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Droit Foncier Mindaf-Les-100-Questions-De-L-Usager-1
Droit Foncier Mindaf-Les-100-Questions-De-L-Usager-1
Le constat est établit aujourd’hui que le titre foncier a perdu de sa valeur de fiable,
bancable, support de toutes les transactions économiques sérieuses qu’on lui a toujours
reconnu. L’une des raisons avancées est que la corruption a envahi et gangrené le secteur des
affaires foncières, générant des usagers découragés, des procédures bafouées, des documents
tripatouillés.
Pour lutter contre ce fléau tout en permettant au Camerounais d’accéder rapidement
et sûrement à la propriété foncière, le chef de l’Etat Paul BIYA a engagé des réformes le 16
décembre 2005, visant à simplifier et raccourcir les procédures d’obtention du titre foncier.
Le Ministère de Domaines et des Affaires Foncières chargé de conduire la politique
foncière, domaniale te cadastrale du pays, a entrepris d’assainir ce secteur, afin de redonner
son poids et son authenticité au titre foncier, et le ramener dans le giron des documents
hypothécaires et sûrs, susceptibles d’aider les Camerounais à améliorer leurs conditions de
vies dans l’investissement.
Après la mise sur pied d’une plate forme de bonne conduite le 18 janvier 2008
élaborée et signée de tous les responsables du MINDAF pour abandonner les pratiques de
corruption et d’arnaque, le Ministère passe à une autre phase qui est la sensibilisation et
l’information des usagers.
En effet, une des causes de la corruption recensées par un rapport de l’Inspection
générale est l’ignorance des usagers, qui favorise leur arnaque par les agents véreux. A quoi
faut-il s’attendre dans nos services, combien faut-il débourser, à qui faut-il verser cet argent,
combien de temps s’écoule t-il avant d’exiger son titre foncier, quelles sont les procédures,
autant d’informations que doit posséder l’usager.
Ce document que nous avons voulu gratuit et de format réduit pour qu’il soit
toujours à portée de main, répond à cet objectif. Nous voulons que sa distribution soit la plus
large possible, pour que Camerounais et étrangers en prise aux procédures des Affaires
Foncières sachent de quoi elles retournent. Cela, nous l’espérons, contribuera à diminuer
l’arnaque et la corruption, consolider notre marche vers l’assainissement du climat des
affaires et la relance de la croissance.
Cette grande distribution était malheureusement difficile à assurer avec les modestes
ressources étatiques. D’où l’appui sollicité de partenaires citoyens. Nous ferons mieux à
l’avenir. En attendant, servez vous et servez votre voisin. Il est peut être plus concerné que
vous.
Affaires Foncières : toutes les procédures concernant la gestion des terrains privés.
(Immatriculation, vente, morcellement, et toutes autres transactions)
Bail emphytéotique : contrat de location d’un terrain bâti ou non pour une durée comprise
entre 18 et 99 ans
Bornage : opération rattachée à une procédure par laquelle une personne physique ou morale
fait délimiter son immeuble par des bornes par les services d’un géomètre ou cadastre
Cadastre : ensemble des services techniques de l’Etat s’occupant des opérations
d’identification et de délimitation des immeubles (lever topographique, calcul des
coordonnées, placement des bornes, etc.)
Certificat de propriété : document par lequel le conservateur foncier reconnaître qu’une
personne est effectivement détentrice de droits fonciers sur un immeuble, et décrivant l’état
des lieux sur les transactions concernant ledit immeuble
Commission consultative : organe présidé par le sous –préfet ou le chef de district chargé de
constater la mise en valeur effective du terrain avant son immatriculation ou de formuler son
avis sur une demande de concession
ème
Concession : procédure par laquelle l’Etat attribut une portion du Domaine national de 2
catégorie à une personne physique ou morale aux fins d’exploitation selon un cahier de
charges spécifique
Conservateur foncier : responsable de l’administration chargé de constater des droits
fonciers réels sur un immeuble, de les inscrire dans le livre foncier et de délivrer en
conséquence un titre foncier
Coordonnées : tous les points servant de repères fixes, provisoires ou définitifs sur les limites
bornées d’une parcelle de terre.
Déclaration d’utilité publique : acte administratif pris par le Ministre en charge des
Domaines déclarant d’utilité publique des terrains devant accueillir un projet d’intérêt général
Domaine national : étendue de territoire national non classé dans le domaine public, ni dans
le domaine privé des particuliers
ère
Domaine national de 1 catégorie : terrains d’habitation, terres de culture, de plantation de
pâturage et de parcours dont l’occupation se traduit par une emprise évidente de l’homme sur
la terre et une mise en valeur probante, avant le 5 août 1974
ème
Domaine national de 2 catégorie : terres libres de toute occupation effective, à la date du
5 août 1974
Domaine privé de l’Etat : parcelles de terrain appartenant à l’Etat, terrains supportant des
édifices publics, bien acquis à titre gratuit et onéreux, immeubles dévolus à l’Etat suite à des
expropriations, pour cause d’utilité publique, prélèvements sur le domaine national, etc.
