Vous êtes sur la page 1sur 45

Le modèle Entité-Association

1
Analyse des systèmes
d'information
⚫ Compétitivité d'une entreprise déterminées par :
– Les éléments matériels
⚫ L'infrastructure
⚫ Les supports financiers
– Les éléments intellectuels
⚫ La compétence des employés
⚫ La motivation des employés
⚫ Le recueil et l'exploitation optimale des informations utiles
⚫ Implication de tous les employés dans la
gestion et l'exploitation des données.

2
Définitions des S.I.
⚫ Une information est un élément qui permet de
compléter notre connaissance sur un objet, un
évènement, une personne ...
⚫ Un système d'information est constitué par
l'ensemble des informations relatives à un
domaine bien défini.
⚫ Un système d'information existe
indépendamment des techniques informatiques.

3
Le modèle entité-association
⚫ Modèle le plus connu de la classe des modèles
sémantiques.
⚫ Modélisation de la sémantique = préoccupation de bon
nombre de recherches fin 70-début 80.
⚫ Motivation : les systèmes à base de données n'ont
qu'une compréhension limitée de la signification des
données.
⚫ Si les sytèmes en comprenaient un peu plus, ils
pourraient répondre de manière plus intelligente aux
interactions de l'utilisateur.

4
Présentation globale de l'approche
⚫ Modélisation sémantique caractérisée par les 4
étapes suivantes :
– on identifie des concepts sémantiques utiles pour
décrire le système d'informations
– on imagine l'ensemble d'objets symboliques qui sont
utilisés pour représenter ces concepts sémantiques
– on imagine un ensemble de règles d'intégrité
formelles pour donner une signification à ces objets
formels.
– on développe un ensemble d'opérateurs formels
pour manipuler ces objets formels.
5
Présentation globale de l'approche
Concept Définition formelle Exemples
ENTITE un objet que l’on peut Fournisseur, pièce, cargaison,
distinguer Personne
Employé, département
P ROPRIETE une information qui N° fournisseur, qté cargaison,
décrit une entité département d’employé, poids
de personne
ASSOCIATION une entité qui permet Cargaison( fournisseur-pièce)
de connecter 2 entités Affectation( employé-département)
ou plus

6
Un aperçu du modèle E-A :
les objets sémantiques
⚫ Modèle introduit par Chen en 1976, raffiné par Chen et
d'autres.
⚫ Entité [définition de Chen] :
– chose qui peut être identifiée distinctement
⚫ Propriété (ou Attribut) :
– les entités (et les associations) sont décrites par des propriétés
caractérisées par un nom et un type
⚫ Association [définition de Chen] :
– Lien entre entités
– elle peut être binaire, ternaire, n-aire

7
Les diagrammes E-A
⚫ Les entités
– Représentées par un rectangle contenant le nom du
type de l'entité
⚫ Les propriétés (ou attributs)
– le nom de la propriété écrit dans l'entité ou
l'association correspondante
– Les propriétés clés sont soulignées

8
Les diagrammes E-A
⚫ Les associations
– Représentées par une ellipse contenant le nom de
l'association
– Les entités participantes de chaque association sont
rattachées à l'association au moyen de lignes
continues.
– Chacune de ces lignes est étiquetée par la
cardinalité de l'association.

9
Entité
⚫ ENTITE :
– Concept :
⚫ pourvu d'une existence propre
⚫ conforme aux besoins de gestion de l'entreprise
– Il peut représenter une notion concrète : CLIENT
ou une notion abstraite : PORTEFEUILLE
D'ACTIONS
– Synonymes : INDIVUDU, OBJET

10
Association
⚫ ASSOCIATION :
– Lien sémantique entre deux ou plusieurs entités.
– Le lien n'est pas orienté : les commandes
comportent des produits veut dire également que les
produits peuvent être commandés.
– Souvent nommé par un verbe ou un substantif
– Synonyme : RELATION

