Vous êtes sur la page 1sur 15

1

QUELQUES PLANTES UTILISEES POUR TRAITER L’IMPUISSANCE A GOULEAKO II, DANS LA


SOUS-PREFECTURE DE TAÏ (SUD-OUEST DE LA COTE D’IVOIRE)

MALAN Djah François


Centre de Recherche en Ecologie, Université d’Abobo-Adjamé, 08 BP 109 Abidjan 08
Courriel : malandfrancois@yahoo.fr

TRA BI Fézan Honora


UFR des Sciences de la Nature, Université d’Abobo-Adjamé, 02 BP 801 Abidjan 02

RÉSUMÉ
L’impuissance est un mal considéré comme dévalorisant dans la société moderne ivoirienne. A tel point
que les praticiens de la médecine traditionnelle misent sur les plantes aphrodisiaques (« cure dent
Gouro ») pour faire fortune. Une enquête ethnobotanique réalisée à Gouléako II, a permis de recenser
20 plantes utilisées pour guérir ce mal « honteux ». Une revue de la littérature montre que ces plantes
sont bien connues en Côte d'Ivoire. Des substances tensioactives seraient responsables de leurs effets.
Mots clés : médecine traditionnelle, plantes, impuissance, Oubi, Parc National de Taï.

SOME PLANTS USED BY OUBI PEOPLE TO CURE IMPOTENCE IN GOULEAKO II,


RIVERSIDE VILLAGE OF TAI NATIONAL PARK (SOUTH-WEST OF CÔTE D'IVOIRE )
ABSTRACT
Impotence is an illness spreading in Ivorian modern society. To relieve it, many are those practitioners
of traditional medecine who use the aphrodisiac plants and at the same time make fortune. An
ethnobotanical survey made in Gouléako II, enables us to collect 20 plants used to cure this “shamefull”
illness. Furthermore a literary review shows that these plants are welknown in Côte d’Ivoire. They
contain some substances which aim at activating the blood vessel. These substances could be
responsible for the plants’ effects.
Keywords: traditional medecine, plants, impotence, Oubi, Taï National Park.

Malan Djah François, C.R.E., 08 BP 109 Abidjan 08 Fax: 21 25 73 36, tel : 08 30 97 15


2

Introduction
L’impuissance, selon le Petit Larousse de la Médecine (1999), est une incapacité pour un
homme d’obtenir ou de maintenir une érection et, de ce fait, d’avoir un rapport sexuel satisfaisant. Cette
dysfonction peut être due à des causes organiques, psychogènes ou mixtes (organiques et
psychogènes).
En Afrique, de même qu’une femme dite stérile est marginalisée (Aké Assi, 2001 ; N’guessan et
al., 2000), un homme impuissant ne peut plus regarder ses pairs en face. L’homme atteint se sent
dévalorisé, car démuni d’un moyen d’expression de sa virilité. Il s’installe chez lui, un manque de
confiance en soi qui peut aboutir à des dépressions nerveuses (Zamblé Bi, 2000). Quelques-uns, assez
nantis financièrement, ont recours au Sildenafil, (Viagra, marque déposée) et à d’autres remèdes
souvent coûteux. La grande majorité, cependant, cherche des solutions peu onéreuses et discrètes, loin
des hôpitaux, chez les tradipraticiens. Un tour d’horizon chez les praticiens de la médecine
traditionnelle à Abidjan montre que le bâton à mâcher aphrodisiaque, plus connu sous l’appellation de
« cure-dent Gouro » ou de « Viagra africain », est l’un des articles les mieux vendus.
En milieu rural, ce problème existe, mais semble t-il, avec moins d’acuité qu’en milieu urbain
car chaque villageois possède sa petite recette pour lutter contre ce trouble « honteux ». Parmi les
peuples forestiers de Côte d'Ivoire, le peuple Oubi est réputé grand utilisateur des ressources
forestières et surtout grand connaisseur des plantes médicinales (Adjanohoun et Aké Assi, 1979 ; Téré,
2000). Ce peuple, riverain du Parc National de Taï, conscient de la disparition de la forêt nourricière a
préservé des îlots forestiers à proximité des villages et dénommés « forêts villageoises ». Notre choix
s’est porté sur Gouléako II, premier des 9 villages Oubi qui a présenté officiellement sa forêt
villageoise, dont la fonction première est de servir de réserve de plantes médicinales.
Ce village est situé à 8 km au sud de la sous-préfecture de Taï, dans la région du Moyen-
Cavally et à 2 km environ à l’ouest du Parc National de Taï, Réserve de Biosphère et Patrimoine
Mondial (figure 1). Le village compte officiellement une population de 620 habitants dont une forte
proportion d’allogènes Mossi d’origine burkinabé. La population autochtone (Oubi), active (hommes et
femmes) résidant effectivement au village lors de notre enquête, était de 38 habitants.
La forêt villageoise de Gouléako II, d’une superficie de 8.70 hectares est une vieille forêt
secondaire abritant une phytodiversité intéressante. Nous y avons trouvé, par exemple, de nombreuses
espèces endémiques du Sud-Ouest ivoirien, dites Sassandriennes, telles que Araliopsis tabouensis
Aubrév. et Pellegr., Chrysophyllum taiense Aubrév. et Pellegr. etc. et certaines espèces rares ou
menacées d’extinction en Côte d'Ivoire telles que Garcinia afzelii Engl., Milicia excelsa (Welw.) Berg
Placodiscus boya Aubrév. et Pellegr. (Hawthorne, 1995 ; Aké Assi, 1998 ; Béligné, 2000 ; Châtelain et
al., 2001).
3