Domaine public : ensemble inaliénable des biens meubles et immeubles par nature ou par
destination affectés à l’usage direct du public ou des services publics
Domaine public naturel : ensemble des terrains et espaces non aménagés par l’homme (la
mer, les fleuves, les rivières, les lacs, le terre, les marécages, l’espace aérien …)
Domaine public naturel maritime : ensemble composé des rivages de la mer jusqu’à la
limite des plus hautes marées et une zone de 50 mètres mesurées à partir de cette limite
Domaine public naturel fluvial : ensemble composé des cours d’eau navigables dans la
limite déterminée par les plus hautes eaux, et une zone de 25 mètres à partir de cette limite,
des marécages, des cours d’eaux non navigables, des lacs, des étangs naturels et des lagunes
Domaine public artificiel : domaine public aménagé par l’homme ou l’Etat, notamment : les
autoroutes et une emprise de cent mètres de part et d’autre de l’axe de la chaussée ; les routes
nationales, provinciales, départementales et les pistes avec une emprise successives de 40 ,25
et 10 mètres de part et d’autre de l’axe de la chaussée ; les pistes, ports, monuments et édifices
publics, concessions de chefferies traditionnelles …
Domaine public artificiel communal : aménagé par les fonds communaux ou obtenu par
transfert de l’Etat par un décret
Domanialisation : matérialisation des droits fonciers de l’Etat sur sa propriété par
l’établissement d’un titre foncier
Erreur matérielle : erreur constatée dans un des documents servant à l’établissement du titre
foncier
Fusion : procédure par laquelle plusieurs immeubles immatriculés contigus appartenant à une
même personne sont mélangés pour faire l’objet d’un seul titre foncier
Immatriculation : procédure d’inscription des droit fonciers d’une personne physique ou
morale sur un immeuble, par l’inscription desdits droits dans le livre foncier pour les rendre
opposables aux tiers
Immatriculation directe : procédure de reconnaissance des droits fonciers d’une personne
physique ou morale de nationalité camerounaise sur un immeuble mis en valeur avant le 5
août 1974
Immeuble : terrain bâti ou nu sur lequel on peut revendiquer ses droits
Indemnisation : procédure de compensation par des moyens pécuniaires ou en nature des
personnes physiques ou morales victimes d’expropriation
Lotissement : opération consistant pour le propriétaire légitime d’un terrain à le diviser en
lots, selon la procédure réglementaire en vigueur ; désigne aussi l’espace ainsi aménagé
Marge d’erreur topographique : marge admise de l’erreur qu’un géomètre peut commettre
sur un plan, concernant notamment la superficie de l’immeuble. Cette marge est de 10 %
Morcellement : opération consistant à aliéner une partie d’un immeuble immatriculé au profit
d’une tierce personne
Mutation : transfert en tonalité des droits de propriété d’un individu à un autre
Mutation par décès : transfert des droits de propriété d’un individu à un autre
Nullité : caractère d’un document foncier devenu ou rendu sans effet et inexistant
Prénotation judiciaire : acte par lequel le juge judiciaire suspend toute opération ou toute
transaction sur un titre foncier impliqué dans un litige devant la justice ou l’administration
Recours gracieux : demande de réexamen d’une décision par l’autorité ayant pris la décision
Recours hiérarchique : demande de réexamen d’une décision par le supérieur hiérarchique
de l’autorité ayant pris la décision
Redevance foncière : somme réglementaire à verser au receveur des domaines pour
l’établissement d’un titre foncier, les inscriptions etc.
Régime domanial : ensemble des lois et règlements régissant la gestion du domaine public,
ème
du domaine privé de l’Etat et du domaine national de 2 catégorie
Régime foncier : ensemble des lois et règlements régissant la gestion des immeubles privés,
et l’immatriculation des terrains du domaine national
Rétrocession : possibilité envisagée de remise d’un immeuble déclaré d’utilité publique au
propriétaire initial droits fonciers sur cet immeuble. Ce régime n’existe nulle part dans la
réglementation en vigueur
Revenu du domaine de l’Etat : somme règlementaire à verser à l’Etat sur une base
temporelle prédéfinie pour toute occupation du domaine public ou du domaine privé de l’Etat
LE LOTISSEMENT DOMANIAL
46) Et si je ne mets pas le terrain en valeur dans une période de trois ans ?
1- le préfet établit un constat de non mise en valeur et l’adresse au ministre chargé des
domaines
2- le ministre chargé des domaines prononce votre déchéance sur la propriété de ce lot
3- dès cet instant, le lot ne vous appartient plus ,il est retiré et attribué à une autre
personne susceptible de le mettre en valeur .
47) Y a-t-il un recours possible ?
L’arrêté de déchéance est un acte administratif susceptible de recourt dans les conditions
fixées par la loi
48) Quand parle- t-on de cession ?
L’état peut céder des dépendances de son domaine privé à des personnes morales de droit
publique .cette cession est prononcée par décret.
49) Qu’est ce que l’attribution en jouissance ?