11
Entités vs Associations
⚫ Il est difficile de faire une distinction entre les 2
concepts.
⚫ Le même objet peut être vu comme entité par
certains utilisateurs et comme association par
d'autres.
⚫ Exemple : le mariage
– association entre deux personnes
– une entité à part entière (si l'on veut connaître, par
exemple, le nombre de mariages célébrés dans cette
église depuis le début de l'année)

12
Propriété
⚫ PROPRIETE :
– Donnée élémentaire permettant de décrire une entité ou une
association.
– Cette donnée peut se mesurer par une valeur.
– Synonyme : ATTRIBUT
⚫ REGLES DE BASE :
– Une propriété ne peut pas figurer sur deux objets différents.
– Une entité possède au moins une propriété (son identifiant : par
exemple le N° de commande).
– Une association peut ne pas avoir de propriété

13
Un diagramme

14
OCCURRENCE
⚫ OCCURRENCE :
– Réalisation particulière d'une entité, propriété ou association.
– Synonyme : INSTANCE
⚫ Le mot "commande" est donc ambigü : ou bien le
concept ou bien l'instance. Si l'on souhaite l'éviter, on
peut employer pour les concepts les mots de :
ENTITE-TYPE et ASSOCIATION-TYPE.
⚫ En pratique, et en l'absence de précision, un mot sera
relatif à un concept et lorsque l'on voudra parler d'un
individu, on dira occurrence de ...

15
Les cardinalités
⚫ La cardinalité est une notion OBLIGATOIRE du
modèle qui permet de résoudre la question de
l'anomalie d'une commande qui aurait pris la liberté de
ne point comporter de produits.
⚫ C'est donc l'expression d'une CONTRAINTE (une
"loi") perçue sur le monde, et que l'on écrit dans le
modèle. Par exemple, "il n'est pas possible qu'une
commande ne concerne aucun produit".
⚫ Comme il s'agit d'exprimer des lois, on ne peut pour
ce faire qu'utiliser une autre loi :
– Pour une occurence de cette entité, combien y a-t-il
d'occurrences de l'association auxquelles cette occurrence
d'entité participe, au plus et au moins ?
16
Cardinalités
⚫ Association 1,1
– Un client donné ne commande qu'un seul produit.
– Un produit donné n'est commandé que par un seul
client.

1,1 1,1
CLIENT Commande PRODUIT

17
Cardinalités
⚫ Association 1,N
– Un client donné commande plusieurs produits.
– Un produit donné n'est commandé que par un seul
client.

1,N 1,1
CLIENT Commande PRODUIT

18
Cardinalités
⚫ Association 0,1
– Un client donné commande plusieurs produits.
– Un produit donné est commandé au maximum par un
seul client mais peut ne pas être commandé.

1,N 0,1
CLIENT Commande PRODUIT

19
Cardinalités

⚫ Recette :
– Pour calculer la cardinalité, se POSITIONNER sur l'entité
concernée et regarder EN FACE combien de fois l'une de ses
occurrences participe à l'association.
– Puis se DEPLACER du côté de l'autre entité et faire la même
chose dans l'autre sens.

20
Cardinalités
CARDINALITES MINIMUM :
Valeur Définition Exemple
O Une occurrence de l'entité peut exister un produit peut
sans participer à l'association ne pas être
commandé
1 Une occurrence de l'entité participe toute commande
nécessairement au moins une fois à une concerne au
occurrence d'association moins un produit

CARDINALITES MAXIMUM :
Valeur Définition Exemple
1 Une occurrence de l'entité un employé travaille au
participe au plus une fois plus dans un service
N Une occurrence de l'entité peut une commande peut
participer plusieurs fois concerner plusieurs
produits

21
Cardinalités

CONFIGURATIONS POSSIBLES :
O,1 Une occurrence participe au moins 0 fois et au plus 1 fois à
l'assocciation
1,1 Une occurrence participe exactement 1 fois à l'assocciation
0,N Une occurrence peut ne pas participer ou participer
plusieurs fois
1,N Une occurrence participe au moins 1 fois, voire plusieurs