Dans ce travail, nous relevons un ensemble de plantes, toutes présentes dans la forêt
villageoise, utilisées par les hommes Oubi de Gouléako II pour prévenir ou guérir l’impuissance.

Matériel et méthodes
Notre matériel d’étude est constitué de fiches d’enquête ethnobotanique, d’un guide d’entretien
d’une part, et des végétaux et produits végétaux utilisés par la population d’autre part.
L’enquête s’est déroulée en deux étapes. La première étape a eu lieu au village et a permis,
d’interroger 15 personnes dans la population autochtone active :
- Sept hommes Oubi adultes (d’âge variant entre 38 et 70 ans) choisis de façon aléatoire. Ces
hommes, tous mariés, ont été interrogés individuellement ;
- Cinq hommes Oubi jeunes (d’âge variant entre 16 et 22 ans), dont 1 marié, interrogés
ensemble, au cours d’un entretien semi-structuré, autour d’un pot de vin de palme. Le principe
de l’entretien semi-structuré est que nous disposons d’un guide d’entretien ; à partir des
réponses obtenues à chacune des questions, d’autres émergent permettant ainsi d’acquérir par
hasard des informations nouvelles et imprévues. Les cinq jeunes interrogés sont ceux qui ont
été commis par le village à la surveillance de la forêt villageoise.
- Trois femmes Oubi âgées de 18, 29 et 46 ans, choisies au hasard parmi les épouses des 7
hommes adultes précédemment interrogées. Elles ont été approchées individuellement.
Cette étape nous a permis de dresser une première liste de plantes et de recettes.
La deuxième partie de l’enquête s’est réalisée dans la forêt villageoise. Nous y avons effectué
un inventaire itinérant en compagnie d’un guide expérimenté, natif du village et de deux villageois
connaissant suffisamment le nom des plantes en Oubi et leurs utilisations. Cette dernière étape nous a
permis de récolter des échantillons de plantes pour l’identification scientifique. Elle a permis en outre,
de compléter la première liste de plantes et de porter à 21 le nombre de personnes interrogées, soit
56% de la population autochtone active présente au village de Gouléako II pendant la période de
l’enquête.
Le dépouillement des fiches d’enquêtes et l’analyse des réponses données lors des entretiens
semi-structurés nous ont donné les types de drogues utilisées. Nous employons, ici, le terme de
« drogue » en référence à une partie de plante médicinale (feuille, écorce, etc.) utilisée à des fins
thérapeutiques, conformément aux recommandations de l’OMS concernant les plantes médicinales
(Sofowora, 1996). Le type morphologique et la « fréquence de citation » de chaque espèce végétale ont
été données. La fréquence de citation est donnée par : a/b
où a est le nombre de personnes interrogées ayant cité la plante et
b le nombre total de personnes interrogées. C’est un bon indice pour évaluer la crédibilité des
informations reçues.
4

Résultats
L’étude a permis de recenser 19 plantes, appartenant à 18 genres répartis entre 16 familles
d’Angiospermes. La figure 2 donne la fréquence de citation des espèces recensées. Elle montre que
toutes les espèces végétales utilisées dans le traitement de l’impuissance ont été citées au moins par
deux personnes. Les feuilles constituent la majeure partie des drogues utilisées, 42 % (figure 3) et
l’essentiel des espèces végétales utilisées est constitué d’arbres, d’arbustes ou d’arbrisseaux, 73 %
(figure 4). Diverses drogues sont utilisées sous plusieurs formes (tableau I). Nous faisons découvrir à
titre d’exemples, 5 recettes des plus appréciées par les Oubi de Gouléako II.

