Université Sultan Moulay Slimane FST de Béni-Mellal Département de

Mathématiques appliquées Année universitaire 2020/2021

Analyse numérique GE-GM

Chapitre 1
Mostafa Jourhmane

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Règle de Hörner
Soit p(x) = nk=0 ak xk ou bien
P

p(x) = a0 + a1 x + a2 x2 + ... + an xn .
Pour an 6= 0, on a deg(p) = n.
La méthode de Hörner a pour but de réduire le nombre d’opérations afin de calculer p en x∗ .
Pour cela on va écrire

p(x∗ ) = a0 + x∗ (a1 + x∗ (a2 + x∗ (a3 + ... + (an−1 + an x∗ )...)

En particulier n = 4

p(x) = a0 + a1 x + a2 x2 + a3 x3 + a4 x4 = a0 + x(a1 + x(a2 + x(a3 + xa4 ))).

Exemple : calculer en x = 2, p(x) = 3 − x + 2x2 + 4x3 . Par un calcul direct p(2) = 41. Alors que
((4.2 + 2)2 − 1)2 + 3 =

On va écrire en pseudo-code cette boucle

Algorithme Hörner-f
Données P [n], a
Sortie pv
pv = an
Pour k=n-1,0 (−1)
pv = pk + a ∗ pv
fin pour
FIN

Pn−1
ComplexitéP
: k=0 1add + 1mult = 2n.
Au lieu de nk=1 k + 1 = n(n + 1)/2 + n par la méthode naı̈ve

Algorithme Hörner-w
Données P [n], a
Sortie pv
k=n
b = an
tant que k ≥ 0 faire (while)
k =k−1
b = pk + b ∗ a
fin du tant que
pv = b
FIN

Complexité :

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Evidemment, la boucle while peut être utilisé au lieu de la boucle for. Mais le contraire n’est pas en
général évident.

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Les erreurs numérique sont d’origines multiples à savoir la formulation mathématique, les mesures
physiques ou encore les traitements numériques sur ordinateur.
Souvent il y a un écart entre la valeur exacte noté x et la valeur approchée qu’on appelle erreur.
Par exemple pour les quantités π, e et 1/3 qu’on approche par 3, 14, 1, 71 et 0, 33 respectivement.

Erreur absolue
L’erreur absolue est définie par
ea = |x − x∗ |
Exemple :
On suppose que la valeur exacte est x = 15, 001 et que les valeurs mesurées sont : x∗1 = 14, 01, x∗2 = 16, 01
et x∗3 = 15. Alors on a

e1a (x) = |x − x∗1 | = 0, 991,

e2a (x) = |x − x∗2 | = 1, 009,

e3a (x) = |x − x∗3 | = 0, 001.

Comme l’erreur absolue e3a (x) est la plus petite alors x∗3 = 15 est la valeur la plus proche de x.
Ainsi la valeur approchée x∗ est plus précise lorsque l’erreur absolue de x∗ est plus petite.

Erreur relative
L’erreur relative est définie par :

ea (x)
er (x) = .
|x|
Généralement, on donne l’erreur relative sous la forme de pourcentage tel qu’on multiplie er (x) par 100%.
Exemple : On reprend l’exemple précédent x∗ = 15 valeur approchée de x, alors

ea (x) 0, 001 10−3 1

er (x) = = = −3
= .
|x| 15, 001 15001 ∗ 10 15001
Alors er (x) ≤ 6, 7 × 10−3 %.

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Théorèmes

Théorème de la valeur intermédiaire (TVI)

Théorème 0.1 Soient deux réels a < b, I = [a, b] et f une fonction réelle continue sur I. Soit

m = inf{f (x), x ∈ I} et M = sup{f (x), x ∈ I},

alors pour tout réel z tel que m < z < M , il existe c ∈ I tel que f (c) = z.

Corollaire 0.2 (TVI classique)

• Si une fonction continue sur un intervalle prend des valeurs positives et des valeurs négatives, alors
elle s’annule sur cet intervalle.

• L’image par une application continue d’un intervalle est un intervalle.

Pour démontrer que l’équation f (x) = 0 a une unique solution sur l’intervalle [a; b], il suffit de vérifier
que f est continue et strictement monotone sur [a; b] et que f (a) ∗ f (b) < 0.

