régulier), la courbe C possède une tangente di-
→
− dM
rigée par le vecteur T = r0 (θ0 )→ −
u + r(θ0 )→
−
v et (θ0 ) fait un angle α
→
− dθ
avec u (θ0 ) tel que la pente de la tangente est donnée dans le repère mo-
bile (M (θ0 ), →
−
u (θ0 ), →
−
v (θ0 )) par
r(θ0 )
tan α = ,
r0 (θ0 )
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 749
r(θ0 )x − r0 (θ0 )y = 0.
π
(si r0 (θ0 ) = 0, dans ce cas α = et la tangente à la courbe est orthogonale
2
au rayon vecteur en M (θ0 )).
- Les points doubles M (θ1 ) = M (θ2 ) peuvent s’obtenir des égalités sui-
vantes :
r(θ1 ) = r(θ2 ), θ1 = θ2 + 2kπ,
ou
r(θ1 ) = −r(θ2 ), θ1 = θ2 + (2k + 1)π,
où, k ∈ Z∗ .
(On a aussi π
r − θ = r(θ),
3
donc la courbe admet une symétrie par rapport à la droite polairehd’équation
π πi
θ = et le lecteur peut s’il veut restreindre le domaine d’étude à 0, ). La
3 6
courbe représentative a l’allure indiquée par la figure suivante :
θ sin 2θ
r(θ) = tan = .
2 cos 2θ
Notons que
θ
cos= 0 ⇐⇒ θ = (2k + 1)π, k ∈ Z.
2
Donc le domaine de définition de r est
Puisque
lim r(θ) = +∞,
θ→π
et
π r( π2 )
r( ) = 1, = 1,
2 r0 ( π2 )
ce qui explique (par symétrie) que ce point est un point double. Le tableau de
variation est
π
θ 0 2
π
0
r (θ) + k
r(θ) 0 % 1 % +∞k
Le lecteur peut se contenter du signe de r :
π
θ 0 2
π
r(θ) 0 % 1 % +∞k
La courbe représentative a l’allure indiquée par la figure suivante :
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 752
r(π − θ) = r(θ),
h π πh
alors on restreint l’étude de la courbe sur l’intervalle − , . Sur cet in-
2 2
tervalle,
r = 0 ⇐⇒ θ = 0.
π
Au voisinage de θ = , on a
2
lim r(θ) = −∞,
θ→ π2
et
lim x(θ) = limπ r(θ) cos θ = limπ ln(1 − sin θ) cos θ,
θ→ π2 θ→ 2 θ→ 2
π
d’où (il suffit de poser t = − θ),
2
t 2
limπ x(θ) = lim ln(1 − cos t) sin t = lim ln 2 sin sin t = 0.
θ→ 2 t→0 t→0 2
Comme
cos θ
r0 (θ) = − ,
1 − sin θ
h π πh
alors sur − , ,
2 2
π
r0 (θ) = 0 ⇐⇒ θ = − .
2
D’où, le tableau de variation :
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 753
θ − π2 0 π
2
r0 (θ) 0 − k
r(θ) ln 2 & 0 & −∞k
Ici aussi, on peut se contenter du signe de r :
θ − π2 0 π
2
r(θ) ln 2 & 0 & −∞k
Appendice 4 (Mesure et
Intégration)
τ ({A}) = {∅, Ω, A, Ac },
τ ({A, B}) = {∅, Ω, A, B, Ac , B c , A ∪ B, Ac ∪ B, A ∪ B c ,
Ac ∪ B c , A ∩ B, Ac ∩ B, A ∩ B c , Ac ∩ B c ,
(A ∪ B) ∩ (Ac ∪ B c ), (A ∩ B) ∪ (Ac ∩ B c )}.