L’état peut attribuer des dépendances de son domaine privé non affectées ou désaffectées de
jouissance à des personnes physiques ou morale qui en font la demande. Cette procédure
donne lieu à l’établissement d’un bail ordinaire ou emphytéotique.
50) Quel est le dossier à composer ?
Une demande timbrée ; une copie de la carte d’identité ; un exemplaire des statuts si c’est
une société ; quatre exemplaires du plan du terrain ; un planning des travaux de la mise
valeur ainsi que les moyens à mettre en œuvre .le tout est adressé au ministre en charge des
domaines s/c du préfet compétent
51) Qu’elles sont les caractéristiques d’un bail ordinaire ?
- durée maximale : 18 ans
- clauses résolutoires : loyer payable d’avance et révisable ; paiement obligatoire des
contributions foncières et autres taxes ; possibilité de contrôle des travaux par les agents du
MINDAF ; interdiction de céder le droit de bail ou de sous-louer sans autorisation ;
possibilité pour l’état de reprendre l’immeuble en fin de bail avec droit de préemption sur
les investissement
52) Quelles sont les caractéristiques du bail emphytéotique ?
- Durée maximale : 18 à 99
ans
-Clauses résolutoires : loyer payable d’avance et révisable ; paiement obligatoire des
contributions foncières et autres taxes ; possibilité de contrôle des travaux par les agents du
MINDAF ; interdiction de céder le droit de bail ou de sous-louer sans autorisation ;
possibilité pour l’état de reprendre l’immeuble en fin de bail avec droit de préemption sur
les investissements.
53) Les organismes internationaux et des missions diplomatiques peuvent –ils
obtenir une attribution en jouissant ou en propriété ?
Oui, les organismes internationaux ainsi que les missions diplomatiques et consulaires
installées au Cameroun peuvent devenir propriétaires ou locataires des terrain domaniaux
(article 12, ordonnance 74 – 2 du 06 juillet 1974)
54) Quelles sont les conditions ?
Pour les missions diplomatiques : il faut que le gouverneur du pays concerné ait déjà
consenti ou soit disposé à consentir des droits similaires à la république du Cameroun
55) Quel est le dossier à composer ?
L’organisme ou la mission adressée au ministre en charge des domaines, s/c du ministre en
charge des relations extérieures :
- une demande exprimant clairement le but de l’opération
- un plan du terrain sollicité
56) Qui autorise le bail ou la propriété ?
L’Etat du Cameroun se prononce par un degré
LE DOMAINE PUBLIC
ATTENTION! Le marécage fait parti du domaine public naturel, géré par l’Etat. Je ne
suis pas autorisé à l’occuper.
EXPROPRIATIONS ET INDEMNISATIONS
ATTENTION ! La forêt vierge fait partie du domaine national, géré par l’Etat. Je ne
peux la vendre que si j’y ai obtenu un titre foncier.
87) Combien dois-je payer pour les travaux de bornage si mon terrain est situé dans
le périmètre urbain ?
27500F CFA /are pour une superficie ≤ 5000 m²
550F CFA / are supplémentaire pour une superficie > 5000 m²
88) Combien dois-je payer pour les travaux de bornage si mon terrain est situé hors
du périmètre urbain ?
27500F CFA / m² pur une superficie≤ 5 hectares
50000F CFA pour une superficie comprise entre 5 et 20 ha
10000F CFA/ ha supplémentaire au delà de 20 ha
89) Combien dois-je payer pour les travaux dits planimétriques (mises à jour des
plans, implantations, vérification des limites, reconstitution des bornes, expertise
foncière, etc.) ?
- frais fixe de 27500F avant toute descente sur le terrain
- 5500F CFA par borne reconstituée, rectifiée ou implantée
90) Combien dois-je payer pour les travaux dits altimétriques (plans de masse et de
situation pour permis de bâtir, relevés avec courbes de niveau et points côtés,
etc.) ?
38500F CFA / are pour une superficie ≤ 1000 m²
770F CFA / are supplémentaire pour une superficie > 1000m²
91) Combien dois-je payer pour tirer un plan de bornage ?
21×31 : 150F ; 26×37 : 250F
37×52 : 300F ; 52×105 : 1000F
92) Combien coûtent les plans spéciaux ?
Feuille de plan cadastral (105 ×75) : 10000F
Fiche de points géodésique de canevas national : 3000F
Fiche de point de triangulation locale : 1000F
Contre-calque d’une feuille de plan cadastral : 50000F
Plan de situation pour débit de boisson : 10000F
93) Dois-je verser toutes ces sommes au géomètre ?
Pas du tout. Tous les paiements se font chez le receveur des domaines au vu de l’Etat de
cession signé par le chef de service du cadastre
5- LE PATRIMOINE DE L’ETAT
DEFINITIONS / LE LOGEMENT ADMINISTRATIF
LE LOGEMENT ADMINISTRATIF
6- LITIGES ET CONFLITS
LES DIVERS ACTES SUSCEPTIBLES D’ETRE ATTAQUES
121) Quels sont les actes que je peux contester si mes droits sont violés ?
