Vous êtes sur la page 1sur 24

SIN T.2.

ACQUERIR : informations et capteurs

2. Approche fonctionnelle et structurelle des produits

- Notion de chaîne d’information.


- Principales fonctions relatives à la
2.4. Approche fonctionnelle et chaîne d’information : acquérir, traiter,
2.4.1. Typologie des chaînes
structurelle d’une chaîne d’infor- communiquer.
d’information
mation - Caractérisation des fonctions.
- Représentation graphique d’une chaîne
d’information.

2.4. Approche fonctionnelle et - Conditionnement d’une grandeur élec-


2.4.2. Acquisition et restitu-
structurelle d’une chaîne d’infor- trique (mise en forme, amplification, fil-
tion de l’information
mation trage).

2.4. Approche fonctionnelle et


2.4.2. Acquisition et restitu- - Conversion Analogique/Numérique
structurelle d’une chaîne d’infor-
tion de l’information (CAN).
mation

2.4. Approche fonctionnelle et


2.4.3. Codage et traitement
structurelle d’une chaîne d’infor- - Traitement numérique.
de l’information
mation

5. Solutions constructives

5.3. Constituants de l’informa- 5.3.1. Capteurs, condition- - Capteurs analogiques.


tion neurs - Capteurs numériques, détecteurs.
5.3. Constituants de l’informa-
5.3.2. Constituants d’IHM - Constituants sonores, visuels, tactiles.
tion
5.3. Constituants de l’informa-
5.3.2. Constituants d’IHM - Interfaces hybrides.
tion

6. Prototypage et expérimentations

6.3. Vérification, validation et


qualification du prototype d’un - Mesure et validation de performances.
produit

Numération
Chaîne d’information
CAN-CNA
Codeurs rotatifs
Réseaux informatiques

sti2d-erembert.fr
A. Numération
1. Bases et binaire
a) Les bases
Le passage d’un type d’information à un autre nécessite d’utiliser différents systèmes de
numération :
En décimal (base 10), on utilise 10 symboles-chiffres (de 0 à 9).
En binaire (base 2), on utilise 2 symboles (0 et 1).
Chaque symbole est appelé bit : binary digit (chiffre binaire).
En hexadécimal (base 16), on utilise 16 symboles (de 0 à 9 puis de A à F).
b) Le binaire, pourquoi faire ?
L’informatique repose sur deux constats simples :
1. Il est relativement aisé de concevoir des systèmes ne gérant que 2 états à grande
vitesse
o 0 ou 1
o Vrai ou faux/True or False
o Haut ou bas/High or Low
o Ouvert ou fermé
o Passage ou non-passage de courant
o Tension nulle ou non-nulle
2. Ces deux états peuvent à eux seuls devenir l’image de toutes grandeurs physiques.

c) Nombre de combinaisons possibles


En décimal, pour un nombre N codé sur n chiffres : 10n combinaisons : 0 ≤ 𝑁 < 10
En binaire, pour un nombre N codé sur n bits : 2n combinaisons : 0 ≤ 𝑁 < 2

En particulier en binaire :
Sur 1 bit : 2 nombres de 0 à 1
Sur 4 bits (1 quartet) : 16 nombres de 0 à 15 (0b1111)
Sur 8 bits (1 octet) : 256 nombres de 0 à 255 (0b1111 1111)
Sur 10 bits : 1024 nombres de 0 à 1023 (0b11 11111111)
Sur 16 bits : 65536 nombres
2. Dec – bin – hex sur un quartet
Décimal Binaire Hexa Décimal Binaire Hexa
0 0 0 8 1000 8
1 1 1 9 1001 9
2 10 2 10 1010 A
3 11 3 11 1011 B
4 100 4 12 1100 C
5 101 5 13 1101 D
6 110 6 14 1110 E
7 111 7 15 1111 F
3. Conversion Binaire – Décimal
a) Décimal vers binaire