22
Les identifiants
⚫ IDENTIFIANT D'ENTITE :
– Propriété PARTICULIERE de l'entité telle que pour chacune des
valeurs de cette propriété, il existe une occurrence UNIQUE de
l'entité.
⚫ Remarque :
Si l'on ne sait pas trouver d'identifiant à une entité, c'est
qu'elle n'a peut être pas d'existence propre. Il pourrait
donc s'agir d'une association.
⚫ Présentation :
L'identifiant est inscrit en tête de la liste des propriétés
et souligné.
Dans les modèles très denses il peut suffire à résumer
les autres propriétés, pour faciliter la lecture.
23
Les identifiants

24
Les identifiants
⚫ IDENTIFIANT D'ASSOCIATION :
– Une association N'A PAS D'IDENTIFIANT explicite :
l'association dépend des entités qu'elle relie.
Son identifiant se déduit par calcul du produit
cartésien des identifiants des entités associées.
⚫ Exemple :
– Pour l'association CONCERNE qui relie
COMMANDE à PRODUIT, l'identifiant est le produit
cartésien de N° Commande et N°Produit.

25
Dimensions d'une association
⚫ On appelle DIMENSION d'une association le
nombre d'entités qu'elle relie. On dit souvent :
son nombre de "pattes".
– Remarques :
⚫ Il n'existe pas de limite au nombre de pattes d'une
association. Cependant, un nombre de pattes élevé est un
indice que l'étude a été superficielle et approximative.
⚫ Une association "réflexive" est une association qui lie des
occurrences d'une même entité entre elles (c'est un cas
particulier de la dimension 2) .

26
Dimension supérieure à 2 d'une
association et cardinalités
⚫ Supposons une société immobilière dont l'activité consiste à louer
des locaux commerciaux
⚫ Remplacer les points d'interrogation par des cardinalités :

27
Dimension supérieure à 2 d'une
association et cardinalités
⚫ Supposons qu'il soit nécessaire de "maîtriser les
dépenses de santé". Il nous faut savoir ce que font
exactement les médecins du Centre Médical.
⚫ Remplacer les points d'interrogation par des
cardinalités :

28
Règles de construction du modèle
⚫ STATUT ET FONCTION DES REGLES DE
CONSTRUCTION EN GENERAL
– Elles prescrivent des normes qui assurent que les
définitions des concepts du modèle sont bien
respectées.
– Elles concernent donc l'aspect SYNTAXIQUE des
schémas.
– Mais un modèle bien formé n'est pas nécessairement
convenable. C'est l'aspect SEMANTIQUE.

29
Règles relatives aux entités
⚫ Une entité possède au moins une propriété : son
identifiant.
– Permet de garantir que toutes les occurrences d'une entité sont
distinctes.
– Chacune des propriétés d'une entité doit caractériser toute
occurrence de cette entité de la même manière.
⚫ Exemple :
Dans une bibliothèque, on gère des ouvrages. Les uns sont
achetés en librairie et les autres mis à disposition gratuitement par
les éditeurs.
Soit l'entité suivante, qu'en pensez vous ? :

30
Règles relatives aux associations
⚫ S'il existe une occurrence d'association, alors il
existe nécessairement une occurrence de
chacune des entités associées.
⚫ Deux occurrences d'une entité ne peuvent
participer à la même occurence de l'association
(sauf si l'association est réflexive).

31
Règles relatives aux propriétés
⚫ Une même propriété ne peut figurer que sur UN SEUL
objet (que ce soit une entité ou une association).
⚫ Une propriété doit être ELEMENTAIRE, atomique, de
telle sorte qu'on ne puisse pas la décomposer.
– Il y a deux façons pour une propriété de n'être pas atomique :
⚫ lorsqu'elle est constituée d'une agrégation de propriétés plus
élémentaires :
Domiciliation bancaire est un composé de : Code banque, Code
Guichet, N° Compte, Clé
⚫ lorsqu'elle admet plusieurs valeurs comme c'est le cas dans une
liste :
La propriété Enfants pour une Personne est multivaluée et n'est
donc pas élémentaire.