Recette 1.
La moelle de tige de Palisota hirsuta K. Schum. (figure 5) est mâchée directement (figure 6).
L’extrait est avalé simplement ou accompagné de vin de palme. La moelle peut, également, être
écrasée avec 4 piments (Capsicum spp.) qui possèdent encore leur pédoncule. Le tout est délayé dans
de l’eau et pris en lavement.

Recette 2
L’écorce de tronc de Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan est écrasée dans un mortier.
Au risque de perdre totalement sa virilité, il est déconseillé de faire une pause pendant l’écrasement
des écorces. La pâte obtenue est ensuite délayée dans de l’eau. Cette eau est prise en lavement, sans
piment. Il peut s’en suivre de vives douleurs et un affaiblissement total de l’organisme. Pour atténuer
ces effets secondaires, les Oubi recommandent de croquer la pulpe rouge du fruit de palmier à huile
(Elaeis guineensis Jacq.).

Recette 3
Les racines de Garcinia afzelii Engl., la tige, la graine et les racines de G. kola Heckel nettoyées
et découpées, fraîches ou séchées, sont introduites dans une bouteille en présence d’une liqueur au
choix. Après une macération de quelques jours, la préparation est servie à raison d’un verre à thé
chaque matin.

Recette 4
La poudre des feuilles de Tragia benthami Bak. séchées, est mise à macérer pendant quelque
temps, dans le vin de palme. Après filtration, l’extrait obtenu est bu.
5

Recette 5
Les jeunes feuilles fraîches de Klainodoxa gabonensis Pierre sont mâchées directement.
L’extrait est avalé.

Discussion
Les résultats de l’enquête effectuée à Gouléako II montrent les plantes utilisées dans le
traitement de l’impuissance sont connues des populations. En effet, les espèces les moins utilisées
pour traiter l’impuissance, telles que Dorstenia kameruniana Engl. ou Ventilago africana Exell sont
citées par deux personnes au moins. A l’opposé, des taxons comme Palisota hirsuta, Klainodoxa
gabonensis, Garcinia afzelii ou G.kola sont cités par plus de 60% des personnes interrogées. La forte
utilisation des racines et autres organes de G. afzelii et de G. kola est d’ailleurs, l’une des causes
majeures de la raréfaction de ces plantes en Côte d'Ivoire (Aké Assi, 1998)
La majorité des drogues utilisées (64 %) subissent une absorption directe : le cure-dent (racines
et tiges) est le plus indiqué dans ce cas (45 %), suivi par les feuilles et les autres drogues (moelle de
tige et graine) avec respectivement, 35 et 20 %. A l’opposé, 35 % des drogues sont absorbées après
une extraction aqueuse ou alcoolique. Dans ce registre, les organes subissent, en grande partie (64 %),
une extraction alcoolique au vin de palme ou par une liqueur distillée localement appelée
« koutoukou ». Le reste (34 %) est extrait à l’eau pour un lavement à l’aide d’une poire. Notons
cependant, qu’une plante peut se prendre sous diverses formes (Garinia kola, Palisota hirsuta).
La grande utilisation du cure-dent ou bâton à mâcher répond à deux préoccupations majeures.
Selon les informateurs, le cure-dent peut rester à longueur de journée, dans la bouche. Il permet ainsi,
d’ingurgiter lentement et progressivement la « force du médicament » (les principes actifs !). Une autre
raison est le caractère discret et pratique du bâton à mâcher. En effet, vous pouvez mâcher votre bâton
sans éveiller des questions au dessous moqueur. De plus, le cure-dent nettoie les dents et donne une
bonne haleine à la bouche. A ce propos, Sofowora (1996) montre que la plupart des frotte-dents ont
une activité antimicrobienne et une action mécanique sur la gencive.
D’autres organes sont mâchés frais. Il s’agit souvent d’organes de plantes riches en mucilage
(Klainodoxa gabonensis, Palisota hirsuta) ou à saveur légèrement astringente et amère (Garcinia kola).
Certaines recettes (Phyllanthus muellerianus Müll. Arg.) utilisent, en complément, les amandes des
fruits du palmier (Elaeis guineensis).
L’abondance des plantes mucilagineuses obéit, sans doute, à la « théorie des signatures ».
Cette théorie est basée sur la croyance que l’aspect, la couleur et la saveur de chaque plante indiquent
ses propriétés médicinales (Bouquet et Debray, 1974 ; Pousset, 1989). En effet, l’aspect gluant de
6

