SOCIÉTÉS ET ESPACES FORESTIERS

A.GIDE dans Voyage au Congo « La forêt s’est emplie de bruits étranges, inquiétants, cris et chants
d’oiseaux appels d’animaux inconnus »

Dans son voyage il nous présente la forêts où l’Homme ressent sa vulnérabilité face à un espace
assez clos et une nature qu’il méconnaît. Par ailleurs dans le même ouvrage, la forêt est pour lui un
espace propice à la méditation à l’écart du monde « désireux de gouter ma solitude et
l’enveloppement étroit de la forêt, je presse le pas, m’échappe en courant, tachant de distancer les
porteurs ». La représentation de la forêt peut être multiple, paradoxale et changeante.

Sociétés qui vont encore ajd plonger leurs racines de leur rapport à la forêt sur des périodes
antiques.

I° De multiples représentations des forêts, espaces naturels peu familiers pour l’Homme

Représentations varient d’une époque à une autre et d’un groupe social à un autre

P.BRAUNSTEIN a étudié comment on se représentait la forêt au Moyen-Age

=> territoire hostile et un lieu de vie et de production

A) La forêt espace sauvage et dangereux

1° un espace méconnu et inquiétant

→ représentation de la forêt historiquement connoté négativement car c’est l’espace du danger et de

mystère, dû à la densité voire l’obscurité qui règne dans la forêt pas toujours praticable et très
denses (ex : forêt noire en All. avec une densité renforcé dû aux conifères) ⇒ très sombre ⇒ danger
en termes de rencontres : lieu hantés, maléfiques, de sorcellerie et de brigandage (cf Hansel et
Gretel) : figure du loup qui revient très souvent en tant qu’animal, mégaphone forestière MAIS
aussi comme symbolique : le loup incarne la face sombre de l’espèce humaine ⇒ associé à la
confusion

Chez les chrétiens forêt = obscurité, confusion (on s’y perd (concrètement et mentalement))
On peut avoir la forêt comme espace de danger

EXEMPLE: forêt romaine de Hoïa Baciu: phénomènes négatifs inexpliquées (brûlures, migraines,
angoisses, visions) esprits de villageois assassinés qui hanteraient cette forêt

Vision négative suit aussi les forêts: jeu de PC (green hell: publié en 2019 synopsis= lutte
accablante contre la survie « combien de temps survivrait vous au danger de l’inconnu, fait divers
des enfants qui ont survécu 49 jours et où tous les adultes sont morts (miracle car faune et plantes
toxiques, ils ont été retrouvé par des gardes autochtones) => idée que méconnaissance du lieu
(danger)

2° espace du sauvage

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Concept anglo-saxon (wilderness) « sauvageté » (vieux français)

Wilderness imprégnée de religiosité, de spiritualité, espace grandiose où l’homme se trouve lui-

même en étant seul

Henri-David Thoreau Waldem ou la vie des bois (1854) se construit seul une cabane et vit en forêt
une partie de sa vie
=> film Into the wild
=> sentier de randonnée célèbre « Chilkoot trail » (bons randonneurs) traces des pionniers
de la ruée vers l’or

A l’origine du premier outil de protection de la nature: Wilderness Act 1964 (nature est à préserver
car elle est extérieure à l’Homme et doit le rester)
=> vraie forêt = l’homme reste extérieur ?
=> concept difficilement exportables en Europe car pas bcp de wilder quoi

Autre expression: forêt vierge (représentation extérieure à l’Homme)

=> forêt tropicale et équatoriale désignées comme telles par ceux qui ne connaissent p)as
=> outil de colonisation et négation des habitants originels

EXEMPLE forêt amazonienne Hervé Théry bien avant la colonisation on a des « territoires
appropriés, occupés par des groupes indigènes, sillonnés d’itinéraires avec des terrains de chasse et
de cueillette identifiés et des zones de cultures » (abattis-brulis)
=> on peut presque parler de forêt jardinée
=> privilégier des espèces alimentaires
=> le problème c’est le degré d’anthropisation

Dimension de valorisation du sauvage, pourquoi ?

