Vous êtes sur la page 1sur 12

Analyse et description des

produits
Une entreprise propose des produits industriels susceptibles de satisfaire les utilisateurs et d’être
rentables pour ceux qui les fabriquent. La compétitivité des entreprises dépend fortement de leur
capacité à lancer des produits nouveaux et novateurs sur le marché. Il s’agit de relier les idées et
les concepts nouveaux, la créativité, et la réalisation de nouveaux produits, l’innovation.

I. CONCEPTION ET DEVELOPPEMENT DE PRODUIT

Il y a une interdépendance entre entreprises, clients, marché et consommateurs. Le processus de


mise sur le marché commence par l’analyse du marché qui va
chercher, évaluer, étudier et tenter de comprendre les besoins, les Déf. « BESOIN »
agissements et les attentes d’une clientèle « cible ». Nécessité ou désir
éprouvé par un
Identification d'un utilisateur.
besoin ou d'une
insatisfaction

Evaluation des
Lancement possibilités et
gains potentiels

Elaboration des
Fabrication /
stratégies de
Production
développement

Développement / Fig Cycle de développement


Modélisation /
démarche de de produits
conceptualisation
conception

L’évaluation des possibilités est la phase d’étude des concurrents et de leurs offres, de
détermination des gains financiers potentiels, des besoins en investissement, etc.
L’entreprise élabore ensuite ses stratégies de développement en évaluant les ressources
requises et en planifiant toutes les étapes de recherches, de conception, d’intégration, …
Démarre ensuite la démarche de conception du produit
Un produit peut être un objet matériel (objet, mécanisme industriel,…) Déf. « PRODUIT »
ou immatériel (programme informatique, service à la personne, Correspond à ce qui
services financiers…). est ou sera fourni à un
Viennent ensuite les étapes de la conceptualisation et du utilisateur pour
développement, caractérisées par la modélisation, la réalisation de répondre à son besoin.
maquettes et prototypes, les essais d'évaluation du produit, sa mise
au point et son perfectionnement.
Lorsque la conception globale du produit est validée elle est confrontée au processus de
production ce qui amène les concepteurs à affiner ses spécifications.
Nota : Les définitions utilisées sont tirées des normes AFNOR NF EN 1325 et NF X
50-150 153 sur l’analyse fonctionnelle.
Enfin, on fait la promotion du nouveau produit, qui est lancé sur le marché. La rétroaction du
consommateur et le perfectionnement après le lancement du produit sont l’occasion de remettre
en question les choix initiaux. On parle ainsi de processus itératif.

II. L’EXPRESSION DU BESOIN - CdCF

Le besoin peut être objectif (être quantifiable par des notions, des valeurs) ou être subjectif
(dimension émotionnelle). L’achat d’un bien de consommation par exemple est le compromis entre
un investissement affectif et financier.

La pyramide des besoins est une


théorie élaborée à partir des
Accomplissement
personnel
observations réalisées dans les
années 1940 par le psychologue
Estime de soi
Abraham Maslow (1er avril 1908 - 8
juin 1970) sur la motivation. La
pyramide est constituée de cinq
Estime des autres niveaux. Nous recherchons d'abord,
selon Maslow, à satisfaire chaque
Amour, appartenance besoin d'un niveau donné avant de
penser aux besoins situés au niveau
Sécurité
immédiatement supérieur de la
pyramide. En marketing cette
pyramide permet de positionner un
Physiologiques produit.

Plusieurs questions permettent de percevoir le besoin auquel va répondre le produit :


- Quelle est son utilité, à quoi ou à qui sert-il ?
- Quelle est son action, sur quoi/qui agit-il ?
- A quel besoin de base répond-il ? Déf. « CdCF »
Document par lequel le
Le cahier des charges fonctionnel (CdCF) est un document demandeur exprime son
qui décrit l’ensemble des exigences fonctionnelles attendues par besoin (ou celui qu’il est
le système permet d’apporter une réponse à un problème
chargé de traduire) en terme de
évoqué en termes de besoin sans référence aux solutions fonctions de services et de
techniques, l’objectif étant d’obtenir la proposition la plus apte à contraintes. Pour chacune
rendre le service attendu. Les exigences sont la description du d’elles sont définis des critères
besoin utilisateur vis à vis du système final. d’appréciation et leurs niveaux.
Le produit est un ensemble de SOLUTIONS TECHNIQUES Chacun de ces niveaux doit
proposées par le concepteur pour réaliser une fonction et ainsi être assorti d’une flexibilité »
répondre, au mieux, au besoin exprimé dans le CdCF. (AFNOR X 50-150)

