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MAE M13 Douiri
MAE M13 Douiri
Département de Mathématiques
Module : M13
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DEGRÉ TOPOLOGIQUE
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S. M. DOUIRI
Département de Mathématiques
S.M
Module : M13
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OU
DEGRÉ TOPOLOGIQUE
=======================================================
IR
S. M. DOUIRI
I
Introduction 2
.D
1 Rappel et préliminaires 3
1.1 Outils de base . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
1.1.1 Certains résultats d’analyse fonctionnelle . . . . . . . . . . 3
1.1.2 Spectre d’un opérateur compact . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.2 Espaces de Sobolev . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
1.2.1 Théorèmes d’injection : Inégalités de Sobolev . . . . . . . . 8
1.2.2 Inégalité de Poincaré . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
1.2.3 Trace et formule de Green . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
OU
1.3 Applications homotopes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1
Introduction
S.M
On s’intéresse à l’équation
f (x) = b, (0.0.1)
où f : Ω −→ RN est une fonction au moins continue sur Ω, Ω est un ouvert borné
.D
de RN et b ∈ RN . Comment peut-on affirmer l’existence d’une solution à cette
équation ?
Notre objectif est de développer un outil jouant, pour les applications non
linéaires, ce rôle du déterminant pour les applications linéaires. cet outil est le
IR
"degré" qui un réel indiquant par sa non-nullité que l’équation (0.0.1) a au moins
une solution et qui est, de plus, une solution stable.
I
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1
S.M
Chapitre
Rappel et préliminaires
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
alors S ◦ T ∈ K (E, F ).
4
Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
On note par D (Ω) l’ensemble de toutes les distributions sur Ω. L’image de ϕ par
0
Exemple 1.2.2. Toute fonction f ∈ L1loc (Ω) définit une distribution Tf ∈ D0 (Ω)
en posant Z
hTf , ϕi = Tf (ϕ) = f (x)ϕ(x) dx, ∀ϕ ∈ D(Ω).
Ω
Toute distribution de ce type, c’est-à-dire, définie à partir d’une fonction locale-
ment intégrable, est appelée distribution régulière. Elle est d’ordre 0 et notée [f ].
I
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0≤|α|≤m
IR
Les deux normes (1.2.2) et (1.2.3) sont notées indifféremment k kW m,p (Ω) ou
k km,p,Ω (ou tout simplement k kW m,p ou k km,p ). L’intérêt principal de la norme
(1.2.2) est que dans le cas où p = 2, elle confère à W m,2 une structure hilbertienne,
ce qui n’est pas le cas avec la norme définie par (1.2.3).
2. Pour p = 2, l’espace W m,2 (Ω), noté H m (Ω), est un espace de Hilbert
I
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
1
2
1 X
et on a kukH m (Ω) = (u|u)H m (Ω) = 2 kD α
uk2L2 . D’après le Théorème
0≤|α|≤m
1.2.5, l’espace de Hilbert H m (Ω) est séparable et réflexif.
Définitions 1.2.7. Soient Ω un ouvert de Rn , m ∈ N, p ∈ [1, +∞] et p0 le
S.M
conjugué de p, c’est-à-dir,e p1 + p10 = 1.
? On note par W0m,p (Ω) la fermeture de D(Ω) dans W m,p (Ω), c’est-à-dire
k km,p
W0m,p (Ω) = D(Ω) ⊂ W m,p (Ω) avec inclusion stricte en général.
? On désigne par W −m,p (Ω) le dual topologique de W0m,p (Ω), c’est-à-dire,
0
|α|≤m
X X X Z
hT, ui = hD gα , ui =
α
(−1) hgα , D ui =
|α| α
(−1) |α|
gα Dα u dx.
Ω
|α|≤m |α|≤m |α|≤m
OU
Remarque 1.2.8. On note W01,2 (Ω) par H01 (Ω) et son dual topologique W −1,2 (Ω)
par H −1 (Ω). Plus généralement, on note W0m,2 (Ω) par H0m (Ω) et son dual topo-
logique W −m,2 (Ω) par H −m (Ω).
Théorème 1.2.9. D(RN ) est dense dans W m,p (RN ) pour tout p ∈ [1, +∞[, c’est-
à-dire,
W0m,p (RN ) = W m,p (RN ), ∀p ∈ [1, +∞[.