=> scènes de chasse en forêt chasse au loup de St Germain en Laye (1748), OUDRY
=> forêt de bouleaux par Klimt (1902)
=> 1865 Manet Déjeuner sur l’herbe

3° Espace de mise à l’épreuve

Dangerosité en font des espaces propices au challenge et au rite initiatique (cf Le petit Poucet, le
petit Chaperon Rouge)

Espace d’entrainement militaire

=> légion étrangère validation se fait par un stage de survie en forêt tropicale
=> les scouts

Rites initiatiques des Pays-bas (le largage)

=> forêt sert de cadre
=> épreuve de sortie symbolique de l’enfance (11/13ans)
=> on les large à la nuits tombée à plusieurs et on leur donne un gps et ils doivent rejoindre
un camp
=> le moment où l’enfant prend son autonomie
=> étudier par Ines Clivio qui montre qu’on a une évolution (paranoïa parentale)
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B) La forêt, espace sacré

Monothéisme = homme est observateur extérieur dans une nature où il a été placé par dieu

D’autres placent l’homme comme élément de la nature qui interagit avec elle: polythéisme
(animisme, chamanisme)`

1° Forêt et christianisme

L’arbre est ambigu car il est l’arbre de la connaissance (pomme)

Ethipie 35000 forêts sacrées de 1 à 300 hectares mais pas également réparties dans l’espace:
l’essentiel de ces forêts sont autour du lac Tant => liaisons entre christianisme et Éthiopie

2° Les forêts dans les régions polythéistes de l’antiquité

Dont il nous reste énormément de bagages artistiques, littéraires

=> Artemis ou daine déesse de la chasse et de la nature sauvage, souvent associée aux forêts:
les grecs la vénéraient comme protectrice des espaces naturels avec une codification particulière de
la chasse
=> Actéon chasse où il devait pas il surprend la gadji dans son bain qui le transforme
en cerf et il se fait dévorer par ses propres chiens

Sylvia divinité romaine de la forêt et de la limite entre sauvage et anthropique mais aussi limite de
territoires

Culture celte: Cermunnos bois d’un cerf

=> divinisé car bois tombent et repoussent

Religion fondée sur des cycles de vie, lieux sacrés de rituels

=> druide celtique

Forêt des carnutes lieu de rassemblement des druides

Renouveau de ces pratiques-là (forêt de Brocéliande en Bretagne)

=> on est des gens de monuments

3° Croyances et forêts d’hier et d’aujourd’hui

Croyances qui ont perduré dans le temps

Forêts au JAPON
=> Shinto (voie des dieux) croyances qui datent de l’histoire ancienne du japon et va mêler
du polythéisme et de l’animisme
=> Lieux de résidences privilégiées de ces esprits divins (Kami)
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 => forêt particulières avec concentration de Kami: les Jinja no Mori qui ne sont
généralement pas du tout exploitée ou de manière très extensive
=> respect de la nature et idée d’une coexistence harmonieuse avec eux
=> monumentalisation dans les espaces forestiers (portique Torii) parc national de Nikko
=> rapport au patrimoine différent: ce type de temple n’est pas réhabilité (rénové)
reconstruit à l’identique à chaque fois

Kami différents: corbeaux, faucons et couper un arbre sans cérémonie et respect c’est manquer de
respect à un Kami

Codification religieuse et sociale: chaman

=> asie centrale (Mongolie et dans les Stan)
=> nouvelle Calédonie (les Kanaks)

Mot d’origine sibérienne et de l’ethnie toungouse

=> géographe E.Reclus « idéal du peuple errant, parfaitement adapté à la géographie des
lieux et qui ne s’encombrent pas d’un habitat car ils trouvent tout sur place »

Chaman: forêt = lieu de résidence des esprits de la nature (lieu de rituels chamanisme pour des
cérémonies, danses chants et parfois utilisation de plantes hallucinogènes pour établir des
connexion spirituelles (dessin abstrait sur les grottes = première chose que tu vois quand t’es en
trans)
=> médecine des corps