Un cahier des charges fonctionnel doit comprendre selon la norme X 50-151 :

- Une présentation générale du problème - Un appel à variantes


- Le produit et son marché ; - D’autres solutions pour favoriser
- Le contexte du projet, les objectifs ; l’innovation ;
- L’énoncé du besoin ; - Un cadre de réponses
- L’environnement du produit recherché ; - Une évaluation objective de chaque fonction ;
- L’expression fonctionnelle du besoin - Une évaluation objective de l’ensemble du
- Les fonctions assurées par le produit ; produit demandé.
- Les différentes contraintes et leurs critères
d’appréciation.
A rédiger par le demandeur A rédiger par le concepteur/réalisateur
(qui connaît le besoin) (qui connaît technologies, coûts et délais et qui
dispose des moyens)
III. CYCLE DE VIE DU PRODUIT
Pour répondre aux contraintes économiques
et matérielles il est nécessaire de considérer
le produit dans son ensemble, de l'idée de sa
création jusqu'à sa fin de vie. L'ensemble de
ces étapes est appelé :
Cycle de vie du produit.
(product lifecycle)

L’évaluation des impacts environnementaux d'un


produit a pour but de réduire les effets d'un
produit sur l'environnement tout au long de son
cycle de vie, de l'extraction de ses matières
premières jusqu'à son traitement en fin de vie
(mise en décharge, incinération, recyclage, etc).

(cf cours Ecoconception)

IV. MODELISATION – LANGUAGE SYSML – DEMARCHE DE CONCEPTION

Le développement du produit nécessite de l'analyser en reformulant le besoin. Cette analyse est


conduite à l'aide de modèles.
Un modèle permet de réduire la complexité d’un phénomène en définissant les limites du
phénomène étudié et en formulant des hypothèses adéquates.
Une fois le modèle validé par des essais et les premiers résultats Déf. « Modèle »
obtenus, on affine le modèle à partir d’autres théories et Représentation abstraite et
hypothèses et ce, en fonction des objectifs de l’étude. simplifiée, d’une entité du
monde réel en vue de le
La conception d’un produit fait appel à des connaissances dans décrire, de l’expliquer ou
des domaines divers, tels que la mécanique, l’électricité, de le prévoir.
l’électronique, la physique, la chimie, la productique ; mais aussi
l’économie, l’expression et la communication.
Pour que tous les intervenants puissent communiquer autour du produit, il est nécessaire
d’organiser leurs échanges avec un language commun et de leur donner accès à toutes les
données relatives au produit (base de donnée), à son processus de fabrication, à son
fonctionnement ou son utilisation. Pour cela on utilise le language SysML (System Modelling
Language)
La description du produit se fait ainsi par :
• Les fonctions que le système assure et les relations qu’il
entretient avec les matières d’oeuvre et son environnement. Déf. « FONCTIONS »
Ces fonctions constituent la reformulation du besoin et Actions d’un produit ou
répondent au pourquoi du système. l’un de ses constituants
• La structure matérielle et logicielle du système, c’est à dire exprimées exclusivement
son organisation et les liens entre les différents constituants. en termes de finalité.
C’est le comment physique
• Le comportement du système en fonctionnement qui effectue des tâches pour assurer les
fonctions. La succession chronologique d’actions se fait par traitement d’informations, C’est
le comment logique.
Un système technique est soumis aux conditions et contraintes imposées par les milieux ambiants
qui constituent son environnement :

Humain Physique Economique Technique


(ergonomie, (bruit, chocs, (prix de revient, (énergies
sécurité,....) chaleur,...) SAV, ....) disponibles,...)
1) Outils de représentation

Vues 3D, Schéma cinématique, Diagramme des cas d’utilisation


Diagramme des exigences
électriques, hydrauliques … (Use Case Diagram)

Diagrammes Diagramme de séquences


(Sequence Diagram)
fonctionnels

Système
technique
à décrire

Diagrammes Diagrammes
structurels comportementaux

Diagramme de définitions de Diagramme d’états


blocs (State Diagram)
(Definition Block Diagram)

Diagramme de blocs internes Diagramme d’activité


(Internal Block Diagram) (Activity Diagram)
Diagramme des exigences Diagramme des cas d’utilisation
Représente les exigences / contraintes / Représente les fonctions attendues en
capacités à satisfaire par un système. montrant les interactions fonctionnelles entre
les acteurs et le système à l’étude.
Diagramme des séquences Diagramme d’états
Montre la séquence verticale des messages Représenter une situation durant la vie d’un
passés entre éléments (lignes de vie) au sein bloc, ses changements d’états.
d’une interaction.