Définition 1.2.10. Un ouvert de RN est dit satisfaisant la propriété du seg-
ment s’il existe un recouvrement ouvert (Ui )i∈I de ∂Ω (la frontière de Ω) et une
IR
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
Géométriquement, Ω vérifie la propriété du segment s’il est situé d’un même côté
par rapport à sa frontière. Par exemple, dans R2 l’ouvert Ω = {(x, y) ∈ R2 : 0 <
|x| < 1 et 0 < y < 1} ne vérifie pas la propriété du segment.
Remarque 1.2.11. On note par D(Ω) l’espace de restrictions à Ω des fonctions
test de D(RN ), c’est-à-dire,
S.M
D(Ω) = {u|Ω | u ∈ D(RN )} ⊂ W m,p (Ω).
p∗ est l’exposant (ou le conjugué) de Sobolev définie par p1∗ = p1 − N1 , (p∗ > p).
On écrit
W 1,p (RN ) ,→ Lp (RN ).
∗
(N −1)p
Plus précisément, il existe C > 0 C = C(p, N ) = N −p
, tel que
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|Dα u(x) − |Dα u(y)| ≤ CkukW m,p (RN ) kx − ykθ p.p. tout x, y ∈ RN .
OU
En particulier,
W m,p (RN ) ,→ C k (RN ).
Remarque 1.2.18. Le cas p = 1 et m = N est assez particulier. En procédant
par densité, on vérifie aisément que
X Cas où Ω ⊂ RN :
IR
Définitions 1.2.19.
(i) On appelle le demi-espace supérieur la partie de RN , notée RN
+ , définie par
n o
+ = x = (x1 , . . . , xN ) ∈ R | xN > 0 .
RN N
B + = B ∩ RN 0
+ et B = {x ∈ B | xN = 0}.
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
S.M
Théorème 1.2.20. Soit Ω un ouvert de RN de classe C 1 avec frontière bornée,
+ . Soient 1 ≤ p < +∞ et m ∈ N .
ou bien Ω = RN ∗
(i) Si m < N
p
, alors W m,p (Ω) ,→ Lq (Ω), ∀q ∈ [p, p∗ ], où p1∗ = 1
p
− m
N
.
(ii) Si m = Np , alors W m,p (Ω) ,→ Lq (Ω), ∀q ∈ [p, +∞[.
(iii) Si m > Np , alors W m,p (Ω) ,→ L∞ (Ω).
Remarque 1.2.21. La conclusion du Corollaire 1.2.17 reste vraie si l’on remplace
RN par Ω. Plus précisément, pour le cas m > Np , si m − Np n’est pas entier, alors
.D
N
W m,p (Ω) ,→ C k (Ω), où k = E(m − ).
p
Théorème 1.2.22. "Théorème de Rellich-Kondrachov"
Soit Ω un ouvert borné de classe C 1 .
1 1 1
(i) Si p < N, alors W 1,p (Ω) ,→,→ Lq (Ω), ∀q ∈ [1, p∗ [, où p∗
= p
− N
.
(ii) Si p = N, alors W 1,p (Ω) ,→,→ Lq (Ω), ∀q ∈ [1, +∞[.
OU
(iii) Si p > N, alors W 1,p (Ω) ,→,→ C (Ω).
Corollaire 1.2.23. Pour tout p on a W 1,p (Ω) ,→,→ Lp (Ω).
Remarque 1.2.24. Pour l’espace W01,p (Ω), le Théorème de Rellich-Kondrachov
1.2.22 reste vrai mais seulement avec l’hypothèse Ω est borné.
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
3. L’inégalité de Poincaré est vérifie seulement sur W01,p (Ω) et pas sur W 1,p (Ω)
en général. Donner un contre-exemple.
est une norme sur W01,p (Ω) équivalente à la norme usuelle induite par celle de
W 1,p (Ω).
zéro. Ainsi, W01,p (Ω) est l’espace des éléments de W 1,p (Ω) de trace nulle sur ∂Ω.
Z Z Z
∂u ∂v
v dx = − u dx + u v νi dσ (i = 1, . . . , n),
Ω ∂xi Ω ∂xi ∂Ω
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
Remarques 1.3.2.
1. La deuxième définition ii) entraîne que f et g coïncide sur A.
2. Si A = ∅, alors les deux définitions sont équivalentes.
3. Si A0 ⊂ A et f est homotope à g relativement à A, alors f est homotope
IR
à g relativement à A0 .