1024 512 256 128 64 32 16 8 4 2 1

210 29 28 27 26 25 24 23 22 21 20
1 1 0 1 1 0 1 0
MSB : bit poids fort bit poids faible : LSB

218 = 0b11011010 = bin(218)


b) Binaire vers Décimal
0𝑏11011010 = 1 ∗ 2 + 1 ∗ 2 + 0 ∗ 2 + 1 × 2 + 1 × 2 + 0 × 2 + 1 × 2 + 0 × 2
0𝑏11011010 = 128 + 64 + 0 + 16 + 8 + 0 + 2 + 0
0𝑏11011010 = 218 = int(‘0b11011010’, base=2)
4. Conversion Binaire – Hexadécimal (par quartets)
Binaire Hexadécimal1 : 0b 1101 1010= 0x DA
Hexadécimal Binaire : OxDA = 0b 1101 1010
5. Conversion Décimal – Hexadécimal
a) Décimal vers Hexadécimal

218 16
10 13 16
13 0

218 = 0xDA = hex(218)

NB : 0xD = 13 et 0xA = 10
b) Hexadécimal vers Décimal
0𝑥𝐷𝐴 = 13 × 16 + 10 × 16 = 208 + 10 = 218 = int('0xDA', base=16)

1 Attention : pour les regroupements par paquets de 4 bits, on part toujours de la droite du mot binaire. Si le
dernier paquet de gauche n’est pas complet, on lui rajoute des 0 devant.
Exemple : 0b1101110 = 0b01101110 = 0x6E

A.2
6. Dec – bin sur un octet
LSB
0000 0001 0010 0011 0100 0101 0110 0111 1000 1001 1010 1011 1100 1101 1110 1111
0000 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15
0001 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31
0010 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47
0011 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63
0100 64 65 66 67 68 69 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79
0101 80 81 82 83 84 85 86 87 88 89 90 91 92 93 94 95
0110 96 97 98 99 100 101 102 103 104 105 106 107 108 109 110 111
MS 0111 112 113 114 115 116 117 118 119 120 121 122 123 124 125 126 127
B 1000 128 129 130 131 132 133 134 135 136 137 138 139 140 141 142 143
1001 144 145 146 147 148 149 150 151 152 153 154 155 156 157 158 159
1010 160 161 162 163 164 165 166 167 168 169 170 171 172 173 174 175
1011 176 177 178 179 180 181 182 183 184 185 186 187 188 189 190 191
1100 192 193 194 195 196 197 198 199 200 201 202 203 204 205 206 207
1101 208 209 210 211 212 213 214 215 216 217 218 219 220 221 222 223
1110 224 225 226 227 228 229 230 231 232 233 234 235 236 237 238 239
1111 240 241 242 243 244 245 246 247 248 249 250 251 252 253 254 255

7. Exercices de conversion
Q1. 58 = 0b0011 1010
Q2. 213 = 0b1101 0101
Q3. 0b0010 1011 = 43
Q4. 0b1101 0010 = 210
Q5. 0b0010 1001 1001 = 665
Q6. 0b0001 0010 = 0x12
Q7. 0b1110 0010 = 0xE2
Q8. 0b0010 0111 1001 = 0x279
Q9. 13 = 0xD
Q10. 289 = 0x121
Q11. 1414 = 0x586
Q12. 0x1A2 = 0b0001 1010 0010
Q13. 0x289 = 0b0010 1000 1001
Q14. 0xB13 = 0b1011 0001 0011
Q15. 0x1E = 30
Q16. 0xCDE = 3294
Q17. 0x14DF = 5343
Q18. 0o156 (en base 8) = 110
Q19. 156 = (en base 7) 312

A.3
B. Chaîne d’information
1. Le système nerveux
Colorier en bleu le trajet parcouru par le message nerveux depuis
l’oreille jusqu’au cerveau, en indiquant par une flèche le sens du
message.
Colorier en rouge le trajet parcouru par le message nerveux depuis
le cerveau jusqu’aux muscles de la main, en indiquant par une flèche
le sens du message.
À part l’oreille, les autres organes sensoriels du corps humain sont :
bouche, peau, nez, oeil

