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CHAPITRE 5 : GENERALITES SUR L’EVALUATION DES ACTIFS ET DES PASSIFS

1) Les actifs immobilisés


Un actif est un élément identifiable du patrimoine ayant une valeur économique positive pour l’entité, c’est-
à-dire, un élément générant une ressource que l’entité contrôle du fait d’événements passés et dont elle
attend des avantages économiques futurs.
Limites à cette définition :
 Ecarts de conversion – Actif : obligatoirement portés à l’actif
 Frais de constitution, de transformation et de premier établissement : peuvent être inscrits à l’actif en
frais d’établissement. Mais inscription en charges des frais d’établissement qui ne répondent pas à la
définition d’un actif  Méthode de référence
 Frais d’augmentation de capital, de fusion et de scission : peuvent être inscrits à l’actif en frais
d’établissement. Peuvent être imputés sur la prime d’émission. En cas d’insuffisance de cette
dernière, comptabilisation en charges

Différents types d’immobilisations


 Immobilisations corporelles (immeuble, matériel, équipement…)
Actif physique détenu soit pour être utilisé dans la production ou la fourniture de biens ou services,
soit pour être loué à des tiers.
Comptes 211 à 218
 Immobilisations incorporelles (fonds commercial, brevets, logiciels…)
Actif non monétaire, dépourvue de substance physique.
 Immobilisations financières
Détenues par l’entreprise pour plus d’un an, dans l’intention de percevoir des revenus (intérêts,
dividendes) ou des plus-values, ou des relations commerciales avantageuses.

Distinction Immobilisations / Stocks / Charges

Immobilisation ou stock ? Immobilisation ou charge ? Cas particulier des biens de peu de


valeur
Bien destiné à servir de façon durable Dépense respectant les critères de Eléments d’actifs non significatifs
 Immobilisation définition et de comptabilisation d’un pouvant être inscrits en charges dans
Sinon c’est un stock (1) ou une charge actif  Immobilisation (2) le compte 606 si Prix unitaire HT <
Sinon c’est une charge (3) 500€
Compte 606 Matériel et outillage /
Matériels et petits mobiliers de
bureau / Logiciels

(1) Un stock est un actif détenu pour être vendu dans le cours normal de l’activité ou en cours de production
pour une telle vente, ou destiné à être consommé dans le processus de production ou de prestations de
services, sous forme de matières premières ou de fournitures.

(2) Une immobilisation est une dépense ayant pour effet d’augmenter la valeur d’un élément de l’actif du
patrimoine, ou pour effet de prolonger la durée normale d’utilisation du bien au-delà de la période
d’amortissement prévue.

(3) Une charge est une dépense d’entretien, une réparation destinée à maintenir les éléments d’actif en état
normal d’utilisation jusqu’à la fin de la période fixée pour le calcul des amortissements.

Conditions d’inscription d’une immobilisation corporelle, incorporelle ou d’un stock à l’actif


 Il est probable que l’entité bénéficiera des avantages économiques futurs
 Son coût ou sa valeur peut être évalué avec une fiabilité suffisante

Exceptions pour les biens acquis en crédit-bail et les biens avec une clause de réserve de propriété (l’acquéreur
n’est propriétaire qu’après paiement complet du prix)
2) Les actifs financiers

Portefeuille de titres
 Titres de participation
Titres dont la possession durable est estimée utile à l’activité de l’entité
Correspondent à des titres acquis par OPE ou OPA ou à des titres représentants au moins 10% du
capital d’une entreprise
Compte 261
 Titres immobilisés de l’activité de portefeuille
L’entreprise investit tout ou partie de ses actifs dans un portefeuille de titres pour en retirer à plus ou
moins longue échéance, une rentabilité satisfaisante
Compte 273
 Autres titres immobilisés
Titres que l’entreprise veut conserver durablement ou qu’elle n’a pas la possibilité de revendre
rapidement
Comptes 271 (droits de propriété) ou 272 (droit de créance)
 VMP
Titres acquis en vue de réaliser un gain à brève échéance
Comptes 503, 506 et 507

Créances
Droit personnel permettant à leurs titulaires (les créanciers) d’exiger d’autres personnes (les débiteurs)
l’exécution d’une obligation.
 Créances financières
Echéance qui était à plus d’un an à l’époque de leur naissance
Comptes 275, 275 et 276
 Créances non financières
Comptes de la classe 4

3) Les passifs
Un passif est un élément du patrimoine ayant une valeur économique négative pour l’entité, c’est une
obligation de l’entité à l’égard d’un tiers, l’obligation peut être d’ordre légal réglementaire ou contractuel.
L’obligation provoquera une sortie de ressources au profit de ce tiers sans contrepartie équivalente attendue
de celui-ci.

Conditions pour constater un passif


 Obligation de l’entité à l’égard des tiers
 Existence de l’obligation à la date de clôture
 L’obligation entraîne une sortie de ressources probable ou certaine au bénéfice du tiers
 Sortie de ressources doit être sans contrepartie équivalente attendue

Dettes
Passif certain dont l’échéance et le montant sont fixés de façon précise.
 Dettes financières
Comptes 16 et 519
 Dettes non financières
Comptes 40 et 42
Charges à payer
Passif certain dont il est nécessaire d’estimer le montant ou l’échéance avec une incertitude moindre que
s’agissant d’une provision.
Exemple : 408 F/R Factures non parvenues
1688 Autres emprunts, intérêts courus

Produits constatés d’avance


Revenus perçus ou comptabilisés en produits par l’entité à la date de clôture, au titre de prestations ou
marchandises restant à livrer après la date de clôture.
Compte 487

Provisions
Passif dont l’échéance ou le montant n’est pas fixé de façon précise.