+ Arbre maître de la forêt => replace les hommes différemment dans le monde

II° Les forêts: espaces habités

A) Vivre de la forêt

Espace dans lequel on peut tirer des ressources depuis le paléolithique: ressource de bois (essentiel
de l’énergie de bois consommer), cueillettes est paquage des bêtes + le miel
=> abeille au Moyen-Age = mouches à miel
=> feuilles, fougères séchées alimentation pour animaux ou lit
=> chasse

Idée d’encadrement des prélèvements structurés (code forestier français) sauf pour prélèvement
bâtiments religieux (charpente de la cathédrale de Rouen abattage de 1200 chênes) + encadrement
de la chasse à l’origine autorisée par tous et maintenant codifiée à l’état moderne (chasse comme
plaisir) => port d’armes devient un privilège des nobles

Pb de la protoindustrie dans des grands sites comme Venise (verre et fonderie) = encadrement forêt
=> charbon de bois 1530 degré pour charbon
=> Wallonie très forestière qui se déférente des le moyen âge à cause de ces pratiques-là

1219 premières réglementations forestières Philippe Auguste

1291 Philippe LeBel invente office des maîtres des eaux et forêts
1346 premier code forestier par Philippe VI
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Forêt ressources pour autochtones en Amazonie dans la chasse, cueillette
=> en valeur, les prélèvements représentatifs 1M d’euros de prélèvements par an => chasse
et cueillettes comme activités de subsistance mais est pour nous un loisir élitaire (car nécessite des
connaissances) chefs étoilés qui retrouve l’idée de ressource forestière comme produit de luxe

B) Vivre en forêt

Diversité de population selon de multiples modalités

→ grande diversité de population qui vive en forêt et selon de multiples modalités (ex : chasseur-
cueilleur, un type d’habitant de la forêt qui vit aussi de la forêt : Négritos en Malaisie, Pygmées) ⇒
peuples les plus connus car les plus médiatisé alors que chez les chasseurs cueilleurs, isolement fort
par rapport à la société ⇒ la forêt garantit cette idée d’espace clôt, d’isolation

→ dans la zone tropicale, ≈ quelques dizaines de milliers de personnes avec tribus contacté et tribus
non-contacté (ex : une centaine de tribus non-contactés en Amazonie comme les Awa dans l’état
brésilien d’Acre) ⇒ complètement dépendantes de la forêt et plus de contact pour des raisons
sanitaires : à cause de l’isolement, les tribus meurent car elles n’ont pas d’immunité + partie des
tribus qui disparaissent (ex : en 2002, dans l’état du Rondônia au Brésil, le dernier survivant d’un
peuple massacré dans les années 1970 par des éleveurs de bétail : « l’homme du trou ») ⇒ exaction
rendus possibles par l’isolement de la forêt

→ Nouveaux venus qui constituent une population forestière, souvent des colons, des migrants
venus s’installer (ex : une partie des gens, poussés par la pauvreté vont vers la ville intérieure de la
forêt) ⇒ différence de cultures avec les peuples autochtones ⇒ instauration de l’agriculture qui a
tendance à grignoter la forêt (bonnes récoltes au début mais les rendements diminuent car de moins
en moins fertiles car plus protégés par les arbres) : MST (Mouvement des Sans Terres) créé une
migration intérieure assez importante

→ Question du mode de vie des populations autochtones (en terme ethnographique, sociologique)
⇒ écosystémiques ? càd qui s’intègrent dans l’écosystème + si elles vivent dans une éternité
anhistorique (cf G. MICHON), ce seraient des peuples reliques ⇒ interroge le sens de l’Histoire

→ Figures médiatisés qui ont permis de faire avancer la connaissance de la forêt : la forêt ne vie
plus seul est integré dans d’autres territoires

