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Chapitre III : hauteur théorique

d’élévation des pompes


centrifuges.
COURS MACHINES HYDRAULIQUES BENMOUSSA.Y

Introduction :

La roue à aubes (rotor) constitue l’organe principal de la pompe. Entre les aubes de la roue
et le courant liquide se produit une interaction qui est à l’origine de la transformation de l’énergie
mécanique en énergie hydraulique.
Triangle des vitesses :
Lorsque la pompe est mise en marche, c’est-à-dire le rotor tourne, le mouvement du
liquide à l’intérieur de la roue, précisément, entre deux aubes, est du à deux mouvements distincts,
qui sont :
 Mouvement d’entraînement (rotation du rotor)
 Mouvement relatif (déplacement du liquide par rapport au rotor).

A cet effet le vecteur vitesse absolue V du liquide à l’intérieur de la roue est égal à la sommes des
vecteurs vitesse d’entraînement W et vitesse relative U (figure 01).

W T a n g e n t e à l'a u b e

U2 V1 U1

V2
W1 a1
a2 B1 M1
M2
R2
R1
B2 R 2 .c o
sa 2

T a n g e n t e à la r o u e

Figure 01.III : triangle des vitesses d’une pompe centrifuge


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Définissons au préalable, les notations utilisées dont nous nous les aurons besoin par la suite :

Q : débit total traversant la machine (en m3/s)

R : rayon de la roue (en m)

 : Vitesse angulaire de la roue (rad/s)

N : nombre de tours par minute (tr/min).


U : Vitesse de translation du liquide à l’intérieur de la roue (tangentielle au diamètre de la roue
(en m/s) (vitesse d’entrainement) ; U = W.R (m/s).


W : Vitesse de rotation du liquide à l’intérieur de la roue, tangentielle à l’aubage (vitesse
2 . .n
angulaire de la roue ( ) ;(rad/s) ; N : nombre de (tr/minute) ;
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 

V : Vitesse absolue (la somme géométrique des W et U ) (en m/s)


V u : Vitesse circonférentielle (projection de la vitesse absolue sur la tangente de la roue)


V r : Vitesse radiale (projection de la vitesse absolue sur le rayon)

C’est ainsi qu’aux points (1) et (2) ci-dessous on aura :

A l’entrée de l’aubage, en (1) on aura les vitesses U1, W1 et V1

A la sortie de l’aubage, en (2) on aura les vitesses U2, W2 et V2

 
 1 : Angle absolue d’entrée (entre U 1 et V 1 ) .

 
 2 : angle absolue de sortie (entre U 2 et V 2 ) ils sont variables en fonction de Q et N.

 
β1 : angle entre W 1 et U1 (angle d’entrée).

 
β2 : angle entre W 2 et U 2 (angle de sortie).

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  
V  U W

V  VU  Vr
VU  V cos
Vr  V sin 

Soit une masse liquide qui se déplace du point 1 à 2 :

La variation de la quantité de mouvement peut étre représentée par l’équation suivante :

m(V2  V1 )  Fex .dt...........................................(1.III )

m : la masse de la particule liquide (kg).

V1, V2 ; les vitesses de la masse liquide aux points 1 et 2 respectivement.

Fex : la somme des forces exterieurs.

Puisqu’il s’agit de la rotation du rotor, il est beaucoup plus préférable d’utiliser le couple de
rotation à la place de la force F ;alors l’équation (1) devienne :

m(V2 .l 2  V1 .l1 )  C.dt..............................................(2.III )

l1, l2 : bras de levier (m) l2= r2.cosα2 ; l1=r1cosα1

alors l’équation (2) devienne :

m(V2 .r2 . cos  2  V1 .r1 . cos 1 )  C.dt............................................(3.III )

Mais nous avons :

V2.cosα2=VU2 et V1.cosα1=VU1

Ainsi l’équation (3) devienne :

m(VU 2 .r2  VU 1 .r1 )  C.dt


m
C (VU 2 .r2  VU 1 .r1 )........................................(4.III )
dt

Aussi nous avons Qm= m/dt ( débit massique).

L’équation (4) devienne :

C  Qm (VU 2 .r2  VU 1 .r1 )........................................(5.III )

D’autre part, l’expression de la puissance peut s’écrire sous la forme : suivante :

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Pthé  C.W  Qm (W .VU 2 .r2  W .VU 1 .r1 ).......................(6.III )

Pthé : puissance théorique (watte)

2N
W : vitesse angulaire (m/s) ; W  (rad/s) et N (tr/min).
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Nous avons aussi : U=r.W

Pthé  Qm (.VU 2 .U 2  VU 1 .U 1 )  QV  .g.H thé ..................(7.III )

Nous savon que : Qm=ρQv ; l’équation (5) devienne :

(.VU 2 .U 2  VU 1 .U 1 )
H thé 
g
(.V . cos  2U 2  V1 . cos  1U 1 )
H thé  2 ....................(8.III )
g

L’équation (8.III) est l’équation fondamentale non seulement des pompes centrifuges mais encore
de toutes les machines à aubes : ventilateurs, compresseur et turbines ; elle est appelée aussi
l’équation d’Euler.

On remarque que la hauteur théorique d’élévation dépend uniquement des vitesses à l’entrée et à
la sortie.

Pour une pompe centrifuge radiale α1=90° on aura :

V2 cos 2 .U 2
Ht  ......................(9.III )
g

Remarque :

Cette équation ne tient pas en compte les pertes de charges.

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