Passifs éventuels
 Soit une obligation potentielle de l’entité à l’égard d’un tiers non confirmé
 Soit une obligation à l’égard d’un tiers dont il n’est pas certain qu’elle provoquera une sortie de
ressources sans contrepartie
Mention de ces passifs en Annexe.

4) Les règles générales d’évaluation

Règles d’évaluation des immobilisations à l’entrée dans l’entreprise


 Biens acquis à titre onéreux  Coût d’acquisition
 Biens produits  Coût de production
 Biens acquis à titre gratuit ou par voie d’échange  Valeur vénale

Coût d’acquisition d’une immobilisation corporelle


Prix d’achat (y compris droits de douane et taxes non récupérables, après déduction des RRR et escomptes de
règlement) de l’immobilisation majoré de tous les coûts directement attribuables engagés pour mettre l’actif en
place et en état de fonctionner. Il est éventuellement tenu compte des coûts de démantèlement, d’enlèvement
et de restauration du site.

Coût d’acquisition d’une immobilisation incorporelle


Prix d’achat de l’immobilisation majoré de tous les coûts directement attribuables à la préparation de cet actif
en vue de l’utilisation envisagée.
Droits de mutation, honoraires ou commissions et frais d’actes liés à l’acte d’achat des immobilisations 
Coûts directement attribuables à l’acquisition et sont rattachables au coût d’acquisition.
Sur option de l’entreprise, possibilité de comptabiliser ces frais en charges  Option globale

Coûts d’emprunts (charges d’intérêts seulement) peuvent être rattachés au coût des actifs (option globale).
 L’option d’activation des coûts d’emprunts concerne les immobilisations corporelles et incorporelles,
les stocks
 Les coûts d’emprunts directement destinés à financer l’acquisition ou la production d’un actif éligible,
sont inclus dans le coût de l’actif :
- Concernent la période de production de cet actif, jusqu’à la date d’acquisition ou de réception
définitive
- Se rapportent à un actif éligible qui exige une longue période de préparation ou de construction
avant de pouvoir être utilisé
Si le financement couvre différents projets, le montant incorporable au coût de l’actif est déterminé en
appliquant un taux de capitalisation moyen aux dépenses relatives à l’actif.
(Moyenne pondérée du coût des emprunts non affectés de l’entité au cours de l’exercice)
Coûts exclus du coût d’acquisition qui seront donc enregistrés obligatoirement en charges
 Coûts d’ouverture d’une nouvelle installation
 Coûts d’introduction d’un nouveau produit ou service
 Coût de formation du personnel
 Coûts supportés quand l’actif est en état de fonctionner

Coût de production
Coût d’acquisition des matières consommées + Coûts directs de production + Coûts indirects de production
fixes et variables
Coûts d’emprunt peuvent être rattachés au coût de production
Coûts administratifs exclus du coût de production

Valeur vénale
Montant qui pourrait être obtenu à la date de clôture de la vente d’un actif, lors d’une transaction conclue
dans des conditions normales de marché, net des coûts de sortie.
Coûts de sortie = coûts directement attribuables à la sortie d’un actif à l’exception des charges financières et de
la charge de l’impôt sur le résultat.

Cas particuliers
 Immobilisation corporelle ou incorporelle acquise en échange d’un ou plusieurs actifs non monétaires
ou d’une combinaison d’actifs monétaires (soulte) et non monétaire est évaluée à la valeur vénale à
moins que :
- La transaction d’échange n’ait pas de substance commerciale
- La valeur vénale de l’immobilisation reçue ou de l’immobilisation donnée ne puisse être évaluée
de façon fiable
Un échange n’a de substance commerciale que s’il entraîne une modification des flux de trésorerie
futurs résultant de la transaction.
 Biens acquis avec une clause de réserve de propriété : transactions comptabilisées à la date de
livraison du bien et non à celle du transfert de propriété.

Règles d’évaluation des immobilisations en fin d’exercice, à l’inventaire et à l’arrêté des comptes
 Evaluation à l’inventaire (Recensement et évaluation de tous les actifs et dettes de l’entreprise)
La valeur d’une immobilisation correspond à sa valeur actuelle, celle la plus élevée entre la valeur
vénale et la valeur d’usage (valeur des avantages économiques futurs attendus de son utilisation et de
sa sortie. Elle est calculée à partir des flux nets de trésorerie attendus).
La valeur actuelle d’une immobilisation n’est effectuée qu’en présence d’un indice de perte de valeur.
Pour une immobilisation amortissable, si sa valeur actuelle n’est pas jugée < à sa VNC de manière
significative, on maintient la VNC au bilan.
 Evaluation à l’arrêté des comptes : pour chaque immobilisation comparaison de sa VNC et de sa valeur
actuelle.
Plus-values latentes pas prises en compte
Moins-values donnent lieu à la constatation d’une dépréciation

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