∀B2 ∈ B2 , f −1 (B2 ) ∈ B1 .
ce qui représente l’aire comprise entre le graphe de f et l’axe ox. Pour qu’une
fonction bornée soit intégrable au sens de Riemann, il faut et il suffit que
l’ensemble des points de discontinuités de f soit de mesure nulle. L’idée
principale de la construction de l’intégrale de Lebesgue, réside dans le fait de
considérer une subdivision du domaine des valeurs de f (et non du domaine
[a, b] de f , comme dans le cas de Riemann). Soit f une fonction mesurable
réelle et positive. Soit [m, M ] un intervalle sur l’axe oy tel que : Imf ⊂ [c, d]
et considérons une subdivision de [c, d] en un nombre fini de valeurs distinctes
yk . Posons
Ei = {x ∈ [a, b] : yi ≤ f (x) ≤ yi+1 } = f −1 ([yi , yi+1 ]),
et
µ(Ei ) = mesure de Ei .
C’est la longueur usuelle de Ei si Ei est un intervalle ou une réunion finie
d’intervalles disjoints.
Z
Définition 23.10 L’intégrale de Lebesgue f dµ (µ étant la mesure de Le-
k
X k
X
besgue) est la limite commune des sommes yi µ (Ei ) et yi+1 µ (Ei ). Au-
i=1 i=1
trement dit, l’expression
k
X
ηi µ (Ei ) , ∀ηi ∈ [yi , yi+1 [ ,
i=1
d) Si
f = f1 − f2 = g1 − g2 ,
avec f1 , f2 , g1 , g2 positivement intégrables sur I, alors
Z Z Z Z
f1 − f2 = g1 − g2 .
I I I I
Z
Autrement dit, l’intégrale f est indépendante du mode de représentation
I
de la fonction f par une différence de fonctions positivement intégrables. e)
Si deux suites croissantes (ϕk ) et (ψk ) de fonctions en escalier vérifient les
conditions de la définition précédente (voir fonction positivement intégrable)
pour une même fonction f , alors
Z Z
lim ϕk = lim ψk .
k→∞ I k→∞ I
Z
Autrement dit, la limite lim ϕk qui intervient dans la définition de fonction
k→∞ I
positivement intégrable, ne dépend pas du choix de la suite (ϕk ).
f ) Le nombre Z
lim ϕk ,
k→∞ I
Z
est appelé l’intégrale de Lebesgue de f sur I et est noté f . Toute fonction
I
intégrable au sens de Riemann est intégrable au sens de Lebesgue et les deux
Lesfari (Exercices corrigés d’analyse) 758
|f (x)|2 = f 2 (x),
et si f est complexe,
|f (x)|2 = f (x)f (x).
b) Deux fonctions égales presque partout seront considérées comme égales.
Et conformément à l’usage, on confondra d’une part L1 et L1 et de l’autre
L2 et L2 .
Propriétés :
a) Soient f, g ∈ L1 et α, β ∈ C. Alors, αf + βg ∈ L1 et
Z Z Z
(αf + βg) dx = α f dx + β gdx.
f ) La quantité Z
kf k = |f (x)|dx,
Ω
est une norme sur L1 (Ω).
g) La quantité sZ
kf k = |f (x)|2 dx,
Ω
2
est une norme sur L (Ω).
h) Inégalité de Schwarz : Si f, g ∈ L2 , alors
Z 2 Z Z
f (x)g(x)dx ≤ |f (x)| dx |g(x)|2 dx.
2
Ω Ω Ω
Bibliographie
théorème de Borel-Lebesgue, 18
théorème de Cauchy, 651
théorème de changement de variable,
536
théorème de continuité, 385, 400, 431
théorème de convergence dominée, 386,
563
théorème de dérivation, 386, 400, 431
théorème de Dini, 385
théorème de Dirichlet, 469
théorème de Fubini, 528
théorème de Heine, 151
théorème de la moyenne, 531
théorème de Moréra, 653
théorème de Poincaré, 652
théorème de Rolle, 170
théorème des résidus, 658
théorème des valeurs intermédiaires,
150
transformation d’Abel, 366
transformée, 615
transformée de Laplace, 702
translation, 711
tribu, 754
tribu borélienne, 755
tribu grossière, 754
tribu triviale, 754
uniforme, 640
uniformément continue, 151
valeur absolue, 10
valeur d’adhérence, 49, 128
valeur moyenne, 230
valeur principale de Cauchy, 558, 559
voisinage, 15, 718
Wronskien, 293