- Immatriculation des terrains dans le livre foncier (délivrance des titres fonciers)
- Arrêtés prononçant le retrait de titre foncier
- Arrêtés constatant la nullité d’ordre public de titre foncier décrets autorisant la
rectification de titres fonciers
- Arrêtés approuvant les ventes de terrain gré à gré ou par adjudication
- Arrêtés portant attribution des terrains en concession provisoire ou définitive
- Arrêtés autorisant la conclusion des baux ordinaires ou emphytéotiques sur le domaine
privé de l’Etat
- Décrets autorisant la conclusion des baux emphytéotiques
- Décision autorisant la vente de gré à gré des terrains domaniaux
- Décision portant règlement des oppositions ou autres litiges fonciers
- Décisions prononçant la déchéance des fonciers sur des terrains domaniaux
- Arrêté de déclaration d’utilité publique
122) Quels sont les recours possibles ?
Le recours en retrait de titre foncier : pour une irrégularité commise au cours de la procédure
d’obtention du titre foncier
Délai : Deux mois à compter de la date de délivrance du titre
Recours en constat de nullité d’ordre public de titre foncier :
- lorsque plusieurs titres fonciers sont délivrés sur un même terrain
- lorsque le titre foncier est délivré arbitrairement sans suivi d’une quelconque
procédure,
ou obtenu par une procédure autre que celle prévue à cet effet
- lorsque le titre foncier est établi en partie ou en totalité sur une dépendance du
domaine
public
- Lorsque le titre est établi en partie ou en totalité sur une parcelle du domaine privé de
l’Etat, d’une collectivité publique ou d’un organisme public, en violation de la
réglementation
Délai : Même délai que pour le recours en contentieux
LES DIVERS RECOURS
125) Que faut-il pour instruire un dossier auprès de l’administration des domaines et
affaires foncières ?
Il faut :
- disposer de dossier souches des titres fonciers contestés en vue de vérifier la conformité
des pièces aux dispositions législatives et réglementaires en vigueur
- avoir un plan d’état des lieux ou de situation des parcelles concernées en cas
d’empiètement ou pour vérifier si lesdits titres fonciers sont établis sur un même terrain
126) Comment procède l’administration pour résoudre des problèmes de litiges sur
le terrain ?
L’autorité administrative peut créer des commissions administratives ad hoc pour le
traitement des recours en matière domaniale et foncière
127) S’agit-il de la commission consultative ?
Non. Cette commission est distincte de la commission consultative dont la composition est
fixée par les textes, et elle est dissoute de plein droit dès que le rapport est transmis au
Ministre en charge des Domaines
128) Quel est l’organe chargé de l’examen des recours gracieux et contentieux au
Ministre des domaines et affaires foncières ?
C’est la Division des Affaires Juridiques
129) Doit-on s’adresser directement à cette structure ?
Non. La requête est adressée à Monsieur le Ministre des Domaines et des Affaires Foncières
ATTENTION ! : La plage fait partie du domaine public naturel maritime, géré par
l’Etat. Je ne peux ni l’occuper, ni la vendre, ni même la céder gratuitement !
Article 1er :
Est nulle de plein droit et de nul effet, toute cession immobilière à titre onéreux ou gratuit
portant sur une propriété indivise
Article 2 :
Sont passible d’une amende de 50.000 à 200.000F et d’un emprisonnement de 2 mois à 3
ans ou d’une de ces peines seulement :
a) ceux qui exploitent ou se maintiennent sur un terrain sans autorisation préalable du
propriétaire
b) les agents de l’Etat convaincus de complicité dans les transactions foncières de nature à
favoriser l’occupation irrégulière de la propriété d’autrui
Article 3 :
Dans le cas visé de l’article 2, alinéa (a) ci-dessus, la juridiction compétente ordonne le
déguerpissement immédiat à ses propres frais. En outre la mise en valeur réalisée sur ledit
terrain sous forme de plantations, de constructions, ou d’ouvrages de quelques nature que ce
soit est acquise de plein droit au propriétaire, sans aucune indemnité pour l’occupation
Si le propriétaire du fonds exige la suppression des constructions, plantations ou ouvrages,
celles-ci est exécutée aux frais de l’occupant et sans aucune indemnité pour ce dernier, qui
peut en outre être condamné à des dommages et intérêts pour le préjudice éventuellement
subi par le propriétaire du fonds
Article 4 :
Les sanctions prévues aux articles 2 et 3 ci-dessus sont applicables aux personnes qui, en
violation de la législation en vigueur exploitent ou se maintiennent sur une parcelle du
domaine privé de l’Etat, ou sur une dépendance du domaine public ou domaine national
Les poursuites devant les juridictions nationales compétentes concernent les atteintes
portées au domaine privé de l’Etat ou sur une dépendance du domaine public ou du domaine
national ne peuvent être engagées que par l’administration dans les conditions fixées par le
décret.