2. IHM ou Interface Homme-Machine


Pour fonctionner et s’adapter à son environnement, un système a
besoin de connaître son état et celui de son environnement :
température, luminosité, taux d’hygrométrie, niveau sonore, acidité d’une solution liquide, …
etc.
C’est d’autant plus vrai pour un système connecté ou une intelligence artificielle censée réagir
aux données de son environnement. L'acquisition de ces informations et leur mise en forme
est une fonction essentielle d'un système automatisé.

On distingue 2 grands types d’informations selon le nombre de valeurs différentes qu’un


système peut capter, traiter, indiquer ou transmettre :
Analogique => nombre infini de valeurs possibles
Numérique => nombre fini de valeurs possibles

B.4
3. Les constituants de la chaîne d’information
La chaîne d’information est la succession des opérateurs d’un système traitant des
informations. Le système échange ces informations avec d’autres acteurs, personnes ou
systèmes. Il doit donc acquérir les informations, les traiter et les restituer. Il arrive souvent
que le système émetteur se comporte aussi en récepteur : la chaîne est alors bidirectionnelle.

A l’intérieur du système considéré, les informations font l’objet de transformations ou de


stockages. Elles sont transportées d’opérateur en opérateur.
a) Acquérir
C’est la fonction d’entrée de la chaîne d’information, les
signaux issus des systèmes en amont sont rendus
compatibles avec le type de traitement que l’on veut réaliser.
On appelle capteur un élément chargé d’acquérir des
informations (un état du système) et de les envoyer au
système de commande.
Exemples : capteurs, sondes, interfaces homme/machine.
b) Traiter
Cœur de chaîne d’information, le traitement ajoute la
valeur attendue en extrayant, renforçant ou
interprétant l’information contenue dans le signal.
On appelle système de commande l’élément chargé de
traiter les informations. Le système de commande
contient un processeur ou microcontrôleur.
Exemple : microcontrôleur, ordinateur, automate programmable (Autoprog), module logique
programmable, Arduino…
c) Restituer/Communiquer
Les informations traitées sont mises à disposition des
systèmes utilisateurs (récepteurs). Le récepteur peut
être extérieur au système ou dans la chaîne d’énergie.
Exemples : Voyant, écran de contrôle, liaison Ethernet,
liaison parallèle ou série.

B.5
4. Exercices d’application
Établir la chaîne d'information des systèmes suivants en précisant pour chaque étape, la
nature du signal (grandeur physique) et le type d'information (analogique ou numérique).
a) Guitare électrique

Un micro capte le son produit par la vibration de la corde et transforme ce son


en une tension électrique (courant faible). Un ampli augmente l'amplitude du
signal permettant d'alimenter les hauts parleurs avec plus de puissance
(courant fort).

b) Chaîne hifi

La cellule photoélectrique et le décodeur lisent les


informations stockées sur le CD et créent un signal
électrique variable. L'ampli augmente la puissance du
signal pour alimenter les hauts parleurs.

Cellule +
décodeur

c) Appareil photo numérique

Une lentille focalise la lumière reçue sur un capteur CCD


(charge-coupled device) qui la transforme en signal
électrique. Ce signal électrique est converti par un CAN
(Convertisseur Analogique-Numérique) en signal carré puis
traité par un microprocesseur qui stocke le résultat dans
une carte mémoire sous forme de bits (0 ou 1).