Théorème de Rolle

Théorème 0.3 Soit f : [a, b] → R, continue sur [a,b], dérivable sur ]a, b[ et telle que f (a) = f (b), alors
il existe un réel c ∈]a, b[ tel que f 0 (c) = 0.

Théorème des accroissements finis (TAF)

Théorème 0.4 Soit f : [a, b] → R, continue sur [a,b], dérivable sur ]a, b[. Alors il existe un réel c ∈]a, b[
tel que f (b) − f (a) = f 0 (c)(b − a).

Définition 0.5 (Fonctions de classe C n ) Soient n ∈ N et B une partie de R. On dit que f est de classe
C n sur B lorsque :

• f est n fois dérivable en tout élément de B ;

• f (n) est continue sur B.

Localisation des zéros

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Théorème 0.6 Soit f : [a, b] → R, une fonction continue sur [a,b], dérivable sur ]a, b[ et admettant
n > 1 zéros sur [a,b] distincts deux à deux. Alors f 0 admet au moins (n − 1) zéros.

Formule de Taylor-Lagrange

Théorème 0.7 Soient n ∈ N∗ et f : [a, b] → R, une fonction de classe C k (k ≥ n) sur [a,b], et telle que
f (n) soit dérivable sur ]a, b[. Alors il existe un réel c ∈]a, b[ tel que
n
X f (k) (a) f (n+1) (c)
f (b) = (b − a)k + (b − a)n+1 .
k! (n + 1)!
k=0

Formule de Taylor-Young

Théorème 0.8 Soient n ∈ N, a ∈ R et f une fonction de classe C n au voisinage de a. Alors

n
X f (k) (a)
f (x) = (x − a)k + o((x − a)n ).
k!
k=0

Formule de Taylor avec reste intégral

Théorème 0.9 Soient n ∈ N et f une fonction de classe C n+1 ([a; b]). Alors
n b
f (k) (a) (b − t)n (n+1)
X Z
f (a) = (b − a)k + f (t)dt.
k! a n!
k=0

Théorème de la valeur moyenne

Théorème 0.10 Soit f une fonction définie et continue sur [a, b] avec a < b, alors il existe un réel
c ∈ [a, b] tel que
Z b
1
f (c) = f (x)dx.
b−a a

Théorème 0.11 Soit f et g deux fonctions définies et continues sur [a, b] avec a < b et g de signe
contant alors il existe un réel c ∈ [a, b] tel que
Z b Z b
f (x)g(x)dx = f (c) g(x)dx.
a a

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On peut supposer que la fonction g est à valeurs positives ou nulles (quitte à la remplacer par l’opposé
de g si nécessaire).
Pour la preuve on va se baser sur le TVI.
On sait qu’on a f ([a, b]) = [m, M ] avec m = inf x∈[a,b] f (x) et M = supx∈[a,b] f (x). Alors m ≤ f (x) ≤ M .
On multiplie par g puis on integre sur [a, b]
Z b Z b Z b Z b
m g(x)dx ≤ f (x)g(x)dx g(x)dx ≤ M g(x)dx.
a a a a
Rb
Le cas g est identiquement nul est évident. Passons au cas contraire, on alors diviser par a g(x)dx. Ainsi
Rb Rb
à partir encor de TVI on a l’existence d’un c ∈ [a, b] tel que f (c) = a f (x)g(x)dx/ a g(x)dx.
CQFD

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Calcul du produit matrice vecteur A ∗ X = b

Algorithme P rodM atV ec
Donnees A[n, m], X[m]
Sortie b[n]
Pour i = 1, n
b(i) = 0
Pour k = 1, m
b(i) = b(i) + A(i, k) ∗ X(k)
fin pour
fin pour
Complexité : le nombre de flops est
n X
X m
1 + 1 = 2 ∗ m ∗ n.
i=1 k=1

Algorithme du produit de deux matrices A et B avec le résultat est donné dans C.

Algorithme P rodM at
Donnees A[n, p], B[p, m]
Sortie C[n, m]
Pour i = 1, n
Pour j = 1, m
C(i, j) = 0
Pour k = 1, p
C(i, j) = C(i, j) + A(i, k) ∗ B(k, j)
fin pour
fin pour
fin pour
Complexité : le nombre de flops est
n X
X p
m X
1 + 1 = 2 ∗ p ∗ m ∗ n.
1 1 1

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Exercice
Ecrire un pseudo-code calculant les expessions suivantes en minimisant la complexité :
n
X
k,
k=0
n
X xk
.
k!
k=0