Article 5 :
Dans le cas visé à l’article 4 ci-dessus, et après mise en demeure restée sans effet pendant
trente jours le Préfet procède à la démolition des réalisations effectuées sur ladite
dépendance. Il peut à cet effet requérir la force publique
Article 6 :
1. Lorsque l’occupation illégitime concerne une dépendance du domaine privé de toute
autre personne morale de droit public, le Préfet procède, sur requête du représentant en
qualité de ladite personne morale, à la démolition des réalisations effectuées sur le terrain en
cause, dans les formes prévues à l’article 5 de la présente loi
2. L’occupant est en outre passible des peines prévues à l’article 2 ci-dessus
Article 7 :
Le contrôle préventif de l’occupation des terrains domaniaux est assuré par des
commissions de contrôle et de surveillance dont l’organisation et le fonctionnement sont
fixés par le décret
Article 8 :
Des modalités d’application de la présente loi sont fixées par décret
Article 9 :
La présente loi qui abroge toutes dispositions antérieures contraires sera enregistrée et
publiée dans le journal officiel en français et en anglais
Le président de la République
(é) Ahmadou Ahidjo
LOI N° 85 /29 DU 4 JUILLET 1985 RELATIVE A L’EXPROPRIATION
POUR CAUSE D’UTILITE PULBLIQUE ET AUX MODALITES
D’INDEMNISATION
er
Article 1 :
1) Pour l réalisation des objectifs d’intérêt général, l’Etat peut recourir à la procédure
d’expropriation pour cause d’utilité publique
2) cette procédure est engagée soit directement, lorsqu’elle vise à réaliser des opérations
d’intérêt public, soit indirectement à la demande des collectivités publiques locales, des
établissements publics, des concessionnaires des services public ou des sociétés d’Etat
Article 2 :
L’expropriation pour cause d’utilité publique affecte uniquement la propriété privée telle
qu’elle est reconnue par les lois et règlements
Article 3 :
1) L’expropriation ouvre droit à l’indemnisation pécuniaire ou en nature selon les
conditions définies par la présente loi
2) L’indemnité due aux personnes évincées est fixée par le décret d’expropriation
Article 4 :
1) Le décret d’expropriation entraîne transfert de propriété et permet de muter les titres
existants au nom de l’Etat ou de toute autre personne le droit public bénéficiaire de cette
mesure
2) En principe, l’expropriation ouvre droit à une indemnisation préalable
3) Toutefois, dans certains cas, le bénéficiaire de l’expropriation peut, avant paiement
effectif de l’indemnité, occuper les lieux dès la publication du décret d’expropriation
4) Un préavis de 6 mois à compter de la date de publication du décret d’expropriation,
est donné aux victimes pour libérer les lieux. Ce délai est de trois mois en cas d’urgence
Article 5 :
L’acte de déclaration d’utilité est suspensif de toute transaction et de toute mise en valeur
sur les terrains concernés. Aucun permis de construire ne peut, sous peine de nullité d’ordre
publique ; être délivré sur les lieux
CHAPITRE II : DE L’INDEMNISATION
Article 6 :
Les indemnités dues pour expropriation sont à la charge de la personne morale bénéficiaire
de cette mesure
Article 7 :
1) L’indemnité porte sur le dommage matériel direct immédiat et certain causé par
l’éviction. Elle couvre : les terrains nus ; les cultures ; les constructions ; toutes autres mises
en valeurs, quelle qu’en soit la nature, dûment constatées par la commission dite de constat
et d’évaluation.
2) La composition et les modalités de fonctionnement de la commission de constat
d’évaluation font objet d’un texte réglementaire
Article 8 :
1) L’indemnisation est pécuniaire ; toutefois, en ce qui concerne les terrains, la personne
morale bénéficiaire de l’expropriation peut substituer une compensation de même nature et
de même valeur à l’indemnité pécuniaire
2) En cas de compensation en nature, le terrain attribué doit, autant que faire se peut, être
situé dans la même commune que le terrain frappé d’expropriation
3) Si la valeur du terrain alloué en compensation est supérieure à celle du terrain frappé
d’expropriation, la soulte est payée par le bénéficiaire de l’indemnité. Si elle est inférieure,
le bénéficiaire de l’expropriation alloue une indemnité pécuniaire correspondant à la soulte.
Article 9 :
L’indemnité des terrains nus et non viabilisés est faite selon les modalités ci-après :
1) Lorsqu’il s’agit d’un terrain résultant d’une détention coutumière ayant donné lieu à
l’obtention d’un titre foncier, l’indemnité ne peut dépasser le taux minimum officiel des
terrains domaniaux non viabilisés de la localité de situation du titre foncier
2) Lorsqu’il s’agit du terrain résultant d’une transaction normale de droit commun ou d’une
acquisition des terrains domaniaux, l’indemnité due est égale au prix d’achat, majoré des
frais divers d’acquisition.