Capteur
CDD

B.6
C. Capteurs-indicateurs
1. Analogique
Une information est dite analogique quand elle traduit une variation continue, comme c’est le
cas des grandeurs physiques (position, force, tension, température … etc.). Une information
analogique peut prendre un nombre infini de valeurs différentes (entre un minimum et un
maximum).
a) Type de signal

temps

b) Capteurs analogiques

Capteur de distance, de luminosité, de pression, de température,


microphone, potentiomètre…
Choisir un capteur analogique suppose de tenir compte des 7 caractéristiques suivantes :
- La plage de mesure : Mini – Maxi.
- La plage de variation associée de la grandeur physique (sortie) : Mini – Maxi.
- La précision de l’indication : absolue ou relative (%).
- La valeur maximale (ou minimale) de l’état de la Partie Opérative supportée par le
capteur.
- L’aptitude à résister aux perturbations ou attaques du milieu environnant.
- Les contraintes liées à l’implantation électrique.
- Les contraintes liées à l’implantation mécanique.
c) Indicateurs

Indicateur à aiguille, haut-parleur

C.7
2. Numérique : Cas particulier – l’information logique
Une information est dite logique (ou binaire) lorsqu'elle ne peut prendre que 2 états ou 2
valeurs possibles :
Vrai/Faux, 1/0, 5V/0V, présent/absent, allumé/éteint, tout ou rien, ouvert/fermé.
a) Exemple de signal électrique

temps

b) Capteurs
Les capteurs logiques ou Tout Ou Rien (TOR) délivrent un signal de type
logique, quand l’information qu’il transmet ne prend que 2 valeurs (Oui/Non,
Vrai/Faux, 0/1). Ex : Bouton Enfoncé/Relâché, Porte Fermée/Ouverte,
Lumière Allumée/Éteinte, Réservoir Plein/Non-plein… Dans une installation
automatisée, un capteur logique ne génère pas de signal électrique, il le
commute.

Interrupteur ou Bouton-Poussoir

Détecteur de position mécanique :


Appelé aussi capteur de position, capteur fin de course, capteur à contact,
microrupteur
Capteur de contact (ouvert ou fermé), identique à un
interrupteur.
Il est souvent utilisé pour connaître la position d’un vérin,
la position d’une porte, ...

Capteur à lame souple : ILS


Fonctionne avec un aimant.
Il est composé de 2 lames souples (qui ne se touchent pas) dans une bulle de verre. Lorsqu’un
aimant passe suffisamment près, les 2 lames se rapprochent et finissent par se toucher et
donc faire contact.

C.8
Détecteur photo-électrique
Capteur infra rouge : émetteur de lumière associé à un récepteur.
La détection d'un objet se fait par coupure du faisceau lumineux.
Système barrage Émetteur et récepteur en face

Système reflex Émetteur et récepteur côte à


(ou système reflex côte (idéal pour le passage
polarisé) des câbles), dans ce cas-là, on
utilise un catadioptre qui
renvoie le faisceau lumineux.

Système Id capteur de présence à


proximité ultrasons

Détecteur inductif ou capacitif


Détecteur inductif Détecteur capacitif

Détection sans contact d’objets métalliques Création d'un champ électrostatique et par
à une distance < 60 mm. détection des modifications de ce champ
oscillateur dont les bobinages constituent la créées par une cible approchant de la face de
face sensible. Les capteurs inductifs détection.
produisent à l'extrémité de leur tête de
détection un champ magnétique oscillant.

Interprétation TOR d’un capteur analogique


Capteur de ligne

C.9
Organigramme de choix d’un capteur

c) Indicateurs

Indicateurs de tableau de bord de voiture, frein arrière

C.10
3. Numérique : Cas général
Une information est dite numérique quand elle peut prendre un nombre fini d’états. On
associe à chaque état un nombre décimal ou binaire.
a) Type de signal
On obtient une information numérique à partir de :

la numérisation d’un signal L’interprétation d’un signal l’association de plusieurs


analogique. logique (liaison série) signaux logiques ;

b) Capteurs numériques
Les capteurs numériques, comme les codeurs rotatifs, délivrent une information numérique.

c) Indicateurs

1000 valeurs possibles – 10 états possibles - 100 valeurs possibles


d) Périphériques de stockage
Tous les périphériques de stockage numériques (clé USB, mémoire, CD …), tous les
processeurs informatiques traitent des informations stockées sous forme de nombres.