C) La forêt, espace de loisirs

→ La chasse comme loisir très réputé depuis le Moyen-Âge (beaucoup de rois de Fr. qui sont des
chasseurs passionnés) ⇒ réglementation qui transforme le loisir en élitaire, comme le fait d’être
invité à la chasse du roi, ce qui est resté (activité cynégétique) avec la chasse à courre dans des
anciennes forêts royales qui sont calibrés pour la chasse à courre (ex : Versailles, Chambord) ⇒
sociabilité à partir de la chasse qui sont de grands rendez-vous de fêtes (ex : fête de St Hubert) ⇒
chasse élitaire : le ticket à Fontainebleau est à 2000€ l’année + nécessité d’être introduit + la
République perpétue la tradition aristocratique avec les chasses présidentielles (calqué sur le modèle
de l’Ancien Régime avec toujours une fonction sociale très importante) dans les forêts de Marly, de
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Rambouillet et de Chambord à partir de 1965 ⇒ présidents grands chasseurs qui se sont servi de la
chasse comme outil de soft-power (ex : POMPIDOU, GISCARD-D’ESTAING) ⇒ supprimés en
2010 par SARKOZY : plus de chasses présidentielles MAIS on continue de chasser à Chambord et
sont appelés les chasses de la République (ex : MACRON a songé à rétablir les chasses
présidentielles)

→ De plus, on chasse pour le plaisir, plaisir assez partagé (5M de fr. ont un permis de chasse et 1M
de chasseurs pratiquants car permis à vie) : poids politique et social disproportionné par rapport au
nombre d’adhérents (2Mrds de chiffre d’affaires en 2023 donc important économiquement pour
certains endroits, ex : en Sologne) ⇒ permis de chasse pose problème car pas besoin de savoir bien
tirer / viser pour l’obtenir (≠ All.) : ne vient pas d’un problème de dangerosité MAIS de tradition
historique (≠ permis de pêche plus difficile / réglementé) ⇒ les chasses en forêts sont plus risqués
que les chasses en plaine car gibier différent donc plus gros calibres + fermeture de la forêt donc
visibilité inférieure et la présence des troncs fait souvent dévier les balles (dont la trajectoire peut
faire 2km) + le conflit d’usage entre chasseurs et autres pratiques de loisirs aurait pour seule
solution la privatisation pleine ou partielle des espaces forestiers (70% de la forêt française privée) :
« chasse gardée » parfois très mal acceptée par les gens car la forêt est un espace public même s’il
est privé ⇒ problème d’appropriation de l’espace forestiers + des fois, privatisation temporaire des
espaces publics : certaines communes, pour gagner de l’argent, on tendance à privatiser durant la
saison de chasse (ex : Pyrénées) ⇒ idée d’interdire la chasse le dimanche en Fr. pour les autres
usagers MAIS pas passé (alors que c’est le cas pour d’autres pays)

→ différents usages en fonction du type de forêt : grandes forêt avec surtout un tourisme de
randonnée (ex : forêt canadienne qui supposent un certain nombre de codes car danger des ours
notamment, même s’ils sont rares) ⇒ certains espaces forestiers concentrent les usages des
populations locales et touristiques (ex : forêt de Brocéliande, commune de 19 000 habitants pour 9
800ha de forêt avec une hausse de la fréquentation, avec la « porte des secrets ») ⇒ touristification
grâce à la mise en valeur de cette forêt ⇒ impact environnemental fort à la sur fréquentation
touristique + certaines dérives (ex : séjours chamanique dans la forêt de Brocéliande) ⇒
construction d’un récit touristique faux (forêt très récente) + idée de confusion avec chamanique,
druides etc. : territoire disneylandisé (290€ les deux jours) ⇒ cas des forêts périurbaine : vocation
forestière récréative connecté à un espace prophylactique (Pascal PAPILLON) : on prend soin de
soi en s’amusant avec bien être physiologiques et psychologiques ⇒ la question de la santé et du
bien-être revient comme un leitmotive (ex : maison de convalescence, de santé, ...) ou bains de
forêts chez les japonais
=> shirin-yoku (marches lentes et conscientisées) avec idée des 5 sens en éveil, 5M de
japonais qui le pratique chaque année, 70 lieux officiels dédiés à la sylvothéraphie, tree-hugging
(calinothéraphie) > proximité physique avec arbres apporte bien-être (démontré chez les enfants)
=> les petits qui souffrent de déficit de l’attention sont calmés comme ça
=> écoles en forêt (Suisse surtout et dans les pays scandinaves)

Pensée pour un certain type de forêt: parc sub-urbain

=> cible priorité de la pratique récréative des espaces forestiers
=> enjeu social à ce point important, on a des moratoires sur d’autres fonctions, on doit
codifier

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 => on ne peut pas manier la forêt comme dans un « simple » espace forestier

Effet de proximité car déplacement long, couteux, long par rapport à la fonction récréative
=> crées pour le loisir ex TOKYO le métro prépare la venu dans le parc urbain, on envoie
des odeurs de cerisiers dans le métro + musique (immersion sonore et olfactive)

On investit autant car on a une perception des forêts qui devient bien-être (et pas seulement
visuelle) ==> maintien en bonne santé physique et mentale

Physiologie apparait chez 15% des individus

III° La forêt, espace en marge ?