Article 10 :
1) Les modalités de détermination de la valeur des cultures détruites, sont fixées par décret
2) La valeur des constructions et des autres mises en valeur, est déterminée par la
commission de constat et d’évaluation
3) Il n’est dû aucune indemnité pour destruction des constructions vétustes ou menaçant
ruines ou de celles réalisées en infraction aux règles d’urbanisme ou aux dispositions
législatives ou réglementaires fixant le régime foncier
Article 11 :
Les indemnités allouées antérieurement à la date d’entrée en vigueur de la présente loi ne
peuvent donner lieu à aucune révision
Article 12 :
1) En cas de contestation sur le montant des indemnités, l’exproprié adresse sa réclamation
à l’administration chargée des domaines
2) S’il n’obtient pas satisfaction, il saisit, dans un délai d’un mois, à compter de la date
de notification de la décision contestée, le Tribunal judiciaire compétent du lieu de situation
de l’immeuble
3) Conformément à la procédure et sous réserve des voies de recours de droit commun, le
tribunal confirme, réduit ou augmente le montant de l’indemnité suivant les modalités
d’évaluation fixées dans la présente loi et ses textes d’application
Article 13 :
Les tuteurs et représentants légaux des incapables ou interdits expropriés, peuvent être
habilités par ordonnance du Président du Tribunal, à accepter l’indemnité offerte par
l’Administration
Article 14 :
Les actions en résolution, en revendication et toutes actions réelles ne peuvent arrêter
l’expropriation ni empêcher les effets
L’action en réclamation est transportée sur l’indemnité et le droit en demeure affranchi
Article 15 :
1) La procédure d’expropriation est fixée par voie réglementaire
2) Les procédures d’indemnisations non définitivement réglées à la date d’entrée en
vigueur de la présente loi, seront poursuivies conformément à l’ancienne législation jusqu’à
leur aboutissement
Article 16 :
La présente loi qui abroge toutes les dispositions antérieures contraires, notamment celle de
‘ordonnance n° 74-3 du 6 juillet 1974, relatives à l’expropriation pour cause d’utilité
publique, sera enregistrée, promulguée puis publiée au journal officiel en français et en
anglais. /
Le Président de la République ;
Vu la Constitution ;
Vu l’Ordonnance n° 74/1 du 6 juillet 1974 fixant le régime foncier ;
DECRETE :
er
Article 1 :
Le titre foncier est la certification officielle de la propriété immobilière
Sous réserve des dispositions des articles 2 (alinéa 3) et 24 du présent décret, le titre foncier
est inattaquable, intangible, définitif. Il en est de même des actes constatant les autres droits
réels attachés à la propriété
L’enregistrement d’un droit dans un registre spécial appelé livre foncier emporte
immatriculation de ce droit et el rend opposable aux tiers
Article 2 : (D. n° 2005 :481 du 16 décembre 2005)
1) toute personne dont les droits ont été lésés par suite d’une immatriculation, n’a pas de
recours sur l’immeuble, mais seulement en cas de dol une action personnelle en dommages-
intérêts contre l’auteur du dol
1) l’action est portée devant la juridiction civile du lieu de situation de l’immeuble
3) toutefois le Ministre chargé des affaires foncières peut en cas de faute de
l’Administration résultant notamment d’une irrégularité commise au cours de la procédure
d’obtention du titre foncier, et vu des actes authentiques produits, procéder au retrait du titre
foncier irrégulièrement délivré
4) le retrait du titre foncier délivré entraîne la mutation sans frais dudit titre au nom du
propriétaire initial s’il s’agit d’un immeuble immatriculé. L’immeuble est remis au même et
semblable état où il se trouvait avant la délivrance du titre, s’il s’agit d’un immeuble non
immatriculé
5) le retrait du titre foncier prévu à l’alinéa 3 du présent article ne peut, sauf cas de fraude
du bénéficiaire, intervenir que dans le délai du recours contentieux
6) un titre foncier est nul d’ordre public dans suivant :
- lorsque plusieurs titres sont délivrés sur un même terrain ; dans ce cas, ils sont tous
déclarés nuls de plein droit, et les procédures sont réexaminées pour déterminer le régime
propriétaire. Un nouveau titre foncier est alors établi au profit de celui-ci ;
- lorsque le titre foncier est délivré arbitrairement sans suivi d’une quelconque procédure,
ou obtenu par une procédure autre que celle prévue à cet effet ;
- lorsque le titre foncier est établi en parti ou en totalité sur une parcelle du domaine privé
de l’Etat, d’une collectivité publique ou d’un organisme public, en violation de la
réglementation
7) la nullité du titre foncier prévue à l’alinéa 6 ci-dessus est constatée par arrêté du
Ministre chargé des affaires foncières, susceptible de recours devant la juridiction
administrative compétente
8) les agents publics reconnus auteurs ou complices des actes irréguliers ayant entraîné le
retrait ou la constitution de nullité d’un titre foncier, sont sanctionnés conformément aux
dispositions de l’articles 2 de la loi n° 80 /22 du 14 juillet 1980 portant répression des
atteintes à la propriété foncière et domaniale
Article 3 :
La demande de transformation en titre foncier :
- des actes d’acquisition de terrains inscrits au « Grund-buch »