C.11
4. Exercices d’application
a) Types d’information
Pour chaque cas présenté, indiquer :
le type d'information ;
s’il s’agit d’une information acquise, stockée ou communiquée.

Afficheur de Twingo Disque compact Disque vinyle

Kilométrage :
Numérique
Niveau d’essence :
Numérique Numérique Analogique
Indicateur de réserve
(essence) :
Logique

Voltmètre Console de mixage Afficheur équaliseur

Analogique Analogique Numérique

Voltmètre Haut-parleur Thermomètre mercure

Numérique

Analogique Analogique

C.12
b) Tableau de bord
Sur le tableau de bord ci-dessous, surligner en bleu les indicateurs logiques, en rouge les
indicateurs numériques et en vert les indicateurs analogiques.

c) Le Monte-plat de la cantine
La cantine de l’école est équipée d’un monte-plat qui fait le va-et-
vient entre la cantine des professeurs (au rez-de-chaussée) et celle
des élèves (au sous-sol). Les 2 portes (rez-de-chaussée et sous-sol)
sont fermées et ouvertes manuellement.

Ce monte-plat est équipé de (abréviations entre parenthèses) :


6 Boutons-Poussoir
4 Voyants lumineux
2 Capteurs mécaniques de fermeture porte
2 Émetteurs et 2 Récepteurs infrarouges pour détecter
l’arrivée du monte-plat
1 Moteur (Mot.) ;
1 Frein d’urgence constitué d’une mâchoire venant bloquer la
courroie (FU) ;
1 Balance mesurant la masse du chargement (Bal.) ;
1 Accéléromètre pour mesurer l’accélération du monte-plat de façon à déclencher le
frein d’urgence en cas de problème (Accél.).

Q1. Lesquels de ces éléments sont des capteurs logiques ?

Q2. Lesquels de ces éléments sont des capteurs analogiques ?

Q3. Citez 3 autres exemples de capteurs analogiques (dans d’autres contextes) :

C.13
D. Un exemple de capteur numérique : les codeurs rotatifs
Un codeur rotatif optique est un capteur angulaire de position, lié mécaniquement à un arbre
qui l'entraîne. Son axe fait tourner un disque qui comporte
une succession de zones opaques et transparentes. La
lumière émise par des diodes électroluminescentes arrive
sur des photodiodes chaque fois qu'elle traverse les zones
transparentes du disque. Les photodiodes génèrent alors un
signal électrique carré alternativement haut et bas.
1. Les capteurs rotatifs incrémentaux
a) Caractéristiques
Il est composé d’une piste extérieure (ou deux pistes) divisée en n
intervalles d'angles égaux alternativement opaques et
transparents.
b) Fonctionnement
La lumière émise par une diode arrive sur des photodiodes chaque fois
qu'elle traverse les zones transparentes.

c) Précision
360°
𝑝𝑟é𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 =
𝑛𝑏 ∗2
d) Avantages
Maîtriser le positionnement d'un mobile avec une grande précision et sans répartir sur le
système technique un grand nombre de détecteurs de position.
e) Inconvénients
L’information de position peut être perdue :
en cas d'absence prolongée du réseau (absence de sauvegarde côté unité de traitement) ;
en cas d'une modification de position (déplacement manuel hors tension du mobile).
en cas d'impossibilité de recalage par le « Top zéro » (couronne Z) dans le cas de
mouvement de type oscillant ne décrivant jamais un tour complet.

f) Exemple
On positionne un capteur rotatif relatif sur un arbre dont on désire connaître l’angle exact à 5°
près.
Q1. Combien de valeurs différentes cette information d’angle peut-elle prendre? 72 valeurs
Q2. Combien de trous faut-il prévoir sur la piste A? 36 trous

D.14
2. Les capteurs rotatifs absolus
a) Caractéristiques
Le disque rotatif du codeur absolu comporte n pistes.
Chaque piste a son propre système de lecture (diode
émettrice et diode réceptrice) :
Piste 1 : 2 zones (1 opaque, 1 transparente)
Piste 2 : 4 zones