Diagramme de définition de blocs Diagramme de blocs internes


Représente un système complet, un sous- Ce diagramme montre principalement les
système ou un composant élémentaire. Il relations entre éléments de même niveau,
permet également de décrire les flots qui ainsi que les éventuelles multiplicités des
circulent à travers un système. parties.

On distingue divers types de fonctions :


- Fonction de service : action attendue d’un produit (ou réalisée par lui) pour répondre à un
élément du besoin d’un utilisateur donné.
- Fonction technique : Action interne au produit (entre ses constituants) choisie par le
concepteur/réalisateur, dans le cadre d’une solution pour assurer des fonctions de service.
Une fonction technique répond à un besoin technique du concepteur/réalisateur et peut
être ignorée de l’utilisateur final du produit.

Cas D’UTILISATION
Lorsque un produit est situé dans des environnements différents et (ou) doit assurer des
services différents, ou qu’il est utilisé par des utilisateurs différents sans relation, l’énoncé du
besoin sera facilité par des analyses distinctes à ces différentes phases,
Exemple : on peut distinguer 3 phases d’utilisation d’un verre, pour boire, son lavage et son
rangement.
ACTEURS les éléments de l'environnement extérieur d'un produit sont appelés « acteurs ».
Les relations d'un produit avec les acteurs sont les fonctions de service rendues par le produit.
Les acteurs peuvent être des personnes, des matières d’oeuvre, des objets techniques, des
réseaux d’énergie ou d’information, le milieu ambiant, …

EXIGENCES : ce sont des contraintes venant de l’environnement, de la technologie, du


marché, de la situation et des choix de l’entreprise. Elles dépendent du lieu, et évoluent au
cours du temps. Elles limitent la liberté de choix du concepteur/réalisateur d’un produit.

CRITERE D’APPRECIATION
Caractère retenu pour apprécier la manière dont une fonction est remplie, ou une contrainte
respectée. Le critère d’appréciation possède une échelle permettant de situer son niveau. Pour
une même fonction, il y a souvent plusieurs critères d’appréciation de natures différentes.
Exemple : pour la fonction climatiser une pièce, on peut relever deux critères, l’un lié à la
température, l’autre au taux d’humidité.

FLEXIBILITE D’UN NIVEAU


Ensemble d’indications exprimées par le demandeur sur les possibilités de moduler le niveau
recherché pour un critère d’appréciation. La prise en compte de la flexibilité des niveaux est
une des caractéristiques fondamentales du cahier des charges fonctionnel. Elle permet
d’organiser le dialogue entre partenaires dans la recherche d’une véritable optimisation.

SPÉCIFICATION
Précision apportée avec exactitude au besoin de l’utilisateur. Les exigences sont décrites de
façon exhaustive, sans ambiguïté, et testable.
2) Cycle de développement
La gestion de projet est une démarche visant à organiser le déroulement d’un projet en prévoyant :
la description de ce qu’on va livrer
les moyens à mettre en œuvre pour mener le projet à bien
les problèmes qui peuvent intervenir, la façon de les résoudre
la date de chaque évènement en intégrant une marge d’erreur calculée à l’avance

Cycle en cascade
Le cycle est une succession d’étapes ordonnées où chaque phase se termine à une date précise
par la production de certains documents, logiciels ou produits intermédiaires.
Les résultats sont définis sur la base des interactions entre étapes, ils sont soumis à une revue
approfondie et on ne passe à la phase suivante que s'ils sont jugés satisfaisants.
Les vérifications ne sont effectuées que tardivement, les possibilités de retour en arrière se base
sur le fait qu'une étape ne remet en cause que l'étape précédente.