- des actes d’acquisition de terrains selon les règles de la transcription
- des arrêtés d’attribution définitive d’une concession domaniale
- des livrets fonciers, ou des « certificates of occupancy »
- des jugements définitifs, constitutifs ou translatifs de droits réels
- des conventions entre Africains passées sous le régime du décret du 29 septembre
1920,
abrogé par la loi du 27 juin 1961 relative aux actes notariés
- des actes d’acquisition des « Freehold Lands », sont adressés au Conservateur Foncier
du
lieu de situation de l’immeuble
Elle doit être timbrée et contenir les indications suivantes :
- nom, prénoms, date et lieu de naissance, filiation, profession, domicile, situation de
famille
- tous renseignements permettant d’identifier l’immeuble
- les transferts, transactions, baux, hypothèques et autres charges qui grèvent
l’immeuble
Article 4 :
À l’appui de sa demande doivent être joints, outre le plan de bornage et le procès verbal de
bornage de l’immeuble, tous les contrats et actes publics ou privés constitutifs des droits
réels dont l’immatriculation est requise
Article 5 :
Si l’immeuble n’est pas borné, le Conservateur Foncier requiert son bornage aux frais du
propriétaire
Le bornage est effectué en présence des voisins, par un géomètre assermenté du cadastre. En
cas de contestations sur les limites de l’immeuble le géomètre assermenté fait ressortir sur le
plan, la partie litigieuse. Le différend est porté selon le cas soit devant le Ministre chargé
des domaines qui statue en dernier ressort, s’il s’agit de terrains domaniaux, soit devant la
juridiction compétente, s’il s’agit de terrains privés. Toute contestation portant sur la
propriété du terrain est irrecevable
Article 6 :
Les actes faisant objet d’un litige ne peuvent être transformés en titres fonciers qu’après
notification au Conservateur Foncier compétent, de la décision définitive par l’autorité qui
statue en dernier ressort
Article 7 :
Le demande de transformation du « certificate of occupancy » en titre foncier doit en outre
être appuyée d’un procès verbal de mise en valeur et d’un certificat d’acquittement auprès
de l’administration des domaines des redevances ou loyers échus
Si les redevances payées à la date du dépôt de la demande de transformation sont inférieures
au prix officiel du terrain, le requérant est astreint au paiement de la différence
Article 8 :
Les « certificates of occupancy » délivrés aux personnes physique de nationalité étrangère et
aux personnes morales pourront être transformés, soit en titre foncier, soit en baux, dans le
respect des dispositions des articles 4 et 10 de l’ordonnance n°74/1 du 6 juillet 1974 fixant
le régime foncier, et du décret fixant les modalités de gestions du domaine privé de l’Etat.
PARAGRAPHE PREMIER
Article 9 :
Sont habilités à solliciter l’obtention d’un titre foncier sur une dépendance du domaine
national qu’elles occupent ou exploitent :
a) les collectivités coutumières, leurs membres ou toutes autre personne de nationalité
camerounaise, à condition que l’occupation ou l’exploitation soit antérieure au 5 août 1974,
date de publication de l’ordonnance n°74/1 du 6juillet, fixant le régime foncier
b) les personnes déchues de leurs droits par application des articles 4, 5, et 6 de
l’ordonnance n° 74/1 du 6 juillet 1974, fixant le régime foncier
Article 10 :
Les administrateurs des biens d’une succession ne peuvent obtenir en leur nom, des titres
fonciers sur ces biens.
PARAGRAPHE II : Procédure
PARAGRAPHE PREMIER
DES CESSIONS :
Article 22 :
La cession à titre gratuit ou à titre onéreux d’un immeuble emporte mutation du titre foncier
initial au nom de l’acquéreur
Article 23 : (D. n° 2005/ 481 du 16 décembre 2005)
Le notaire ayant établit l’acte de vente adresse au conservateur foncier du lieu de situation
de l’immeuble un dossier comprenant :
-une demande timbrée indiquant le nom et les prénoms, la filiation, le domicile, le régime
matrimonial et la nationalité de l’acquéreur ou du cessionnaire,
- un plan de l’immeuble dûment visé par le chef de service départemental du cadastre du
lieu de situation de l’immeuble
- l’acte notarié établi dans le respect des dispositions de l’article 8 de l’ordonnance n° 74/1
du 6 juillet 1974 fixant le régime foncier ;
- la copie du titre foncier initial produite par le vendeur ou le cédant
PARAGRAPHE II
DU DEMEMBREMENT
Article 25 :
Le démembrement d’un immeuble à la suite de vente successive , de partage ou de cession à
titre gratuit , emporte morcellement du titre foncier initial au profit des acquéreurs, des
copartageants ou des cessionnaires.
Article 26 : il est procédé au bornage de chacun des lots par un géomètre assermenté du
cadastre ou agrée, qui rapporte cette opération sur le plan initial . un titre foncier et un plan
distinctif sont établit pour chacun des lots
Toutefois, en cas de mutation partielle, il n’est pas nécessaire d’établir un nouveau titre
foncier pour la partie de l’immeuble qui, ne faisant pas l’objet d’une mutation reste en
possession d’un indivisaire. Le titre déjà délivré et le plan joint sont revêtus des mentions
utiles
Article 27 : l’obtention du titre foncier a lieu dans les même conditions que celles fixées par
l’article 23 du présent décret.