4. Si f = g, alors f est homotope à elle-même relativement à X. Il suffit de
considérer l’application H : (x, t) ∈ X × [0, 1] −→ f (x) ∈ Y qui sera une
homotopie relative à X de f à f.
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2
S.M
Chapitre
(
OU
Trouver x ∈ Ω tel que
(P) : (2.1.1)
f (x) = b.
X
sgn(f 0 (x)) si (P) a des solutions;
d(b) = x∈f −1 ({b})
0 si (P) n’a pas de solution.
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S.M
continue à support contenu dans ]0, ε[ pour 0 < ε < dist(0, f (∂Ω)), telle que
Z ∞
tN −1 ψ(t) dt = 0.
0
Alors on a Z
ψ(|f (x)|)Jf (x) dx = 0.
Ω
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et kfi − fk k∞ < ε pour tout i, k ∈ {1, 2, 3}. De plus, pour tout x ∈ ∂Ω, on a
I
|fi (x)| > 3ε. Considérons maintenant deux fonctions Z ϕ1 et ϕ2 dansZC (]0, +∞[, R)
ε
telles que supp(ϕ1 ) ⊂]2ε, 3ε[, supp(ϕ2 ) ⊂]0, [ et ϕ1 (|x|) dx = ϕ2 (|x|) dx =
2 RN RN
1. Comme f3 coïncide avec f1 ou avec f2 partiellement (en partie), alors on a
ϕ1 (|f3 (x)|)Jf3 (x) = ϕ1 (|f1 (x)|)Jf1 (x) et ϕ2 (|f3 (x)|)Jf3 (x) = ϕ2 (|f2 (x)|)Jf2 (x).
Cela implique que deg(f1 , Ω, 0) = deg(f3 , Ω, 0) = deg(f2 , Ω, 0).
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Preuve. Il suffit d’utiliser la définition 2.2.1 le fait que JI (x) = 1 et J−I (x) =
(−1)N .
1
b ∈ RN tels que b ∈
/ f1 (∂Ω) ∪ f2 (∂Ω) et kf1 − f2 k∞ ≤ dist(b, f1 (∂Ω) ∪ f2 (∂Ω)).
4
Alors on a
deg(f1 , Ω, b) = deg(f2 , Ω, b).
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Preuve. L’homotopie H est continue sur le compact Ω × [0, 1], alors elle est
1
uniformément continue. Donc pour ε = dist(b, H(∂Ω × [0, 1])), il existe η > 0 tel
4
que si |t−s| < η, alors on a kH(., t)−H(., s)k∞ < ε. En appliquant la proposition
2.3.2, on conclut que deg(H(., t), Ω, b) = deg(H(., s), Ω, b) pour tout t, s ∈ [0, 1]
I
tels que |t−s| < η. En recouvrant le compact [0, 1] par des intervalles de longueur
η on déduit le résultat d’invariance de degré topologique par homotopie.
Remarque 2.3.7. L’invariance par homotopie du degré topologique est très im-
portante, parce qu’en particulier elle permet de calculer le degré topologique de
certaines fonctions en se ramenant à des cas où le calcul est facile.
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3. y ∈ f (Ω) est dite valeur régulière si f −1 (y) ∩ Sf (Ω) = ∅. Sinon, y est dite
valeur singulière ou critique.
Remarque 2.3.11. Si b ∈
/ f (∂Ω) est une valeur régulière, alors l’ensemble E =
f ({b}) est fini.
−1
I
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est dense dans {RN , où S est l’ensemble des points singuliers de g. Par consé-
g(∂Ω)
quent, il existe b0 ∈
/ g(∂Ω) ∪ g(S) tel que b et b0 soient dans la même composante
IR
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Remarque 2.3.18. Le théorème 2.3.17 est souvent utilisé pour prouver l’exis-
tence de solutions pour des équations non linéaires dans RN .
2.4 Applications
Proposition 2.4.1. "Non rétraction de la boule"
Soient B = B(0, 1) la boule unité ouverte et S la sphère unité de RN . Il n’existe
pas de fonction continue f : B −→ S telle que f |S = I, c’est-à-dire, f (x) =
x, ∀x ∈ S.
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
2.6 Exercices
Exercice 2.6.1. Soit f : [a, b] −→ R une fonction continue vérifiant f (a).f (b) 6=
0. Montrer que
1
deg(f, ]a, b[, 0) = (sgnf (b) − sgnf (a)).