Exemple : cycle de fabrication du charbon de bois


Expression du besoin

Spécification

Validation
Conception générale

Conception détaillée

Réalisation

Intégration
Développement

Mise en production

Produit /Maintenance

Expression de besoin : Le client exprime son besoin, en décrivant les usages correspondant au
produit fini tel qu’il peut l’imaginer. « Que veut-on ? » et « À quel coût ? ».
Spécifications fonctionnelles : décrivent ce que désire le client désire. C’est le cahier des
charges du produit final qui doit couvrir l’intégralité des cas d’utilisation du produit, en expliquant ce
qu’il doit faire et non pas comment il va le faire.
Spécifications techniques : C’est une traduction des spécifications fonctionnelles en termes
techniques. C’est à ce moment que sont choisies les technologies à mettre en œuvre pour
développer le produit, et qu’est conçue l’architecture du produit.
La Conception Générale (ou conception préliminaire) : décrit l’ensemble de l’architecture du
futur produit. Il décompose en grands modules, ou composants le fonctionnement et l’interaction
des composants entre eux ainsi que l’énergie utilisée.
La conception détaillée permet de définir les composants, formes et caractéristiques, leur
agencement, leur protocole de communication.
La réalisation est la réalisation de prototypes et maquettes permettant de pratiquer des essais.
On constate toujours un ensemble de dysfonctionnements (bugs) qu’il est nécessaire de corriger.
Les tests unitaires permettent les composants et de vérifier qu’il n’existe pas d’erreur entre la
conception détaillée et la réalisation.
Les tests d’intégration sont les premiers
tests grandeur nature du produit fini. Ils
vérifient toutes les possibilités de
communication entre les différents
composants ou modules définis dans
l’architecture et donc qu’il n’existe pas
d’erreur entre le document de conception
générale et le document de conception
détaillée.
Les tests opérationnels vérifient que toutes
les utilisations qui ont été définies sont
fonctionnelles et donc qu’il n’existe pas
d’erreur entre le document de spécification
des exigences et le document de conception
générale. Chaque exigence de la
spécification doit être couverte par un test
fonctionnel. Le produit est vérifié une dernière
fois en pré-production, avant d’être mis en
production.

Exemple : processus de fabrication de la


laine de roche ROCKWOOL

ROCKWOOL est le fabricant de solutions


d'isolation à base de laine de roche, matériau
isolant et recyclable. Les déchets de son
processus de production sont transformés en
nouvelle matière première (MPS).

Cycle en V
On peut y distinguer 3 grandes parties : La phase de conception, la phase de réalisation (codage)
et la phase de validation. Chaque étape de conception possède son alter ego de validation. La
validation d'un projet, est possible car le référentiel de test et les niveaux requis sont définis dès la
conception.
Toute description d'un composant (partie descendante) doit être accompagnée de tests qui
permettront de s'assurer qu'il correspond à sa description.
Dans la partie montante, chaque phase doit renvoyer des informations à la phase qui se situe en
vis-à-vis si un défaut est détecté.

Besoin Produit

CdCF Tests opérationnels

Spécification Vérif Teste de Validation


performances

Conception générale Tests d’intégration

Conception détaillée Tests unitaires

Réalisation
Détail
Temps
Remarque : d’autres méthodes de développement existent, cycle en spirale (activité d'analyse des
risques), méthodes agiles (satisfaction réelle du besoin)

En pratique, il est difficile voire impossible de totalement détacher la phase de conception d'un
projet de sa phase de réalisation. C'est souvent au cours de l'implémentation qu'on se rend
compte que les spécifications initiales étaient incomplètes, fausses, ou irréalisables, sans compter
les ajouts de nouvelles fonctionnalités par les clients (scope creep).

V. LA PROPRIETE INDUSTRIELLE

Le brevet protège une innovation technique, c’est-à-dire un produit ou un procédé qui apporte une
nouvelle solution technique à un problème technique donné.
La réussite d’une entreprise dépend en grande partie de sa capacité à imaginer de nouveaux
produits.
En déposant un brevet à l’INPI, l’entreprise obtient, en France, un monopole
d’exploitation pour une durée maximale de 20 ans. Elle est ainsi la seule à
pouvoir l’utiliser et peut interdire toute utilisation, fabrication, importation, etc.,
de son invention effectuée sans votre autorisation, poursuivre les
contrefacteurs devant les tribunaux.
http://www.inpi.fr
et pour la recherche de brevets existants : http://fr.espacenet.com
Critères de brevetabilité

L’invention doit être une solution technique à un problème technique,


• doit être nouvelle, c’est-à-dire qu’elle ne doit pas porter sur une innovation qui a déjà été
rendue accessible au public (même dans les journaux)
• impliquer une activité inventive c’est-à-dire qu’elle ne doit pas découler de manière
évidente de la technique connue par “l’homme du métier” (état de l’art)
• être susceptible d’application industrielle, donc pouvoir être fabriquée ou utilisée quel que
soit le type d’industrie.