32
Règles relatives aux propriétés
⚫ Une propriété doit dépendre PLEINEMENT
(c'est- à-dire : de la totalité) de l'identifiant.
(éviter des redondances de valeurs dans la
base de données.
⚫ Une propriété doit dépendre DIRECTEMENT de
l'identifiant (c'est-à-dire sans passer par
l'intermédiaire d'une autre propriété).
Elle vise à empêcher des redondances et
permet de mettre au jour une entité qui était
imbriquée dans un objet (entité ou association)
33 33
Passage EA – modèle relationnel
⚫ QUEL EST LE PROBLEME ?
⚫ On ne sait pas implémenter aisément un
modèle Entité-Association dans une machine :
– une association de dimension supérieure à 2 doit
être transformée
– une association porteuse de données n'est pas
toujours implémentable telle quelle

34
Passage EA – modèle relationnel
⚫ QU'EST-CE QUE LE NIVEAU LOGIQUE ?
– Le niveau logique est une REPRESENTATION du système tel
qu'il sera implémenté dans des ordinateurs.
⚫ Vu qu'il s'agit d'une représentation, on utilisera
également un modèle et :
– il ne faut pas confondre le modèle conceptuel (entité-
association par ex.) avec le modèle logique (relationnel par
exemple)
– il ne faut pas confondre le modèle logique (relationnel par ex. )
avec son implémentation physique en machine (avec Access ou
Oracle par ex.)

35
Passage EA – modèle relationnel
⚫ LA SOLUTION CLASSIQUE:

On passe du modèle conceptuel au modèle logique par une opération


de TRADUCTION

36
UNE RELATION
⚫ Une RELATION est une partie finie du produit cartésien
de n ensembles (ou domaines).
⚫ Un attribut prend ses valeurs dans un DOMAINE (soit
l'ensemble de ses valeurs possibles)

37
UNE RELATION
⚫ CLE de relation : un attribut particulier tel qu'il ne peut
exister qu'une seule valeur de cet attribut pour tous les
n-uplets de la table.
– Ressemble donc étrangement à notre définition d'un identifiant.
⚫ CARDINALITE de relation : le nombre de ses n-uplets
(ou lignes).
– Rien à voir donc avec la cardinalitédu modèle entité-
association.
⚫ DEGRE (ou encore ORDRE, ARITE) de relation : le
nombre d'attributs (ou colonnes).
– Rien à voir donc avec la dimension d'une association.

38
Règles de passage
⚫ REGLE N°1 : TOUTE ENTITE DEVIENT UNE
RELATION dans laquelle :
– les attributs traduisent les propriétés de l'entité
– la clé primaire traduit l'identifiant de l'entité

39
Règles de passage
⚫ REGLE N°2 : UNE ASSOCIATION DE DIMENSION 2 AVEC
CARDINALITE 1,1 SE REECRIT EN :
portant dans la relation fille la clé primaire de la relation mère.
L'attribut ainsi ajouté s'appelle clé étrangère. Symbole : #.

40
Règles de passage
⚫ Relation fille

41
Règles de passage
⚫ REGLE N°3 : UNE ASSOCIATION DE
DIMENSION 2 AVEC CARDINALITE
PLUSIEURS A PLUSIEURS SE REECRIT EN :
– créant une relation particulière qui contient comme
attributs les identifiants des 2 entités associées
– ces attributs constituent à eux 2 la clé primaire de la
relation
⚫ ils sont individuellement clés étrangères
⚫ ajoutant la ou les éventuelles propriétés de l'association à
cette relation.

42
Règles de passage

43
Règles de passage
⚫ REGLE N°4 : UNE ASSOCIATION DE DIMENSION
SUPERIEURE A 2 SE REECRIT SELON LA REGLE 3

44
Règles de passage : CONCLUSION
⚫ Les règles de passage d'un modèle Entité-
Association en schéma logique d'une Base de
Données Relationnelles sont totalement
formalisables (pourvu que le modèle E-A soit
au moins en 3ème Forme Normale)
– Par conséquent, on peut les automatiser au moyen
d'un programme : c'est ce que font tous les Ateliers
de Génie Logiciel qui vous aident à dessiner votre
modèle E-A et vous génèrent ensuite tous seuls le
schéma de la BD

45

Vous aimerez peut-être aussi