certaines plantes et la couleur laiteuse de l’amande de palmiste rappellent fortement l’aspect et la


couleur de la semence mâle.
Les plantes qui soignent les troubles des appareils reproducteurs sont d’un emploi courant en
Côte d'Ivoire. Par exemple, Mezoneuron benthamianum Baill., selon Adjanohoun et Aké Assi (1979),
est utilisé par les Malinkés. Cet emploi est aussi signalé par Bouquet et Debray (1974). Les Attiés et les
Yacoubas utilisent aussi Microdesmis keayana Léonard comme aphrodisiaque (Adjanohoun et Aké
Assi, 1979). Ces auteurs signalent l’utilisation de Klainodoxa gabonensis, par les Attiés. Garcinia kola,
est employé par les Agni et les Abourés, comme aphrodisiaque (Bouquet et Debray 1974).
Selon ces auteurs, Garcinia afzelii et G. kola sont riches en anthraquinones et en flavonoïdes.
Les flavonoïdes ont une action tonifiante marquée sur les vaisseaux sanguins (Paris et Hurabielle,
1981 ; Bruneton, 1993). Ce qui peut justifier leur utilisation dans le traitement de l’impuissance. En effet,
l’impuissance, d’origine organique, peut être due à des affections vasculaires, neurologiques ou
endocriniennes qui agissent sur les organes permettant l’érection (nerfs, vaisseaux sanguins, corps
caverneux du pénis).
Comme les flavonoïdes, les saponosides sont tensioactives (Sérémé et al., 2001) et peuvent
donc agir sur les organes permettant l’érection. Bouquet et Debray (1974) en ont trouvé dans l’écorce
de tronc de Piptadeniastrum africanum. Ils relèvent, par ailleurs, les effets nocifs constatés par les
utilisateurs de cette plante.
Selon Zamblé Bi (2000), les racines de Microdesmis keayana sont riches en alcaloïdes, en
saponosides, en tanins, en terpènes et stérols. Les tanins ont une action vasodilatatrice et leur
présence dans la plante provoquerait la tumescence du pénis par l’augmentation de l’afflux sanguin
dans les corps caverneux. En outre, selon le même auteur, les tanins, par leur action antioxidante,
s’avèrent d’excellents facilitateurs du déclenchement, déroulement et maintien du mécanisme
pharmacologique de l’érection.
Les flavonoïdes, les anthraquinones, les saponosides et les tanins et d’autres composés
pourraient donc, par leurs effets conjugués, avoir des effets inhibiteurs induits sur l’activité contractile
des artères péniennes. Leur présence dans les plantes pourrait justifier l’utilisation de celles-ci pour
traiter l’impuissance.

Conclusion
A Gouléako II, comme dans la plupart des milieux ruraux, les villageois connaissent une grande
quantité de recettes médicinales utilisées dans le traitement de l’impuissance. Ces recettes s’échangent
et s’apprennent, sans protocole, généralement autour du vin de palme. Mais, très souvent, chaque
homme possède et ne jure que par une recette qui lui convient bien plus que les autres.
7

En attendant des études phytochimiques et pharmacologiques profondes sur ces plantes, leur
utilisation a contribué, selon les informateurs, à assurer la paix et la stabilité de plusieurs foyers.

