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Forme Différentielle
Forme Différentielle
Une 1-forme différentielle sur un ouvert d'un espace vectoriel normé est un champ
de formes linéaires c'est-à-dire une application, qui, à chaque point de l'espace,
fait correspondre une forme linéaire. Plus généralement, on peut définir de telles
formes linéaires sur une variété différentielle. La définition d'une 1-forme est
analogue à celle d'un champ de vecteurs ; ces deux notions sont d'ailleurs en
dualité. Pour cette raison, les 1-formes différentielles sont parfois appelées des
covecteurs ou champs de covecteurs, en particulier en physique.
C'est là une propriété générale des formes différentielles : il est possible de les
« sommer » le long d'un chemin. Sur cet exemple, cela fournit un calcul de la
variation globale d'une fonction.
Différentielles totales
Article détaillé : Différentielle.
C'est une forme différentielle, un objet mathématique de même nature que les
exemples précédents, mais qui ne peut pas s'écrire comme la différentielle d'une
fonction des variables d'état p , T p,T qui décrivent le système : il n'y a pas de
fonction « chaleur », ce qui explique qu'on préfère la notation δ Q \delta Q à d
Q \mathrm dQ.
Toute forme linéaire sur u s'exprime de manière unique comme combinaison linéaire
des ei* ; de même, la forme différentielle ω s'exprime de manière unique sous la
forme :
ω ( u ) = a 1 ( u ) d x 1 + ⋯ + a n ( u ) d x n \omega(u)=a_1(u)\mathrm{d}x_1+\dots
+a_n(u)\mathrm{d}x_n
L'algèbre linéaire montre comment l'expression d'une forme linéaire dans une base
dépend de cette dernière. Plus exactement, son expression dans une nouvelle base se
déduit par l'action de la transposée de la matrice de passage. Si e et f sont deux
bases de E, et si λ = ∑ i = 1 n a i d x i = ∑ i = 1 n b i d y i \scriptstyle\
lambda=\sum_{i=1}^na_i\mathrm{d}x_i=\sum_{i=1}^nb_i\mathrm{d}y_i sont les
expressions d'une même forme linéaire de E respectivement dans les deux bases,
alors b = t M . a b={}^{t}M . a où M est la matrice de passage de e à f.
Pour
Φ : ] 0 , + ∞ [ × R → R 2 ∖ { ( 0 , 0 ) } , ( r , θ ) ↦ ( x , y ) = ( r cos
θ , r sin θ ) , {\displaystyle \Phi :\left]0,+\infty \right[\times \mathbb {R} \to
\mathbb {R} ^{2}\setminus \{(0,0)\},(r,\theta )\mapsto (x,y)=(r\cos \theta ,r\sin \
theta ),}
on trouve
donc
d r = Φ ∗ ( x d x + y d y x 2 + y 2 ) et d θ = Φ ∗ ( x d y − y d x x 2 + y
2 ) . {\displaystyle {\rm {d}}r=\Phi ^{*}\left({\frac {x{\rm {d}}x+y{\rm {d}}y}{\
sqrt {x^{2}+y^{2}}}}\right){\text{ et }}{\rm {d}}\theta =\Phi ^{*}\left({\frac {x{\
rm {d}}y-y{\rm {d}}x}{x^{2}+y^{2}}}\right).}
Une variété M de classe Ck+1 peut être décrite comme un ensemble d'ouverts de
l'espace E = ℝn, recollés par des difféomorphismes de classe Ck+1, les changements
de cartes. Une 1-forme différentielle de classe Ck sur M est la donnée d'une 1-
forme différentielle sur chacun de ces ouverts telle que ces formes se
correspondent par l'action des changements de carte. Plus exactement, c'est un
champ de formes linéaires sur les espaces tangents T x M T_{x}M.
Lien avec les champs de vecteurs
En vertu du théorème de Schwarz, si une forme différentielle est exacte, elle est
nécessairement fermée. Le lemme de Poincaré affirme que les deux propriétés sont
équivalentes lorsque U est difféomorphe à un ouvert étoilé. Ce lemme se
réinterprète en termes de cohomologie (voir ci-dessous).
Ce n'est pas le cas par exemple sur le plan ℝ2 privé du point 0 ; ainsi la forme
différentielle suivante est fermée sans être exacte :
x d y − y d x x 2 + y 2 . {\displaystyle {\frac {x\mathrm {d} y-y\mathrm {d} x}
{x^{2}+y^{2}}}.}
Si ω est une forme différentielle exacte, de primitive f, son intégrale est donnée
par
∫ Γ ω = f ( γ ( b ) ) − f ( γ ( a ) ) . \int_\Gamma\omega = f\bigl(\gamma(b)\bigr)-
f\bigl(\gamma(a)\bigr).
En physique, le travail d'une force se calcule par une intégrale curviligne et,
dans le cas d'une force conservative, ne dépend pas du chemin parcouru.
Sur une variété, une 1-forme différentielle est exacte si et seulement si son
intégrale curviligne sur tout arc fermé est nulle. Elle est fermée si et seulement
si son intégrale sur un arc fermé ne dépend de ce dernier qu'à homotopie près.
Théorèmes de Green et de Stokes
Articles détaillés : théorème de Green et théorème de Stokes.
L'ensemble des arcs fermés basés en un point x modulo homotopie forme un groupe
pour la concaténation, appelé le groupe fondamental de M et noté π1(M). On peut
montrer que l'intégration d'une forme différentielle fermée définit un morphisme de
π1(M) dans ℝ. Par ce qui précède, ce morphisme est nul si et seulement si la forme
différentielle est exacte. On dispose donc d'une application linéaire injective :
H d R 1 ( M ) → hom ( π 1 ( M ) , R ) H^1_{dR}(M)\rightarrow\hom(\pi_1(M),\R)
où hom désigne l'ensemble des morphismes de groupes, ici muni d'une structure
naturelle de ℝ-espace vectoriel. Cette injection est un isomorphisme.
Par exemple, on a :
H d R 1 ( R 2 − 0 ) = hom ( π 1 ( M ) , R ) = hom ( Z , R ) = R . H^1_{dR}(\R^2-
0)=\hom(\pi_1(M),\R)=\hom(\Z,\R)=\R.