Piste n : 2 zones.

b) Fonctionnement
Le disque rotatif du codeur absolu comporte un nombre
(n) de pistes. Chaque piste a son propre système de
lecture (diode émettrice et diode réceptrice). A chaque
position angulaire de l'axe codeur correspond un
nombre binaire.

c) Précision
A chaque position angulaire de l'axe codeur correspond un nombre binaire sur n bits :
360°
𝑝𝑟é𝑐𝑖𝑠𝑖𝑜𝑛 =
2
d) Avantages
Insensibilité aux coupures du réseau : dès la première mise sous tension le codeur délivre une
information correspondant à la position réelle du mobile et donc immédiatement exploitable
par le système de traitement.
e) Inconvénients
Donne une position pour un seul tour (inconvénient corrigé avec un petit programme de
comptage de tours).
f) Exemple
On positionne un codeur rotatif absolu sur un arbre dont on désire connaître l’angle exact à 2°
près.
Q1. Combien de valeurs différentes cette information peut-elle prendre? 180
Q2. Sur combien de bits faut-il la coder ? 8 bits
Q3. Combien de pistes faudra-t-il pour obtenir la bonne précision de mesure ? 8
Q4. Combien de trous aura la piste extérieure ? 128

D.15
3. TP
a) TP Codeur Rotatif – Arduino
b) TP Projecteur ROGUE : mesure de la position verticale de la
tête du projecteur
4. Exercice d’application
Pour piloter le moteur électrique d’un trolleybus, on cherche à connaître précisément sa
vitesse et son sens de rotation.
La mesure de vitesse du moteur de roue est effectuée sur l'arbre du moteur par un codeur.
Son fonctionnement est décrit sur le document technique (page suivante). Des essais ont
permis de relever le chronogramme suivant :

Q1. Mesurer la période T1 du signal issu de la tête 1 sur le chronogramme de la Figure 3 et


exprimer cette période en μs. T1 = 625 µs
Q2. D'après le document technique, exprimer en fonction de la période T1, le temps T mis
par la roue pour effectuer un tour complet.
T moteur = 90 * T1 = 90 * 6,25.10-4 = 0,05625 s
Q3. En déduire la fréquence de rotation du moteur en tr/min lors de cet essai.
Nmoteur = 1067 tr/min
Q4. D'après le document technique, déduire du chronogramme le sens de marche du bus
lors de cet essai. Marche avant

D.16
D.17
E. Traitement des informations analogiques : CAN et CNA
1. Grandeurs physiques, IHM et chaîne de traitement numérique
De même que pour fonctionner et s’adapter à son environnement, un système a besoin de
capteurs, afin de pouvoir communiquer avec un utilisateur, tout système technique doit avoir
une Interface Homme Machine (téléphone portable, ordinateur, machine à laver, tableau de
bord d’une voiture, … etc.)

Cet interfaçage avec le monde extérieur peut être réalisé grâce à une chaine de traitement
numérique dont l’organisation peut être schématisée sous cette forme :

On distingue sur ce schéma :


Des informations analogiques en entrée et en sortie (Ve et Vs)
Des informations numériques (ou nombres) :
o N bits en entrée
o M bits en sortie
Des informations logiques à l’intérieur du système de traitement numérique
En amont de Ve et en aval de VS, on trouvera souvent un circuit de conditionnement
permettant de mettre en forme le signal analogique (amplification ou atténuation,
filtrage pour supprimer des fréquences indésirables, etc.)
Des Convertisseurs Analogique Numérique (CAN) et des Convertisseurs Numérique
Analogique (CNA) pour faire le lien entre informations analogiques et informations
numériques. Ce sont les interfaces entre le monde extérieur (information analogique) et
les ordinateurs (information numérique) qui contrôlent les systèmes techniques.