Liste des taxons végétaux cités

Araliopsis tabouensis Aubrév. et Pellegr (Rutaceae)


Capsicum spp. (Solanaceae)
Chrysophyllum taiense Aubrév. et Pellegr. (Sapotaceae)
Cola caricaefolia (G. Don) K. Schum. (Sterculiaceae)
Dorstenia kameruniana Engl. (Moraceae)
Elaeis guineensis Jacq. (Arecaceae)
Garcinia afzelii Engl. (Clusiaceae)
Garcinia kola Heckel (Clusiaceae)
Grewia carpinifolia Juss. (Tiliaceae)
Klainodoxa gabonensis Pierre (Irvingiaceae)
Marantochloa filipes (Benth.) Hutch. (Marantaceae)
Mezoneuron benthamianum Baill. (Caesalpiniaceae)
Microdesmis keayana Léonard (Pandaceae)
Milicia excelsa (Welw.) Berg (Moraceae)
Palisota hirsuta K. Schum. (Commelinaceae)
Parinari excelsa Sabine (Chrysobalanaceae)
Phyllanthus muellerianus Müll. Arg. (Euphorbiaceae)
Piptadeniastrum africanum (Hook. f.) Brenan (Mimosaceae)
Placodiscus boya Aubrév. et Pellegr. (Sapindaceae)
Rinorea ilicifolia O. Ktze (Violaceae)
Rothmannia longiflora Salisb. (Rubiaceae)
Tragia benthami Bak. (Euphorbiaceae)
Uapaca esculenta Müll. (Euphorbiaceae)
Uvaria afzelii Sc. Elliot (Annonaceae)
Ventilago africana Exell (Rhamnaceae)

Références bibliographiques
ADJANOHOUN E. et AKE ASSI L. 1979 - Contribution au recensement des plantes médicinales de
Côte d’Ivoire. Centre National de Floristique, Abidjan, 356 p.
AKE ASSI L., 1998- Impact de l’exploitation forestière et du développement agricole sur la conservation
de la diversité biologique en Côte d’Ivoire. Le Flamboyant n° 48, pp. 20-21.
AKE ASSI L., 2001 - Les plantes et la thérapie de la stérilité des femmes en Côte d’Ivoire. Dans Titres
et travaux scientifiques de Laurent AKE ASSI, Abidjan, pp. 100-109.
8

BELIGNE V., 2000 - Connaissance de la diversité floristique et aménagement forestier : le cas du Sud-
Ouest ivoirien. Sempervira n°9, Centre Suisse de Recherche Scientifique en Côte d'Ivoire,
Abidjan, pp. 156-163.
BOUQUET A. et DEBRAY M., 1974 - Plantes médicinales de la Côte d’Ivoire. Travaux et documents de
l’O.R.S.T.O.M. n° 32, Paris, 231 p.
BRUNETON J., 1993 - Pharmacognosie, phytochimie, plantes médicinales. Techniques et
Documentation – Lavoisier, Paris, 915 p.
CHATELAIN C., KADJO B., KONE I. et REFISCH J., 2001- Relations Faune-Flore dans le Parc
National de Taï : une étude bibliographique. Tropenbos Côte d’Ivoire, Abidjan, 166 p.
HAWTHORNE W. D., 1996- Guide de terrain pour les arbres des forêts denses de la Côte d’Ivoire et
pays limitrophes. Avec clés végétatifs sur plus que 650 espèces d’arbres, à partir de 5 cm de
diamètre. Univ. Agronomique de Wageningen, Pays-Bas, 276 p.
N’GUESSAN K., AKÉ ASSI L. et TRAORÉ D., 2001 – Enquête ethnobotanique sur la contraception et la
thérapie de la stérilité féminine, chez les « Krobou » (Côte d'Ivoire ). Annales de Botanique de
l’Afrique de l’Ouest n°1. pp 73-82
PARIS M. et HURABIELLE M., 1993 - Abrégé de matière médicale (pharmacognosie). Tome 1.
Généralités – monographies. Masson, Paris, 339 p.
POUSSET J-L., 1989 - Plantes médicinales africaines. Utilisation pratique. Ellipse – Agence de
Coopération Culturelle et Technique, Paris, 156 p.
SEREME A., MILLOGO-RASOLODIMBY J., KOUDA-BONAFOS M., GUINKO S., NACRO M., 2001 –
Vertus thérapeutiques des Anacardiaceae, en liaison avec leurs métabolites et leur richesse
en tannins. Annales de Botanique de l’Afrique de l’Ouest n°1. pp 63-70
SOFOWORA A., 1996 - Plantes médicinales et médecine traditionnelle d’Afrique. KARTHALA, Paris ;
Académie Suisse des Sciences Naturelles, Berne, 378 p.
TERE G. H., 2000- Signification des noms vernaculaires des plantes chez les Guéré (Côte d’Ivoire)
Sempervira n°7. Centre Suisse de Recherches Scientifiques en Côte d’Ivoire, Abidjan, 96 p.
ZAMBLE BI T. A., 2000 – Pharmacopée Africaine et biologie de la reproduction : Etude phytochimique
et pharmacologique de l’EAMK, utilisé en médecine traditionnelle dans le traitement de
l’impuissance sexuelle. Mémoire de DEA, UFR des Sciences Pharmaceutiques et
Biologiques, Université de Cocody, Abidjan, 50 p
9