Marginalité = associée au modèle centre périphérie (Alain REYNAUD)

=> marginal = faiblement intégré à un système existant

MAIS, le marginal peut avoir en soi un potentiel de contre modèle ou de modèle d’opposition au
modèle dominant (création d’un nouveau modèle en devenir)
=> marginalité peut être teintée de suspicion

A) Espace périphérique et faible densité

1° La forêt implique-t-elle de faibles densités humaines ?

Couvert végétal dense souvent incompatible avec le bâtit urbain

Forêts dites primaires ont les degrés d’anthropisation les plus faibles du monde (désert d’espace
vide d’homme)

Contre correspondance des carte population/forêt

Activités économiques de la forêt demandent peu de main-d’oeuvre

=> en France en moyenne la sylviculture demande moins de 2 personnes à temps plein pour
1000ha
=> agriculture en France pour 1000ha demande entre 12 et 50 personnes par an

Emplois peu nombreux et donc une attractivité pour l’emploi faible.

De +, forêt souffre rapidement des excès de densité de population

=> RDC en 2010 I.Bamba interprète photo et images sattelitales et a démontré que les fores
densités de pop = diminution et fragmentation des espaces forestiers

En Europe (un des grands foyers de population au monde), il n’y a quasiment plus de forêts
primaires (il en reste des lambeaux)

France: diagonale des faibles densités = le + de massifs forestiers

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 => dernier PNN le parc de forêts (son nom) crée en 2019 situé au confins des régions
Bourgogne Franche Conté et Grand Est. 241k ha classés. Coeur du parc des forêts c’est à 95% des
forêts (pas d’autres types d’espaces). Y’a encore autant de forêts dans une région en 2019 donc pas
bcp de perturbation. + boisements anciens (80% des espaces boisés classés dans ce PNN existaient
déjà à la Révolution Française

On a une forêt qui a pu faire fonction de frontières

=> outil militaire (défavorable au déploiement d’une armée de troupe) chez nous c’est forêt
de Mormal
=> confins militaires historiques installés en Europe de l’est et dans les Balkans (Croatie au
16è siècle on a les confins autrichiens qui vont installer 1000km de forêt comme barrière
protectrices

maintenant que les frontières sont ouvertes, les forets ne sont plus séparations mais lieux de
coopération

2° La forêt et la ville, espace de marginalisation

Marqueurs d’une société pauvre (surexploitation par des catégories défavorisés)

=> Ste Geneviève des bois va disparaître, maintenant environnement forestier mité car
exploitée pour le bois de chauffage
=> cercle de l’étrier de Paris = élite
=> bois de Boulogne avec le tir au pigeon d’argile = élite

MAIS bois de Boulogne = prostitution (espace de marginalité)

=> transformation basée sur jour/nuit

Fontainebleau: prostitution se manifeste sur le bord des routes

Forêt urbaine de Tijuca à Rio de Janeiro massif qui sert de diviseur socio-spatial/zone tampon entre
classes aisées et favelas

B) La forêt pour vivre hors du monde

1° La forêt pour se soustraire au pouvoir

Forêt refuge, on échappe à un espace qui ne veut pas de nous

=> Tristan et Yseult fuient la colère du roi Marc dans la forêt du Morois
=> « dans les grands bois Tristan se sent en sécurité comme derrière la muraille d’un fort
château »

Refuge pour des esclaves en fuite (Suriname, Guyane hollandaise)