Quelques inventions non brevetables :


• les idées, les découvertes, les théories scientifiques et les méthodes mathématiques ;
• les créations esthétiques et ornementales (mais peuvent être protégées par “dessins et
modèles”, selon qu’ils se matérialisent par des éléments graphiques de deux dimensions,
des dessins, ou de trois dimensions, des modèles).
• les plans, principes et méthodes…

VI. LA PHASE DE FABRICATION


Un processus de production (ou procédé industriel) est un système organisé d’activités en rapport
de façon dynamique et qui sont tournées vers la transformation de certains éléments. Pour ainsi
dire, les d‘éléments entrants (les facteurs) deviennent des éléments sortant (les produits) dont la
valeur s’est accrue.

Les processus de production peuvent être classifiés selon le type de transformation


• techniques (tout en modifiant les propriétés intrinsèques des choses),
• de mode (modifications de sélection, forme ou mode de disposition des choses),
• de lieu (déplacement des choses dans l’espace)
• de temps (conservation au fil du temps).
L’organisation des processus de production est généralement fondée sur la circulation des flux de
matières et composants entre des stations de travail ou postes de charges successifs.
Selon la nature du produit fabriqué, les ressources utilisées, l’interdépendance entre des
opérations successives, le processus de production peut être :
• linéaire (organisation de la production en ligne, chaîne de fabrication à flux continu, chaîne
d'assemblage),
• fonctionnel (organisation des ressources rassemblées selon les opérations réalisées)
• fixe (Production unitaire), très utilisée dans les domaines du bâtiment et travaux publiques

Ligne de fabrication de palettes en bois

VII. LANCEMENT ET VIE COMMERCIALE DU PRODUIT

Un produit traverse une succession


d'étapes de commercialisation au cours
du temps car les conditions de vente
d'un produit (ou d'un service) changent
en permanence.

Développement d'un nouveau


produit : coûts de développement très
importants, pas de recettes ce qui
génère des pertes pour l'entreprise
La phase de lancement: Introduction
du produit sur le marché, les ventes sont encore faibles, mais les dépenses restent élevées car il
faut fabriquer en plus grand nombre et distribuer.
La phase de croissance: les ventes sont devenues plus importantes et se développent à un taux à
peu près constant. Les coûts réduisent par les économies d'échelles. La concurrence se renforce.
La phase de maturité: le taux de progression des ventes fléchit, le produit à atteint son niveau
maximum de pénétration du marché. Les prix baissent, les marges réduisent
La phase de déclin: les ventes régressent. Une décision d’abandon peut être prise
Pendant les deux premières phases de la vie commerciale du produit, il faut consentir à des
investissements qui ne seront rentabilisés que durant la phase de maturité, alors que le produit est
commercialisé. C’est pourquoi il est important qu’une entreprise dispose de plusieurs produits qui
se trouvent chacun dans des phases différentes du cycle de vie.
L’innovation doit permettre le développement de produits qui remplaceront l’offre actuellement en
phase de maturité, au moment où elle atteindra sa phase de déclin.

L’innovation doit commencer au plus tard dès les premiers signes de baisse de la croissance.
VIII. LA PHASE DE FIN DE VIE
Aucun produit ne parcourt son cycle de vie sans consommer ou polluer à chaque étape.

Conséquences :
Matières Effluents,
Diminution des réserves de matières premières premières Nuisances
et d’énergie
Pollution de l’air, des sols et de l’eau
Matériel
Augmentation du volume des déchets dans les Production Produit
divers
décharges (stockage)

Energies Déchets
La bonne solution : la Diminution des
Déchets
La solution industrielle : la Valorisation des Déchets
Elle permet d’utiliser les déchets pour :
Produire de l’énergie : INCINERATION Déchets Matières

Recyclage
Ultimes premières
Epargner les réserves naturelles de matières
secondaires
premières en utilisant les déchets comme
matière première secondaire : RECYCLAGE
Valorisation
De trier les déchets réutilisables : des déchets
REUTILISATION

Incinération
Réutilisation
Certains déchets ne peuvent pas être valorisé.
Ils sont appelés DECHETS ULTIMES.
Energies
Produit

Exemples de recyclage :
Les voitures sont recyclables à 85% et en tenant compte de la part Valorisable (utiliser des matériaux
restants en tant qu’énergie combustible on atteint 95% de second usage.