E.18
Le processus de numérisation d’une information analogique se fait en 2 étapes importantes :
échantillonnage
quantification
2. Échantillonnage et théorème de Shannon
L’échantillonnage consiste à capturer les valeurs d'un signal analogique à intervalles réguliers.
Caractéristiques :
période, pas ou intervalle d’échantillonnage : Te
fréquence d’échantillonnage : 𝐹 =
Afin de pouvoir reconstruire le signal original, il est indispensable de respecter une fréquence
Fe minimum. C’est ce que dit le théorème de Shannon :
« La fréquence d’échantillonnage Fe doit être supérieure au double de la plus grande
fréquence (Fmax) contenue dans le signal à échantillonner. »

𝐹 > 2∗𝐹

EXEMPLE :

Signal original Fsignal = f0

Signal après reconstruction Fe = 10 x f0

Signal après reconstruction Fe < 2 x f0

3. Quantification et quantum
Le processus de quantification consiste à associer une information numérique à chaque
information analogique prélevée lors de la phase d’échantillonnage.
Le lien entre information analogique et information numérique se fait grâce au quantum q.

𝑇𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛𝑑𝑒𝑝𝑙𝑒𝑖𝑛𝑒é𝑐ℎ𝑒𝑙𝑙𝑒
𝑞=
2

La tension de pleine échelle (ou plage de conversion) est la tension maximum que le CAN ou CNA peut traiter.
n représente le nombre de bits du mot binaire présent en sortie du CAN ou en entrée du CNA.

E.19
Pour un CAN : Le quantum représente la plus petite
variation de tension Ve qui fera varier 𝑁 de 1.
𝑉𝑒
𝑁 =
𝑞
𝑁 =2 −1

A.N: Soit Ve = 2V, tension de pleine échelle= 5V


et n = 10 bits
q = 5 / 1024
Nsortie = 409

Pour un CNA : Le quantum représente la variation de


tension Vs suite à la variation de 𝑁 de 1.

𝑉𝑠 = 𝑞. 𝑁 é

𝑉𝑠𝑚𝑎𝑥 = 𝑞. 2

4. Résolution
Elle est directement déterminée par le nombre de bit du CAN ou CNA.
Nb valeurs =2 𝑅é𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛 =

Remarque : On pourra également entendre dire que la résolution est de n bits.


5. Influence de la résolution et de la fréquence d’échantillonnage
Les deux graphiques ci-dessous permettent de voir que l’information numérique (en rouge)
est plus proche de l’information analogique (en bleu) lorsque l’on augmente la fréquence
d’échantillonnage et la résolution d’un CAN.

E.20
6. Exercices d’application
Q1. Soit un CNA dont la résolution est de 8 bits et la tension de pleine échelle de 10V. Que
vaut Vs pour Nentrée = 0b1001 0110. Vs = Nentrée*q=150*10/256 = 5,86V
Q2. Soit un CNA dont la résolution est de 5 bits. La tension de sortie Vs vaut 0.2V lorsque
Nentrée = 0b00001. Donner la valeur de Vs pour Nentrée = 0b11111 ?
0,2 = q * 1 donc q = 0,2V donc Vs = 0,2 * 31=6,2V
Q3. Soit un CNA dont la résolution est de 5 bits. Lorsque Nentrée = 0b10100, la tension de
sortie Vs vaut 5V. Que vaut Vs pour Nentrée = 0b11101 ?
5 = q * 20 donc q = 0,25V donc Vs = 0,25*29 = 7,25V
Q4. Soit un CNA dont la résolution est de 10 bits et la tension de pleine échelle de 5V.
Calculer la tension de sortie Vs pour Nentrée = 0b1100101101.
q = 5/1024 = 0,00488 V donc Vs = q * 813 = 3,97 V
Q5. Le CAN d'entrée d'une carte d'acquisition possède les caractéristiques suivantes :
tension de pleine échelle de 5,12V et résolution de 10 bits.
a. Quelle est la valeur de sortie Nmax de ce CAN ? Nmax = 2^10-1 = 1023
b. Quel est son quantum ? q = 5,12/2^10 = 0,005V
Q6. Pour l'équipement des salles de chimie du lycée, on a besoin de cartes d'acquisition
pouvant mesurer des tensions allant de 0 à 4,5V à 10mV près. Le modèle le moins cher
trouvé dans le commerce contient un CAN 8 bits dont la tension de pleine échelle est de
5,0V.
a. Déterminer son quantum. q = 5/2^8 = 0,0195V = 19,5 mV
b. Ce modèle correspond-il aux spécifications demandées ? Non
c. Combien le CAN devrait-il au minimum avoir de bits en sortie pour que sa précision
soit suffisante ? 9 bits
Q7. Un multimètre numérique contient un CAN dont la résolution est de 16 bits.
a. Quelle est la valeur numérique de sortie maximale de ce CAN ? Nmax = 65535
b. Calculer le quantum du CAN quand il est utilisé sur la gamme -20V / +20V (calibre
20V du multimètre). q = 40/2^16 = 0.610 mV