=> témoignage de Voltaire « c’est à ce prix que vous mangez du sucre en Europe »
=> 500k esclaves au Suriname en 1755 sur 600 plantations
=> phénomènes de marronnage (esclave qui a fuit), perte de capital pour les
propriétaires et risques de raid (forment une armée)

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 => 240k personnes sont réparties en 6 communautés (descendants d’esclaves) on les appelle
les Bushinengué (nègres de brousse, vocabulaire hérité)

FARC guerilla qui se cachent en forêt en Colombie leur permet d’avoir une mainmise sur un certain
nombre de villages coupés du reste + plantation de coca cachés dans le couvert forestier et l’argent
de cette drogue les finance
=> résolution FARC mais opposition par totalement éteinte même si le conflit se refroidit
avec les latifundia qui accélèrent le processus

GUERRE DU VIETNAM
=> conflit de décolonisation devenu confit de GF
=> armée américaine (la 1ère) ne progresse pas à cause du terrain d’officiel, humide,
populations qui connaissent très bien le terrain
=> armée ne peut pas utiliser ses tanks, armes s’enraillent
=> vont utiliser pesticides développé par l’agro-alimentaire comme défoliant (tuer la forêt
pour mettre à nu les troupes) => napalm (mortalité, catastrophes environnementales, conséquences
sanitaires à long terme qui existent tjs (avortements, malformations, infertilités) une partie des
soldats américains sont revenus avec les mêmes problèmes car « juste » un pesticide donc pas de
gants, pas de masques

2° La forêt, espace de l’illicite

Faible densité de pop donc contrôle difficile

=> interpole définit une criminalité forestière
=> exploitation illégale d’espèces de bois menacés de grandes valeurs (inscrites
au registre de la CITES) (Madagascar bois les + pillés)
=> exploitation du bois dans les zones protégés ou des zones autochtones (parc
national des Pyrénées entreprises espagnoles venaient piller les chênes français découvert par les
locaux
=> blanchiment de bois abattu illégalement par le biais de sociétés agricoles de
façade
=> braconnage associé au commerce d’espèces sauvages (oiseaux, poissons)
=> Bornéo on braconne pour revendre le pangolin
=> poisson le + cher sauvage c’est l’arowana
=> braconnage pour tuer (safari de chasse, braconnage alimentaire (chasse aux
grands singes dans le golfe de Guinée voire de chauves-souris interdite car cette consommation
transmet vite des maladies (Ebola) et chauves-souris car proximité génétique))

3° Forêts et marginaux

J. Legof au 12è siècle on a un imaginaire médiéval: la figure du marginal au 12è c’est l’homme
sauvage (velu et armé d’un gourdin) => sauvagerie, idée d’une folie, anormalité car n’a plus aucun
code (même dans le vie de Merlin on retrouve des passages où Merlin est pas dans son assiette
mentale)
=> le Mowgli
=> sociétés chrétiennes stéréotype de l’ermite (St Antoine)

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Choix de la solitude, montagne, forêt
=> vie proche d’un saint donc on se rapproche de vous

Massif de la grande chartreuse (nord de Grenoble)

=> zerma c’est de la vraie montagne
=> monastère de la grande chartreuse (fondé en 1084 dur 20ha par 1000 personnes, ordre
monastique difficile, idée de solitude très difficile (clôturé de la parole, dans la clôture du
monastère, dans la clôture de la Grande chartreuse)
=> liqueur de la Grande Chartreuse
=> incendie donc reconstruction en 1676, classé depuis 1912
=> Chartreuse vient du latin cartuse (horrible lieu)

Forêt = capacité d’isolement, d’être seul au monde même si quand on est seul on attire (paradoxe)

On a d’autres marginaux dans le choix des espaces forestiers pour les sdf (ponts, tunnels, métro
aussi), forêt choisies même si ampleur mal connue car pas de stats fiables sur mes sdf et
phénomènes mouvants (gens mobiles) et dynamique interne aux sdf (micro sociétés avec règles qui
nous dépassent, territorialisation de la forêt)
=> Forêt de Fontainebleau, 100aine de personnes (2019)
=> Bois de Vincennes, 150 personnes (2019) car proximité à la ville