2
23
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Z
3. Prouver que ψ(|f (x)|)Jf (x) dx = 0.
Ω
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3
S.M
Chapitre
dist(0, T (∂B(0, 1))) = 1 > 0, on aurait encore deg(T, B(0, 1), z) = 1 pour tout
z ∈ X proche de 0; en particulier, tout z proche de 0 aurait un antécédent par
T, ce qui est clairement faux pour tout z = (ε, 0, 0, . . . ) dès que ε 6= 0.
Le degré topologique en dimension infinie ne pourra donc pas être défini pour
toutes les applications continues d’un Banach X dans lui-même. Il existe plu-
sieurs degrés en dimension infinie, qui ont justement pour principale différence la
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
classe de fonctions à laquelle chacun s’applique ; le degré que nous allons étudier
ici, appelé degré de Leray-Schauder, est construit sur des perturbations compactes
de l’identité, c’est-à-dire, des opérateurs sous la forme I − T où T est compact et
I désigne l’identité de X.
S.M
3.2 Construction du degré topologique de Leray-
Schauder
On commence par quelques lemmes concernant les opérateurs compacts. Dans
toute la suite X est un espace de Banach muni de la norme k k.
Preuve. Sinon, il existe une suite (xn )n de ∂Ω telle que kxn − T xn k −−−→ 0. Or
n→∞
T étant compact sur un borné Ω, alors il existe une sous-suite (xnk )k telle que
(T xnk )k converge vers y ∈ X lorsque k → ∞. On en déduit que xnk −→ y et
y ∈ ∂Ω. D’après la continuité de T on a T y = y, ce qui signifie que y ∈ ∂Ω est
un point fixe de T, ce qui contredit l’hypothèse sur T.
OU
Lemme 3.2.2. Soient Ω un ouvert borné de X, T : Ω −→ X un opérateur
compact sans point fixe sur ∂Ω et ε > 0 tel que kx − T xk ≥ 4 ε, ∀x ∈ ∂Ω. Alors
il existe un sous-espace vectoriel de dimension finie Eε ⊂ X et un opérateur
Tε : Ω −→ Eε tels que
kTε x − T xk ≤ ε, ∀x ∈ Ω,
kx − Tε xk ≥ 3 ε, ∀x ∈ ∂Ω.
IR
Preuve. Comme T (Ω) est relativement
[ compact dans X, alors il existe x1 , . . . , xn
dans T (Ω) tels que T (Ω) ⊂ B(xi , ε). Posons
1≤i≤n
jε (u) = i=1
Xn , pour u ∈ T (Ω).
λi (u)
i=1
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Par conséquent, H ∈ C (ΩF × [0, 1], F ) est une homotopie admissible pour appli-
quer l’invariance du degré de Brouwer, ce qui implique que
I
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
suppose que pour tout x tel que (x, 0) ∈ ∂ω, on a ϕ(x, 0) 6= (x, 0), et on considère
la fonction f0 définie sur ωn par f0 (x) = x − ϕ(x, 0). Alors on a
donnés par les lemmes 3.2.1 et 3.2.2. Soit F un sous-espace vectoriel de dimension
finie tel que Eε ⊂ F et ΩF = Ω ∩ F 6= ∅. Alors le degré degF (IF − Tε , ΩF , 0F )
est bien défini et on le définit comme le degré topologique de Leray-Schauder de
l’opérateur I − T, c’est-à-dire,
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
1 si b ∈ Ω;
deg(I, Ω, b) =
0 si b ∈
/Ω
Proposition 3.3.2. Soient Ω1 , Ω2 deux ouverts bornés disjoints de X et T :
Ω1 ∪ Ω2 −→ X un opérateur compact sans point fixe sur ∂Ω1 ∪ ∂Ω2 , alors
deg(I − T, Ω1 ∪ Ω2 , 0) = deg(I − T, Ω1 , 0) + deg(I − T, Ω2 , 0).
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
deg(I − T, Ω, b) = 0.
deg(I − T, Ω, b) = deg(I − T, Ω, b0 ).