a) Enregistrement sonore (1)


Afin de pouvoir restituer correctement un son, la fréquence d'échantillonnage doit être au
moins le double de la fréquence la plus haute de ce son (critère de Shannon). L'oreille
humaine peut entendre les sons entre 20Hz et 20kHz.
c. Quelle fréquence d'échantillonnage minimale faut-il choisir pour numériser
correctement un son? 40 kHz
d. Les standards d'enregistrement sur CD codent les sons sur 16 bits. Combien de
niveaux d'intensité sonore différents peut-on coder? 2^16 = 65536
e. La fréquence d'échantillonnage standard pour les CD est de 44,1 kHz.
i. Calculer le pas d’échantillonnage. 0,023ms
ii. De combien d’échantillons a-t-on besoin pour coder une minute de
musique? 2,65 Millions
f. De combien d’octets a-t-on besoin pour coder une minute de musique? 5,3M
g. Quelle est la durée maximale d'enregistrement disponible sur un CD dont la
capacité de stockage est de 700 Mo (1Mo = 2 octets)? 139 min

E.21
b) Enregistrement sonore (2)
Les enregistrements Hi-Res Audio codent les sons sur 24 bits à une fréquence
d'échantillonnage de 96 kHz.
Combien de niveaux d'intensité sonore différents peut-on coder? 16,7 millions
Calculer le pas (la période) d’échantillonnage. 0,010ms
De combien d’octets a-t-on besoin pour coder une minute de musique? 17,3 M
Quelle est la durée maximale d'enregistrement disponible sur un portable de 16 Go
(1Go = 2 octets)? 993 min = 16h33min
c) Codeur rotatif
Soit un capteur d’angle (pour un angle compris entre 0 et 360°) dont la tension en sortie est :
𝑎𝑛𝑔𝑙𝑒𝑒𝑛𝑑𝑒𝑔𝑟é𝑠
𝑉=
100

V est traité par un CAN dont la tension de pleine échelle est 5V et la résolution de 5 bits et qui
donne 𝑁
Compléter le programme Arduino suivant pour que s’affiche sur le moniteur série l’angle (entre
0 et 360°) et le nombre de tours effectués (l’arbre sur lequel le capteur est posé tourne dans le
sens des angles croissants).
Quelle sera la précision de l’angle affiché à l’écran ? 15,625°

const byte PIN_CAPTEUR_ANGLE = A0;


unsigned int n_tours = 0;
byte N_sortie;
byte Nsortie_precedent = 0;
float q = 5.0/32.0 ;
float angle;

void loop ()
{
Nsortie = analogRead(PIN_CAPTEUR_ANGLE);
angle = q * Nsortie * 100
if (Nsortie != Nsortie_precedent) n_tours ++ ;
Nsortie_precedent = Nsortie ;

Serial.print("angle :") ;
Serial.print(angle) ;
Serial.print(" n tours :") ;
Serial.println(n_tours) ;
}

E.22

Vous aimerez peut-être aussi