Forêt + grande que pont (contraignant), effet de protection, aspect isolement avec un peu d’intimité
(un semblant d’intimité) => évitement des zones sdf
=> + on peu accrocher des trucs dans les arbres (pratique)

Jungle de Calais détruite mais même type d’espace

=> jungle car milieu fermé et sauvage
=> peur que suscite la marginalité, absence de règles (installés illégalement), de codes
=> règles à l’intérieur
On a recrée un campement par la force publique (rues, emplacements de tentes, sanitaires)
=> pas réintégrés dans la société mais on a abaissé leur marginalité
=> toujours à part mais on a normalisé leur campement
=> plus dans un espace forestier pour la surveillance (les rendre visible)

C° Les forêts, des espaces attractifs

1° Rechercher la proximité de la forêt

Axe d’étalement urbain qui va se faire au + près (quasi dans la forêt parfois). Soit aux limites, soit
en forêt = phénomène de mitage

Ex: massif des Maures dans le Var à Six-Fours-les-Plages

=> urbanisation des 1960’s très rapide dans la forêt
=> tourisme
=> héliocentrisme

Attractivité a mité la forêt mais 2 conséquences

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 => il y avait des ruraux avant (trop dure d’accès, loin des centres urbains), système agro-
sylvo-patorale avant le mitage => déprise agricole et ont revendu leurs parcelles aux habitants pour
se faire des thunes (parce qu’ils étaient pauvres) (il y a eu aussi des feux criminelles par spéculation
d’urbanisation)
=> dynamique d’enfrichement, diminution du couvert forestier et parfois progression car
l’agriculteur n’a pas vendu

+ Feux
=> les gens s’y connaissent pas, pas déchiffrement = feu
=> débroussaillement obligatoire

Pyrénées orientales, incendie St André 2023 nécessité débroussaillement

2° Forêts et fronts pionniers

Voir croquis

Modèle amazonien
=> espace d’opportunité d’accès à la terre (à la sortie de la pauvreté)
=> FP = maitrise territoriale (état brésilien contrôle bien le littoral mais le reste niksamer
parce que y’a personne = enjeu 1930’s 1950’s avec Vargas à la tête du Brésil et voulait faire du FP
l’ « estado novo »
=> contrôle territorial en jeu
=> 1953 gît brésilien promulgue une loi de colonisation qui offre des terres
amazoniennes à prix abordables si ils s’engagent à défricher et cultiver les terres (a ouvert les fronts
de colonisation)
=> repose sur grands axés = trans amazonienne pour désenclaver l’Amazonie (début
1970’s) et a permis l’installation d’un coup de 500k brésiliens

Etat a encouragé élevage bovins en Amazonie (latifundia) ou sociétés financières, rentables car ont
allégé les taxes

3° Espace cinéraire

Se servir de la forêt comme espace de mémoire pour les morts

Projet intéressé depuis une 20aine d’années dans les pays occidentaux (autochtones aux USA
laissaient le corps se décharner par les bêtes sauvages (parfois corps dans les arbres (symboliques)
pour attirer oiseaux chamoniards)). Nous c’est pas ça hein, on s’engage dans ce que représente la
temporalité de la forêt: une forêt ça tient dans le temps (contrairement à nous) (arbres = monument
= poids dans l’espace = va durer dans le temps = s’affranchit d’un cycle raccourci de la vie).
A.Harrendt face à une fuite du temps, l’arbre reste 100/200/1000 ans et il devient monument. Ça
fait sens à l’échelle humaine.
=> cimetière artificielle (béton, granit)
=> compost, enterré, etc ne pas s’abstraire au cycle de la vie

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Arbas (commune) Pyrénées
=> projet suspendu car on attend d’avoir changement de mentalités
=> question de portée nationale (forêt espace de mémoire ?)
=> forêt avait été sacralisée (22 préinscrits sur 1,25 ha) mais problématique de laïcité

=> existe depuis 20 ans en Allemagne. Rheinau (Bade Wurtemberg) depuis 2001
=> concessions à 99ans, 770e (pas cher), il faut brûler le corps, enterrer les urnes à
80cm de profondeur, pas de fleurs, pas de décos mais plaque mémorielle clouée sur l’arbre. On a
des lieux de cérémonies

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