Remerciements

Ces travaux ont été possibles grâce à une aide financière du Projet Taï du Fonds Mondial pour la
Nature (WWF-Bureau Régional de l’Afrique de l’Ouest). Nous remercions monsieur Kalé GBEGBE, le
Dr J. TONDOH, le Professeur L. AKE ASSI et le Docteur Martine TAHOUX, Directrice du Centre de
Recherche en Ecologie. Nous n’oublions pas la population de Gouléako II, en particulier, YAGNON
Valentin, GAGNE Germain, Pierre POLE, WABIO Albert, PAHI Maurice et le Chef DOUO Félix.
10

Vers GUIGLO

Réserve de Faune Vers GAGNOA


du NZO

PARC

NATIONAL

DE TAI

SAN PEDRO

Légende
Côte d’Ivoire
Guiglo
Piste
Route bitumée
San pedro

Tabou Centre urbain

Figure 1: Localisation du Parc National de Taï et du village de Gouléako II.


11

Fréquence de citation
0,00 0,10 0,20 0,30 0,40 0,50 0,60 0,70 0,80

Palisota hirsuta
Garcinia afzelii
Klainodoxa gabonensis
Garcinia kola
Mezoneuron benthamianum
Cola caricaefolia
Marantochloa filipes
Microdesmis keayana
Rothmmannia longiflora
Uvaria afzelii
Piptadeniastrum africanum
Grewia carpinifolia
Parinari excelsa
Rinorea ilicifoila
Tragia benthami
Dorstenia kameruniana
Phyllanthus muellerianus
Uapaca esculenta
Ventilago africana

Figure 2 : Fréquence de citation des plantes utilisées dans le traitement de l’impuissance à Gouléako II.
12

Tiges entières Graines


Ecorces de 5% 5%
tige Feuiiles
10% 42%

M oelles de
tige Racines
10% 28%

Figure 3: Répartition des drogues utilisées dans le traitement de l’impuissance à Gouléako II.

herbes
11%

lianes
16%

arbres et
arbustes
73%

Figure 4: Répartition des plantes utilisées dans le traitement de l’impuissance à Gouléako II selon le
type morphologique.
13

Tableau I : Liste des plantes qui traitent l’impuissance chez les Oubi de Gouléako II et leurs modes
d’utilisation.
Mode d’absorption
Directe Après extraction
PLANTES
Cure-dent Autre drogue Lavement (extraction Boisson (extraction

aqueuse) alcoolique)
mâchée
Cola caricaefolia Feuille
Dorstenia kameruniana Feuille
Garcinia afzelii Racine
Garcinia kola Racine, tige Graine Racine, Tige,
graine
Grewia carpinifolia Feuille
Klainodoxa gabunensis Feuille
Marantochloa filipes Feuille
Mezoneuron benthamianum Racine
Microdesmis keayana Feuille
Palisota hirsuta Moelle de tige Moelle de tige Moelle de tige
Parinari excelsa Ecorce tige
Phyllanthus muellerianus Feuille
Piptadeniastrum africanum Écorce de tige
Rinorea ilicifoila Feuille
Rothmmannia longiflora Racine
Tragia benthami Feuille
Uapaca esculenta Racine aérienne
Uvaria afzelii Racine
Ventilago africana Tige
14

Figure 6 : Feuilles et inflorescences de Palisota hirsuta K. Schum. (Commelinaceae)


15

Figure 7 : Consommation d’un cure-dent de Palisota hirsuta K. Schum. (Commelinaceae)

Vous aimerez peut-être aussi