Article 28 : si la délivrance du titre foncier est consécutive à un partage, les copartageant
produisent l’acte de partage établit par un notaire s’il s’agit d’un partage amiable, ou un
jugement définitif d’un partage judiciaire
PARAGRAPHE III
DE LA FUSION :
Article 30 :
Les plans annexes aux actes visés à l’article 3 ci-dessus doivent, avant toute publication
dans le livre foncier, faire l’objet d’un visa confirmatif du service du cadastre qui devra
s’assurer qu’ils restent en tous points concordants à la configuration initiale des meubles
concernés, et qu’ils n’empiètent pas sur des dépendances du domaines public naturel ou
artificiel
Article 31 : (D. n° 2005/ 481 du 16 décembre 2005)
Avant de procéder à toutes transformations des actes en titres fonciers le conservateur
foncier doit vérifier sous sa responsabilité les pièces déposées et s’assurer en outre :
- de l’identité et de la capacité des parties
- de la disponibilité de l’immeuble
Article 32 :
L’immeuble est tenu pour disponible lorsqu’il n’existe sur l’acte à transformer aucune
inscription de nature à mettre d’une manière absolue ou relative, temporairement ou
définitivement hors de commerce
Ne sont pas disponibles les immeubles frappés d’expropriation
Article 33 : les charges portés sur les divers actes soumis à la transformation en titres
fonciers doivent, lorsqu’elles ne sont pas éteintes apparaître sur les nouveaux titres fonciers
sans que leur inscription donne lieu à perception de droits supplémentaires
Article 34 : (D. n° 2005/ 481 du 16 décembre 2005)
Le conservateur foncier annule et annexe à ses archives les actes produits à l’appui de la
réquisition d’immatriculation. Toutefois si l’acte concerne outre la propriété à immatriculer
un immeuble distinct de cette propriété, le conservateur foncier remet aux parties une copie
de cet acte avec mention d’annulation relative à l’immeuble immatriculé
SECTION II : DE L’ETABLISSEMENT DU TITRE FONCIER
CHAPITRE IV
DISPOSITIONS TRANSITOIRES
Article 44 :
Les erreurs ou omissions entachant le titre foncier délivré antérieurement à la publication du
présent décret peuvent être corrigé conformément au dispositions de l’article 39 ci-dessus
Article 45 :
Les procédures d’immatriculation ou de « certificate of occupancy » en cours, sont instruites
jusqu’à leur terme conformément aux dispositions du présent décret.
CHAPITRE V
DISPOSITIONS DIVERSES
Article 46 :
Le présent décret qui fera l’objet en tant que de besoin, d’érrêté du premier ministre, abroge
en ce qui concerne la procédure et le fonctionnement du régime de l’immatriculation :
-le décret n° 66-307-COR du 25 novembre 1966 sur l’immatriculation des droits fonciers
coutumier ;
- le décret du 21 juillet 1932 fixant le régime de l’immatriculation ;
- le décret n° 71-116-COR du 07 juin 1971 et son arrêté d’application n° 620 du 03 janvier
1972 relatif à la transformation des jugements et livrets en titre foncier ; sera enregistré et
publié selon la procédure d’urgence, puis inséré au journal officiel en français et en anglais
I° CULTURES ANNUELLES
Légumineuses : (arachides, voandzou, soja, haricot et cultures similaires)
En monoculture 150F/m² ; en polyculture 200F /m²
II° FRUITS
Banane Plantain : (jeune : 1000F/pied ; adulte : 15000F)
Banane douce : (jeune : 800F/pied ; adulte : 1200F)
Ananas : (jeune : 150F/pied ; adulte : 200F)
III° TUBERCULES
Igname, macabo, tarot, patate, manioc, pommes de terre et cultures similaires :
Jeune 100F/ pied ; adulte : 300F
V° CULTURES INDUSTRIELLES
Cotonnier : jeune 100F / pied ; adulte 200F
Tabac : jeune 100F / pied ; adulte 200F
Canne à sucre : jeune 25F / tige ; adulte 75F
Cacaoyer caféier : < 3 ans : 5000F / pied ; 3 – 25 ans : 25000F ; > 25 ans : 2000F
Palmier à huile locale : < 3 ans : 2500F / pied ; 3 – 25 ans : 10000F ; > 25 ans : 4000F
Palmier à huile amélioré : < 3 ans : 10000F / pied ; 3 – 25 ans : 35000F : > 25 ans 4000F
Palmier raphia : jeune : 500F / pied ; adulte : 3000F
Cocotier local : < 3 ans : 25000F / pied ; 3 – 25 ans : 10000F
Cocotier amélioré : < 3 ans 7500F/ pied ; 3 – 25 ans : 20000F
Hévéa : < 5 ans : 5000F / pied ; 5 – 30 : 35000F
Théier (en monoculture) : 150F / m² ; (en polyculture) : 250F
BON A SAVOIR :
- le nombre de pieds de culture détruits entrant en ligne de compte ne pourra être
supérieur au nombre maximum définit par les densité scientifique établies
- les indemnités allouées antérieurement à la date d’entrée en vigueur du présent décret
ne peuvent donner lieu à aucune révision.