Les objets créés en matériaux recyclés assurent la même qualité de performance et de sécurité que les
matériaux non-recyclés.
Exemple : le pare-choc de la Peugeot 208 est conçu intégralement en matériaux recyclés.

L’utilisation de matières naturelles diminue l’impact environnemental du véhicule :


L’intégration de fibre de chanvre dans une pièce plastique, en remplacement de la fibre de verre, permet de
réduire de 14% son impact sur le réchauffement climatique au cours de l’ensemble du cycle de vie (par
allégement du véhicule ce qui diminue leurs émissions, et par action sur le processus de fabrication -43% de
consommation d’eau !).
Impacts environnementaux
dans le cycle de vie d'un
pneumatique

• 10% en production des


matières premières
• 2% en conception et
fabrication
• 86% en utilisation
• 2% en fin de vie
Durée de vie du pneu
En 1950, un pneumatique de véhicule léger durait en moyenne 15.000 km contre environ 40.000 km
aujourd'hui, soit une prolongation de 170%. Pour les poids lourds, l'augmentation est de 650% (!), passant
de 40.000 km parcourus en 1950 à 300.000 km en 2005.
La durée de vie des pneus diminue d’autant plus que le poids et le couple moteur augmentent.
Exemple, une VW Golf 1 pesait 750 Kg pour une puissance de 50 Cv ; la VW Golf 5 pèse 1 185 Kg pour
une puissance de 115 Cv (croissance du poids de +60% et de +130% pour la puissance du moteur).
L’usure d’un pneu dépend de son entretien (gonflage, parallélisme, chocs…) et du type de conduite de
l’utilisateur (vitesse, freinage et accélération). En roulant avec des pneumatiques correctement gonflés, il
serait possible de réduire les émissions polluantes de prés de 1 600 000 tonnes de C0 2 par an en France,
soit l’équivalent de 800 000 voitures particulières parcourant en moyenne 12 000 km/an…
Dureté de la gomme
Le pneu doit être constitué d’une gomme tendre pour maintenir l’engin sur sa trajectoire en virage et l’arrêter
sur la distance la plus courte. Une gomme dure allongerait la durée de vie du pneumatique mais dégraderait
ses performances en matière de sécurité. A 130 km/h, un pneumatique de véhicule léger fait 32 tours par
secondes, sur une surface de contact avec le sol de la taille d’une carte postale.
Résistance à l’avancement d’un pneu
Elle représente 20% de la consommation de carburant à elle seule (1 plein sur 5 est consacré à vaincre
uniquement la résistance au roulement pour un véhicule léger et 1 plein sur 3 pour un poids lourd).
L’utilisation de matières telle que la silice réduit la résistance au roulement de certains pneus et permet
d’économiser de l’ordre de 8% de carburant ainsi que les émissions de CO2 qui en sont le corollaire.
Masse des pneus
La suppression quasi-totale des chambres à air dans tous les pneus vient s'ajouter la réduction de masse
de 20% depuis 1970, grâce à l’utilisation de matériaux plus performants. C’est autant de matière et d’énergie
économisés à la fabrication et aussi plus de 50 000 tonnes de déchets en moins chaque année rien que
pour les pneus de voitures, sans compter les gains réalisés par !
Valorisation des pneumatiques usagés
Les pneus usagés sont valorisables à 100 % sous forme d’énergie ou de matière première (95% des pneus
en fin de vie sont valorisés en Europe ; 97% le sont au Brésil). En 2005, Aliapur, en charge de 85% des
pneumatiques mis annuellement sur le marché, a traité son flux (294 000 tonnes) pour 49% par valorisation
matière, pour 34% par valorisation énergétique, pour 10% par rechapage et pour 7% par réemploi (entiers,
découpés, réduits en poudrette ou en granulats, ils sont réutilisés sous forme de remblais, de murs antibruit,
de supports de voies ferrées, de sous-couches drainantes et de sols synthétiques pour stades et aires de
jeu).

Vous aimerez peut-être aussi