3.4 Applications
I
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
Preuve. (a) 1ère étape : On suppose que C = B(0, R) une boule fermée. Si
K admet un point fixe appartient à ∂C, il n’y a rien à démontrer. Sinon,
pour tout t ∈ [0, 1], on pose Kt = I −t K, alors le degré deg(Kt , B(0, R), 0)
est bien défini. En effet, s’il existe x ∈ ∂C tel que t K(x) = x, alors
R = kxk = t kK(x)k ≤ t R, car K(C) ⊂ C, d’où t = 1. Ce qui contredit
S.M
le fait que kK(x)k = R = kxk. Le degré est donc bien défini et vaut, par
homotopie, deg(K, B(0, R), 0) = deg(I, B(0, R), 0) = 1, d’où le résultat.
(b) 2ème étape : C est un ensemble non vide convexe, fermé et borné. En
utilisant le diagramme B −→ C −→ B, où B est une boule contenant C
R K
Preuve. Exercice.
Preuve. Si la condition (ii) n’est pas satisfaite, alors l’assertion suivante a lieu :
I
Le degré deg(I−t K, Ω, 0) est donc bien défini, et vaut, par homotopie, deg(I, Ω, 0) =
1. En particulier, pour t = 1, on déduit que K admet au moins un point fixe dans
Ω.
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
dans C ([−T, T ] ; E), alors l’ensemble {yn (t) ; n ≥ 1, t ∈ [−T, T ]} est borné par
un certain réel M > 0. La fonction compacte f envoie alors [−T, T ]×B(0, M ) sur
un ensemble borné de E, ce qui implique que la quantité kf (s, yn (s))−f (s, y(s))k
est uniformément bornée. Par ailleurs on a
Z T
sup kΦT (yn )(t) − ΦT (y)(t)k ≤ kf (s, yn (s)) − f (s, y(s))k ds.
S.M
t∈[−T,T ] −T
et il suffit donc de choisir T < inf(1, 21K ) pour que ΦT (y) reste borné par R sur
[−T, T ]. Ce choix de T conclut donc la preuve du théorème.
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
En effet, si (un ) est une suite convergente vers u dans L2 (Ω), alors elle admet une
S.M
sous-suite (unk ) qui converge presque partout dans Ω vers u et il existe u ∈ L2 (Ω)
tel que |unk (x)| ≤ |u(x)| p.p. dans Ω. La fonction g étant continue par rapport à
la seconde variable, alors la suite g(x, unk (x)) converge p.p. vers g(x, u(x)) et on
a l’estimation suivante
Z Z
kG unk k2L2 (Ω) = |g(x, unk (x))|2 dx ≤ 2 |a(x)|2 + λ2 |unk (x)|2 dx
Ω ZΩ Z
2 2
≤ 2 |a(x)| dx + 2λ |u(x)|2 dx
Ω Ω
≤ C te .
D’après le théorème de la convergence dominée de Lebesgue, on déduit que
.D
G unk −→ G u dans L2 (Ω).
k→∞
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Degré topologique(M13)/Master MAE/FSTE S.M. Douiri
ii) Kt est continu : Soit (un )n∈N une suite convergente vers u dans X. Soient
(Utn ) et U leurs images respectives par l’application Kt . Alors −∆(Utn − U ) +
t (g(x, un ) − g(x, u)) = 0. La même justification utilisée dans la 1ère étape i)
(L’estimation à priori) montre que kUtn − U kL2 (Ω) ≤ C kg(., un ) − g(., u)kL2 (Ω) .
Et l’hypothèse (H1 ) implique la convergence de (Utn ) vers U dans X.
S.M
iii) Kt est compact : Soient (un )n∈N une suite bernée dans X et (Utn ) son
image par l’application Kt . La suite (g(., un ))n est alors bornée dans X. Comme
dans l’estimation à priori i), en multipliant (par produit scalaire) l’équation (Pt )
par Utn et en intégrant sur Ω, on obtient que (Utn )n est borné dans H 1 (Ω)
qui s’injecte de manière compacte dans L2 (Ω) = X d’après le théorème de
Rellich-Kondrachov 1.2.23. Ce qui implique l’existence d’une sous-suite (Utnk )k
qui converge fortement vers une fonction u dans X. D’où la compacité de l’opé-
rateur Kt .
iv) Conclusion : Le degré de Schauder deg(I − Kt , B(0, R), 0) est bien défini
.D
et vaut, d’après l’invariance par homotopie, deg(I−K1 , B(0, R), 0) = deg(I, B(0, R), 0) =
1 6= 0. Alors le problème (P) = (P1 ) admet au moins une solution dans l’espace
X.
OU
IR
I
FIN .
36
Bibliographie
S.M
37